4. Peter Hujar
Peter Hujar (né le 11 octobre 1934 à Trenton, New
Jersey, et mort d'une pneumonie liée au sida en
novembre 1987 à Manhattan) est un photographe
américain connu pour ses portraits en noir et blanc et
ses photographies pornographiques.
Hujar eut son premier appareil appareil photo en 1947 et
suivit les cours de la School of Industrial Art. Il y
rencontre le poète Daisy Aldan qui lui conseille de
devenir apprenti photographe.
En 1956 il rencontre Joseph Raffael et l’accompagne en
Italie dans le cadre d’une bourse Fulbright.
En 1963, il retourne en Italie dans le cadre d’une bourse
Fulbright personnelle et photographie à Palerme les
corps momifiés des catacombes des Capucins.
Homosexuel déclaré, il est alors accompagné par son
compagnon Paul Thek.
De retour à New York, il est remarqué par Andy Warhol
qui l’inclut dans une de ses séries, The Thirteen Most
Beautiful Boys.
En 1976, il publie Portraits in Life and Death, combinant
des portraits de ses amis de New York avec ses photos
des catacombes de Palerme. La préface est écrite par
son amie Susan Sontag.
On y trouve une série célèbre de photographies de Candy
Darling sur son lit de mort.
Il meurt des suites d'une pneumonie liée au sida le 26
novembre 1987 à l'âge de 53 ans.
5. Peter Hujar
La vie et les images de Peter Hujar (1934-1987) sont inséparables de la ville de
New York.
Indépendant par nature, volontiers combatif, cultivé et très bien introduit dans
le milieu artistique, Hujar évoluait au sein d'une scène avant-gardiste faite de
danseurs, de musiciens, de plasticiens et de travestis.
Son accomplissement en tant que photographe fut contemporain de
l’évolution et de la visibilité du mode de vie gay entre 1969 — date des
émeutes de Stonewall — et la crise du sida dans les années 1980.
6. • À l’issue de ses études secondaires
en 1953 – et jusqu’en 1968 –, Hujar
travaille comme assistant auprès de
divers photographes publicitaires.
Cinq années passées à collaborer à
des magazines grand public le
convainquent qu’une carrière de
photographe de mode « n’est pas
pour [lui] ».
• En 1973, il préfère alors mener une
« vie d'artiste », qui lui permet une
plus grande liberté dans son travail
de photographe.
• Dans le loft-studio qu’il occupe au-
dessus d’un théâtre de l’East Village
(au sud de Manhattan), Hujar braque
son objectif sur ceux qui suivent leur
instinct créatif et refusent les succès
faciles.
• De ses photographies, il disait
qu’elles sont « des images simples et
directes de sujets difficiles et
compliqués »; elles immortalisent des
instants, des êtres et des pratiques
culturelles dont l’existence est aussi
fugitive que celle de la vie.
7. • « Peter Hujar : Speed of Life (la vie à toute vitesse) » présente une sélection d’environ 140
photographies de cet artiste particulièrement important et influent.
• L’exposition suit le parcours d’Hujar, depuis ses débuts au milieu des années 1950,
jusqu’aux années 1980 où il est l’un des acteurs importants de la scène artistique de l’East
Village.
• Organisée en deux parties, elle décline tous les différents aspects de sa pratique
photographique marquée par la même beauté austère : le portrait en atelier, généralement
posé, et qui constitue le cœur de sa pratique, mais également le nu, notamment masculin,
et le paysage urbain de New York et de ses environs.
• Résolument noir et blanc, l’ensemble non seulement décrit l’univers intime de Peter Hujar
mais également esquisse un portrait du New York bohème et underground de ces années-
là, à travers quelques-unes de ses figures les plus marquantes.
8. Librement inspirée par l’accrochage de
la dernière exposition new yorkaise
qu’Hujar eu de son vivant, en 1986, à la
Gracie Mansion Gallery, la deuxième
partie mêle ces différentes thématiques
en insistant sur la continuité stylistique
qui unit ces images, par-delà leurs
sujets.
Commissaire : Joel Smith,
conservateur et chef du département
de la photographie Richard L.
Menschel, à la Morgan Library &
Museum en collaboration avec
Quentin Bajac, directeur du Jeu de
Paume, pour sa présentation à Paris.
Exposition organisée par la Morgan Library & Museum, à New
York, et la Fundación MAPFRE, à Madrid, en collaboration avec
le Jeu de Paume, Paris, pour sa présentation en France.
Avec la complicité de la Fondation Louis Roederer.