La publication en ligne
Écriture scientifique et éditorialisation
de textes scientifiques
Université Félix Houphouët-Boigny,
28.03.2023
MARIE-ANNE PAVEAU, UNIVERSITÉ SORBONNE PARIS NORD-PARIS 13,
UR 7338 PLÉIADE
Introduction
u Pourquoi publier ses recherches en ligne ?
u Visibilité et place dans la conversation scientifique échelles
locale/globale
u Diffusion des savoirs, favoriser l’accessibilité pour meilleure cumulativité
u Insertion dans réseaux et sociabilité scientifique de son domaine
u Protection de ses travaux : travaux visibles, travaux attribués
u Comment publier ses recherches en ligne ?
u Publication institutionnelle : revues et éditeurs
u Publication individuelle : blogging et identité numérique
Introduction
u Quel accès aux publications en ligne ?
u accès ouvert/open access : mise à disposition immédiate, gratuite et
permanente sur Internet des publications scientifiques issues de la
recherche et de l’enseignement
u accès ouvert libre/ : données diffusés en ligne gratuitement et
librement, c’est-à-dire soumises à une licence d’utilisation dite libre (ex.
Creative commons) : réutilisation possible avec différentes contraintes
selon la licence
(définitions de https://scienceouverte.couperin.org)
Plan
u 1. Les trois modèles de publication scientifique en ligne
en accès ouvert
u 2. Les formats de publication des revues en ligne
u 3. Les carnets de recherche
u 1. Les trois modèles de publication scientifique en
ligne en accès ouvert
u 1.1. La voie verte
u 1.2. La voie dorée
u 1.3. La voix diamant
1.1. La voie verte
u voie verte ou green open access : auto-archivage ou dépôt par
l’auteur·e dans une archive ouverte
u archive ouverte : réservoir où sont déposées des publications issues
de la recherche scientifique et de l’enseignement dont l’accès est
libre et gratuit
u Différents types d’archive : institutionnelle (ORBI Université de Liège),
régionale (OpenAir Europe) nationale (HAL France), disciplinaire
(arXiv en Physique)
1.2. La voie dorée
u Voie dorée ou gold open access : revues ou ouvrages nativement
en open access, dès leur publication
u Plusieurs modèles économiques :
u Modèle auteur-payeur : accès libre pour le lecteur mais payant pour
auteur ou son institution – APC : Article processing charges – coût à
l’article (de quelques centaines à pls milliers d’€) – dévoiements
possibles (éditeurs prédateurs)
1.2. La voie dorée
u Voie dorée ou gold open access : revues ou ouvrages nativement
en open access, dès leur publication
u Plusieurs modèles économiques :
u Modèle auteur-payeur (éditeur) : accès libre pour le lecteur mais
payant pour auteur ou son institution – APC : Article processing charges
– coût à l’article (de quelques centaines à pls milliers d’€) –
dévoiements possibles (éditeurs prédateurs)
u Subvention (éditeur ou institutions) : accès libre pour lecteur mais
payant pour auteur, publication subventionnée par université,
organisme de recherche société savante, etc. => le plus fréquent
u Avec barrière mobile (éditeurs) : Langage et société => éditions MSH + Cairn
ou Langages => éditions Armand Colin + Cairn
u Sans barrière mobile (Institutions ou labos) : Semen, Cahiers prax., Glottopol,
Itinéraires : accès ouvert gratuit direct
1.2. La voie dorée
u Voie dorée ou gold open access : revues ou ouvrages nativement
en open access, dès leur publication
u Plusieurs modèles économiques :
u Modèle auteur-payeur (éditeur) : accès libre pour le lecteur mais
payant pour auteur ou son institution – APC : Article processing charges
– coût à l’article (de quelques centaines à pls milliers d’€) –
dévoiements possibles (éditeurs prédateurs)
u Subvention (éditeur) : accès libre pour lecteur mais payant pour auteur,
publication subventionnée par université, organisme de recherche
société savante, etc. => le plus fréquent (Langage et société => éditions
MSH)
u Freemium : html gratuit, autres formats et services payants =>
plateforme Open Edition
1.2. La voie dorée
u Voie dorée ou gold open access : revues ou ouvrages nativement en
open access, dès leur publication
u Plusieurs modèles économiques :
u Modèle auteur-payeur (éditeur) : accès libre pour le lecteur mais payant
pour auteur ou son institution – APC : Article processing charges – coût à
l’article (de quelques centaines à pls milliers d’€) – dévoiements possibles
(éditeurs prédateurs)
u Subvention (éditeur) : accès libre pour lecteur mais payant pour auteur,
publication subventionnée par université, organisme de recherche société
savante, etc. => le plus fréquent (Langage et société => éditions MSH)
u Freemium : html gratuit, autres formats et services payants => plateforme
Open Edition
u Souscription
u Crowdfunding (financement participatif)
1.3. La voie diamant (ou platine)
u Variante de la voie dorée, modèle sans but lucratif
u Accès ouvert gratuit pour le lecteur et pour l’auteur
u Licence Creative commons : auteur·es conservent leurs droits
u Revues ou plateformes subventionnées en amont par institutions,
organismes de recherche, organisations à but non lucratif, etc. ou
financées par modèle freemium
u Exemples : Open edition books, plateforme Science et biens
communs, plateforme Grenier des savoirs
u 2. Les formats de publication des revues en
ligne
u 2.1. Revues avec articles en pdf
u 2.2. Revues avec articles en xml puis pdf
u 2.3. Référencement des revues
u 2.4. Fonction sociale des revues
2.1. Revues avec articles en pdf
u envoi auteur format word
u Formatage et génération du volume par la revue
u Mise en ligne du pdf sous forme de tiré-à-part (fichier avec
pagination revue)
u Format de base : fichier pdf
u pas d’hypertextualité, pas de navigabilité, pas de partage en ligne
RSN
u format proche du papier
2.2. Revues avec articles en xml
puis pdf
u Envoi auteur format word
u Formatage et mise en ligne html par la revue, via un système de
gestion de contenu (Lodel pour Open edition, Wordpress pour le
Grenier des savoirs)
u Format xml : hypertextualité, navigabilité, partage en ligne RSN
u Production de pdf à partir de la plateforme de la revue, pagination
autonome
u Format numérique natif
2.3. Référencement des revues
u « Le référencement de votre revue » : https://objs-
fr.hypotheses.org/347
u « Référencement dans le DOAJ » (Directory of Open Access
Journal) : https://objs-fr.hypotheses.org/2807
u Guide pour le référencement des revues scientifiques en arts, lettres,
langues, sciences humaines et sociales (ALLSHS) :
https://hal.science/hal-03967372
2.3. Référencement des revues
u L’attribution d’identifiants univoques et pérennes (ISSN et DOI +
identifiants auteurs ex. ORCID)
u Les catalogues et annuaires alimentés par les bibliothèques et
centres de documentation
u Les catalogues de bibliothèques : SUDOC Worldcat
u L’annuaire français des revues scientifiques : Le réseau Mir@bel
u La base de données de l’archive ouverte HAL
2.2. Référencement des revues
u Les référencements dévolus aux porteurs de revue en lien avec leur
éditeur
u Deux annuaires de revues scientifiques européens : ERIH & MIAR
u Les référencements liés à la politique d’ouverture : Sherpa Romeo,
ROAD, DOAJ
u Les bases de données bibliométriques : Scopus, Web of Science
u Les plateformes d’hébergement d’articles
u Les archives ouvertes
u Les plateformes de revues scientifiques : Open Edition, Cairn, Persée
u Les moteurs de recherche académiques : Google scholar,
Semantic scholar, Dimensions, Base, Isidore
2.4. Fonction sociale des revues
u Permettre la constitution de communautés. Les revues doivent créer
des espaces où puissent se rencontrer et discuter des
communautés.
u Favoriser la conversation scientifique. L’objectif principal des revues
n’est pas seulement la diffusion des contenus, mais aussi la création
d’espaces critiques et de dialogue.
u Créer des modèles de semi-stabilisation des connaissances. C’est
ce que Jean-Claude Guédon appelle des “cristaux de
connaissance” (2015). La discussion arrive parfois à des moments de
stabilité et laisse émerger des contenus (plus ou moins
fragmentaires) qui semblent s’imposer comme des connaissances.
(extrait projet Revue 2.0. Repenser les revues savantes en SHS)
u 3. Carnets de recherche (blogs scientifiques)
u 3.1. Une « conversation scientifique »
u 3.2. Des formats innovants pour l’écriture
scientifique
u 3.3. Un lieu d’identité scientifique numérique
3.1. Une « conversation
scientifique »
u Plateformes de blogs scientifiques locales (universités) ou
internationales/domaines disciplinaires (Hypothèses 2008) – 1er blog
scientifique 1999, puis développement années 2000
u Esprit : « un séminaire permanent » (André Gunthert) ; « une nouvelle
forme de la disputatio » (Marin Dacos) ; un « mode mineur de
communication scientifique » (Pierre Mounier)
u Lieu d’une conversation scientifique
u Lieu de recherche à mi-chemin entre le travail de préparation de la
recherche et la publication, la fluidité de la recherche en train de se
faire
3.2. Des formats innovants pour
l’écriture scientifique
u une communication scientifique directe sans les contraintes des
deadlines, des thématiques et des orientations imposées par les
éditeurs de revues
u Un lieu qui pose la question de la validation des contenus
scientifiques, avec mise en débat des modes institutionnels
d’évaluation
u reconnaissance des contenus actée par les ISSN et archivage par
BNF
u modalités de citation des billets se sont diffusées :
3.2. Des formats innovants pour
l’écriture scientifique
u Renouvellement des formats d’écriture scientifique, différents genres
de billet :
u Position de problème
u Fragment de recherche
u Carnet d’enquête
u Note de recherche
u Note de lecture
u Présentation de communication
u État d’avancement d’une recherche
u Méthodologie, outils de travail, etc.
u Information, annonce
3.3. Un lieu d’identité scientifique
numérique
u CV, partie de l’identité numérique 2.0, important pour la
professionnalisation
u liste de publications : se faire connaître, faire connaître ses travaux,
faire connaître son dossier pour recrutement académique
u liste de compétences, formations, expériences et savoir-faire
u Sources et ressources
u Programmes de séminaires, journées, colloques
u …
3.3. Un lieu d’identité scientifique
numérique
u relier son blog à d’autres espaces en ligne pour permettre
échanges et circulations (Réseaux sociaux numériques, Réseaux
sociaux de chercheur·es)
u blog isolé n’a que peu de chance d’être lu, ni enrichi par les
apports des collaborateurs volontaires et involontaires du web
u être présent sur le web : créer, penser, travailler, discuter, rencontrer,
apprendre, construire des sociabilités professionnelles
u Évolution de Facebook vers le blogging : usage possible de
Facebook à la manière d’un blog, cas du R2AD par ex.
#Le_chercheur_du_mois ou #ActivitésduR2AD
Conclusion. La science en ligne et
l’accès ouvert : le cas Meredith
Pierre Mounier, « Impressions d’automne 1 : Le cas Meredith », Homo
numericus, janvier 2012, https://bn.hypotheses.org/11010
u « Phil Bourne raconte en effet qu’en tant que rédacteur en chef de la
revue Plos Computational Biology, il reçut un jour le manuscrit d’un
article particulièrement innovant sur les questions de modélisation des
pandémies qui était proposé par une certaine Meredith. Lorsqu’il voulut
discuter de son travail avec l’auteure, c’est à sa grande surprise une
lycéenne âgée de 15 ans qui se présenta. Celle-ci avait rédigé son
article parce qu’elle s’était passionnée pour le sujet à la suite d’une
fête de la science. Elle s’était alors renseignée en utilisant Wikipédia puis
la littérature spécialisée en libre accès. Enfin, pour établir son modèle,
elle avait demandé et obtenu du temps de calcul sur les ordinateurs du
San Diego Supercomputer Center ainsi que l’accès à des bases de
données. »