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Responsable E-business/Responsable E-marketing
Code NSF 312 - 326, certification professionnelle de niveau I (Fr) et de niveau 7 (Eu)
enregistrée au RNCP par arrêté du 7/07/2017 publié au JO le 19/07/2017.
Promotion 2016 - 2017
Le Digital au service
du Bien-être et du Bien commun
Thèse professionnelle de :
Laetitia Dupin
INSTITUT LEONARD DE VINCI
12 Avenue Léonard de Vinci
92400 Courbevoie
Date de remise : 03/12/2017
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 2 / 141
Remerciements
Je tiens à remercier M. Alexandre Stopnicki, directeur du MBA, pour cette
magnifique année passée au MBAMCI, au cours de laquelle j’ai pu explorer toutes
les spécificités du Marketing digital. Merci également à tous les professeurs qui ont
contribué largement à éveiller ma curiosité, et qui m’ont aidée à approfondir mes
connaissances de l’écosystème du Digital.
J'aimerais également remercier Benjamin Blasco, fondateur de l’application Petit
Bambou, ainsi que Vincent Dupin créateur de Into the Tribe , agence de voyage et
de formation en Digital Detox, pour m’avoir accordé du temps pour être interviewés.
Également, un grand merci pour les belles rencontres que j’ai faites, lors du forum
des associations nationales, à savoir Valentine Lesser, fondatrice de jaccede.com,
Frederick président fondateur de Siplom.co, Bastien Sibile qui a créé l’association
https://covoiturage-libre.fr/ et Raphaelle Manajovsky, fondatrice de WEBASSOC.
Merci à l'institut Heartfulness qui m’a permis de mettre en pratique tout ce que j’ai
appris cette année dans le cadre du MBA, et dans le but d'accroître la visibilité de la
méditation Heartfulness sur le web.
Mes remerciement vont également à Alain Desvigne, président de l’Institut
Heartfulness et à Jacques Marty, président de la SRCM qui m’ont inspiré ce thème.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 3 / 141
Résumé
Cette thèse professionnelle est rédigée dans le cadre du MBA MCI spécialisé en
Marketing Digital et E-Commerce, que j’ai effectué en 2017.
Le sujet que j’ai choisi d’étudier est “comment, dans un contexte paradoxal où
l’explosion des nouvelles technologies provoque des dégâts psychiques et
environnementaux d’un côté, nous contatons malgré celà, que ces innovations
contribuent à l’amélioration du bien-être et du bien commun.”
L’objectif de cette thèse est de déterminer comment un usage intelligent du
numérique pourra répondre à des problématiques fondamentales et mondiales sur
les questions liées au bien-être, à la solidarité, et à l’environnement.
Dans un premier temps, je propose de partager des chiffres clés des grandes
tendances de nos comportements sur l’usage du numérique, en France et au niveau
mondial, et plus particulièrement du mobile et des réseaux sociaux. Je partagerai
également les limites de cette croissance et l’impact négatif sur l’écologie et sur
notre psychisme, que peut engendrer cette connexion quasi permanente.
Dans un deuxième temps, je parlerai de ces nouveaux entrepreneurs de la Happy
tech et social tech, qui capitalisent sur la puissance du numérique, afin de proposer
des solutions de bien-être, de partage d’intérêt, ou encore de bien commun
véhiculant des valeurs de solidarité, des valeurs écologiques et sociétales …
J’évoquerai aussi l’apparition des nouveaux comportements des utilisateurs, qui
découlent de ces innovations et de cette nouvelle économie participative.
Cette partie sera divisée en 3 chapitres distincts, dédiés à l’environnement, au social
et au bien-être.
A l’issue de ces 4 parties, je présenterai de manière synthétique les points positifs
et les points négatifs de la croissance de ces nouvelles technologies sur notre bien-
être, sur les valeurs sociales et sur l’environnement. Et j’en tirerai des conclusions et
proposerai des recommandations ...
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 4 / 141
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 5 / 141
Summary
This professional thesis is written as part of the MBA MCI specialized in Digital
Marketing and E-Commerce, which I attended in 2017.
The subject I have chosen to study, is :"How, in a paradoxical context, in which the
explosion of the new technologies causes psychic and environmental damages, we
observe in parallel that these innovations also contribute to improve Welfare and
common good. "
The aim of this thesis is to determine how an intelligent use of digital technology can
address fundamental and global issues related to wellbeing, solidarity and the
environment.
Firstly, I propose to share key figures of the major trends in our behaviour on the use
of Digital, in France and all over the world, and more particularly mobile and social
networks. I will also share the limits of this growth and the negative impact on the
ecology and on our psyche, that this permanent connection may generate.
In a second step, I will speak about these new contractors of the Happy tech and
social tech who capitalize on the power of the Digital, to propose well-being
solutions, of sharing interest, or also of common good conveying values of solidarity,
and ecological and societal values ...
I will also discuss the emergence of the new user behaviors, resulting from these
innovations and this new sharing economy.
This part will be divided into 3 separate chapters, dedicated to the environment, the
social and the well-being.
At the end of these 4 parts, I will present, in a synthetic way the positive points and
the negative points of the growth of these new technologies on our well-being, on the
social values and on the environment. And I will draw conclusions and propose
recommendations ...
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 6 / 141
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Recommandations synthétisées
Pour que le digital soit entièrement au service du bien-être, de l’intérêt général
et de l’environnement, voici ce qui découle de mes différentes analyses, tout
au long de cette thèse :
Dans un contexte, où la moitié de la population accède à internet, 4 milliards de
personnes restent en marge de ces innovations, pour la plupart, vivant dans les pays
en voie de développement. Or, nous savons que dans les pays pauvres, il est plus
facile de posséder un mobile que d’avoir accès à l’eau potable, et que de
nombreuses applications ont été créées afin de lutter contre la famine ....
L’ innovation technologique contribuera pleinement au bien commun, quand Internet
sera accessible à tous les êtres humains, ce qui est prévu en 2035 et quand la
censure d’internet dans certains pays sera définitivement bannie.
Par ailleurs, nous constatons que les ONG sont de plus en plus digitalisées, même
si il reste encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine et principalement
dans le rajeunissement des e-donateurs. Parallèlement aux acteurs solidaires, nous
observons l’apparition de ces nouveaux entrepreneurs sociaux, acteurs du
numérique, en premier lieu qui souhaitent donner du sens à leurs projets. Ces
nouveaux acteurs vont privilégier la rentabilité sociale à la rentabilité économique ....
En outre, dans nos pays développés, où l’accès à internet et à l’information est sans
limites, avec l’utilisation du mobile, représentant plus de la moitié des connexions
dans le monde, nous sommes constamment connectés, partout où nous sommes.
Cette hyperconnexion, cette infobésité peut conduire à des troubles de l’équilibre
émotionnel; c’est pourquoi de nombreux entrepreneurs surfent sur cette
hyperconnexion, afin d’offir des solutions numériques de bien-être, voire même de
digital detox dans le cadre personnel ou professionnel. En effet, nous constatons
une prise de conscience générale de l’importance du bien-être des individus,
concernant, la santé, l’harmonie et l’équilibre de vie au travail. Les acteurs du
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 8 / 141
numérique ont bien compris qu’il y avait une carte à jouer dans ce domaine. Il reste
à prouver que ces solutions numériques apportent des solutions pérennes et
profondes et ne soit pas juste un vernis pour pallier à un mal être plus profond.
Par ailleurs, la protection de l’environnement est également une thématique, au
coeur de toutes les discutions. Les grands acteurs du Digital ont compris
l’importance de limiter la pollution, provenant de la fabrication de leurs matériels.
Facebook, Google, Apple, Microsoft se mettent à l’énergie renouvelabe et
commencent à utiliser des matériaux recyclables. De nombreuses applications et
innovations voient le jour, permettant de limiter l’utilisation des transports, de moins
gaspiller la nourriture, d’acheter responsable, de fédérer des utilisateurs autour des
actions responsables.....
Toutes ces initiatives pourront pallier, en partie, à la pollution provenant du
numérique; mais est-ce suffisant ? difficile à dire, mais si chacun d’entre nous fait un
effort pour conserver son mobile le plus longtemps possible, veille à utiliser des sites
éco-responsables et pense à éteindre sa box tous les soir.... chaque petit geste
pourra renverser un jour la tendance.
Pour conclure, le Digital aura un impact important dans l’amélioration de notre
qualité de vie, lorsque son utilisation par le plus grand nombre d’entre nous, sera
devenue responsable; lorsque les populations les plus pauvres pourront avoir accès
de manière équitable à ces outils du numérique; lorsque les grands acteurs du
Digital utiliseront des matériaux écologiques, des énegies renouvelables et
diminueront le besoin de refroidissement de leurs data centers; lorsque les
influenceurs, les youtoubeurs capitaliseront sur leur renommée, afin de
communiquer davantage sur des causes sociales, sociétales et environnementales;
enfin, lorsque ces nouveaux acteurs du Digital seront de plus en plus nombreux à
surfer sur cet élan de la Social Tech...
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 9 / 141
Introduction
Dans le cadre de mon MBA spécialisé en Marketing Digital et E-Commerce, suivi en
temps partiel, et afin de compléter cette formation, les étudiants doivent réaliser une
thèse professionnelle traitant d’un sujet spécifique, qui sera soutenue devant un jury.
Pour ma part, j’ai choisi de traiter un sujet autour d’un thème très en vogue, en ce
moment, à savoir “le Digital au service du bien-être et du bien commun”.
A partir de ce thème, j’ai commencé mes premières recherches, et j’ai très vite
observé deux approches contradictoires : le premier est que l’explosion des
nouvelles technologies et cette sur-consommation d’internet a des effets néfastes, à
la fois sur l’environnement et sur notre psychisme; le deuxième est que de nouveaux
entrepreneurs capitalisent sur la puissance du numérique, afin de proposer des
solutions de bien-être, de partage d’intérêt, ou encore de bien commun
véhiculant des valeurs de solidarité, des valeurs écologiques et sociétales.
Ma réflexion, s’est donc portée sur une analyse des tendances de ces nouveaux
entrepreneurs, qui veulent non seulement créer des startup rentables
économiquement, mais également créer de la valeur sociale. Comment la
technologie et l’innovation contribuent à apporter du bien-être et contribuent à
l'intérêt général ?
La démarche que j’ai adoptée pour atteindre mon but, fut de me mettre en veille sur
tous les sujets qui tournent autour de la social Tech, la Green tech et la Happy tech,
à travers notamment : les réseaux sociaux, dont Pinterest et Youtube, les alertes
Googles, le système de curation Scoop-it, les recherches Googles sur les mots clés
spécifiques. J’ai également assisté à des salons, comme celui des associations
nationales de France, en participant plus particulièrement aux sessions sur la
transformation digitale des associations; j’ai également eu des entretiens avec des
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 10 / 141
entrepreneurs sociaux, avec des acteurs du développement durable, ainsi que des
acteurs de la digital Detox et du bien-être.
En parallèle, j’ai consolidé toutes ces informations dans 4 parties différentes.
Une première partie, où je fais un état des lieux des nouveaux usages d’internet
dans le monde et en France, avec la répartition des usages du mobile, des réseaux
sociaux, les taux de pénétration par pays, sans oublier d’évoquer les pays encore en
marge d’internet; ce qui souligne donc un fossé conséquent entre les pays riches et
les pays pauvres.
Ensuite, j’évoque les freins liés à cette croissance du numérique, telles que les
répercussions sur le psychisme des personnes hyper connectées et également
l’impact de l’utilisation quotidienne du web et des nouvelles technologies sur
l'environnement.
Dans une deuxième partie, je parle de la façon dont le marché du numérique va
contribuer à l’explosion du marché du Bien-être. Dans un premier temps, je vais faire
l’état des lieux du marché global du bien-être dans le monde et en France, ainsi que
du marché du Bien-être en entreprise. Ce dernier sujet est d’ailleurs, très en vogue
en ce moment, et de nombreux entrepreneurs surfent sur cette tendance, en
proposant des solutions numériques, permettant de répondre au problème du mal-
être des employés en entreprise. En outre, nous évoquerons des solutions de Digital
Detox mises en place, dans le cadre de la loi du droit à la déconnexion, entrée en
vigueur en 2016.
Enfin, je partagerai également des applications dédiées au bien-être individuel de
méditation, de coaching, de développement personnel etc….
Dans la troisième partie, j’évoquerai les solutions digitales en faveur de
l’environnement, avec l’émergence de la Green It, et de ces nouveaux grands
acteurs du digital, soucieux de l’environnement, qui cherchent des solutions, afin de
réduire la pollution provenant de leurs activités, comme Apple, Google, Microsoft,
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 11 / 141
Facebook … Par ailleurs, je parlerai, de ces nouveaux comportements issus de
l’économie de partage et des plateformes collaboratives; les utilisateurs ne sont plus
spectateurs, mais deviennent alors, acteurs à part entière du changement positif,
avec notamment les plateformes de Crowdfunding et les réseaux sociaux. Je
partagerai de nombreuses applications permettant directement ou indirectement de
préserver l’environnement, en évitant le gaspillage alimentaire, en limitant l’utilisation
des transports et la consommation de papier .... Enfin, nous traiterons du sujet des
smart cities et des objets connectés (IOT), et de leur impact sur le développement
durable.
Dans la partie 4, nous allons démontrer comment le digital contribue au bien
commun et à l’intérêt général. Nous étudierons les grandes tendances de l’utilisation
du digital par les ONG, dans le monde et en France, avec notamment les usages et
les plateformes de dons en ligne (applications, dons par SMS…) En outre, nous
soulignerons, également la force des réseaux sociaux et du marketing d’influence,
des innovations, des robots et des objets connectés, avec l’objectif de répondre à
des problématiques fondamentales en matière de solidarité. Enfin nous évoquerons
la nouvelle vague des “Social Geek”, acteurs du numérique et de l’innovation, ayant
comme objectif commun, celui de lutter contre les inégalités sociales et de
promouvoir le bien-être sociétal.
A l’issue de ces 4 parties, je présenterai de manière synthétique les points positifs
et les points négatifs de la croissance de ces nouvelles technologies, sur notre bien-
être, sur les valeurs sociales et sur l’environnement. Et j’en tirerai des conclusions et
je proposerai des recommandations ...
Pour conclure cette introduction, je voulais également partager le fait que cette
thèse va donner naissance au projet Digital for Change : “le Digital qui améliore
notre qualité de vie”. Le site digital for change (digitalforchange.fr) sera une
plateforme contenant tous les articles issues de cette thèse que je relayerai par le
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 12 / 141
biais des réseaux sociaux et par newsletter. Je continuerai à alimenter le contenu du
site régulièrement, sur cette thématique.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 13 / 141
1. Table des matières
PARTIE 1 : CONTEXTE ET FREIN .......................................................................................................................16
1. LE MARCHÉ ET LES USAGES LIÉS AU WEB........................................................................................16
1.1. LES USAGES INTERNET DANS LE MONDE..................................................................................... 16
1.2. LES USAGES INTERNET EN FRANCE............................................................................................ 16
1.3. 4 MILLIARDS DE PERSONNES DANS LE MONDE N’ONT PAS ACCÈS À INTERNET ............................... 17
2. LES LIMITES ET FREINS À CETTE CROISSANCE TECHNOLOGIQUE ...............................................20
2.1. LE STRESS LIÉ À L’HYPERCONNEXION................................................................................................20
2.2. LE WEB ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................................................21
PARTIE 2 : LE BONHEUR PAR LA TECHNOLOGIE...........................................................................................25
1. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE ...................................................................................................................25
1.1. DÉFINITION DU BIEN-ÊTRE ...................................................................................... 25
1.2. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE AU NIVEAU MONDIAL ..................................................................25
1.3. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE EN FRANCE..............................................................................26
1.4. LE DIGITAL ET NOTRE BIEN-ÊTRE PERSONNEL............................................................................. 23
2. LE BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES.............................................................................................31
2.1. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES DANS LE MONDE .......................................31
2.2. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES EN FRANCE ...............................................31
2.3. LABEL, COLLECTIFS, NOUVEAUX MÉTIERS AUTOUR DU BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE .. .........33
2.4. LE DIGITAL ET LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL ..........................................................................................34
PARTIE 3 : LE DIGITAL AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT .......................................................................41
1. LES GRANDS ACTEURS DU DIGITAL, SOUCIEUX DE L’ENVIRONNEMENT .....................................41
1.1. QU’EST CE QUE LA GREEN IT ?................................................................................................. 41
1.2. LE DIGITAL OFFRE DES SOLUTIONS EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT......................................... 44
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 14 / 141
2. LES “SMART CITY”..................................................................................................................................53
2.1. DÉFINITION D’UNE “SMART CITY” SELON WIKIPÉDIA .........................................................................53
2.2. LA VILLE EST AU COEUR DES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX ACTUELS....54
2.3. COMMENT RENDRE LA VILLE PLUS INTELLIGENTE ? ........................................................................54
2.4. LA SMART CITY EXISTE DÉJÀ ...............................................................................................................57
2.5. DE LA SMART CITY À LA DATA CITY ?..................................................................................................57
2.6. LES SMART CITY EN FRANCE ................................................................................................................60
2.7. COMMENT LE CONCEPT DE SMART CITY EST IMPLÉMENTÉ ?.........................................................61
3. LES “BIG DATA” ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................................63
3.1. QU’EST CE QUE LE BIG DATA ? ............................................................................................................63
3.2. COMMENT GOOGLE UTILISE LES BIG DATA POUR PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT ? ................64
4. L’INTERNET DES OBJET ET L’ENVIRONNEMENT ...............................................................................66
4.1. QU’EST CE QUE L’IOT ?..........................................................................................................................66
4.2. L’INTERNET DES OBJETS ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................67
PARTIE 3 : LE DIGITAL AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ...............................................................................72
1. UTILISATION DES TECHNOLOGIES PAR LES ONG............................................................................73
1.1. DANS LE MONDE .......................................................................................................................73
1.2. EN EUROPE ............................................................................................................................................73
1.3. LES DONS EN LIGNE ...............................................................................................................................75
2. LA FORCE DES RÉSEAUX SOCIAUX ET DU CROWDFUNDING
AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE ......................................................................................................................79
3. LES TECHNOLOGIES NOVATRICES DU DIGITAL,
UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ?.....................................................................................82
3.1. LE DIGITAL COMME RÉPONSE POUR PALLIER AU MANQUE DANS LES ZONES DE CONFLIT ......83
3.2. L’ACCÈS AUX SERVICES MINIMUMS POUR LA DÉCENCE HUMAINE ................................................83
3.3. LUTTER CONTRE LE FINANCEMENT DES GUERRES GRÂCE AU DIGITAL.......................................84
3.4. LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS DANS LE MONDE ........................................................................85
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 15 / 141
4. LES ROBOTS AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE.................................................................................85
4.1. LES ROBOTS “SOCIAUX”.........................................................................................................................86
4.2. EVOLUTION HUMAINE DE LA ROBOTIQUE : INTERROGATIONS ET RISQUES.................................86
4.3. LES OBJETS CONNECTÉS AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE.............................................................87
5. DES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES POUR METTRE FIN À LA FAMINE.........................................89
5.1. L’ APPLICATION WEFARM.......................................................................................................................89
5.2. MBEGU CHOICE APP IN KENYA .............................................................................................................90
5.3. UTILISER LES TÉLÉPHONES ET LES SATELLITES POUR PRÉDIRE LA SÉCHERESSE ...................91
6. LA SOCIALTECH EN FRANCE ................................................................................................................92
6.1. LES NOUVEAUX ENTREPRENEURS DE LA SOCIALTECH........................................................................94
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 16 / 141
PARTIE 1: Contexte et frein
1. Le marché et les usages liés au web
Dans cette première partie “Contexte et frein”, j’ai voulu exposer, dans un premier
temps, les usages d'internet dans le monde et en France. Dans un deuxième temps,
j’ai souhaité mettre en avant les effets nocifs sur l’équilibre psychique et sur
l’environnement, du fait, de cette hyperconnexion.
1.1. Les usages d’ internet dans le monde
Sur 7,5 milliards d’habitants, 3,81 milliards sont internautes (51%) et 39% sont actifs
sur les réseaux sociaux, 66% sont mobinautes et 36% sont actifs sur les réseaux
sociaux via le mobile.
Facebook compte 2 milliards d’utilisateurs, Instagram 700 millions, Twitter 330
millions, Snapchat, 166 millions et Linkedin 106 millions.
26% des mobinautes ont téléchargé une application (10 000 000 personnes), et en
2016, on compte 1,8 milliard de téléchargements d’applications.
Le taux de pénétration d’Internet dans le Monde est de 88% en Amérique du Nord,
84% en Europe de l’Ouest, 29% en Afrique, 33% en Asie du Sud. (cf Annexe 1).
1.2. Les usages d’ internet en France
85% des Français ont accès à Internet; 74% y accèdent tous les jours, parmi
lesquels 95% ont entre 18 et 24 ans. En moyenne, on passe 18 heures par semaine
sur Internet. 93% de la popultion ont un mobile dont 65% un smartphone, 82%
possèdent un ordinateur et 40% une tablette. Chaque jour, on passe, environ 58
minutes sur l’Internet mobile. 48% téléchargent des applications. 60% ont effectué
au moins un achat en ligne en 2016. 25% utilisent Internet pour leur recherche
d’emploi. 56% sont inscrits sur un réseau social. En moyenne, on passe 1h16, par
jour, sur les réseaux sociaux. (cf Annexe1).
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 17 / 141
1.2.1. Top 10 des sites les plus visités en France (desktop)
Les chiffres de ce classement concernent les visiteurs uniques (source :
Médiamétrie)
1. Google : 40,4 millions par mois (16M par jour); 2. Facebook : 26,9 millions (8M par
jour), 3. Microsoft : 24,0 millions (3M par jour); 4.YouTube : 23,4 millions (4M par
jour); 5. Orange : 18,4 millions (5M par jour); 6. Leboncoin : 18,0 millions (2,7M par
jour); 7. Wikipédia : 15,7 millions (1,5M par jour); 8. Skype : 14,6 millions (3,7M par
jour); 9. PagesJaunes : 14,5 millions (1M par jour); 10. Amazon : 14,4 millions (1M
par jour). (cf Annexe 1)
1.2.2. Top 10 des sites les plus visités en France (mobile)
Ces chiffres concernent les utilisateurs uniques sur le web mobile et les applications.
34,2 millions par mois sur Google; 31,2 millions sur Facebook; 26 millions sur
YouTube; 14,7 millions sur Amazon; 13,6 millions sur Twitter; 13,1 millions sur
Wikipédia; 12,6 millions sur Leboncoin; 12,4 millions sur Orange; 11,9 millions sur
Apple; 11,9 millions sur Instagram.
Malgré cela, la France est le pays qui utilise le moins les réseaux sociaux dans toute
l’Europe (49% des femmes internautes, 44% des hommes). Selon l’étude d’Europa2
.
(cf Annexe 1)
1.3. 4 Milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à
internet
Dans une évolution technologique, où la moitié de la population mondiale a accès à
internet, on compte encore 4 milliards de personnes privées de cette connexion,
dans le monde, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 18 / 141
1.3.1. Les pays qui censurent internet
13 pays qui censurent internet, ont été révélés par Reporters sans Frontière1
. Parmi
eux, on retrouve : l’ Arabie Saoudite, la Biélorussie, la Chîne, la Corée du Nord,
Cuba, l’Egypte, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan, ainsi que
le Viet-Nam.
Au total 67% des internautes vivent sous la censure d'Etat. D’après une étude faite
par l’organisation Freedom House2
, 34 des 65 pays ont vu la liberté sur internet se
détériorer depuis juin 2015; parmis ces pays, on peut noter : l’Ouganda, le
Bangladesh, le Cambodge, l’Equateur et la Libye.
En tête de ces pays pratiquant la censure, on note la Chine, suivi de la Syrie et de
l’Iran; les risques encourrus, peuvent aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement, pour
des propos activistes politiques sur les réseaux sociaux et blogs.
24 pays ont limité ou bloqué l’accès à des plateformes internets, contre seulement
15 l’an dernier. Certains pays procèdent à des arrestations, sur la base de
publications sur les réseaux sociaux, voire d’un simple partage ou « j’aime » sur
Facebook. WhatsApp et autres applications de messagerie sont également
censurées ou limitées dans 12 pays. ( cf Annexe 2)
1.3.2. Un fossé existe en les pays pauvres et les pays riches
Selon deux rapports, celui de la Banque mondiale et celui de Facebook, publiés tous
deux en 2016, il est démontré que 4,2 milliards de personnes ne disposent pas
d'accès Internet dans le monde, soit près de 60% de la population.
1
Reporters sans Frontière : Reporters sans frontières assure la promotion et la défense de la
2
Freedom House est une organisation non-gouvernementale (ONG) financée par le
gouvernement américain et basée à Washington1
, qui étudie l'étendue de la démocratie dans le
monde.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 19 / 141
En effet, l’accès à Internet reste un privilège, et les exclus du web sont nombreux.
Ces rapports montrent à quel point, il existe un fossé entre les pays pauvres et les
pays riches, en matière de connexion internet. 40% de la population aurait un accès
à une connexion internet; parmi elle 70 % des pays développés et 29% des pays en
voie de développement. En Afrique subsaharienne, seulement 16,9% de la
population a accès à Internet, et en Éthiopie, seulement 2% de la population s’est
connectée à Internet une fois dans l’année !
Ce fossé s’explique au travers de 3 facteurs : la qualité des infrastructures, le coût
des connexions, et la capacité à lire le contenu proposé.
Le mobile devient un levier important de l’accès au web, et c’est d’autant plus vrai
dans les pays en voie de développement. Parmi les 20% des ménages les plus
pauvres sur le globe, près de 7 sur 10 possèdent néanmoins un téléphone mobile.
«En fait, ces ménages sont plus susceptibles d'accéder aux téléphones Mobiles qu'à
des toilettes ou à l'eau salubre», souligne le président de la Banque mondiale, Jim
Yong Kim.
Au niveau des infrastructures, Le fossé est encore plus important, s'agissant de
l'Internet haut débit, dont bénéficient actuellement 1,1 milliard d'individus, ce qui
représente moins de 15% de la population mondiale. la 2G est quasiment déployée
partout; la 3G reste un privilège. Alors que la 4G concerne plus d'1/3 des
Américains. La possibilité de s’offrir une connexion haut débit est très inégale.
Internet est pourtant un enjeu primordial pour le développement économique de ces
territoires. Pour ce qui est de l'accès aux contenus, le problème est plus complexe.
Dans des pays, où l'alphabétisation est faible, il est très compliqué de rendre Internet
accessible et intelligible.
Ces études sont intéressantes, car elle nous rappelle notre chance de pouvoir avoir
un accès quotidien au web. En conséquence, Il est indispensable de gommer les
inégalités numériques, de façon urgente. (cf Annexe 3)
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 20 / 141
2. Les limites et freins à cette croissance technologique
2.1. Le stress lié à l’hyperconnexion
L’explosion des nouvelles technologies a bouleversé notre manière d’utiliser internet,
parfois excessive, et sans vraiment de frontières distinctes entre vie privée et vie
professionnelle. L’hyperconnexion, l’infobésité ont un impact certain sur le mal être
des salariés, notemment, problèmes de sommeil, stress, burnout... Le besoin des
salariés semble réel, alors que selon une étude de l'IFOP de 2014, 62% des cadres
supérieurs se déclarent dépendants de leurs smartphones, et plus de 70% des
cadres jugent que la connexion permanente accroît leur charge de travail.
48% des cadres français perçoivent l’hyperconnexion comme source de stress, et
82% comme anxiogène (selon une étude IFOP pour Securex 2016).
L’email arrive en première position des générateurs de stress, selon le Professeur
Gloria Mark (chercheur en psychologie et plus principalement concernant les
interactions entre les humains et les ordinateurs). 1 cadre est, en moyenne, dérangé
toutes les 7 minutes, sachant qu’il nous faut 25 minutes pour nous concentrer. Il est
donc difficile d’obtenir une concentration optimum, dans les tâches que que nous
effectuons.
Les métiers du marketing, de la communication, de l’innovation sont les premiers
impactés par l'hyper connexion, entre les notifications, les systèmes d’alertes, les
rapports analytiques, le besoin de suivre les dernières infos. Le emarketer est sans
cesse sollicité du réveil au coucher, durant les congés (64%), devant la télé (62%) et
également dans son lit (42%), selon l’étude Adobe 2016 .(cf Annexe 4)
Comme le montre le graphique (cf Annexe 5) ci-dessous, une corrélation existe
entre le stress et l’utilisation des médias sociaux. Dans, une étude réalisée au
Royaume-Uni auprès de 298 participants, 53% estiment que l’interaction avec les
réseaux sociaux avait un impact sur leur humeur, et dans 51% des cas cela aurait
un impact négatif sur le moral. 55% se sentent stressés lorsqu'ils sont déconnectés
trop longtemps. 60% estiment devoir couper volontairement avec le numérique pour
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 21 / 141
pouvoir ressentir, à nouveau une certaine liberté. Nous présenterons des solutions
pour pallier à ce nouveau stress venu du numérique dans notre deuxième partie.
2.2. Le Web et l’environnement
2.2.1.Quel est l’impact de l’utilisation quotidienne du web et des
nouvelles technologies sur l'environnement ?
Des fermes de serveurs, grandes comme une ville, la fabrication de smartphones,
tablettes ou ordinateurs, gros consommateurs de ressources non renouvelables, des
centaines de mails que nous envoyons chaque jour d’un bout à l’autre de la
chaîne…internet est véritablement un grand consommateur d’énergie et une source
de pollution.
Dans les années 90, nous étions quelques millions d’individus à avoir accès à
internet, dont la plupart étaient des entreprises. Aujourd’hui, nous sommes 3,2
milliards d’internautes dans le monde, et ce chiffre augmente de 10% en moyenne
chaque année. D’après les pronostics de l’ONU, nous serons 5 Milliards en 2020 et
la totalité de la planète aura un accès à internet d’ici 2035.
Au niveau de l’environnement, le digital va, en effet, permettre de réduire l’utilisation
des transports (voitures, avions etc...) et va permettre également de réduire la
consommation de papier et ainsi le nombre d'arbres coupés. Mais à quel prix ?
Chaque email envoyé consomme 4 grammes de CO2; les recherches Google
consomment, 7 grammes de CO2, par jour. Charger son ordinateur, consomme sur
1 an autant de CO2 qu’un aller retour Paris-Londres. Donc, Internet est une source
importante de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
Voici une étude réalisée par Frédéric Bordage, Expert Green IT 3
:
L’étude montre que la relation 200 équipements utilisateurs pour 1 serveur, environ
3 milliards de terminaux connectés (2 milliards de smartphones et 1 milliard
3
Frédéric Bordage, Expert Green IT : après avoir été développeur, directeur technique, consultant, et
journaliste, Frédéric Bordage conseille les entreprises, collectivités et institutions dans les domaines
du numérique responsable, du Green IT, et de l’écoconception de services numériques (logiciel, web,
etc.).
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 22 / 141
d’ordinateurs) et 5 à 7 milliards d’objets connectés, soit 9 milliards de clients, pour
environ 45 millions de serveurs. Il y a 800 millions d’équipements réseaux actifs (
routeurs, box ADSL, cœur de réseau, etc) connectant les clients entre eux et aux
serveurs. Nous en atteignons les ratios suivant : 200 clients pour 1 serveur (200:1);
10 clients pour 1 équipement réseau (10:1). Ces ratios vont être amenés à
augmenter dans les prochaines années, car, selon les études, le nombre d’objets
connectés devrait passer de 5 à 7 milliards aujourd’hui, et entre 25 et 75 milliards
d’objets connectés dès 2020.
Pendant ce temps, 50M de personnes meurent chaque année dans le monde, à
cause d’une pénurie d’eau ou à d’un manque d’accès à l’ eau potable. Dans ce
contexte, l'épuisement des ressources non renouvelables et la pollution ayant un
impact sanitaire nocif, sont générés lors de la fabrication des équipements
électroniques et de leur fin de vie.
La consommation électrique (68%) et d’eau (84%) est importante dans la phase
d’utilisation, alors que 48% d'émissions de gaz à effet de serre provient de la
fabrication et 52% de l’utilisation.
Enfin la consommation d’eau provient des 3 phases : la fabrications des
équipements, la production de l’électricité et le refroidissement des centres de
données. (cf Annex6)
l’empreinte environnementale annuelle moyenne d’un internaute est de l’ordre
de :
● 350 kWh d’électricité ;
● 200 kg de gaz à effet de serre ;
● 3 000 litres d’eau.
2.2.2.Les utilisateurs peuvent modifier leurs habitudes
Puisque c’est la fabrication des équipements et des objets connectés qui impacte le
plus l’environnement, il, serait préférable que les utilisateurs allongent la durée de
vie de leurs équipements, afin de réduire de manière significative la fabrication de
nouveaux appareils.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 23 / 141
Quant à la box et le boitier TV si ils sont connectés 24h sur 24h, la consommation
est de 150KWh à 300KWh par an; donc il est recommandé de les éteindre le soir,
afin d’économiser 65 à 130KWh.
En outre, il est nécessaire de limiter l’usage du Cloud au strict minimum. Car les
allers-retours entre l’ordinateur et les serveurs consomment 2 fois plus d’énergie que
le fait de de stocker localement ces documents pendant 1 an. Enfin, il est préférable
d’éviter de regarder la télévision via internet, puisque la vidéo en ligne représentent
plus de 60% du trafic internet.
2.2.3.les éditeurs de services en ligne privilégient l'éco-conception
En effet, le poids des pages web a été multiplié par 115 en 20 ans, passant de 14Ko
à 1600Ko, et ce surpoids n’est pas justifié. Les éditeurs devraient également
diminuer le nombre d’infrastructures nécessaires, comme IBM qui a divisé par 100
son nombre de serveurs .
L'éco Conception n’est pas exclusive aux grands groupes informatiques et peut être
mise en place par de plus petites structures et agences. Pour le web, il existe un
référentiel de bonnes pratiques qui fait consensus. (cf Annex6)
2.2.4. Réduire le refroidissement artificiel des Data center
Les Data center ont deux solutions: soit réduire le nombre de serveurs, soit diminuer
les besoins de refroidissements associés. Comme le nombre de serveurs est
influencé directement par le niveau d'éco conception des logiciels, il est
indispensable de se focaliser sur la réduction des besoins en refroidissement. Cela
passe notamment par la sélection d’équipements informatiques et télécoms peu
énergivores et tolérants aux variations de température et d’hygrométrie (critères
ASHRAE). (cf Annex6) Ils peuvent ainsi plus facilement les refroidir, grâce à l’air
froid extérieur.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 24 / 141
Il existe d’autres techniques, comme le free cooling direct ( refroidissement naturel
avec le froid extérieur) et le free chilling qui consiste à ventiler l’air extérieur pour le
refroidir, puis le réinjecter …
En conclusion si l’entreprise fait le choix de mettre en place ces bonnes pratiques,
le besoin de production artificielle de froid ne sera plus nécessaire.
2.2.5. Accompagner ces bonnes pratiques avec de l’énergie
renouvelable
Que ce soit les utilisateurs ou les éditeurs web, chacun peut recourir à de l’énergie
primaire renouvelable, telle que des éoliens, solaires, biomasse etc…Cette bonne
pratique permet de réduire de manière significative, les émissions de gaz à effet de
serre et la quantité d’eau douce consommée. 4
(cf Annexe 6)
4
Source : GreenIT.fr
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 25 / 141
PARTIE 2: Le bonheur par la technologie
Nous avons vu dans notre première partie sur “les contextes et freins”, que
beaucoup de nos habitudes ont changé, avec l’explosion des nouvelles
technologies, qui concerne la moitié des habitants de notre planète et 85% des
Français.
Nous avons démontré, également, que cette nouvelle tendance n’est pas sans
conséquences sur l’environnement et sur l’équilibre psychologique de la population
la plus connectée.
Néanmoins, nous allons voir dans cette deuxième partie, comment certains acteurs
ont pu profiter de l’innovation technologique et de la croissance du marché du bien-
être, afin d’améliorer le bien-être individuel et en entreprise, grâce au numérique.
1. Le Marché du Bien-être
1.1. Définition du Bien-être
Qu’est-ce que le marché du Bien-être ? qu’englobe t il ? Les frontières de ce marché
paraissent encore floues, mais les activités autour du “manger bio”, du “soin de son
corps et de son mental”, comme le yoga, la méditation, les médecines douces, les
produits bios, etc…. font indéniablement partie de ce marché du bien-être.
Le bien-être est un état lié à différents facteurs considérés de façon séparée ou
conjointe : à la santé, à la réussite sociale ou économique, au plaisir, à la réalisation
de soi, à l'harmonie avec soi-même et avec les autres, (selon la Définition Wikipédia)
1.2. Le Marché du Bien-être au niveau mondial
L’industrie mondiale du bien-être représente aujourd’hui $3,72 milliards et a
enregistré une croissance de 10,6% entre 2013 et 2015.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 26 / 141
Une étude récente menée par le Global Wellness Institute 5
confirme que le bien-être
est un des secteurs les plus résilients et les plus prometteurs au monde, ayant
enregistré une croissance à deux chiffres, alors que l’économie du globe avait
baissé de 3,6%.
1.3. Le Marché du Bien-être en France
En France : Le bien-être est un marché en pleine explosion : 7% de croissance par
an.
En France, on compte près de 290 000 entreprises et plus de 540 000 salariés dans
ce secteur, pour un chiffre d’affaire de 37,5 milliards d’euros.
Ce marché pèse beaucoup dans l’économie française. En effet, il a dépassé en taille
et en poids, l’industrie de la mode et du luxe, l’industrie aéronautique et spatiale !
Dans un monde pollué et anxiogène, avec une population française connue pour son
pessimisme, et pour être l’un des plus gros consommateurs d’antidépresseurs, la
tendance est au changement, avec une vraie quête du bonheur et une envie de
mettre fin à son stress et anxiété. En se tournant donc vers des activités de bien-
être, les français recherchent un certain équilibre de vie, afin d’être en bonne santé
physique et mentale. 25% des Français ont déjà consulté un professionnel du bien-
être. Dans cette nouvelle dynamique, la technologie va venir renforcer le
développement de ce marché du bien-être. (cf Annexe 7)
1.4. Le digital et notre bien-être personnel
En décembre 2015, 6,2 millions de « mobinautes » se sont rendus, au moins une
fois sur un site ou une application de santé, bien-être ou nutrition, selon les chiffres
de Médiamétries sur l’audience Internet mobile en France. Une fréquentation en
hausse de près de 23%, par rapport à décembre 2014. En effet, de plus en plus
5
Le Global Wellness Institute ™ (GWI), créé en tant qu'organisation à but non lucratif 501 (c) (3), a
pour mission d'améliorer le bien-être mondial en éduquant les secteurs public et privé sur la santé
préventive et le bien-être. À travers ses quatre piliers, ses recherches, ses initiatives, ses tables
rondes et wellnessevidence.com, la GWI sert de «plaque tournante» qui informe et relie les
principales parties prenantes susceptibles d'avoir un impact sur le bien-être général des citoyens de
notre planète.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 27 / 141
d’applications autour du bien-être, du sport, de la santé, de la méditation et du
coaching ont vu le jour ces dernières années, dans l’optique d’améliorer notre qualité
de vie, notre santé et ainsi d’équilibrer notre vie. (cf Annexe 11)
1.4.1. De plus en plus d’applications offrant des méthodes de
méditation voient le jour
Qu’est-ce que la méditation ?
La méditation, est l’action de réfléchir, de penser profondément à un sujet, à la
réalisation de quelque chose. Plus précisément, cela consiste à se concentrer, pour
se calmer et gérer son stress ...
Le marché de la méditation : (cf Annexe 10)
Depuis les années 2000, cette discipline connaît un essor planétaire. Classée 4ème
industrie avec une croissance fulgurente aux USA, elle connait également une
croissance de plus de 400% au Japon, en seulement 5 ans.
En France, nous comptons plus de 2 millions de pratiquants (300 millions de
pratiquants dans le monde, 20 millions aux USA, 1,2 millions au Japon)
● Essentiellement pratiquée par des femmes et majoritairement urbaines.
● Mais on dénombre 30% d’hommes en 2016 contre 10% en 2006.
● Age moyen en 2016 : 40 ans contre 50 ans en 2006.
● Niveau d’étude : cadre supérieur
L’application Petit bambou
Petit Bambou, est une application gratuite de méditation, proposant 8 séances
complètes. Son graphisme est très simple, les animations sont pures et les voix
envoûtantes. Chaque séance commence par une animation inspirante, qui introduit
le thème, avant de commencer la méditation guidée.
A tout moment de la journée, dans les transports, pendant que vous marchez ou
durant votre pause déjeuner, vous pouvez vous connecter à cette application, vous
isoler quelques minutes, et ainsi vous ressourcer, en profitant pleinement de ces
exercices méditatifs.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 28 / 141
Ce qui est également appréciable, ce sont les mails d’encouragement et de relance
qui nous donnent envie de persévérer, de manière très subtile et sans forcer.
Les premières méditations sont gratuites. Ensuite, pour poursuivre l’aventure, vous
pouvez souscrire à un abonnement annuel (4,99 euros par mois) et accéder à
d’autres thématiques, notamment une série de méditations pour les enfants avec
Petit Bambou Kids, ainsi que des programmes créés en partenariat avec des coach
sportifs, sophrologues etc….
L’application va avoir un impact sur les habitudes des gens. Des personnes
connectées, mais qui ne pratiquaient pas la méditation, vont pouvoir accéder à
ce service immédiatement et là où elles sont; donc il y va y avoir une
démocratisation d’une telle activité grâce au mobile.
“L’application rencontre un public qui ne se sentait pas concerné par la méditation,
au départ; d’autre part, l’application a permis aux personnes de pratiquer
régulièrement, ce qui est le plus gros challenge, au final.
Par conséquent, nous constatons une accélération du nombre de personnes qui
utilisent Petit Bambou chaque jour. Il y a un effet d’entraînement assez conséquent.
Mais on ne peut pas s’attribuer les mérites du développement de la pratique de la
méditation, même si on y contribue un petit peu, en créant un service de référence ,
une marque de confiance, de qualité et d’éthique.
Petit bambou utilise une stratégie de Marketing de contenu, afin de nourrir les
prospects ainsi que les pratiquants de petit Bambou :
“Nous avons également une activité sociale importante, avec environ 850 000 fans
sur facebook; nous sommes présents également sur twitter et instagram.
On essaie d’être présents dans le quotidien des personnes, par l’intermédiaire de
citations, de petites références et de petits conseils de méditation au quotidien.“
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 29 / 141
On constate une augmentation des applications de méditation en France et
dans le monde !
“Il y a en effet de plus en plus de projets digitaux dans ce domaine, et on va en voir
émerger de plus en plus; et c’est très bien.
Nous devons nous adapter à la vie moderne, et offrir un service bien dans son
époque avec ses technologies, ce qui peut sembler un peu paradoxal.
Il est nécessaire de toucher les gens là où ils sont, et le digital est le moyen de les
atteindre. C’est donc sur leur mobile qu’il faut les inviter à méditer. Notre
responsabilité est de chercher les gens là où ils sont !“ …” Benjamin Blascon
créateur de petit Bambou . (cf Annexe 11)
Il existe d’autres applications à explorer dans ce domaine : Headspace, Calm, Mind,
Buddify
L’application Headspace
HeadSpace est une application mobile dédiée à la méditation. Le but est de vous
apprendre à méditer de façon nomade, avec son mobile.
Comment ça marche ? Il s’agit d’un modèle freemium, c’est à dire qu’il existe une
version gratuite, vous permettant d’accéder à 10 séances de 10 minutes avec une
voix féminine qui vous guide dans l'accomplissement des exercices. A noter que
pour le moment, l’application n’est disponible qu’en Anglais. Ces 10 minutes par jour
vont vous apprendre à vous relaxer et vous déstresser. Vous pouvez effectuer ces
séances via votre mobile ou par le site web. Enfin, si vous décidez d’aller plus loin et
donc de passer à la version payante, vous aurez accès à un catalogue très
important de séances et d’exercices pour méditer sur des thèmes divers et variés.
Le tarif est d’environ 6€/mois, si vous choisissez l’abonnement annuel.
Les différentes thématiques du catalogue premium sont variées. Il sera donc
possible d’apprendre à dormir mieux, de se sentir en meilleure forme au bureau, de
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 30 / 141
calmer sa colère, ou encore de faire baisser son anxiété le soir. Côté design, c’est
moderne et fluide.
1.4.2. Les autres plateformes de Bien-être
L’application BLISS YOU
BLISS YOU est une plateforme qui met en relation les particuliers à la recherche de
bien-être avec les praticiens en médecine douce et naturelle. Cette plateforme
permet à tout un chacun de s’occuper en urgence son bien-être, par le biais d’ offres
personnalisées : Yoga, Massage, Reiki, Réflexologie, naturopathie, coaching,
shiatsu, médecine chinoise, Ayurvéda…
Sur BLISS YOU, vous pouvez choisir la séance de votre choix, réserver et payer en
ligne en toute simplicité et sécurité. Les praticiens sont certifiés, diplômés, testés et
approuvés, basés sur la recommandation, via une notation par les utilisateurs de
BLISS YOU. Plus d’infos sur www.blissyou.fr
1.4.3. Les applications de développement personnel
Fabulous : cette application a pour mission de répondre à ces 3 objectifs.
Changez vos habitudes: perdez du poids et dormez mieux en incluant des habitudes
et des routines saines dans votre vie. Transformez votre vie et suivez un programme
étape par étape pour libérer votre plein potentiel. Reprogrammez votre cerveau et
automatisez les rituels importants dans votre vie, pour avoir plus de temps pour
l’essentiel. Travailler sa volonté ou son estime de soi, grâce à des exercice simples.
Plus d’infos sur : https://thefabulous.co/
O’Zen : gérer ses émotions grâce à la cohérence cardiaque
Gérer le stress et les émotions et les comportements grâce à des exercices de
respiration et à un capteur que l’on place sur son doigt. c’est ce que propose
l’application O’Zen. Plus d’infos sur : http://experience-ozen.com/
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 31 / 141
Bliss : cette application vous accompagne jour après jour, sur le chemin de
l’équilibre et du bonheur, grâce à des exercices concoctés par des experts en
psychologie positive. Plus d’infos sur : http://bliss31.com/
Wunderlist : s’organiser pour libérer son esprit
S’organiser en faisant des listes, c’est ce que propose l’application Wunderlist, to do
list, liste de courses. On peut créer autant de listes que l’on souhaite et on
programme des rappels. Une belle application pour se libérer l’esprit ! (cf Annexe
11) Plus d’infos sur : https://www.wunderlist.com/fr/
2. Le bien-être dans les entreprises
2.1. Le marché du bien-être dans les entreprises dans le monde
Alors que le coût des maladies liées au stress au travail représente entre 10 et 15%
de la performance économique globale, l’intérêt des entreprises pour le bien-être de
leurs employés a augmenté de 6,4% entre 2013 et 2015; le marché représente
$43,3 milliards aujourd’hui. Nous constatons, néanmoins, que cette dépense
concerne pour les deux tiers l’Amérique du Nord avec $16,2 milliards et l’Europe
avec $16,1 milliards et ne représente que 9,5% des effectifs (Selon le Global
Wellness Institute). C’est donc un marché prometteur, en terme d’opportunité de
croissance. (cf Annexe 8)
2.2. Le marché du bien-être dans les entreprises en France
En France, selon L'indice de bien-être au travail, en 2013 le mal-être a coûté 13
500 euros par salarié, et par an aux entreprises, soit «une perte annuelle au niveau
national de 200 milliards d’euros ".
C’est pourquoi, il existe une vraie prise de conscience de la part des entreprises. Les
syndicats et les médias ont observé, depuis une dizaine d’années, une vrai
inquiétude autour du stress et du mal-être au travail.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 32 / 141
D’après une étude faite, il y a une douzaine d’année déjà, avec l'institut Great Place
to Work, les trois principaux critères de qualité de vie au travail sont la fierté
d'appartenir à l'entreprise, la confiance des salariés envers leurs managers, et la
convivialité qui permet de travailler dans une atmosphère chaleureuse.
C’est pourquoi, de nombreuses entreprises se sont emparées de ce business. En
effet, le premier salon consacré au bien-être en entreprise, Vitaelia, s’est déroulé
l’année dernière, et a rassemblé 3000 visiteurs et 80 exposants.
Parmi les initiatives proposées, la startup Yoomov propose des équipements qui
permettent de travailler tout en marchant. Orange qui a été touchée par une vague
de suicides en 2009-2010, est plus que jamais soucieuse du bien-être de ses
employés. C’est pourquoi, elle propose aux employés qui le souhaitent, de mettre en
place des projets créatifs, dans le but d’exprimer leur art au travail. Le télétravail est
également une amélioration dans les initiatives proposées par Orange, dans le cadre
de la qualité de vie au travail. Par ailleurs, le "mode agile", permet, sur un rythme
hebdomadaire régulier, de réunir les salariés avec leur manager afin d’identifier les
points bloquants et trouver des solutions ensemble.
Ensuite d’autres initiatives peuvent être proposées : luminothérapie, espaces agiles
avec un sentiment du “comme à la maison”, sans bureau fixe pour les employés, des
séminaires en centre équestres, team building Digital Detox …
Soyons vigilents, néanmoins, à ce que toutes ces initiatives ne soient pas
seulement un vernis pour pallier à un mal être plus profond en entreprise.
Pour Guillaume Aper, le président de l'Association Française de communication
interne (AFCI) l'industrie du bien-être ne doit pas masquer le réel mal-être des
employés. "On ne prend pas le temps de parler de son travail. Les salariés et les
dirigeants devraient davantage échanger sur les difficultés rencontrées, pour que ne
s'installe pas la souffrance ", estime-t-il. (cf Annexe 8)
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 33 / 141
2.3. Label, collectifs, nouveaux métiers autour du bien-être en
entreprise ...
De nouveaux labels, de nouveaux métiers sont créés autour de cette dynamique du
bien-être en entreprise, et c’est le cas de HappyAtWork, les LabRH et les Chief
Happiness Officer, HappyThec etc….
HappyAtWork : Le label “HappyatWork” a établi, en 2017, un classement des
entreprises où la qualité de vie en entreprise est la meilleure. De plus en plus
d’entreprises expérimentent le bonheur au travail, avec pour certaines, des résultats
plutôt convaincants.184 entreprises ont été labellisés HappyAtWork, sur la base des
3300 entreprises et 28000 salariés qui ont participé à l’enquête. Parmi les 186
entreprises labellisées, 71,2% des collaborateurs se sentent heureux au travail,
contre 56% en moyenne, dans les entreprises. Cette étude est basée sur 18
questions portant sur six thèmes (progression professionnelle, environnement
stimulant, management & motivation, salaire & reconnaissance, fierté et plaisir…).
Plus d’infos sur : https://happy-at-work.org/
Les Lab RH : Le Lab Rh a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial
privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective.
Le lab RH se veut être le centre de l’innovation RH, où se rencontrent les startups,
entreprises, acteurs institutionnels, organisations, dans une logique de réflexion et
de partage autour du sujet de l’amélioration de la qualité de vie des employés dans
l’entreprise. Plus d’infos : https://www.lab-rh.com/
Le Chief Happiness Officer : les “CHO” fait partie de ces nouveaux métiers nés
dans la Silicon Valley, qui commencent à émerger en France. On les retrouve
surtout dans les start-up et les entreprises du Digital, secteur dans lequel il y
beaucoup de débauche. Par ce biais, les employeurs pensent pouvoir fidéliser leurs
employés et éviter qu’ils ne partent.
Le métier de CHO commence à pénétrer tous les types d'activités et de structures
de la "vieille économie". La fonction compte une vingtaine d'occurrences en France
sur LinkedIn.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 34 / 141
Ce métier de CHO consiste à s’assurer que les salariés sont heureux au travail,
dans l’optique très claire, selon laquelle, un collaborateur heureux est plus impliqué
et plus efficace dans son travail. L’entreprise a donc tout à y gagner !
Plus d’infos sur :https://fr.wikipedia.org/wiki/Chief_happiness_officer
Webzine My happy job: Sur le webzine du bien-être au travail, nous retrouvons
toutes sortes d’articles liés au bien-être au travail : actualités, témoignages
inspirants, initiatives positives, conseils pratiques, esquisses du monde
professionnel de demain etc... Leur mission est de passer au crible la qualité de vie
au travail sous toutes les coutures ! Plus d’infos sur : http://www.myhappyjob.fr/
2.4. Le digital et le bien-être au travail
2.4.1.Le droit à la déconnexion depuis Janvier 2017
Comme nous l’avons vu dans notre première partie dans “Le stress lié à cette
hyperconnexion”, l’explosion des nouvelles technologies a bouleversé notre manière
d’utiliser internet, parfois excessive, et sans vraiment de frontières distinctes entre
vie privée et vie professionnelle. Le droit à la déconnexion découle de ce constat. La
notion de droit à la déconnexion est apparue, afin de pallier à cette hyperconnexion,
à l’infobésité, et ainsi permettre à chaque salarié de contrôler son accès à
l’information, et de bien séparer vie personnelle et vie professionnelle, en s’offrant
des moments de déconnection. Cette réglementation aura un impact certain sur le
mal être des salariés, à savoir les problèmes de sommeil, de stress, de burnout …
Le besoin des salariés semble réel, alors quen selon une étude de l'IFOP de 20146
,
62% des cadres supérieurs se déclarent dépendants de leurs smartphones et plus
6
IFOP : Précurseur sur le marché des sondages d’opinion et des études marketing depuis plus de 75 ans, l’Ifop est
aujourd’hui l’un des leaders de son secteur. Structuré autour de 6 expertises (Opinion & Stratégies d'entreprise,
Consumer-Retail, Beauty, Services, Médias & Numérique, Santé et Luxe), l’Ifop crée de la valeur pour ses clients
en sécurisant la qualité de l’information recueillie et en lui donnant du sens et de la perspective.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 35 / 141
de 70% des cadres jugent que la connexion permanente accroît leur charge de
travail.
Ce droit à la déconnexion a été inscrit dans le code du travail (article L.2242-8, 7°),
suite à l’adoption de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016 (article 55) relative au travail,
à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours
professionnels. Cette loi est applicable depuis le 1er Janvier 2017. (cf Annexe 9)
2.4.2.Des start-up surfent sur cette nouvelle réglementation
Into The tribe : première agence de voyage de “Digital Detox” en Europe (Interview
de Vincent Dupin fondateur de into The tribe).
Bonjour Vincent Dupin. Lorsque vous parlez de “Digital Detox”, vous voulez
dire que les personnes se déconnectent totalement d’internet et n’utilisent
plus du tout internet ou existe-il une manière d’utiliser son smartphone et ses
applications de manière intelligente ?
“ Nous pouvons faire les deux ! Pendant nos séjours, nous proposons aux
participants de tout couper, pendant 2-3 jours, voire une semaine. En réalité, l’intérêt
de tout couper, c’est de pouvoir se rendre compte que la vie déconnectée, c’est tout
aussi sympa. Et pour combler le manque des participants, nous leur faisons
participer à de multiples activités, comme celles de faire des rencontres. Le but est
qu’ils profitent à 100% de leurs vacances, en ayant un déclic. A la fin du séjour, nous
leur donnons des conseils, afin qu’ils puissent continuer cette digital detox chez eux.
Parmi ces conseils, quelques uns sont simplissimes comme ne pas poser son
téléphone allumé sur sa table de nuit pendant leur sommeil, mais plutôt laisser ce
téléphone éloigné, en mode avion, quitte à racheter un vieux réveil pour se réveiller
le matin. Voilà le type de conseils que nous donnons pendant et à la fin de nos
séjours.”
A l’heure où la communication digitale fait partie intégrante d’une bonne
stratégie d’acquisition, quels sont les moyens que vous utilisez pour vous
faire connaître ?
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 36 / 141
“ Mes clients sont très connectés, c’est pourquoi je dois aller les chercher là où ils
sont. J’utilise des moyens comme les réseaux sociaux; j’ai notamment une page
Facebook, sur laquelle je communique 2 à 3 fois par mois. Je vais aussi chercher
mes clients, par le biais d’événements professionnels, comme les salons ou autres
meetup. J’utilise également beaucoup les relations presses via des communiqués.
J’ai en effet, la chance d’avoir de bonnes relations avec la télévision, la radio ou la
presse écrite. Aujourd’hui, le sujet de l’hyperconnexion et du droit à la déconnexion
est un sujet porteur, qui intéresse beaucoup les médias.”
Un petit mot à ajouter ?
“Je vous invite à tenter l’expérience en vous inscrivant sur www.intothetribe.com !
Vous verrez que vous vous sentirez mieux, reposés, moins stressés, et qu’à terme
cela améliorera votre bien-être.” Plus d’infos sur : https://www.intothetribe.com/
CALLDOOR : Edouard Mongrand, directeur et cofondateur de la start-up ED2 qui a
créé Calldoor, fait ce constat : pas de limite de connexion; répondre à un mail à
3h00 du matin, les français ont cette tendance à travailler tard le soir, voire le week-
end et ont du mal à s’arrêter de travailler de manière naturelle. Nous avons ce
besoin en France de montrer que nous sommes de bons salariés, pouvant travailler
tard et même les jours de congés. Néanmoins, cette méthode s’avère, au final,
assez contre-productive, puisque inefficace dans la majeure partie des cas.
L’application Calldoor une fois installée, sur le smartphone professionnel des
collaborateurs, va permettre de bloquer pendant un laps de temps certaines
applications, voire le téléphone totalement. Cette déconnexion reste modulable en
fonction des salariés. Plus d’infos sur : https://www.calldoor.net/
TIMYO : La startup qui veut réduire le stress de l’email.
Pour Fabrice Duman, dirigeant de Timyo, l'approche est de sortir du “Tout est
urgent”. En moyenne, un cadre reçoit 120 mails par jour, et 59% des salariés les
traitent aussi tôt. Timyo propose une application qui repose sur l’auto-discipline de
l’expéditeur. Celui-ci prévient, au moment de l’envoi du mail, le degré d’urgence et la
date limite de la réponse attendue. Ce qui permet à chaque salarié de traiter ou non
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 37 / 141
le mail en fonction de son caractère plus ou moins urgent, et ainsi lui permettre de
mieux organiser son temps et d’être plus efficace et mieux concentré.
Plus d’infos sur : https://www.timyo.com/
2.4.3.Des applications qui surfent sur le Business du Bien-être au
travail
LE COLLECTIF HAPPY TECH : Ce collectif rassemble des startup au service
du bien-être au travail. Samuel Metias est le fondateur du collectif Happytech.
10 Startup ont rejoint le collectif depuis sa création en Juin dernier, et une vingtaine
postule tout les jours, ce qui montre que l’offre dans ce domaine est grandissante !
Toutes ces startup apportent une innovation technologique autour du bien-être au
travail.
Plus d’infos sur : https://www.happytech.life/
> Parmi ces startup on retrouve :
Comeet : Cette application va permettre, grâce à son système d’intelligence
artificielle, de créer des liens au sein d’une entreprise. L’application va trouver les
bonnes personnes, avec lesquelles vous avez des affinités, et disponibles au
moment où vous le souhaitez, et pourra même réserver un restaurant si vous
choisissez l’option déjeuner, diner etc....
Plus d’infos : https://fr.comeet.in/
Mon Martin: Une autre startup propose un parcours bien-être implémenté dans
l'entreprise, intégrant les aspects santé, nutrition, etc. Plus d’infos : http://monmartin.fr/
TSOH Actstartivities: Cette startup organise des compétitions sportives en
entreprise. La technologie permet de fournir la bonne activité à la bonne personne.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 38 / 141
Our Compagny : Une application créée en Juin 2016, Our Compagny, est utilisée
par des milliers de personnes au sein de plusieurs centaines d’entreprises. Elle
propose aux employés de renseigner leur humeur, leur énergie du jour, leur degré
de stress, grâce à des émoticônes. En 1 minute ils reçoivent l’indice de bien-être du
jour sur une échelle de 1 à 5. Ainsi, on peut mesurer le sentiment de bien-être au
sein de l’entreprise. Dans le cas où plusieurs employés d’un même département
utiliseraient cette application, les résultats pourraient remonter au responsable du
département, qui pourra ainsi intervenir et réajuster la situation en fonction des
résultats…. L’application est gratuite . Pas besoin de demander la permission à son
entreprise, pour pouvoir l’utiliser. C’est une initiative individuelle. D’autre part, la
consolidation des données intra entreprises permet de générer des labels
transparents des entreprises, provenant des employés, utilisateurs de cette
application; Le principe est assez similaire à la plateforme Tripadvisor concernant les
hôtels ou les restaurants. Plus d’infos : http://www.ourcompanyapp.com/
Zestmeup : Cette application lancée il y a un an et demi est actuellement en test
dans 100 entreprises. L’objectif est de mesurer l’humeur des employés, tous les
vendredis après-midi, en notant leur semaine de 0 à 5, en précisant les points
positifs et les points d’amélioration. Les managers, en fonction des feedbacks
pourront ainsi faire le point tous les lundis matin. Plus d’infos : https://zestmeup.com/
Supermood : Un sondage de 3 questions sur le bien-être au travail est envoyé
chaque semaine aux salariés. Ils doivent y répondre en moins de 3 secondes, de
manière anonyme. Les questions sont liées aux thématiques suivantes : bonheur,
liberté, espace de travail, relation managers, reconnaissance, vision de de
l’entreprise… chaque mois le service RH reçoit un rapport d’analyse complet sur
l’évolution des indicateurs de satisfaction, avec des conseils sur la façon d’améliorer
la qualité de vie au travail. Cette application existe au sein de grands groupes, tels
que Total, Axa et Manpower, et retourne un taux de réponse de 70%.
Plus d’infos : www.supermood.co/
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 39 / 141
Bloom at work : Cette application envoie un quiz de 7 questions simples aux
salariés, afin de mesurer leur motivation, leur bien-être et leur énergie. Quelques
exemples : « Quel est le niveau d’équipement dans votre entreprise ? »,« Quels
sujets sont difficiles à aborder au sein de votre équipe ? », « Lors de votre dernière
réunion d’équipe, les échanges étaient… ? », etc. Les managers ou RH disposent
d’un Dashborad avec des indicateurs, permettant de connaître en temps réel les
résultats de leur salariés. Plus d’infos : www.bloom-at-work.com/fr/
Wittyfit : Cette autre plateforme du bien-être au travail propose de mettre en place
des indicateurs de satisfaction au travail, tels que niveau de stress, le moral, en se
basant sur les ressentis des collaborateurs. Chaque employé peut donc bénéficier
de conseils et formations, sur mesure, afin de l’accompagner au mieux dans son
épanouissement au travail. Cette plateforme dispose également d’une partie
collaborative avec un laboratoire d’idées numériques, un tchat réservé aux
managers afin qu’il puissent faire le bilan entre eux …(cf Annexe 9) Plus d’infos sur :
http://wittyfit.com/
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 40 / 141
2.4.4.Innovation et Bien-être au travail
Diya One X, le robot bien-être, lancé en 2016 est un robot plus complet qui se
positionne comme un véritable allié, pour faire des environnements de vie et de
travail, un facteur de bien-être. Entretien avec le fondateur Ramesh Caussy, en
direct du salon Viva Tech 2017.
Diya One X peut naviguer en toute autonomie dans de grands environnements ( 500
à 1000m2) et grâce à des capteurs de luminosité et de niveau sonore, il va pouvoir
mesurer les paramètres physiques du confort, à savoir, la température, la qualité de
l’air, le taux d’humidité et le niveau sonore; Ces aspects peuvent avoir un impact
important sur le confort et également sur le bien-être en entreprise et aussi sur la
motivation, le sentiment d'appartenance et ainsi les performances des individus.
Avec l’implémentation de nouveaux capteurs de luminosité et de niveau sonore,
Diya One X complète son offre de services, permettant dorénavant une prise en
compte globale des principaux paramètres physiques du confort et du bien-être en
environnement intérieur, tels que la qualité de l’air, la température, l’humidité, la
luminosité, et le niveau sonore. Ce dernier facteur est clairement identifié comme la
première source de nuisance au travail, selon l’Observatoire Actineo7
. Et là encore,
les impacts sont majeurs, puisque de nombreuses études ont démontré que
l’environnement physique de travail a une incidence sur la motivation, la fierté et le
sentiment d’appartenance, et plus généralement sur les performances des individus.
(cf Annexe 10)
7
l’Observatoire Actineo : la référence sur la qualité au bureau
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 41 / 141
PARTIE 3 : Le Digital au service de l’environnement
Comme nous l’avons étudié dans la première partie, dans le chapitre consacré à
“Internet et l’environnement”, internet est un gros consommateur de ressources non
renouvelables et une source de pollution, avec ses fermes de serveurs grandes
comme des villes, la fabrication de smartphones, tablettes et ordinateurs, des
centaines de mails que nous envoyons chaque jour d’un bout à l’autre de la chaîne.
1. Les grands acteurs du Digital, soucieux de l’environnement
1.1. Qu’est ce que la Green IT ?
Les termes «Green IT» et «Green computing» sont maintenant appliqués dans de
nombreuses industries à travers le monde. L'informatique verte consiste
essentiellement à acheter et utiliser des ressources informatiques respectueuses de
l'environnement et/ou à promouvoir les économies d'énergie. L'objectif d'une
initiative d'informatique verte, est d'aider le résultat net, un ensemble élargi de
variables pour mesurer le succès organisationnel, afin d’inclure la rentabilité, ainsi
que l'impact environnemental. L'informatique verte a vu le jour en 1992, lorsque
l'EPA a créé le programme Energy Star8
.
Le programme Energy Star est un programme volontaire qui fait la promotion
d'équipements et de technologies informatiques économes en énergie. Le
programme Energy Star a été révisé en 2006, pour inclure des exigences plus
strictes, et maintenant plus de 20 États ont mis en place un programme de recyclage
spécial pour les ordinateurs et l'électronique en fin de cycle de vie. Notez que Green
8
Energy Star est le nom d'un programme gouvernemental américain chargé de promouvoir
les économies d'énergie aux États-Unis et utilisé au Canada, Australie et Union
Européenne. Il a été initié par l'EPA (Environmental Protection Agency) en 1992 pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre. (Wikipédia)
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 42 / 141
IT s'applique à la fois aux technologies que nous achetons, et aux processus que
nous mettons en place lors de leur utilisation.
En langage simple, Green computing est l'étude scientifique de la conception, la
fabrication, l'utilisation, l'élimination et le recyclage efficace d'ordinateurs et de
produits informatiques, tels que serveurs, systèmes de réseau, systèmes de
communication, moniteurs, imprimantes, etc. (cf Annexe 12)
1.1.1.Apple et ses opérations en faveur de la planète
Apple investit 1 milliard de dollars pour financer des projets écologiques, afin de :
construire des projets basés sur l'énergie solaire et éolienne, ainsi que des
bâtiments verts, fabriquer des Iphones avec uniquement des matériaux respectueux
de l’environnement et créer un robot baptisé Liam, capable de recycler chaque
composant Iphone.
Apple lance l’opération “Application pour la planète”
En avril dernier, pendant 10 jours, Apple lançait l’opération "Apps pour la planète",
en collaboration avec la WWF et parrainée par Leonardo Dicaprio. C’est donc 30
applications de l’app store qui ont participé à cette opération, et qui ont du créer des
contenus et des événements plus écologiques, dans le but de collecter le maximum
d’argent pour la préservation de la planète. Cela a permis de récolter plus de 8
millions de dollars à WWF.
Quelle est la vraie motivation de Apple ?
Est-ce une manière de racheter son image de marque, suite au scandale de la
société Chinoise Foxconn, dans laquelle un grand nombre d'employés se sont
suicidés, en raison de conditions de travail très précaires ? Ou bien une réelle
préoccupation en rapport avec les problèmes de l'environnement ?
Dans tous les cas la participation a une action engagée pour la planète est donc
toujours bonne à prendre. C’est donc un coup de communication pertinent et un
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 43 / 141
partenariat intelligent entre Apple et WWF, où chacun trouve son compte en
bénéficiant de l’image de l’une et de l’autre. (cf Annexe 12)
1.1.2.Microsoft lance la campagne IA pour la Terre et offre
2 millions de dollars dédiés aux projets liés à l’environnement.
Après avoir aidé à lancer le partenariat sur l'IA9
avec Google, Facebook et d'autres,
Microsoft a dévoilé aujourd'hui une nouvelle initiative “AI for Earth” “l'Intelligence
artificielle pour la Terre”, un nouveau programme dédié aux projets basés sur l'IA
dans les domaines de l'agriculture, de l'eau, de la biodiversité et du changement
climatique. Microsoft propose de fournir jusqu'à 2 millions de dollars d'outils, de
services et de formations pour des projets utilisant l'IA, dont l’objectif est de trouver
des solutions à des problèmes qui n'ont pas encore été résolus.
C'est un tournant intéressant et important sur le défi de l’IA : beaucoup de personnes
s'inquiètent de savoir comment l'IA va remplacer les humains : "l'angoisse sociétale"
comme l’évoque Emma Williams de Microsoft.
À cet égard, le programme “AI for Earth” a plusieurs objectifs : non seulement celui
de se rapprocher des startup que Microsoft pourrait vouloir acquérir ou investir, mais
également, celui de faire en sorte que ces startups et ces organisations s'appuient
sur les plates-formes Microsoft. Enfin, aider Microsoft à se positionner comme un
acteur responsable dans cet espace qui veut utiliser l'IA pour des bénéfices plus
larges et durables. "Nous nous sommes engagés à une approche très raisonnée de
l'IA", a déclaré Emma Williams aujourd'hui.
Jusqu'à présent, 2 projets ont reçu une aide discrète de l'initiative AI for Earth, avant
que Microsoft ne donne plus de poids au programme.
9
L'intelligence artificielle est « l'ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue
de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence »1
. Elle correspond donc à un
ensemble de concepts et de technologies plus qu'à une discipline autonome constituée.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 44 / 141
Esri pour travailler avec cinq organisations axées sur la cartographie de la
couverture terrestre à haute résolution, et la construction d'un outil de cartographie à
moindre coût pour analyser, surveiller et gérer les ressources naturelles.
Le deuxième projet est agricole : en Inde, l'entreprise travaille avec “l'Institut
international de recherche sur les cultures des zones tropicales semiarides ICRISAT,
qui est une agence américaine, ainsi qu’ avec l’aide du gouvernement local d’Andhra
Pradesh, pour permettre à l'agriculture fondée sur les données, d'améliorer le
rendement agricole, réduire le coût de l'agriculture. (cf Annexe 12)
Autres exemples :
les géants du secteur ne manquent pas d’idées avec Facebook qui a implanté son
principal data center Européen à Lulea, en Suède, près du Cercle Polaire où le
refroidissement des installations est quasi naturel …. Google, qui mise sur une
utilisation de l’Intelligence Artificielle pour optimiser les installations et faire chuter
leur consommation d’énergie de 40%. Enfin Microsoft étudie la possibilité de data
center immergés dans l’eau des océans, bénéficiant ainsi d'une source inépuisable
de refroidissement. (cf Annexe 12)
1.2. Le Digital offre des solutions en faveur de l’environnement
1.2.1. Le rôle des utilisateurs
Dans un monde sur-connecté à internet, avec un accès à l’information de plus en
plus rapide et précis, la transparence est devenue le 3ème critère d’achat, après la
qualité du produit et le prix. Pour une entreprise, être éthique n’est plus simplement
une obligation, mais devient une nécessité pour faire face à la concurrence du
marché.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 45 / 141
1.2.1.1. Les utilisateurs deviennent des acteurs
responsables
Nous ne parlons plus de consommateurs et de donateurs, mais de consomm’acteurs
et de don’acteurs.
Une population ultra-connectée va donc, de plus en plus, privilégier l’achat du bio
et des produits responsables. La responsabilité ne concerne plus seulement l’acte
d’achat. Les utilisateurs deviennent acteurs à part entière avec :
● L’émergence de l’économie participative: définie comme « la circulation
transparente des produits et des services entre les individus à travers le
partage, l’échange, le commerce, la location, l’emprunt ou le don, une
meilleure optimisation des ressources et la réduction des déchets. » Ce
concept est incarné par Uber, Blablacar ou encore Airbnb…
● Les réseaux sociaux : les réseaux sociaux numériques deviennent non
seulement des plateformes de diffusion d’information, mais aussi des lieux de
débats et d’interaction avec ces consomm’acteurs. Ce changement a eu
pour impact de renforcer la volonté de certains consommateurs éco-
responsables de diffuser de l’information sur la consommation
alimentaire afin d’orienter, de conseiller, et surtout de sensibiliser les autres,
et de ne pas laisser aux entreprises le seul contrôle de la diffusion
d’information.
● Le financement participatif : le financement par la foule, autrement dit le
Crowdfunding, permet, aux porteurs de projet de trouver des fonds, et de
fédérer un grand nombre de personnes autour des causes
environnementales, sociétales et écologiques ….
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 46 / 141
1.2.1.2. l’économie de partage et économie collaborative
Qu’est ce que l’économie de partage?
Selon le site “Définition Marketing”, voici la définition de l’économie de partage:
“L’économie du partage désigne généralement les nouveaux modes de
consommation permettant de partager, entre consommateurs l’usage ou la
consommation de produits, équipements ou services. Si la notion de partage de
l’usage est à l’origine du terme, ce partage ou prêt peut être gratuit ou payant. On
peut d’ailleurs noter une marchandisation plus ou moins forte de l’économie du
partage selon les secteurs d’activité, dans le cadre de laquelle la volonté n’est plus
d’optimiser un mode de consommation, mais de générer des revenus. La notion
d’économie du partage devient alors toute relative.”
Les secteurs d’activités les plus courants dans l’économie du partage concernent
l’hébergement entre particuliers, le covoiturage ou la location entre particuliers
(bateau, camping car, etc.). Voici quelques plateformes les plus connues : Airbnb,
Ubber, blablacar, sharevoisins ... On parle également parfois d’économie
collaborative.
L’économie de partage en chiffres :
Ci-dessous, les chiffres du 5 septembre 2016, concernant l’économie de partage sur
les 5 secteurs clés de l‘économie collaborative : finance, hébergement, transport,
services à la personne et services aux entreprises. L’économie de partage
rassemble aujourd’hui 90 000 startup. Le Chiffre d’affaire en 2013 se monte à
environ 20 milliards d’euros et sera estimé à 302 milliards d’euros d’ici 2025, avec un
taux de croissance moyen de +36,4% . D’autre part, 89% de la population Française
a réalisé, au moins une fois, une consommation collaborative, dont 52% sur le
secteur de l’achat ou la vente de biens via des plateformes en ligne et 32%
concernant les services liés à la mobilité collaborative, dont 21% pour le covoiturage.
(cf Annexe 13)
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 47 / 141
1.2.1.3. Le Crowdfunding
Le financement participatif :
Le financement par la foule, autrement dit le Crowdfunding, permet aux porteurs de
projet de trouver des fonds et de fédérer un grand nombre de personnes autour des
causes environnementales, sociétales et écologiques ….
Le financement participatif en chiffres :
● Une activité multipliée par deux entre 2015 et 2016
● La place du crowdfunding confirmée, avec +40 % de fonds collectés entre
2015 et 2016
● La finance alternative en France : une progression de 100 % entre 2015 et
2016.
● Le crowdfunding : un mode de financement de plus en plus ancré et
populaire, avec 2,6 millions de financeurs en France.
● L’âge moyen des financeurs du crowdfunding est très inférieur à celui des
financeurs traditionnels.
○ La moitié des financeurs par Don représente les moins de 34 ans
○ Les financeurs par prêt, représentent des projets plus équilibrés : un
tiers pour les 18-34 ans, un tiers pour les 35-49 ans, un tiers pour les
plus de 50 ans.
○ Les financeurs par investissement concernent des projets qui
demandent davantage d’expérience : la majeure partie des financeurs
appartient à la catégorie des 50 ans et plus ; les 18-24 ans ne
représentent que 18 % des financeurs.
● Le secteur social représente 25% des activités de financement participatif
Parmi les plateformes de Crowdfunding dédiées aux projets environnementaux , on
trouve : (cf Annexe 14)
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 48 / 141
LENDOSPHERE : Lendosphere est la plateforme de financement participatif dédiée
aux projets de développement durable. Sur le site Lendosphere, les particuliers
prêtent, avec des intérêts, à destination de projets participant à la transition
énergétique et écologique. Valorem a obtenu un prêt de 110.500 euros sur
Lendosphere, afin de financer les dernières étapes d’un projet de parc éolien dans la
Somme.
LUMO : cette plateforme de financement participatif, permet aux particuliers ou aux
entreprises d’épargner dans des projets utiles et concrets qui ont un impact positif
sur notre environnement, en prenant part au développement des énergies
renouvelables !
ENERFIP : Enerfip est une plateforme de financement participatif relatives aux
énergies renouvelables. Les particuliers ont l’opportunité de placer leur épargne
dans des projets de transition énergétique et écologique. Chacun pourra devenir
acteur de cette transition énergétique tout en constituant une épargne alternative,
complémentaires. Plus d’infos sur : https://enerfip.fr/
Parmi ces plateforme, on note également : Ecoglobe, 1001impact, Helloasso etc....
1.2.1.4. Le Crowdacting avec WWF
L’organisation WWF France lance sa propre plateforme de crowdacting !
La World Wide Fund for Nature, ou Fonds mondial pour la nature, dévoile son projet
de crowdacting. Sur le principe du crowdfunding, le crowdacting permet de mobiliser
une communauté sur des actions. Les personnes sollicitées ne donnent donc plus
uniquement de l’argent, mais offrent leurs compétences, ou leur mobilisation.
L’objectif de cette plateforme (site web + application mobile) est de «rendre la
transition simple et de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens afin qu’ils soient les
acteurs de leur propre transformation ».
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 49 / 141
Pour pouvoir réaliser et financer ce projet, l’organisation lance une campagne de
crowdfunding sur le site https://www.kisskissbankbank.com.
A ce jour, la collecte est terminée (depuis le 10/07/2017) et a généré 30.011€, pour
un objectif initial de 30.000€. Le pari est donc réalisé pour WWF.
L’organisation part d’un constat : les français sont prêts à changer leurs habitudes
en faveur de la transition écologique. WWF y voit l’opportunité d’agir à grande
échelle, facilement et efficacement. Le digital va donc aider à rassembler une
communauté autour d’un objectif collectif. Le Crowdacting est né.
Le but de WWF est clair : fédérer une communauté d’action dirigée vers le
changement, un changement environnemental. L’organisation compte bien proposer
des services applicables facilement et quotidiennement.
Quatre grandes thématiques vont être au cœur du projet :
L’alimentation : Un guide pour aider à faire des choix judicieux pour la planète et
pour la santé.
L’énergie : Adopter une consommation responsable et éthique.
Le transport : Les solutions de transport vert, comme le covoiturage.
La gestion des déchets : Apprendre à recycler ses objets du quotidien.
Le fonctionnement concret de la solution : Un site web, ainsi qu’une application
mobile (Android et iOS) sera propulsée par l’organisation. Plusieurs fonctionnalités
sont prévues :
Un fil d’actualité
Un classique pour permettre à la communauté d’être informée à toute heure, sur ce
qui se passe, mais aussi de recueillir des astuces pour un comportement toujours
plus responsable.
Une carte interactive géolocalisée, l’application permettra de trouver les spots
responsables autour de chez soi.
Des défis
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 50 / 141
Des défis collectifs seront proposés, comme, par exemple, adopter le covoiturage,
manger moins de viande sur une période donnée, participer au ramassage des
déchets etc…
Visualiser sa progression
A l’instar d’un jeu éducatif, il sera possible de suivre sa propre progression, mais
aussi celle de la communauté.
Les partenariats: Pour développer ce projet, la WWF a déjà reçu le soutien de La
Poste, la MAIF, l’Ademe... L’organisation rappelle que ces partenariats lui a permi de
mettre le pied à l’étrier, mais que tout reste à faire. C’est pourquoi une levée de
fonds supplémentaires est nécessaire pour concrétiser le projet.
Pascal Canfin, Directeur général du WWF France, met en lumière le fait que des
millions de Français font ce qu’il appelle des petits gestes pour l’environnement,
comme prendre son vélo pour se rendre au travail, achèter des produits bio etc…
86% les français sont prêts à changer leurs habitudes pour faire face au
changement climatique. Ainsi, pour conclure, il est désormais nécessaire de
rassembler et fédérer cette communauté au service de la transition écologique. Il
insiste sur le fait que le crowdacting utilise la puissance du digital, afin que ce
rassemblement puisse être un succès. (cf Annexe 15)
1.2.2. Des applications de plus en plus responsables voient
le jour
Les applis qui nous rendent la vie facile et qui bénéficient indirectement à l’écologie.
Des applis favorisant la consommation plus locale, des applis intelligentes , nous
permettant de trouver une place de stationnement, ou d’éviter les embouteillages.
Les courses en ligne diminuent considérablement les déplacements individuels.
Toutes ces applications pratiques qui nous aident dans notre quotidien, en nous
faisant gagner du temps, vont indirectement avoir un impact positif sur
l’environnement.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 51 / 141
YesWeGreen : l’application pour consommer mieux
Par le biais d’une géolocalisation performante, l’application va vous permettre de
dénicher de la nourriture locale, avec un grand choix de restaurants, commerçants et
petits producteurs. Côté shopping, il sera aussi possible de trouver des vêtements
tendance mais éthiques, c’est à dire conçus de manière artisanale par des créateurs
locaux. Niveau transport et déplacements verts, vous pourrez, par exemple, faire
réparer votre anvciens vélo facilement, ou encore en acheter un d’occasion. Si vous
préférez, en revanche, faire les choses vous mêmes, plutôt que de les acheter
toutes faites, vous avez aussi accès à des ateliers qui vous permettent de recycler
ou de réparer vos objets. Enfin, plusieurs spots verts sont à disposition comme, par
exemple, la possibilité d’avoir son jardin potager partagé et même un coin pour la
sieste. Comment fonctionne l’application ? C’est très simple, vous disposez d’ un
système de géolocalisation qui vous localise et vous indique les restaurants,
boutiques, ateliers ou encore les spots tendances à découvrir.
VeggieGreenIoT : est une idée de startup élaborée avec une équipe, lors du
Bizhackhaton sur la blockchain. C’est une solution qui garantit l’absence de
pesticides sur tous les fruits et légumes, grâce aux IoT et à la blockchain. En tant
que consommateur, nous avons très peu de visibilité sur le taux de pesticides sur
nos fruits et légumes. D’ailleurs, les produits labélisés bio ne sont pas forcément
tous bio. S’agissant du distributeur, un autre problème est soulevé. Il n’a aucune
visibilité sur le taux de pesticides, provenant des différents maillons de la chaîne en
amont. Quant à l’agriculteur, il vit les aléas externes comme le vent ou les insectes
qui peuvent contaminer ses cultures. Les solutions proposées, sont des IoT liés à la
blockchain10
, mis en rapport avec toute la chaîne logistique. En ce qui concerne la
production et le packaging, nous allons utiliser un spectromètre infrarouge
11
connecté à internet, qui va permettre de mesurer le taux de pesticides. Nous
10
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente,
sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (définition de Blockchain France).
11
La spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier ou spectroscopie IRTF (ou encore FTIR, de
l'anglais Fourier Transform InfraRed spectroscopy) est une technique utilisée pour obtenir le spectre
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 52 / 141
utiliserons également le RFID12
qui est un marqueur de traçabilité des produits.
Toutes ces informations seront envoyées, via la blockchain, ce qui rendra les
données inviolables et accessibles par tous les maillons de la chaîne à tout moment.
Concernant le retailer, celui-ci pourra proposer au consommateur une application lui
permettant de scanner ses produits, et ainsi de vérifier si les taux de pesticides sont
acceptables ou non. Pour les consommateurs, les avantages sont d’avoir une plus
grande visibilité sur ce qu’ils consomment. Pour le retailer, l’avantage principal
réside dans le fait de regagner la confiance du consommateur. Cela va également
permettre à l’agriculteur de valoriser sa récolte certifiée sans pesticides, et d’éviter
les pertes. (cf Annexe 16)
TOO GOOD TO GO : l’application qui permet de réduire le gaspillage alimentaire,
en récupérant, à petits prix, les invendus des commerçants à la fermeture des
magazins et des restaurants ! avec 100 000 repas sauvés, 2500 repas pour les sans
abris, 270 000 téléchargements, 800 commerces partenaires. Plus d’infos sur :
http://www.toogoodtogo.fr/
WEEAKT : Application mobile et réseau social, WeeAkt permet aux citoyens d’agir
au jour le jour, en communiquant les actions positives qu’ils réalisent. Ils peuvent
aussi valider des offres chez nos partenaires locaux. A chaque action positive
réalisée, les utilisateurs se voient gratifiés de points qui profitent aussi à leurs villes.
Plus d’infos sur : http://www.weeakt.com/
IMPAKTS : Vous proposez des actions; votre rapport RSE se fait collaborativement
et automatiquement, grâce aux données remontées par vos collaborateurs. Ces
données apparaissent sous forme de graphiques, indicateurs et photos. Elles sont
d'absorption, d'émission, la photoconductivité ou la diffusion Raman dans l'infrarouge d'un échantillon
solide, liquide …
12
La radio-identification, le plus souvent désignée par le sigle RFID (de l'anglais radio frequency
identification), est une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des
marqueurs appelés « radio-étiquettes » (« RFID tag » ou « RFIDtransponder » en anglais).
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 53 / 141
automatiquement mises en forme. Vous pouvez ensuite personnaliser votre rapport
et l’obtenir en PDF. Plus d’infos sur : http://www.impakts.fr
NEIGHBOULY : Cette plateforme met en relation des professionnels et des
particuliers autour de questions relatives au domaine social, écologique et
environnemental, dans un esprit de partage et de solidarité. Plus d’infos sur :
https://www.neighbourly.co.nz/
2. Les “Smart Cities”
2.1. Définition d’une “smart city” selon Wikipédia
L'expression « ville intelligente », traduction de l'anglais smart city, désigne une
ville utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour «
améliorer » la qualité des services urbains ou encore réduire ses coûts. Ce concept
émergent — dont les acceptions sont mouvantes en français1 — désigne un type de
développement urbain apte à répondre à l'évolution, ou l'émergence des besoins
des institutions, des entreprises et des citoyens, tant sur le plan économique, social,
qu'environnemental2.
Une ville peut être qualifiée d’« intelligente », quand les investissements en capitaux
humains, sociaux, en infrastructures d'énergie (électricité, gaz3), de flux (humains,
matériels, d'information) alimentent un développement économique durable, ainsi
qu’une qualité de vie élevée, avec une gestion avisée des ressources naturelles, au
moyen d'une gouvernance participative, et d'une utilisation efficiente et intégrée des
TIC. Une ville intelligente serait capable de mettre en œuvre une gestion des
infrastructures (d’eau, d'énergies, d'informations et de télécommunications, de
transports, de services d’urgence, d'équipements publics, de bâtiments, de gestion
et tri des déchets, etc.) communicantes, adaptables4, durables et plus efficaces,
automatisées, pour améliorer la qualité de vie des citoyens, dans le respect de
l'environnement.
@Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 54 / 141
Outre les habitants et usagers, les parties prenantes sont les collectivités, urbanistes
et administrations concernés par l'aménagement du territoire et des villes, et pour le
secteur privé les industriels des secteurs de l’énergie, de l’eau, des transports, des
réseaux télécoms et infrastructures, les constructeurs intervenant sur l’équipement
matériel des villes intelligentes, les intégrateurs et SSII, les éditeurs, fournisseurs de
logiciels propres aux compétences des organismes locaux et les sociétés de conseil.
Ce thème est un concept de marketing parfois utilisé par des sociétés commerciales
et des villes, y compris qui n'en traitent qu'un des aspects, alors que la ville ou le
territoire intelligent ont toujours un caractère multidimensionnel en termes d’acteurs,
de domaines ciblés et de briques technologiques5. Il est repris par certaines
campagnes électorales”. Voir la video : https://youtu.be/Br5aJa6MkBc
2.2. La ville est au coeur des enjeux énergétiques et
environnementaux actuels.
De plus en plus de personnes vivent dans les villes. Ils étaient seulement 3% en
1800, 29% en 1950, 50% en 2008 et il seront 70% en 2050. Aujourd’hui les villes
représentent 2% de la surface de la Terre, 80% des émissions mondiales de CO2,
et 75% de la consommation énergétique mondiale. D’ici 2050, la demande
énergétique va doubler et il faut diviser par 2 les émissions de CO2 pour limiter le
réchauffement climatique.
2.3. Comment rendre la ville plus intelligente?
Les systèmes de gestion de l’eau, mais aussi ceux de l’énergie, des
bâtiments, des transports de l’éclairage et de l’ensemble des services publics
vont devenir plus intelligents, grâce à une supervision, en temps réel, des actifs de la
ville. Chaque infrastructure sera capable de produire de l’information, de l’utiliser en
temps réel et de la communiquer à un “cockpit” central.
Thèse : le digital au service du bien-être et du bien commun
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Thèse : le digital au service du bien-être et du bien commun

  • 1. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 1 / 141 Responsable E-business/Responsable E-marketing Code NSF 312 - 326, certification professionnelle de niveau I (Fr) et de niveau 7 (Eu) enregistrée au RNCP par arrêté du 7/07/2017 publié au JO le 19/07/2017. Promotion 2016 - 2017 Le Digital au service du Bien-être et du Bien commun Thèse professionnelle de : Laetitia Dupin INSTITUT LEONARD DE VINCI 12 Avenue Léonard de Vinci 92400 Courbevoie Date de remise : 03/12/2017
  • 2. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 2 / 141 Remerciements Je tiens à remercier M. Alexandre Stopnicki, directeur du MBA, pour cette magnifique année passée au MBAMCI, au cours de laquelle j’ai pu explorer toutes les spécificités du Marketing digital. Merci également à tous les professeurs qui ont contribué largement à éveiller ma curiosité, et qui m’ont aidée à approfondir mes connaissances de l’écosystème du Digital. J'aimerais également remercier Benjamin Blasco, fondateur de l’application Petit Bambou, ainsi que Vincent Dupin créateur de Into the Tribe , agence de voyage et de formation en Digital Detox, pour m’avoir accordé du temps pour être interviewés. Également, un grand merci pour les belles rencontres que j’ai faites, lors du forum des associations nationales, à savoir Valentine Lesser, fondatrice de jaccede.com, Frederick président fondateur de Siplom.co, Bastien Sibile qui a créé l’association https://covoiturage-libre.fr/ et Raphaelle Manajovsky, fondatrice de WEBASSOC. Merci à l'institut Heartfulness qui m’a permis de mettre en pratique tout ce que j’ai appris cette année dans le cadre du MBA, et dans le but d'accroître la visibilité de la méditation Heartfulness sur le web. Mes remerciement vont également à Alain Desvigne, président de l’Institut Heartfulness et à Jacques Marty, président de la SRCM qui m’ont inspiré ce thème.
  • 3. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 3 / 141 Résumé Cette thèse professionnelle est rédigée dans le cadre du MBA MCI spécialisé en Marketing Digital et E-Commerce, que j’ai effectué en 2017. Le sujet que j’ai choisi d’étudier est “comment, dans un contexte paradoxal où l’explosion des nouvelles technologies provoque des dégâts psychiques et environnementaux d’un côté, nous contatons malgré celà, que ces innovations contribuent à l’amélioration du bien-être et du bien commun.” L’objectif de cette thèse est de déterminer comment un usage intelligent du numérique pourra répondre à des problématiques fondamentales et mondiales sur les questions liées au bien-être, à la solidarité, et à l’environnement. Dans un premier temps, je propose de partager des chiffres clés des grandes tendances de nos comportements sur l’usage du numérique, en France et au niveau mondial, et plus particulièrement du mobile et des réseaux sociaux. Je partagerai également les limites de cette croissance et l’impact négatif sur l’écologie et sur notre psychisme, que peut engendrer cette connexion quasi permanente. Dans un deuxième temps, je parlerai de ces nouveaux entrepreneurs de la Happy tech et social tech, qui capitalisent sur la puissance du numérique, afin de proposer des solutions de bien-être, de partage d’intérêt, ou encore de bien commun véhiculant des valeurs de solidarité, des valeurs écologiques et sociétales … J’évoquerai aussi l’apparition des nouveaux comportements des utilisateurs, qui découlent de ces innovations et de cette nouvelle économie participative. Cette partie sera divisée en 3 chapitres distincts, dédiés à l’environnement, au social et au bien-être. A l’issue de ces 4 parties, je présenterai de manière synthétique les points positifs et les points négatifs de la croissance de ces nouvelles technologies sur notre bien- être, sur les valeurs sociales et sur l’environnement. Et j’en tirerai des conclusions et proposerai des recommandations ...
  • 4. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 4 / 141
  • 5. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 5 / 141 Summary This professional thesis is written as part of the MBA MCI specialized in Digital Marketing and E-Commerce, which I attended in 2017. The subject I have chosen to study, is :"How, in a paradoxical context, in which the explosion of the new technologies causes psychic and environmental damages, we observe in parallel that these innovations also contribute to improve Welfare and common good. " The aim of this thesis is to determine how an intelligent use of digital technology can address fundamental and global issues related to wellbeing, solidarity and the environment. Firstly, I propose to share key figures of the major trends in our behaviour on the use of Digital, in France and all over the world, and more particularly mobile and social networks. I will also share the limits of this growth and the negative impact on the ecology and on our psyche, that this permanent connection may generate. In a second step, I will speak about these new contractors of the Happy tech and social tech who capitalize on the power of the Digital, to propose well-being solutions, of sharing interest, or also of common good conveying values of solidarity, and ecological and societal values ... I will also discuss the emergence of the new user behaviors, resulting from these innovations and this new sharing economy. This part will be divided into 3 separate chapters, dedicated to the environment, the social and the well-being. At the end of these 4 parts, I will present, in a synthetic way the positive points and the negative points of the growth of these new technologies on our well-being, on the social values and on the environment. And I will draw conclusions and propose recommendations ...
  • 6. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 6 / 141
  • 7. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 7 / 141 Recommandations synthétisées Pour que le digital soit entièrement au service du bien-être, de l’intérêt général et de l’environnement, voici ce qui découle de mes différentes analyses, tout au long de cette thèse : Dans un contexte, où la moitié de la population accède à internet, 4 milliards de personnes restent en marge de ces innovations, pour la plupart, vivant dans les pays en voie de développement. Or, nous savons que dans les pays pauvres, il est plus facile de posséder un mobile que d’avoir accès à l’eau potable, et que de nombreuses applications ont été créées afin de lutter contre la famine .... L’ innovation technologique contribuera pleinement au bien commun, quand Internet sera accessible à tous les êtres humains, ce qui est prévu en 2035 et quand la censure d’internet dans certains pays sera définitivement bannie. Par ailleurs, nous constatons que les ONG sont de plus en plus digitalisées, même si il reste encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine et principalement dans le rajeunissement des e-donateurs. Parallèlement aux acteurs solidaires, nous observons l’apparition de ces nouveaux entrepreneurs sociaux, acteurs du numérique, en premier lieu qui souhaitent donner du sens à leurs projets. Ces nouveaux acteurs vont privilégier la rentabilité sociale à la rentabilité économique .... En outre, dans nos pays développés, où l’accès à internet et à l’information est sans limites, avec l’utilisation du mobile, représentant plus de la moitié des connexions dans le monde, nous sommes constamment connectés, partout où nous sommes. Cette hyperconnexion, cette infobésité peut conduire à des troubles de l’équilibre émotionnel; c’est pourquoi de nombreux entrepreneurs surfent sur cette hyperconnexion, afin d’offir des solutions numériques de bien-être, voire même de digital detox dans le cadre personnel ou professionnel. En effet, nous constatons une prise de conscience générale de l’importance du bien-être des individus, concernant, la santé, l’harmonie et l’équilibre de vie au travail. Les acteurs du
  • 8. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 8 / 141 numérique ont bien compris qu’il y avait une carte à jouer dans ce domaine. Il reste à prouver que ces solutions numériques apportent des solutions pérennes et profondes et ne soit pas juste un vernis pour pallier à un mal être plus profond. Par ailleurs, la protection de l’environnement est également une thématique, au coeur de toutes les discutions. Les grands acteurs du Digital ont compris l’importance de limiter la pollution, provenant de la fabrication de leurs matériels. Facebook, Google, Apple, Microsoft se mettent à l’énergie renouvelabe et commencent à utiliser des matériaux recyclables. De nombreuses applications et innovations voient le jour, permettant de limiter l’utilisation des transports, de moins gaspiller la nourriture, d’acheter responsable, de fédérer des utilisateurs autour des actions responsables..... Toutes ces initiatives pourront pallier, en partie, à la pollution provenant du numérique; mais est-ce suffisant ? difficile à dire, mais si chacun d’entre nous fait un effort pour conserver son mobile le plus longtemps possible, veille à utiliser des sites éco-responsables et pense à éteindre sa box tous les soir.... chaque petit geste pourra renverser un jour la tendance. Pour conclure, le Digital aura un impact important dans l’amélioration de notre qualité de vie, lorsque son utilisation par le plus grand nombre d’entre nous, sera devenue responsable; lorsque les populations les plus pauvres pourront avoir accès de manière équitable à ces outils du numérique; lorsque les grands acteurs du Digital utiliseront des matériaux écologiques, des énegies renouvelables et diminueront le besoin de refroidissement de leurs data centers; lorsque les influenceurs, les youtoubeurs capitaliseront sur leur renommée, afin de communiquer davantage sur des causes sociales, sociétales et environnementales; enfin, lorsque ces nouveaux acteurs du Digital seront de plus en plus nombreux à surfer sur cet élan de la Social Tech...
  • 9. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 9 / 141 Introduction Dans le cadre de mon MBA spécialisé en Marketing Digital et E-Commerce, suivi en temps partiel, et afin de compléter cette formation, les étudiants doivent réaliser une thèse professionnelle traitant d’un sujet spécifique, qui sera soutenue devant un jury. Pour ma part, j’ai choisi de traiter un sujet autour d’un thème très en vogue, en ce moment, à savoir “le Digital au service du bien-être et du bien commun”. A partir de ce thème, j’ai commencé mes premières recherches, et j’ai très vite observé deux approches contradictoires : le premier est que l’explosion des nouvelles technologies et cette sur-consommation d’internet a des effets néfastes, à la fois sur l’environnement et sur notre psychisme; le deuxième est que de nouveaux entrepreneurs capitalisent sur la puissance du numérique, afin de proposer des solutions de bien-être, de partage d’intérêt, ou encore de bien commun véhiculant des valeurs de solidarité, des valeurs écologiques et sociétales. Ma réflexion, s’est donc portée sur une analyse des tendances de ces nouveaux entrepreneurs, qui veulent non seulement créer des startup rentables économiquement, mais également créer de la valeur sociale. Comment la technologie et l’innovation contribuent à apporter du bien-être et contribuent à l'intérêt général ? La démarche que j’ai adoptée pour atteindre mon but, fut de me mettre en veille sur tous les sujets qui tournent autour de la social Tech, la Green tech et la Happy tech, à travers notamment : les réseaux sociaux, dont Pinterest et Youtube, les alertes Googles, le système de curation Scoop-it, les recherches Googles sur les mots clés spécifiques. J’ai également assisté à des salons, comme celui des associations nationales de France, en participant plus particulièrement aux sessions sur la transformation digitale des associations; j’ai également eu des entretiens avec des
  • 10. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 10 / 141 entrepreneurs sociaux, avec des acteurs du développement durable, ainsi que des acteurs de la digital Detox et du bien-être. En parallèle, j’ai consolidé toutes ces informations dans 4 parties différentes. Une première partie, où je fais un état des lieux des nouveaux usages d’internet dans le monde et en France, avec la répartition des usages du mobile, des réseaux sociaux, les taux de pénétration par pays, sans oublier d’évoquer les pays encore en marge d’internet; ce qui souligne donc un fossé conséquent entre les pays riches et les pays pauvres. Ensuite, j’évoque les freins liés à cette croissance du numérique, telles que les répercussions sur le psychisme des personnes hyper connectées et également l’impact de l’utilisation quotidienne du web et des nouvelles technologies sur l'environnement. Dans une deuxième partie, je parle de la façon dont le marché du numérique va contribuer à l’explosion du marché du Bien-être. Dans un premier temps, je vais faire l’état des lieux du marché global du bien-être dans le monde et en France, ainsi que du marché du Bien-être en entreprise. Ce dernier sujet est d’ailleurs, très en vogue en ce moment, et de nombreux entrepreneurs surfent sur cette tendance, en proposant des solutions numériques, permettant de répondre au problème du mal- être des employés en entreprise. En outre, nous évoquerons des solutions de Digital Detox mises en place, dans le cadre de la loi du droit à la déconnexion, entrée en vigueur en 2016. Enfin, je partagerai également des applications dédiées au bien-être individuel de méditation, de coaching, de développement personnel etc…. Dans la troisième partie, j’évoquerai les solutions digitales en faveur de l’environnement, avec l’émergence de la Green It, et de ces nouveaux grands acteurs du digital, soucieux de l’environnement, qui cherchent des solutions, afin de réduire la pollution provenant de leurs activités, comme Apple, Google, Microsoft,
  • 11. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 11 / 141 Facebook … Par ailleurs, je parlerai, de ces nouveaux comportements issus de l’économie de partage et des plateformes collaboratives; les utilisateurs ne sont plus spectateurs, mais deviennent alors, acteurs à part entière du changement positif, avec notamment les plateformes de Crowdfunding et les réseaux sociaux. Je partagerai de nombreuses applications permettant directement ou indirectement de préserver l’environnement, en évitant le gaspillage alimentaire, en limitant l’utilisation des transports et la consommation de papier .... Enfin, nous traiterons du sujet des smart cities et des objets connectés (IOT), et de leur impact sur le développement durable. Dans la partie 4, nous allons démontrer comment le digital contribue au bien commun et à l’intérêt général. Nous étudierons les grandes tendances de l’utilisation du digital par les ONG, dans le monde et en France, avec notamment les usages et les plateformes de dons en ligne (applications, dons par SMS…) En outre, nous soulignerons, également la force des réseaux sociaux et du marketing d’influence, des innovations, des robots et des objets connectés, avec l’objectif de répondre à des problématiques fondamentales en matière de solidarité. Enfin nous évoquerons la nouvelle vague des “Social Geek”, acteurs du numérique et de l’innovation, ayant comme objectif commun, celui de lutter contre les inégalités sociales et de promouvoir le bien-être sociétal. A l’issue de ces 4 parties, je présenterai de manière synthétique les points positifs et les points négatifs de la croissance de ces nouvelles technologies, sur notre bien- être, sur les valeurs sociales et sur l’environnement. Et j’en tirerai des conclusions et je proposerai des recommandations ... Pour conclure cette introduction, je voulais également partager le fait que cette thèse va donner naissance au projet Digital for Change : “le Digital qui améliore notre qualité de vie”. Le site digital for change (digitalforchange.fr) sera une plateforme contenant tous les articles issues de cette thèse que je relayerai par le
  • 12. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 12 / 141 biais des réseaux sociaux et par newsletter. Je continuerai à alimenter le contenu du site régulièrement, sur cette thématique.
  • 13. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 13 / 141 1. Table des matières PARTIE 1 : CONTEXTE ET FREIN .......................................................................................................................16 1. LE MARCHÉ ET LES USAGES LIÉS AU WEB........................................................................................16 1.1. LES USAGES INTERNET DANS LE MONDE..................................................................................... 16 1.2. LES USAGES INTERNET EN FRANCE............................................................................................ 16 1.3. 4 MILLIARDS DE PERSONNES DANS LE MONDE N’ONT PAS ACCÈS À INTERNET ............................... 17 2. LES LIMITES ET FREINS À CETTE CROISSANCE TECHNOLOGIQUE ...............................................20 2.1. LE STRESS LIÉ À L’HYPERCONNEXION................................................................................................20 2.2. LE WEB ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................................................21 PARTIE 2 : LE BONHEUR PAR LA TECHNOLOGIE...........................................................................................25 1. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE ...................................................................................................................25 1.1. DÉFINITION DU BIEN-ÊTRE ...................................................................................... 25 1.2. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE AU NIVEAU MONDIAL ..................................................................25 1.3. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE EN FRANCE..............................................................................26 1.4. LE DIGITAL ET NOTRE BIEN-ÊTRE PERSONNEL............................................................................. 23 2. LE BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES.............................................................................................31 2.1. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES DANS LE MONDE .......................................31 2.2. LE MARCHÉ DU BIEN-ÊTRE DANS LES ENTREPRISES EN FRANCE ...............................................31 2.3. LABEL, COLLECTIFS, NOUVEAUX MÉTIERS AUTOUR DU BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE .. .........33 2.4. LE DIGITAL ET LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL ..........................................................................................34 PARTIE 3 : LE DIGITAL AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT .......................................................................41 1. LES GRANDS ACTEURS DU DIGITAL, SOUCIEUX DE L’ENVIRONNEMENT .....................................41 1.1. QU’EST CE QUE LA GREEN IT ?................................................................................................. 41 1.2. LE DIGITAL OFFRE DES SOLUTIONS EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT......................................... 44
  • 14. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 14 / 141 2. LES “SMART CITY”..................................................................................................................................53 2.1. DÉFINITION D’UNE “SMART CITY” SELON WIKIPÉDIA .........................................................................53 2.2. LA VILLE EST AU COEUR DES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX ACTUELS....54 2.3. COMMENT RENDRE LA VILLE PLUS INTELLIGENTE ? ........................................................................54 2.4. LA SMART CITY EXISTE DÉJÀ ...............................................................................................................57 2.5. DE LA SMART CITY À LA DATA CITY ?..................................................................................................57 2.6. LES SMART CITY EN FRANCE ................................................................................................................60 2.7. COMMENT LE CONCEPT DE SMART CITY EST IMPLÉMENTÉ ?.........................................................61 3. LES “BIG DATA” ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................................63 3.1. QU’EST CE QUE LE BIG DATA ? ............................................................................................................63 3.2. COMMENT GOOGLE UTILISE LES BIG DATA POUR PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT ? ................64 4. L’INTERNET DES OBJET ET L’ENVIRONNEMENT ...............................................................................66 4.1. QU’EST CE QUE L’IOT ?..........................................................................................................................66 4.2. L’INTERNET DES OBJETS ET L’ENVIRONNEMENT .............................................................................67 PARTIE 3 : LE DIGITAL AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ...............................................................................72 1. UTILISATION DES TECHNOLOGIES PAR LES ONG............................................................................73 1.1. DANS LE MONDE .......................................................................................................................73 1.2. EN EUROPE ............................................................................................................................................73 1.3. LES DONS EN LIGNE ...............................................................................................................................75 2. LA FORCE DES RÉSEAUX SOCIAUX ET DU CROWDFUNDING AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE ......................................................................................................................79 3. LES TECHNOLOGIES NOVATRICES DU DIGITAL, UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ?.....................................................................................82 3.1. LE DIGITAL COMME RÉPONSE POUR PALLIER AU MANQUE DANS LES ZONES DE CONFLIT ......83 3.2. L’ACCÈS AUX SERVICES MINIMUMS POUR LA DÉCENCE HUMAINE ................................................83 3.3. LUTTER CONTRE LE FINANCEMENT DES GUERRES GRÂCE AU DIGITAL.......................................84 3.4. LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS DANS LE MONDE ........................................................................85
  • 15. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 15 / 141 4. LES ROBOTS AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE.................................................................................85 4.1. LES ROBOTS “SOCIAUX”.........................................................................................................................86 4.2. EVOLUTION HUMAINE DE LA ROBOTIQUE : INTERROGATIONS ET RISQUES.................................86 4.3. LES OBJETS CONNECTÉS AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE.............................................................87 5. DES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES POUR METTRE FIN À LA FAMINE.........................................89 5.1. L’ APPLICATION WEFARM.......................................................................................................................89 5.2. MBEGU CHOICE APP IN KENYA .............................................................................................................90 5.3. UTILISER LES TÉLÉPHONES ET LES SATELLITES POUR PRÉDIRE LA SÉCHERESSE ...................91 6. LA SOCIALTECH EN FRANCE ................................................................................................................92 6.1. LES NOUVEAUX ENTREPRENEURS DE LA SOCIALTECH........................................................................94
  • 16. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 16 / 141 PARTIE 1: Contexte et frein 1. Le marché et les usages liés au web Dans cette première partie “Contexte et frein”, j’ai voulu exposer, dans un premier temps, les usages d'internet dans le monde et en France. Dans un deuxième temps, j’ai souhaité mettre en avant les effets nocifs sur l’équilibre psychique et sur l’environnement, du fait, de cette hyperconnexion. 1.1. Les usages d’ internet dans le monde Sur 7,5 milliards d’habitants, 3,81 milliards sont internautes (51%) et 39% sont actifs sur les réseaux sociaux, 66% sont mobinautes et 36% sont actifs sur les réseaux sociaux via le mobile. Facebook compte 2 milliards d’utilisateurs, Instagram 700 millions, Twitter 330 millions, Snapchat, 166 millions et Linkedin 106 millions. 26% des mobinautes ont téléchargé une application (10 000 000 personnes), et en 2016, on compte 1,8 milliard de téléchargements d’applications. Le taux de pénétration d’Internet dans le Monde est de 88% en Amérique du Nord, 84% en Europe de l’Ouest, 29% en Afrique, 33% en Asie du Sud. (cf Annexe 1). 1.2. Les usages d’ internet en France 85% des Français ont accès à Internet; 74% y accèdent tous les jours, parmi lesquels 95% ont entre 18 et 24 ans. En moyenne, on passe 18 heures par semaine sur Internet. 93% de la popultion ont un mobile dont 65% un smartphone, 82% possèdent un ordinateur et 40% une tablette. Chaque jour, on passe, environ 58 minutes sur l’Internet mobile. 48% téléchargent des applications. 60% ont effectué au moins un achat en ligne en 2016. 25% utilisent Internet pour leur recherche d’emploi. 56% sont inscrits sur un réseau social. En moyenne, on passe 1h16, par jour, sur les réseaux sociaux. (cf Annexe1).
  • 17. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 17 / 141 1.2.1. Top 10 des sites les plus visités en France (desktop) Les chiffres de ce classement concernent les visiteurs uniques (source : Médiamétrie) 1. Google : 40,4 millions par mois (16M par jour); 2. Facebook : 26,9 millions (8M par jour), 3. Microsoft : 24,0 millions (3M par jour); 4.YouTube : 23,4 millions (4M par jour); 5. Orange : 18,4 millions (5M par jour); 6. Leboncoin : 18,0 millions (2,7M par jour); 7. Wikipédia : 15,7 millions (1,5M par jour); 8. Skype : 14,6 millions (3,7M par jour); 9. PagesJaunes : 14,5 millions (1M par jour); 10. Amazon : 14,4 millions (1M par jour). (cf Annexe 1) 1.2.2. Top 10 des sites les plus visités en France (mobile) Ces chiffres concernent les utilisateurs uniques sur le web mobile et les applications. 34,2 millions par mois sur Google; 31,2 millions sur Facebook; 26 millions sur YouTube; 14,7 millions sur Amazon; 13,6 millions sur Twitter; 13,1 millions sur Wikipédia; 12,6 millions sur Leboncoin; 12,4 millions sur Orange; 11,9 millions sur Apple; 11,9 millions sur Instagram. Malgré cela, la France est le pays qui utilise le moins les réseaux sociaux dans toute l’Europe (49% des femmes internautes, 44% des hommes). Selon l’étude d’Europa2 . (cf Annexe 1) 1.3. 4 Milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à internet Dans une évolution technologique, où la moitié de la population mondiale a accès à internet, on compte encore 4 milliards de personnes privées de cette connexion, dans le monde, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement.
  • 18. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 18 / 141 1.3.1. Les pays qui censurent internet 13 pays qui censurent internet, ont été révélés par Reporters sans Frontière1 . Parmi eux, on retrouve : l’ Arabie Saoudite, la Biélorussie, la Chîne, la Corée du Nord, Cuba, l’Egypte, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan, ainsi que le Viet-Nam. Au total 67% des internautes vivent sous la censure d'Etat. D’après une étude faite par l’organisation Freedom House2 , 34 des 65 pays ont vu la liberté sur internet se détériorer depuis juin 2015; parmis ces pays, on peut noter : l’Ouganda, le Bangladesh, le Cambodge, l’Equateur et la Libye. En tête de ces pays pratiquant la censure, on note la Chine, suivi de la Syrie et de l’Iran; les risques encourrus, peuvent aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement, pour des propos activistes politiques sur les réseaux sociaux et blogs. 24 pays ont limité ou bloqué l’accès à des plateformes internets, contre seulement 15 l’an dernier. Certains pays procèdent à des arrestations, sur la base de publications sur les réseaux sociaux, voire d’un simple partage ou « j’aime » sur Facebook. WhatsApp et autres applications de messagerie sont également censurées ou limitées dans 12 pays. ( cf Annexe 2) 1.3.2. Un fossé existe en les pays pauvres et les pays riches Selon deux rapports, celui de la Banque mondiale et celui de Facebook, publiés tous deux en 2016, il est démontré que 4,2 milliards de personnes ne disposent pas d'accès Internet dans le monde, soit près de 60% de la population. 1 Reporters sans Frontière : Reporters sans frontières assure la promotion et la défense de la 2 Freedom House est une organisation non-gouvernementale (ONG) financée par le gouvernement américain et basée à Washington1 , qui étudie l'étendue de la démocratie dans le monde.
  • 19. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 19 / 141 En effet, l’accès à Internet reste un privilège, et les exclus du web sont nombreux. Ces rapports montrent à quel point, il existe un fossé entre les pays pauvres et les pays riches, en matière de connexion internet. 40% de la population aurait un accès à une connexion internet; parmi elle 70 % des pays développés et 29% des pays en voie de développement. En Afrique subsaharienne, seulement 16,9% de la population a accès à Internet, et en Éthiopie, seulement 2% de la population s’est connectée à Internet une fois dans l’année ! Ce fossé s’explique au travers de 3 facteurs : la qualité des infrastructures, le coût des connexions, et la capacité à lire le contenu proposé. Le mobile devient un levier important de l’accès au web, et c’est d’autant plus vrai dans les pays en voie de développement. Parmi les 20% des ménages les plus pauvres sur le globe, près de 7 sur 10 possèdent néanmoins un téléphone mobile. «En fait, ces ménages sont plus susceptibles d'accéder aux téléphones Mobiles qu'à des toilettes ou à l'eau salubre», souligne le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Au niveau des infrastructures, Le fossé est encore plus important, s'agissant de l'Internet haut débit, dont bénéficient actuellement 1,1 milliard d'individus, ce qui représente moins de 15% de la population mondiale. la 2G est quasiment déployée partout; la 3G reste un privilège. Alors que la 4G concerne plus d'1/3 des Américains. La possibilité de s’offrir une connexion haut débit est très inégale. Internet est pourtant un enjeu primordial pour le développement économique de ces territoires. Pour ce qui est de l'accès aux contenus, le problème est plus complexe. Dans des pays, où l'alphabétisation est faible, il est très compliqué de rendre Internet accessible et intelligible. Ces études sont intéressantes, car elle nous rappelle notre chance de pouvoir avoir un accès quotidien au web. En conséquence, Il est indispensable de gommer les inégalités numériques, de façon urgente. (cf Annexe 3)
  • 20. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 20 / 141 2. Les limites et freins à cette croissance technologique 2.1. Le stress lié à l’hyperconnexion L’explosion des nouvelles technologies a bouleversé notre manière d’utiliser internet, parfois excessive, et sans vraiment de frontières distinctes entre vie privée et vie professionnelle. L’hyperconnexion, l’infobésité ont un impact certain sur le mal être des salariés, notemment, problèmes de sommeil, stress, burnout... Le besoin des salariés semble réel, alors que selon une étude de l'IFOP de 2014, 62% des cadres supérieurs se déclarent dépendants de leurs smartphones, et plus de 70% des cadres jugent que la connexion permanente accroît leur charge de travail. 48% des cadres français perçoivent l’hyperconnexion comme source de stress, et 82% comme anxiogène (selon une étude IFOP pour Securex 2016). L’email arrive en première position des générateurs de stress, selon le Professeur Gloria Mark (chercheur en psychologie et plus principalement concernant les interactions entre les humains et les ordinateurs). 1 cadre est, en moyenne, dérangé toutes les 7 minutes, sachant qu’il nous faut 25 minutes pour nous concentrer. Il est donc difficile d’obtenir une concentration optimum, dans les tâches que que nous effectuons. Les métiers du marketing, de la communication, de l’innovation sont les premiers impactés par l'hyper connexion, entre les notifications, les systèmes d’alertes, les rapports analytiques, le besoin de suivre les dernières infos. Le emarketer est sans cesse sollicité du réveil au coucher, durant les congés (64%), devant la télé (62%) et également dans son lit (42%), selon l’étude Adobe 2016 .(cf Annexe 4) Comme le montre le graphique (cf Annexe 5) ci-dessous, une corrélation existe entre le stress et l’utilisation des médias sociaux. Dans, une étude réalisée au Royaume-Uni auprès de 298 participants, 53% estiment que l’interaction avec les réseaux sociaux avait un impact sur leur humeur, et dans 51% des cas cela aurait un impact négatif sur le moral. 55% se sentent stressés lorsqu'ils sont déconnectés trop longtemps. 60% estiment devoir couper volontairement avec le numérique pour
  • 21. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 21 / 141 pouvoir ressentir, à nouveau une certaine liberté. Nous présenterons des solutions pour pallier à ce nouveau stress venu du numérique dans notre deuxième partie. 2.2. Le Web et l’environnement 2.2.1.Quel est l’impact de l’utilisation quotidienne du web et des nouvelles technologies sur l'environnement ? Des fermes de serveurs, grandes comme une ville, la fabrication de smartphones, tablettes ou ordinateurs, gros consommateurs de ressources non renouvelables, des centaines de mails que nous envoyons chaque jour d’un bout à l’autre de la chaîne…internet est véritablement un grand consommateur d’énergie et une source de pollution. Dans les années 90, nous étions quelques millions d’individus à avoir accès à internet, dont la plupart étaient des entreprises. Aujourd’hui, nous sommes 3,2 milliards d’internautes dans le monde, et ce chiffre augmente de 10% en moyenne chaque année. D’après les pronostics de l’ONU, nous serons 5 Milliards en 2020 et la totalité de la planète aura un accès à internet d’ici 2035. Au niveau de l’environnement, le digital va, en effet, permettre de réduire l’utilisation des transports (voitures, avions etc...) et va permettre également de réduire la consommation de papier et ainsi le nombre d'arbres coupés. Mais à quel prix ? Chaque email envoyé consomme 4 grammes de CO2; les recherches Google consomment, 7 grammes de CO2, par jour. Charger son ordinateur, consomme sur 1 an autant de CO2 qu’un aller retour Paris-Londres. Donc, Internet est une source importante de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Voici une étude réalisée par Frédéric Bordage, Expert Green IT 3 : L’étude montre que la relation 200 équipements utilisateurs pour 1 serveur, environ 3 milliards de terminaux connectés (2 milliards de smartphones et 1 milliard 3 Frédéric Bordage, Expert Green IT : après avoir été développeur, directeur technique, consultant, et journaliste, Frédéric Bordage conseille les entreprises, collectivités et institutions dans les domaines du numérique responsable, du Green IT, et de l’écoconception de services numériques (logiciel, web, etc.).
  • 22. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 22 / 141 d’ordinateurs) et 5 à 7 milliards d’objets connectés, soit 9 milliards de clients, pour environ 45 millions de serveurs. Il y a 800 millions d’équipements réseaux actifs ( routeurs, box ADSL, cœur de réseau, etc) connectant les clients entre eux et aux serveurs. Nous en atteignons les ratios suivant : 200 clients pour 1 serveur (200:1); 10 clients pour 1 équipement réseau (10:1). Ces ratios vont être amenés à augmenter dans les prochaines années, car, selon les études, le nombre d’objets connectés devrait passer de 5 à 7 milliards aujourd’hui, et entre 25 et 75 milliards d’objets connectés dès 2020. Pendant ce temps, 50M de personnes meurent chaque année dans le monde, à cause d’une pénurie d’eau ou à d’un manque d’accès à l’ eau potable. Dans ce contexte, l'épuisement des ressources non renouvelables et la pollution ayant un impact sanitaire nocif, sont générés lors de la fabrication des équipements électroniques et de leur fin de vie. La consommation électrique (68%) et d’eau (84%) est importante dans la phase d’utilisation, alors que 48% d'émissions de gaz à effet de serre provient de la fabrication et 52% de l’utilisation. Enfin la consommation d’eau provient des 3 phases : la fabrications des équipements, la production de l’électricité et le refroidissement des centres de données. (cf Annex6) l’empreinte environnementale annuelle moyenne d’un internaute est de l’ordre de : ● 350 kWh d’électricité ; ● 200 kg de gaz à effet de serre ; ● 3 000 litres d’eau. 2.2.2.Les utilisateurs peuvent modifier leurs habitudes Puisque c’est la fabrication des équipements et des objets connectés qui impacte le plus l’environnement, il, serait préférable que les utilisateurs allongent la durée de vie de leurs équipements, afin de réduire de manière significative la fabrication de nouveaux appareils.
  • 23. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 23 / 141 Quant à la box et le boitier TV si ils sont connectés 24h sur 24h, la consommation est de 150KWh à 300KWh par an; donc il est recommandé de les éteindre le soir, afin d’économiser 65 à 130KWh. En outre, il est nécessaire de limiter l’usage du Cloud au strict minimum. Car les allers-retours entre l’ordinateur et les serveurs consomment 2 fois plus d’énergie que le fait de de stocker localement ces documents pendant 1 an. Enfin, il est préférable d’éviter de regarder la télévision via internet, puisque la vidéo en ligne représentent plus de 60% du trafic internet. 2.2.3.les éditeurs de services en ligne privilégient l'éco-conception En effet, le poids des pages web a été multiplié par 115 en 20 ans, passant de 14Ko à 1600Ko, et ce surpoids n’est pas justifié. Les éditeurs devraient également diminuer le nombre d’infrastructures nécessaires, comme IBM qui a divisé par 100 son nombre de serveurs . L'éco Conception n’est pas exclusive aux grands groupes informatiques et peut être mise en place par de plus petites structures et agences. Pour le web, il existe un référentiel de bonnes pratiques qui fait consensus. (cf Annex6) 2.2.4. Réduire le refroidissement artificiel des Data center Les Data center ont deux solutions: soit réduire le nombre de serveurs, soit diminuer les besoins de refroidissements associés. Comme le nombre de serveurs est influencé directement par le niveau d'éco conception des logiciels, il est indispensable de se focaliser sur la réduction des besoins en refroidissement. Cela passe notamment par la sélection d’équipements informatiques et télécoms peu énergivores et tolérants aux variations de température et d’hygrométrie (critères ASHRAE). (cf Annex6) Ils peuvent ainsi plus facilement les refroidir, grâce à l’air froid extérieur.
  • 24. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 24 / 141 Il existe d’autres techniques, comme le free cooling direct ( refroidissement naturel avec le froid extérieur) et le free chilling qui consiste à ventiler l’air extérieur pour le refroidir, puis le réinjecter … En conclusion si l’entreprise fait le choix de mettre en place ces bonnes pratiques, le besoin de production artificielle de froid ne sera plus nécessaire. 2.2.5. Accompagner ces bonnes pratiques avec de l’énergie renouvelable Que ce soit les utilisateurs ou les éditeurs web, chacun peut recourir à de l’énergie primaire renouvelable, telle que des éoliens, solaires, biomasse etc…Cette bonne pratique permet de réduire de manière significative, les émissions de gaz à effet de serre et la quantité d’eau douce consommée. 4 (cf Annexe 6) 4 Source : GreenIT.fr
  • 25. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 25 / 141 PARTIE 2: Le bonheur par la technologie Nous avons vu dans notre première partie sur “les contextes et freins”, que beaucoup de nos habitudes ont changé, avec l’explosion des nouvelles technologies, qui concerne la moitié des habitants de notre planète et 85% des Français. Nous avons démontré, également, que cette nouvelle tendance n’est pas sans conséquences sur l’environnement et sur l’équilibre psychologique de la population la plus connectée. Néanmoins, nous allons voir dans cette deuxième partie, comment certains acteurs ont pu profiter de l’innovation technologique et de la croissance du marché du bien- être, afin d’améliorer le bien-être individuel et en entreprise, grâce au numérique. 1. Le Marché du Bien-être 1.1. Définition du Bien-être Qu’est-ce que le marché du Bien-être ? qu’englobe t il ? Les frontières de ce marché paraissent encore floues, mais les activités autour du “manger bio”, du “soin de son corps et de son mental”, comme le yoga, la méditation, les médecines douces, les produits bios, etc…. font indéniablement partie de ce marché du bien-être. Le bien-être est un état lié à différents facteurs considérés de façon séparée ou conjointe : à la santé, à la réussite sociale ou économique, au plaisir, à la réalisation de soi, à l'harmonie avec soi-même et avec les autres, (selon la Définition Wikipédia) 1.2. Le Marché du Bien-être au niveau mondial L’industrie mondiale du bien-être représente aujourd’hui $3,72 milliards et a enregistré une croissance de 10,6% entre 2013 et 2015.
  • 26. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 26 / 141 Une étude récente menée par le Global Wellness Institute 5 confirme que le bien-être est un des secteurs les plus résilients et les plus prometteurs au monde, ayant enregistré une croissance à deux chiffres, alors que l’économie du globe avait baissé de 3,6%. 1.3. Le Marché du Bien-être en France En France : Le bien-être est un marché en pleine explosion : 7% de croissance par an. En France, on compte près de 290 000 entreprises et plus de 540 000 salariés dans ce secteur, pour un chiffre d’affaire de 37,5 milliards d’euros. Ce marché pèse beaucoup dans l’économie française. En effet, il a dépassé en taille et en poids, l’industrie de la mode et du luxe, l’industrie aéronautique et spatiale ! Dans un monde pollué et anxiogène, avec une population française connue pour son pessimisme, et pour être l’un des plus gros consommateurs d’antidépresseurs, la tendance est au changement, avec une vraie quête du bonheur et une envie de mettre fin à son stress et anxiété. En se tournant donc vers des activités de bien- être, les français recherchent un certain équilibre de vie, afin d’être en bonne santé physique et mentale. 25% des Français ont déjà consulté un professionnel du bien- être. Dans cette nouvelle dynamique, la technologie va venir renforcer le développement de ce marché du bien-être. (cf Annexe 7) 1.4. Le digital et notre bien-être personnel En décembre 2015, 6,2 millions de « mobinautes » se sont rendus, au moins une fois sur un site ou une application de santé, bien-être ou nutrition, selon les chiffres de Médiamétries sur l’audience Internet mobile en France. Une fréquentation en hausse de près de 23%, par rapport à décembre 2014. En effet, de plus en plus 5 Le Global Wellness Institute ™ (GWI), créé en tant qu'organisation à but non lucratif 501 (c) (3), a pour mission d'améliorer le bien-être mondial en éduquant les secteurs public et privé sur la santé préventive et le bien-être. À travers ses quatre piliers, ses recherches, ses initiatives, ses tables rondes et wellnessevidence.com, la GWI sert de «plaque tournante» qui informe et relie les principales parties prenantes susceptibles d'avoir un impact sur le bien-être général des citoyens de notre planète.
  • 27. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 27 / 141 d’applications autour du bien-être, du sport, de la santé, de la méditation et du coaching ont vu le jour ces dernières années, dans l’optique d’améliorer notre qualité de vie, notre santé et ainsi d’équilibrer notre vie. (cf Annexe 11) 1.4.1. De plus en plus d’applications offrant des méthodes de méditation voient le jour Qu’est-ce que la méditation ? La méditation, est l’action de réfléchir, de penser profondément à un sujet, à la réalisation de quelque chose. Plus précisément, cela consiste à se concentrer, pour se calmer et gérer son stress ... Le marché de la méditation : (cf Annexe 10) Depuis les années 2000, cette discipline connaît un essor planétaire. Classée 4ème industrie avec une croissance fulgurente aux USA, elle connait également une croissance de plus de 400% au Japon, en seulement 5 ans. En France, nous comptons plus de 2 millions de pratiquants (300 millions de pratiquants dans le monde, 20 millions aux USA, 1,2 millions au Japon) ● Essentiellement pratiquée par des femmes et majoritairement urbaines. ● Mais on dénombre 30% d’hommes en 2016 contre 10% en 2006. ● Age moyen en 2016 : 40 ans contre 50 ans en 2006. ● Niveau d’étude : cadre supérieur L’application Petit bambou Petit Bambou, est une application gratuite de méditation, proposant 8 séances complètes. Son graphisme est très simple, les animations sont pures et les voix envoûtantes. Chaque séance commence par une animation inspirante, qui introduit le thème, avant de commencer la méditation guidée. A tout moment de la journée, dans les transports, pendant que vous marchez ou durant votre pause déjeuner, vous pouvez vous connecter à cette application, vous isoler quelques minutes, et ainsi vous ressourcer, en profitant pleinement de ces exercices méditatifs.
  • 28. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 28 / 141 Ce qui est également appréciable, ce sont les mails d’encouragement et de relance qui nous donnent envie de persévérer, de manière très subtile et sans forcer. Les premières méditations sont gratuites. Ensuite, pour poursuivre l’aventure, vous pouvez souscrire à un abonnement annuel (4,99 euros par mois) et accéder à d’autres thématiques, notamment une série de méditations pour les enfants avec Petit Bambou Kids, ainsi que des programmes créés en partenariat avec des coach sportifs, sophrologues etc…. L’application va avoir un impact sur les habitudes des gens. Des personnes connectées, mais qui ne pratiquaient pas la méditation, vont pouvoir accéder à ce service immédiatement et là où elles sont; donc il y va y avoir une démocratisation d’une telle activité grâce au mobile. “L’application rencontre un public qui ne se sentait pas concerné par la méditation, au départ; d’autre part, l’application a permis aux personnes de pratiquer régulièrement, ce qui est le plus gros challenge, au final. Par conséquent, nous constatons une accélération du nombre de personnes qui utilisent Petit Bambou chaque jour. Il y a un effet d’entraînement assez conséquent. Mais on ne peut pas s’attribuer les mérites du développement de la pratique de la méditation, même si on y contribue un petit peu, en créant un service de référence , une marque de confiance, de qualité et d’éthique. Petit bambou utilise une stratégie de Marketing de contenu, afin de nourrir les prospects ainsi que les pratiquants de petit Bambou : “Nous avons également une activité sociale importante, avec environ 850 000 fans sur facebook; nous sommes présents également sur twitter et instagram. On essaie d’être présents dans le quotidien des personnes, par l’intermédiaire de citations, de petites références et de petits conseils de méditation au quotidien.“
  • 29. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 29 / 141 On constate une augmentation des applications de méditation en France et dans le monde ! “Il y a en effet de plus en plus de projets digitaux dans ce domaine, et on va en voir émerger de plus en plus; et c’est très bien. Nous devons nous adapter à la vie moderne, et offrir un service bien dans son époque avec ses technologies, ce qui peut sembler un peu paradoxal. Il est nécessaire de toucher les gens là où ils sont, et le digital est le moyen de les atteindre. C’est donc sur leur mobile qu’il faut les inviter à méditer. Notre responsabilité est de chercher les gens là où ils sont !“ …” Benjamin Blascon créateur de petit Bambou . (cf Annexe 11) Il existe d’autres applications à explorer dans ce domaine : Headspace, Calm, Mind, Buddify L’application Headspace HeadSpace est une application mobile dédiée à la méditation. Le but est de vous apprendre à méditer de façon nomade, avec son mobile. Comment ça marche ? Il s’agit d’un modèle freemium, c’est à dire qu’il existe une version gratuite, vous permettant d’accéder à 10 séances de 10 minutes avec une voix féminine qui vous guide dans l'accomplissement des exercices. A noter que pour le moment, l’application n’est disponible qu’en Anglais. Ces 10 minutes par jour vont vous apprendre à vous relaxer et vous déstresser. Vous pouvez effectuer ces séances via votre mobile ou par le site web. Enfin, si vous décidez d’aller plus loin et donc de passer à la version payante, vous aurez accès à un catalogue très important de séances et d’exercices pour méditer sur des thèmes divers et variés. Le tarif est d’environ 6€/mois, si vous choisissez l’abonnement annuel. Les différentes thématiques du catalogue premium sont variées. Il sera donc possible d’apprendre à dormir mieux, de se sentir en meilleure forme au bureau, de
  • 30. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 30 / 141 calmer sa colère, ou encore de faire baisser son anxiété le soir. Côté design, c’est moderne et fluide. 1.4.2. Les autres plateformes de Bien-être L’application BLISS YOU BLISS YOU est une plateforme qui met en relation les particuliers à la recherche de bien-être avec les praticiens en médecine douce et naturelle. Cette plateforme permet à tout un chacun de s’occuper en urgence son bien-être, par le biais d’ offres personnalisées : Yoga, Massage, Reiki, Réflexologie, naturopathie, coaching, shiatsu, médecine chinoise, Ayurvéda… Sur BLISS YOU, vous pouvez choisir la séance de votre choix, réserver et payer en ligne en toute simplicité et sécurité. Les praticiens sont certifiés, diplômés, testés et approuvés, basés sur la recommandation, via une notation par les utilisateurs de BLISS YOU. Plus d’infos sur www.blissyou.fr 1.4.3. Les applications de développement personnel Fabulous : cette application a pour mission de répondre à ces 3 objectifs. Changez vos habitudes: perdez du poids et dormez mieux en incluant des habitudes et des routines saines dans votre vie. Transformez votre vie et suivez un programme étape par étape pour libérer votre plein potentiel. Reprogrammez votre cerveau et automatisez les rituels importants dans votre vie, pour avoir plus de temps pour l’essentiel. Travailler sa volonté ou son estime de soi, grâce à des exercice simples. Plus d’infos sur : https://thefabulous.co/ O’Zen : gérer ses émotions grâce à la cohérence cardiaque Gérer le stress et les émotions et les comportements grâce à des exercices de respiration et à un capteur que l’on place sur son doigt. c’est ce que propose l’application O’Zen. Plus d’infos sur : http://experience-ozen.com/
  • 31. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 31 / 141 Bliss : cette application vous accompagne jour après jour, sur le chemin de l’équilibre et du bonheur, grâce à des exercices concoctés par des experts en psychologie positive. Plus d’infos sur : http://bliss31.com/ Wunderlist : s’organiser pour libérer son esprit S’organiser en faisant des listes, c’est ce que propose l’application Wunderlist, to do list, liste de courses. On peut créer autant de listes que l’on souhaite et on programme des rappels. Une belle application pour se libérer l’esprit ! (cf Annexe 11) Plus d’infos sur : https://www.wunderlist.com/fr/ 2. Le bien-être dans les entreprises 2.1. Le marché du bien-être dans les entreprises dans le monde Alors que le coût des maladies liées au stress au travail représente entre 10 et 15% de la performance économique globale, l’intérêt des entreprises pour le bien-être de leurs employés a augmenté de 6,4% entre 2013 et 2015; le marché représente $43,3 milliards aujourd’hui. Nous constatons, néanmoins, que cette dépense concerne pour les deux tiers l’Amérique du Nord avec $16,2 milliards et l’Europe avec $16,1 milliards et ne représente que 9,5% des effectifs (Selon le Global Wellness Institute). C’est donc un marché prometteur, en terme d’opportunité de croissance. (cf Annexe 8) 2.2. Le marché du bien-être dans les entreprises en France En France, selon L'indice de bien-être au travail, en 2013 le mal-être a coûté 13 500 euros par salarié, et par an aux entreprises, soit «une perte annuelle au niveau national de 200 milliards d’euros ". C’est pourquoi, il existe une vraie prise de conscience de la part des entreprises. Les syndicats et les médias ont observé, depuis une dizaine d’années, une vrai inquiétude autour du stress et du mal-être au travail.
  • 32. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 32 / 141 D’après une étude faite, il y a une douzaine d’année déjà, avec l'institut Great Place to Work, les trois principaux critères de qualité de vie au travail sont la fierté d'appartenir à l'entreprise, la confiance des salariés envers leurs managers, et la convivialité qui permet de travailler dans une atmosphère chaleureuse. C’est pourquoi, de nombreuses entreprises se sont emparées de ce business. En effet, le premier salon consacré au bien-être en entreprise, Vitaelia, s’est déroulé l’année dernière, et a rassemblé 3000 visiteurs et 80 exposants. Parmi les initiatives proposées, la startup Yoomov propose des équipements qui permettent de travailler tout en marchant. Orange qui a été touchée par une vague de suicides en 2009-2010, est plus que jamais soucieuse du bien-être de ses employés. C’est pourquoi, elle propose aux employés qui le souhaitent, de mettre en place des projets créatifs, dans le but d’exprimer leur art au travail. Le télétravail est également une amélioration dans les initiatives proposées par Orange, dans le cadre de la qualité de vie au travail. Par ailleurs, le "mode agile", permet, sur un rythme hebdomadaire régulier, de réunir les salariés avec leur manager afin d’identifier les points bloquants et trouver des solutions ensemble. Ensuite d’autres initiatives peuvent être proposées : luminothérapie, espaces agiles avec un sentiment du “comme à la maison”, sans bureau fixe pour les employés, des séminaires en centre équestres, team building Digital Detox … Soyons vigilents, néanmoins, à ce que toutes ces initiatives ne soient pas seulement un vernis pour pallier à un mal être plus profond en entreprise. Pour Guillaume Aper, le président de l'Association Française de communication interne (AFCI) l'industrie du bien-être ne doit pas masquer le réel mal-être des employés. "On ne prend pas le temps de parler de son travail. Les salariés et les dirigeants devraient davantage échanger sur les difficultés rencontrées, pour que ne s'installe pas la souffrance ", estime-t-il. (cf Annexe 8)
  • 33. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 33 / 141 2.3. Label, collectifs, nouveaux métiers autour du bien-être en entreprise ... De nouveaux labels, de nouveaux métiers sont créés autour de cette dynamique du bien-être en entreprise, et c’est le cas de HappyAtWork, les LabRH et les Chief Happiness Officer, HappyThec etc…. HappyAtWork : Le label “HappyatWork” a établi, en 2017, un classement des entreprises où la qualité de vie en entreprise est la meilleure. De plus en plus d’entreprises expérimentent le bonheur au travail, avec pour certaines, des résultats plutôt convaincants.184 entreprises ont été labellisés HappyAtWork, sur la base des 3300 entreprises et 28000 salariés qui ont participé à l’enquête. Parmi les 186 entreprises labellisées, 71,2% des collaborateurs se sentent heureux au travail, contre 56% en moyenne, dans les entreprises. Cette étude est basée sur 18 questions portant sur six thèmes (progression professionnelle, environnement stimulant, management & motivation, salaire & reconnaissance, fierté et plaisir…). Plus d’infos sur : https://happy-at-work.org/ Les Lab RH : Le Lab Rh a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Le lab RH se veut être le centre de l’innovation RH, où se rencontrent les startups, entreprises, acteurs institutionnels, organisations, dans une logique de réflexion et de partage autour du sujet de l’amélioration de la qualité de vie des employés dans l’entreprise. Plus d’infos : https://www.lab-rh.com/ Le Chief Happiness Officer : les “CHO” fait partie de ces nouveaux métiers nés dans la Silicon Valley, qui commencent à émerger en France. On les retrouve surtout dans les start-up et les entreprises du Digital, secteur dans lequel il y beaucoup de débauche. Par ce biais, les employeurs pensent pouvoir fidéliser leurs employés et éviter qu’ils ne partent. Le métier de CHO commence à pénétrer tous les types d'activités et de structures de la "vieille économie". La fonction compte une vingtaine d'occurrences en France sur LinkedIn.
  • 34. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 34 / 141 Ce métier de CHO consiste à s’assurer que les salariés sont heureux au travail, dans l’optique très claire, selon laquelle, un collaborateur heureux est plus impliqué et plus efficace dans son travail. L’entreprise a donc tout à y gagner ! Plus d’infos sur :https://fr.wikipedia.org/wiki/Chief_happiness_officer Webzine My happy job: Sur le webzine du bien-être au travail, nous retrouvons toutes sortes d’articles liés au bien-être au travail : actualités, témoignages inspirants, initiatives positives, conseils pratiques, esquisses du monde professionnel de demain etc... Leur mission est de passer au crible la qualité de vie au travail sous toutes les coutures ! Plus d’infos sur : http://www.myhappyjob.fr/ 2.4. Le digital et le bien-être au travail 2.4.1.Le droit à la déconnexion depuis Janvier 2017 Comme nous l’avons vu dans notre première partie dans “Le stress lié à cette hyperconnexion”, l’explosion des nouvelles technologies a bouleversé notre manière d’utiliser internet, parfois excessive, et sans vraiment de frontières distinctes entre vie privée et vie professionnelle. Le droit à la déconnexion découle de ce constat. La notion de droit à la déconnexion est apparue, afin de pallier à cette hyperconnexion, à l’infobésité, et ainsi permettre à chaque salarié de contrôler son accès à l’information, et de bien séparer vie personnelle et vie professionnelle, en s’offrant des moments de déconnection. Cette réglementation aura un impact certain sur le mal être des salariés, à savoir les problèmes de sommeil, de stress, de burnout … Le besoin des salariés semble réel, alors quen selon une étude de l'IFOP de 20146 , 62% des cadres supérieurs se déclarent dépendants de leurs smartphones et plus 6 IFOP : Précurseur sur le marché des sondages d’opinion et des études marketing depuis plus de 75 ans, l’Ifop est aujourd’hui l’un des leaders de son secteur. Structuré autour de 6 expertises (Opinion & Stratégies d'entreprise, Consumer-Retail, Beauty, Services, Médias & Numérique, Santé et Luxe), l’Ifop crée de la valeur pour ses clients en sécurisant la qualité de l’information recueillie et en lui donnant du sens et de la perspective.
  • 35. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 35 / 141 de 70% des cadres jugent que la connexion permanente accroît leur charge de travail. Ce droit à la déconnexion a été inscrit dans le code du travail (article L.2242-8, 7°), suite à l’adoption de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016 (article 55) relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels. Cette loi est applicable depuis le 1er Janvier 2017. (cf Annexe 9) 2.4.2.Des start-up surfent sur cette nouvelle réglementation Into The tribe : première agence de voyage de “Digital Detox” en Europe (Interview de Vincent Dupin fondateur de into The tribe). Bonjour Vincent Dupin. Lorsque vous parlez de “Digital Detox”, vous voulez dire que les personnes se déconnectent totalement d’internet et n’utilisent plus du tout internet ou existe-il une manière d’utiliser son smartphone et ses applications de manière intelligente ? “ Nous pouvons faire les deux ! Pendant nos séjours, nous proposons aux participants de tout couper, pendant 2-3 jours, voire une semaine. En réalité, l’intérêt de tout couper, c’est de pouvoir se rendre compte que la vie déconnectée, c’est tout aussi sympa. Et pour combler le manque des participants, nous leur faisons participer à de multiples activités, comme celles de faire des rencontres. Le but est qu’ils profitent à 100% de leurs vacances, en ayant un déclic. A la fin du séjour, nous leur donnons des conseils, afin qu’ils puissent continuer cette digital detox chez eux. Parmi ces conseils, quelques uns sont simplissimes comme ne pas poser son téléphone allumé sur sa table de nuit pendant leur sommeil, mais plutôt laisser ce téléphone éloigné, en mode avion, quitte à racheter un vieux réveil pour se réveiller le matin. Voilà le type de conseils que nous donnons pendant et à la fin de nos séjours.” A l’heure où la communication digitale fait partie intégrante d’une bonne stratégie d’acquisition, quels sont les moyens que vous utilisez pour vous faire connaître ?
  • 36. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 36 / 141 “ Mes clients sont très connectés, c’est pourquoi je dois aller les chercher là où ils sont. J’utilise des moyens comme les réseaux sociaux; j’ai notamment une page Facebook, sur laquelle je communique 2 à 3 fois par mois. Je vais aussi chercher mes clients, par le biais d’événements professionnels, comme les salons ou autres meetup. J’utilise également beaucoup les relations presses via des communiqués. J’ai en effet, la chance d’avoir de bonnes relations avec la télévision, la radio ou la presse écrite. Aujourd’hui, le sujet de l’hyperconnexion et du droit à la déconnexion est un sujet porteur, qui intéresse beaucoup les médias.” Un petit mot à ajouter ? “Je vous invite à tenter l’expérience en vous inscrivant sur www.intothetribe.com ! Vous verrez que vous vous sentirez mieux, reposés, moins stressés, et qu’à terme cela améliorera votre bien-être.” Plus d’infos sur : https://www.intothetribe.com/ CALLDOOR : Edouard Mongrand, directeur et cofondateur de la start-up ED2 qui a créé Calldoor, fait ce constat : pas de limite de connexion; répondre à un mail à 3h00 du matin, les français ont cette tendance à travailler tard le soir, voire le week- end et ont du mal à s’arrêter de travailler de manière naturelle. Nous avons ce besoin en France de montrer que nous sommes de bons salariés, pouvant travailler tard et même les jours de congés. Néanmoins, cette méthode s’avère, au final, assez contre-productive, puisque inefficace dans la majeure partie des cas. L’application Calldoor une fois installée, sur le smartphone professionnel des collaborateurs, va permettre de bloquer pendant un laps de temps certaines applications, voire le téléphone totalement. Cette déconnexion reste modulable en fonction des salariés. Plus d’infos sur : https://www.calldoor.net/ TIMYO : La startup qui veut réduire le stress de l’email. Pour Fabrice Duman, dirigeant de Timyo, l'approche est de sortir du “Tout est urgent”. En moyenne, un cadre reçoit 120 mails par jour, et 59% des salariés les traitent aussi tôt. Timyo propose une application qui repose sur l’auto-discipline de l’expéditeur. Celui-ci prévient, au moment de l’envoi du mail, le degré d’urgence et la date limite de la réponse attendue. Ce qui permet à chaque salarié de traiter ou non
  • 37. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 37 / 141 le mail en fonction de son caractère plus ou moins urgent, et ainsi lui permettre de mieux organiser son temps et d’être plus efficace et mieux concentré. Plus d’infos sur : https://www.timyo.com/ 2.4.3.Des applications qui surfent sur le Business du Bien-être au travail LE COLLECTIF HAPPY TECH : Ce collectif rassemble des startup au service du bien-être au travail. Samuel Metias est le fondateur du collectif Happytech. 10 Startup ont rejoint le collectif depuis sa création en Juin dernier, et une vingtaine postule tout les jours, ce qui montre que l’offre dans ce domaine est grandissante ! Toutes ces startup apportent une innovation technologique autour du bien-être au travail. Plus d’infos sur : https://www.happytech.life/ > Parmi ces startup on retrouve : Comeet : Cette application va permettre, grâce à son système d’intelligence artificielle, de créer des liens au sein d’une entreprise. L’application va trouver les bonnes personnes, avec lesquelles vous avez des affinités, et disponibles au moment où vous le souhaitez, et pourra même réserver un restaurant si vous choisissez l’option déjeuner, diner etc.... Plus d’infos : https://fr.comeet.in/ Mon Martin: Une autre startup propose un parcours bien-être implémenté dans l'entreprise, intégrant les aspects santé, nutrition, etc. Plus d’infos : http://monmartin.fr/ TSOH Actstartivities: Cette startup organise des compétitions sportives en entreprise. La technologie permet de fournir la bonne activité à la bonne personne.
  • 38. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 38 / 141 Our Compagny : Une application créée en Juin 2016, Our Compagny, est utilisée par des milliers de personnes au sein de plusieurs centaines d’entreprises. Elle propose aux employés de renseigner leur humeur, leur énergie du jour, leur degré de stress, grâce à des émoticônes. En 1 minute ils reçoivent l’indice de bien-être du jour sur une échelle de 1 à 5. Ainsi, on peut mesurer le sentiment de bien-être au sein de l’entreprise. Dans le cas où plusieurs employés d’un même département utiliseraient cette application, les résultats pourraient remonter au responsable du département, qui pourra ainsi intervenir et réajuster la situation en fonction des résultats…. L’application est gratuite . Pas besoin de demander la permission à son entreprise, pour pouvoir l’utiliser. C’est une initiative individuelle. D’autre part, la consolidation des données intra entreprises permet de générer des labels transparents des entreprises, provenant des employés, utilisateurs de cette application; Le principe est assez similaire à la plateforme Tripadvisor concernant les hôtels ou les restaurants. Plus d’infos : http://www.ourcompanyapp.com/ Zestmeup : Cette application lancée il y a un an et demi est actuellement en test dans 100 entreprises. L’objectif est de mesurer l’humeur des employés, tous les vendredis après-midi, en notant leur semaine de 0 à 5, en précisant les points positifs et les points d’amélioration. Les managers, en fonction des feedbacks pourront ainsi faire le point tous les lundis matin. Plus d’infos : https://zestmeup.com/ Supermood : Un sondage de 3 questions sur le bien-être au travail est envoyé chaque semaine aux salariés. Ils doivent y répondre en moins de 3 secondes, de manière anonyme. Les questions sont liées aux thématiques suivantes : bonheur, liberté, espace de travail, relation managers, reconnaissance, vision de de l’entreprise… chaque mois le service RH reçoit un rapport d’analyse complet sur l’évolution des indicateurs de satisfaction, avec des conseils sur la façon d’améliorer la qualité de vie au travail. Cette application existe au sein de grands groupes, tels que Total, Axa et Manpower, et retourne un taux de réponse de 70%. Plus d’infos : www.supermood.co/
  • 39. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 39 / 141 Bloom at work : Cette application envoie un quiz de 7 questions simples aux salariés, afin de mesurer leur motivation, leur bien-être et leur énergie. Quelques exemples : « Quel est le niveau d’équipement dans votre entreprise ? »,« Quels sujets sont difficiles à aborder au sein de votre équipe ? », « Lors de votre dernière réunion d’équipe, les échanges étaient… ? », etc. Les managers ou RH disposent d’un Dashborad avec des indicateurs, permettant de connaître en temps réel les résultats de leur salariés. Plus d’infos : www.bloom-at-work.com/fr/ Wittyfit : Cette autre plateforme du bien-être au travail propose de mettre en place des indicateurs de satisfaction au travail, tels que niveau de stress, le moral, en se basant sur les ressentis des collaborateurs. Chaque employé peut donc bénéficier de conseils et formations, sur mesure, afin de l’accompagner au mieux dans son épanouissement au travail. Cette plateforme dispose également d’une partie collaborative avec un laboratoire d’idées numériques, un tchat réservé aux managers afin qu’il puissent faire le bilan entre eux …(cf Annexe 9) Plus d’infos sur : http://wittyfit.com/
  • 40. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 40 / 141 2.4.4.Innovation et Bien-être au travail Diya One X, le robot bien-être, lancé en 2016 est un robot plus complet qui se positionne comme un véritable allié, pour faire des environnements de vie et de travail, un facteur de bien-être. Entretien avec le fondateur Ramesh Caussy, en direct du salon Viva Tech 2017. Diya One X peut naviguer en toute autonomie dans de grands environnements ( 500 à 1000m2) et grâce à des capteurs de luminosité et de niveau sonore, il va pouvoir mesurer les paramètres physiques du confort, à savoir, la température, la qualité de l’air, le taux d’humidité et le niveau sonore; Ces aspects peuvent avoir un impact important sur le confort et également sur le bien-être en entreprise et aussi sur la motivation, le sentiment d'appartenance et ainsi les performances des individus. Avec l’implémentation de nouveaux capteurs de luminosité et de niveau sonore, Diya One X complète son offre de services, permettant dorénavant une prise en compte globale des principaux paramètres physiques du confort et du bien-être en environnement intérieur, tels que la qualité de l’air, la température, l’humidité, la luminosité, et le niveau sonore. Ce dernier facteur est clairement identifié comme la première source de nuisance au travail, selon l’Observatoire Actineo7 . Et là encore, les impacts sont majeurs, puisque de nombreuses études ont démontré que l’environnement physique de travail a une incidence sur la motivation, la fierté et le sentiment d’appartenance, et plus généralement sur les performances des individus. (cf Annexe 10) 7 l’Observatoire Actineo : la référence sur la qualité au bureau
  • 41. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 41 / 141 PARTIE 3 : Le Digital au service de l’environnement Comme nous l’avons étudié dans la première partie, dans le chapitre consacré à “Internet et l’environnement”, internet est un gros consommateur de ressources non renouvelables et une source de pollution, avec ses fermes de serveurs grandes comme des villes, la fabrication de smartphones, tablettes et ordinateurs, des centaines de mails que nous envoyons chaque jour d’un bout à l’autre de la chaîne. 1. Les grands acteurs du Digital, soucieux de l’environnement 1.1. Qu’est ce que la Green IT ? Les termes «Green IT» et «Green computing» sont maintenant appliqués dans de nombreuses industries à travers le monde. L'informatique verte consiste essentiellement à acheter et utiliser des ressources informatiques respectueuses de l'environnement et/ou à promouvoir les économies d'énergie. L'objectif d'une initiative d'informatique verte, est d'aider le résultat net, un ensemble élargi de variables pour mesurer le succès organisationnel, afin d’inclure la rentabilité, ainsi que l'impact environnemental. L'informatique verte a vu le jour en 1992, lorsque l'EPA a créé le programme Energy Star8 . Le programme Energy Star est un programme volontaire qui fait la promotion d'équipements et de technologies informatiques économes en énergie. Le programme Energy Star a été révisé en 2006, pour inclure des exigences plus strictes, et maintenant plus de 20 États ont mis en place un programme de recyclage spécial pour les ordinateurs et l'électronique en fin de cycle de vie. Notez que Green 8 Energy Star est le nom d'un programme gouvernemental américain chargé de promouvoir les économies d'énergie aux États-Unis et utilisé au Canada, Australie et Union Européenne. Il a été initié par l'EPA (Environmental Protection Agency) en 1992 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. (Wikipédia)
  • 42. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 42 / 141 IT s'applique à la fois aux technologies que nous achetons, et aux processus que nous mettons en place lors de leur utilisation. En langage simple, Green computing est l'étude scientifique de la conception, la fabrication, l'utilisation, l'élimination et le recyclage efficace d'ordinateurs et de produits informatiques, tels que serveurs, systèmes de réseau, systèmes de communication, moniteurs, imprimantes, etc. (cf Annexe 12) 1.1.1.Apple et ses opérations en faveur de la planète Apple investit 1 milliard de dollars pour financer des projets écologiques, afin de : construire des projets basés sur l'énergie solaire et éolienne, ainsi que des bâtiments verts, fabriquer des Iphones avec uniquement des matériaux respectueux de l’environnement et créer un robot baptisé Liam, capable de recycler chaque composant Iphone. Apple lance l’opération “Application pour la planète” En avril dernier, pendant 10 jours, Apple lançait l’opération "Apps pour la planète", en collaboration avec la WWF et parrainée par Leonardo Dicaprio. C’est donc 30 applications de l’app store qui ont participé à cette opération, et qui ont du créer des contenus et des événements plus écologiques, dans le but de collecter le maximum d’argent pour la préservation de la planète. Cela a permis de récolter plus de 8 millions de dollars à WWF. Quelle est la vraie motivation de Apple ? Est-ce une manière de racheter son image de marque, suite au scandale de la société Chinoise Foxconn, dans laquelle un grand nombre d'employés se sont suicidés, en raison de conditions de travail très précaires ? Ou bien une réelle préoccupation en rapport avec les problèmes de l'environnement ? Dans tous les cas la participation a une action engagée pour la planète est donc toujours bonne à prendre. C’est donc un coup de communication pertinent et un
  • 43. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 43 / 141 partenariat intelligent entre Apple et WWF, où chacun trouve son compte en bénéficiant de l’image de l’une et de l’autre. (cf Annexe 12) 1.1.2.Microsoft lance la campagne IA pour la Terre et offre 2 millions de dollars dédiés aux projets liés à l’environnement. Après avoir aidé à lancer le partenariat sur l'IA9 avec Google, Facebook et d'autres, Microsoft a dévoilé aujourd'hui une nouvelle initiative “AI for Earth” “l'Intelligence artificielle pour la Terre”, un nouveau programme dédié aux projets basés sur l'IA dans les domaines de l'agriculture, de l'eau, de la biodiversité et du changement climatique. Microsoft propose de fournir jusqu'à 2 millions de dollars d'outils, de services et de formations pour des projets utilisant l'IA, dont l’objectif est de trouver des solutions à des problèmes qui n'ont pas encore été résolus. C'est un tournant intéressant et important sur le défi de l’IA : beaucoup de personnes s'inquiètent de savoir comment l'IA va remplacer les humains : "l'angoisse sociétale" comme l’évoque Emma Williams de Microsoft. À cet égard, le programme “AI for Earth” a plusieurs objectifs : non seulement celui de se rapprocher des startup que Microsoft pourrait vouloir acquérir ou investir, mais également, celui de faire en sorte que ces startups et ces organisations s'appuient sur les plates-formes Microsoft. Enfin, aider Microsoft à se positionner comme un acteur responsable dans cet espace qui veut utiliser l'IA pour des bénéfices plus larges et durables. "Nous nous sommes engagés à une approche très raisonnée de l'IA", a déclaré Emma Williams aujourd'hui. Jusqu'à présent, 2 projets ont reçu une aide discrète de l'initiative AI for Earth, avant que Microsoft ne donne plus de poids au programme. 9 L'intelligence artificielle est « l'ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence »1 . Elle correspond donc à un ensemble de concepts et de technologies plus qu'à une discipline autonome constituée.
  • 44. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 44 / 141 Esri pour travailler avec cinq organisations axées sur la cartographie de la couverture terrestre à haute résolution, et la construction d'un outil de cartographie à moindre coût pour analyser, surveiller et gérer les ressources naturelles. Le deuxième projet est agricole : en Inde, l'entreprise travaille avec “l'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semiarides ICRISAT, qui est une agence américaine, ainsi qu’ avec l’aide du gouvernement local d’Andhra Pradesh, pour permettre à l'agriculture fondée sur les données, d'améliorer le rendement agricole, réduire le coût de l'agriculture. (cf Annexe 12) Autres exemples : les géants du secteur ne manquent pas d’idées avec Facebook qui a implanté son principal data center Européen à Lulea, en Suède, près du Cercle Polaire où le refroidissement des installations est quasi naturel …. Google, qui mise sur une utilisation de l’Intelligence Artificielle pour optimiser les installations et faire chuter leur consommation d’énergie de 40%. Enfin Microsoft étudie la possibilité de data center immergés dans l’eau des océans, bénéficiant ainsi d'une source inépuisable de refroidissement. (cf Annexe 12) 1.2. Le Digital offre des solutions en faveur de l’environnement 1.2.1. Le rôle des utilisateurs Dans un monde sur-connecté à internet, avec un accès à l’information de plus en plus rapide et précis, la transparence est devenue le 3ème critère d’achat, après la qualité du produit et le prix. Pour une entreprise, être éthique n’est plus simplement une obligation, mais devient une nécessité pour faire face à la concurrence du marché.
  • 45. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 45 / 141 1.2.1.1. Les utilisateurs deviennent des acteurs responsables Nous ne parlons plus de consommateurs et de donateurs, mais de consomm’acteurs et de don’acteurs. Une population ultra-connectée va donc, de plus en plus, privilégier l’achat du bio et des produits responsables. La responsabilité ne concerne plus seulement l’acte d’achat. Les utilisateurs deviennent acteurs à part entière avec : ● L’émergence de l’économie participative: définie comme « la circulation transparente des produits et des services entre les individus à travers le partage, l’échange, le commerce, la location, l’emprunt ou le don, une meilleure optimisation des ressources et la réduction des déchets. » Ce concept est incarné par Uber, Blablacar ou encore Airbnb… ● Les réseaux sociaux : les réseaux sociaux numériques deviennent non seulement des plateformes de diffusion d’information, mais aussi des lieux de débats et d’interaction avec ces consomm’acteurs. Ce changement a eu pour impact de renforcer la volonté de certains consommateurs éco- responsables de diffuser de l’information sur la consommation alimentaire afin d’orienter, de conseiller, et surtout de sensibiliser les autres, et de ne pas laisser aux entreprises le seul contrôle de la diffusion d’information. ● Le financement participatif : le financement par la foule, autrement dit le Crowdfunding, permet, aux porteurs de projet de trouver des fonds, et de fédérer un grand nombre de personnes autour des causes environnementales, sociétales et écologiques ….
  • 46. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 46 / 141 1.2.1.2. l’économie de partage et économie collaborative Qu’est ce que l’économie de partage? Selon le site “Définition Marketing”, voici la définition de l’économie de partage: “L’économie du partage désigne généralement les nouveaux modes de consommation permettant de partager, entre consommateurs l’usage ou la consommation de produits, équipements ou services. Si la notion de partage de l’usage est à l’origine du terme, ce partage ou prêt peut être gratuit ou payant. On peut d’ailleurs noter une marchandisation plus ou moins forte de l’économie du partage selon les secteurs d’activité, dans le cadre de laquelle la volonté n’est plus d’optimiser un mode de consommation, mais de générer des revenus. La notion d’économie du partage devient alors toute relative.” Les secteurs d’activités les plus courants dans l’économie du partage concernent l’hébergement entre particuliers, le covoiturage ou la location entre particuliers (bateau, camping car, etc.). Voici quelques plateformes les plus connues : Airbnb, Ubber, blablacar, sharevoisins ... On parle également parfois d’économie collaborative. L’économie de partage en chiffres : Ci-dessous, les chiffres du 5 septembre 2016, concernant l’économie de partage sur les 5 secteurs clés de l‘économie collaborative : finance, hébergement, transport, services à la personne et services aux entreprises. L’économie de partage rassemble aujourd’hui 90 000 startup. Le Chiffre d’affaire en 2013 se monte à environ 20 milliards d’euros et sera estimé à 302 milliards d’euros d’ici 2025, avec un taux de croissance moyen de +36,4% . D’autre part, 89% de la population Française a réalisé, au moins une fois, une consommation collaborative, dont 52% sur le secteur de l’achat ou la vente de biens via des plateformes en ligne et 32% concernant les services liés à la mobilité collaborative, dont 21% pour le covoiturage. (cf Annexe 13)
  • 47. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 47 / 141 1.2.1.3. Le Crowdfunding Le financement participatif : Le financement par la foule, autrement dit le Crowdfunding, permet aux porteurs de projet de trouver des fonds et de fédérer un grand nombre de personnes autour des causes environnementales, sociétales et écologiques …. Le financement participatif en chiffres : ● Une activité multipliée par deux entre 2015 et 2016 ● La place du crowdfunding confirmée, avec +40 % de fonds collectés entre 2015 et 2016 ● La finance alternative en France : une progression de 100 % entre 2015 et 2016. ● Le crowdfunding : un mode de financement de plus en plus ancré et populaire, avec 2,6 millions de financeurs en France. ● L’âge moyen des financeurs du crowdfunding est très inférieur à celui des financeurs traditionnels. ○ La moitié des financeurs par Don représente les moins de 34 ans ○ Les financeurs par prêt, représentent des projets plus équilibrés : un tiers pour les 18-34 ans, un tiers pour les 35-49 ans, un tiers pour les plus de 50 ans. ○ Les financeurs par investissement concernent des projets qui demandent davantage d’expérience : la majeure partie des financeurs appartient à la catégorie des 50 ans et plus ; les 18-24 ans ne représentent que 18 % des financeurs. ● Le secteur social représente 25% des activités de financement participatif Parmi les plateformes de Crowdfunding dédiées aux projets environnementaux , on trouve : (cf Annexe 14)
  • 48. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 48 / 141 LENDOSPHERE : Lendosphere est la plateforme de financement participatif dédiée aux projets de développement durable. Sur le site Lendosphere, les particuliers prêtent, avec des intérêts, à destination de projets participant à la transition énergétique et écologique. Valorem a obtenu un prêt de 110.500 euros sur Lendosphere, afin de financer les dernières étapes d’un projet de parc éolien dans la Somme. LUMO : cette plateforme de financement participatif, permet aux particuliers ou aux entreprises d’épargner dans des projets utiles et concrets qui ont un impact positif sur notre environnement, en prenant part au développement des énergies renouvelables ! ENERFIP : Enerfip est une plateforme de financement participatif relatives aux énergies renouvelables. Les particuliers ont l’opportunité de placer leur épargne dans des projets de transition énergétique et écologique. Chacun pourra devenir acteur de cette transition énergétique tout en constituant une épargne alternative, complémentaires. Plus d’infos sur : https://enerfip.fr/ Parmi ces plateforme, on note également : Ecoglobe, 1001impact, Helloasso etc.... 1.2.1.4. Le Crowdacting avec WWF L’organisation WWF France lance sa propre plateforme de crowdacting ! La World Wide Fund for Nature, ou Fonds mondial pour la nature, dévoile son projet de crowdacting. Sur le principe du crowdfunding, le crowdacting permet de mobiliser une communauté sur des actions. Les personnes sollicitées ne donnent donc plus uniquement de l’argent, mais offrent leurs compétences, ou leur mobilisation. L’objectif de cette plateforme (site web + application mobile) est de «rendre la transition simple et de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens afin qu’ils soient les acteurs de leur propre transformation ».
  • 49. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 49 / 141 Pour pouvoir réaliser et financer ce projet, l’organisation lance une campagne de crowdfunding sur le site https://www.kisskissbankbank.com. A ce jour, la collecte est terminée (depuis le 10/07/2017) et a généré 30.011€, pour un objectif initial de 30.000€. Le pari est donc réalisé pour WWF. L’organisation part d’un constat : les français sont prêts à changer leurs habitudes en faveur de la transition écologique. WWF y voit l’opportunité d’agir à grande échelle, facilement et efficacement. Le digital va donc aider à rassembler une communauté autour d’un objectif collectif. Le Crowdacting est né. Le but de WWF est clair : fédérer une communauté d’action dirigée vers le changement, un changement environnemental. L’organisation compte bien proposer des services applicables facilement et quotidiennement. Quatre grandes thématiques vont être au cœur du projet : L’alimentation : Un guide pour aider à faire des choix judicieux pour la planète et pour la santé. L’énergie : Adopter une consommation responsable et éthique. Le transport : Les solutions de transport vert, comme le covoiturage. La gestion des déchets : Apprendre à recycler ses objets du quotidien. Le fonctionnement concret de la solution : Un site web, ainsi qu’une application mobile (Android et iOS) sera propulsée par l’organisation. Plusieurs fonctionnalités sont prévues : Un fil d’actualité Un classique pour permettre à la communauté d’être informée à toute heure, sur ce qui se passe, mais aussi de recueillir des astuces pour un comportement toujours plus responsable. Une carte interactive géolocalisée, l’application permettra de trouver les spots responsables autour de chez soi. Des défis
  • 50. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 50 / 141 Des défis collectifs seront proposés, comme, par exemple, adopter le covoiturage, manger moins de viande sur une période donnée, participer au ramassage des déchets etc… Visualiser sa progression A l’instar d’un jeu éducatif, il sera possible de suivre sa propre progression, mais aussi celle de la communauté. Les partenariats: Pour développer ce projet, la WWF a déjà reçu le soutien de La Poste, la MAIF, l’Ademe... L’organisation rappelle que ces partenariats lui a permi de mettre le pied à l’étrier, mais que tout reste à faire. C’est pourquoi une levée de fonds supplémentaires est nécessaire pour concrétiser le projet. Pascal Canfin, Directeur général du WWF France, met en lumière le fait que des millions de Français font ce qu’il appelle des petits gestes pour l’environnement, comme prendre son vélo pour se rendre au travail, achèter des produits bio etc… 86% les français sont prêts à changer leurs habitudes pour faire face au changement climatique. Ainsi, pour conclure, il est désormais nécessaire de rassembler et fédérer cette communauté au service de la transition écologique. Il insiste sur le fait que le crowdacting utilise la puissance du digital, afin que ce rassemblement puisse être un succès. (cf Annexe 15) 1.2.2. Des applications de plus en plus responsables voient le jour Les applis qui nous rendent la vie facile et qui bénéficient indirectement à l’écologie. Des applis favorisant la consommation plus locale, des applis intelligentes , nous permettant de trouver une place de stationnement, ou d’éviter les embouteillages. Les courses en ligne diminuent considérablement les déplacements individuels. Toutes ces applications pratiques qui nous aident dans notre quotidien, en nous faisant gagner du temps, vont indirectement avoir un impact positif sur l’environnement.
  • 51. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 51 / 141 YesWeGreen : l’application pour consommer mieux Par le biais d’une géolocalisation performante, l’application va vous permettre de dénicher de la nourriture locale, avec un grand choix de restaurants, commerçants et petits producteurs. Côté shopping, il sera aussi possible de trouver des vêtements tendance mais éthiques, c’est à dire conçus de manière artisanale par des créateurs locaux. Niveau transport et déplacements verts, vous pourrez, par exemple, faire réparer votre anvciens vélo facilement, ou encore en acheter un d’occasion. Si vous préférez, en revanche, faire les choses vous mêmes, plutôt que de les acheter toutes faites, vous avez aussi accès à des ateliers qui vous permettent de recycler ou de réparer vos objets. Enfin, plusieurs spots verts sont à disposition comme, par exemple, la possibilité d’avoir son jardin potager partagé et même un coin pour la sieste. Comment fonctionne l’application ? C’est très simple, vous disposez d’ un système de géolocalisation qui vous localise et vous indique les restaurants, boutiques, ateliers ou encore les spots tendances à découvrir. VeggieGreenIoT : est une idée de startup élaborée avec une équipe, lors du Bizhackhaton sur la blockchain. C’est une solution qui garantit l’absence de pesticides sur tous les fruits et légumes, grâce aux IoT et à la blockchain. En tant que consommateur, nous avons très peu de visibilité sur le taux de pesticides sur nos fruits et légumes. D’ailleurs, les produits labélisés bio ne sont pas forcément tous bio. S’agissant du distributeur, un autre problème est soulevé. Il n’a aucune visibilité sur le taux de pesticides, provenant des différents maillons de la chaîne en amont. Quant à l’agriculteur, il vit les aléas externes comme le vent ou les insectes qui peuvent contaminer ses cultures. Les solutions proposées, sont des IoT liés à la blockchain10 , mis en rapport avec toute la chaîne logistique. En ce qui concerne la production et le packaging, nous allons utiliser un spectromètre infrarouge 11 connecté à internet, qui va permettre de mesurer le taux de pesticides. Nous 10 La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (définition de Blockchain France). 11 La spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier ou spectroscopie IRTF (ou encore FTIR, de l'anglais Fourier Transform InfraRed spectroscopy) est une technique utilisée pour obtenir le spectre
  • 52. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 52 / 141 utiliserons également le RFID12 qui est un marqueur de traçabilité des produits. Toutes ces informations seront envoyées, via la blockchain, ce qui rendra les données inviolables et accessibles par tous les maillons de la chaîne à tout moment. Concernant le retailer, celui-ci pourra proposer au consommateur une application lui permettant de scanner ses produits, et ainsi de vérifier si les taux de pesticides sont acceptables ou non. Pour les consommateurs, les avantages sont d’avoir une plus grande visibilité sur ce qu’ils consomment. Pour le retailer, l’avantage principal réside dans le fait de regagner la confiance du consommateur. Cela va également permettre à l’agriculteur de valoriser sa récolte certifiée sans pesticides, et d’éviter les pertes. (cf Annexe 16) TOO GOOD TO GO : l’application qui permet de réduire le gaspillage alimentaire, en récupérant, à petits prix, les invendus des commerçants à la fermeture des magazins et des restaurants ! avec 100 000 repas sauvés, 2500 repas pour les sans abris, 270 000 téléchargements, 800 commerces partenaires. Plus d’infos sur : http://www.toogoodtogo.fr/ WEEAKT : Application mobile et réseau social, WeeAkt permet aux citoyens d’agir au jour le jour, en communiquant les actions positives qu’ils réalisent. Ils peuvent aussi valider des offres chez nos partenaires locaux. A chaque action positive réalisée, les utilisateurs se voient gratifiés de points qui profitent aussi à leurs villes. Plus d’infos sur : http://www.weeakt.com/ IMPAKTS : Vous proposez des actions; votre rapport RSE se fait collaborativement et automatiquement, grâce aux données remontées par vos collaborateurs. Ces données apparaissent sous forme de graphiques, indicateurs et photos. Elles sont d'absorption, d'émission, la photoconductivité ou la diffusion Raman dans l'infrarouge d'un échantillon solide, liquide … 12 La radio-identification, le plus souvent désignée par le sigle RFID (de l'anglais radio frequency identification), est une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » (« RFID tag » ou « RFIDtransponder » en anglais).
  • 53. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 53 / 141 automatiquement mises en forme. Vous pouvez ensuite personnaliser votre rapport et l’obtenir en PDF. Plus d’infos sur : http://www.impakts.fr NEIGHBOULY : Cette plateforme met en relation des professionnels et des particuliers autour de questions relatives au domaine social, écologique et environnemental, dans un esprit de partage et de solidarité. Plus d’infos sur : https://www.neighbourly.co.nz/ 2. Les “Smart Cities” 2.1. Définition d’une “smart city” selon Wikipédia L'expression « ville intelligente », traduction de l'anglais smart city, désigne une ville utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour « améliorer » la qualité des services urbains ou encore réduire ses coûts. Ce concept émergent — dont les acceptions sont mouvantes en français1 — désigne un type de développement urbain apte à répondre à l'évolution, ou l'émergence des besoins des institutions, des entreprises et des citoyens, tant sur le plan économique, social, qu'environnemental2. Une ville peut être qualifiée d’« intelligente », quand les investissements en capitaux humains, sociaux, en infrastructures d'énergie (électricité, gaz3), de flux (humains, matériels, d'information) alimentent un développement économique durable, ainsi qu’une qualité de vie élevée, avec une gestion avisée des ressources naturelles, au moyen d'une gouvernance participative, et d'une utilisation efficiente et intégrée des TIC. Une ville intelligente serait capable de mettre en œuvre une gestion des infrastructures (d’eau, d'énergies, d'informations et de télécommunications, de transports, de services d’urgence, d'équipements publics, de bâtiments, de gestion et tri des déchets, etc.) communicantes, adaptables4, durables et plus efficaces, automatisées, pour améliorer la qualité de vie des citoyens, dans le respect de l'environnement.
  • 54. @Laetitia Dupin Thèse professionelle 2017 - MBAMCI 54 / 141 Outre les habitants et usagers, les parties prenantes sont les collectivités, urbanistes et administrations concernés par l'aménagement du territoire et des villes, et pour le secteur privé les industriels des secteurs de l’énergie, de l’eau, des transports, des réseaux télécoms et infrastructures, les constructeurs intervenant sur l’équipement matériel des villes intelligentes, les intégrateurs et SSII, les éditeurs, fournisseurs de logiciels propres aux compétences des organismes locaux et les sociétés de conseil. Ce thème est un concept de marketing parfois utilisé par des sociétés commerciales et des villes, y compris qui n'en traitent qu'un des aspects, alors que la ville ou le territoire intelligent ont toujours un caractère multidimensionnel en termes d’acteurs, de domaines ciblés et de briques technologiques5. Il est repris par certaines campagnes électorales”. Voir la video : https://youtu.be/Br5aJa6MkBc 2.2. La ville est au coeur des enjeux énergétiques et environnementaux actuels. De plus en plus de personnes vivent dans les villes. Ils étaient seulement 3% en 1800, 29% en 1950, 50% en 2008 et il seront 70% en 2050. Aujourd’hui les villes représentent 2% de la surface de la Terre, 80% des émissions mondiales de CO2, et 75% de la consommation énergétique mondiale. D’ici 2050, la demande énergétique va doubler et il faut diviser par 2 les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique. 2.3. Comment rendre la ville plus intelligente? Les systèmes de gestion de l’eau, mais aussi ceux de l’énergie, des bâtiments, des transports de l’éclairage et de l’ensemble des services publics vont devenir plus intelligents, grâce à une supervision, en temps réel, des actifs de la ville. Chaque infrastructure sera capable de produire de l’information, de l’utiliser en temps réel et de la communiquer à un “cockpit” central.