La tentation est grande de traiter l’information comme de la data qu’on peut mettre dans plusieurs tuyaux et de considérer le journaliste comme un homme orchestre qui peut retranscrire l’information en texte, son, vidéo, flux RSS pour tous les canaux simultanément ? Et ceci alors que l’information, dans un monde complexe et en mouvement rapide, est au cœur de toutes nos décisions, de nos actions, et qu’elle attise les convoitises de ceux qui peuvent avoir intérêts à manipuler l’opinion où influencer le comportement des masses : politiques, industriels, publicitaires… Comment augmenter la valeur perçue de l’information pour que l‘écosystème de l’information soit pleinement viable pour toutes les parties prenantes les médias, les journalistes, les lecteurs et les annonceurs ? Le danger vient non moins de la presse gratuite d'information qui attire les lecteurs qui n'ont jamais été tentés par le payant, que par le Web. En effet, l 'information émanant du Web est gratuite, claire, immédiate, efficace, mise en images et en vidéo, on demand. Elle se diffuse à chaque seconde, en même temps que l'évènement qui la fait, en même temps que l ‘événement qui se déroule. Et c’est sans compter sans les autres médias…la TV et la radio… Jusqu’alors la presse faisait particulièrement autorité face à d’autres grands médias comme la télévision ou la radio. Mais les gens ont accès à de plus en plus de sources ultra ciblées, que ce soient des médias presse, la télé…là ou ils veulent, quand ils veulent. De plus, tout le monde aujourd’hui peut devenir producteur de contenu, Journaliste amateur ou spectateur ou simple commentateur et diffuser via les plateformes de blogging ou micro-blogging. Il faut se rendre à l’évidence : l’information n’est plus maîtrisable et maîtrisée. Nous assistons à la montée d’un besoin grandissant de filtrage, de hiérarchisation et de simplification de l’information. Il va falloir s’organiser. Alors que le web devient un grand lieu de conversation : sous les articles, entre les gens dans les réseaux sociaux, dans google… Et que les contenus ne sont plus solidaires des supports médias : on tape une requête et on tombe par hasard sur le site d’un titre de presse, ou sur un extrait d’un article d’un titre de presse sur un autre site. Il est vital que les titres de presse deviennent des marques médias fortes avec une charte éditoriale claire, un contrat de lecture approprié, un style et des valeurs propres et uniques. De plus, ils doivent servir mieux encore des communautés choisies afin de redevenir « leur journal » en adoptant un posture intra communautaire (type «la voix du nord ou psychologies) ou inter communautaire (type package le monde + new york times). Ainsi, une dernière question évidente: comment communiquer une information ?