Liège, 4 mars 2009
Interpellation au Conseil communal du 23 mars 2009
Santé : le défibrillateur externe automatisé peut sauver des
vies… à Liège aussi
Chaque année, 20 000 belges décèdent d’un arrêt cardiaque. On estime qu’il y a
un arrêt cardiaque par 24 heures pour 50.000 habitants. La fibrillation
ventriculaire est responsable de 75% d’entre eux.
Lors d’un arrêt cardiorespiratoire, l’urgence est absolue. Chaque minute perdue réduit les chances de survie de 10%.
Dans la plupart des cas, les gestes de survie traditionnels (respiration artificielle, etc.) ne suffisent pas : seul le recours
rapide à la défibrillation cardiaque peut sauver la personne si on y recourt rapidement.
Toutes les études menées dans le monde mettent en évidence que le taux de survie n'est que de 5% si la défibrillation n'est
pratiquée que lorsque l'ambulance arrive. Les données obtenues lors de cas réels indiquent qu'une intervention rapide,
avant l'arrivée de l'ambulance, laisse plus de 50 % de chance de survie aux victimes.
Depuis la Loi du 12 juin 2006 autorisant l'utilisation de défibrillateurs automatiques « externes » (Moniteur belge du 18
mai 2007), il est aujourd'hui légal d’utiliser un appareil qui permet de traiter efficacement les arrêts cardiaques : le
défibrillateur externe automatisé.
Les défibrillateurs externes automatisés biphasiques, utilisés par les premiers intervenants délivrent automatiquement, après
analyse, un choc électrique capable de corriger un rythme cardiaque mortel pour la majorité des victimes.
De nombreuses études ont démontré qu'un programme
d'accès rapide à la défibrillation est un moyen
simple et économiquement rentable de sauver des vies dans une
communauté.
La mise à disposition de défibrillateurs automatisés et la formation
des intervenants réduisent significativement le temps nécessaire à
l'administration d'un choc électrique capable de sauver une vie.
Inscrits dans la chaîne de survie, ces facteurs sont fondamentaux
pour améliorer la survie et réduire les risques de séquelles.
L’Académie française de Médecine a, en 2008, émit une
recommandation concernant la prise en charge extrahospitalière de
l’arrêt cardio-circulatoire. Elle s’est prononcée en faveur d’une
large diffusion des défibrillateurs automatisés externes (AED), et a
préconisé pour le grand public, les appareils entièrement automatisés.
Contacts : Michel Péters 0495/540.831
Liège, 4 mars 2009
Seuls 246 défibrillateurs cardiaques sont installés dans des lieux publics en Belgique. Cela revient à un défibrillateur tous les
120 km². Leur ventilation n’est pas homogène : 131 défibrillateurs cardiaques en Flandre pour seulement 83 en Wallonie !
La Province de Liège est la mieux équipée avec 46 défibrillateurs publics.
En Belgique, les ministres compétents ne souhaitent pas, c’est regrettable, investir dans l’achat de ce type de matériel dont
le coût, formation pour une personne comprise, oscille entre 1700 et 1800 €. Je le regrette vivement, d’autant qu’il s’agit
d’un problème de santé publique.
J’estime personnellement que la Ville de Liège doit équiper, au
plus vite, certaines de ses administrations ou
infrastructures : hall de sports, piscines, musées, administrations, mairies de
quartier, commissariat de Police, etc. Il faut dès maintenant établir un programme
d’investissement.
De même, une formation des élèves et étudiants devrait être mise en place en fin de
cycle secondaire et à la Haute Ecole de la Ville.
Je souhaiterais connaître les intentions du Collège à ce sujet.
Michel Péters
Conseiller communal
Contacts : Michel Péters 0495/540.831