Les dérivés de l’ergot de seigle ne doivent pas retarder les traitements de seconde intention
Les études sur la prévention ont d’abord concerné la prévention pharmacologique vs « ne rien faire » chez des femmes accouchées voie basse. « Ne rien faire » est défini comme attendre 1h la délivrance, pas de traction douce du cordon, pas de poussée de la femme. Et les résultats sont sans appel, « ne rien faire » est délétère. Une prise en charge clinique de la délivrance est recommandée, c’est-à-dire : une surveillance du décollement placentaire suivi des gestes de base pour diriger la délivrance: la traction douce du cordon avec contre pression sus-pubienne, le massage utérin post délivrance et une surveillance rapprochée de deux heures au moins. La révision utérine doit être « facile » en cas de doute et la délivrance artificielle est systématique et sans délai si le placenta n’est pas sorti 30 mn après la naissance. N effet, la médiane de délai de la délivrance naturelle se situe entre 10 et 15 mn selon les études. 10 à 15 % des femmes ne sont pas délivrées à 30 mn et ce groupe est à plus fort risque d’HPP (OR 7,56 4,23-13,53 dans l’étude de Combs en 1991).