3. out à coup je sentis que mes forces me quittaient, à force
de nager sur place. Je décidais de regagner la côte la plus
proche. Mon estomac se tordit, la côte la plus proche était l'immense pic qui se
dressait devant moi. Je ne laissais pas la peur me clouer sur place. Alors je me
dirigeai vers l'étrange pic percé d'une grotte. Arrivée au pied de l'Apic, je
commençais à grimper en direction de la grotte. La végétation éparse qui
poussait sur l'Apic, n'arrivait pas à égayer celui-ci. Plus j'avançais vers la grotte,
plus j'avais l'impression que celle-ci s'éloignait. Les énormes rochers
m'empêchaient d'avancer à mon rythme. Et les nombreuses plantes urticantes ne
se gênaient pas pour me blesser. Ereintée, je m'arrêtai. La nuit tomba, je décidai
de dormir dans une fente crée par deux rochers. Cette journée avait été un vrai
enfer...
4. e me réveillai aux premières lueurs de l'aube. Le
soleil tapait et l'atmosphère était très humide. Je
fouillai dans mon sac, il était vide! Qui avait bien pu
me voler mon désintégrateur à particules? Un singe,
un humain? J'allai enquêter... En tout cas celui qui
m'avait volée mon arme était bien un humain: une trace de pied était ancrée
dans de la boue et des traces de mains apparaissaient sur les rochers. Suivant les
traces pendant de nombreuses heures, je remarquai que ces traces me menaient
à la Grotte de l'Ombre. L'homme qui m'avait volée mon arme devait habiter
dans la Grotte de l'Ombre. J'espérais que cet homme n'était pas mal intentionné,
car il possédait une arme très destructrice. Il suffisait d'appuyer sur la gâchette
pour qu'en sorte un rayon x, qui désintégrait toutes les molécules qui étaient sur
son passage. Soudain le voleur surgit devant moi, arme à la main. Je lui fis des
signes qui signifiaient que je venais en paix, et levais les deux mains en l'air. La
femme m'observait, me tournait autour comme si j'étais une pierre précieuse.
J'observais ses vêtements: ils étaient faits de plumes multicolores et de feuilles
de baobab. Elle était petite de taille, et courbée en avant comme si elle ne s'était
jamais tenue droite. Derrière elle, j' aperçus la Grotte de l'Ombre. Cette étrange
femme avait fait de la grotte une tanière qui ressemblait à celle d'un animal. Je
pensai soudainement, que cette femme devait s'être échouée il y a bien
longtemps sur Le Rocher, loin de toutes civilisations, et qu'elle avait dû être
obligée de se fabriquer cette '' tanière '' pour survivre. M' avançant vers elle, je
lui repris prudemment mon arme. Elle ne réagit pas. Puis d'un coup, je reçus un
poids sur la tête.
5. e me réveillai avec une douleur atroce dans la tête.
Lorsque j' ouvris les yeux, je vis quatre têtes chevelues penchées au dessus de
moi. Ces quatre têtes m'observaient avec curiosité. Je reconnus ,la femme
naufragée que j'avais rencontrée la veille. Elle me tendait une coupe où était
entassée une multitude de larves blanches et gluantes . En même temps les trois
autres criaient et s'égosillaient en poussant d'abominables cris. Je me levai: ces
gens devaient être prisonniers de cette île depuis bien longtemps car ils avaient
perdu toutes habitudes civilisées. On aurait dit des singes ou plutôt des hommes
préhistoriques, qui sortaient d'un autre espace-temps... Mais d'où pouvaient-ils
venir… Auraient-ils échappé à l'évolution? Etrange… J'allais découvrir, d'où
venait ces hommes préhistoriques. Pour cela je devais infiltrer leur tribu et
découvrir leurs secrets. Cela me rappelait les multiples missions auquels j'avais
été confrontée. Je me rapprochai de la femme préhistorique, et acceptai les
larves qu'elle m'offrait. Elles fondaient en bouche et celle-ci était remplie d'un
liquide visqueux et pâteux. C'etait absolument immonde! Tout à coup un bruit
sourd se fit entendre. Une lumière bleue intense nimba la pièce de ses rayons.
Un frôlement se fit entendre et une ombre se faufila dans la grotte. Un 5ème
homme préhistorique fit irruption. L'étrange halo bleu qui nimbait la pièce me
rapelait quelque chose... Mais oui! C'était un portail temporel! Celui qu'agent
23 m'avait chargée de trouvé. Maintenant un problème se posait. Comment
allais-je transporter le portail temporel? Soudain un homme préhistorique
m'attrapa le bras, je me débattis, en vain. Et d'un trait il me lança dans le portail
temporel. Pour me rassurer, je regardai ma montre elle afficha: vingt avril trois
mille cinquante/ vingt deux heures.
6. '
'atteris dans le bureau d'agent 23. Ma montre affichait
vingt-trois avril: une heure et demi du matin. Je n'en croyais pas mes yeux le
portail m'avait transportée dans le futur. J'avais réussi à rapporter le portail
temporel qui était conditionné dans une boîte transparente posée sur le bureau
d'agent 23. Il me souriait. Et me dit:
-Bravo agent 12, vous avez accompli votre mission avec succès!