Les nouvelles technologies créent des besoins infinis en matières premières minérales spécifiques. Après nous avoir livré un bref aperçu de la géologie marine, Lucien Halleux (Managing Director - BlueBasalt et Founder - G-Tec) a évoqué en quoi consistent les exploitations marines actuelles. La première caractéristique du domaine océanique profond est qu’il est assez peu exploré. Il contient pourtant de très importantes ressources minérales. Si d’autres types de gisements sont présents (comme le sulfure), Lucien Halleux nous a particulièrement intéressé, au cours de son exposé, aux nodules polymétalliques. Il a notamment détaillé les processus qui amènent ces dépôts sédimentaires en plein milieu du Pacifique. Le principal intérêt économique des nodules polymétalliques tient à leur contenance en cobalt et nickel. (Notons qu’ils contiennent également du cuivre, du fer et du manganèse). Une des questions-clés liées à cette exploitation porte évidemment sur son impact écologique. A cet égard et concernant les caractéristiques des zones à nodules, on constate tout d’abord que la biomasse est très faible, tandis que la biodiversité, par contre, est, elle, énorme. Très médiatisée, l’exploitation des fonds océaniques profonds suscite beaucoup de réactions « anti » chez les écologistes. Lucien Halleux, plaide, lui, pour une approche éclairée et reposant notamment sur des études comparatives des impacts environnementaux et tenant compte de l’optimisation globale de l’approvisionnement. Pour illustrer cette posture, notre orateur a choisi différents exemples démontrant le caractère trop peu objectif des analyses simplistes. Les risques de l’extension accrue des exploitations minières qui font reculer les terres agricoles dans certains pays sont, par exemple, bien trop ignorés. A l’heure d’aujourd’hui, on n’exploite rien de minéral en eaux profondes mais de sérieux projets sont néanmoins portés, notamment par des pays asiatiques mais aussi par Nautilus, ou le Groupe DEME Découvrez la présentation portant sur le deep sea mining ci-dessous.