1. Les Parisiens sous l'Occupation Photographies en couleurs d'André Zucca HUOT Émilie – 05 octobre 2011
2. André Zucca, sa vie, son œuvre 1897 - 1973 Il devient photographe dans les années 20. Il mène une vie de grand reporter, et parcourt le monde. 1941 recruté par le journal Signal , organe allemand de propagande nazie vantant la puissance de la Wehrmacht et de la Waffen SS. Seul français à posséder des pellicules couleurs Agfacolor rarissime pour l'époque. Il a réalisé 10 600 clichés en noir et blanc et près de 1200 en couleurs. 1944 Il sera jugé pour collaboration avec l'occupant. Il part vivre à Dreux sous un pseudonyme ou il ouvre une boutique de photos de mariage, communion et de chasses à cours. 1973 fin de sa vie.
3. Une exposition qui retrace la vie des habitants de Paris pendant l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale du 20 mars au 30 juillet 2008 1986 La Bibliothèque Historique de la Ville de Paris acquiert les clichés d'André Zucca. Elle choisit d'exposer 270 clichés réalisés par Zucca entre 1940 et 1944 pour l'exposition « Les Parisiens sous l'Occupation ». a) L'autre visage de l'occupant 1940 les premières troupes allemandes arrivent dans Paris. Rapidement les drapeaux et les symboles de la suprématie allemande envahissent la ville.
4. Rue de Rivoli André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
6. Ils imposent leur puissance et montrent aux Parisiens leur statut de vaincus Relève de la garde André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
7. Mais ils honorent la tombe du Soldat inconnu Le salut militaire est de rigueur devant la tombe du Soldat inconnu André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
8. b) Une propagande qui se met rapidement en place - Création du journal Signal et d'autres pour diffuser la « vérité allemande ». - Demande d'accréditation auprès de la Propaganda Staffe l pour être photographes-reporters. Accrédité, André Zucca bénéficie d'une carte de presse et d'un laissez-passer. Il fut également le seul Français à disposer de pellicules couleurs Agfacolor quasi introuvables pendant cette période. Cette exposition montre les clichés autorisés, commandés et/ou suggérés par la Propaganda Staffel .
9. Rue de Belleville, 1944 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
10. Les Halles, juillet 1942 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
11. Jardins du Luxembours, mai 1942 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
12. Cinéma Lux Bastille et gare de la Bastille André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
13. Guignol des Champs Elysées, 1941 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris Zoo de Vincennes André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
14. Esplanade du palais de Chaillot André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
15. Cours de Vincennes, 1941 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris Pont du Caroussel, été 1943 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
16. Esplanade du palais de Chaillot André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
17. En suivant la mode, mai 1942 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris Fibrane et semelles de bois André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
18. Rue de Rivoli, 1942 André Zucca - Bibliothèque historique de la ville de Paris
19. Une exposition qui fait polémique dès son ouverture Une demande émanent de l'adjoint à la Culture pour la fermeture de l'exposition avait été demandée dès le 20 avril 2008 pour plusieurs raisons : a) Un titre loin de la réalité Dès fin avril 2008 le titre choque. Les photographies ne reflètent pas la vie de tous « LES » parisiens mais seulement celle d'une certaine catégorie. Changement du titre « Des Parisiens sous l'Occupation » et suppression de la campagne d'affichage. b) Un discours inexistant sur le contexte de prise de vue des photographies Aucune biographie du photographe ni de panneau d'information. => difficile de connaître les conditions dans lesquelles ces photographies avaient été prise. Ajout de panneaux et distribution de note afin de guider le visiteur dans l'exposition. c) Des photos choisies pour leur esthétisme Pour des raisons techniques à l’époque, les photos étaient toujours prises par temps clair, toujours ensoleillé. De plus les photos exposées ont été retouchées et numérisées par une société (TRIBVN) avant l’exposition. => Pour apporter plus de réalisme. => Pas les photos originelles présentées, pertes de leur valeur historique. Jean Derens, conservateur de la BHVP, a fait le choix d’une exposition esthétisante. Il a privilégié la beauté des photos à leur histoire et aux messages qu’elles pouvaient véhiculer.
20. Ce qu'il faut retenir de cette exposition a) Le but d'une exposition historique - projeter le visiteur dans l'époque évoquée et être conforme au fait. - aider les visiteurs à situer l'exposition dans une période qu'ils connaissent parfois peu ou mal. b) Ce que cette exposition aura apporté - observer l'occupation parisienne du point de vue de la propagande allemande. - l'image doit toujours être présentée dans son contexte réel avec d'infinies précautions, afin d’éviter toute manipulation et tout malentendu.