Stratégie de valorisation et d'éditorialisation des ressources documentaires pour la Bibliothèque départementale de la Sarthe du 16 au 18 septembre 2015.
Stratégie de valorisation et d'éditorialisation des ressources documentaires
1. Ressources numériques :
enjeux et dispositifs de leur médiation
5 Stratégie éditoriale
Bibliothèque départementale de la
Sarthe - Le Mans, 16-18.IX.2015
LicenceCCBY-NChttps://www.flickr.com/photos/37873897@N06/
2. 2
1.Numérique et politiques
publiques
2.Définir les cibles et les objectifs :
marketing public
3.La médiation numérique et ses
dispositifs
4.Identité(s) sur le Web
5.Stratégie éditoriale
6.Management et participation
Enjeux et dispositifs de la
médiation numérique
Programme :
Renaud Aioutz
@ruralsmart
Diaporama mis à disposition selon les termes de la
Licence CC BY 4.0
Réalisé en partie grâce aux diaporamas constitués pour
Biblioquest (CNFPT - INSET)
7. 7
Les graines : un essai de typologie
Mutualisation Personnalisation
Grand public
Professionnel
Mise en ligne
Photos, vidéos, sons…
Flickr, YouTube, SoundCloud...
Réseaux sociaux généralistes
Facebook, Twitter...
Blogs
Wordpress, Blogger, Over-Blog...
Microblogging
Tumblr, Instagram, Vine...
Bookmarking social / Folksonomie
Diigo, Pearltrees, Pinterest...
Réseaux sociaux
professionnels
LinkedIn, AgoraBib...
Blogs d'experts ou corporate
Agrégateurs de flux RSS
Netvibes, Feedly...
Wikis
Wikipédia, PBWorks...
Moteurs collaboratifs
Wikia, SearchTeam...
Moteurs personnalisables
Google Custom Search….
Mashups et APIs
Google Maps, Amazon, Movil...
Agrégateurs d'actualité
Flipboard, Webedia...
D'après Net Recherche par V. Mesguich et Armelle Thomas, ADBS, 2009
8. 8
Être identifié, engagé, constant...
Source:http://e-reputation.org/wp-content/uploads/2011/02/4-forces-identite-numerique-v1.gif
9. 9
Les contenus
Thèmes mis en valeur
Programme
animation
Programmation
culturelle
Thèmes
Brainstorming annuel
animation / médiation
Tout le personnel
Mise en oeuvre
Les outils de médiation
Pôles thématiques
Les ressources
Les
bibliothécaires
Les partenaires
Un planning
Quelle organisation?
Source : Lionel Dujol
10. 10
Une chaine de publication et de validation des contenus
Source : http://www.flickr.com/photos/setaou/2935943672/
14. 14
Nombre
ou Fréquence
Indexation / Archivage Rédacteur /
Editeur source
Valideur 1
Editeur
source
Valideur 2
Editeur
source
Publication
Conseils
critiques
15/mois (adultes)
12-17/mois(enfants)
Catégories + Tags
Archivé (catégorie + année)
Agent de pôle
Typo3
Chef de dep
Typo3
Comité de
rédaction
Typo3
Webmestre
Nouveautés 12/hebdo(adultes)
56/mois (enfants)
Non indexé
Non archivé
Resp. doc
Typo3
Webmestre
Tops5 1/an
(48 domaines)
Catégories + Tags
Archivé (catégorie + année)
Resp. doc
Typo3
Chef de
dep
Dir. Poldoc Webmestre
Sitothèque 2/an (adultes)
4/an (enfants)
Catégorie + Tag
Non archivé
Resp. doc
Typo3
Chef de
dep
Webmestre
Dossiers 1/an
(par resp.doc)
Catégorie + Tag
Mise à jour sélective
Archivé (catégorie + année)
Resp. doc
Open O. texte
Chef de dep Dir. Poldoc Webmestre
Billets bimensuel Tag
Archivé
(ante-chronologique)
Cadres Poldoc,
Dir. réseau ou AC.
Typo3
Dir. Poldoc Webmestre
Actualité Aléatoire Non indexé
Non archivé
Resp. Com
Typo3
Dir. réseau Webmestre
Action
culturelle
Mensuel Non indexé
Non archivé
Rédacteur AC
Typo3
Dir AC Webmestre
Table num. /
News
2/mois
Aléatoire
Non indexé
Archivé
Cadres Poldoc
Koha
Dir. Poldoc
la chaîne éditoriale (validation et publication des contenus)
15. 15Nancy - 09/11/09
Back office
Blog/portail
BLOG
Portail
Coordinateur
Bibliothécaires
Secteurs
Pôles
Thématiques
Commentaires
Usagers
Partenaires
Billet
validé
Billet
proposé
Billet
discuté
Billet
proposé Billet
proposé
Billet
refusé
Modération à
posteriori
Supports de médiation
21. 21
Écrire pour le web ?
Oui, mais comment ?
LicenceCCBY-NChttps://www.flickr.com/photos/37873897@N06/
22. 22
Quelques éléments sur la lecture en général…
… et sur la lecture sur écran en particulier
LicenceCCBY-NChttp://www.flickr.com/photos/zandwacht/5718319650
23. 23
Comment lit-on ?
● On le lit pas « de manière linéaire » (mot à mot)
● Mais on lit par saccades : bonds de groupes de mots en
groupes de mots (5 à 10 caractères maxi)
● Temps de fixation ≈ 0,25 sec. en moyenne
● Temps d'un intervalle (durée de la saccade) ≈ 0,1 sec.
● On ne lit pas les « mots vides » (prépositions...)
● Distinguer empan visuel ≠ empan perceptif
● Importance de la vision périphérique pour la lecture
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
25. 25
Ne pas négliger cependant :
la vision périphérique
S'agissant des mots longs (6-10 lettres), leur identification n'est
pas possible en vision périfovéale. Toutefois, la vision périfovéale
permet un meilleur ciblage de la fixation sur le mot.
S'agissant des mots courts (1-3 lettres), leur identification est
possible en vision périfovéale, rendant de ce fait la lecture en
vision fovéale superflue. Ils peuvent donc être sautés dans la
succession des points de fixation.
Cette vision joue un rôle non négligeable dans le processus de
lecture continue.
Source : http://sophie.raufaste.free.fr/Saccades%20fixations%20et%20champs%20visuel.htm
26. 26
Lecture sur le web : quelques chiffres
● Temps moyen passé sur une page web : 30-60 sec.
● Temps moyen passé sur un site web : 2 min.
● Nombre moyen de pages consultées sur un même
site web : 2
● 79 % des internautes lisent toujours en diagonale vs 16 %
des internautes qui lisent mot à mot
● Le lecteur lit en moyenne 20 % à 28 % des mots sur une
page
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
27. 27
Idées reçues et contre-vérités
Le chiffre circulait depuis 1997, qu'on lisait « 25 % moins vite à l'écran que sur
le papier »… mais cela datait d'une étude faite à l'époque où les écrans
(résolutions, brillance, technologies…) étaient encore très inconfortables.
Les écrans ont bien évolué et, si l'on peut préférer tel ou tel support (imprimé,
PC, tablette, liseuse…), une étude a montré qu'on ne lit que 6 % moins vite
sur iPad par rapport au papier !
Cependant, la vision périphérique peut être perturbée par le contexte
numérique (bannières, bandeaux, images, publicités, vidéos, logos…), celui-ci
pouvant donc fatiguer ou ralentir la lecture.
Source :
http://blog.60canards.com/2010/07/vitesse-de-lecture-l-ecart-entre-l-ecran-et-le-papier-se-reduit
28. 28
Oculométrie (eyetracking)
Parcours type d'un article sur une page web, dans l'ordre :
1. Introduction de l'article
2. Titre
3. Paragraphe 1
4. Auteur (privilégier sous le titre et pas uniquement en fin d'article)
5. Rubrique (ou titre de la section)
6. Sous-titres
7. Paragraphe 2
8. Image (photo, graphique, dessin…)
9. Paragraphe 3
10. Légende de l'image
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
29. 29
Etude EyeTrack III (2004)
Poynter Institute
Source : http://www.math.unipd.it/~massimo/corsi/tecweb2/Eyetrack-III.pdf
32. 32
À quoi ces zones
correspondent-elles ?
La question des niveaux de lecture
Source : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Journal_Le_Petit_Marseillais.jpg
33. 33
Combien de niveaux de lecture
dans un titre de presse ?
Source : http://fr.slideshare.net/lucos/ecrire-pour-le-web-en-2010
34. 34
Parfois plus de 100
niveaux de lecture !
Ils sont différenciés
par un traitement
graphique et éditorial
spécifiques :
du titre à la source,
en passant par les
photos ou les
signatures…
Source : http://fr.slideshare.net/lucos/ecrire-pour-le-web-en-2010
35. 35
Quels niveaux de lecture retenir ?
Néanmoins, pour schématiser et pour rester sobre
dans sa mise en page, on peut recommander 3
niveaux principaux :
1. La titraille - titre, appel de titre, sous-titres et intertitres -
les illustrations, la « Une » et en papier, la
« Dernière »...
2. Les formats courts : chapeau (ou chapô), brève,
encadré, billet, chronique, légende de photos...
3. Les formats plus longs pour les paragraphes dans le
texte de l'article
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
36. 36
Mais attention aux fractures visuelles
Les fractures visuelles doivent être bien pensées :
● Les gros titres favorisent le balayage visuel et facilitent la lecture
mais ils ont un revers : le lecteur ne voit pas les autres informations
contenues dans la page
● Le lecteur ne lira pas une accroche trop petite sous un titre trop
gros, sauf si elle est placée à côté (plutôt qu'en dessous)
● Des titres plus petits induiront davantage de scroll et favoriseront la
lecture des accroches en réduisant ces fractures visuelles
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
37. 37
Front-loading : le premier tiers
● Le lecteur ne lit que les premiers mots d'un même
ensemble textuel : la fixation de l'oeil est plus
longue sur le premier tiers
● Il est donc impératif d'y concentrer l'information
principale et prioritaire, d'où le terme de front-
loading (chargement en façade)
● Pour cette raison, l'accroche ne doit pas être
redondante avec le titre mais complémentaire
(autre avantage : le snippet des moteurs de
recherche et des réseaux sociaux)
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
38. 38
Ligne de flottaison (fold ou pli)
Source : http://www.developpeur-blog.com/bonnes-techniques-pour-ecrire-sur-le-web/
39. 39
Ligne de flottaison (fold ou pli)
Source : http://wdfriday.com/blog/2012/02/integration-emailing/
40. 40
Alors pour éviter de couler votre site
D'après les études sur le scroll :
● 76 % des pages comportant un ascenseur vertical
ont été scrollées mais seulement 22 % jusqu'au pied
de page
● Le lecteur balaie les titres à la recherche des
mots clefs mais ne lit pas les contenus
● Le temps de fixation décroît au fur et à mesure du
scroll, il faut donc relancer l'intérêt du lecteur (par
des points d'arrêt judicieusement placés : images,
intertitres, encadrés...)
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
41. 41
Une écriture web
● Écrire court : phrases de 15 à 20 mots,
vocabulaire accessible, un paragraphe = une
idée, des articles courts…
● Écrire simple : syntaxe du type « sujet-verbe-
complément », privilégier le présent et la voix
active, éviter les tournures négatives et le
jargon…
● Un style « informatif » plutôt que « incitatif »
● Des images et des liens explicites
42. 42
La pyramide inversée :
une technique éprouvée
Source : http://www.contentme.fr/ecriture-en-ligne/principes-redaction/pyramide-inversee
What ?
Who ?
When ?
Where ?
Why ?
How ?
Call To
Action
...
43. 43
Un peu de HTML
(Hypertext MarkUp
Langage) :
comprendre les
principales balises
pour bien disposer
son contenu
Source : Bien rédiger pour le web, Isabelle Canivet, Eyrolles, 2011
44. 44
Des contenus hyperliés et insérés
dans les réseaux sociaux
Source : http://www.ah-book.com/Blog/facteurs-meilleur-referencement.php
45. 45
Architecture de la page :
le bon usage du dessin (wireframe)
Source : http://www.oracast.com/blog/how-to-make-sticky-landing-pages/
46. 46
Une bonne arborescence :
le ratio entre clics et abandons
Source : http://www.ah-book.com/Blog/facteurs-meilleur-referencement.php
47. 47
Quels contenus et quelle stratégie
pour un « site institutionnel » ?
Source : http://www.contentme.fr/enjeux-strategies/communication/institutionnelle
48. 48
Site institutionnel :
miser sur les contenus
1. Du contenu pour valoriser une expertise : critiques
documentaires, sélections bibliographiques, aide à la
recherche…
2. Du contenu pour positionner l'offre : animations,
catalogue, horaires, services, règlement, tarifs,
réservations, ressources en ligne…
3. Du contenu pour créer de la proximité : présentation de
l'équipe, galerie photos de la bibliothèque, formulaires de
contacts, présence sur les réseaux sociaux…
Source : http://www.contentme.fr/enjeux-strategies/communication/institutionnelle
49. 49
Longueur des articles :
un vrai faux problème
Source : http://www.ah-book.com/Blog/etude-lecture-web-referencement.php
50. 50
Lecteurs fuyants, indécis et attentifs
Source : http://www.ah-book.com/Blog/etude-lecture-web-referencement.php
51. 51
Rédaction web et référencement
En 2013, on constate qu'en moyenne le référencement des articles longs est meilleur. Les premiers résultats sont
généralement compris entre 400 et 500 mots en moyenne pour des recherches concurrentielles composées de plus
de 3 mots-clés. De plus en plus d'internautes optent pour des recherches précises, impliquant ainsi un contenu
spécialisé et détaillé.
• L'impact indirect des articles de fond pourra s'étendre aux réseaux sociaux. En effet, le lecteur actif est
généralement celui qui « Aime » ou « Partage » les informations qu'il découvre.
Une bonne méthode pour inviter le lecteur a prolonger son temps de visite est de lui proposer un contenu déployé en
plusieurs articles autour d'une thématique précise. La cohérence et la pertinence des articles par rapport à la
thématique apporteront la qualité de "spécialiste" au yeux de l'internaute et des moteurs de recherche. C'est une
approche tournée vers le lecteur actif et appuyée sur la rédaction régulière de textes utiles et inédits.
53. 53
Le Droit d’auteur ???
La Propriété intellectuelle ???
Propriété
intellectuelle
(CPI)
Propriété industrielle Propriété littéraire et
artistique
54. 54
Le Droit d’auteur ???
La Propriété intellectuelle ???
Art. L.111 « L’auteur d’une œuvre
de l’esprit jouit sur cette œuvre,
du seul fait de sa création, d’un
droit de propriété
incorporelle exclusif et
opposable à tous »
Code de la Propriété Intellectuelle
La propriété intellectuelle est sensiblement
différente de la propriété matérielle des biens
y.caradec.CC-BY-SA
55. 55
Par Margnac. CC
La notion essentielle de droit
exclusif de l’auteur
Droit d’auteur ?
56. 56
56
« Art. 112-1 Les Dispositions du [code
de la propriété intellectuelle] protègent
les droits des auteurs sur toutes les
œuvres de l’esprit, quels qu’en
soient le genre, la forme d’expression,
le mérite ou la destination. »
Paula Brandao. CC-BY-SA
Un droit qui protège les « œuvres de l’esprit »
A conditions qu’elles soient…
58. 58
58
Le mode de fonctionnement
du droit d’auteur
Copyright =
Tous droits réservés
Tout usage nécessite en
principe une autorisation
préalable
Sauf si on se trouve dans le cadre
d’une exception législative…
59. 59
59
Le mode de fonctionnement
des licences libres
« Tout ce qui n’est pas
interdit est permis »
Pas d’autorisation
à demander tant
qu’on reste dans
le cadre de la
licence
Exemple des licences
Creative Commons
4 conditions et
6 contrats
Il faut conclure un contrat pour lever
une restriction posée par la licence
Pen3. Par Merlinprincesse. CC-BY-NC-ND
60. 60
Les grandes questions à se poser
● Un projet : pour qui ? Pour quoi ?
● Des contenus : quoi ?
● Un (des) outil(s) : lesquels ?
● Une charte éditoriale et graphique : comment ?
● Une programmation et un calendrier : quand ?
● Une équipe et des rôles : qui ?
● Des compétences nouvelles : se former et
former les collègues !
61. 61
Les 8 erreurs à éviter :
1. Ne pas former les rédacteurs « web »
2. Penser le contenu et le site isolément
3. Fixer trop strictement le nombre de mots par
page
4. Débuter la rédaction avant d'avoir défini la
cible, les objectifs, le canevas de la page , les
normes éditoriales, la charte et la ligne
éditoriales...
62. 62
Les 8 erreurs à éviter :
5. Se focaliser sur la technique et envisager le
contenu à la fin
6. Sous-estimer les besoins (humains,
budgétaires, en formation…) à mobiliser
7. Penser que la rédaction de contenu peut se
faire « entre deux tâches » :non, c'est une
activité à part entière
8. Trop figer ou trop resserrer le calendrier et tarir
l'inspiration des rédacteurs
63. 63
Répétons le :
de la méthode, encore de la méthode, toujours de la méthode…
64. 64
Merci de votre attention !
Des questions ?
Me contacter ou retrouver les supports :
http://ruralsmart.net
renaud@ruralsmart.net
twitter : @ruralsmart
Licence CC BY 4.0
Editor's Notes
Pour y voir plus clair partons de la notion de curiosité. La bibliothèque est le lieu qui propose des choses, qui répondent à des attentes plus ou moins exprimées. En gros, il y a deux manières d’arriver dans une bibliothèque : je sais précisément ce que je cherche ou alors je ne le sais pas, et j’ai de vagues centres d’intérêts.
Ce dernier usage est celui du butinage. Pour moi l’acte de renseigner est au cœur de l’activité du bibliothécaire = la médiation. Or aujourd’hui qui dit médiation dit s’orienter dans l’abondance des contenus, des flux et des supports. Autrement dit, pour garder l’idée du lieu, le bibliothécaire est celui qui proposera une carte, qui va permettre une orientation dans des grappes de contenus = le plan de classement, et la topographie de la bibliothèque et l’aménagement même de ce lieu bibliothèque. On est bien dans l’idée d’une orientation dans l’abondance qui est aussi celle du « mur des supports » de la bibliothèque.
L’ère du numérique est celle de l’amateur éclairé qui va lui-même prendre de l’influence et déployer des contenus, des flux (rss) et des supports. L’amateur est quelqu’un de reconnu comme un connaisseur du domaine. L’amateur de polar a aujourd’hui autant de moyens que le bibliothécaire pour pratiquer une médiation/orientation efficace. Alors comment se positionner ? Nous n’avons d’autre choix à mon avis de nous fondre dans la figure de l’amateur. Devenir des biblio-amateurs aux côtés des amateurs et non pas contre ou au-dessus…
La confiance est manifestation de notre liberté et rançon de celle des autres. […]
Nous pouvons l'étudier à travers :
L'honneur et la réputation
L'économie et le crédit
Le pouvoir et l'autorité
L'influence et les moyens de communication
François-Bernard Huyghe, Un monde sans confiance : http://www.huyghe.fr/actu_882.htm
La règle des 4C
La crédibilité : montrer patte blanche
- Marquer son territoire
- Respecter les contraintes légales
- L’exigence d’un support vivant : actualité et animation éditoriale
- Gare aux erreurs de débutants : 404, coquilles, informations
absentes, promesses non tenues, etc.
La clarté : faciliter l’accès à l’information
- Les différents niveaux de lecture
- Des phrases simples, courtes et rythmées
- Des mots simples, usuels, qui évitent le jargon, la synonymie et/ou la
redondance
- Des titres courts, informatifs et si possibles accrocheurs
- Chapeaux et accroches : le rôle de chacun
- Des intertitres pour la lecture de survol
- Polices, caractère gras, animations : les règles à connaître
La concision : - 50 % de texte !
- Identifier l’essentiel, supprimer le superflu
- Réorganiser les idées pour entrer dans le vif du sujet
- Ecarter les tics et facilités de langage
Cohérence : prendre un parti et s’y tenir
- Respecter ses choix rédactionnels
- Respecter ses lecteurs :
- Définir son et/ou ses cibles, connaître son lectorat
- Jusqu'où aller dans la
Le workflow éditorial : contrôler la production
- Une gestion rationnelle des processus
- Le rôle des différents acteurs
- La programmation éditoriale
Une chaine éditoriale est un procédé technologique et méthodologique consistant à réaliser un modèle de document (= modélisation des contenus en 1er), à assister les tâches de production des contenus et à les publier sous différents formats. Les contenus sont créés dans des modèles préexistants, appelés « schémas documentaires ». Ces modèles servent de guide d’écriture en proposant à l’auteur des éléments de contenu appropriés selon le contexte de sa rédaction.
Dans un environnement multi-auteurs (= modèle du groupware = travailler et produire à plusieurs : chacun est producteur, d'autres valident l'information), la mise en œuvre d'une chaîne de publication doit être particulièrement formalisée et rigoureusement conduite (par les cadres de la poldoc et le webmestre)La chaîne éditoriale doit impérativement intégrer les enjeux d'indexation et d'accessibilité, car le portail documentaire n'a pas qu'une fonction de circulateur d'informations mais également de réservoir de données de savoir (= bibliothèque numérique). Chaque contenu produit est donc accompagné d'une méta-donnée (tag et catégorie) favorisant son signalement et donc son accessibilité dans le gisement documentaire que constitue la bibliothèque numérique.
En somme, la chaîne éditoriale est un processus de rationalisation qui permet aux contenus d'être identifiables (car respectant la charte graphique de l'établissement), homogènes (car respectant les différents modèles ou matrices de publication), adaptés (à un contexte de travail) et interopérables (car pouvant être disséminés sur d'autres plateformes de publication). Elle permet en conséquence la mise en place d'un contrôle de qualité.
Les acteurs doivent être clairement identifiés et leur travail de sélection et de publication rigoureusement organisé, structuré. Il ne peut se réaliser sur les bonnes volontés et en fonction (des contraintes) du temps. De même que le processus de sélection et d'acquisition doit être formellement garanti (fréquence régulière des commandes, …), la production de contenus fait désormais partie du travail "régalien" de la bibliothèque, non soumis aux aléas du bon vouloir des contributeurs (respect de la charte de publication)
Le choix n'est pas celui d'un médiateur numérique qui orchestrerait des acquéreurs, mais de responsables documentaires, en charge de la sélection, production, gestion et de la médiation de contenus…. qui sont "orchestrés" par des rédacteurs en chef (représentés en particulier par leur chef de dep et le dir poldoc) = modèle d'organisation qui s'appuie sur les objectifs stratégiques de service de la dir mais qui part du principe que le carburant vient du bas (modèle du bottom up)
Les resp doc doivent ainsi être en 1ère ligne dans la production et la médiation de contenus (permanence de leur action) et en même temps, il convient d'impliquer l'ensemble du personnel (actions ponctuelles) de la médiathèque car cela relève de la politique d'ensemble de l'établissement et de son évolution
Les bibliothécaires entrent désormais dans le processus éditorial en produisant et en publiant eux-mêmes des contenus, le bibliothécaire est désormais obligé « de rentrer » dans les contenus
Notons que ce dispositif de production et de médiation numériques vient bien évidemment compléter la médiation directe (orale) ou déléguée (tables de présentation et autres « têtes de gondole ») réalisée dans les pôles par les bibliothécaires du réseau.