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Maltraitance site urgencehsj

Nov. 16, 2017
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Maltraitance site urgencehsj

  1. S O N I A L E V E R , I N F I R M I È R E C L I N I C I E N N E C H R I S T È L E M I L L A R D , T R A V A I L L E U S E S O C I A L E K A R I N E P É P I N , P É D I A T R E L’évaluation de la maltraitance suspectée des enfants au CHUSJ – de la salle d’urgence à la clinique de pédiatrie sociojuridique
  2. Quand suspecter l’abus physique ?  Absence d’explication ou explication vague pour une blessure significative  Déni explicite de mécanisme traumatique face à un enfant qui a une blessure évidente  Détail important de l’explication change de façon substantielle  L’explication fournie n’est pas compatible avec le patron/type/sévérité de la blessure ou l’âge de de l’enfant  L’explication fournie n’est pas compatible avec les capacités physiques ou développementales de l’enfant  Délai inexpliqué/inattendu/significatif de consultation  Témoins différents rapportent des explications significativement différentes
  3. Quand s’inquiéter/référer - fractures  Stade de développement de l’enfant  Fracture chez enfant non mobile, en l’absence d’un mécanisme clairement identifié  Ex: réaction périostée humérus chez bébé de 2 mois  Certains types de fractures sont plus spécifiques d’abus  CML, fractures de côtes postérieures, sternum/omoplate  Fractures multiples ou d’âges différents  Délais de consultation en présence de symptômes reconnaissables
  4. Quand s’inquiéter/référer - fractures  Certaines fractures sont peu spécifiques pour abus physique  Règle générale, peu d’inquiétudes si ce type de fracture est trouvé chez enfants ambulants:  Torus de l’avant-bras, linéaire simple du crâne, clavicule, certaines fractures du fémur  Fractures qui peuvent survenir avec traumatisme domestique, d’allure banale  Événement traumatique peut ne pas avoir été visualisé  Importance de bien comprendre la chronologie des symptômes  Ex: enfant qui marche sur fracture du fémur  Garder en tête la biomécanique de la fracture
  5. Spécificité élevée Fractures métaphysaires classiques (CML) Fractures de côtes, en particulier postérieures Fractures des omoplates Fractures du sternum Spécificité modéré Fractures multiples, en particulier bilatérales Fractures d’âges différents Séparations épiphysaires Fractures des corps vertébraux Fractures des doigts Fractures du crâne complexes Spécificité faible, fractures communes Réactions périostées (SPNBF) Fractures de la clavicule Fractures des os longs Fractures linéaires du crâne Spécificité des fractures abusives vs accidentelles Adapté de Kleinman PKK (ed): Diagnostic imaging of child abuse, ed. 2, Mosby, Chicago, 1998, p.9
  6. Quand s’inquiéter/référer - ecchymoses  Règle du TEN 4 – Torso, Ears, Neck, or any bruise < 4 months of age  Ecchymoses organes génitaux, fesses  Corrélation avec le stade développemental de l’enfant  Ecchymoses avec patron  Boucle, linéaire, objet reconnaissable  Toute ecchymose chez enfant non ambulant  Lésions sentinelles (ecchymose inexpliquée chez enfant non mobile, blessures buccales, hémorragies sous-conjonctivales)
  7. Quand s’inquiéter/référer - ecchymoses  Pas de datation possible des ecchymoses  Règle générale, peu d’inquiétudes si ecchymoses retrouvées à ces endroits chez enfants ambulants :  Faces antérieures tibia, front, menton, crêtes iliaques, proéminences des vertèbres (en petit nombre)  S’inquiéter si plusieurs plans atteints, atteinte bilatérale, large taille ou très grand nombre
  8. Lésions sentinelles  Ecchymoses ou lésions intra-orales chez enfant non-ambulant  Hémorragie sous-conjonctivale au delà de la période néonatale ou sans explication claire  Lésion peut être documentée lors de l’examen physique ou rapportée à l’histoire médicale  Importance de réagir face à des lésions sentinelles  Ex: patient SIP, patient avec ecchymose pénis
  9. Quand s’inquiéter/référer  Brûlures  Atteinte des organes génitaux/fesses  Patron nettement délimité (ex: gant et chaussette), patron d’immersion  Brûlure avec patron d’objet  Corrélation avec le stade développemental de l’enfant  Datation des brûlures n’est pas possible  Saignement intra-crânien  Diagnostic différentiel – trauma accidentel, trauma obstétrical, coagulopathie, maladies génétiques, augmentation bénigne des espaces extra-axiaux  Situations qui nécessitent une évaluation minutieuse avec bonne coordination des équipes médicales, DPJ et policières
  10. Indications d’hospitalisation  Besoin de compléter l’évaluation médicale  SS généralement pas disponibles la fin de semaine  Sociojuridique pas disponible la fin de semaine  À la demande de la DPJ, pour assurer la sécurité de l’enfant  Pas l’idéal…  Certains patients peuvent être vus en centre de jour  Patients stables du point de vue médical  Protection assurée (DPJ)  Verbalisations récentes de gestes « anciens »  CDJ à organiser via l’équipe de socio, pas de patients envoyés directement  S’assurer que toute lésion a été documentée/photographiée
  11. Critères d’admission traumato vs pédiatrie dans les cas de maltraitance suspectée – avril 2015 Trauma, avec consultation en pédiatrie sociojuridique • Trauma crânien admis pour crainte de détérioration neurologique • Fracture du crâne enfoncée ou ouverte • Fracture d’une extrémité nécessitant prise en charge par l’orthopédie • Brûlures • Évidence de traumatisme intra- abdominal Pédiatrie Tout enfant dont le motif principal d’admission est l’élaboration d’un diagnostic différentiel, incluant la maltraitance, et non le traumatisme: • Fracture du crâne non-enfoncée/ouverte, possiblement avec un diastasis, sans crainte de détérioration neurologique • Suspicion de trauma crânien non accidentel, incluant les hémorragies intracrâniennes, sans crainte de détérioration neurologique immédiate • Fractures anciennes • Fractures atypiques et plus suggestives de maltraitance (ex: fractures côtes postérieures, sternum, omoplate) • Fractures des extrémités chez enfant non ambulant, ne requérant pas de traction ou chirurgie • Ecchymoses
  12. Aide-mémoire – évaluation médicale  Examen minutieux de la peau et bien le noter au dossier  Surtout si patient va avoir plâtre/spica  Schémas corporels disponibles en socio  Photographie médicale  Jours ouvrables – équipe de photographie médicale – verser directement dans dossier du patient  Soir/nuit/fin de semaine – appareil-photo disponible à la salle d’urgence avec procédure mise à jour – infirmière de la clinique SJ vérifie la carte mémoire de l’appareil- photo régulièrement; vous pouvez aussi nous laisser un message si vous avez pris des photos  Obtention de photographies nous permet de bien compléter notre expertise si nous ne sommes pas en mesure de voir le patient immédiatement  Éviter d’utiliser appareils personnels pour prise de photographie « sensible »
  13. Aide-mémoire bilans – évaluation de cas suspectés de trauma non-accidentel Dans tous les cas Biochimie de base + bilan hépatique (ALT) Ecchymoses FSC, PT/PTT, INR, fibrinogène Facteur VIII, Facteur IX, Facteur von Willebrand, co- facteur ristocétine Groupe sanguin Fractures Ca io, PO4, Mg, Palc Vitamine D, PTHi +/- cuivre et céruloplasmine Trauma crânien non-accidentel Bilan ecchymoses + Facteur XIII CAA/CAO Cuivre, céruloplasmine
  14. Aide-mémoire bilans – évaluation de cas suspectés de trauma non-accidentel Série squelettique Enfant de < 2 ans avec blessure non accidentelle suspectée ou confirmée (incluant brûlures) Fratrie de < 2 ans d’un cas index Imagerie cérébrale Enfant de < 1 an avec blessure non accidentelle suspectée ou confirmée (incluant brûlures) Tout enfant avec symptômes neurologiques inexpliqués Examen ophtalmo Enfant avec saignement intracrânien à l’imagerie cérébrale Imagerie abdominale Si ALT > 80 U/L ou ecchymoses abdominales ou symptômes digestifs (douleur abdo, vomissements, etc) Important d’obtenir le consentement des parents pour les examens – même en cas de signalement, les parents ne perdent pas automatiquement le droit d’accepter/refuser des examens
  15. Suspicion herpès ou condylomes anogénitaux  Condylomes  Diagnostic clinique le plus souvent  Référer en gynécoped ou en dermato pour le traitement des lésions  Envisager référence en sociojuridique si > 5 ans et/ou si mode de transmission n’est pas clair et/ou si autres inquiétudes d’abus sexuel  Herpès  Exactitude du diagnostic est importante donc tenter d’obtenir identification – culture virale  Patients qui peuvent être référés en sociojuridique
  16. Évaluation de la fratrie – abus physique  Fratrie ou enfant vivant dans l’environnement d’un cas index devrait être évalué par professionnel de la santé  < 2 ans – examen physique et série squelettique  > 2 ans – examen physique et investigations ciblées  Dans étude ExSTRA :  12% des enfants pour qui une SS était indiquée avaient au moins une fracture  Chez les < 6 mois, 40% des contacts avaient une SS +  Pour les 0-12 mois (vs 12-24 mois), OR 10 d’avoir fracture sur la SS  Chez les contacts qui étaient jumeaux, OR 20 d’avoir fracture sur la SS
  17. Signalement à la DPJ - Rappel  Un signalement à la DPJ doit être fait dès qu’il y a une suspicion sérieuse de maltraitance – ne pas nécessairement attendre l’implication de la clinique sociojuridique ou d’un travailleur social avant de signaler  LPJQ article 39  La personne qui a constaté les faits inquiétants est la mieux placée pour faire le signalement  Signalement « rapide » permet de protéger la fratrie, le cas échéant  Ne pas oublier que c’est la DPJ et non l’équipe de pédiatrie sociojuridique qui déterminera les modalités de congé de l’enfant
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