Participation en bibliothèque : dialogue avec la BM Louise Michel, Paris
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Un dialogue entre Claire Sainton de la BM Louise Michel et Raphaëlle Bats de l'Enssib, donné à l'occasion d'une conférence à la Bibliothèque Buffon, réseau Ville de Paris.
Participation en bibliothèque : dialogue avec la BM Louise Michel, Paris
1. La participation en bibliothèque
Octobre 2016
Raphaëlle Bats, Enssib, Lyon.
Claire Sainton, BM Louise Michel, Ville de Paris.
Bibliothèque Buffon
4. Participation en bibliothèque : légitimité
philosophique
John Dewey (1859-1952)
Emancipation,
Opinion commune,
Expérimentation,
Enquête,
Education,
Participation.
Source Wikipédia.en.
5. Participation en bibliothèque : légitimité
philosophique
Jürgen Habermas (1929-)
Théorie Critique,
Ecole de Francfort,
Ethique de la discussion,
Délibération,
Publicité,
Espace public.
Source Wikipédia.
6. Participation en bibliothèque :
légitimité institutionnelle
Les politiques publiques / La bibliothèque comme institution
Démocratie locale, de proximité, participative. Démocratie
participative VS Participation démocratique
Design des politiques publiques
13. Participation en bibliothèque:
les grands axes
1. Diversifier les publics
2. Diversifier les sujets
3. Valoriser la parole et l’apport des habitants
4. Développer la culture de la participation chez les agents
15. Diversifier les publics
Les enjeux
Légitimation / espace public
Reconnaissance / Savoirs et actions
Territoire / communauté
Démocratie /démocratisation de l’action politique
16. Diversifier les publics
Typologies
Publics, habitants, citoyens
Catégories, profils, âge, etc.
Diversité : ethnique, culturelle, financière, etc.
Lieux
Modes d’action, savoirs, engagements et rôles
Discours
17. Les ateliers créatifs participatifs :
une autre façon de se sentir légitime à la bibliothèque.
18. Diversifier les publics
Limites Propositions
Problème pour dépasser les usagers habituels,
publics de fans, aisés avec la parole, etc.
Tester le porte-à porte : aller chercher les
habitants, ne plus penser « public ».
Partenariats de type bibliothécaire embarqué /
intégré : entrer dans le réseau. De la
bibliothèque participative à la bibliothèque
participante.
« Si tu ne veux pas de réponse, ne pose pas de
question. »
Ne pas avoir peur des conflits.
De la neutralité au pluralisme.
Déception des participants sur le niveau de
participation.
Soigner la communication et les discours.
Poser les cadres.
Management : le temps de la participation Le temps de travail / le temps de participation
: un problème insoluble ?
24. Diversifier les sujets
Enjeux
Ouvrir les politiques culturelles à tous
Compléter les expertises des bibliothécaires : rompre la logique de
l’expertise
Empowerment, pouvoir d’agir et citoyenneté active
Individu et collectif
Et toujours : espace public, territoire, démocratie.
25. Diversifier les sujets
Typologie
Sujets = savoirs
Les savoirs manuels : tricot, robot, cuisine, jardinage, etc.
Les savoirs appliqués : jardin, graines, outils, etc.
Les savoirs mobilisés : connaissance du territoire, de la ville, etc.
Les savoirs professionnels : « je suis comptable »
Les savoirs « maternels » : langue, culture
Les savoirs intimes : « je suis comptable » (Bibliothèques vivantes)
Etc.
Sujets = outils
Sujets = création
26. Au Café de Louise, les usagers aussi conseillent des livres…
28. La tutotek : bibliothèque participative de tutoriels
29. Le bibliothécaire et les savoirs mobilisés + exemples
Expertise conservée : ex : le bibliothécaire expert : Cherchez la femme
(BML) ou Oral History Project (NYPL Lab)
Expertise transmise : ex : le bibliothécaire transmet son expérience :
Conciliabulles (Rillieux la Pape)
Expertise déplacée : ex : le bibliothécaire devient expert en animation de
projets participatifs : BM Louise Michel
(Non)-Expertise partagée : ex : bibliothécaire et habitants effectuent les
mêmes tâches non bibliothéconomiques : Oral History Project (NYPL
branches)
Diversifier les sujets
31. Au ciné des habitants, les spectateurs choisissent
et présentent les films.
32. Le jardin de la bibliothèque : l’affaire de tous
33. Diversifier les sujets
Limites Propositions
Management : perte de repères dans les
équipes, sentiment de perte de reconnaissance
métier.
Accompagnement en communication interne
et formation important.
Politique : sommes nous prêts à laisser le
pouvoir ?
Management participatif
Tout se vaut-il ? Qu’est-ce qui fait culture ? Faire des savoirs appliqués des compléments
aux collections classiques.
34. Cohérence entre le fonctionnement avec le
public et le fonctionnement en interne.
35. La meilleure des motivations ? Les retours positifs et la
reconnaissance du public.
37. Enjeux
Reconnaitre l’engagement et l’apport de chacun
Faire communauté
Agrandir le cercle : communication positive = cercle vertueux
Savoir refaire / Expérimenter et partager
Valoriser la parole, rendre compte
38. Exemples
Fêter les fins de projet !
Appropriation du projet par le public : Bruz, les visites nocturnes
Communication :
Presse : St Aubin du Pavail et citation des habitants
Pierre : Choix du nom de l’Agora de Metz
Congrès : Lezoux superstar
Documentation : Vidéo de Louise Michel sur la participation (et tutoriel)
Présenter les participants : le Rize pour les Surp’Rizes Gourmandes
Valoriser la parole, rendre compte
42. Limites Propositions
Risque d’en faire un événement Travailler une communication qui s’inscrit
dans la durée. Toujours replacer ce qui va
venir ensuite.
Risque d’en faire une anecdote : 10 personnes
ont participé…
Assumer le caractère expérimental, non pas
comme expérience unique, mais plutôt
comme à renouveler.
Risque de donner l’impression qu’on peut se
passer des bibliothécaires
Redéfinir l’expertise des bibliothécaires et
travailler ses discours auprès des élus.
Valoriser la parole, rendre compte
43. La participation : pas une anecdote, pas un
évènement, un fonctionnement au quotidien.
45. Enjeux
Faciliter la mise en œuvre des projets
Rassurer les équipes
Inscrire les projets participatifs au cœur de l’activité de la bibliothèque.
Culture de la participation des agents
46. Culture citoyenne des bibliothécaires
Limites Propositions
Politique et bibliothéconomique : quelles
relations ?
Renouer avec une culture politique des
bibliothécaires. Refaire corps avec des textes et
des auteurs : formations.
La veille non bibliothéconomique. Exemple : la
veille de la BML pour son projet Démocratie
Les compétences en participation ? S’appuyer sur la mission démocratie participative
de la mairie : formation, documentation…
et travail au niveau de l’entité territoriale. La
bibliothèque : un service parmi les autres.
Neutralité et engagement ? La critical literacy
Changer le monde !
48. Participation en bibliothèque
Octobre 2016
Raphaëlle Bats Claire Sainton
raphaelle.bats@enssib.fr claire.sainton@paris.fr
rbats.pro@gmail.com @clairesainton
Editor's Notes
Quelques mots sur la bibliothèque – Petite bibliothèque du 20ème – ouverte en 2011 – Quartier mixte (bobo – populaire) – dessert une population de 40 000 habitants – 550 m² ouverts au public – 30 000 documents.
Dès l’origine du projet, les habitants du quartier ont été impliqués (notamment via le conseil de quartier). Il y avait une demande forte des habitants pour qu’une bibliothèque s’implante dans le quartier. + Une volonté de l’équipe et de la directrice de la bibliothèque + écoute de la mairie. Ensuite, dès sa construction, certaines étapes du projet ont été réalisées en concertation avec les habitants (présence des bibliothécaires au conseil de quartier). Ce sont eux par exemple qui ont choisi les couleurs des briques de la façade. La participation des habitants s’est donc construite de façon assez naturelle . Et il était donc normal que cette bibliothèque qui était LEUR bibliothèque, les intègre dans les activités et le fonctionnement. La bibliothèque a été pensée, dès sa construction, comme un lieu de vie, une bibliothèque 3ème lieu dans laquelle les gens pourraient s’impliquer.
La participation des habitants est pour nous une façon de faciliter la venue de certains publics à la bibliothèque et de les aider à s’y sentir légitimes. La bibliothèque est encore pour beaucoup de gens un sanctuaire de « savoir » réservé à des initiés qui ont les connaissances / la culture / les codes nécessaires pour avoir le droit de les fréquenter. Les personnes qui ne parlent pas très bien français, ou qui ne sont pas à l’aise avec le livre (parce qu’ils ne « savent pas » ou simplement parce qu’ils « n’aiment pas ») pensent parfois qu’ils ne sont pas légitimes à la bibliothèque. A Louise Michel, nous organisons régulièrement des ateliers créatifs participatifs où nous faisons par exemple du tricot. L’avantage de tels ateliers est qu’il passe beaucoup par le fait de « montrer » plutôt que de « dire » et par le « savoir-faire » plutôt que le « savoir ». Il est donc assez facile, même pour une personne ne parlant pas très bien français de participer à ces ateliers. Mieux, ces personnes, qui ont chacunes leurs propres compétences - restons sur le tricots par exemple - vont souvent dans un premier temps accompagner leurs enfants à l’animation, puis être amené à aider, puis finalement, vont elles même prendre en charge l’atelier. Elles passent donc progressivement d’une personne qui ne se sent pas forcément à l’aise à la bibliothèque et qui accompagne juste ses enfants dans un premier temps, à une personne qui apporte quelque chose à la bibliothèque et à ses usagers, de part son savoir-faire.
Je parlerais dans un premier temps de l’ambiance créée à la bibliothèque pour permettre aux usagers de se sentir bien et d’être ensuite suffisamment en confiance pour s’impliquer dans les activités de la bibliothèque. Servir le thé, prendre le temps de discuter avec les gens, de les connaître et de se faire connaître, créer une ambiance conviviale. La bibliothèque reste encore pour beaucoup de gens une institution avec des règles strictes (on ne fait pas de bruit, on ne se fait pas remarquer) qui ne laisse pas beaucoup de place à l’initiative.
Je parlerais ensuite de la communication. Dès l’inscription, nous faisons savoir aux usagers qu’ils peuvent s’impliquer dans la vie de la bibliothèque, proposer des animations…
Les outils pour communiquer sur la participation à la bibliothèque : Newsletter – Affiches qui citent les personnes qui organisent – Photos sur Facebook qui montrent comment cela se passe… L’installation des animations au milieu de la bibliothèque participe aussi à cela. Et bien sûr, toujours, discuter avec les gens, être à l’affut des occasions qui se présentent pour repérer de potentiels animateurs.
Le cadre – Le cadre est simplement celui posé par la bibliothèque (règlement intérieur). Nous ne faisons pas signer de contrats ou quelque papier que ce soit aux personnes qui s’impliquent dans une action participative. C’est le meilleur moyen pour faire peur et pour casser la dynamique. La construction de projets participatifs se fait sur une base de confiance et avec des personnes que l’on connait. Par ailleurs, les bibliothécaires demeurent toujours présents pour assurer la logistique, donner un coup de main, s’assurer que tout se passe bien…
Le Café de Louise. C’est le café littéraire de la bibliothèque qui a lieu tous les 15 jours. A cette occasion, tous les participants sont invités à présenter les documents qu’ils ont envie de faire partager aux autres. Il n’y a pas de prescription des bibliothécaires mais un partage auquel tout le monde peut prendre part. Les coups de cœurs proposés sont donc d’autant plus variés. Il arrive même que les participants présentent des livres qui ne sont pas dans les collections de la bibliothèque et qu’ils se les prêtent directement entre eux.
L’aide au devoirs – Les mardis et jeudis après l’école, une équipe de bénévoles se relaie pour aider les enfants à faire leurs devoirs à la bibliothèque. L’aide aux devoirs est un véritable service de la bibliothèque, très apprécié, amenant à la bibliothèque un public qui n’est pas forcément un public d’habitués du lieux et qui est géré uniquement par des personnes bénévoles. Une fois de plus, les bibliothécaires ne sont là que pour gérer la logistique : s’assurer qu’il y a de la place disponible dans la salle de travail pour qu’enfants et bénévoles puissent s’installer, assurer l’inscription et la rotations des enfants… Même si nous bénéficions désormais d’une personne en service civique qui participe au service d’aide aux devoirs, cette action ne pourrait pas être aussi développée sans l’aide de l’équipe de 4 à 5 bénévoles
La Tutotek est un outil que nous avons lancé début 2016. Il s’agit d’une bibliothèque de vidéos en ligne (sur Youtube) pour permettre aux usagers de partager leurs savoir-faire. Sous forme de petits films (une fois de plus nous nous chargeons de la logistique : tournage, montage, mise en ligne, com….), cela permet à la fois de valoriser les compétences de notre public, et de proposer des ressources que nous ne pourrions pas forcément proposer autrement, même si cela reste à petite échelle. Cuisine, hip-hop, magie, scoubidous sont quelques uns des sujets qui ont été proposés jusqu’à maintenant. Un appel à participation a été lancé auprès de nos usagers mais le « recrutement » de personnes intéressées par ce projet se fait essentiellement au fil des discussions avec les gens.
Effectivement, la réflexion autour de la participation à la bibliothèque est beaucoup tournée sur le fait que l’usager peut-être une ressource pour la bibliothèque, qu’il peut apporter à la communauté par son expérience, ses savoirs et savoir-faire et qu’il serait dommage de ne pas le valoriser, le partager. C’est alors le rôle du bibliothécaire de permettre que ce partage se fasse. Il accepte dès lors, non pas de ne plus du tout être prescripteur (il a lui-même ses compétences et connaissances), mais qu’il ne soit pas le seul. Chacun peut apporter quelque chose aux autres et le bibliothécaire doit faciliter cela.
Un exemple de cela, le ciné des habitants. Le ciné des habitants a lieu une fois par mois à la bibliothèque. Pour cette animation, ce sont les habitants qui choisissent les films qui vont être projetés à la bibliothèque. Après certaines séances, une réunion est prévue pour choisir les prochains films qui seront projetés. Les films choisis sont présentés par ceux qui les ont proposés. Un lecteur, notamment, est particulièrement impliqué dans cette animation car c’est un ancien prof de cinéma qui a une grande connaissance sur le sujet. C’est un véritable plus de pouvoir bénéficier de son expertise et de pouvoir la partager avec le public. Et lui aussi est ravi de pouvoir transmettre sa passion.
Le jardin de la bibliothèque est également un bon exemple. Nous bibliothécaires, ne sommes pas jardiniers. Le jardin de la bibliothèque est entretenu par les jardiniers de la Ville de Paris. Cependant, au quotidien, il est également pris en charge par les habitants. Les enfants adorent nous aider à arroser, et grâce aux initiatives et à la motivation de l’un de nos lecteurs notamment, il s’est peu à peu enrichi d’un bac à compost, ou d’un hôtel à insectes. Et si certains d’entre vous restent sceptiques quant au fait que cela ait un lien avec les missions de la bibliothèque, il faut savoir que dernièrement, le lecteur en question est devenu un contributeur régulier du blog de la bibliothèque. Il nous a demandé s’il pouvait écrire des articles concernant le jardin. Il y raconte ce qui s’y passe (mésanges dans le nichoir, insectes qui dévorent les lavandes) en donnant des explications, et il fait aussi des liens avec ses lectures.
Management participatif à la bibliothèque – co-responsabilité – Prises d’initiatives facilitées et valorisées…
Fonctionnement posé dès le recrutement
La participation fait partie du projet d’établissement. On ne se pose plus la question du « pourquoi » mais du « comment » faire de la participation. La participation s’intègre de plus en plus naturellement dans les projets de la bibliothèque.
Apprendre à faire confiance et à se faire confiance.
- Les expériences réussies (fréquentation, retours positifs des usagers, retours positifs des collègues) incitent à recommencer. Exemple des gâteaux apportés par des mamans pour un atelier d’illustration pour partager avec tout le monde. Leur façon de nous remercier et de participer à l’animation.
- Ne pas chercher à faire forcément des projets très ambitieux. Des choses simples (une animation tricot avec une personne que l’on connait) peut avoir beaucoup de succès et rassurer sur le fonctionnement participatif.
Exemple de com. au quotidien qui valorise la participation des usagers.
Le film sur la participation des habitants : Louise et les canards pas si sauvages. Film présenté lors d’une journée d’étude de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) en 2016. Extrait à définir.
Biblioremix junior est un bel exemple de comment prendre en compte la parole des enfants et la partager. Il s’est déroulé en avril 2016 et a été l’occasion de discuter de la bibliothèque et d’imaginer des projets (réalistes ou non) en lien avec la bibliothèque. Outre les projets créés (Bibliothèque chat gourmand, Les jeux à l’eau, Mon bibliothécaires est un enfants, La robothèque), cela a permis de mettre en évidence certaines attentes des enfants, certains ressentis, qui pourront être pris en compte dans de futures réflxions / aménagements / animations…
- Cela a donné lieu à plusieurs articles de blogs, une expo à la bibliothèque, un film : https://www.youtube.com/watch?v=NzX55ZpyuNw
J’aime beaucoup cette photo qui représente pour moi l’aboutissement du processus de participation à la bibliothèque. C’est le moment où la participation n’est plus initiée par les bibliothécaires, mais directement proposée par les lecteurs. Ce fut le cas, le jour où Zinédine nous demanda s’il pouvait venir déguisé en père Noël pour lire des histoires aux plus petits. Nous avons dit oui bien sûr, nous avons sélectionné avec lui quelques albums de noël et prévu un bol avec des bonbons et le tour était joué. Ce ne fut certainement pas un évènement car Zinédine n’a pas eu beaucoup de succès auprès des enfants mais il nous a semblé important de valoriser son initiative qui était une très bonne idée et qui, même sans avoir rassemblée beaucoup de monde, a grandement participé à l’ambiance conviviale de la bibliothèque ce jour-là. La plupart des animations participatives qui ont lieu à la bibliothèque n’ont pas pour vocation de rassembler forcément un grand nombre de personnes, mais elles se font régulièrement et participe à l’image de la bibliothèque comme étant un lieu vivant, dynamique, accueillant, où il se passe toujours quelque chose.
La formation se fait, pour certains sujets, lors de formation pro. Mais c’est aussi beaucoup de la formation en interne. Pour l’aspect participation, cela s’est beaucoup fait directement sur le terrain (en faisant des essais), mais aussi en s’informant par nos propres moyens sur des initiatives qui avaient eu lieu ailleurs (exemple, biblioremix), en allant visiter d’autres structures, en participant à des journées professionnelles