1. Région > Lille et ses environs
PUBLIÉ LE 26/02/2014
JUSTINE COHENDET (texte) et PATRICK JAMES (photo)
Installé dans les loges du palais des sports, Yan Kuszak, juge-arbitre international de l’Open du
Nord qui se tient à Lille jusqu’à dimanche, est ce que l’on appelle une force tranquille. S’il ne laisse
rien paraître, l’homme a arbitré les plus grandes compétitions, de Roland-Garros aux Jeux
Olympiques.
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Juge-arbitre depuis cinq ans de l’Open du Nord, il veille au respect des règles et au bon
déroulement de chaque épreuve. La programmation des matchs, le tirage au sort des tableaux,
c’est lui. Désigné conjointement par la Fédération française (FFT) et la Fédération internationale
de tennis (IFT), il a, en cas de litige, le dernier mot sur les arbitres de chaise.
À 41 ans, cet homme né à Lens et employé de la poste à Lille n’en est pas à son coup d’essai.
Arbitre depuis l’âge de 16 ans, il débute sa carrière à Lens, dans le club de la ville où il a
longtemps joué. S’en suit une ascension fulgurante. En 1992, il fait son premier Roland-Garros
puis entre dans le staff des arbitres. Aujourd’hui, juge-arbitre adjoint du rendez-vous du Grand
Chelem joué sur terre battue, il ne manque pas un tournoi. « J’y retourne chaque année,
explique-t-il. C’est très flatteur d’être désigné sur ce genre de compétitions. »
Aux JO aussi
Mais le célèbre tournoi français n’est pas le seul à apprécier les compétences de l’arbitre. Depuis
2004, Yan Kuszak participe aux Jeux Olympiques d’été. D’abord à Athènes dans le staff des
arbitres, il est ensuite plébiscité pour être chef des Jeux de Pékin en 2008 et de Londres en 2012.
« C’est une chance formidable de pouvoir participer aux JO. Ce sont des moments magiques. »
Aux projecteurs, Yan Kuszak préfère l’ombre. « C’est très excitant d’être sur le court, que l’on
soit juge de ligne ou arbitre de chaise. Je l’ai été à Roland-Garros notamment. Mais, le rôle de

2. juge-arbitre correspond davantage à mon caractère. » Calme et réfléchi, rien ne semble ébranler
ce Lensois d’origine et son organisation sans faille.
Passionné, Yan Kuszak a également à cœur de promouvoir son métier. « L’arbitre est là pour
aider les joueurs, il n’est pas un flic, mais un marionnettiste dans l’ombre qui doit servir le jeu. »
Le tournoi idéal ? « Celui où l’on ne parle pas des arbitres, ce qui signifie que nous avons réussi
notre mission. »