1. Anthropologie des usages :
processus collectifs d’e-réputation
Plantard Pascal
Anthropologie des usages
du numérique
7 mai 2013
2. Le GIS M@rsouin
Môle @rmoricain de Recherche sur la SOciété de
l’information et les Usages d’ INternet
http://www.marsouin.org
Création en 2002 avec le soutien
de la Région Bretagne
3. Le GIS M@rsouin
Le portail de la recherche TIC en Sciences Humaines &
Sociales en Bretagne
4 universités bretonnes, 3 grandes écoles,
13 laboratoires SHS
Enquêtes annuelles d’usages sur le territoire
breton
La plateforme expérimentale LOUSTIC
(Rennes, Brest, Lorient)
Le living’lab de Lannion
4. Comprendre les usages
effectifs du numérique ?
Observation en milieu
naturel :
Le M@rsouin s’immerge...
1 – Entretiens et focus-group
2 - Observation participante
3 – Ethnographie
4 – Recherche-Action
5 – Recherche clinique
6 – En comparaison avec les enquêtes annuelles
M@rsouin
7 – Complétée par des expérimentations avec LOUSTIC
5. Les champs de recherche
Les territoires
de l’e.inclusion
DE L’E.éducation
7. Anthropologie des usages ?
La dimension symbolique
du numérique
(Leroy-Gourhan)
Depuis trois mille ans, le bois communal de Mathay (Doubs) recelait, sous terre, un
trésor caché dans un vase de céramique. Il s'agit d'une parure de bijoux complète
appartenant à une princesse de l'âge du bronze et datée de 1000 av. J.-C.
10. Un préalable : définir le concept d’usage ?
Les usages sont des :
Ensembles de pratiques
socialisées
Les usages fondent de nouvelles normes autour
desquelles se créent les sociabilités. L’adjectif «
socialisées » renvoie à des questions de
constructions collectives et à l’étude des
processus d’adoption des normes culturelles, ce
qui nous conduit à replacer les usages des TIC
dans les contextes socio-historiques et à
privilégier la notion de dispositif sociotechnique.
Le terme « pratique » pose des questions
dialectiques entre individualisation et
socialisation où la pratique est « située » dans
les espaces spécifiques.
13. Braconnage
Le braconnage, c’est la forme
collective d’intelligence pratique
des instruments technologiques.
Le braconnage tisse les liens avec
les autres et modifie
l’organisation et les interactions
sociales.
(De Certeau, 1980)
14. Bricolage
Le bricolage, c’est l’art de faire avec ce
que l’on a.
C’est exécuter un grand nombre de tâches
diversifiées dans univers instrumental
clos, avec un ensemble fini d'outils et de
matériaux pour réaliser un projet
déterminé.
Tous les usagers du
numérique bricolent
avec les instruments
qui les entourent.
(Levi Strauss, 1962)
15. Butinage
Le butinage c’est l’intuition,
l’émotion et la création
catalysées dans la poïèsis
numérique qui, par sérendipité,
permet la rencontre poétique
avec les univers numériques et
les imaginaires qui les
structurent.
(Plantard, 2011)
17. E-réputation et
construction identitaire :
Focale sur la générationY
Qu’est-ce qu’être jeune aujourd’hui ?
« Digital natives » : une construction
idéologique qui masque :
Des compétences évolutives et volatiles
Des pratiques symboliques du numérique
invisibles
Des sociabilités et des identités croisées
Des inégalités d’usages au sein d’une
même classe d’âge
18. « génération Y » :
Une représentation d’adulte ?
Stigmatisation de la jeunesse
Fragmentation générationnelle
Démissions éducatives
19. E-réputation et
institutions :
Focale sur les Lycées
73 % des Lycées français ont une
page FaceBook créée par les
lycéens
56 % des Lycées français ont une
page « Spotted » FaceBook
17 % des Lycées français ont une
page « Hard Spotted »
(Source MEN, Avril 2013)
20. Spotted ?
Extimité : désir de communiquer
sur son monde intérieur (Tisseron,
2011)
Sublimation poétique du badinage
par le butinage
Expérimentation (sans risque pour
les plus timides) des
comportements amoureux
Regard « suffisamment bon » des
adultes
21. Hard-Spotted ?
Panique morale des adultes
(renforcement)
Stigmatisation de la génération
« Y » (dévoilement)
Réactions éducatives (les limites du
Clair obscur et de l’ID numérique,
Cardon, 2008 – Lien)
22. La page Hard-Spotted du
Lycée est fermée !
L’E-réputation du Lycée est
sauvée.
Jusqu’à quand ?