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3. La 11e édition de la Semaine du commerce équitable aura lieu du 3 au 13 octobre : dix jours d’animations et de
sensibilisation partout en Belgique. Car si 8 Belges sur 10 sont favorables à ce type de commerce, seul 1 sur 2 a
déjà acheté ses produits.
Pourtant, le commerce équitable peut vraiment faire la différence. Il donne aux producteurs des pays du Sud
l’opportunité de se développer durablement, grâce au prix correct qu’ils reçoivent pour leurs productions. Et ce
n’est pas tout. Il garantit une série de conditions commerciales décentes (comme un préfinancement, des relations
à long terme, un meilleur accès au marché), ainsi que le respect des droits de l’Homme et de l’environnement.
Quelles sont les évolutions, enjeux actuels du secteur ? La Semaine du commerce équitable est une initiative du Trade
Le commerce équitable ne se limite plus aux magasins spé- for Development Centre, en collaboration avec les principaux
cialisés ou aux seuls cafés et bananes vendus en grandes sur- acteurs belges du secteur.
faces. L’offre de produits équitables ne cesse de s’étoffer et Le Trade for Development Centre est un programme d’appui
s’étend à de nouveaux secteurs tels que l’or, les cosmétiques au commerce équitable et durable mis en place par la CTB,
ou le tourisme. l’Agence belge de développement. Via la Semaine du com-
Pourtant, les défis restent nombreux. Quelles sont les consé- merce équitable, le Centre veut sensibiliser, mais aussi infor-
quences de la crise économique pour les différents acteurs du mer sur le commerce équitable.
commerce équitable ? Comment réagissent-ils ? Le commerce
équitable peut-il aussi concerner les agriculteurs belges ?
Les pages qui suivent vous donnent un aperçu du commerce équi-
table d’aujourd’hui.
Acheter, c’est aussi voter !
Quant à son avenir ? Il est entre nos mains de consommateurs.
Nous avons le pouvoir de changer les conditions de vie des petits
producteurs à l’autre bout de la planète. En remplissant notre
caddie, nous pouvons agir, faire des choix et envoyer un mes-
sage clair aux enseignes, aux marques, aux entreprises : celui
de refuser de participer à des formes d’échanges dégradantes
pour l’homme et la planète. Cette publiscopie est une réalisation de Roularta Custom Media
Le 14 octobre prochain sera jour d’élections dans notre pays. pour le Trade for Development Centre de la CTB, Rue Haute 147,
Notre pouvoir de changer les choses ne se limite pas à celui que 1000 Bruxelles.
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vilégions de plus en plus les produits équitables. Cette publiscopie est réalisée indépendamment de la rédaction du
Vif/L’Express.
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équitable ! Editeur responsable: W. Criel
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4. Le commerce équitable face à la crise économique
Malgré la crise économique, les ventes de produits équitables continuent globalement de croître dans notre pays. Ce qui ne veut
pas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les plus petits distributeurs souffrent de la crise et certains doi-
vent carrément fermer boutique.
Max Havelaar et Oxfam semblent passer au travers de la
crise économique,…
Le commerce équitable a émergé comme alternative crédible à
la consommation traditionnelle au début des années 1990, en pas-
sant des étals de quelques réseaux militants aux rayons des
supermarchés. Avec des taux de croissance annuels de plus de
20% en moyenne (jusqu’à 47% entre 2006 et 2007 pour les pro-
duits certifiés Fairtrade Max Havelaar1), le marché des produits
équitables a évolué considérablement, en particulier durant la der-
nière décennie.
De nos jours, si la croissance est moindre, elle reste substantielle.
Max Havelaar Belgique a en effet annoncé une hausse des ven-
La grande distribution lance de nouveaux produits labellisés Fairtrade (®Marcus Lyons)
tes de produits labellisés Fairtrade d’environ 10% pour 2011. Cette
augmentation est largement due au lancement de nouveaux pro-
duits par les enseignes de la grande distribution, comme l’explique
l’organisation dans l’un de ses derniers rapports : « À la fin 2011,
Delhaize a pris un engagement important en lançant un grand nom-
bre de nouveaux produits. De nombreuses marques de renom
optent pour une autre manière de pratiquer le commerce. » 2 Max
Havelaar tire donc profit de sa stratégie de rapprochement avec
les grandes surfaces, qui sont elles-mêmes parmi les premières
bénéficiaires de la notoriété croissante du célèbre label (reconnu
par 3 consommateurs belges sur 5)3.
Implantés depuis longtemps un peu partout en Belgique, les
magasins Oxfam traversent la crise sans trop de casse. Dans le
sud du pays, le chiffre d’affaires global d’Oxfam-Magasins du
monde a légèrement progressé pour passer de 6,11 millions d’eu-
ros en 2010 à 6,17 millions l’année dernière. Les ventes de pro-
duits artisanaux font mieux. Elles ont augmenté de 8,21%
durant la même période, pour plusieurs raisons : 600 nouveaux
produits (sur 800 importés), une augmentation de la qualité des
produits existants, l’accent mis sur les accessoires de mode, un
relooking et une relocalisation de certains magasins dans des
rues plus commerçantes. La gamme de produits cosmétiques
bio et équitables Natyr a également très bien fonctionné.
En Flandre, les ventes annuelles des 217 Wereldwinkels avoisi-
naient les 12,5 millions d’euros ces 3 dernières années, ce qui,
au vu de l’augmentation du prix des produits, correspond à une
petite baisse en volume.
1 Fairtrade / RSE News
2 Fairtrade Max Havelaar Belgique «Relier producteurs et consommateurs -
Rétrospective 2011» - Disponible sur www.maxhavelaar.be
3 Enquête d’opinion sur le commerce équitable auprès de la population vivant
Oxfam semble passer au travers de la crise économique (© Oxfam-Wereldwinkels) en Belgique, Dedicated Research, 2011.
5. … ce qui n’est pas le cas de plus petits acteurs
Mais Max Havelaar et Oxfam, en dépit de leur caractère emblé-
matique, ne représentent pas tout le secteur du commerce équi-
table de notre pays.
En tant que coordonnateur de la Fédération belge du com-
merce équitable, Eric Dewaele est un témoin privilégié des tra-
jectoires que connaissent les différents types d’opérateurs actifs
dans le secteur. Son regard sur ces questions est assez éclairant
« Plusieurs de nos membres connaissent des difficultés liées à
la crise, alors qu’effectivement, dans le même temps, les ven-
tes de produits équitables (en particulier alimentaires) pro-
gressent dans la grande distribution. Il faut vraiment être atten-
tif parce que si le commerce équitable finit par se limiter aux
ventes générées dans les grandes surfaces, on risque de très vite
s’éloigner des objectifs initiaux du commerce équitable. N’ou-
blions pas que, dans ces grandes enseignes de distribution, la
priorité sera toujours donnée à la rémunération du capital et,
de leur point de vue, la vente de produits équitables doit ser-
vir cet objectif. »
A cet argument éthique s’ajoute, selon Eric Dewaele, une forme
de menace structurelle pour les opérateurs qui investissent
prioritairement ce vecteur de vente : « Les entreprises qui four-
nissent la grande distribution doivent faire très attention à
conserver leur indépendance pour ne pas être digérées par ces Les ventes de produits équitables continuent de croître dans notre pays
grandes enseignes, en particulier en temps de crise, alors (©Oxfam-Wereldwinkels)
qu’elles durcissent leurs conditions. »
Représentant d’Ethiquable Benelux, Vincent De Grelle est
Le rapport de force entre la grande distribution et ses fournis- conscient de ce risque qu’il a clairement intégré :« Ethiquable
seurs de produits équitables n’est en tout cas pas à l’avantage de Benelux existe depuis un peu plus de 2 ans et demi, nous nous
ces derniers. Oxfam Fair Trade fournit par exemple certains pro- sommes donc lancés pendant la crise. Ceci étant, l’impact de
duits commercialisés dans différents supermarchés sous la mar- celle-ci est peu visible pour nous, nous affichons une belle crois-
que du distributeur. Mais Oxfam semble cantonné à des produits sance, de plus de 40% par an malgré la concurrence des mar-
peu rentables, aux volumes de vente limités, les supermarchés ques-distributeurs. Dès le début, nous avons développé une stra-
se réservant les articles qui se vendent bien, comme le café. tégie de diversification des canaux de vente, en travaillant avec
Des produits artisanaux certifiés (© La Pachamama)
6. la grande distribution, mais aussi avec les magasins spéciali- sance) tient notamment au travail mené par son organisation
sés et les professionnels de l’horeca. Cette diversification des pour promouvoir et rendre visible l’impact de la vente de ces
systèmes de commercialisation est fondamentale, tout comme produits certifiés sur la vie et le quotidien des producteurs
la diversification des gammes de produits. » dans les pays du Sud. Il s’en explique : « Nous connaissons très
bien les producteurs, nous sommes proches d’eux et nous nous
La crise mais pas seulement efforçons de rapprocher le producteur du consommateur afin
De fait, Ethiquable dispose d’atouts importants pour affronter que ce dernier soit conscient de ce que l’argent qu’il dépense
le marché. Ce n’est pas le cas de tous les entrepreneurs équi- change vraiment quelque chose pour ces paysans, ces artisans
tables, et nombre d’entre eux subissent douloureusement les et leurs familles. »
effets de la crise, en particulier dans le secteur non alimentaire.
Certains, comme Sjamma, magasin gantois de vente de produits Une réponse à la crise
textiles, sont durement touchés et doivent mettre fin à tout ou S’ils reconnaissent que la crise a compliqué leurs activités (à
partie de leurs activités. Tout l’Or du Monde, boutique-café du divers degrés), certains professionnels de l’équitable en Bel-
centre de Bruxelles, a dû fermer ses portes en février 2012. gique expliquent aussi qu’elle a mis en lumière les limites du
Pour Isabelle Steenebruggen, gérante de la Pachamama, la « bou- système économique conventionnel et qu’elle a créé un vaste
tique équitable des familles », le principal problème, c’est le prix mouvement de sympathie pour l’économie sociale et solidaire
des produits artisanaux certifiés, notamment des vêtements et des sous ses différentes formes. Cette prise de conscience se pré-
textiles. D’après elle, ceux-ci ne peuvent pas être concurrentiels sente comme une vague de fond qui, malgré les questions de
par rapport aux produits fabriqués à très bas prix que l’on trouve coût, pourrait ouvrir durablement de nouveaux horizons pour
dans les grandes surfaces, particulièrement en période de crainte le commerce équitable.
des ménages quant à leur pouvoir d’achat. « Le commerce équi-
table bon marché n’existe pas », explique-t-elle. « Malgré la qua- Pour en savoir plus
lité nettement supérieure de nos produits, l’achat équitable est « Créer une entreprise de commerce équitable », Une brochure
encore trop souvent perçu comme de la charité. » du Trade for Development Centre éditée en décembre 2011, dis-
ponible sur www.befair.be.
Qu’en pensent les autres entrepreneurs équitables ?
Philippe Vander Elst a créé sa société, Latino Fierros, à Bruxel-
les en 1998. Il importe des accessoires de mode et des bijoux
d’Amérique latine pour les revendre en tant que grossiste aux
distributeurs et aux boutiques dans toute l’Europe. S’il partage
avec sa consœur le même constat concernant la contraction de
son chiffre d’affaires (de près de 50%), il estime, quant à lui,
que la crise n’est pas seule responsable. Il s’en explique :
« Bien sûr, la crise pèse sur notre activité, mais pas particuliè-
rement parce que nous vendons des produits équitables. D’ail-
leurs, je le mentionne très peu comme argument de vente. Ce
qui compte pour mes clients, c’est surtout la qualité de nos pro-
duits et leur adéquation aux modes du moment. C’est d’ailleurs
là que se trouve l’une des principales raisons de nos difficul-
tés. Clairement, nous n’avons pas fait d’investissements suffi-
sants sur le renouvellement du design de nos gammes au
moment où il aurait fallu le faire. »
Aussi, voici les conseils que nous ont donné les pionniers que
nous avons interrogés sur ce sujet. C’est une évidence, mais il
faut la marteler. Equitable ou non, ce qui compte, c’est la qua-
lité du projet d’entreprise, en particulier l’étude préalable de
la chaîne commerciale complète.
Vincent De Grelle, souligne, lui aussi, le caractère primordial
du plan d’affaires (business plan) qui doit « refléter votre vision
du projet, la qualité et la pertinence de votre positionnement
et le fait que vous avez réfléchi à tous ces aspects, y compris
la question du financement qui est fondamentale. » Pas de
concession donc sur la qualité des produits ou sur la solidité
du projet équitable.
Mais ensuite, l’accent mis sur l’équitable peut s’avérer un
atout commercial. Vincent De Grelle estime que le succès Ethiquable Benelux travaille avec la grande distribution et avec les magasins
d’Ethiquable Benelux (qui parvient à conserver une belle crois- spécialisés (© Ethiquable)
7. FAIRTRADE
Notre café
une dose d’espoir
pour la paix au Kivu
Le café «Lake Kivu» est produit par deux coopératives
congolaises qui encouragent la réconciliation entre
différents groupes ethniques. Grâce à la production
d’un café de qualité supérieure, ces coopératives
apportent l’espoir d’un avenir économique meilleur.
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8. Produits cosmétiques :
quand esthétique et éthique vont de pair
Forte de sa progression annuelle, l’offre de produits équitables ne vise plus seulement l’alimentation, mais aussi de nouveaux secteurs
comme les cosmétiques. Une évolution favorable pour les petits producteurs, car les cosmétiques représentent un marché florissant.
Malgré la crise économique, le marché des cosmétiques est toujours en plein essor. Si, ces dernières années, la croissance se ralentit en
Europe et en Amérique du Nord, la demande des nouveaux marchés tels que la Russie, l’Amérique du Sud et l’Asie est en forte hausse.
Les produits cosmétiques sont de plus en plus souvent réalisés avec des ingrédients naturels en provenance du Sud : huile de palme,
aloe vera, thé vert, épices et fleurs… Entre 2007 et 2011, la part de produits cosmétiques biologiques et naturels a progressé de 35%
sur le marché mondial. Les analystes s’attendent à une nouvelle hausse grâce à une prise de conscience écologique croissante des
consommateurs1. Les grands noms du secteur des cosmétiques cèdent à l’appel des sirènes en investissant de plus en plus dans le déve-
loppement de produits de beauté et de soin naturels.
Grâce au commerce équitable, les producteurs du Sud peuvent eux aussi tirer parti de la demande croissante d’ingrédients naturels.
Produits cosmétiques équitables sur le marché belge de gamme équitable, la marque utilise plusieurs ingrédients pro-
duits par de petits paysans du Sud, tels que miel d’Éthiopie et lait
Natyr, made in dignity de coco de Samoa.
En 2004, l’entreprise italienne Gala Cosmetici a lancé une gamme
de produits cosmétiques à base d’ingrédients naturels du Sud. Cette The Body Shop a connu une croissance fulgurante et compte
ligne de cosmétiques, avec entre autres un gel aujourd’hui plus de 2.200 magasins dans 57 pays. En 2006, la société
douche, un shampooing et des crèmes, a été a été rachetée par le géant des cosmétiques, L’Oréal. Mais The Body
baptisée Natyr et est disponible dans tous Shop demeure un acteur important sur le plan du commerce équi-
les Oxfam-Magasins du Monde. table et des questions environnementales. Il a ainsi été le premier
à utiliser de l’huile équi-
Au moins la moitié des ingrédients et de table dans ses produits.
la production provient d’organisations
équitables. Natyr utilise l’aloe vera de Thémis, équitable et
Thaïlande, le thé vert du Sri Lanka et les biologique
citrons de Cuba. Les paysans locaux Créée en 2004 à Paris, la
reçoivent un prix juste pour leur récolte, société Ethis a pour
ce qui leur permet d’investir dans leur objectif d’associer cos-
communauté. Ainsi, au Sri Lanka, 1500 métiques naturels et com-
2 produits de la ligne de
familles disposent aujourd’hui, grâce à la merce équitable. Pour
cosmétiques Natyr récolte de thé, d’une toilette chez eux, d’eau réaliser cela, les fonda-
(© Natyr) potable et de soins médicaux. teurs de la société ont
développé une gamme de
The Body Shop, pionnier dans les cosmétiques équitables produits biologiques Nana Yago de la coopérative de femmes
UGPPK au Burkina Faso (© Alter Eco)
Dans les années 70, le commerce équitable était surtout l’affaire naturels à partir d’ingré-
des ONG. La Britannique Anita Roddick, âgée de 23 ans, a fait dients issus du commerce équitable. Les produits cosmétiques
figure de pionnière lorsqu’elle fonda en 1976 The Body Shop, une d’Ethis utilisent une majorité de composants de nature alimentaire
entreprise de cosmétiques qui com- (beurre de cacao, sucre de canne, miel…), produits par des pay-
mercialisait des produits de soin sans du Sud déjà habitués à travailler avec les filières du commerce
inspirés de pratiques indiennes équitable et les organismes de certification bio-
traditionnelles. Dès le début, logique. Baptisée Thémis, cette ligne de pro-
elle a adopté des principes duits est distribuée en Belgique dans
propres au commerce équi- les réseaux des pharmacies,
table, comme une collabo- boutiques bio et magasins du
ration à long terme avec les commerce équitable.
communautés locales, une Le beurre de karité constitue
rémunération juste pour les l’un des produits issus de la
producteurs et les fournis- ligne Thémis. Pour sa pro-
seurs, et un encadrement des duction, l’entreprise collabore
Les produits cosmétiques Thémis
paysans locaux. Même si The Des cosmétiques équitables The Body Shop avec la coopérative de fem- utilisent une majorité d’ingrédients
Body Shop n’a pas réellement (© The Body Shop) mes UGPPK au Burkina Faso. de nature alimentaire (© Themis)
1 The Global Market for Natural Personal Care Products, 2011 Organic Monitor
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10. Un commerce équitable, aussi pour les agriculteurs belges
Flash-back : 2009, la crise du lait bat son plein en Europe. Des images chocs frappent les esprits. Chez nous, des millions
de litres de lait sont déversés sur les prairies par des agriculteurs au bord de la faillite.
Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation n’est guère plus réjouissante. Après deux années de hausse, les prix ont à nou-
veau dégringolé cet été, autour de 25 cents le litre. Les agriculteurs belges réclament eux aussi un prix, un commerce
équitables. Une demande qui ne fait pas l’unanimité auprès des acteurs historiques du secteur.
Voilà donc qu’un type de commerce, bien connu du public belge, mais cantonné à des échanges commerciaux solidaires Sud-
Nord, s’invite chez nous dans le débat sur notre politique agricole. En Belgique aussi, les producteurs sont poussés à produire
plus pour un prix unitaire toujours moindre, sous peine de disparaître. Au Nord comme au Sud, une agriculture sur des surfa-
ces à taille raisonnable, en polyculture, respectueuse de l’équilibre environnemental, est trop souvent menacée par un modèle
dominant de monoculture intensive. La démarche équitable pourrait dès lors s’appliquer aux différents producteurs européens
soucieux de combiner savoirs ancestraux et techniques modernes pour obtenir un modèle agricole durable, favorisant le tissu
social. Des producteurs qui considèrent leur ferme comme un écosystème vivant et qui proposent des produits de qualité, sains
et nutritifs, respectant les matières premières et les consommateurs.1
FAIREBEL et BIONIDO/BIODIA,
des laits équitables à la mode de chez nous !
Suite à la crise du secteur laitier de 2009, des agriculteurs bel-
ges ont lancé leur propre marque solidaire : Fairebel, qui
garantit une rémunération correcte aux 500 membres de la
coopérative Faircoop, dont 65% sont situés en Wallonie et 35%
en Flandre. Chaque litre de lait vendu rapporte 10 cents sup-
plémentaires au producteur. Hormis Delhaize et Aldi, la plu-
part des supermarchés belges proposent aujourd’hui le lait Fai-
rebel. Après le lait demi-écrémé, la coopérative propose du
lait entier chocolaté et 3 sortes de glaces.
www.fairebel.be
Mais Fairebel n’est pas seul. En octobre 2011, lors de la
Semaine du commerce équitable, le grossiste biologique Bio-
sano et la coopérative Biomelk Vlaanderen lançaient Bio-
nido/Biodia, un lait biologique et équitable. Deux fois par an,
sauf si les coûts de production l’exigent, le prix du lait est recal-
culé pour permettre à l’agriculteur de ne jamais vendre son
lait en dessous du prix de revient et de recevoir une rémuné-
ration équitable pour son travail. Wim de Middeleer, respon-
sable commercial de Biomelk Vlaanderen, explique : « Le
modèle prend pour référence une ferme laitière de 60 vaches
et 1,5 travailleur à temps plein. Le prix du litre de lait biolo-
gique se base sur des paramètres détaillés comme le prix du
fourrage, le prix moyen de production, le revenu moyen d’un
agriculteur et les frais de santé. » Le cahier des charges a été
développé en collaboration avec l’ONG Vredeseilanden.
Des démarches similaires se sont développées ailleurs en
Europe. En 2010, Naturland, un label bio allemand bien
connu, présentait au salon BioFach − la plus grande foire
consacrée à l’agriculture biologique en Europe − un lait cer-
tifié Naturland Fair provenant des contreforts des Alpes bava-
roises. En Angleterre, plusieurs personnalités, dont l’arche-
vêque de York, se sont exprimées pour que le label Fairtrade
puisse être octroyé aux producteurs de lait nationaux pour sau- Les membres de Biomelk Vlaanderen recoivent une rémunération équitable
ver une industrie en perdition. pour leur travail (© Bionido)
1. Alter Eco, dossier de presse de présentation de la nouvelle gamme, janvier 2011.
11. Qu’en pensent les acteurs « classiques » En 2011, Alter Eco et Ethiquable, deux acteurs français du com-
du commerce équitable ? merce équitable, ont franchi le pas et lancé, chacun de leur côté,
Max Havelaar, la principale organisation de labellisation du sec- une nouvelle démarche équitable, bio et locale pour les petits
teur, semble la plus réticente à l’ouverture du concept du com- agriculteurs de l’Hexagone. Chez Ethiquable, la gamme
merce équitable aux produits européens. Même si « Max Have- Paysans d’ici repose sur une charte de 27 critères pour main-
laar Belgique soutient toutes les initiatives visant à assurer tenir une agriculture paysanne. Depuis avril 2011, 16 produits
une existence durable aux agriculteurs locaux », l’organisation développés avec 9 groupements de producteurs français sont
« veut voir le terme Fairtrade et son label réservés aux produits disponibles, dont certains aussi sur le marché belge.
fabriqués par les producteurs défavorisés du Sud. Le com-
merce équitable est, au départ et jusqu’à présent, une appro-
che alternative de réduction de la pauvreté qui trouve son ori- Une relocalisation de l’économie
gine dans la philosophie du commerce, pas d’aide. Fairtrade Le commerce équitable de proximité puise sa légitimité dans
s’adresse au plus d’un milliard de personnes pauvres qui vivent la relocalisation de l’économie, les circuits courts, une lutte
avec moins de deux dollars par jour. Fairtrade veut créer les contre les excès de la globalisation faisant voyager des pom-
conditions pour qu’ils acquièrent la position et les moyens de mes d’Afrique du Sud en Europe ou du jus de pomme équita-
sortir par eux-mêmes de la spirale de la pauvreté ». ble du Chili à la Belgique.
En Flandre, Oxfam-Wereldwinkels partage largement cette Le commerce équitable local se développe d’ailleurs également
opinion : « La problématique de développement et les défis que au Sud. De nombreuses initiatives voient le jour dans différents
rencontrent les agriculteurs du Sud sont tels qu’ils nécessitent pays, notamment en Équateur, en Inde, au Mexique, au Brésil,
une approche spécifique. Le commerce équitable, qui englobe en Afrique du Sud ou au Kenya, en s’appuyant sur le pouvoir
les trois piliers du développement durable (économique, éco- d’achat des classes moyennes et un secteur touristique en plein
logique et social), est pour cela le modèle le plus approprié. Il essor.2
est important que la production durable dans le Nord soit
encouragée et soutenue. Nous voulons partager notre expérience
2. Pour plus d’information sur ce sujet :
en matière d’agriculture et de commerce dans et avec le Sud, consultez la brochure du Trade for
mais nous ne voyons pas cela comme la tâche première du mou- Development Centre (TDC) consacrée
vement du commerce équitable. » au « Commerce équitable Sud-Sud ».
Voir www.befair.be
De son côté, Oxfam-Magasins du monde est plus positif et tra-
vaille depuis plusieurs mois avec différentes coopératives
d’agriculteurs belges pour les soutenir et proposer leurs fruits
et légumes via son réseau de vente. L’ONG souhaite « ouvrir
plus résolument son projet à la dimension Nord-Nord et déve-
lopper des synergies avec des organisations belges actives dans
la promotion d’un modèle agricole paysan, et aussi offrir de nou-
velles perspectives aux agriculteurs du Nord en termes de dis-
tribution ». La stratégie « commerce équitable Nord » sera
validée au sein de l’organisation début 2013.
Fairebel, des glaces à base de lait équitable Ethiquable et sa gamme Paysans d’ici (© Ethiquable)
12. La ruée vers l’or équitable ?
L’or est symbole de richesse et de beauté, mais derrière l’éclat du métal se cache une réalité bien moins reluisante. Dans le monde,
15 millions de personnes sont dépendantes des revenus générés par l’exploitation aurifère à petite échelle1. Leurs conditions de
travail et de vie sont souvent épouvantables : accidents, empoisonnement, travail d’enfants, exploitation, conditions de travail
malsaines, sont le revers de la médaille.
Aussi un processus de certification a-t-il été engagé en vue de garantir une production aurifère respectueuse des mineurs et de
leur environnement. Il y a un an et demi, il a débouché sur le premier label Fairtrade et Fairmined Gold.
La ruée vers l’or équitable À ce jour, neuf coopératives minières sud-américaines sont cer-
Le nouveau label est le résultat de la collaboration entre tifiées. L’organisation britannique Fairtrade Foundation ayant
l’Alliance of Responsable Mining (ARM) et Fairtrade Inter- décidé en 2012 d’étendre ses activités en Afrique, une colla-
national, l’organisme de labellisation Fairtrade. C’est la coop- boration a été engagée avec huit groupes de mineurs au Kenya,
érative minière de Cotapata, de La Paz en Bolivie, qui fut la pre- en Tanzanie et en Ouganda. Les premiers lingots d’or équita-
mière mine certifiée. Cette certification est l’aboutissement d’un ble africain devraient arriver sur le marché britannique dans envi-
projet pilote lancé en 2009 en collaboration avec Cumbre del ron deux ans.
Sajama, une organisation bolivienne d’assistance aux com-
munautés minières, et soutenu financièrement par le Trade for Un avenir doré ?
Development Centre, le programme de l’Agence belge de Aujourd’hui, l’or équitable a traversé la Manche et fait son appa-
développement consacré au commerce équitable et durable. rition sur le continent européen. Les premiers bijoux ornent les
vitrines des bijouteries françaises et néerlandaises.
Durant deux ans, le projet a testé rigoureusement les différents
critères, a évalué la traçabilité de l’or et sensibilisé les mineurs La Belgique suit : An Kindermans de Heusden-Zolder sera la
aux principes du commerce équitable. Le label Fairtrade et Fair- première joaillière à présenter ses créations lors de l’édition 2012
mined Gold garantit un prix minimum ainsi qu’une prime Fair- de la Semaine du commerce équitable3.
trade aux producteurs certifiés. Il assure aussi une utilisation
sûre et responsable des produits chimiques et renforce la posi- Et ce n’est qu’un début. L’Alliance of Responsable Mining
tion de négociation des mineurs. Enfin, le trajet parcouru par s’est fixé pour objectif de porter la part de l’or équitable dans
l’or labellisé est traçable et transparent. le marché des bijoux à 5% dans les 15 années à venir4.
Un an et demi après l’obtention du label, les mineurs de Cota-
pata en récoltent déjà les fruits. Ils peuvent décider ensemble
des projets communautaires dans lesquels ils investiront leurs Plus d’infos sur le site
revenus : soins de santé, sécurité sur le lieu de travail... www.befair.be, publications
www.ana-edelsmid.be
L’or équitable sur le marché européen www.fairtrade.org/uk
L’or équitable a fait ses débuts mondiaux au Royaume-Uni, en www.communitymining.org
2011, le jour de la Saint-Valentin. Il connaît un succès éclatant,
puisqu’à peine un an plus tard, une quarantaine de joailliers bri-
tanniques l’utilisent dans leurs créations2. De nombreuses per-
sonnalités ajoutent encore à son rayonnement, comme l’épouse 1. www.communitymining.org
2. Reuters , Jan Harvey
de l’acteur Colin Firth, Livia Giugioli, qui arbora des bijoux 3. An Kindermans, www.ana-edelsmid.be et an.kindermans@ana-edelsmid.be
en or équitable sur le tapis rouge des Oscars. 4. www.communitymining.org
Le label Fairtrade en Fairmined Gold Cotapata de La Paz en Bolivie (© BTC Steven De Craen) Une réalisation en or équitable par An Kindermans (© ana-edelsmid)
13. Black 06 • Déco & Design
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Black 06
Déco & Design ● 5 octobre 2012
Daniel Libeskind, Des intérieurs À Valence
l’archidoué à tout faire avec Jaime Hayon
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14. Un tourisme équitable et solidaire
fait petit à petit son chemin
Le tourisme est le deuxième secteur économique pour les pays du Sud après le pétrole. Il représente actuellement à peu près
10 % de l’activité économique mondiale. Cette industrie, devenue planétaire, est en pleine expansion, mais génère de nom-
breux impacts négatifs. En réaction, des initiatives touristiques porteuses de développement pour les populations locales
fleurissent de par le monde.
Malgré le coût pour l’environnement, les voyages touristiques décollent. De 10 à 20 millions de déplacements touristiques hors
des frontières nationales dans l’immédiat après-guerre, on est passé à quelque 200 millions de vacanciers internationaux en 1975,
et à 980 millions en 2011 ! L’Organisation mondiale du tourisme prévoit 1,6 milliard de touristes en 2020. Le chiffre d’affaires du
secteur devrait être alors de 2000 milliards de dollars.
De nouvelles perspectives de développement s’ouvrent ainsi dans les régions pauvres et structurellement défavorisées. Alors, le
tourisme, la nouvelle panacée pour sortir de la pauvreté les pays en développement? Sous certaines formes, il peut être un
moteur économique puissant (apport de devises, création d’emplois, amélioration de la balance commerciale, stimulation des inves-
tissements, soutien aux services locaux, valorisation des ressources naturelles et culturelles…).
Toutefois, la Banque mondiale estime que 55 % des dépenses touristiques dans les pays en développement sont captés par les pays
du Nord, via les compagnies aériennes internationales, les chaînes hôtelières, les agences de voyages ou les biens de consommation
importés. En outre, les effets positifs du tourisme sont généralement compensés par d’autres impacts négatifs, comme de très bas salai-
res pour le personnel local dans l’hôtellerie, la restauration, l’animation ou les transports, ou encore par le développement de réseaux
de prostitution et du travail des enfants. Selon le Bureau international du Travail, environ 20 millions d’enfants de moins de 18 ans
travaillent dans le secteur touristique. Le tourisme consomme aussi beaucoup d’eau potable : un terrain de golf moyen en Thaïlande
utilise autant d’eau chaque année que 60 000 habitants locaux ; à Agadir au Maroc, on peut voir les pelouses des hôtels irriguées jour
et nuit alors que la population des quartiers périphériques de la ville n’a pas accès à l’eau potable… Une pression directe sur les éco-
systèmes fragiles, notamment les littoraux, provoque la dégradation de l’environnement physique et perturbe la faune et la flore sau-
vages. Et que dire de la culture, souvent réduite à l’état de folklore marchandisé, artificiel ? À Bali, en Indonésie, les guides touristi-
ques ont pris l’habitude d’accueillir les touristes avec des colliers de fleurs, une tradition purement polynésienne.
L’alternative du tourisme équitable et solidaire la préparation touristique. C’est la course. Beaucoup de gens es-
Face à ces constats, plusieurs personnes et organisations se sont saient de voir un maximum de choses en un minimum de temps,
posé la question des conditions d’un tourisme moteur de déve- pour raconter, au pays : “J’ai fait le Pérou” ou “J’ai fait le Congo”.
loppement pour les populations locales. Pour Marie-Paule Eské- Ils se sont peut-être fait plaisir et c’est tant mieux, mais ils n’ont
nazi, directrice de l’asbl Tourisme autrement (voir encadré), rien compris de ce qu’était l’Autre, ils n’ont pas pris le temps de
deux notions sont essentielles à cet égard : « Celle du respect : le connaître. Il faut prendre le temps, s’asseoir et écouter. »
des hommes, de leurs traditions, de leurs représentations sym-
boliques, de leur environnement. Et la notion du temps, de la durée Le respect mutuel et le désir de mieux connaître les populations
du voyage. Parce que ce n’est que dans la durée que l’on peut que l’on visite sont à la base des programmes de tourisme équi-
comprendre l’Autre. Le temps n’est pas assez pris en compte dans table et solidaire, qui offrent une possibilité de plus dans le
Découvrir les cultures locales (© Tamadi) Comprendre l’autre (© Café Chorti)
15. champ de la solidarité internationale. Dans ce type de tourisme, vite complémentaires, ce qui crée de belles occasions de contacts
les communautés locales participent de manière significative à entre clients et petits producteurs locaux.
l’organisation et à la gestion des activités touristiques. Elles ont Au Pérou, Minka1 a développé une entreprise touristique qui offre
la possibilité de les modifier, de les réorienter ou de les arrêter. aux voyageurs l’opportunité de venir constater de visu les effets
Pour Liliana Chiocci, présidente d’Altervoyages : « C’est dif- du commerce équitable. Cette organisation a tissé un réseau
férent de quelqu’un qui ouvre un lodge ou une auberge dans une d’artisans à travers tout le pays, les encourageant à perpétuer les
communauté et donne du travail à certaines personnes. Ici, la com- traditions artisanales andines, à maintenir les structures tradi-
munauté décide du prix du service offert, du nombre de touristes tionnelles de leur culture amérindienne et à contribuer ainsi à frei-
ou de voyageurs qu’elle désire accueillir et de la période d’ac- ner l’exode rural.2 L’introduction du tourisme a apporté aux
cueil. Une partie des bénéfices sert à toute la communauté, et dans communautés trois types de revenus : le paiement de services
certains cas une partie du prix du voyage peut servir à financer (repas, hébergement, transport, guidance…), la vente directe
la préservation de la forêt amazonienne ou un projet jugé prio- d’artisanat et les dons émanant de groupes de touristes.
ritaire par la communauté. »
Dans le cadre du tourisme équitable et solidaire, les conditions
Découvrir les cultures locales sont ainsi réunies pour des rencontres riches d’échanges entre des
La prise en main de l’activité touristique par les communautés habitants et des touristes qui n’exploitent pas les premiers, mais
locales renforce leur identité culturelle, revalorise leur gastro- qui leur fournissent des moyens de vivre dignement. On passe d’un
nomie et leur patrimoine historique, à l’écart de toute folklori- « citoyen en vacances » à un « citoyen du monde en vacances »,
sation. « Avec le développement de ce tourisme, des emplois sont ou comme le précise encore Marie-Paule Eskénazi du « dévelop-
créés et, surtout, les jeunes restent dans les villages », ajoute pement du tourisme » à un « tourisme de développement ».
Liliana Chiocci.
1. Organisation péruvienne de commerce équitable www.minkafairtrade.com
Dans le petit monde de « l’équitable », tourisme et artisanat sont 2. Oxfam-Magasins du monde.
Rencontre entre habitants et touristes (© Altervoyages) La prise en main de l’activité touristique par les communautés locales (© Altervoyages)
En Belgique francophone, deux associations s’impliquent dans cet autre type de tourisme
L’asbl Tourisme autrement est née en octobre 2005 d’une réflexion de ses fondateurs sur l’explosion du tourisme et sur
les dégâts qu’elle entraîne sur le climat, l’environnement, les relations sociales et économiques dans les pays d’accueil,
tout en constatant les importantes retombées financières, mais rapatriées vers les multinationales du tourisme. L’asbl valo-
rise les initiatives positives et a organisé, de 2006 à 2011, le Salon du tourisme durable. Elle propose depuis mai 2010 une
nouvelle forme de tourisme participatif, les Greeters de Belgique, où le tourisme devient source d’échanges multiculturels
et enrichissants pour les visiteurs et les habitants. Les greeters.be, habitants de villes belges, accueillent les touristes pour
partager avec eux “leur” ville en dehors des sentiers battus, le temps d’une rencontre authentique et gratuite.
www.tourisme-autrement.be
Située au coeur du Jardin Botanique de Liège, la plateforme Altervoyages regroupe des associations − dont
Eco-Bénin, Emotion Planet, Identité Amérique Indienne, Tamadia, MATM, Café Chorti,…− qui proposent
des voyages d’échanges interculturels avec leurs partenaires du Sud. Altervoyages a pour mission la pro-
motion des voyages organisés par ses membres ainsi que la sensibilisation des citoyens à l’importance de
voyager de manière responsable, avec l’esprit ouvert et critique. www.altervoyages.org
16. Agenda de la Semaine du commerce équitable
Voici quelques-unes des activités qui auront lieu du 3 au 13 octobre, dans le cadre de la 11e édition de la Semaine du
commerce équitable. Pour un aperçu complet, n’hésitez pas à vous rendre sur www.semaineducommerceequitable.be
Bruxelles Wallonie
Saint-Josse Rixensart Aisleau-Presles
- Spectacle « Le Voyage de Kawa » - Cours de cuisine « Slowfood » - Pièce de théâtre « Qui a volé
- Stand d’information et de dégustation le 5 et 6 octobre l’orange » pour les élèves
- Animation sur le miel équitable par - Animation à la bibliothèque et dans de 6e, les 12 et 13/10
Miel Maya Honing les écoles - Soirée-débat le 13/10 : documentaire
- Visites de la ruche didactique à - Film : Love MEATender le 10/10 et souper bio-équitable
l’Institut pédagogique De Fré de la - Village équitable le 13/10
Haute École de Bruxelles
Floreffe
Namur - Concert du groupe malien Yingre, le
Parlement européen - Différentes activités, entre autres un 3/10 à 20h
- Petit-déjeuner le 3/10 stand de dégustation sur le marché de - Un dîner presque équitable
Namur le 6/10 le 6/10 à 16h : atelier de cuisine pour
- Conférence-débat : « Manger bio, les enfants, suivi par une soirée
Bruxelles ville - KVS local, équitable, de saison… » ciné-club citoyen
- Colloque « Small farmers, big quels arbitrages pour manger - Spectacle « Le voyage du Kawa »
solutions » organisé par Max durable le 11/10 le 9/10 à 20h
Havelaar le 4/10 - Ciné-débat et dégustation le 11/10 - Bistro-atelier : « Comment résister
aux marques qui ciblent nos
enfants ? » le 10/10 à 20h
Bruxelles Mons
- Les Bruxellois invités au voyage... - Rubriques thématiques sur Sud Radio
équitable et solidaire du 3 au 10 octobre Heusy
- Une présentation par Croq’Nature le - Présence des producteurs labellisés - Jogo justo ! Jeu sur le commerce
13 et 14 octobre à Bruxelles et des filières courtes à la Fête équitable pour les élèves de primaire
du Potiron le 6/10 3-13 octobre
Jette
Différentes activités du Louvain-la-Neuve Et dans tous les magasins du
3 au 13 octobre : - Concert « Jerzy rencontre Olivier monde-Oxfam :
- Petit-déjeuner pour les étudiants et Laage » (Mary M) le 4 octobre dégustation gratuite de café le 13/10
professeurs de la VUB et de l’école - Concert du groupe Zakouska le 11
supérieure Erasmus octobre à Altérez-vous, café citoyen
- Petit-déjeuner dans les bibliothèques
- Expo Fairtrade dans le hall communal
et vernissage pour le grand public
- Balade gourmande