Le dernier Briefing de Bruxelles sur le Développement numéro 54 sur le thème de «Agriculture durable : où en est la mise en œuvre des ODD ? » s’est tenu le mercredi 27 février 2019 (9:00 à 13:00) à la Commission européenne (bâtiment Charlemagne, salle Alcide de Gasperi ,rue de la Loi 170, 1040 Bruxelles).
Ce Briefing de Bruxelles a été organisé par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) en collaboration avec la Commission européenne (DG DEVCO), le Secrétariat ACP et la Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement (Concord).
BB59: Agroecological participatory action research and advisory systems - Tha...
Briefing de Bruxelles 54: Muchiri Nyaggah ''Données pour la mise en œuvre des ODD : disponibilité, accès et utilisation ''
1. Données et éléments probants relatifs à
l’ODD2
Améliorer l'accès à des données probantes et leur utilisation à des
fins décisionnelles pour favoriser l’objectif n°2 - « Faim Zéro »
MUCHIRI NYAGGAH
7. La Déclaration de Malabo
Le bilan et le rapport d'examen biennal
couvrent septthèmes, quarante-trois
indicateurs de performance,
et plus de vingt sources de données provenant des
MDA et des
partenaires de développement
à l’échelle locale et internationale
8. Trente-deux pays ont soumis
plus 70% des données
Le Kenya a fourni 88% des données requises.
Neuf indicateurs n'avaient pas de données
9. Étude du LDRI sur les données ouvertes de
Malabo
L’étude continentale sur les données ouvertes de
152 ensembles de donnéesa permis de
calculer 37 indicateurs de performance
relatifs à
la Déclaration de Malabo
Un projet pilote mené dans quatrepays
a été publié le 26 février 2019
10. Premiers résultats - Kenya
Cinquante-deuxpour cent des données ont été
trouvées en ligne
Publiées par trente-huitpour cent des MDA
Toutes les données sur les thèmes Zéroétaient
disponibles
Seuls treize indicateurs (35%) présentaient la
totalité des données
12. L'absence de cadre de coordination
représente une menace existentielle pour
la responsabilité mutuelle
en matière de Faim Zéro
13. Si nous n’investissons pas délibérément dans le
renforcement des institutions en tant que
partie intégrante des moyens de mise en œuvre de
l'objectif Faim Zéro, nos ambitions seront mises en
péril.
14. L’établissement d’un ordre de priorité dans la
transmission de données
et d’éléments probants à des fins
décisionnelles à propos de données de
reporting pourrait générer
de meilleurs résultats en matière de développement
15. Trois suggestions
1. Investir délibérément dans le
renforcement des institutions
2. Renforcer la coordination des données et
ainsi adopter une approche pan-gouvernementale
à l'égard de l’objectif Faim Zéro
3. Favoriser l’ouverturepour soutenir la
responsabilité mutuelle
Cette présentation livre un aperçu de la façon dont un environnement propice peut améliorer la disponibilité des données. On y soulignera également les domaines où il existe de bons exemples et où les gouvernements et les partenaires se doivent d’investir du temps et de faire preuve de leadership pour assurer la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation des données relatives à l’ODD2.
Le LDRI est une cellule de réflexion orientée vers l'action dont l’objectif est de soutenir les efforts des États membres de l’UA en vue d’éliminer la faim et l'extrême pauvreté et de réduire les inégalités.
Nous pensons que des États développementistes capables représentent des acteurs clés vis-à-vis de la réalisation des objectifs de développement, notamment ceux de la faim zéro, de l'élimination de la pauvreté et de la réduction des inégalités. Ces États ont besoin d'institutions solides ayant la capacité d'utiliser et de partager des données probantes à des fins décisionnelles. Pour ce faire, ils doivent disposer du capital humain adéquat, d'un environnement habilitant et d'un financement durable pour la création, l'utilisation et le partage des données probantes nécessaires à l'élaboration des politiques.
En 2014, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine se sont donnés rendez-vous à Malabo, en Guinée équatoriale, pour assister à la 23e session ordinaire de la Conférence. Le thème en était l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.
« L'Afrique, à l'exclusion de l'Afrique du Nord, reste la région du monde la plus déficitaire sur le plan alimentaire, 25 pour cent de sa population ayant souffert de la faim et de la malnutrition pendant la période 2011-2013, ce qui constitue une amélioration modeste de 8 % par rapport au niveau enregistré pendant la période 1990-1992 ». Rapport d'activité de la CEA sur les OMD 2015
On a relevé une coordination entre les partenaires étatiques et non étatiques sur la découverte, l'analyse et la présentation de rapports relatifs à Malabo dans un cadre établi par le gouvernement.
Cependant, l'ouverture des données qui sous-tendent les indicateurs n’est pas coordonnée ou soutenue par une superstructure de coordination et les résultats diffèrent notablement.
Si le rapport d'examen biennal devait être rédigé sur la seule base des données ouvertes, seuls 35 % des indicateurs auraient été présentés.
Alors que nous poursuivons notre étude sur les aspects du capital humain, l'environnement habilitant et le financement durable concernant les données liées à la déclaration de Malabo (et par conséquent à l'objectif 2), nous avons jusqu'à présent observé ce qui suit :
Le renforcement des institutions afin qu'elles soient en mesure d'exécuter le programme de développement du pays grâce à des approches fondées sur des données factuelles devrait être un élément essentiel de nos moyens de mise en œuvre.
L'analyse des données nécessaires pour répondre à la volonté d'éliminer la faim montre que les gouvernements ont encore des progrès à faire. L'accès aux données à des fins décisionnelles au sein du gouvernement a révélé qu’il faut toujours consentir des efforts considérables pour réussir à accéder aux données, et ce en raison d'une mauvaise gestion des connaissances, du manque d'infrastructure et de l'absence ou du manque d’exécution des politiques liées à la gestion et au partage des données. Si les données existent, mais ne peuvent être trouvées, il y a un risque que des administrations multiplient les dépenses, les efforts et le temps nécessaires pour obtenir à de multiples reprises les mêmes chiffres ou données probantes. Et les efforts en faveur d'une responsabilité mutuelle restent menacés.