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La dynamique des pensées
Ordinairement, on pense que le cerveau est immuable, pré-cablé, qu’il
ne peut se modifier et pourtant ce n’est pas sans compter sur la
neuroplasticité. Celle-ci permet de comprendre le cerveau non comme
une machine mais comme une entité douée d’une énergie de
transformation propre.
On a cru que le cerveau adulte était stable et que plus une cellule est
différenciée et spécialisée (c’est le cas du neurone), moins elle est
susceptible de se multiplier : en clair, on nait avec notre quota de
neurones et tant pis si on les perd progressivement au cours de la vie.
Ce fut le credo persistant des biologistes jusqu’à ce que des chercheurs
démontrent l’existence d’une neurogenèse secondaire, c’est - à - dire
chez l’adulte : une étude de 1998 estime ainsi à 80 000 le nombre de
nouveaux neurones produits chaque jour dans le bulbe olfactif de
l’Homme adulte. Cette structure deviendra un réservoir de cellules
souches neuronales qui pourra donc être investi lorsqu'une
reconstruction cellulaire sera nécessaire.
Barbara Arrowsmithyoung est une neuropsychologue et pédagogue qui
dédie ses connaissance du cerveau au service de l’éducation. Petite,
elle avait de graves troubles de l’apprentissage (incapacité à
interpréter les symboles, difficulté à parler, problème spatio-
temporel), mais avec grand effort elle parvient à poursuivre ses
études. C’est en découvrant un livre d’Alexandre Luria, L'homme dont
le monde volait en éclats, qu’elle reconnaît ses propres problèmes
dans l’histoire d’un homme qui reçut une balle dans la tête, présentant
une lésion dans la partie où converge les informations venant de la
région occipitale, temporelle et pariétale. Puis elle rencontra la
neuroplasticité qui prédisait que l’on pouvait modifier ses fonctions
cérébrales.
Elle est donc aller dans la zone à problème pour travailler dessus. Le
cerveau a l’habitude de contourner le problème en utilisant des
méthodes secondaires, il ne pas donc pas de lui même faire l’effort de
travailler la zone faible mais va compenser par le renforcement d’une
zone saine pouvant se substituer à la zone faible. On remarque cela
chez les aveugles. Privé de la vue, le cerveau va améliorer les autres
sens afin de pallier à celui-ci. C’est comme si l’énergie implémentée
dans une zone se redirigée vers les zones saines.
 Elle a donc crée des
exercices visant à renforcer la zone faible en l’isolant des autres zones
déjà fortes, tels que des horloges, où l’on ajouter une aiguille pour les
heures, minutes, les secondes. Elle n’a pas contourner la zone faible
(compensation) mais l’a faite travailler de manière plus intense afin de
former de nouvelles connections dans les zones concernés. Elle a pu
donc faire des choses qu’elle n’a pas pu faire avant.
Elle a donc créer une école pour enfants en difficulté afin de mettre en
pratique ses découvertes et aider ces enfants grâce à un
reconditionnement cognitif, en traitant les zones spécifiques.
Dans les méthodes précédemment citées, nous avons remarqué
l’incroyable potentiel générateur du cerveau. Ainsi celui-ci possède
une dynamique propre et peut s’auto-réguler. Il ne faut toutefois pas
oublier qu’au sein même du cerveau, toutes les structures sont liées au
cortex cérébral, siège de la conscience. Il est donc important de
comprendre que chaque pensée (positive ou négatives) a une action
physique sur le cerveau. Le cerveau est donc dans un état constant de
changement. Le cerveau ne cesse de changer à chaque pensée, chaque
sensation, la plasticité est une propriété intrinsèque du cerveau. Nous
sommes donc dépendant de cette plasticité. Quand je dis « nous », je
crée volontairement une dissociation entre le « moi » propre de
l’individu et ses processus inconscient. Ainsi ce « moi » qui paraît
détenir sa propre personnalité, sa constance et pourtant lui aussi en
constant changement, mais la séquence spatio-temporel inscrite dans
le corps, lui donne l’illusion qu’il n’est qu’un. Et pourtant, il n’a pas de
réelle base constitutive, il se transforme au gré des humeurs et de
l’environnement. Bien sûr, la génétique crée toutefois des dispositions
naturelles différentes entre chacun mais nos gênes ne définissent que
la forme de la montage, l’emplacement des roches, des falaises, puis il
y a le skieur qui crée des voies, et repasse souvent par les même traces
car il peut y skier de manière plus fluides et rapide. Mais lorsqu’on sort
de nos voies, cela est plus difficile, il faut réapprendre à skier. Et c’est
cela, le danger propre du cerveau : l’habitude.
Parce que son mode de fonctionnement est basé sur la récompense ou
la punition (conditionnement opérant), le cerveau se réadapte en
fonction des « bonnes » expériences afin de les multiplier davantage.
On comprend alors à quel point il est simple de manipuler les schémas
d’autrui, et donc d’utiliser la neuroplasticité ou encore le
conditionnement (qui sont deux entités en interrelation. En effet, le
chien que je fais saliver sans présence de nourriture a modifié sa
manière de percevoir et de réagir instinctuelle au profit d’une
éducation qui a modifiée ses conditionnements innés. C’est ce qu’on
utilise dans les thérapies cognitives mais aussi dans le neurofeedback).
Neuroplasticité et conditionnement: Vous êtes des êtres
conditionnés
La première expérience de conditionnement sur humain s'est déroulée
dans les années 1920 sur un enfant du nom de Albert. A l’époque, on
ne se souciait pas trop des problèmes d'éthiques posés par
l'expérimentation humaine. Cet enfant n'avait aucune aversion face à
la fourrure blanche. Il pouvait manipuler des rats blanc sans problèmes
: cela avait même tendance à l'amuser. Par contre, des bruits soudains
avaient tendance à lui faire peur et parfois à le faire pleurer.
Lors des expériences, les expérimentateurs ont fait en sorte qu'à
chaque fois que le petit Albert manipulait un rat à fourrure blanche, un
bruit soudain retentisse dans la pièce de l'enfant. Après quelques
essais, la simple présentation de quelque chose ressemblant à de la
fourrure blanche suffisait à faire peur à l'enfant et à le faire pleurer.
Une autre expérience (Znamenskaia, Interaction entre différents types
de connexion conditionnelle dans l'élaboration d'une commutation,
1961) est entreprise avec des enfants de 5 ans ayant pour but de faire
d'un même stimulus (cloche et sifflet) le signal de deux activités
différentes,; défensive (réaction palpébrale) ou alimentaire (réaction
motrice de préhension). Dans le premier cas le stimulus est précédé
d'un complexe lumière verte + lumière blanche, présentées dans un
ordre constant durant 5 secondes chacune; dans le second cas on
présente une lumière bleue et une lumière rouge. Les renforcements
sont un jet d'air sur la cornée, ou de la nourriture. La distinction entre
les deux situations est acquise en 15 à 19 essais.
Pour un second groupe on procède de façon semblable, mais l'ordre des
lumières précédant le stimulus n'est pas constant. On ne parvient pas
dans ces conditions à élaborer une distinction, et au bout de 48 essais
(58 pour certains sujets) l'expérience est interrompue, les enfants se
montrant agités et turbulents, alors que ceux du premier groupe ont
été très coopératifs. 
Dans une deuxième partie de l'expérience on
éprouve la généralisation du stimulus pour le premier groupe. On
introduit à la place de la cloche ou du sifflet un nouveau stimulus,
auditif (vibreur ou métronome) ou visuel (lumière jaune ou bleue
clignotante). On constate que les sujets répondent à ces stimuli,
comme aux stimuli originaux, de manière correcte. L'auteur attribue la
différence de réussite entre les groupes 1 et 2 au rôle de la
systématisation des stimuli, c'est à dire de leur ordre, constant dans un
cas, variable dans l'autre. Les expériences antérieures de Pavlov,
Ivanov-Smolenski et Iurman ont montré que dans le cas d'une suite non
ordonnée de stimuli l'apprentissage demande plusieurs centaines
d'essais lorsque même il est possible.
La base du conditionnement humain est coordonné par trois action:
Action: Une action est entreprise dans le but de créer une violente
émotion chez le sujet.
Réaction: Le sujet réagit à l'action précédente de façon émotionnelle,
le plus souvent par la peur.
Solution: Une solution est alors proposer pour résoudre le problème.
Cela peut se traduire par une façon de penser ou de réagir
automatique.
Ce qu'il est important de comprendre c'est qu'il est POSSIBLE de se
libérer de ses propres conditionnements et ce, grâce à un travail actif
de son mental.
Apprenez à observer le chemin de vos pensées, vos
différents "moi", essayer de voir les différences de comportement en
vous-même. Ne vous êtes jamais étonné d'avoir agi d'une façon qui ne
vous ressemblait pas? Comprenez alors, d'où viennent ces différentes
parties, apprenez à observer vos réactions stigmatisées afin de peu à
peu les déjouer.
La société telle qu'elle est faite, de part ses divertissements basiques,
exacerbe surtout les instincts basiques (agressivité, sexe) et ainsi à
travers les films, la musique mais aussi la culture, véhicule des idées et
tentent de normaliser un comportement primaire. Apprenez à
reconnaître en vous même ce comportement et ainsi peu à peu vous en
libérez.
Le mental demande d'être travaillé à chaque instant, afin de vous
octroyez un contrôle de vous-même et du champs de vos pensées et
croyances. Remettez tout en question, ne croyez personne mis à part
votre propre expérimentation de la vie. Soyez curieux et agissez
comme un enfant étonné par tout ce que la vie lui présente. Retrouvez
alors cet enfant perdu, et ne soyez plus le pantin des instincts que la
société prend plaisir à exacerber.
Plus vous cultiverez cette partie détachée des instincts, et plus votre
champ d'action sera efficace et puissant.
Mickael Eskinazi, Consultant-Psychologue

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La dynamique des pensées

  • 1. La dynamique des pensées Ordinairement, on pense que le cerveau est immuable, pré-cablé, qu’il ne peut se modifier et pourtant ce n’est pas sans compter sur la neuroplasticité. Celle-ci permet de comprendre le cerveau non comme une machine mais comme une entité douée d’une énergie de transformation propre. On a cru que le cerveau adulte était stable et que plus une cellule est différenciée et spécialisée (c’est le cas du neurone), moins elle est susceptible de se multiplier : en clair, on nait avec notre quota de neurones et tant pis si on les perd progressivement au cours de la vie. Ce fut le credo persistant des biologistes jusqu’à ce que des chercheurs démontrent l’existence d’une neurogenèse secondaire, c’est - à - dire chez l’adulte : une étude de 1998 estime ainsi à 80 000 le nombre de nouveaux neurones produits chaque jour dans le bulbe olfactif de l’Homme adulte. Cette structure deviendra un réservoir de cellules souches neuronales qui pourra donc être investi lorsqu'une reconstruction cellulaire sera nécessaire. Barbara Arrowsmithyoung est une neuropsychologue et pédagogue qui dédie ses connaissance du cerveau au service de l’éducation. Petite,
  • 2. elle avait de graves troubles de l’apprentissage (incapacité à interpréter les symboles, difficulté à parler, problème spatio- temporel), mais avec grand effort elle parvient à poursuivre ses études. C’est en découvrant un livre d’Alexandre Luria, L'homme dont le monde volait en éclats, qu’elle reconnaît ses propres problèmes dans l’histoire d’un homme qui reçut une balle dans la tête, présentant une lésion dans la partie où converge les informations venant de la région occipitale, temporelle et pariétale. Puis elle rencontra la neuroplasticité qui prédisait que l’on pouvait modifier ses fonctions cérébrales. Elle est donc aller dans la zone à problème pour travailler dessus. Le cerveau a l’habitude de contourner le problème en utilisant des méthodes secondaires, il ne pas donc pas de lui même faire l’effort de travailler la zone faible mais va compenser par le renforcement d’une zone saine pouvant se substituer à la zone faible. On remarque cela chez les aveugles. Privé de la vue, le cerveau va améliorer les autres sens afin de pallier à celui-ci. C’est comme si l’énergie implémentée dans une zone se redirigée vers les zones saines.
 Elle a donc crée des exercices visant à renforcer la zone faible en l’isolant des autres zones déjà fortes, tels que des horloges, où l’on ajouter une aiguille pour les heures, minutes, les secondes. Elle n’a pas contourner la zone faible (compensation) mais l’a faite travailler de manière plus intense afin de former de nouvelles connections dans les zones concernés. Elle a pu donc faire des choses qu’elle n’a pas pu faire avant. Elle a donc créer une école pour enfants en difficulté afin de mettre en pratique ses découvertes et aider ces enfants grâce à un reconditionnement cognitif, en traitant les zones spécifiques. Dans les méthodes précédemment citées, nous avons remarqué l’incroyable potentiel générateur du cerveau. Ainsi celui-ci possède une dynamique propre et peut s’auto-réguler. Il ne faut toutefois pas oublier qu’au sein même du cerveau, toutes les structures sont liées au cortex cérébral, siège de la conscience. Il est donc important de comprendre que chaque pensée (positive ou négatives) a une action physique sur le cerveau. Le cerveau est donc dans un état constant de changement. Le cerveau ne cesse de changer à chaque pensée, chaque sensation, la plasticité est une propriété intrinsèque du cerveau. Nous sommes donc dépendant de cette plasticité. Quand je dis « nous », je crée volontairement une dissociation entre le « moi » propre de l’individu et ses processus inconscient. Ainsi ce « moi » qui paraît
  • 3. détenir sa propre personnalité, sa constance et pourtant lui aussi en constant changement, mais la séquence spatio-temporel inscrite dans le corps, lui donne l’illusion qu’il n’est qu’un. Et pourtant, il n’a pas de réelle base constitutive, il se transforme au gré des humeurs et de l’environnement. Bien sûr, la génétique crée toutefois des dispositions naturelles différentes entre chacun mais nos gênes ne définissent que la forme de la montage, l’emplacement des roches, des falaises, puis il y a le skieur qui crée des voies, et repasse souvent par les même traces car il peut y skier de manière plus fluides et rapide. Mais lorsqu’on sort de nos voies, cela est plus difficile, il faut réapprendre à skier. Et c’est cela, le danger propre du cerveau : l’habitude. Parce que son mode de fonctionnement est basé sur la récompense ou la punition (conditionnement opérant), le cerveau se réadapte en fonction des « bonnes » expériences afin de les multiplier davantage. On comprend alors à quel point il est simple de manipuler les schémas d’autrui, et donc d’utiliser la neuroplasticité ou encore le conditionnement (qui sont deux entités en interrelation. En effet, le chien que je fais saliver sans présence de nourriture a modifié sa manière de percevoir et de réagir instinctuelle au profit d’une éducation qui a modifiée ses conditionnements innés. C’est ce qu’on utilise dans les thérapies cognitives mais aussi dans le neurofeedback). Neuroplasticité et conditionnement: Vous êtes des êtres conditionnés La première expérience de conditionnement sur humain s'est déroulée dans les années 1920 sur un enfant du nom de Albert. A l’époque, on ne se souciait pas trop des problèmes d'éthiques posés par l'expérimentation humaine. Cet enfant n'avait aucune aversion face à la fourrure blanche. Il pouvait manipuler des rats blanc sans problèmes : cela avait même tendance à l'amuser. Par contre, des bruits soudains avaient tendance à lui faire peur et parfois à le faire pleurer. Lors des expériences, les expérimentateurs ont fait en sorte qu'à chaque fois que le petit Albert manipulait un rat à fourrure blanche, un bruit soudain retentisse dans la pièce de l'enfant. Après quelques essais, la simple présentation de quelque chose ressemblant à de la fourrure blanche suffisait à faire peur à l'enfant et à le faire pleurer. Une autre expérience (Znamenskaia, Interaction entre différents types
  • 4. de connexion conditionnelle dans l'élaboration d'une commutation, 1961) est entreprise avec des enfants de 5 ans ayant pour but de faire d'un même stimulus (cloche et sifflet) le signal de deux activités différentes,; défensive (réaction palpébrale) ou alimentaire (réaction motrice de préhension). Dans le premier cas le stimulus est précédé d'un complexe lumière verte + lumière blanche, présentées dans un ordre constant durant 5 secondes chacune; dans le second cas on présente une lumière bleue et une lumière rouge. Les renforcements sont un jet d'air sur la cornée, ou de la nourriture. La distinction entre les deux situations est acquise en 15 à 19 essais. Pour un second groupe on procède de façon semblable, mais l'ordre des lumières précédant le stimulus n'est pas constant. On ne parvient pas dans ces conditions à élaborer une distinction, et au bout de 48 essais (58 pour certains sujets) l'expérience est interrompue, les enfants se montrant agités et turbulents, alors que ceux du premier groupe ont été très coopératifs. 
Dans une deuxième partie de l'expérience on éprouve la généralisation du stimulus pour le premier groupe. On introduit à la place de la cloche ou du sifflet un nouveau stimulus, auditif (vibreur ou métronome) ou visuel (lumière jaune ou bleue clignotante). On constate que les sujets répondent à ces stimuli, comme aux stimuli originaux, de manière correcte. L'auteur attribue la différence de réussite entre les groupes 1 et 2 au rôle de la systématisation des stimuli, c'est à dire de leur ordre, constant dans un cas, variable dans l'autre. Les expériences antérieures de Pavlov, Ivanov-Smolenski et Iurman ont montré que dans le cas d'une suite non ordonnée de stimuli l'apprentissage demande plusieurs centaines d'essais lorsque même il est possible. La base du conditionnement humain est coordonné par trois action: Action: Une action est entreprise dans le but de créer une violente émotion chez le sujet. Réaction: Le sujet réagit à l'action précédente de façon émotionnelle, le plus souvent par la peur. Solution: Une solution est alors proposer pour résoudre le problème. Cela peut se traduire par une façon de penser ou de réagir automatique.
  • 5. Ce qu'il est important de comprendre c'est qu'il est POSSIBLE de se libérer de ses propres conditionnements et ce, grâce à un travail actif de son mental.
Apprenez à observer le chemin de vos pensées, vos différents "moi", essayer de voir les différences de comportement en vous-même. Ne vous êtes jamais étonné d'avoir agi d'une façon qui ne vous ressemblait pas? Comprenez alors, d'où viennent ces différentes parties, apprenez à observer vos réactions stigmatisées afin de peu à peu les déjouer. La société telle qu'elle est faite, de part ses divertissements basiques, exacerbe surtout les instincts basiques (agressivité, sexe) et ainsi à travers les films, la musique mais aussi la culture, véhicule des idées et tentent de normaliser un comportement primaire. Apprenez à reconnaître en vous même ce comportement et ainsi peu à peu vous en libérez. Le mental demande d'être travaillé à chaque instant, afin de vous octroyez un contrôle de vous-même et du champs de vos pensées et croyances. Remettez tout en question, ne croyez personne mis à part votre propre expérimentation de la vie. Soyez curieux et agissez comme un enfant étonné par tout ce que la vie lui présente. Retrouvez alors cet enfant perdu, et ne soyez plus le pantin des instincts que la société prend plaisir à exacerber. Plus vous cultiverez cette partie détachée des instincts, et plus votre champ d'action sera efficace et puissant. Mickael Eskinazi, Consultant-Psychologue