2. Alors que la crise économique touche plus que jamais la France avec 5 millions dee chômeurs, 20% des
salariés vivant en dessous du Smic et 23% des jeunes sans emploi, le vote de défiance adressé à la
gauche, lors des dernières élections municipales doit être considéré comme un véritable avertissement.
Pour nous, Jeunes Socialistes, il y a désormais urgence à ce que la gauche renoue avec la promesse de
changement, de progrès et de justice sociale. C’est le mandat qui nous a été confié le 6 mai 2012.
Cadeaux fiscaux aux entreprises, réduction des dépenses publiques : des solutions qui n’en
sont pas.
Aujourd’hui, la richesse produite par les entreprises est captée par les actionnaires, au détriment des
salariés et de l’investissement. Alors que les dividendes ne cessent de progresser, les salariés subissent
toujours les politiques de modération salariale et les plans de licenciements se multiplient.
Le « pacte de responsabilité » initié par le gouvernement n’est pas la réponse que nous sommes en droit
d’attendre. En distribuant 30 milliards d’euros aux entreprises, sans réelles contreparties en termes d’emploi
et de salaires, le gouvernement adresse un chèque en blanc au patronat, financé par un plan de 50
milliards d’économies qui vient menacer le financement des services publics et des protections collectives.
Nous affirmons que la gauche ne peut réussir si elle se contraint au dogme de l’équilibre des comptes
publics et de la politique de l’offre.
Comme 41 parlementaires socialistes, nous affirmons qu’une autre politique est possible.
Partout où elles ont été menée, les politiques d’austérité ont entraîné de profondes souffrances sociales
et une dégradation de la situation économique sans précédent. Au contraire, nous affirmons qu’il faut
combattre le chantage à l’emploi exercé par le Medef qui réclame une baisse toujours plus forte du « coût
» du travail, la remise en cause du travail du dimanche ou l’instauration d’un smic jeunes. Ce n’est pas aux
salariés de payer une crise dont ils ne sont pas responsables.
Nous joignons donc nos voix à celles et ceux qui, à gauche, refusent ces logiques comptables. Comme les
41 parlementaires socialistes qui n’ont pas voté le plan d’économies à l’assemblée, nous affirmons qu’une
autre politique est possible.
Rassembler la gauche.
Pour porter cette nouvelle orientation, il est nécessaire de rassembler toutes les composantes de la gauche
sur une feuille de route claire : refuser l’austérité et renouer avec le progrès et la justice sociale.
Pour relancer l’emploi et soutenir le pouvoir d’achat, les Jeunes Socialistes rappellent leur engagement en
faveur :
- d’un Smic à 1500 euros afin de redonner du pouvoir d’achat aux salariés modestes.
- d’une baisse du coût du capital, notamment en modulant l’impôt sur les sociétés selon les
bénéfices réinvestis.
- d’une interdiction des licenciements boursiers pour lutter contre la désindustrialisation
massive.
- de faire du CDI la norme en limitant le recours aux stages et aux temps partiels.
nepasjetersurlavoiepublique
Contre l’austérité, pour la justice sociale.