C’est probablement un surcroît de capital « social » qui paraît le mieux distinguer les entreprises familiales des autres. Nous proposons dans cette chronique d’appeler capital familial cette ressource spécifique, qui est étroitement liée à la nature et au statut de l’actionnaire dans les entreprises familiales. Chercher à mieux cerner la spécificité du capital familial, c’est chercher à expliquer pourquoi ces entreprises créent non seulement plus d’emplois, mais les préservent mieux en période de crise.
Une gouvernance orientée vers la survie nous rappelle que la pérennité rassemble les parties prenantes de l’entreprise quand le seul profit les divise. N’est-ce pas là une des clés de la performance résiliente du capitalisme familial ? Qui pourrait ainsi poser, ironie de l’histoire, les fondements d’un nouveau capitalisme entrepreneurial, au service du déploiement plus solidaire de l’économie qui vient ?