1. 3ème rencontre paramédicale en cardiologie interventionnelle
de la région Nord-Est
Samedi 28 novembre 2015
TELECARDIOLOGIE
Pour qui ?
Pourquoi ?
Comment ?
PRIETO Stéphanie CH Haguenau
2. Qu’est ce que la télécardiologie ?
Certains stimulateurs cardiaques et défibrillateurs
peuvent être suivis à distance grâce à la Téléc@rdiologie.
Ce système permet de transmettre directement au
cardiologue des informations techniques (fonctionnement
de la prothèse…) et médicales (rythme cardiaque du
patient…).
Ainsi, des événements indésirables peuvent être
détectés précocement et de voir le patient plus
rapidement.
3. Il est important de garder à l’esprit que ce n'est
PAS UN SYSTÈME D’URGENCE.
Il ne permet pas non plus au médecin d'agir
immédiatement ou de changer la programmation sur le
stimulateur/défibrillateur.
En cas d'urgence ou de doute, il ne dispense pas
le patient d'appeler les secours.
Qu’est ce que la télécardiologie ?
4. Que faut il ?
Un émetteur
Les prothèses concernées sont aussi bien :
- des stimulateurs :
- des défibrillateurs :
6. Comment ça marche ?
La prothèse implantée est équipée d'un émetteur
particulier (1). Celui-ci émet, pour certains
automatiquement et d’autres de façon semi-automatique,
les informations sur le fonctionnement et le rythme
cardiaque au transmetteur (2).
Le transmetteur collecte les informations qui lui
sont fournies par l'appareil implanté et les transmet
automatiquement, sous forme de messages codés, via une
liaison de téléphonie mobile (3) au Centre de Service du
constructeur (4).
7. Les messages sont alors mis à disposition du
cardiologue en charge du suivi (5), sur un site Internet
sécurisé.
Il peut alors voir si l’appareil implanté fonctionne
correctement ou s'il convient de modifier le traitement
ou de convoquer le patient pour modifier la
programmation de la prothèse.
Ainsi, la Téléc@rdiologie sert au médecin d'aide
pratique au diagnostic.
Comment ça marche ?
10. Notre activité en rythmologie
2 postes à temps plein et 1 poste de libérale attachée qui
a une vacation de rythmologie interventionnelle.
L’équipe paramédicale est composée d’infirmiers et de
manipulateurs en radiologie.
Nos examens :
- Pace simple, double et triple,
- DAI,
- Examens d’électrophysiologie (exploration de His, voies
accessoires ..),
- Ablations de : voies accessoires, flutter, noeud AV et
Bouveret,
- Holters implantables.
11. Notre projet de télécardiologie
Ce projet a débuté en 2012.
Initialement, nos cardiologues s’occupaient du suivi
mais les paramédicaux de cardiologie interventionnelle
sont, depuis fin 2014, impliqués dans ce projet.
En effet, nous nous occupons de l'inclusion des
patients, de la remise du transmetteur, de l'information
du patient (et de sa famille) et du suivi quotidien des
alertes.
A ce jour, 100 patients sont suivis en télécardiologie.
12. Notre fonctionnement
▪L’inclusion à la télécardiologie
Qui ?
Quand ?
Le patient est informé par le rythmologue
interventionnel avant l’intervention ou directement en salle
d’intervention.
Si celui ci est d’accord le paramédical prépare le
dossier pour le patient avec un consentement.
Idéalement …tous les patients pour un défibrillateur et
certains stimulateurs selon l’indication et l’avis du médecin ou
au cours du suivi si événement particulier.
13. Comment ?
Le paramédical voit le patient dans sa chambre dans les
24 à 48h après l’implantation pour lui donner les
informations sur la télécardiologie grâce au support d’une
plaquette explicative et lui remet le boîtier
de télécardiologie.
Il récupère le consentement signé et au retour au
service, valide l’inclusion par téléphone ou directement
sur le site internet.
Notre fonctionnement
14. ▪Le suivi en télécardiologie
Qui ?
Tous les paramédicaux du service.
Quand ?
Tous les jours ouvrés.
Comment ?
Il faut se connecter sur le site du constructeur
grâce à un mot de passe commun à toute l’équipe.
www.latitude.bostonscientific.com
www.telecardiologie.net
www.telecardiologie@sjm.com
https://world.medtroniccarelink.net
https://www.Sorin-Smartview.com.
Notre fonctionnement
20. Rouge : pour des alertes urgentes.
Ex : - Les chocs inefficaces,
- Les sondes cassées,
- Les prothèses inactivées,
- Batterie de la prothèse.
Toutes ces alertes seront envoyées par mail.
21. Notre rôle lors d’une alerte
- Prendre connaissance du cas,
- Sortir le dossier du patient,
- En référer au médecin responsable pour décider de
la conduite à tenir.
Tout ceci est noté dans le dossier (traçabilité) du
patient et on confirmera l’alerte (problème traité).
22. Les avantages pour le patient
- Diminuer le nombre de visites ambulatoires,
- Maintenir une meilleure qualité de vie,
- Réduire le nombre d’hospitalisation,
- Organiser la gestion de la fin de vie du dispositif,
- Améliorer la sécurité du patient en alertant le
médecin lors de la survenue d’une dysfonction de
matériel ou d’un évènement clinique.
23. - Gérer les épisodes d’arythmie atriale et/ou
ventriculaire,
- Réduire la survenue des chocs inappropriés,
- Prévenir les épisodes de décompensation cardiaque par
évaluation hémodynamique,
- Gérer à distance les alertes de matériovigilance qui
nécessitent un suivi rapproché.
Les avantages pour le patient
24. Les avantages pour l’hôpital
- Réduire les frais de transport,
- Préserver du temps médical et infirmier,
- Réduire le temps d’hospitalisation.
et pour nous, paramédicaux…
- Diversification et acquisition de nouvelles
compétences,
- Dynamisation des pratiques professionnelles,
- Echanges entre médecins et paramédicaux.
25. Nos difficultés
- Réticence initiale liée à la prudence institutionnelle et
à l’absence de financement dédié,
- La formation initiale,
- La familiarisation avec les différents sites et
systèmes,
- Les retranscriptions…vers une informatisation ?
- Le temps…, une charge de travail supplémentaire.
26. Aspect financier
Le cadre de rémunération de la télésurveillance des
prothèses électroniques implantées n’est pas encore
défini, avec des disparités importantes en fonction des
différents pays mais revêt un caractère indispensable au
développement et à la pérennité du suivi par
télécardiologie.
L’acte de contrôle à distance d’un stimulateur ou
d’un DAI est pris en charge dans certains pays,
notamment aux Etats Unis pour les patients et en
Allemagne.
27. En France, à ce jour, le matériel de télécardiologie
est remboursé par la sécu :
- tarif LPPR en plus de la prothèse pour les DAI,
- tarif intégré au prix du pacemaker.
Le suivi est pour l'instant toujours non rémunéré
(pas d'acte CCAM).
Des pistes sont en cours...
Aspect financier
28. Aspect juridique
La télémédecine est un acte médical à part entière.
Le cardiologue est responsable du suivi des données
techniques et médicales. Il peut également déléguer
certaines opérations à des paramédicaux formés au
recueil des données.
L’industriel doit garantir un accès permanent et
informatiquement sécurisé aux données personnelles de
santé des patients.
29. Faut il créer un protocole de coopération ?
Aspect juridique
30. Perspectives
Des études sont toujours en cours pour quantifier
les apports cliniques et financiers, le service médical
rendu et les apports qualitatifs et organisationnels.
Pour faciliter le suivi par télémédecine, une
uniformisation des données entre les différents
industriels faciliterait grandement la compréhension, la
comparaison, et l’archivage des données.
A l’échelle internationale, la croissance des
investissements dans cette technique se constate
essentiellement dans les pays dits développés. Via une
ligne terrestre ou un satellite, une liaison électronique
peut aujourd’hui être créée entre n’importe quels sites
dans le monde.
31. Perspectives locales…
Etendre la télécardiologie aux constructeurs qui
l’ont développé plus récemment (Sorin).
Inclure des suivis de télécardiologie concernant les
données hémodynamiques (ouverture UTIC) :
- tensiomètre et balance pour le poids en bluetooth
sur le système Boston Latitude,
- suivi des apnées du sommeil proposé
par Boston et Sorin.