Les marchés agricoles sont bouleversés par divers éléments depuis quelques années déjà, et notamment celui de la viande ovine. Entre Brexit, pandémie puis inflation ravivée par la guerre en Ukraine, l’approvisionnement mais aussi la demande française ont été modifiées en profondeur. Quel est l’état du marché de l’agneau aujourd’hui en France ?
Au programme de cette conférence : état des lieux des résistances en strongles digestifs et coccidies, comment les détecter dans votre élevage, des solutions pour les éviter et les alternatives lorsqu’une résistance est avérée.
Au programme de cette conférence : état des lieux des résistances en strongles digestifs et coccidies, comment les détecter dans votre élevage, des solutions pour les éviter et les alternatives lorsqu’une résistance est avérée.
Depuis quelques années, la filière lait de brebis subit l’inflation, et cela touche à la fois les charges des éleveurs mais aussi le portefeuille des clients. Voyons quelles modifications cette crise économique a-t-elle sur des facteurs tant macro (collecte, ventes, prix…) que microéconomiques (coûts de production, rémunération) au sein de la filière lait de brebis en France.
Conjoncture économique des viandes ovines et bovinesGermain MILET
Intervention sur l'économie des filières viandes ovines et bovines lors de l'AG de la FFCB. Focus particulier sur les animaux vivants et leurs marchés.
10e édition des Marchés Mondiaux du Lait et de la Viande
Séance : L’Océanie dans la tourmente du Covid-19
Par Cassandre Matras, GEB-Idele & Arnault Villaret, Idele
La consommation d’agneau en France chute depuis des années, à la fois du fait
d’une baisse des importations de viande ovine mais aussi d’une offre en points
de vente moins adaptée aux nouvelles générations de consommateurs. L’agneau
est une viande chère et son prix augmente encore depuis quelques années alors
qu’une nouvelle crise économique sévit depuis mars 2022 : quelles conséquences
pour la filière ?
On observe en France un recul sur le long terme des effectifs d’ovins allaitants. Cependant, la
production de viande ovine est relativement stable depuis plusieurs années. La filière française
continue d’importer une grande partie de la viande ovine consommée et reste donc un pays
déficitaire. Du côté des brebis laitières, le cheptel se maintient. Il demeure très concentré dans les
bassins de production AOP dans lesquels il existe des collectes structurées mais tend aussi à se
développer en dehors de ces bassins sur des élevages le plus souvent en transformation fermière.
10e édition des Marchés Mondiaux du Lait et de la Viande
Séance : Les filières laitières en Afrique sub-saharienne et le marché de la viande bovine et des bovins vifs en Afrique du Nord
Par Tarek Abdelmoumen, vétérinaire en Algérie
Le projet Casdar RéVABio (janvier 2020-juin 2023) a étudié les différentes possibilités d'une meilleure adéquation entre l'offre et la demande en agneau bio. Ce diaporama compile les différentes présentations effectuées le 6 juin 2023 lors du séminaire final :
- Présentation de la problématique : le décalage entre pics de production et de demande entraine des "fuites" vers le conventionnel.
- Chiffres de l'Observatoire de la filière (volumes, prix).
- Point de vus des opérateurs (organisations de producteurs et abatteurs).
- Itinéraires techniques d'étalement de la production à l'échelle des élevages.
- Complémentarité entre bassins vs désaisonnement.
- Retour sur les rencontres professionnelles en région.
- Impact du report des agneaux à plus de 10 mois sur le bien-être animal et la qualité de la viande.
- Temps de pâturage nécessaire pour l'apparition d'une signature de l'herbe sur la viande d'agneau.
- Récapitulatif des livrables prévus et focus sur le kit pédagogique.
Vincent Bellet (Idele)
10e édition des Marchés Mondiaux du Lait et de la Viande
Séance : Les marchés nord-américains : évolutions liées à la Covid et perspectives de marché
Par Alix Gérardin, GEB-Idele
Dans un contexte où la transmission et l'installation d'agriculteurs sont des enjeux cruciaux pour la profession agricole, de nouveaux agriculteurs s'installent chaque année et, parmi eux, certains Bac+5 ou plus. Les cursus des écoles d'ingénieurs n'ont pas vocation à former de futurs agriculteurs. Pourtant, certains apprenants ayant suivi ces cursus BAC + 5, qu'ils soient ou non issus du milieu agricole, tentent l'aventure de l'entrepreneuriat agricole. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations et visions ? Comment travaillent-ils ?
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
L’équipe du projet BeBoP a proposé un webinaire le 30 mai 2024 pour découvrir comment la technologie vidéo, combinée à l’intelligence artificielle, se met au service de l’analyse du comportement des taurillons.
Le comité de filière ovin et les équipes de l’Institut de l’Elevage ont présenté lors d'un webinaire, comment la sélection génétique contribue aux enjeux actuels de la production ovine. Quelles sont les travaux en cours et les perspectives d’étude sur la brebis de demain.
Intervention : La génétique, un levier majeur pour les enjeux à venir (Mathieu Foucault)
JTC 2024 - Pour une traite de qualité, mieux comprendre l’interface trayon-ma...
[TECH-OVIN 2023] Etat des lieux du marché de la viande ovine
1. Etat des lieux du
marché de la viande
ovine
6 et 7 septembre 2023
Mini-conférence
Cassandre Matras - Idele
2. Le cheptel ovin viande recule
• Selon la BDNI, entre 2013 et 2021, le cheptel reproducteur ovin viande a
diminué de -7%, soit l’équivalent de 286 000 têtes, atteignant 4 millions
d’individus en 2021.
• Le cheptel reproducteur ovin lait s’est maintenu sur la même période, atteignant
1,6 millions de têtes en 2021.
• Selon le SSP, -6% de brebis et agnelles saillies entre novembre 2021 et 2022.
3. La cotation de l’agneau a rejoint son
niveau de 2022
• Selon FranceAgriMer, la cotation se maintient en 2023 à un niveau
historiquement élevé, malgré des achats en agneau lourdement pénalisés.
• De faibles abattages français plus des importations de viande ovine toujours
modestes, ont permis d’aligner l’offre à une demande réduite.
4. Moins d’importations d’agneaux vifs
espagnols
• Après être reparties à la hausse en 2020, les importations d’agneaux vivants
ont baissé en 2022, et la tendance se poursuit en 2023. Autant d’agneaux en
moins à abattre en France.
• L’Espagne subit depuis quelques temps la sécheresse et la chaleur, qui mettent
à mal son élevage ovin…ses envois de vifs ont fléchi en 2023 : -17% d’ovins
exportés sur le 1er semestre 2023 /2022.
5. Les abattages d’agneaux se replient
• Avec une baisse des importations d’agneaux vivants (-27% sur 5 mois) ET une
baisse des sorties des agneaux des élevages français (-8% sur 5 mois), les
abattages français reculaient, de -9% sur 7 mois.
• Les abattages d’ovins adultes ont reculé de -2% sur la même période.
• Au total, la production de viande ovine, en volume, a chuté de -8% sur 7 mois
/2022.
6. Les importations de viande ovine
restent modestes
• Depuis leur baisse en 2020 (covid, Brexit), les importations françaises de
viande ovine se redressent doucement.
• Elles restent toutefois modestes comparées à leur niveau avant covid
(moyenne 2015-2019) : en recul de -11% sur un cumul de 5 mois.
7. Les importations d’agneau
britannique et irlandais progressent
• Les importations de viande ovine en provenance du Royaume-Uni continuent de
se rétablir et dépassent désormais leur niveau d’avant pandémie. Les importations
en provenance d’Irlande progressent aussi, mais plus modestement.
• Elles reculent en provenance de Nouvelle-Zélande et d’Espagne, où la baisse des
disponibilités entrave leurs possibilités d’exporter.
8. Le disponible est amoindri
• Disponible (=consommation par bilan) = abattages + importations de viande
ovine – exportations de viande ovine.
• Au regard des évolutions des importations de viande ovine (production
relativement stable jusqu’en 2022), le disponible de viande ovine poursuit une
tendance à la baisse.
9. Des achats des ménages (hors RHD)
qui chutent et un prix qui augmente
Attention échantillon de Kantar Worldpanel sous-représente les séniors, qui
sont par ailleurs les ¾ des consommateurs d’agneau… fiabilité de ces
données?
• Les quantités achetées par les ménages auraient chuté, selon Kantar
Worldpanel, de -26% entre le 1er sem. 2019 (avant covid) et le 1er sem. 2023.
• Le prix moyen de l’agneau a quant à lui bondi de +20%, de 14,79 €/kg en 2019
à 17,55 €/kg en 2022. Cela explique en grande partie la baisse des achats.
10. Et ailleurs?
• Espagne : canicule et sécheresse historiques. Chute des abattages d’agneaux et
de réformes (-9% /2022 en volume sur 5 mois 2023), des envois d’ovins vivants
(-17% au 1er semestre) et des exportations de viande ovine (-5% au 1er semestre).
Cotation repassée sous son niveau de 2022.
• Irlande : Hausse des abattages en volume (+7% /2022 au 1er semestre /2022).
Légère baisse des exportations de viande ovine : -1% sur la même période.
Cotation trop faible selon les éleveurs.
• Royaume-Uni : tassement des abattages (-1% /2022 au 1er semestre/2022) et
hausse des exportations de viande ovine (+16% / 2022), notamment vers la
France.
• Nouvelle-Zélande : accord de libre-échange signé avec l’UE : 114 000 téc initiaux
(post-Brexit) + 38 000 téc de viande ovine à droit nul sur 10 ans.
Abattages reculent de -3% en volume au 1er semestre /2022 et exportations de
viande ovine -2% sur 7 mois /2022, avec +15% vers la Chine, mais chute vers
Royaume-Uni, USA, Allemagne, Malaisie… et baisse vers la France.
11. Prix mondiaux de la viande ovine
26 août 2023
AUS : 2,83 €/kg / NZ : 3,80 €/kg / IE : 6,23 €/kg / UK : 6,62 €/kg / ES : 6,97 €/kg /
FR : 8,0 €/kg
2019
2022
2021
2020
2023
Probablement en lien avec la sécheresse de 2022 qui a occasionné une baisse de la disponibilité en aliments et des difficultés lors de la mise à la reproduction au printemps, mais aussi l’inflation qui a fait flamber le prix des aliments, de nombreux éleveurs ont réduit leur cheptel au 2nd semestre 2022, en abattant des réformes. Résultat : une nette baisse des effectifs de repro entre novembre 2021 et novembre 2022 selon le SSP : -6% en tout. -6% pour les brebis et agnelles saillies viande et -5% pour les laitières….
S35 : 7,96 €/kg, -0,07€/kg /2022 et +0,78 €/kg /2021.
Durant la période estivale de 2023, la demande en agneau a encore baissé (fortes chaleurs), ce qui fait que la cotation s’est affaissée, rejoignant son niveau de 2022 à la mi-août.
-5,5% sur 5 mois entre 2023 et 2022 et -8% comparé à la moyenne 2017-2021.
Volaille forte hausse de prix, comme l’agneau. Porc jusque-là pas touché pas ces hausses mais là, ça monte très fort : demande toujours forte et l’offre ne suit plus.
Jusque-là éleveurs porcins vendaient sous leurs CP.
**l’Irlande « ne peut pas rivaliser » avec les importations néo-zélandaises et australiennes. Vous avez l'agneau néo-zélandais qui coûte 3,95 €/kg, et l'agneau australien qui coûte 2,89 €/kg.« Cela approvisionne le marché britannique, et l’agneau britannique se fraye un chemin vers le marché européen, ce qui fausse le marché et le met sous pression. Vous ne pouvez pas rivaliser, notre plus grand marché se situe entre le Royaume-Uni et la France, et lorsque la Nouvelle-Zélande et l’Australie vendent de l’agneau à ces prix, nous ne pouvons pas rivaliser à plus de 6,00 €/kg. Le cours irlandais est à 6,23 €/kg en S34.
**Agneau espagnol 6,97 €/kg en S34.
**Agneau UK : 6,61 €/kg
La baisse de la demande chinoise et européenne en agneau/brebis fait chuter les cours en NZ et Australie au début de l’été (mi-juin). Courant que la Chine traverse des hauts et des bas… Les prix de l’agneau devraient rester bas alors que les consommateurs chinois peinent à oublier les effets du Covid. La consommation d’agneau en Chine n’a pas décollé après le Covid, ce qui a entraîné des stocks élevés dans les entrepôts frigorifiques. « Il y a beaucoup de protéines dans les entrepôts frigorifiques chinois ». « Les stocks sont très élevés et ils n’achètent pas. Je pense qu’il faudra un peu de temps pour évaluer les niveaux de stocks avant de constater une augmentation de la demande et des prix. L’augmentation de la demande de produits à base d’agneau qui a suivi la réouverture de la Chine après le confinement a été de courte durée. De plus, une augmentation de l’offre en provenance d’Australie a contribué au déséquilibre actuel du marché. Les producteurs australiens – espérant également profiter de la reprise attendue de la demande chinoise – ont augmenté leurs exportations au cours des derniers mois.
« La tendance à la baisse des prix signifie désormais que les acheteurs chinois hésitent dans l’espoir de prix encore plus bas. De plus, la demande chinoise d’agneau s’affaiblit généralement au cours de l’été (juin à fin septembre). »
NZ : les prix d'ouverture en novembre pourraient être inférieurs à 7 $/kg : les agriculteurs recevraient 40 dollars de moins par tête qu'au cours des deux dernières années…. les éleveurs de moutons attendaient désespérément un rebond du marché chinois. Ils espèrent aussi une très bonne saison d'agnelage, pour en quelque sorte annuler les bas prix…. Les conditions météorologiques lors de l'agnelage en septembre vont dicter la rentabilité…. MAIS une tempête de neige pendant l’agnelage pourrait être possible... croissance moindre de l'herbe et, par conséquent, une croissance plus lente des agneaux, donc diminution du poids des carcasses…. Selon experte néozélandaise, on pourrait attendre un certain temps avant d'obtenir une amélioration significative….
Le président du MIA, Nathan Guy, a déclaré lors de la récente conférence du secteur de la viande rouge que les exportateurs sont confrontés à de nombreux vents contraires en Chine.« Leurs stocks sont pleins et l’économie s’est ralentie », dit-il. Le chômage des jeunes âgés de 16 à 24 ans est de 21 %.Guy dit que c'est préoccupant car « ce sont ces gens-là qui sortent et dépensent ».