3. L’expression « médias sociaux » recouvre les différentes activités
qui intègrent la technologie, l’interaction sociale, et la création de
contenu. Andreas Kaplan et Michael Haenlein définissent les médias
sociaux comme «un groupe d’applications en ligne qui se fondent
sur l’idéologie et la technique du Web 2.0 et permettent la création
et l’échange du contenu généré par les utilisateurs». Les médias
sociaux utilisent l’intelligence collective dans un esprit de
collaboration en ligne.
Par le biais de ces moyens de communication sociale, des individus
ou des groupes d’individus qui collaborent, créent ensemble du
contenu Web, organisent le contenu, l’indexent, le modifient ou font
des commentaires, le combinent avec des créations personnelles.
Les médias sociaux utilisent beaucoup de techniques, telles que les
flux RSS et autres flux de syndication Web, les blogues, les wikis, le
partage de photos (Flickr), le vidéo-partage (YouTube), des
podcasts, les réseaux sociaux, le bookmarking collaboratif, les
mashups, les mondes virtuels, les microblogues, et plus encore.
(source : Wikipedia)
4. Depuis plusieurs années, le terme de social media apparaît
fréquemment dans des articles, des blogs, des
recommandations… Aujourd’hui, tout est devenu « social » et
tout le monde est « média », du simple citoyen à la marque.
Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière ce terme ?
On peut apporter une définition relativement simple et claire.
Ainsi un média social est un site dont les activités intègrent
trois éléments fondamentaux : la technologie, l’interaction
sociale et la création de contenus. Par le terme «média», on
évoque alors les technologies du Web 2.0 utilisées librement
pour créer, indexer, organiser, commenter ou modifier du
contenu par les internautes. Par « social », on entend alors
toutes les interactions sociales, réactions et influences entre
des individus ou groupes d’individus, liées à un contenu. Les
médias sociaux utilisent donc des techniques telles que les
flux RSS, les blogs et plateformes de blogs, les réseaux
sociaux, les wikis ainsi que les plateformes de partage de
contenus (vidéos, photos, texte…).
5. Pour résumer, le Social Media c’est considérer Internet
comme un moyen de communication qui utilise
l’ensemble des outils et technologies 2.0 pour mettre
des individus en relation à travers le dialogue,
l’échange, le partage et la création.
On peut identifier 3 grandes catégories de supports qui
répondent aux critères précédemment défini
Les réseaux sociaux
Les plateformes de blogs et de microblogging
Les plateformes de partage et de création de
contenus.
7. Les réseaux sociaux numériques ne sont qu’une autre sous-partie
des médias sociaux. Parmi les média sociaux, il faut distinguer les
outils de publication et de discussion des réseaux sociaux
numériques que l’on peut diviser en deux types :
Les RSN de contact pour lesquels les fonctionnalités de mise en
relation sont principales.
Les RSN de contenu pour lesquels les fonctionnalités de réseau
sont secondaires et sont basés sur une activité particulière.
En 2007, Boyd et Ellison préfèrent parler de “sites de réseaux
sociaux” et les définissent comme une plate-forme de
communication basée sur le Web qui permet aux individus de :
disposer de profils associés à une identification unique qui sont
créés par une combinaison de contenus fournis par l’utilisateur, de
contenus fournis par des « amis » et des données système -
exposer publiquement des relations susceptibles d’être visualisées
et consultées par d’autres,
accéder à des flux de contenus incluant des contenus générés par
l’utilisateur (notamment des combinaisons de textes, photos, vidéos,
mises à jour de lieux et/ou liens) fournis par leurs contacts sur le
site.
8. Un réseau social permet donc aux
utilisateurs d’articuler et de rendre
visibles leur réseau social que ce soit
pour établir de nouvelles connexions
ou maintenir des liens existants hors
ligne (latents).
En 2009, Thelwall catégorise les
réseaux sociaux numériques selon
leur trois objectifs : la socialisation, le
réseautage et la navigation (sociale).
9. Les plateformes de blogs et de
Microblogging
&
les plateformes de partage et de
création de contenu
10. Aux origines, le mot « Blog » est né de la contraction de «
web log » (c’est-à-dire carnet de bord Web). Un blog est un
site web sur lequel une ou plusieurs personnes s’expriment
de façon libre, sur la base d’une certaine périodicité. C’est un
outil de publication en ligne en temps quasi réel.
Contrairement au site web personnel, le blog bénéficie d’une
structure éditoriale préexistante, sous la forme d’outils de
publication plus ou moins formatés. On peut donc ajouter des
commentaires et entrer en conversation avec l’auteur des
billets (le blogueur).
Les blogs ont un caractère polymorphe puisque toutes les
formes d’expression sont utilisées. On retrouve donc dans la
blogosphère des vidéoblogs ou vlog (forme audiovisuelle),
des weblogs (forme littéraire), des bdlogs (forme graphique),
des photoblogs ou flogs (publication d’images) et des
audioblogs (forme sonore). Les premiers blogs sont apparus
à la fin des années 90.
11. Ces sites internet mettent à la disposition des
internautes les fonctionnalités web 2.0 qui leur
permettent d’éditer, indexer, recommander ou archiver
du contenu, quelle que soit sa nature (textuel, vidéo,
audio, hypertextuel…) en le partageant avec l’ensemble
des internautes.
Dans cette catégorie de sites entrent les sites de social
bookmarking qui permettent aux internautes de stocker,
de classer, de chercher et de partager leurs liens
favoris. Ces sites connaissent un réel succès face à la
profusion et à la diversité de contenus disponibles sur
le Web. Ils permettent ainsi aux internautes d’accéder à
des informations ayant reçu une sorte d’accréditation
de la communauté, de hiérarchiser ces informations ou
de les archiver. Les principaux sites de bookmarking
sont Delicious, Digg ou StumbleUpon
13. Outils de discussion
Les outils de discussion peuvent se présenter sous
différentes formes : les forums, les systèmes de messagerie
instantanée et les systèmes de VoIP. Ce sont des outils de
conversation en ligne. Ils sont utilisés pour discuter à
distance à la fois dans le cadre de la vie privée tout comme
dans celui de la vie professionnelle et permettent
d'harmoniser et de synchroniser le travail.
Le leader mondial en matière d’outil de discussion est le
logiciel Skype. En effet, la popularité de ce logiciel n’a cessé
de croître depuis son lancement en 2003 et il a fini par
supplanter Windows Live Messenger en matière d’outil de
discussion qui était le leader incontesté avant l’arrivée de
Skype. Ce qui a conduit au rachat de Skype par Microsoft en
2011 et contribué à l’expansion du logiciel.
Les MMO (Massive Multiplayer Online Game) peuvent
également être considérés comme des outils de discussion
bien que ce ne soit pas la principale caractéristique de ce
genre de logiciels.
14. Outils de publication
Il existe différents types d’outils de publication
sur le web, ils peuvent se présenter sous la
forme de plateformes de blog, plateformes de
wikis et les portails de journalisme citoyen. Les
blogs ont connu un réel succès au début des
années 2000 avant d’être relégués au second
plan avec l’arrivée du Web 2.0.
Le site Wikipédia est l’outil de publication de plus
visité chaque mois avec plus de 20 millions de
visiteurs uniques mensuels (VUM). Le
site Twitter était à son lancement considéré
comme un outil de micro-publication dû au faible
nombre de caractères autorisés dans un tweet
(140). Cependant, Twitter est actuellement
considéré comme un réseau social numérique de
contact.
15. Réseau social numérique de contact
On distingue deux types de RSN de contact :
Généraliste : Ils correspondent aux sites
comme Facebook où les utilisateurs
entretiennent des contacts avec d’autres
utilisateurs afin de partager des expériences
et de garder contact dans le temps.
Professionnel : Les sites tels
que Linkedin ou Viadeo offrent plutôt aux
utilisateurs la possibilité de se créer un
réseau de contact professionnel et
permettent d’entretenir une e-réputation sur
le web susceptible d’être consulté par de
futurs recruteurs ou partenaires.
16. Réseau social numérique de contenu
On parle de RSN de contenu car
ceux-ci offrent la possibilité aux
utilisateurs de partager et de consulter
des contenus vidéos (YouTube),
musiques (Deezer), photos (Flickr), et
autres avec d’autres utilisateurs.
18. Si la plupart des médias classiques se sont progressivement
dotés de fonctions traitant et gérant les activités dites "2.0" et
de réseaux sociaux en ligne, le secteur des médias sociaux a
développé de véritables nouveaux métiers, répondant à de
nouvelles missions. La plupart du temps, ils reformulent
cependant des fonctions pré-existantes dans les médias
classiques, les entreprises et connues dans le premier
internet (1995-2000).
Le métier le plus symbolique de ce mouvement est le
"community manager" (ou responsable de communautés) :
qui est par exemple le prolongement naturel du modérateur
du début des années 2000, sur les forums en ligne
notamment. Le "social media editor" (ou éditeur de médias
sociaux), peut aussi s'apparenter à des fonctions de patrons
ou éditeurs de presse dans le cadre de projet d'entreprise
indépendant. Mais il peut aussi correspondre à des fonctions
de directeur éditorial (ou directeur de rédaction) dans des
groupes médias déjà installés, plus globaux et
pluridisciplinaires
19. Dans les rédactions de presse, le "journaliste-
développeur" s'est aussi imposé non comme poste
explicite, mais comme une tendance de profils en
recrutement. Elle répond à plusieurs besoins mêlés : de
la rédaction de contenus et production multimédia
(photo, audio, vidéo) en ligne et pour les médias
sociaux; de la manipulation régulière d'outils et
interfaces web 2.0; de la manipulation de
code HTML notamment.
La notion de "journaliste-entrepreneur" est aussi
apparue dans la foulée : elle témoigne d'un fait de
l'époque où de nombreux journalistes perdant leur
poste en rédaction, se reconvertissent
professionnellement. Ils œuvrent ainsi comme
consultants et/ou enseignants/formateurs en internet et
médias sociaux, et développent des projets
d'entreprises dédiés à leurs activités et autres.
20. Les avantages et les limites des
médias sociaux dans l’e-recrutement
Côté employeur
Les médias sociaux représentent un défi pour la marque
employeur des entreprises. En effet, avec le développement
des médias sociaux, les internautes, et à fortiori les
candidats, ne sont plus de simples spectateurs, mais sont
devenus de véritables acteurs. Beaucoup n’hésitent pas à
exprimer leurs opinions en ligne et remettre en question les
émetteurs traditionnels d’information.
Selon Regions Job (2011), plus de 88% des candidats
interrogés indiquent se renseigner en ligne avant de postuler.
Et plus de la moitié a déjà abandonné l’idée de postuler suite
aux informations trouvées. Une autre étude révèle que 74%
des salariés pensent qu’il est facile d’endommager la
réputation d’une entreprise sur les médias sociaux. Ainsi, tout
internaute peut potentiellement affecter la marque et la
réputation d’un employeur sur des plateformes échappant à
leur contrôle. Ces discussions existent déjà “hors ligne”, mais
les médias sociaux permettent de toucher une audience bien
plus large, augmentant ainsi les conséquences pour la
marque employeur.
21. Inversement, les médias sociaux peuvent offrir l’opportunité de développer et
diffuser davantage la marque employeur et également de surveiller la
réputation. Selon Martin et al. (2009), les médias sociaux, notamment via le
développement de la marque employeur, peuvent permettre aux
professionnels RH de contribuer à la stratégie et à la réputation de
l’entreprise.
À noter qu’une marque employeur peut être forte mais avoir une mauvaise
image.
Cela peut être le cas lors de crises comme des licenciements médiatisés.
Ce fut par exemple le cas pour Danone lors de licenciement dans la branche
Lu.
Côté candidat Si les candidats ont accès à plus d’informations sur les
employeurs potentiels, les recruteurs ont eux aussi accès à davantage de
renseignements sur ces derniers. La CNIL rappelle ainsi aux internautes qu’ “
une grande vigilance s'impose concernant la nature des données mises en
ligne et le choix des personnes qui pourront y accéder. En effet, la réputation
de l'internaute peut être mise en cause, dans sa sphère privée ou
professionnelle “ (CNIL, 2008).
D’après une étude de RegionsJob (2011), 43% des recruteurs avouent recourir
à des recherches de type nom/prénom sur les candidats qui postulent chez
eux et 8% des recruteurs interrogés déclarent avoir écarté un candidat à
cause de traces jugées négatives trouvées en ligne. Les candidats doivent
ainsi faire attention à leur identité numérique et réputation numérique (e-
reputation).
22. Nous pouvons conclure que les réseaux sociaux sont
devenus une composante indispensable de notre quotidien et
du monde dans lequel nous vivons . Ces derniers ont evolué
au fil du temps et ont eu une influence non négligeable sur
plusieurs plan tel que dans le monde du travail.
Non plus fidèles à un seul média, les internautes
sélectionnent l’information qui les intéresse et panachent les
sources. Dès lors, le format des médias traditionnels qui
fonctionnait sur un principe d’audience stable et fidèle n’est
plus adapté aux besoins de lecteurs versatiles. C’est une
mutation profonde du fonctionnement des médias qu’il
convient d’engager pour attirer lecteurs et audimats. Le
média n’est plus propriétaire ni garant de l’information qui doit
désormais exister de manière autonome. La signature du
journaliste s’impose comme la nouvelle marque du contenu
diffusé, où la renommée de celle-ci détermine la qualité de
l’information.
23. M E R C I P O U R V O T R E
A T T E N T I O N
Cours – Histoire des Méidas
Enseignant: Mme Nouha Belaid – belaid.nouha@gmail.com
Année Universitaire: 2014 – 2015