SYNOPSIS
Sandra, jeune mère qui
élève seule sa fille, rend
souvent visite à son père
malade, Georg. Alors qu'elle
s'engage avec sa famille
dans un parcours du
combattant pour le faire
soigner, Sandra fait la
rencontre de Clément, un
ami perdu de vue depuis
longtemps...
La réalisatrice: Mia Hansen-Love
• Mia Hansen-Løve est une réalisatrice,
scénariste et critique de cinéma française,
née en1981 à Paris.
• Fille de Laurence et Ole Hansen Løve, tous
deux professeurs de philosophie1 (son
grand-père paternel était danois ), elle
obtient un premier rôle au cinéma en 1998,
alors qu'elle est lycéenne, dans Fin août,
début septembre d'Olivier Assayas.
• Elle entre en 2001 au conservatoire d'art
dramatique du 10e arrondissement de Paris
qu'elle quitte en 2003. Elle travaille comme
critique à la rédaction des Cahiers du
cinéma de 2003 à 2005.
• Elle réalise parallèlement plusieurs courts
métrages. Son premier long métrage, Tout
est pardonné, qui sort en 2007, obtient le
prix Louis-Delluc du premier film.
• Au festival de Cannes 2013, elle préside les
jurys des prix Découverte du court-métrage
et Révélation France 4 de la 52e Semaine de
la critique.
• En 2016, Mia Hansen-Løve réalise le drame
L'Avenir, emmené par Isabelle Huppert
jouant une enseignante de philosophie qui
cherche à réinventer sa vie lorsque son mari
la quitte. Pour l'occasion, la cinéaste reçoit
l'Ours d'Argent du Meilleur réalisateur au
Festival de Berlin. Deux ans plus tard, elle
signe la romance Maya, dans lequel un
journaliste français (Roman Kolinka) se
rend en Inde, où il a grandi, après avoir été
enlevé en Syrie puis libéré.
• Avide de nouveaux défis, Mia Hansen-Løve
frappe fort en 2021 avec Bergman Island,
son premier film tourné intégralement en
langue anglaise où un couple de cinéastes
américains se rend sur l’île de Fårö, en
Suède, où vivait Ingmar Bergman. Alors
qu'ils se lancent dans l'écriture de leur
nouveau film, ils vont se perdre entre fiction
et réalité au cœur de ces paysages
mystérieux.
• La réalisatrice retrouve la croisette en 2022
avec Un beau matin, un nouveau drame
romantique où Léa Seydoux campe une
mère élevant seule sa fille et se battant pour
faire installer son père (Pascal Greggory)
malade dans une structure adéquate. Elle
croise alors la route d'un ancien ami (Melvil
Poupaud).
Léa Seydoux
• Léa Seydoux est née à Paris en 1985, adolescente
timide, prend des cours de théâtre après avoir
passé son baccalauréat. En 2006 elle décroche l'un
des rôles principaux de Mes copines , comédie
teenage sur quatre filles qui rêvent de remporter
un concours de danse.
• Dirigée par des metteurs en scène aussi aguerris
que Catherine Breillat (Une vieille maîtresse,
2007) ou Mocky, Léa Seydoux, de plus en sollicitée
(Des poupées et des anges), tourne avec deux
brillants représentants de la nouvelle génération
du cinéma d'auteur, Bertrand Bonello (De la
guerre) et surtout Christophe Honoré, qui choisit
cette brune aux teint pâle pour incarner une
Princesse de Clèves des temps modernes dans La
Belle personne (2008). Cinéphile et curieuse, elle
multiplie les expériences les plus variées.
• Désormais connue du grand public, elle prend
alors le soin de ne pas aller là où on l'attend.
Privilégiant fidèlement l'artistique au financier,
elle se lance dans des projets qui lui tiennent à
coeur, elle qui possède l'indéniable avantage de
pouvoir se fondre à des budgets diamétralement
opposés. On la retrouve ainsi aux côtés d'une autre
future grande, Anaïs Demoustier pour Belle épine,
accompagnant l'ambitieux projet historique de
Raoul Ruiz et ses Mystères de Lisbonne ou encore
prêtant son visage d'ange au premier moyen-
métrage de Louis Garrel, Petit tailleur.
• Très attachée au cinéma d'auteur (L'Enfant
d'en haut), Léa Seydoux retrouve ensuite
Rebecca Zlotowski, pour son second film,
Grand Central, drame amoureux sur fond de
centrale nucléaire. Le métrage est sélectionné
dans la catégorie Un Certain Regard lors du
Festival de Cannes 2013. La jeune femme y
présente donc deux films, puisqu'elle partage
également l'affiche de La Vie d'Adèle avec Adèle
Exarchopoulos. Réalisé par Abdellatif Kechiche.
Largement favori, La Vie d'Adèle est couronné
de la Palme.
• Après une année 2013 riche en émotions, Léa
Seydoux accepte de se faire l'interprète de La
Belle face à Vincent Cassel dans une nouvelle
version du conte La Belle et la Bête de
Christophe Gans. L'année suivante, après avoir
campé une jeune femme de chambre pour
Benoît Jacquot, elle se glisse dans la peau d'une
James Bond Girl pour les besoins de 007
Spectre.
• En 2019, Léa Seydoux surprend dans en
criminelle toxicomane dans le réaliste Roubaix,
une lumière d'Arnaud Desplechin. 2021 est une
grande année pour elle puisqu'elle joue le
personnage principal de France de Bruno
Dumont, une satire des médias, puis retrouve
Wes Anderson après L'Île aux chiens (2018)
pour The French Dispatch, ainsi que
Desplechin pour Tromperie.
Melvil Poupaud
• Melvil Poupaud, né à Paris en 1973, débute au
cinéma a dix ans quand Raoul Ruiz lui donne
son premier rôle dans La Ville des pirates en
1983. En 1989, sa carrière s'accélère lorsqu'il
tourne sous la direction de Jacques Doillon
dans La Fille de quinze ans et qu'il est nommé
pour l'occasion au César du Meilleur espoir
masculin.
• Après un second rôle dans L'Amant de Jean-
Jacques Annaud, Melvil Poupaud est révélé
dans Les Gens normaux n'ont rien
d'exceptionnel qu'il tourne sous la direction de
Laurence Ferreira Barbosa et qui lui permet
d'obtenir une deuxième nomination pour le
César du meilleur espoir masculin. En 1995, il
interprète un jeune homme ténébreux et
mystérieux dans Le Plus Bel Age de Didier
Haudepin et Le Journal du séducteur de
Danièle Dubroux. La même année, on le
retrouve en amoureux transi et hésitant dans
Conte d'été d'Eric Rohmer.
• En 2005, cette valeur sûre du cinéma français
est la vedette du Temps qui reste, drame de
François Ozon où il joue le difficile rôle d'un
jeune homme apprenant qu'il n'a plus que
quelques mois à vivre. Après le drame, c'est le
film policier avec une adaptation du roman
d'Agatha Christie, L'Heure zéro, dont la
distribution bien remplie comprend également
François Morel, Danielle Darrieux, Laura Smet
et Chiara Mastroianni.
• En 2015, Melvil Poupaud est à l'affiche de
pas moins de quatre longs métrages : Fou
d'amour, un film étrange où l'acteur campe
un curé guillotiné, Tête baissée, un thriller
dans lequel il interprète un repris de justice
infiltrant la mafia bulgare du proxénétisme,
Vue sur mer d'Angelina Jolie Pitt où il est le
compagnon de Mélanie Laurent et enfin Le
Grand Jeu, thriller réaliste inspiré de
l'affaire Tarnac aux côtés d'André Dussolier.
Choisissant ses films avec soin, il poursuit
avec Victoria, Le Portrait interdit, La Belle
et la Belle, Une jeunesse dorée et Grâce à
Dieu de François Ozon, dans lequel il campe
un mari et père de famille ayant été victime
de pédophilie. Il retrouve le cinéaste pour
un second rôle dans Eté 85.
• L'acteur tombe ensuite sous le charme de
Fanny Ardant dans Les Jeunes amants, puis
tourne sous la direction de Arnaud
Desplechin dans le drame Frère et soeur, où
il a pour partenaire Marion Cotillard. Le
film bénéficie d'une présentation au festival
de Cannes 2022, tout comme Petite Fleur de
l'Argentin Santiago Mitre, un étrange
thriller où le personnage de Melvil Poupaud
est assassiné par son voisin...
Pascal Greggory
• Née à Paris en 1964, Pascal Greggory intègre à 12 ans la
chorale de l'Opéra de Paris.Il apparaît au cinéma dans
Docteur Françoise Gailland en 1975 avant d'interprèter le fils
puceau de Klaus Kinski dans Madame Claude en 1977. Il fait
bientôt deux rencontres décisives : André Techiné, qui confie
à ce débutant le rôle-clé du frère des Soeurs Brontë en 1979,
et Eric Rohmer. Celui-ci le dirige au théâtre, puis dans Le
Beau Mariage, et en fait un des héros de Pauline à la plage
(1983), dans lequel il disserte et flirte aux côtés d'Arielle
Dombasle.
• Après une longue éclipse au milieu des années 80, Pascal
Greggory, papillon de nuit qui ne se reconnaît pas dans
l'image de sage éphèbe forgée par ses premiers films, retrouve
goût à son métier grâce à Patrice Chéreau, rencontré en 1987,
et qui devient alors son mentor. Leur collaboration embrasse
théâtre (Dans la solitude des champs de coton, 1995) et
cinéma (La Reine Margot puis Ceux qui m'aiment prendront
le train en 1998), et culminera à l'écran avec Gabrielle
(2005), dans lequel l'acteur impressionne en mari bourgeois
abandonné par Isabelle Huppert.
• A partir des années 1990, Pascal Greggory, acteur libre et
libéré, fait preuve d'audace et d'éclectisme dans ses choix :
saisissant en taulard musclé (Zonzon de Laurent Bouhnik,
1998), drôle en indécis chronique (La Confusion des genres
avec à la clé une nomination au César du Meilleur acteur en
2001), pathétique en père bègue dans Pardonnez-moi (2006),
le raffiné Gréggory se montre à l'aise dans les films d'époque,
de Jeanne d'Arc au Temps retrouvé.
• Il garde une préférence pour un cinéma plus personnel, celui
de Zulawski (La Fidélité) ou Doillon (sa prestation dans Raja
en 2003 est des plus remarquée), lui qui déclara à Libération :
"Dans ma vie, j'ai raté tous les trucs officiels (...) Je préfère
être dans la marge, là où il y a davantage d'air pour respirer."
• A noter aussi ses rôles côté petite
lucarne dans la série de science-fiction
et d'action Section Zéro (2016) et la
mini-série policière Glacé (2016 - 2017),
dans laquelle Charles Berling mène
l'enquête.
• Privilégiant constamment les films à
taille humaine, Pascal Greggory n'est
jamais à l'affiche de blockbusters et
autres comédies populaires. En
témoignent ses prestations dans
l'intrigant thriller L'Heure de la sortie
(2019) avec Laurent Laffite, la romance
Doubles Vies (id.) d'Olivier Assayas, le
drame Frankie (id.) d'Ira Sachs (porté
par quelqu'un qu'il connaît bien en la
personne d'Isabelle Huppert.
• En 2022, il joue le père de Léa Seydoux
atteint de la maladie d'Alzheimer dans
le drame de Mia Hansen-Løve Un beau
matin. Prochainement, le comédien
apparaîtra aux côtés de Johnny Depp
dans le film en costumes Jeanne du
Barry réalisé et interprété par Maïwenn,
qui se centre sur l'histoire de Jeanne du
Barry, la maîtresse de Louis XV.
Nicole Garcia
• Nicole Garcia est une actrice, réalisatrice et scénariste
française, née en 1946 à Oran.
• Nicole Garcia, naît dans une famille pied-noire à Oran,
où elle passe son enfance et son adolescence. Elle arrive
en France métropolitaine en avril 1962, et termine sa
classe de première à Montpellier . Elle s'inscrit à la
faculté pour suivre des cours de philosophie et prend
aussi des cours d'art dramatique. Elle entre au
Conservatoire national d'art dramatique et obtient, en
1967, un premier prix en comédie moderne. Le premier
film où elle joue, Des garçons et des filles, sort en 1967,
mais c'est grâce à Que la fête commence de Bertrand
Tavernier, en 1975, qu'elle se fait remarquer des
professionnels et du public. En 1977, Henri Verneuil
l'engage pour Le Corps de mon ennemi.
• Nicole Garcia obtient son premier rôle principal dans La
Question, film dénonçant la torture pendant la guerre
d'Algérie. Elle tourne dans Mon oncle d'Amérique
d'Alain Resnais, Les Uns et les Autres de Claude
Lelouch, L'Honneur d'un capitaine de Pierre
Schoendoerffer, Garçon ! de Claude Sautet, La Petite
Lili de Claude Miller…
• En 1990, Nicole Garcia entame une carrière de
réalisatrice, s'attachant à disséquer la complexité des
rapports humains dans les longs métrages qu'elle réalise
: Un week-end sur deux (1990) et Le Fils préféré (1994)
sont remarqués par la critique, Place Vendôme (1998) et
L'Adversaire (2002), qui met en scène Daniel Auteuil,
remportent du succès auprès du public. En 2006, elle
présente Selon Charlie à Cannes.
• Figure majeure du cinéma français, on retrouve l'actrice,
notamment, dans Ma place au soleil en 2007, 38
Témoins en 2012, Belles Familles en 2015 et Un beau
matin en 2022.
Critiques
• « Probablement le plus beau
film de madame Hansen-love.
Pour raison probablement,
parce que le plus personnel
Celui qui se plonge au plus loin
dans le champ de l'intime.
Pascal Gregory, magnifique et
déchirant. Léa Sédoux à son
meilleur, toute aussi émouvante.
Et monsieur Poupaud solaire
malgré lui entre deux nuages.
• Trois réalisatrices (Zlotowski,
WInocour) coup sur coup qui
touchent au meilleur. Qui font
honneur à un cinéma français
qui dérivait un peu. »
00000000Allociné
• « C’est un film sur des enfants qui
doivent prendre leurs responsabilités.
Mais des enfants de tous âges, qui
revivent leur passage à l’âge adulte,
qui grandissent de nouveau.
• Entre la mise en scène simple et
réfléchie, les dialogues subtils et
chargés, et les comédiens impeccables,
difficile de ne pas se laisser emporter.
• Pascal Greggory est mille fois
convaincant. Melvil Poupaud est trop
fort.
• Le film aborde énormément de sujets
autour d’un thème central, et c’est
toujours logique, évident, construit
mais sans être attendu.
• Il surprend beaucoup. Déjà parce que
Léa Seydoux joue bien, mais aussi
parce qu’avec ses airs de drame, il sait
être drôle, évasif, léger. Il inverse les
rôles. »
Oscar _ Allociné
• « Comme dans Tout s’est bien passé
(François Ozon) et dans Tu te souviendras
de moi (Éric Tessier), pour ne citer que ces
titres récents, le récit d’Un beau matin met
en son centre un homme brillant atteint
d’une maladie dégénérative. S’inspirant d’un
épisode étant réellement survenu dans sa
vie, Mia Hansen-Løve emprunte cependant
une approche différente.
• La cinéaste évoque dans son nouveau film
un chapitre particulier de la vie de Sandra
(Léa Seydoux). Comme il arrive parfois, le
destin place au même moment sur la route
de la jeune femme une grande épreuve (la
fin de vie d’un être cher), tout autant qu’une
grande joie (un nouvel amour).
• Alors qu’elle est prise dans tous les dédales
administratifs afin de trouver un endroit où
son père, ancien prof de philo épris de
littérature, pourrait être soigné, cette
modeste traductrice-pigiste, qui élève seule
sa fille, rencontre en effet par hasard un vieil
ami, Clément (Melvil Poupaud), pour qui
elle développera rapidement de beaux
sentiments.
• Cette façon d’entremêler les grands émois
de l’existence fait le prix d’Un beau
matin. Avec subtilité et finesse, mais
également beaucoup de simplicité, Mia
Hansen-Løve évoque l’état d’esprit d’une
femme qui, face à un deuil à faire, a
parallèlement l’occasion d’être ramenée à
sa vie de femme, même si la situation
n’est pas simple. Devenue follement
amoureuse de Clément, Sandra doit en
effet composer avec la réalité conjugale
de cet homme marié.
• Dépouillée de tout artifice, livrée au
naturel, Léa Seydoux offre ici l’une de ses
plus belles compositions. On retiendra
aussi les belles présences des comédiens
interprétant les deux hommes les plus
importants aux yeux de Sandra. Pascal
Greggory est particulièrement émouvant
dans le rôle d’un homme animé d’une
profonde mélancolie dans ses moments
de lucidité, et Melvil Poupaud apporte la
part lumineuse d’un récit où se répondent
les grandes contradictions de la vie. »
• Marc-André Lussier La Presse