Rencontres régionales HAS 2013 (Lyon) - Parcours de soins, un enjeu de transf...Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé a organisé le 7 février 2013 à l’École Normale Supérieure de Lyon une rencontre interrégionale afin d'échanger avec les professionnels de santé et ses partenaires des régions Auvergne et Rhône-Alpes sur des thèmes les mobilisant.
Ces Rencontres ont débuté par les allocutions de :
- Gilles de Lacaussade, Directeur général adjoint, ARS Rhône-Alpes
- Charles-Henry Guez, Secrétaire général, URPS Médecins Rhône-Alpes
- Philippe Michel, Directeur de l’organisation, de la qualité et des relations avec les usagers,Hospices Civils de Lyon
- Dominique Maigne, Directeur, Haute Autorité de Santé
Puis, elles se sont articulées autour d’une séance plénière :
- Sécurité du patient, des défis à relever en région
et de trois tables rondes :
- Parcours de soins, un enjeu de transformation pour la ville et l'hôpital
- Qualité de vie au travail, un enjeu d’équipe
- Certification des établissements de santé et nouvelles méthodes de visite
Le site d’information des usagers sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé. S'informer pour bien choisir > http://www.scopesante.fr
Le Programme National pour la Sécurité des Patients (PNSP) est une volonté nationale d’intensifier la mobilisation de tous, patients et professionnels, pour progresser en matière de sécurité du patient
Le programme, conjointement piloté par la Direction générale de l’offre de soins et la Direction générale de la santé en association avec la Haute Autorité de santé (HAS) a pour objectifs de mieux structurer et de renforcer les actions dans le domaine de la sécurité des patients et d’orienter l’ensemble des acteurs de santé vers des priorités d’actions.
Ainsi le PNSP s’articule autour de 4 axes
Quatre thématiques structurent le projet. Elles présentent entre elles de nombreuses interfaces et convergences :
- renforcement de l’information du patient et de la relation soignant-soigné afin de mieux permettre au patient d’être co-acteur de sa sécurité (Axe 1)
- mise en place d’une déclaration et d’une prise en compte des évènements indésirables associés aux soins dans une logique d’apprentissage et d’amélioration des pratiques, via l’analyse des causes systémiques et le retour d’expérience en équipe, avec valorisation aux niveaux régional et national (Axe 2)
- amélioration de la culture de sécurité par la mise en place de formations à la sécurité des soins; le recours à des méthodes pédagogiques innovantes comme la simulation en santé; ou encore l’appui des professionnels de santé par des structures expertes (Axe 3)
- développement de la recherche sur la sécurité des soins et amélioration de la sécurité des personnes participant à la recherche clinique (Axe 4)
Pour en savoir plus sur le Programme National pour la Sécurité des Patients (PNSP) : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1505131/fr/programme-national-pour-la-securite-des-patients-pnsp?xtmc=&xtcr=3
HAS - Déploiement de la bientraitance en établissement de santé et en EHPAD -...Haute Autorité de Santé
La promotion de la bientraitance et son corolaire la prévention de la maltraitance sont des enjeux majeurs pour le système de santé aujourd’hui. Elle favorise :
- l’implication des usagers dans leurs soins, dimension centrale de la qualité, de la sécurité des soins ;
- la qualité de vie au travail, en se centrant sur le sens du travail ;
- le développement de la démocratie sanitaire.
La HAS et la FORAP (Fédération des Organismes régionaux d’Amélioration des Pratiques et des Organisations en santé) proposent un guide dont l’objectif est d’accompagner les établissements dans le déploiement de la bientraitance en leur donnant les outils stratégiques et opérationnels nécessaires.
Pour consulter ce guide : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_915130/fr/promotion-de-la-bientraitance
La certification des hôpitaux et ses implications pour l'anesthésie réanimati...Réseau Pro Santé
D’abord appelée « accréditation des établissements de santé », la version 1 (V1) portait sur la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux et le respect de la réglementation ; au travers des vigilances, elle ébauchait déjà la notion de gestion des risques.
Dans sa version 2 ou « certification », elle associe les médecins à la démarche de certification grâce à l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et renforce la notion de gestion des risques en coordonnant les vigilances et en imposant les revues morbidité mortalité (RMM) aux services de réanimation.
Enfin dans la dernière version de la certification des établissements de santé, la V 2010 renforce encore l’amélioration de la qualité des soins en demandant le développement des EPP dans l’ensemble des secteurs d’activité. La gestion des risques n’est pas oubliée non plus puisqu’elle devient un des éléments du système de pilotage des établissements, elle fait partie des pratiques exigibles prioritaires (PEP).
Au nombre de 13, ces PEP sont introduites dans la certification, leur niveau d’exigence est majoré et toutes les PEP sont investiguées par les Experts Visiteurs (EV) lors des visites des établissements. Les RMM sont étendues à tous les secteurs de chirurgie et d’anesthésie.
L’autre nouvel élément de la V2010 est le suivi d’indicateurs et la tenue du dossier d’anesthésie fait partie des indicateurs nationaux généralisés suivis par la HAS.
reseauprosante.fr
Césarienne programmée à terme : Optimiser la pertinence du parcours de la pa...Haute Autorité de Santé
Synthèse de l'expérimentation 2013 - 2014
Devant l’hétérogénéité des pratiques de césarienne programmée à terme, la HAS a développé un programme d’optimisation de sa pertinence. Les travaux sont menés en partenariat avec les professionnels, gynécologues obstétriciens (Collège national des gynécologues et obstétriciens de France CNGOF), sages-femmes (Collège national des sages-femmes), qualiticiens, pédiatres ; les femmes représentées par l’association Césarine ; les réseaux de périnatalité (réunis en Fédération FFRSP) et certaines structures régionales d’évaluation ; la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et les Agences régionales de santé (ARS).
Pour consulter les pages traitant de la césarienne programmée à terme sur le site de la HAS : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1726022/fr/cesarienne-programmee-a-terme-optimiser-la-pertinence-du-parcours-de-la-patiente
Rencontres régionales HAS 2013 (Lyon) - Parcours de soins, un enjeu de transf...Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé a organisé le 7 février 2013 à l’École Normale Supérieure de Lyon une rencontre interrégionale afin d'échanger avec les professionnels de santé et ses partenaires des régions Auvergne et Rhône-Alpes sur des thèmes les mobilisant.
Ces Rencontres ont débuté par les allocutions de :
- Gilles de Lacaussade, Directeur général adjoint, ARS Rhône-Alpes
- Charles-Henry Guez, Secrétaire général, URPS Médecins Rhône-Alpes
- Philippe Michel, Directeur de l’organisation, de la qualité et des relations avec les usagers,Hospices Civils de Lyon
- Dominique Maigne, Directeur, Haute Autorité de Santé
Puis, elles se sont articulées autour d’une séance plénière :
- Sécurité du patient, des défis à relever en région
et de trois tables rondes :
- Parcours de soins, un enjeu de transformation pour la ville et l'hôpital
- Qualité de vie au travail, un enjeu d’équipe
- Certification des établissements de santé et nouvelles méthodes de visite
Le site d’information des usagers sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé. S'informer pour bien choisir > http://www.scopesante.fr
Le Programme National pour la Sécurité des Patients (PNSP) est une volonté nationale d’intensifier la mobilisation de tous, patients et professionnels, pour progresser en matière de sécurité du patient
Le programme, conjointement piloté par la Direction générale de l’offre de soins et la Direction générale de la santé en association avec la Haute Autorité de santé (HAS) a pour objectifs de mieux structurer et de renforcer les actions dans le domaine de la sécurité des patients et d’orienter l’ensemble des acteurs de santé vers des priorités d’actions.
Ainsi le PNSP s’articule autour de 4 axes
Quatre thématiques structurent le projet. Elles présentent entre elles de nombreuses interfaces et convergences :
- renforcement de l’information du patient et de la relation soignant-soigné afin de mieux permettre au patient d’être co-acteur de sa sécurité (Axe 1)
- mise en place d’une déclaration et d’une prise en compte des évènements indésirables associés aux soins dans une logique d’apprentissage et d’amélioration des pratiques, via l’analyse des causes systémiques et le retour d’expérience en équipe, avec valorisation aux niveaux régional et national (Axe 2)
- amélioration de la culture de sécurité par la mise en place de formations à la sécurité des soins; le recours à des méthodes pédagogiques innovantes comme la simulation en santé; ou encore l’appui des professionnels de santé par des structures expertes (Axe 3)
- développement de la recherche sur la sécurité des soins et amélioration de la sécurité des personnes participant à la recherche clinique (Axe 4)
Pour en savoir plus sur le Programme National pour la Sécurité des Patients (PNSP) : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1505131/fr/programme-national-pour-la-securite-des-patients-pnsp?xtmc=&xtcr=3
HAS - Déploiement de la bientraitance en établissement de santé et en EHPAD -...Haute Autorité de Santé
La promotion de la bientraitance et son corolaire la prévention de la maltraitance sont des enjeux majeurs pour le système de santé aujourd’hui. Elle favorise :
- l’implication des usagers dans leurs soins, dimension centrale de la qualité, de la sécurité des soins ;
- la qualité de vie au travail, en se centrant sur le sens du travail ;
- le développement de la démocratie sanitaire.
La HAS et la FORAP (Fédération des Organismes régionaux d’Amélioration des Pratiques et des Organisations en santé) proposent un guide dont l’objectif est d’accompagner les établissements dans le déploiement de la bientraitance en leur donnant les outils stratégiques et opérationnels nécessaires.
Pour consulter ce guide : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_915130/fr/promotion-de-la-bientraitance
La certification des hôpitaux et ses implications pour l'anesthésie réanimati...Réseau Pro Santé
D’abord appelée « accréditation des établissements de santé », la version 1 (V1) portait sur la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux et le respect de la réglementation ; au travers des vigilances, elle ébauchait déjà la notion de gestion des risques.
Dans sa version 2 ou « certification », elle associe les médecins à la démarche de certification grâce à l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et renforce la notion de gestion des risques en coordonnant les vigilances et en imposant les revues morbidité mortalité (RMM) aux services de réanimation.
Enfin dans la dernière version de la certification des établissements de santé, la V 2010 renforce encore l’amélioration de la qualité des soins en demandant le développement des EPP dans l’ensemble des secteurs d’activité. La gestion des risques n’est pas oubliée non plus puisqu’elle devient un des éléments du système de pilotage des établissements, elle fait partie des pratiques exigibles prioritaires (PEP).
Au nombre de 13, ces PEP sont introduites dans la certification, leur niveau d’exigence est majoré et toutes les PEP sont investiguées par les Experts Visiteurs (EV) lors des visites des établissements. Les RMM sont étendues à tous les secteurs de chirurgie et d’anesthésie.
L’autre nouvel élément de la V2010 est le suivi d’indicateurs et la tenue du dossier d’anesthésie fait partie des indicateurs nationaux généralisés suivis par la HAS.
reseauprosante.fr
Césarienne programmée à terme : Optimiser la pertinence du parcours de la pa...Haute Autorité de Santé
Synthèse de l'expérimentation 2013 - 2014
Devant l’hétérogénéité des pratiques de césarienne programmée à terme, la HAS a développé un programme d’optimisation de sa pertinence. Les travaux sont menés en partenariat avec les professionnels, gynécologues obstétriciens (Collège national des gynécologues et obstétriciens de France CNGOF), sages-femmes (Collège national des sages-femmes), qualiticiens, pédiatres ; les femmes représentées par l’association Césarine ; les réseaux de périnatalité (réunis en Fédération FFRSP) et certaines structures régionales d’évaluation ; la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et les Agences régionales de santé (ARS).
Pour consulter les pages traitant de la césarienne programmée à terme sur le site de la HAS : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1726022/fr/cesarienne-programmee-a-terme-optimiser-la-pertinence-du-parcours-de-la-patiente
Les plans maladies rares francais par le Pr Loïc GuillevinKhadija Moussayer
Dans le cadre de ses Journées de l’Auto-Immunité, l’association AMMAIS a organisé le 28 novembre 2015 à Casablanca une grande conférence consacrée aux maladies rares.
Animé par le Pr Loïc Guillevin (Président d’honneur d’AMMAIS, membre du collège de la Haute Autorité de Santé – HAS -et président de sa commission de la transparence ainsi que membre du Comité de Pilotage du Plan National Maladies Rares en France), cet événement a permis aux participants de mieux appréhender les avancées en matière de recherche et d’innovations thérapeutiques relatives aux maladies auto-immunes rares (sclérodermie, vascularites, cryoglobulinémies…).
A l’issue des débats, l’association a appelé, par la voix de sa présidente, le Dr Khadija Moussayer, à la reconnaissance des maladies rares comme une priorité de santé publique au Maroc avec en particulier :
1/ le développement de centres de référence nationaux pour l’expertise et de centres de compétence régionaux pour les soins en nombre suffisant pour assurer la couverture globale du territoire ;
2/ une meilleure accessibilité à certains médicaments indispensables et au demeurant pas toujours onéreux (comme le Plaquénil pour le lupus ou l’Ursolvon pour la cirrhose biliaire primitive) ;
3/ une formation accentuée des professionnels de santé à « l’univers des maladies rares » (il n’est pas possible de toutes les connaître !) et, ce faisant, à la « culture du doute » (et si c’était une maladie rare ?) qui donnerait aux patients de meilleures chances de soins appropriés ;
4/ le regroupement avec l’aide des pouvoirs publiques des associations œuvrant dans ce domaine en une plate-forme commune, une « Alliance des Maladies Rares », comme cela a déjà été instituée en Europe.
Rappelons que si les maladies dites rares touchent chacune par définition un nombre restreint de patients, moins d’une personne sur 2 000, elles deviennent massives lorsqu'on les cumule : près de 8 000 pathologies identifiées ! On estime que plus de 5 % de la population mondiale en seraient atteintes soit environ 1.5 millions de marocains. Un médecin rencontre dans sa pratique quotidienne plus ce type de maladies que de cas de cancer ou de diabète !
Les interventions, notamment des Pr ou Dr David Saadoun, Fouzia Chraibi, Rachid Laraki, Mounir Filali et Ouafa Mkinsi, ainsi que les discussions qui en ont suivi, ont bien mis en évidence un manque d’information à ce sujet pour les patients comme pour les professionnels, ayant pour conséquences errances de diagnostic, souffrance et isolement psychologique des malades, outils de diagnostics ignorés, etc
But de l’appel :
1.Étudier les dernières modifications aux lignes directrices canadiennes sur la PVA
2.Souligner les changements et les raisons qui justifient leur importance
Pour en savoir plus http://bit.ly/1sXDG9O
Rencontres régionales HAS 2012 (Lille) - Nouvelles modalités d’exercice : que...Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé a organisé le 13 décembre 2012 au Grand Palais de Lille une rencontre interrégionale afin d'échanger avec les professionnels de santé et ses partenaires des régions Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie sur des thèmes les mobilisant.
Cette journée s'est articulée autour de deux séances plénières :
- Maladies chroniques, un enjeu de transformation pour la ville et l’hôpital,
- Sécurité du patient, des défis à relever en région,
et de trois tables rondes simultanées :
- Certification des établissements de santé et nouvelles méthodes de visite,
- Nouvelles modalités d’exercice : quels bénéfices pour le patient ?
- Chirurgie ambulatoire, vecteur de qualité et de sécurité pour le patient.
Les vigilances sanitaires dans un établissement de santéADIPh
LES VIGILANCES SANITAIRES DANS UN ETABLISSEMENT DE SANTE:
ETAT DES LIEUX, ACTIONS ET PERSPECTIVES
COORDINATION OU INTEGRATION DANS UNE GESTION GLOBALE DES RISQUES?
Objet de l’appel :
1.Décrire le processus d’élaboration d’un événement de partage des pratiques innovatrices destiné au premier cycle et réunissant plus de 480 étudiants en médecine, pharmacie et soins infirmiers;
2.Exposer la logistique permettant de tenir cet événement dans de nombreux endroits,
3.autant en régions urbaines qu’isolées;
4.Discuter des succès et des enjeux reliés à la transmission des concepts de BCM et de sécurité des patients au moyen de ces événements; et
5.Décrire les prochaines occasions d’améliorer la formation des étudiants de premier cycle en BCM dans un environnement interprofessionnel.
Cliquez ici pour visionner la vidéo: http://bit.ly/1obN5sw
Une heureuse initiative publique en termes d'accès aux indicateurs de qualité dans les établissements
A noter que certaines complémentaires santé avait devancé l'appel pour répondre aux besoins légitimes de leurs assurés
Intervention :
Sepsis
Date :
Jeudi le 8 mai 2014
Commanditaires :
•Institut canadien pour la sécurité des patients
•Collboration canadienne des soins intensifsConférenciers :•John C. Marshall, MD FACS, Hôpital Saint Michael’s, Université de TorontoObjectif de l’appel :
Apporter les dernières nouvelles de la campagne Survivre au sepsis
Cliquer ici pour regarder la vidéo http://bit.ly/1pbrzEp
Objet de l’appel :
Pour en apprendre plus sur :
•Les stratégies et les approches gagnantes pour mobiliser les patients et les aidants en faveur du BCM
•La manière dont les équipes peuvent engager un dialogue constructif avec les patients et les aidants sur les avantages d’une liste mise à jour
•La conception d’outils et de ressources papier et électroniques destinés à aider patients et aidants à créer et mettre à jour leur liste de médicaments.
Cliquez ici pour visionner la vidéo http://bit.ly/1eenmWp (en anglais seulement)
Objet de l’appel :
•Réviser les données récentes et le statut de la LVSC
•Discuter du rôle de la communication et du travail d’équipe en sécurité des patients
•Définir des moyens de mesurer l’efficacité de la LVSC
Pour en savoir plus: http://bit.ly/1wjN7Bs
Rockland Radio, das „Wir spielen, was wir wollen!“-Angebot in Deutschland.
Mit einem auf die überwiegend männliche
Zielgruppe ausgerichteten Programm in
Verbindung mit einem rockbasierten
Musik-Mix besitzt der Sender einen
einzigartigen USP, hörbar in Rheinland-Pfalz und den angrenzenden Gebiete der Bundesländer Hessen (Rhein/Main) und Baden-Württemberg (Rhein/Neckar).
Les plans maladies rares francais par le Pr Loïc GuillevinKhadija Moussayer
Dans le cadre de ses Journées de l’Auto-Immunité, l’association AMMAIS a organisé le 28 novembre 2015 à Casablanca une grande conférence consacrée aux maladies rares.
Animé par le Pr Loïc Guillevin (Président d’honneur d’AMMAIS, membre du collège de la Haute Autorité de Santé – HAS -et président de sa commission de la transparence ainsi que membre du Comité de Pilotage du Plan National Maladies Rares en France), cet événement a permis aux participants de mieux appréhender les avancées en matière de recherche et d’innovations thérapeutiques relatives aux maladies auto-immunes rares (sclérodermie, vascularites, cryoglobulinémies…).
A l’issue des débats, l’association a appelé, par la voix de sa présidente, le Dr Khadija Moussayer, à la reconnaissance des maladies rares comme une priorité de santé publique au Maroc avec en particulier :
1/ le développement de centres de référence nationaux pour l’expertise et de centres de compétence régionaux pour les soins en nombre suffisant pour assurer la couverture globale du territoire ;
2/ une meilleure accessibilité à certains médicaments indispensables et au demeurant pas toujours onéreux (comme le Plaquénil pour le lupus ou l’Ursolvon pour la cirrhose biliaire primitive) ;
3/ une formation accentuée des professionnels de santé à « l’univers des maladies rares » (il n’est pas possible de toutes les connaître !) et, ce faisant, à la « culture du doute » (et si c’était une maladie rare ?) qui donnerait aux patients de meilleures chances de soins appropriés ;
4/ le regroupement avec l’aide des pouvoirs publiques des associations œuvrant dans ce domaine en une plate-forme commune, une « Alliance des Maladies Rares », comme cela a déjà été instituée en Europe.
Rappelons que si les maladies dites rares touchent chacune par définition un nombre restreint de patients, moins d’une personne sur 2 000, elles deviennent massives lorsqu'on les cumule : près de 8 000 pathologies identifiées ! On estime que plus de 5 % de la population mondiale en seraient atteintes soit environ 1.5 millions de marocains. Un médecin rencontre dans sa pratique quotidienne plus ce type de maladies que de cas de cancer ou de diabète !
Les interventions, notamment des Pr ou Dr David Saadoun, Fouzia Chraibi, Rachid Laraki, Mounir Filali et Ouafa Mkinsi, ainsi que les discussions qui en ont suivi, ont bien mis en évidence un manque d’information à ce sujet pour les patients comme pour les professionnels, ayant pour conséquences errances de diagnostic, souffrance et isolement psychologique des malades, outils de diagnostics ignorés, etc
But de l’appel :
1.Étudier les dernières modifications aux lignes directrices canadiennes sur la PVA
2.Souligner les changements et les raisons qui justifient leur importance
Pour en savoir plus http://bit.ly/1sXDG9O
Rencontres régionales HAS 2012 (Lille) - Nouvelles modalités d’exercice : que...Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé a organisé le 13 décembre 2012 au Grand Palais de Lille une rencontre interrégionale afin d'échanger avec les professionnels de santé et ses partenaires des régions Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie sur des thèmes les mobilisant.
Cette journée s'est articulée autour de deux séances plénières :
- Maladies chroniques, un enjeu de transformation pour la ville et l’hôpital,
- Sécurité du patient, des défis à relever en région,
et de trois tables rondes simultanées :
- Certification des établissements de santé et nouvelles méthodes de visite,
- Nouvelles modalités d’exercice : quels bénéfices pour le patient ?
- Chirurgie ambulatoire, vecteur de qualité et de sécurité pour le patient.
Les vigilances sanitaires dans un établissement de santéADIPh
LES VIGILANCES SANITAIRES DANS UN ETABLISSEMENT DE SANTE:
ETAT DES LIEUX, ACTIONS ET PERSPECTIVES
COORDINATION OU INTEGRATION DANS UNE GESTION GLOBALE DES RISQUES?
Objet de l’appel :
1.Décrire le processus d’élaboration d’un événement de partage des pratiques innovatrices destiné au premier cycle et réunissant plus de 480 étudiants en médecine, pharmacie et soins infirmiers;
2.Exposer la logistique permettant de tenir cet événement dans de nombreux endroits,
3.autant en régions urbaines qu’isolées;
4.Discuter des succès et des enjeux reliés à la transmission des concepts de BCM et de sécurité des patients au moyen de ces événements; et
5.Décrire les prochaines occasions d’améliorer la formation des étudiants de premier cycle en BCM dans un environnement interprofessionnel.
Cliquez ici pour visionner la vidéo: http://bit.ly/1obN5sw
Une heureuse initiative publique en termes d'accès aux indicateurs de qualité dans les établissements
A noter que certaines complémentaires santé avait devancé l'appel pour répondre aux besoins légitimes de leurs assurés
Intervention :
Sepsis
Date :
Jeudi le 8 mai 2014
Commanditaires :
•Institut canadien pour la sécurité des patients
•Collboration canadienne des soins intensifsConférenciers :•John C. Marshall, MD FACS, Hôpital Saint Michael’s, Université de TorontoObjectif de l’appel :
Apporter les dernières nouvelles de la campagne Survivre au sepsis
Cliquer ici pour regarder la vidéo http://bit.ly/1pbrzEp
Objet de l’appel :
Pour en apprendre plus sur :
•Les stratégies et les approches gagnantes pour mobiliser les patients et les aidants en faveur du BCM
•La manière dont les équipes peuvent engager un dialogue constructif avec les patients et les aidants sur les avantages d’une liste mise à jour
•La conception d’outils et de ressources papier et électroniques destinés à aider patients et aidants à créer et mettre à jour leur liste de médicaments.
Cliquez ici pour visionner la vidéo http://bit.ly/1eenmWp (en anglais seulement)
Objet de l’appel :
•Réviser les données récentes et le statut de la LVSC
•Discuter du rôle de la communication et du travail d’équipe en sécurité des patients
•Définir des moyens de mesurer l’efficacité de la LVSC
Pour en savoir plus: http://bit.ly/1wjN7Bs
Rockland Radio, das „Wir spielen, was wir wollen!“-Angebot in Deutschland.
Mit einem auf die überwiegend männliche
Zielgruppe ausgerichteten Programm in
Verbindung mit einem rockbasierten
Musik-Mix besitzt der Sender einen
einzigartigen USP, hörbar in Rheinland-Pfalz und den angrenzenden Gebiete der Bundesländer Hessen (Rhein/Main) und Baden-Württemberg (Rhein/Neckar).
Memoria del Seminario de Transferencia de Capacidades sobre el Principio de Igualdad de Trato y el valor de la diversidad, del 26 de noviembre 2010.
Financiado por el Fondo Social Europeo
Exemple d’un plan d’action en matière de prévention et de lutte contre les i...Ibnelafif Samir
La lutte contre les infections nosocomiales dans un hôpital de 320 lits, nécessite un engagement continu de l’unité de supervision et d’évaluation des soins. La mise en œuvre d’un plan d’action structuré permet d’avoir une perspective globale et de garder bien en vue les activités à inscrire en priorité, à réaliser et à maintenir pour réduire le risque infectieux relié à la prestation des soins et services.
La lutte contre les infections nosocomiales doit être un projet commun. Administrateurs, gestionnaires, médecins, professionnels et intervenants, dont chacun doit participer efficacement de prés ou de loin fasse a ce problème néfaste, et contribuer à renforcer le lien de confiance entre la population a desservie et cette établissement de soins.
Flambées épidémiques de Ebola et Marburg: préparation, alerte, lutte et évalu...Mario Robusti
Ce document a pour objectif de décrire les mesures de préparation, de prévention et de lutte qui ont été mises en place avec succès au cours des épidémies précédentes.
Thérapeutiques rougeole rattrapage de vaccination pour les jeunes adultes.Réseau Pro Santé
Depuis 2008, une épidémie de rougeole sévit en France, amenant à compléter la vaccination de toutes les personnes nées après 1980 et certains professionnels non vaccinés, quel que soit leur âge.
Le calendrier vaccinal publié par le Haut conseil de la santé publique en 2011 comporte une modification notable concernant la vaccination contre la rougeole des adolescents et des jeunes adultes, pour tenir compte de l’évolution de la situation épidémiologique.
La circulation du virus a touché l’ensemble du territoire métropolitain, avec des foyers épidémiques importants en Midi-Pyrénées en 2010, et en Rhône-Alpes en mars 2011. 82 % des personnes atteintes n’avaient jamais été vaccinées contre la rougeole, et 13% avaient reçu une seule dose de vaccin. Selon 2 enquêtes par sondage réalisées en 2009, en l’absence d’antécédents de rougeole, moins de la moitié des étudiants en santé des hôpitaux parisiens avaient reçu 2 doses de vaccins, et moins de la moitié des soignants des établissements de soins de France avaient reçu au moins une dose de vaccin.
Comme auparavant, le Haut comité continue de recommander qu’à l’âge de 24 mois tous les enfants aient reçu 2 doses de vaccin trivalent oreillons-rougeole-rubéole. Depuis 2005, un rattrapage vaccinal était recommandé pour toutes les personnes nées en 1992 ou après, de sorte qu’elles aient toutes reçu au total deux doses de vaccin trivalent.
reseauprosante.fr
Les hygiénistes sont indispensables à la surveillance épidémiologique, l’alerte, le dépistage, la mise en place d’action curative et préventive.
Le DES de biologie médicale est une voie d’entrée dans cette carrière hospitalière publique mais aussi privée.
C’est un métier très enrichissant, correspondant à des profils de spécialisation microbiologie. Un DU « hygiène » est fortement recommandé.
L’hygiéniste est en contact direct avec les services cliniques, le laboratoire de biologie médicale et participe au CLIN. L’épidémiologie évoluant rapidement, votre activité ne sera pas monotone et une perpétuelle mise à jour des connaissances est indispensable. Un hygiéniste ne connaît pas la routine !
Franck MALLAVAL médecin hygiéniste au CH de Chambéry répond à nos questions :
1/ Décrivez-nous votre cursus
« Etudes de médecine, concours de l’internat et DES de biologie médicale avec une « maquette » microbiologie : 1 stage en parasitologie, 3 en bactériologie-virologie, et 2 stages en cliniques en médecine infectieuse. J’ai complété ma formation par un DU Hygiène et un DU thérapeutique anti-infectieuse et une MSBM (ancien master 1) physiopathologie des maladies transmissibles. »
resauprosante.fr
En vue d’une harmonisation des pratiques et de la formation en EuropeRéseau Pro Santé
Revue "Observance" n°24 Mars 2017
A l’horizon 2025, tout pharmacien pourra exercer ses fonctions professionnelles dans n’importe quel pays membres de l’Union Européenne (incluant la Suisse). Afin d’atteindre cet objectif, l’Association Européenne des Pharmaciens Hospitaliers (EAHP) en collaboration avec les délégations de chaque Etat-membre travaille sur l’implantation des déclarations européennes de la pharmacie hospitalière afin de développer et appliquer un cadre commun de la formation en pharmacie hospitalière.
Implémentation des déclarations européennes de la pharmacie hospitalière
En 2014, les 34 pays membres de l’EAHP ont approuvé 44 déclarations réparties en 6 chapitres, constituant une vision commune de la pharmacie hospitalière avec un objectif d’accomplissement effectif à 5 ans (fin 2019). Ces déclarations sont celles qui avaient au préalable atteint un score élevé d’intérêt et de priorité de la part, non seulement des pharmaciens hospitaliers délégués nationaux des organisations membres, mais aussi de celle de représentants d’organisations européennes de médecins, soignants, patients, enseignants, étudiants et industriels.1 En 2015, des indications sont remontées à partir d’une 1ère enquête européenne auprès des responsables de services de pharmacie hospitalière, non sans limite de méthode ou d’interprétation. Les 152 réponses en provenance de France (8 % de l’échantillon national) placent notre pays parmi les plus éloignés du podium, sur les aspects de connaissance des 44 déclarations (22 %), d’agrément de leur contenu (52 %), d’aptitude (10 %) et de capacité (10 %) à les mettre en œuvre.
(...)
http://www.reseauprosante.fr
Enseignement formation - etude en cours recherche sur l'organisation de s...Réseau Pro Santé
Etude PROSPERE : qu’en est-il ?
PROSPERE est une équipe pluridisciplinaire de recherche sur les services de santé dont le thème central est d’accompagner la transformation du système de soins ambulatoires en produisant des connaissances sur la performance des organisations de soins de premier recours.
L’objectif à terme et le pari de l’équipe émergente PROSPERE est de renforcer les infrastructures permettant de développer la recherche en soins primaires et les capacités d’encadrement et de formation à la recherche dans ce domaine. L’équipe est constituée aujourd’hui de 13 chercheurs de disciplines diverses appartenant à trois entités distinctes et complémentaires (IRDES, SFMG et CERMES).
Ce projet, qui a été sélectionné comme équipe émergente dans le cadre de l’appel d’offres de l’IRESP 2008, est nancé pour 4 années par une dotation de la CNAM et chacune des institutions partenaires. Quatre objectifs spéciques guident ce programme de recherche sur 4 années, articulant plusieurs opérations de recherche :
reseauprosante.fr
Guide des Carrières et des Formations "IDE" 2014
Depuis 2009, la formation infirmière a intégré les accords de Bologne. Le diplôme d’Etat infirmier, avec 3 d’études, attribue le niveau Licence. En conséquences, plusieurs formations diplômantes post-DEI se situeront au niveau Master. Au terme du processus de Bologne le Doctorat devrait être accessible aux professionnels qui en ont tout à la fois les capacités et les compétences.
Trois types de formation existent aujourd’hui :
- Les formations spécialisées ;
- Le diplôme Cadre de Santé ;
- Les Masters de Recherche et de Pratiques Avancées.
Les Formations Spécialisées
Les formations dites « spécialisées » s’inscrivent dans la « réingénierie » des métiers de la santé, actuellement en cours. C’est-à-dire que les référentiels « métier » (référentiels d’activités et de compétences) et référentiel de formation sont élaborés ou réajustés.
Ces formations débouchent, avec une reconnaissance salariale du diplôme, sur les métiers de :
- Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat (IADE) : il a plus spécifiquement en charge la sécurité du patient au cours de son anesthésie, que celle-ci soit générale ou locale, qu’elle ait lieu au bloc opératoire, dans le cadre de la médecine d’urgence ou de la prise en charge de la douleur. Au terme de la formation, le grade de Master pourrait être attribué en même temps que le diplôme d’Etat.
Ce grade de Master est déjà acté pour les IADE dès la rentrée 2012 : formation en alternance de 2 ans, 4 semestres et 120 ECTS. (Présentation de la formation d’IADE et du Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes (SNIA) de page 38 à 47).
- Infirmier de Bloc Opératoire Diplômé d’Etat (IBODE) : il exerce en bloc opératoire ou secteur associés et contribue aux soins dispensés au patient pour une intervention. (Présentation de la formation d’IBODE et de l’Union Nationale des Associations d’Infirmièr(e)s de Bloc Opératoire Diplômé(e)s d’Etat (UNAIBODE) de page 48 à 55).
- Infirmier en Puériculture Diplômé d’Etat (Puer DE) : il exerce des activités de soin et d’éducation dans les établissements de santé accueillant des enfants de la naissance à l’adolescence, dans les établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans et dans les services de protection et de promotion de la santé de l’enfant et de la famille (présentation de la formation Puer DE en pages 58 et 59).
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Dans un avis rendu public lundi 22 novembre, mais transmis au gouvernement samedi, le Conseil scientifique propose de nouvelles mesures sanitaires pour endiguer la nouvelle vague de l'épidémie.
Enquéte de perception sur la varicelle et sa prévention auprés des médecins g...Mouad Boutadghart
La varicelle est une maladie infectieuse courante chez les enfants et est causée par le virus varicelle-zona. Bien que la maladie soit généralement bénigne, elle peut entraîner des complications graves chez certains patients, en particulier les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes atteintes d'un système immunitaire affaibli.
L'objectif de votre recherche est de comprendre comment les médecins généralistes et pédiatres dans la région d'Agadir perçoivent la varicelle et sa prévention, notamment en ce qui concerne la vaccination. Vous cherchez à explorer leur niveau de connaissance sur la maladie, les symptômes et les traitements, ainsi que leur perception de l'efficacité des campagnes de vaccination. Vous pouvez également étudier les facteurs qui influencent leur décision de recommander ou non la vaccination contre la varicelle à leurs patients.
En recueillant des données auprès des médecins généralistes et pédiatres de la région d'Agadir, vous pouvez apporter des éclairages précieux sur leur perception de la varicelle et de sa prévention. Les résultats de votre enquête pourraient également être utiles pour les autorités de santé publique en leur permettant de mieux comprendre les besoins et les défis dans la prévention de la varicelle et la promotion de la vaccination.
Enquéte de perception sur la varicelle et sa prévention auprés des médecins g...Mouad Boutadghart
une étude visant à évaluer les connaissances et les attitudes des professionnels de santé locaux en matière de prévention de la varicelle. Cette enquête pourrait inclure des questions sur les pratiques actuelles en matière de vaccination contre la varicelle, les perceptions des risques et des avantages associés à la vaccination, ainsi que les obstacles à l’adoption de la vaccination dans cette région. Les résultats pourraient aider à informer les efforts visant à améliorer la prévention de la varicelle dans cette région.
Les opinions exprimées dans ces exposés sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement les points de vue du gouvernement du Canada. Les exposés sont diffusés dans leur format original, tel que nous les avons reçus des présentateurs.
Les exposés présentés lors de la Conférence en vue d’élaborer un cadre fédéral relatif à la maladie de Lyme sont la propriété de l’auteur, à moins d’indication contraire. Si vous faites référence au travail de l’auteur, vous devez nommer l’auteur et le titre de son exposé, ainsi que le lieu et la date de l’exposé.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le secrétariat de la Conférence sur la maladie de Lyme à l’adresse maladie_lyme_disease@phac-aspc.gc.ca
Similaire à Ebola clinical care guidelines fr 2014-10-28[1] (20)
1.
Rapport
no
2
–
Mise
à
jour
:
28
octobre
2014
Guide
de
pratique
clinique
pour
la
prise
en
charge
de
la
maladie
à
virus
Ebola
Guide
à
l’intention
des
cliniciens
du
Canada
Organisé
par
l’Agence
de
la
santé
publique
du
Canada
Société
canadienne
de
soins
intensifs
Association
canadienne
des
médecins
d’urgence
Association
pour
la
microbiologie
médicale
et
l’infectiologie
Canada
2. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
II
Photo
du
virus
Ebola
:
Gracieuseté
des
CDC/
Frederick
A.
Murphy
3. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
III
Avant-‐propos
Dans
les
semaines
qui
ont
suivi
le
rapport
provisoire
du
groupe
de
travail,
l’épidémie
de
maladie
à
virus
Ebola
en
Afrique
de
l’Ouest
a
malheureusement
poursuivi
sa
progression,
malgré
les
efforts
croissants
de
la
communauté
internationale.
De
plus,
la
chaîne
de
transmission
a
franchi
les
frontières
des
pays
d'Afrique
de
l'ouest.
À
ce
jour,
les
mesures
de
santé
publique
combinées
à
l’utilisation
appropriée
de
l’équipement
de
protection
individuelle
(EPI)
semblent
avoir
en
grande
partie
confiné
et
restreint
la
transmission
à
partir
des
cas
importés.
Néanmoins,
ces
cas
ont
renforcé
la
nécessité
pour
les
hôpitaux
du
Canada
de
se
préparer
à
prendre
en
charge
des
patients
atteints
de
la
maladie
à
virus
Ebola
(MVE).
À
ce
stade-‐ci,
les
hôpitaux
et
les
cliniciens
qui
y
travaillent
devraient,
en
plus
d’élaborer
des
plans,
communiquer
ces
plans
au
personnel,
mettre
en
place
et
donner
une
formation
sur
l’utilisation
appropriée
d’EPI
et
mener
des
exercices
de
simulation.
Sur
une
note
plus
positive,
les
événements
survenus
récemment
à
l’hôpital
universitaire
Emory
aux
États-‐Unis[1]
ont
été
une
source
d’information
précieuse
concernant
la
prise
en
charge
des
patients
atteints
de
la
MVE
dans
un
contexte
médical
occidental.
Nous
sommes
en
mesure
de
partager
certaines
des
leçons
tirées
de
ces
expériences.
Cette
mise
à
jour
du
Guide
de
pratique
clinique
inclut
ces
nouvelles
informations
et
comble
les
lacunes
du
précédent
rapport
provisoire.
4. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
IV
Avant-‐propos
du
rapport
provisoire
–
28
août
2014
En
réponse
à
la
déclaration
de
l’OMS
dans
laquelle
l’épidémie
de
maladie
à
virus
Ebola
en
Afrique
de
l’Ouest
était
qualifiée
d’urgence
de
santé
publique
de
portée
internationale
(USPPI),
l’Agence
de
la
santé
publique
du
Canada
(ASPC)
a
invité
la
Société
canadienne
de
soins
intensifs
(SCSI)
et
l’Association
pour
la
microbiologie
médicale
et
l’infectiologie
Canada
(AMMI)
à
collaborer
à
l’élaboration
de
directives
pour
la
prise
en
charge
clinique,
destinées
à
appuyer
les
cliniciens
du
Canada
qui
pourraient
devoir
traiter
un
patient
souffrant
de
la
maladie
à
virus
Ebola
(MVE).
La
SCSI
et
l’AMMI
ont
toutes
deux
accepté
de
collaborer
à
cette
initiative
importante.
Pour
s’assurer
que
les
cliniciens
de
tous
les
services
hospitaliers
les
plus
susceptibles
de
devoir
dispenser
des
soins
pourraient
appliquer
les
directives,
la
SCSI
et
l’AMMI
ont
demandé
à
l’ASPC
d’inviter
également
l’Association
canadienne
des
médecins
d’urgence
(ACMU)
à
participer
à
l’élaboration
des
directives;
celles-‐ci
sont
donc
le
fruit
d’une
collaboration
de
ces
trois
sociétés.
La
présente
version
du
Guide
de
pratique
clinique
porte
sur
la
prise
en
charge
des
cas
isolés
de
MVE
parmi
les
personnes
qui
arrivent
au
Canada
ou
qui
reviennent
au
Canada
après
avoir
été
exposées
au
virus
pendant
un
voyage
à
l’extérieur
du
Canada.
Les
directives
feront
l’objet
d’autres
mises
à
jour
au
fur
et
à
mesure
de
l’évolution
de
l’information
ou
s’il
survient
des
volumes
importants
de
cas
de
MVE
dans
les
hôpitaux
canadiens.
Le
présent
document
est
axé
sur
les
soins
cliniques
et
la
prise
en
charge
des
patients
(p.
ex.
trajectoire
des
patients,
soins
au
chevet,
etc.).
À
l’exception
du
transport
entre
les
établissements,
le
document
ne
traitera
pas
des
détails
de
la
prévention
et
du
contrôle
des
infections
(PCI)
ni
des
tests
diagnostiques
de
la
MVE,
puisqu’ils
sont
abordés
dans
d’autres
directives
de
l’ASPC.
Même
si
les
directives
concernant
la
PCI
ne
seront
pas
fournies
par
le
groupe
de
travail,
les
sociétés
cliniques
qui
représentent
les
dispensateurs
de
soins
de
première
ligne
sont
très
bien
placées
pour
nous
éclairer
sur
les
facteurs
humains
associés
à
la
mise
en
œuvre
des
directives
de
PCI
dans
la
prestation
de
soins
aux
patients.
Il
faut
savoir
que
la
plus
grande
partie
des
directives
est
basée
sur
l’opinion
d’experts.
Il
existe
peu
de
preuves
de
grande
qualité
concernant
la
physiopathologie
et
la
prise
en
charge
clinique
optimale
de
la
MVE.
L’objectif
du
groupe
de
travail
était
d’élaborer
un
guide
simple,
facile
à
utiliser,
pour
les
cliniciens
aux
prises
avec
un
premier
cas
de
MVE.
Nous
sommes
choyés
d’avoir
pu
réfléchir
à
certains
des
enjeux
actuels
et
d’avoir
pu
en
débattre
sans
être
pressés
par
le
temps.
Nous
espérons
que,
grâce
aux
justifications
que
nous
fournissons
et
à
l’exposé
des
avantages
et
des
inconvénients
propres
aux
diverses
options
proposées,
les
cliniciens
jugeront
que
nos
«
opinions
d’experts
»
leur
seront
utiles.
5. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
V
Table
des
matières
Avant-‐propos
....................................................................................................................
iii
Avant-‐propos
du
rapport
provisoire
–
28
août
2014
...........................................................
iv
Table
des
matières
.............................................................................................................
v
Contributions
..................................................................................................................
viii
1.0
Survol
de
la
maladie
à
virus
Ebola
...........................................................................
1
1.1
Épidémiologie
.........................................................................................................
1
1.2
Transmission
...........................................................................................................
1
1.3
Tableau
clinique
......................................................................................................
2
1.4
Diagnostic
...............................................................................................................
2
1.5
Traitement
..............................................................................................................
3
2.0
Leadership
clinique
.................................................................................................
4
3.0
Premier
point
de
contact
–
service
des
urgences
.....................................................
6
3.1
État
de
préparation
.................................................................................................
6
3.2
Facteurs
de
risque
aux
urgences
..............................................................................
6
3.3
Triage
des
patients
présentant
des
facteurs
de
risque
de
MVE
................................
7
3.4
Examen
d’un
cas
possible
de
MVE
dans
une
chambre
d’isolement
..........................
8
3.5
Identification
des
cas
...............................................................................................
9
3.6
Préparation
à
la
prise
en
charge
d’un
cas
possible
de
MVE
....................................
10
4.0
Où
soigner
un
cas
suspect
ou
confirmé
de
MVE
qui
est
hospitalisé
........................
12
5.0
Considérations
générales
relatives
aux
soins
cliniques
..........................................
15
6.0
Facteurs
à
considérer
en
ce
qui
concerne
l’équipement
de
protection
individuelle
...........................................................................................................
17
7.0
Gestion
des
déchets
..............................................................................................
19
8.0
Prestation
de
soins
à
un
cas
suspect
de
MVE
.........................................................
20
8.1
Analyses
paracliniques
chez
les
cas
suspects
de
MVE
.............................................
20
8.2
Traitements
empiriques
........................................................................................
21
8.3
Maintien
des
fonctions
vitales
et
réanimation
.......................................................
21
9.0
Prestation
de
soins
à
un
cas
confirmé
de
MVE
......................................................
23
9.1
Examen
clinique
et
évaluation
...............................................................................
23
9.2
Surveillance
(invasive
et
non
invasive)
...................................................................
25
Surveillance
cardiorespiratoire
non
invasive
........................................................
25
9.2.1
Débit
urinaire
.......................................................................................................
25
9.2.2
Surveillance
invasive
de
la
pression
artérielle
......................................................
26
9.2.3
Cathéter
veineux
central
et
surveillance
de
la
pression
veineuse
centrale
.........
26
9.2.4
Surveillance
du
dioxyde
de
carbone
de
fin
d’expiration
......................................
27
9.2.5
Autres
formes
de
surveillance
invasive
................................................................
27
9.2.6
6. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
VI
9.3
Contrôle
des
liquides
biologiques
..........................................................................
27
9.4
Stabilisation
des
voies
aériennes
et
ventilation
.....................................................
28
Ventilation
non
invasive
.......................................................................................
28
9.4.1
Intubation
endotrachéale
.....................................................................................
29
9.4.2
Ventilation
mécanique
.........................................................................................
30
9.4.3
9.5
Rééquilibration
hydro-‐électrolytique
.....................................................................
30
Remplacement
des
liquides
et
des
électrolytes
par
voie
orale
............................
31
9.5.1
Accès
intraveineux
................................................................................................
31
9.5.2
Réhydratation
et
réanimation
liquidienne
par
voie
intraveineuse
......................
31
9.5.3
Produits
sanguins
.................................................................................................
32
9.5.4
Remplacement
des
électrolytes
...........................................................................
33
9.5.5
9.6
Vasopresseurs
.......................................................................................................
34
9.7
Antibiotiques
et
antiviraux
....................................................................................
35
9.8
Suppléance
d’organes
(hémodialyse,
suppléance
rénale
continue,
oxygénation
extracorporelle)
....................................................................................................
36
9.9
Réanimation
cardiorespiratoire
.............................................................................
37
9.10
Traitement
des
symptômes
...................................................................................
39
9.11
Prophylaxie
et
mesures
de
prévention
pour
les
patients
dans
un
état
critique
......
40
9.12
Nutrition
...............................................................................................................
41
9.13
Médicaments
antiviraux
et
vaccins
expérimentaux
...............................................
41
9.14
Décisions
relatives
au
congé
de
l’hôpital
...............................................................
42
9.15
Soins
palliatifs
.......................................................................................................
42
Messages
clés
.......................................................................................................
42
9.15.1
Manifestations
terminales
soudaines
(hémoptysie
massive,
asphyxie)
..............
43
9.15.2
9.16
Grossesse
et
obstétrique
.......................................................................................
43
9.17
Considérations
relatives
aux
enfants
.....................................................................
44
9.18
Répercussions
sur
les
travailleurs
de
la
santé
qui
s’occupent
des
cas
de
MVE
.......
44
9.19
Soutien
psychologique
(patients,
familles
et
travailleurs
de
la
santé)
....................
45
10.0
Transport
inter-‐établissement
des
cas
de
MVE
......................................................
46
10.1
Considérations
générales
relatives
à
l’évacuation
aéromédicale
............................
46
Choix
de
l’aéronef
................................................................................................
46
10.1.1
Planification
logistique
avant
le
vol
et
procédure
après
le
vol
.............................
47
10.1.2
Procédures
d’urgence
..........................................................................................
48
10.1.3
Élimination
des
déchets
.......................................................................................
48
10.1.4
Nettoyage
et
désinfection
....................................................................................
48
10.1.5
10.2
Évacuation
aéromédicale
régionale
.......................................................................
49
Isolement
des
patients
et
EPI
...............................................................................
49
10.2.1
10.3
Évacuation
aéromédicale
nationale
ou
internationale
...........................................
50
Isolement
des
patients
et
EPI
...............................................................................
51
10.3.1
11.0
Recherche
.............................................................................................................
55
7. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
VII
12.0
Collaborateurs
......................................................................................................
57
13.0
Références
............................................................................................................
58
Annexe
1
–
Dépistage
aux
urgences
des
cas
possibles
de
MVE
et
intervention
en
présence
d’un
tel
cas
.............................................................................................
61
8. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
VIII
Contributions
Chaque
société
a
enrichi
le
groupe
de
travail
de
participants
qui
pouvaient
apporter
des
connaissances,
des
compétences
ou
des
expériences
pertinentes
à
la
prise
en
charge
de
patients
atteints
de
MVE.
Les
membres
du
groupe
de
travail
représentent
divers
domaines
cliniques
:
on
y
trouve
des
dispensateurs
de
soins
aux
adultes
et
aux
enfants
ainsi
que
des
membres
qui
ont
traité
des
patients
atteints
de
MVE
en
Afrique
au
cours
de
l’épidémie
actuelle
ou
d’éclosions
antérieures.
En
plus
des
membres
du
groupe
de
travail
central,
de
nombreux
autres
membres
des
sociétés
et
d’autres
spécialistes
cliniques
ont
contribué
au
contenu
des
directives
et
ont
formulé
des
commentaires
au
cours
de
l’élaboration
du
document.
L'Agence
de
la
santé
publique
du
Canada
qui
a
contribué
à
la
réalisation
de
ce
document,
soit
la
facilitation
des
organismes
professionnels
durant
sa
production
et
la
traduction
et
le
formatage
du
document.
La
liste
complète
des
collaborateurs
des
sociétés
se
trouve
à
la
fin
du
document.
Veuillez
faire
parvenir
vos
commentaires
à
:
EVD@cbrnecc.ca
9. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
1
1.0 Survol
de
la
maladie
à
virus
Ebola
1.1 Épidémiologie
Le
virus
Ebola
fait
partie
des
Filoviridae,
une
famille
de
virus
enveloppés
à
ARN
monocaténaire
non
segmenté
à
polarité
négative.
Le
genre
Ebolavirus
regroupe
cinq
espèces,
soit
Bundibugyo
ebolavirus,
Reston
ebolavirus,
Soudan
ebolavirus,
Tai
Forest
ebolavirus
(auparavant
ebolavirus
Côte
d’Ivoire)
et
Zaïre
ebolavirus.
L’espèce
Zaïre
ebolavirus
ne
compte
qu’un
seul
membre,
connu
sous
le
nom
de
virus
Ebola,
qui
est
à
l’origine
de
l’épidémie
actuelle.
Le
réservoir
du
virus
Ebola
est
très
probablement
la
roussette,
une
chauve-‐souris
frugivore
d’Afrique
centrale,
mais
il
n’y
a
eu
aucun
cas
rapporté
de
transmission
directe
de
la
chauve-‐souris
à
l’humain.
Dans
la
nature,
le
virus
Ebola
se
propage
vraisemblablement
des
roussettes
à
d’autres
animaux,
comme
les
rongeurs
et
les
singes,
notamment
les
chimpanzés,
et
les
humains
contractent
l’infection
en
manipulant
de
la
viande
de
brousse
crue
ou
en
mangeant
de
la
viande
mal
cuite.
Le
premier
cas
de
maladie
à
virus
Ebola
(MVE)
a
été
recensé
en
1976
lors
d’une
importante
éclosion
qui
a
touché
le
sud
du
Soudan
et
le
Nord
de
la
République
démocratique
du
Congo.
Depuis,
20
autres
éclosions
ont
été
recensées
en
Afrique.
Le
nombre
total
de
décès
était
inférieur
à
1
000
jusqu’à
l’épidémie
de
2014.
Historiquement,
le
taux
de
létalité
associé
à
la
MVE
varie
de
30
%
à
90
%,
selon
le
sous-‐type
viral;
l’
espèce
le
plus
mortel
est
l’espèce
Zaire
ebolavirus
(responsable
de
l’épidémie
de
2014
qui
sévit
en
Afrique
de
l’Ouest),
et
le
moins
mortel
est
l’espece
Bundibugyo
ebolavirus.
L’épidémie
actuelle,
déclarée
en
décembre
2013,
est
la
plus
importante
épidémie
de
MVE
à
ce
jour,
le
nombre
de
cas
s’élevant
à
plus
de
8
000,
et
le
nombre
de
décès,
à
plus
de
4
000
(taux
de
létalité
d’environ
50
%).
Selon
l’Organisation
mondiale
de
la
Santé
(OMS),
en
date
du
17
octobre
2014,
la
somme
des
cas
probables,
confirmés
et
suspects
était
de
9
216,
et
le
nombre
de
décès,
de
4
555,
principalement
en
Guinée,
en
Sierra
Leone
et
au
Libéria,
et
il
y
avait
également
des
cas
de
transmission
localisée
ou
des
cas
isolés
au
Sénégal,
au
Nigeria,
en
Espagne
et
aux
États-‐Unis.
Il
est
possible
de
consulter
le
site
de
l’OMS
pour
consulter
les
dernières
données
épidémiologiques1
.
1.2 Transmission
Chez
l’humain,
l’infection
se
transmet
le
plus
souvent
par
contact
direct
avec
les
sécrétions
ou
les
excrétions
de
personnes
infectées
(sang,
urine,
vomissures,
excréments,
sécrétions
endotrachéales,
sperme,
sueur[1])
ou
avec
la
dépouille
de
personnes
décédées;
la
maladie
n’est
pas
connu
à
se
transmettre
par
des
aérosols.
1
http://www.who.int/csr/disease/ebola/fr/
10. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
2
Le
virus
pénètre
dans
l’organisme
hôte
par
les
muqueuses
ou
par
des
lésions
cutanées.
Les
cas
d’infection
chez
les
travailleurs
de
la
santé
sont
souvent
dus
à
une
piqûre
d’aiguille
contaminée
ou
à
un
manquement
aux
techniques
de
protection
individuelle.
Les
données
dont
on
dispose
à
ce
jour
n’indiquent
pas
que
les
personnes
asymptomatiques
sont
contagieuses
pendant
la
période
d’incubation.
De
plus,
les
personnes
qui
sont
aux
premiers
stades
de
la
maladie
ont
des
charges
virales
très
faibles,
peu
de
symptômes
et
sont
moins
susceptibles
de
transmettre
le
virus.
1.3 Tableau
clinique
Le
premier
symptôme
de
la
MVE
est
une
fièvre
suivant
une
période
d’incubation
de
2
à
21
jours
(en
moyenne,
de
4
à
10
jours).
Les
malades
présentent
aussi
d'autres
symptômes
non
spécifiques
d’allure
grippale,
notamment
des
céphalées,
une
asthénie,
des
myalgies
et
une
odynophagie,
ainsi
que
des
symptômes
gastro-‐intestinaux,
commes
des
nausées,
des
vomissements,
des
diarrhées
et
des
douleurs
abdominales.
Des
troubles
électrolytiques
s’ensuivent,
généralement
attribuables
aux
diarrhées
et
aux
vomissements.
Une
hypokaliémie
ainsi
qu’une
hypocalcémie
et
une
hypomagnésémie
ont
été
rapportées[1].
De
plus,
l'augmentation
de
la
perméabilité
capillaire
le
recours
à
la
réanimation
liquidienne
mènent
à
la
formation
d'un
œdème
périphérique
et
la
création
d’un
troisième
espace.
Bien
que
les
patients
puissent
présenter
une
toux,
il
ne
s’agit
d'une
manifestation
cardinale
de
la
maladie,
contrairement
au
hoquet
et
à
la
dysphagie,
tous
les
deux
associés
à
un
important
inconfort.
On
rapporte
assez
fréquemment
une
éruption
maculopapuleuse
et
un
érythème
conjonctival.
Dans
plusieurs
cas,
l'hypotension,
l'état
confusionnel
et
le
coma
précèdent
la
mort.
Les
manifestations
hémorragiques,
qui
sont
présentes
dans
moins
de
10
%
des
cas
cliniques,
apparaissent
vers
la
fin
de
la
première
semaine;
il
s’agit
notamment
de
pétéchies,
de
saignements
aux
points
de
ponction
veineuse,
d’ecchymoses
et
de
saignements
gastro-‐intestinaux.
Les
principales
causes
de
décès
sont
l'hypovolémie,
due
aux
pertes
orogastriques
et
la
formation
d’un
troisième
espace
(et
non
aux
saignements)
de
même
que
les
importantes
anomalies
électrolytiques
qui
s’ensuivent.
L'insuffisance
rénale
est
fréquente,
surtout
aux
derniers
stades
de
la
maladie,
en
cas
d’atteinte
grave.
1.4 Diagnostic
Les
anomalies
paracliniques
sont
notamment
une
leucopénie
précoce,
une
lymphopénie
et
une
lymphocytose
atypique.
Les
taux
d’AST
et
d’ALP
sont
souvent
élevés.
On
observe
par
ailleurs
un
allongement
du
temps
de
prothrombine
et
du
temps
de
céphaline,
de
même
que
des
produits
de
dégradation
de
la
fibrine,
signes
d’une
coagulation
intravasculaire
disséminée.
Le
décès
survient
habituellement
entre
les
6e
et
16e
jours,
des
suites
d’un
choc
hypovolémique
accompagné
d’une
défaillance
polyviscérale.
Le
diagnostic
de
MVE
repose
sur
les
résultats
d’une
RT-‐PCR
11. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
3
ou
sur
la
détection
d’antigènes
dans
le
sang
(stade
précoce
ou
tardif)
ou
dans
les
liquides
organiques
(stade
tardif).
1.5 Traitement
Le
traitement
repose
sur
les
soins
de
support
comme
le
monitorage
du
volume
intravasculaire,
l’administration
d’une
réanimation
liquidienne
orale
ou
intraveineuse,
la
correction
des
anomalies
électrolytiques
et
métaboliques,
la
correction
des
anomalies
de
la
coagulation,
un
soutien
nutritionnel
et
l’administration
d’antibiotiques
contre
les
infections
bactériennes
secondaires.
Malgré
l'absence
de
données
probantes,
l’expérience
récente
en
Afrique
de
l'ouest
et
en
Occident
suggère
qu’il
est
possible
de
réduire
le
taux
de
mortalité
associé
à
la
MVE
de
façon
importante
en
offrant
un
traitement
de
soutien,
et
en
particulier
des
soins
intensifs.
Des
traitements
expérimentaux,
c'est-‐à-‐dire
les
anticorps
monoclonaux,
les
segments
d'ARN
interférents,
la
transfusion
de
plasma
prélevé
auprès
de
patients
guéris,
les
immunoglobulines
hyperimmunes
et
les
vaccins
(pré
et
postexposition)
sont
toujours
en
développement.
Bien
que
certains
de
ces
traitements
aient
été
récemment
utilisés
chez
un
petit
nombre
de
sujets,
les
données
ne
permettent
pas
de
juger
de
leur
efficacité
clinique
et
de
leur
innocuité
chez
l’humain.
Des
essais
cliniques
sont
en
préparation
et
l’OMS
a
publié
un
document
d’orientation
sur
les
questions
éthiques
entourant
le
recours
à
de
telles
interventions2
.
2
http://www.who.int/csr/resources/publications/ebola/ethical-‐considerations/fr/
12. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
4
2.0 Leadership
clinique
Les
établissements
de
santé
doivent
activement
mettre
en
oeuvre
un
plan
de
préparation
visant
à
déceler
toute
maladie
transmissible
et
à
offrir
les
soins
initiaux
appropriés,
notamment
dans
les
cas
suivants
:
1. maladies
rares
ou
importées;
2. maladies
hautement
contagieuses;
3. maladies
associées
à
un
taux
de
mortalité
élevé.
Les
établissements
de
santé
doivent
être
attentifs
aux
cas
possibles
de
maladies
rares
et
graves,
et
le
dépistage
de
ces
maladies
chez
les
patients
devrait
se
faire
de
façon
systématique.
Justifications:
1. Pour
les
patients
–
une
préparation
adéquate
est
une
condition
pour
assurer
des
soins
de
qualité
et
éviter
que
la
peur,
parmi
le
personnel,
ne
mène
à
des
soins
sous-‐optimaux
même
en
l’absence
d’un
diagnostic
formel
de
maladie
transmissible.
2. Pour
le
personnel
et
leur
famille
–
une
préparation
adéquate
augmente
le
niveau
de
confiance
envers
le
système
de
santé
et
les
mesures
prises
pour
leur
protection
et
celle
de
leurs
proches.
3. Pour
le
système
de
santé
en
général
–
une
préparation
adéquate
assure
le
bon
fonctionnement
des
différents
secteurs
potentiellement
concernés
par
les
soins
aux
patients
infectés
(p.
ex.
les
services
des
urgences,
de
médecine,
des
soins
intensifs,
le
bloc
opératoire,
les
plateaux
d’imagerie
médicale,
les
laboratoires
et
les
pharmacies).
4. Pour
le
public
et
les
médias
–
une
préparation
adéquate
permet
de
mitiger
la
réaction
du
public
et
des
médias
aux
alertes
possibles
causées
par
certaines
personnes
inquiètes,
symptomatique
ou
non,
qui
pourraient
se
présenter
aux
urgences
après
avoir
entendu
parler
d’une
nouvelle
maladie
transmissible.
De
telles
alertes
pourraient
augmenter
le
fardeau
des
établissements
de
soins.
13. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
5
Le
personnel
administratif
doit
faire
en
sorte
que
les
ressources
nécessaires
sont
mises
en
place
pour
assurer
les
soins
de
base
aux
personnes
atteintes
de
ces
maladies.
Le
personnel
administratif
et
les
cadres
supérieurs
des
établissements
de
santé
doivent
fournir
les
ressources
nécessaires,
comme
l’équipement
de
protection
individuelle
(EPI).
Ils
doivent
aussi
déléguer
à
des
experts
concernés
l'élaboration
et
l'implantation
des
protocoles
relatifs
à
la
prestation
de
soins,
à
l'utilisation
des
ÉPI
et
autres
mesures
de
PCI,
à
l’approvisionnement
en
matériel
et
en
fournitures
médicales,
etc.
Les
chefs
de
clinique
doivent
faire
en
sorte
que
soit
mise
sur
pied
une
équipe
responsable
de
coordonner
l’intervention
globale.
La
composition
de
l’équipe
peut
varier
d’un
établissement
à
l’autre,
mais
il
devrait
y
avoir
au
moins
une
infirmière-‐chef,
un
médecin-‐chef,
un
responsable
de
la
PCI,
un
responsable
de
la
sécurité
des
employés
et
un
responsable
des
communications.
Il
est
fortement
recommandé
d’utiliser
le
système
de
gestion
des
incidents
pour
gérer
et
coordonner
les
efforts
déployés
par
les
hôpitaux,
ce
qui
facilitera
également
l’intensification
cohérente
des
mesures
d’intervention
si
un
cas
suspect
devait
se
présenter
dans
un
établissement[2].
S’il
y
a
un
cas
possible
de
MVE
au
service
des
urgences
ou
ailleurs
dans
l’hôpital,
le
personnel
du
service
concerné
devrait
immédiatement
aviser
les
personnes
responsables
au
moyen
des
voies
de
communication
habituelles;
ces
personnes
alerteront
ensuite
l’équipe
responsable
de
l’hôpital,
selon
le
protocole
préétabli,
et
prépareront
une
série
de
messages
qui
devront
être
émis
à
brève
échéance.
14. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
6
3.0 Premier
point
de
contact
–
service
des
urgences
3.1 État
de
préparation
Il
est
essentiel
que
les
services
hospitaliers
et
les
services
des
urgences
se
préparent
à
intervenir
pour
prendre
en
charge
un
éventuel
patient
atteint
de
la
MVE
avant
qu’un
premier
cas
ne
se
présente
dans
leur
service.
À
cette
fin,
il
convient
d’élaborer
des
plans
de
dépistage
et
d’intervention
dans
l'éventualité
d'un
cas
suspect
ou
d'un
résultat
positif
chez
un
patient
(cas
confirmé).
Des
stratégies
devraient
être
mises
en
œuvre
pour
atténuer
l’engorgement
des
urgences
en
veillant
à
ce
que
les
patients
quittent
rapidement
les
urgences
et
que
les
délais
d’attente
cibles
soient
respectés.
Idéalement,
les
urgences
établiront
un
seul
processus
qui
leur
permettra
de
procéder
au
dépistage
et
d’intervenir
de
façon
appropriée
devant
tout
tableau
clinique
évocateur
d’une
maladie
causée
par
un
agent
très
contagieux,
qu’il
s’agisse
du
virus
Ebola,
du
coronavirus
humain
du
syndrome
respiratoire
du
Moyen-‐Orient
(CoV-‐SRMO),
du
virus
H7N9
ou
de
tout
autre
agent
pathogène
émergent.
Cependant,
le
présent
document
est
entièrement
consacré
aux
questions
liées
à
la
MVE.
3.2 Facteurs
de
risque
aux
urgences
En
raison
de
l’engorgement
des
urgences
et
des
longues
attentes,
les
salles
d’attente
des
urgences
et
les
aires
de
triage
sont
des
zones
où
les
patients
et
leur
famille
courent
un
risque
élevé
d’entrer
en
contact
avec
un
éventuel
cas
de
MVE.
Bien
que
le
risque
de
transmission
soit
relativement
faible
dans
ce
contexte,
une
telle
exposition
peut
exiger
de
la
part
des
responsables
de
la
santé
publique
qu’ils
retracent
et
assurent
le
suivi
d’un
grand
nombre
de
patients.
Pour
atténuer
les
risques,
il
faudrait
d’abord
installer
bien
en
évidence
à
l’entrée
des
urgences
des
affiches
indiquant
aux
personnes
présentant
des
facteurs
de
risque
de
MVE
qu’elles
doivent
immédiatement
en
aviser
l’infirmière
responsable
du
triage
afin
qu’on
puisse
les
isoler.
Il
est
également
impératif
que
les
hôpitaux
mettent
en
place
un
système
qui
favorise
un
débit
rapide
des
autres
patients
aux
urgences
en
veillant
à
ce
que
ceux
qui
doivent
être
hospitalisés
obtiennent
rapidement
une
chambre
dans
une
unité
de
soins.
Ceci
implique
de
prévoir
un
nombre
suffisant
de
travailleurs
de
la
santé
pour
évaluer
et
traiter
tous
les
patients
qui
se
présentent
aux
urgences
dans
des
délais
courts.
Il
est
essentiel
de
libérer
des
lits
pour
les
nouveaux
patients
qui
se
présentent
aux
urgences
et
de
respecter
les
délais
d’attente
cibles
afin
de
réduire
l’engorgement
et,
par
conséquent,
l’incapacité
à
mettre
en
place
des
mesures
appropriées
de
contrôle
des
infections
dans
la
salle
d’attente
et
l’aire
de
triage.
L’annexe
1
renferme
des
exemples
du
type
d’approche
recommandé
aux
urgences
pour
faire
le
dépistage
de
la
MVE
et
intervenir
pour
prendre
en
charge
un
patient
qui
en
est
atteint.
Les
pages
qui
suivent
renferment
une
courte
description
des
15. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
7
principaux
aspects
de
l’identification
des
cas,
du
contrôle
de
l’infection
et
des
tests
à
effectuer
aux
urgences;
cependant,
les
travailleurs
de
la
santé
doivent
consulter
les
lignes
directrices
mises
à
jour
par
les
autorités
de
santé
publique
nationale
et
provinciales3
.
De
plus,
les
services
d'ambulances
au
Canada,
tout
comme
les
services
de
télésanté
et
les
cliniques
externes,
devraient
procéder
au
dépistage
chez
les
patients.
En
cas
de
signes
et
symptômes
évocateurs
au
dépistage,
ils
devraient
consulter
les
urgences
et
les
aviser
avant
d’y
envoyer
le
patient
afin
qu'elles
se
préparent
à
isoler
le
patient.
Chaque
région
peut
établir
ses
propres
méthodes
pour
assurer
le
transfert
du
patient
aux
urgences
dans
un
véhicule
désigné
par
les
services
d'ambulances,
véhicule
dans
lequel
les
intervenants
médicaux
d’urgence
portent
l’EPI
approprié.
Les
régions
peuvent
décider
de
désigner
des
unités
de
soins
ou
des
hôpitaux
précis
pour
le
traitement
des
patients
atteints
de
la
MVE.
3.3 Triage
des
patients
présentant
des
facteurs
de
risque
de
MVE
Il
est
important
de
retenir
que
la
plupart
des
patients
qui
se
présentent
aux
urgences
se
portent
relativement
bien,
c’est-‐à-‐dire
qu’ils
ne
présentent
pas
de
vomissements,
de
diarrhées
ou
de
signes
d’hémorragie,
et
le
risque
de
transmission
est
faible
à
ce
stade.
La
première
responsabilité
de
l’infirmière
responsable
du
triage
consiste
à
prendre
des
mesures
de
protection.
Le
fait
de
rester
à
une
distance
de
un
à
deux
mètres
du
patient
et
d’éviter
de
le
toucher
constitue
une
première
mesure
de
protection.
En
présence
d’un
cas
suspect
de
MVE,
l’infirmière
enfilera
l’EPI
recommandé
par
son
établissement
en
vue
d’assurer
sa
protection.
Cet
EPI
peut
varier
selon
l’établissement
et
peut
comprendre
un
masque,
des
gants,
une
blouse
et
un
écran
facial.
L’infirmière
autorisée
chargée
du
triage
ne
devrait
pas
examiner
le
patient
ni
poser
des
questions
détaillées;
elle
devrait
plutôt
s’employer
à
isoler
le
patient.
Idéalement,
les
urgences
disposeront
d’une
ou
de
plusieurs
chambres
d’isolement
désignées.
Il
n’est
pas
nécessaire
d’utiliser
une
chambre
à
pression
négative
pour
le
dépistage
initial
ou
pour
les
soins
courants.
La
chambre
d’isolement
devrait
comporter
de
préférence
une
salle
de
bain
ou,
à
tout
le
moins,
être
suffisamment
grande
pour
accueillir
une
chaise
d’aisance.
Si
le
patient
doit
attendre
qu’on
lui
prépare
une
chambre
(p.
ex.
si
la
chambre
était
occupée
par
quelqu’un
d’autre),
il
faudrait
l’isoler
dans
l’aire
de
triage
ou
dans
une
autre
aire
des
urgences
dont
l’accès
peut
être
contrôlé.
Une
zone
où
le
personnel
pourra
enlever
l’EPI
contaminé
de
façon
sécuritaire
doit
être
préparée.
3
http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/ebola-ipc-pci-fra.php
16. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
8
Une
fois
que
le
patient
a
été
amené
dans
la
chambre
d’isolement,
les
zones
de
triage
contaminées
devraient
être
nettoyées
conformément
aux
recommandations
sur
le
nettoyage
des
lieux4
.
3.4 Examen
d’un
cas
possible
de
MVE
dans
une
chambre
d’isolement
C’est
à
cette
étape
qu’il
faut
accorder
une
attention
particulière
au
niveau
de
la
protection
individuelle.
Si
le
patient
se
porte
relativement
bien,
le
risque
de
transmission
est
faible.
Les
lignes
directrices
peuvent
varier
selon
l’hôpital,
mais
les
précautions
contre
la
transmission
par
gouttelettes
et
par
contact
ainsi
que
de
bonnes
pratiques
d’hygiène
peuvent
être
suffisantes
dans
le
cas
d’un
patient
qui
semble
bien
se
porter.
Cependant,
lorsqu’un
patient
aux
urgences
présente
des
vomissements,
de
la
diarrhée
ou
des
signes
d’hémorragie,
le
risque
augmente
considérablement
et
des
niveaux
plus
élevés
de
protection
individuelle
sont
requis.
Ces
niveaux
de
protection
exigent
que
le
personnel
ait
reçu
une
formation
sur
les
procédures
à
suivre
pour
enfiler
et
enlever
l’EPI
afin
de
l’utiliser
de
façon
sécuritaire.
Seuls
des
vêtements
de
protection
devraient
être
portés
dans
les
chambres
d’isolement.
Aucun
dossier
médical
ne
devrait
être
apporté
dans
la
chambre,
et
le
matériel
médical
désigné
devrait
demeurer
dans
la
chambre.
Les
signes
vitaux
devraient
être
mesurés
à
l’aide
d’un
moniteur
pouvant
être
décontaminé,
et
le
nombre
d'individus
qui
entrent
en
contact
avec
le
patient
devrait
être
minimisé.
Le
personnel
en
formation
ainsi
que
les
membres
de
la
famille
et
les
amis
du
patient
ne
devraient
pas
être
admis
dans
la
chambre
du
patient.
Si
le
patient
est
un
enfant,
les
autorités
de
l’hôpital
devront
déterminer
le
risque
que
présente
la
visite
des
parents
et
consulter
les
responsables
de
la
santé
publique.
L’utilisation
d’un
téléphone
ou
d’un
système
d’interphone
pour
communiquer
avec
le
patient
devrait
être
envisagée
afin
de
réduire
l’exposition
au
minimum.
La
plupart
des
renseignements
de
l’anamnèse
peuvent
être
recueillis
en
procédant
de
cette
façon.
Le
patient
doit
recevoir
les
soins
dont
il
a
besoin.
Le
médecin
soignant
devrait
effectuer
une
évaluation
de
dépistage
approfondie
à
la
recherche
de
contacts
potentiels
(voir
la
section
Identification
des
cas
ci-‐dessous).
Devant
les
critères
définissant
un
cas
suspect
de
MVE,
une
consultation
avec
un
spécialiste
en
maladies
infectieuses
ou
en
maladies
tropicales
est
fortement
recommandée,
et
le
responsable
de
la
PCI
devrait
être
avisé
immédiatement.
Les
tests
de
laboratoire
à
effectuer
sont
les
suivants
:
FSC,
électrolytes,
gazométrie
veineuse,
urée,
créatinine,
glycémie,
bilan
hépatique,
INR,
temps
de
céphaline,
test
de
dépistage
du
paludisme,
études
de
virologie
(RT-‐PCR)
sur
la
MVE
et
deux
séries
4
http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/ebola-ipc-pci-fra.php
17. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
9
d’hémocultures.
Le
laboratoire
doit
être
avisé
de
TOUT
envoi
d’échantillons
susceptibles
de
renfermer
le
virus
Ebola
de
manière
à
en
assurer
le
transport
et
la
manipulation
appropriés.
Les
échantillons
devraient
être
transportés
dans
des
contenants
appropriés.
Le
transport
des
échantillons
enveloppés
adéquatement
ne
requiert
pas
le
port
d'ÉPI.
Ils
NE
devraient
PAS
être
envoyés
au
moyen
de
systèmes
de
tubes
pneumatiques
ou
d’autres
systèmes
similaires.
Des
tests
d'imagerie
ne
devraient
être
effectués
que
si
ils
sont
absolument
essentiels,
car
ils
exposent
d’autres
membres
du
personnel
à
un
risque
d’infection
et
peuvent
exiger
une
décontamination
de
l’équipement
et
des
locaux
utilisés.
Il
faudrait
évidemment
placer
sur
la
porte
de
la
chambre
une
affiche
indiquant
que
l’accès
à
la
chambre
est
restreint.
3.5 Identification
des
cas
L’identification
rapide
des
cas
de
MVE
repose
sur
:
A)
le
tableau
clinique,
ET
B)
le
risque
épidémiologique.
Consulter
le
site
de
l’ASPC
pour
obtenir
la
définition
de
cas
la
plus
récente5
.
Les
définitions
de
cas
peuvent
changer
au
fil
du
temps
en
fonction
de
l’évolution
de
l’épidémiologie
d’une
éclosion
et
de
la
progression
des
connaissances
scientifiques.
L’identification
des
cas
de
MVE
exige
un
indice
de
suspicion
élevé,
le
dépistage
systématique
chez
tous
les
patients,
la
connaissance
des
caractéristiques
cliniques
de
la
MVE
et
une
mise
à
jour
fréquente
des
connaissances
sur
les
risques
d’exposition
au
virus
Ebola.
Récemment,
le
cas
d’un
patient
du
Texas6
qui,
à
son
retour
d’une
région
où
la
MVE
est
endémique,
s’est
présenté
aux
urgences
avec
des
symptômes
de
la
maladie
et
a
été
renvoyé
chez
lui,
souligne
l’importance
de
la
reconnaissance
des
cas
ainsi
que
les
difficultés
que
peut
poser
la
mise
en
œuvre
efficace
du
dépistage.
La
MVE
est
presque
toujours
associée
à
une
forte
fièvre,
soit
généralement
au
moins
38,0
degrés
Celsius.
Bien
que
la
température
prise
par
l’infirmière
de
triage
puisse
être
normale,
le
patient
aura
présenté
une
fièvre
ou
une
fébricule.
Cependant,
la
prise
d’antipyrétiques
peut
prévenir
ou
atténuer
ce
signe
clinique.
La
fièvre
peut
également
être
plus
légère
au
début
de
la
maladie.
À
un
stade
très
précoce,
l'asthénie
et
les
céphalées
peuvent
être
des
indicateurs
utiles.
Une
éruption
cutanée,
un
erythème
conjonctival,
une
inappétence,
des
nausées
et
des
vomissements
se
manifestent
habituellement
plusieurs
jours
après
l’apparition
de
la
maladie.
Comme
il
s’agit
de
signes
et
de
symptômes
non
spécifiques,
il
est
essentiel
de
connaître
les
antécédents
de
voyage
du
patient
et
les
autres
sources
d’exposition.
5
http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/national-case-definition-nationale-cas-fra.php
6
http://dfw.cbslocal.com/2014/10/10/ebola-‐patient-‐arrived-‐at-‐er-‐with-‐103-‐degree-‐fever/
(en
anglais
seulement)
18. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
10
La
possibilité
de
MVE
devrait
être
envisagée
chez
un
patient
fébrile
dont
les
premiers
symptômes
sont
apparus
de
2
à
21*
jours
après
:
• un
séjour
ou
un
voyage
dans
une
région
où
la
transmission
de
la
MVE
est
active7
;
• l’administration
de
soins
directs
ou
indirects
à
un
cas
probable
ou
confirmé
de
MVE
(p.
ex.
soins
directs
à
un
patient
ou
contact
avec
l’environnement
ou
des
objets
contaminés
par
un
cas);
• un
contact
avec
une
personne
symptomatique
et
qui
a
récemment
voyagé
dans
une
région
touchée
par
la
MVE
ou
qui
a
administré
des
soins
à
un
patient
souffrant
de
la
maladie;
• s’être
rendu
dans
un
établissement
de
soins
de
santé
où
des
patients
atteints
de
la
MVE
sont
traités;
• l’exposition,
à
la
maison,
à
un
cas
probable
ou
confirmé
de
MVE;
• le
traitement
en
laboratoire
d’échantillons
prélevés
chez
un
cas
confirmé
ou
probable
de
MVE,
ou
une
visite
dans
un
hôpital
situé
dans
une
région
où
la
transmission
de
la
MVE
est
active;
• une
exposition
directe
à
des
restes
humains
(p.
ex.
au
cours
de
la
participation
à
des
rites
funéraires)
dans
une
région
où
la
transmission
de
la
MVE
est
active;
• un
contact
direct
avec
des
chauves-‐souris
ou
des
primates
provenant
d’un
pays
où
sévit
la
MVE.
*Remarque
:
Certaines
autorités
utilisent
maintenant
une
limite
supérieure
de
30
jours;
les
cliniciens
devraient
consulter
les
lignes
directrices
locales
en
matière
de
santé
publique
pour
connaître
les
définitions
de
cas
les
plus
récentes.
3.6 Préparation
à
la
prise
en
charge
d’un
cas
possible
de
MVE
La
préparation
à
la
prise
en
charge
d’un
premier
cas
possible
de
MVE
exige
la
mise
en
place
de
procédures
précises
propres
à
chaque
hôpital.
Ces
procédures
doivent
assurer
les
soins
au
malade
tout
en
protégeant,
le
plus
rapidement
possible,
le
personnel
de
l’hôpital,
les
autres
patients
et
les
visiteurs.
Le
personnel
doit
avoir
reçu
une
formation
et
acquis
de
l’expérience
sur
l’utilisation
de
l’EPI
approprié,
la
procédure
à
suivre
dès
la
reconnaissance
d’un
cas
suspect
et
7
En date du 17 août 2014, la transmission de la MVE était active en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigeria.
Consulter le site Web de l’Organisation mondiale de la Santé sur la maladie à virus Ebola (MVE) pour obtenir de l’information à
jour sur les régions touchées : http://www.who.int/csr/disease/ebola/fr/
19. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
11
l’évaluation
subséquente
du
cas.
À
cette
fin,
le
personnel
doit
pouvoir
s’exercer
à
suivre
les
procédures.
Des
exercices
de
simulation
peuvent
être
particulièrement
utiles
pour
appuyer
ces
activités
de
préparation.
Une
brève
revue
des
étapes
du
plan
devrait
être
effectuée
au
début
de
chaque
quart
de
travail.
Cette
revue
ne
devrait
prendre
que
5
à
10
minutes
et,
si
elle
est
faite
régulièrement,
elle
permettra
à
tous
de
bien
connaître
le
plan.
De
petites
affiches
indiquant
les
directives
à
suivre
devraient
être
installées
dans
les
secteurs
clés,
l’aire
de
triage,
les
aires
de
bureau
où
les
employés
travaillent,
etc.
Des
documents
en
ligne
sur
le
sujet
devraient
également
être
disponibles.
La
formation
sur
la
sélection
de
l’équipement
de
protection
individuelle,
sur
la
procédure
à
suivre
pour
enfiler
et
enlever
l’EPI
et
sur
la
procédure
d’autodécontamination
est
essentielle
pour
le
personnel.
Ces
considérations
dépassent
la
portée
du
présent
document.
Il
est
recommandé
aux
hôpitaux,
en
particulier
aux
urgences
et
à
l’unité
des
soins
intensifs,
de
dispenser
la
formation
sur
l’EPI
spécialisé
à
de
petites
équipes
plutôt
que
de
tenter
de
former
tous
les
employés
à
la
fois.
Au
moins
un
ou
deux
membres
des
équipes
ayant
reçu
la
formation
sur
l’EPI
spécialisé
devraient
être
présents
lors
de
chaque
quart
de
travail
pour
aider
le
personnel,
au
besoin,
et
faire
appel
à
toute
l’équipe,
s’il
y
a
lieu.
Si
le
nombre
de
patients
atteints
de
la
MVE
augmente
au
Canada,
ces
équipes
assureront
la
formation
de
personnel
additionnel.
La
direction
de
l’hôpital
doit
comprendre
que
la
simple
mise
en
place
d’un
plan
ne
suffit
pas.
Un
système
de
jumelage
où
les
employés
travaillent
en
équipe
de
deux
devrait
être
mis
en
œuvre
de
manière
à
ce
que,
lorsqu’un
cas
suspect
est
identifié
et
isolé,
chaque
coéquipier
puisse
vérifier
que
l’EPI
de
son
partenaire
est
bien
utilisé
et
que
les
manœuvres
à
risque
élevé,
telles
que
la
phlébotomie,
sont
correctement
exécutées.
Les
aspects
à
prendre
en
compte
pour
la
prévention
des
infections
comprennent
généralement
les
éléments
mentionnés
ci-‐après;
cependant,
les
travailleurs
de
la
santé
devraient
consulter
les
politiques
locales
en
matière
de
PCI
et
les
lignes
directrices
nationales
ou
provinciales
en
matière
de
santé
publique8
.
Le
plan
des
urgences
doit
indiquer
comment
accéder
rapidement
à
l’EPI
en
présence
d’un
cas
suspect
de
MVE.
De
nombreux
hôpitaux
ont
constitué
des
trousses
d’intervention
en
cas
de
MVE
et
les
ont
déjà
installées
aux
urgences
ou
tout
près
de
celles-‐ci
afin
qu’elles
soient
facilement
accessibles
au
besoin.
De
plus,
compte
tenu
de
la
nature
dynamique
de
la
plupart
des
urgences
et
du
volume
de
patients
qui
s’y
présentent
habituellement,
les
autorités
des
hôpitaux
doivent
s’assurer
que
les
plans
concernant
l’isolement
des
patients
prévoient
de
multiples
éventualités
au
cas
où
l’endroit
choisi
pour
isoler
un
cas
suspect
de
MVE
ne
serait
pas
disponible
sur-‐le-‐champ
si
on
en
avait
besoin.
8
http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/ebola-ipc-pci-fra.php
20. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
12
4.0 Où
soigner
un
cas
suspect
ou
confirmé
de
MVE
qui
est
hospitalisé
Le
choix
de
l’aire
clinique
appropriée
pour
la
prise
en
charge
d’un
cas
confirmé
de
MVE
(ou
d’un
cas
suspect
associé
à
un
fort
degré
de
suspicion)
une
fois
le
patient
admis
dans
un
établissement
de
santé
dépend
d'un
certain
nombre
de
facteurs.
Chaque
établissement
devra
décider
de
ce
qui
est
le
mieux
pour
lui
dans
les
circonstances.
Certains
établissements
dont
les
urgences
disposent
d'espace
et
de
salles
d'isolement
adéquates
ont
décidé
d’y
garder
les
cas
suspects
de
MVE
jusqu'à
ce
que
le
diagnostic
de
MVE
ait
été
confirmé
ou
infirmé.
Ailleurs,
une
telle
décision
provoquerait
l’engorgement
des
urgences.
C'est
pourquoi
de
nombreux
établissements
choisiront
d’hospitaliser
les
cas
suspects
dans
un
de
leurs
services
ou
de
les
envoyer
dans
une
installation
désignée
se
trouvant
à
l'extérieur
de
leurs
murs.
Conformément
aux
principes
de
base
de
la
préparation
aux
situations
d'urgence[2],
les
hôpitaux
devraient
dresser
l'inventaire
de
leurs
locaux
et
identifier
les
endroits
où
ils
pourraient
soigner
les
patients
très
contagieux,
comme
ceux
qui
sont
atteints
de
MVE,
bien
avant
qu'ils
n'aient
à
traiter
un
premier
cas.
Au
moment
d'évaluer
les
aires
où
l'on
pourrait
fournir
des
soins
aux
cas
de
MVE,
il
conviendrait
de
tenir
compte
des
facteurs
suivants
:
• Chambre
individuelle
avec
salle
de
bain
privée,
porte
et
antichambre
(ou
qui
possède
l'espace
requis
pour
aménager
une
antichambre).
o L'isolement
dans
une
chambre
à
pression
négative
n'est
nécessaire
que
si
des
interventions
médicales
générant
des
aérosols
seront
réalisées.
• Capacité
d’éliminer
de
façon
sécuritaire
les
liquides
organiques
dans
la
chambre
du
patient.
• Infrastructure
permettant
au
patient
de
communiquer
avec
le
personnel
médical/les
visiteurs
à
l'extérieur
de
la
chambre.
• Capacité
à
restreindre
l'accès
à
l’aire
clinique
et
à
la
chambre
du
patient.
• Capacité
à
fournir
du
matériel
de
soins
réservé
au
patient
(de
préférence
du
matériel
jetable).
21. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
13
• Capacité
à
fournir
des
soins
intensifs
sans
avoir
à
déplacer
le
patient
dans
l'éventualité
où
son
état
se
détériorerait.
o Succion
o Moniteurs
o Lavabo
(avec
connexions
pour
dialyse,
s'il
y
a
lieu)
o Prises
de
courant
(avec
alimentation
électrique
d'urgence)
o Connecteurs
pour
gaz
médicaux
(oxygène
et
air
médical)
o Espace
pour
de
l’équipement
de
maintien
des
fonctions
vitales.
• Si
les
ressources
de
l’établissement
le
permettent,
il
serait
souhaitable
d’installer
un
palan
pour
faciliter
le
déplacement
du
patient
avec
un
minimum
de
personnel.
• Espace
à
l'intérieur
duquel
les
dispensateurs
de
soins
pourront
enfiler
et
retirer
leur
EPI,
espace
idéalement
doté
d'une
entrée
«
propre
»
et
d'une
sortie
«
contaminée
».
• Espaces
de
stockage
des
fournitures
médicales
et
des
EPI
à
l'extérieur
de
la
chambre.
• Installations
appropriées
à
l'extérieur
de
la
chambre
permettant
de
nettoyer
ou
d'éliminer
l'équipement
et
les
fournitures
médicaux
contaminés,
y
compris
des
espaces
pouvant
accueillir
les
déchets
jusqu'à
ce
qu’ils
puissent
être
retirés
en
toute
sécurité.
• Possibilité
d’avoir
accès
à
de
l'équipement
d’analyse
sur
place,
ou
d’installer
un
tel
équipement.
• Aire
de
travail
à
l'extérieur
de
la
chambre
pour
le
personnel
soignant.
• Connexions
d’informatique
et
de
communications
nécessaires
pour
le
personnel
et
le
patient.
• Possibilité
d’apporter
des
appareils
de
radiographie
portables
dans
la
chambre
afin
de
réduire
au
minimum
le
transport
du
patient.
• Confinement
du
patient
atteint
de
la
MVE
afin
d’éviter
tout
contact
de
ce
dernier
avec
les
patients
non
atteints.
• Proximité
des
ascenseurs
ou
des
salles
diagnostiques
afin
de
réduire
au
minimum
les
temps
de
transport.
Si
un
hôpital
canadien
est
appelé
à
soigner
un
seul
cas
de
MVE,
l'unité
des
soins
intensifs
(USI)
constituera
probablement
l'endroit
le
plus
pratique
pour
de
nombreux
hôpitaux.
Dans
plusieurs
hôpitaux,
l'USI
est
l'endroit
le
plus
susceptible
de
présenter
les
caractéristiques
idéales
pour
soigner
un
cas
de
MVE.
Outre
les
22. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
14
aspects
physiques
et
logistiques,
l'USI
présente
un
ratio
infirmière:patient
de
1:1
(ou
supérieur),
ce
qui
atténuera
en
partie
la
difficulté
pour
le
personnel
de
soigner
le
patient
tout
en
portant
un
EPI[3].
De
plus,
chez
les
patients
souffrant
d'une
MVE,
une
attention
particulière
doit
être
accordée
à
la
gestion
des
liquides
et
au
remplissage
vasculaire,
compétences
primaires
que
possèdent
les
cliniciens
en
soins
intensifs.
Enfin,
le
personnel
soignant
des
USI
constitue
un
groupe
restreint
qu’il
convient
de
cibler
pour
la
formation
théorique
et
pratique
sur
les
soins
à
administrer
aux
cas
de
MVE.
Le
personnel
des
USI
devrait
déjà
avoir
l’habitude
de
porter
un
EPI
et
de
réaliser
des
interventions
médicales
générant
des
aérosols.
23. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
15
5.0 Considérations
générales
relatives
aux
soins
cliniques
Un
certain
nombre
de
considérations
clés
devraient
orienter
la
prestation
de
soins
cliniques
aux
cas
confirmés
ou
suspects
de
MVE
:
• Sécurité
:
sécurité
du
patient,
des
travailleurs
de
la
santé
et
de
la
collectivité.
• La
philosophie
globale
devrait
être
de
réduire
au
strict
minimum
le
nombre
de
personnes
qui
entrent
en
contact
avec
le
patient
(qui
sont
exposés
à
ce
dernier).
Pour
respecter
cette
philosophie,
seuls
quelques
médecins
et
infirmières
(et
possiblement
quelques
inhalothérapeutes
pour
les
patients
intubés)
devraient
être
autorisés
à
entrer
dans
la
chambre
du
patient.
Cela
nécessite
une
modification
importante
de
la
façon
dont
les
soins
sont
habituellement
prodigués
aux
patients
dans
la
plupart
des
hôpitaux
modernes.
Pendant
l’hospitalisation
d’un
cas
de
MVE,
tous
les
examens,
toutes
les
interventions,
tous
les
soins,
et
même
tout
le
nettoyage
de
la
chambre
pendant
que
le
patient
s'y
trouve,
devraient
être
réalisés
par
l'équipe
centrale
d’infirmières
et
de
médecins.
Du
personnel
en
appui
peut
se
charger
d'autres
aspects
des
soins,
par
exemple
la
préparation
des
médicaments,
mais
en
aucun
temps
ces
personnes
ne
doivent
entrer
dans
la
chambre
du
patient.
Malheureusement,
cette
contrainte
s'applique
également
aux
visiteurs
et
à
la
famille
du
patient.
• L'exposition
des
travailleurs
de
la
santé
au
patient
doit
être
la
plus
courte
possible.
Les
travailleurs
de
la
santé
ne
devraient
entrer
dans
la
chambre
du
patient
que
lorsque
c’est
essentiel.
De
nombreux
aspects
des
soins,
comme
l’anamnèse
et
les
communications
courantes,
peuvent
être
modifiés
afin
d'être
réalisés
depuis
l'extérieur
de
la
chambre
du
patient
par
téléphone
ou
par
interphone
si
le
patient
est
éveillé
et
alerte.
En
outre,
on
peut
fournir
à
un
patient
éveillé
un
tableau
blanc
pour
qu'il
puisse
communiquer
avec
le
personnel
soignant.
Des
dispositions
devraient
être
prises
afin
de
permettre
aux
membres
de
la
famille
du
patient
de
communiquer
avec
lui
depuis
l'extérieur
de
l'unité
(ou
de
l'hôpital).
Les
systèmes
de
messagerie
vidéo
par
Internet
peuvent
se
révéler
très
utiles
à
cette
fin.
• Bien
qu'il
faille
réduire
au
minimum
le
temps
passé
dans
la
chambre
du
patient,
un
travailleurs
de
la
santé
doit
se
tenir
prêt
à
y
entrer
rapidement
et
à
tout
moment.
Puisqu'il
faut
un
certain
temps
pour
enfiler
de
façon
sécuritaire
et
contrôlée
l'EPI,
un
travailleur
de
la
santé
vêtu
d'un
EPI
doit
se
trouver
en
tout
temps
dans
la
zone
tiède
(assis)
prêt
à
entrer
dans
la
zone
chaude
sur-‐le-‐champ
si
le
patient
a
besoin
d'aide
pour
utiliser
la
chaise
d’aisance
ou
s'il
est
gravement
malade.
• Vu
la
très
grande
dépendance
des
patients
atteints
d'une
MVE,
vu
les
difficultés
liées
au
port
d’un
EPI
par
les
travailleurs
de
la
santé,
et
vu
les
mesures
de
sécurité
qui
doivent
être
appliquées,
comme
le
recours
à
un
système
de
jumelage
ou
à
un
24. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
16
agent
de
sécurité,
le
ratio
infirmière:patient
doit
être
d'au
moins
2:1.
Il
faut
toutefois
trouver
un
juste
équilibre
entre
l’augmentation
du
ratio
et
le
principe
essentiel
de
réduction
du
nombre
de
personnes
en
contact
avec
le
patient.
Le
système
de
jumelage
doit
être
en
place
pour
tous
les
travailleurs
de
la
santé
qui
entrent
dans
la
chambre,
et
non
seulement
pour
le
personnel
infirmier.
25. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
17
6.0 Facteurs
à
considérer
en
ce
qui
concerne
l’équipement
de
protection
individuelle
Les
normes
minimales
en
matière
d’EPI
sont
énoncées
dans
d’autres
documents
et
débordent
du
cadre
des
présentes
lignes
directrices
cliniques9
.
Toutefois,
les
leçons
tirées
par
les
cliniciens
qui
ont
soigné
des
patients
pourraient
être
utiles
:
• Les
professionnels
en
PCI
possèdent
l’expertise
pour
recommander
un
EPI
pouvant
réduire
le
risque
d’infection
en
fonction
de
la
principale
voie
de
transmission,
mais,
pour
choisir
un
EPI
en
fonction
des
tâches
cliniques
à
réaliser
et
pour
déterminer
la
façon
la
plus
efficace
d’enfiler
et
de
retirer
l’EPI,
il
faut
tenir
compte
de
l’opinion
des
professionnels
en
PCI,
tout
comme
de
celle
des
cliniciens
qui
porteront
l’EPI.
Cette
prise
en
compte
aboutit
non
seulement
à
une
meilleure
planification
et
à
une
prestation
des
soins
sûre,
mais
elle
augmente
aussi
considérablement
la
confiance
du
clinicien
qui
soigne
les
patients.
• Le
choix
de
l’EPI
devrait
être
adapté
au
risque
d’exposition.
Par
exemple,
le
risque
d’infection
associé
à
un
cas
suspect
de
MVE
ou
à
un
tableau
clinique
de
MVE
précoce
dans
laquelle
le
patient
manifeste
très
peu
de
symptômes
est
faible
par
rapport
au
risque
associé
à
un
cas
confirmé
de
MVE
aux
derniers
stades
qui
présente
des
vomissements,
une
diarrhée
ou
d’autres
écoulements
de
liquides
biologiques
sévères
dans
l’environnement.
Par
conséquent,
les
travailleurs
de
la
santé
devraient
s’attendre
à
ce
que
l’EPI
porté
dans
ces
deux
contextes
soit
différent.
• Des
pièces
d’EPI
(écran
facial,
blouse,
gants,
etc.)
doivent
être
combinées
pour
offrir
une
protection
complète
au
travailleurs
de
la
santé.
Cependant,
toutes
les
pièces
d’EPI
ne
sont
pas
identiques
d’un
fabricant
à
l’autre.
La
composition
d’un
EPI
qui
offrira
une
protection
complète
aux
travailleurs
de
la
santé
s’apparente
à
l’assemblage
d’un
casse-‐tête
dont
les
pièces
sont
complémentaires.
Si,
dans
différents
hôpitaux,
on
utilise
des
pièces
d’EPI
provenant
de
différents
fabricants,
les
travailleurs
de
la
santé
devraient
s’attendre
à
ce
qu’il
y
ait
des
variations
dans
la
composition
et
le
port
de
l’EPI
entre
les
établissements.
Cette
variation
ne
devrait
pas
inquiéter
les
travailleurs
de
la
santé.
Ces
derniers
devraient
plutôt
travailler
avec
leurs
collègues
de
la
PCI
pour
s’assurer
que
l’EPI
de
leur
établissement
est
adapté
à
leur
situation
et
leur
conférera
le
niveau
de
protection
nécessaire.
• Il
est
important
que
l’EPI
puisse
protéger
le
travailleurs
de
la
santé,
mais
il
ne
s’agit
pas
du
seul
facteur
à
prendre
en
considération
lors
du
choix
de
l’EPI.
Les
cliniciens
doivent
aussi
être
en
mesure
de
soigner
le
patient
d’une
façon
qui
est
à
la
fois
9
http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/ebola-ipc-pci-fra.php
26. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
18
efficace
et
sûre
pour
les
deux
parties.
Le
stress
dû
à
la
chaleur
chez
un
travailleur
de
la
santé
qui
porte
un
EPI
pour
soigner
un
cas
de
MVE
est
un
problème
majeur.
Dans
les
situations
où
le
patient
se
porte
relativement
bien
(p.
ex.
cas
suspect
ou
patient
manifestant
très
peu
de
symptômes)
et
ne
devrait
donc
pas
avoir
besoin
d’aide
de
façon
urgente,
les
travailleurs
de
la
santé
peuvent
retirer
leur
EPI
lorsqu’ils
sortent
de
la
chambre
du
patient.
Toutefois,
si
les
travailleurs
de
la
santé
doivent
porter
l’EPI
pendant
de
longues
périodes,
le
stress
dû
à
la
chaleur
est
un
problème
de
taille,
lequel
a
motivé
des
établissements
à
opter
pour
le
port
d’un
appareil
de
protection
respiratoire
(APR)
à
épuration
d’air
motorisé.
Il
convient
cependant
de
souligner
que
cette
décision
reposait
principalement
sur
le
confort
physique
des
travailleurs
de
la
santé
et
n’a
pas
été
dictée
par
des
préoccupations
particulières
liées
à
la
transmission
par
voie
aérienne.
Si
les
effets
du
stress
dû
à
la
chaleur
sont
atténués,
l’EPI
pourra
être
porté
plus
longtemps,
ce
qui
entraînera
moins
de
changements
de
quart
de
travail
et,
par
conséquent,
moins
d’enfilage
et
de
retrait
d’EPI
et
l’exposition
d’un
moins
grand
nombre
de
personnes
au
patient.
Tous
ces
facteurs
doivent
être
soupesés
en
fonction
de
la
complexité
accrue
et
du
risque
d’autocontamination
associés
au
port
d’un
APR
à
épuration
d’air
motorisé.
• L’agent
de
sécurité
ou
le
«
partenaire
»
qui
surveillera
l’enfilage
et
le
retrait
de
l’EPI
devrait
jouer
un
rôle
actif,
et
diriger
l’enfilage
et
le
retrait
en
suivant
une
liste
de
vérifications.
L’enfilage
et
le
retrait
de
l’EPI
devraient
se
faire
de
manière
délibérée
et
contrôlée.
Cette
consigne
s’applique
particulièrement
au
retrait
de
l’EPI,
car
le
travailleur
de
la
santé
pourrait
avoir
chaud,
être
fatigué
et
pressé
d’enlever
l’EPI.
• Il
faut
offrir
une
formation
particulière
aux
personnes
qui
agiront
comme
agent
de
la
sécurité
(«
partenaire
»)
qui
surveillera
l’enfilage
et
le
retrait
de
l’EPI.
27. SCSI
–
ACMU
–
AMMI
|
2014
Directives
pour
la
prise
en
charge
clinique
de
la
maladie
à
virus
ebola
19
7.0 Gestion
des
déchets
Nous
n’examinerons
pas
les
particularités
techniques
du
contrôle
des
risques
d’infection
associés
à
la
manipulation
des
déchets
d’un
cas
suspect
ou
confirmé
de
MVE,
car
cette
information
est
bien
décrite
dans
d’autres
publications10
11
12
.
Cependant,
la
présente
section
a
été
ajoutée
simplement
pour
que
les
cliniciens
et
les
directeurs
d’hôpitaux
sachent
que
la
gestion
de
ces
déchets
peut
présenter
plusieurs
difficultés
de
nature
logistique
et
des
risques
considérables[1].
Il
est
nécessaire
d’établir
des
plans
et
des
protocoles
qui
énonceront
comment
les
déchets
seront
gérés
dans
la
chambre
du
patient,
comment
ils
seront
transportés
de
la
chambre
du
patient
jusqu’à
une
aire
d’attente
et,
enfin,
comment
ils
seront
transportés
en
vue
d’être
éliminés
de
façon
sûre.
Comme
des
restrictions
sur
le
transport
et
l’élimination
des
déchets
contaminés
par
le
virus
Ebola
peuvent
être
imposées
par
des
lois
ou
règlements
municipaux,
provinciaux,
territoriaux
ou
fédéraux,
chaque
hôpital
doit
adapter
ses
politiques
pour
tenir
compte
de
la
réglementation.
10
http://www.albertahealthservices.ca/assets/info/hp/ipc/if-‐hp-‐dis-‐ebola-‐waste-‐management.pdf
11
https://www.tc.gc.ca/fra/tmd/securite-‐menu.htm
12
http://www.publichealthontario.ca/fr/BrowseByTopic/InfectiousDiseases/Pages/EVD-‐FAQs.aspx#.VFPC1mfA6Xk