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L'Eveil économique de
l'Indochine ["puis" (Eveil
économique de
l'Indochine)] ; Bulletin
hebdomadaire
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire. 1915.
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«»••• Ann^ —. M" 'J&i't Oiïiïanehe i:> .-.Vjvfemtort 192a
Il L'EVïiiL ECONOMIQUE
SERVICE FLUVIAL DU TÔNK1N
fortuné SAUVAGE, armateur
Direction 138, Qnai du Commerce — Hanoi, Téléphone 110
La maison est chargée du service subventionné sur la Rivière-Noire, la Rivière-Claire et le
Song-Gam, lignes qui se recommandent tout particulièrement aux touristes. Le voyage s'etïectue
par des vapeurs luxueux où le touriste trouve tout le confort des grands paquebots.
"* Horaires
Carie des lignes Mib-veuttonuêcs.
Hanoï-Viétri
ESCALE: Sonlay
ALLISK
Départ de liaiioi les lundi,
ua.rÀ<, mercredi et vendredi à
10 heurts du matin.
Arrivée à Vtetri le soir mê-
me vers 18 heures.
HETOUn
Départ de Viélri les hindi,
mercTtdi, jeudi et veudiedi à
13 h, 50.
Arrivée à Hanoi le soir mê-
me à 19 heures.
Viétri -
Tuyên-Quang
ESCALES : Shum, Phan-
l.uoiig, Lè-my, Kim-Xuyên,
Vankhé, I'hudoHn, Dja.
AU.ER
Départ de Viétri les n ardi,
jeudi et .samedi à 5 heures.
Arrivée à Tuyên-Quang le
soir vers 16 h. 30.
RETOUR
Départ de Tuyèn-Quang les
lundi, mercredi et vendredi à
7 heures.
Arrivée à Viétri le même
jour à 13 h. 30 et à Hanoi par
même bateau vers'19 heures.
Viétri-Chobo
ESCALES: Truog-Ua, Lapho,
Dachoug, Tu-Vu, Hoa-binh.
ALLEU
Départ de Viélri le mercre-
di à 6 heures.
Arrivée à Chobo le soir vers
17 heures.
RETOUR
Déport de Chobo le jeudi à
7 heures.
Arrivée à Viétri le soir à 14
h„ à Hanoi par même bateau
vers 19 heures.
Tuyên-Quang
— Chiêm-hoa
ESCALES: Song-rGum, Ngoi-
Cham et Pho-Trinh.
(de M»i & fin Décembre seulement)
ALLER
Départ de Tuyên-Quang les
mercredi et dimanche à 7'h.
Arrivée à Chiêm-ho:i le soir
à 15 heures.
RETOUR
Départ de Chiêm-lloa les
mardi el jeudi à G heures.
Arrivée àTuyè -Qnanp IIHUS
la même matinée à 9 h.
Voyages supplémentaires facultatifs de Hanoi à Viétii le-
Jeudi el Samedi et de Viétri à Hanoi les mercredi et Vendredi
Li^nc ,ccm merci aie
* 1-1 maison a un service commercial régulier Hanoi-Haiphoiig et vice versa avec départs de Haiphong les mer
credi cl samedi à 17 heures et de Hanoi, les mardi et vendredi à 17 heures.
Service commercial facultatif entre Hanoi-Namdinh el entre .Haiphong-Namdinh.
Toutes les marchandises doivent être embarquées une heure au moins avant le départ.
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.^ Agence principale à Haiphûng - Agences secondaires a Sontay, Viétri, Tuyên-Quang et Chobo
L'EVEIL ECONOMIQUE m
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Société anonyme au Capital de M millions de francs
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de chauffage, -etc... Tuyaux fonte — Tubes acier — Métal déployé
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Tuyaux système
Turquet
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laiton, plomb, zinc, étain, antimoine, tic... Quincaillerie de bâtiment. — Boulonnerie
— Coutellerie — Ferronnerie — Robinetterie — Vitrerie —
Droguerie
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pisterie
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Matériel et articles divers pour l'agriculture, les entreprises de Travaux publics,
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"
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IV L EVEIL ECONOMIQUE
L'Eveil Economique
dé l'Indochine
- l'Eveil Economique de l'Indochine est
la meilleure revue technique, le seul hebdo-
madaire illustré de la cdonie.
Organe par excellence de ceux qui travail-
lein.ji traite a'une façon vivante les ques-
tions éconcuniques iutéiessant niidochine.
Par ses récils de voyages; *es nombreuses
cartes, it vulgarise là connaissance de la
géographie du pays et des pays voisins.
A .l'utile il juiiiL l'agréable : sa page de
mode si soignée, ses articles littéraires,'voi-
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Qui s'intéresse au développement Econo-
mique de l'ii.dochiue aoit s'ubouuer à l'Eveil
Economique.
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faire connaître vous ne'sa tiriez choisir un
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P. A. LAPIGQUE & G6ARMATEURS
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, 3 il î) Hue des Vifji.«tons. Alai'KCilIc
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Annexes distinctes, à cheval sur quatre rues à preximilé de la Peste
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Téléphone 6<$
VI L'EVEIL ECONOMIQUE
C'est ce dont l'Indochine a le plus besoin. . . - /
Oui, mais'CjUels Ponts?- ._.. . - -
Des ponts à grande portée, donc des Ponts suspendus. ;
Des ponts suspendus'! mais ça branle, ça oscille, .ça ne peut, pas supporter les poids
lourds, tout le monde le sait ! v
"
/ .
. Erreur ! cher. ami. Ne confondons pas les ponts suspendus de nos grands pères avec les
ponts suspendus
modernes. Mais pourquoi discuter ? Citons des faits.
Nous avons montré dans nos derniers numéros le Pont suspendu des' Andelys> récem-
ment construit par la Maison Arnodin pour remplacer un substantiel pont de pierre'qui gênait
la navigation.: Car en Francel'Administration n'en est plus comme au Toiikin a mépriser
les voies navigables. Ce pont suspendu, approuvé par les T. P. et par Je Ministère de la
cruerre ne branle pas plus au passage des. plus lourds convois qu'un pont rigide,
•
Pont sur le Lot, d'an type nouveau léger,
àpla'.elige er. bois, coistriiit réje.n riint par M. F. Arrioini.
Nous avons donné également plusieurs vues du pont que la même maison a construit
il y a deux ans à Constantine au-dessus de la fameuse gorge du -Ranime!, et cela, sans le
secours d'aucun échalïaudage.
Nous n'avons'pas, en Indochine, de gouffres pareils entourant nos villes, niais nous
avons des lleuves larges, profonds, rapides, coulant sur un sol boueux ou sablonneux et il
faut nller chercher à une profondeur énorme le terrain solide où établir les fondations
des piles.
'.
Le pont suspendu système Arnodin dont la portée peut atteindre 500 m. réduit à
deux ou trois le nombre des piles sur les fleuves les plus larges, supprima toutes piles
dans le lit du fleuve, dans la plupart des cas.
'
'
'
»
'
Pour tous renseignements, s'adresser au bureau de YEveil
Economique,
L'EVEIL ECONOMIQUE VII
vu L'EVE!u ECONOMIQUE
Les Ponts Transbordeurs Arnodin
Si nous ouvrons la Grande Encyclopédie, au mot «transbordeur», nous lisons
Transbordeurs. — Les transbordeursVou ponts
transbordeurs ont été imaginés il y a quelques an-
nées seulement, pour remédier aux inconvénients
du passage
des fleuves maritimes,en aval des grands
ports au moyen de
bacs. Quatre sont
dus au construc-
teur Arnodin de
Paris, et à peu près
semblables comme
dispositions géné-
rales ; ils fonction-
nent actuellement
àBilbao, à Bizerte,
à Rouen et.'près de
Rochefort à Mar-
trou. Nous ne dé-
crirons que ce der-
nier, le plus récent
(1899,. 1900) et aussi
le plus grand. Il a
remplacé un ancien bàç;'.# ;yapeur. Il se compose
de deux pylônes métalliques; de 68 mètres, qui re-
posent^.;
de part et d'autre de la Charente, sur des
substructions en maçonnerie et. qui supportent,
à
50 m. au-dessus du niveau du fleuve, un tablier de
pont suspendu de 160 m. dé portée, réduit à son
ossature.Un chariot, qui peut rouler sur ce tablier,
d'une extrémité à l'autre, soutient, a hauteur des
rives avec de longs câbles de suspens-ion, d'une so-
lidité à toute épreuve, une plateforme de ;i6 m. de
I o 11gueur et de 14 m.
de largeur, présen-
tant dans le sens
1ongitudinal, une
chaussée pour les
voitures et deux
trottoirs pour les
piétons
Le déplacement
du chariot, procuré
par une machine
électrique de la for-
ce de 20 chevaux
installée, dans un
petit bâtiment au
pied d'un des pylô-
nes, entraîne celui
de la piate-iorme, et celle-ci passe, par un va-et.
vient continuel, voitures et piétons, d'une rive à
l'autre, sans gêner la navigation même à voiles. La
traversée très rapide, s'effectue d'ailleurs sans
qu'on res.seitte ni balancement, ni trépidation.
(La Grande Encyclopédie.)
Us sont donc si bien connus, les Ponts Transbordeurs Arnodin, que la
4otr#ttde Encyclopédie cëmme le Larousse, leur consacre une description. N'est-
ce pas une consécration pour une invention, la meilleure preuve de sa
popularité 1 ... -
-1
'' '
.
Ajussi peut-on s'attendre à ce que bientôt l'Indochine, le pays du monde
au.qufej ces ponts conviennent le plus particulièrement, en possède plusieurs,
là, où, dans nos ports fluviaux, une navigation intense ne doit pas être con-
trariée par un trafic terrestre intense aussi, qui veut passer plus commodé-
ment que par un bac.
Pour tous renseignements, s'adresser à M. CUCHEROUSSET, Dr de l'Eveil Economique.
Cic de Commerce & de Navigation d'Extrême-Orient
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HAIPHONG: 36. Rue Hartnand. — HANOI: 33 Boulevard Dông-Khanh
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6rae Année NUMERO 284 Dimanche 1.9 Novembre 1822
L'enseignement indigène sur .lés deux rives
'
dû Congo.
"
. '. -:. . -;. : .• . •'-,. P^DUCLÂUX
La construction des chemins de fer'en :;•'•'..
Indochine . ... , C-<; ':. .' ... [L.JCOQHERO.DSSET
Le fameux hôtel de Dalat ..:.. ; . . H..C,
Projet d'installation d'une ligne aérienne
entre Vin h et Vientiane ,..-•' > ... ..,-
L'Ecole Française 'd'Èxtrêthe-Oiient et son
•' Musée . - y. " .' : .; v ;'.> , ;.-:'';. ..
La Foire de Hanoï ... i. '^' ;. . .
La mode . ,v- >,';.. . ........;'.;} ,,: ; .
Chez nos confrères .. .
'
. v ;...;'.->' .
Informations; diverses . . "'.'. . . A. .
L'enseignement indigène sur les deux rives du Congo
Monsieur le Directeur,
Vous avez publié dans votre dernier
numéro un très intéressant article sur
« les idées belges sur l'Enseignement
Colonial ». Les principes posés par lé
Congrès Colonial Belge dépassent au res-
te cette question d'enseignement ; ils
sont d'application beaucoup plus géné-
rale, et se retrouvent si l'on considère
par exemple l'assistance médicale, l'or-
ganisation de la justice,voire la simple
administration - Mais, en nous tenant au
point plus spécialement considéré, c'est-
à-dire à l'instruction à distribuer à la
population indigène, voulez-vous me
permettre d'ajouter quelques mots à
1 exposé des idées belges ?
Je me reporte en effet aux paroles
mêmes de M. L. Frânck.Min.islre belge
des Colonies, reproduites par le journal
cele Temps
» du 18 Février 1921. Les
voici :
« Nous rompons résolument avec la
politique d'assimilation ou d association,
sous quelque étiquette qu'on la déguise.
Nous estimons que la Société indigène
doit librement se développer, selon son
propre fonds, sa propre nature, sa men-
'" talilé, son milieu - Nous devons nous
efforcer de faire de meilleurs Africains
'
et non des imitations d'Européens-Nous
devons éduquer les populations en nous
servant des dialectes locaux, et nous
devons apprendre les langues europé-
ennes uniquement aux sujets d'élite
destinés à devenir des assistants médi-
caux el des employés. Nous devons aus-
si respecter et développer les institutipins
indigènes; en Afrique on les a beaucoup
trop démolies. Ces institutions doivent
servir d'ossature aux sociétés locales ;si
nous ne les développons pas, nous ne
réussirons qu'à créer un vaste proléta-
riat noir, très difficile à gouverner ï> ....
Il nous paraît, n'est-ce pas, que voilà
un ministre qui parle avec beaucoup de
bon sens. Les Belges sont gens du nord,
un peu lents d'esprit et lourds d'aspect
peut-être, aux yeux de quelques-uns,
mais ne s'emballant pas, réfléchissant
avant de parler, méthodiques, exami-
nant les problèmes au lieu de les noyer
sous un flot de paroles, et plus sensibles
aux résultats de l'expérience qu'au bril-
lant des théories préconçues.
A quelques semaines de là, ce même
« Temps » publiait un autre article, très
curieux à rapprocher du premier, sur
l'Enseignement en Afrique Equaioriale
française (18 Mars 1921) —
L'Afrique
équato>riale française touche le Congo
belge, les populations sont sensiblement
les mêmes, arrivées au même degré de
développement social et de civilisation :
on pourrait supposer que des méthodes
sensiblement comparables aussi doivent
être employées sur les deux rives du
Congo. Or voici la partie capitale des
mesures prises par arrêté du gouverneur
génévalde notre colonie, mesures que
relate l'article du Temps.
-
« L'ouverture de toute école nouvelle
« pour indigènes sera soumise à une
« autorisation administrative. Aucune
« école ne sera autorisée si; l'enseigne^
« ment n'y est donné en français ; l'e.n-
« seignement de toute autre langue est
« interdit et l'iuobservation de cette
« prescription entraînera la fermeture
« immédiate de 1 école ».
Voilà le texte,et le Temps ajoute que ;
« l'administration de la colonie a visé
«un double but—1° —Elle a juste-
« ment considéré qu'une colonie n'est
« véritablement" liée à la métropole que
« le jour où la langue de cette dernière
« est devenue celle de l'immense majo-
« rite des Indigènes—2°—Les dialectes
«
indigènes étant fort nombreux, les In-
« digènes habitant à quelque distance
« ne se comprenant pas entre eux, les
« administrateurs ne peuvent se passer
« d'interprètes, dès qu'ils; changent de
« région, et par conséquent ont besoin
« d'une langue deliaison quinepeut être
« que le français — Si nous n'y prenions
«garde, l'usage de l'anglais tendrait à
« se développer rapidement, parce que
« l'anglais par sa simplicité se rappro-
« che beaucoup plus que le lrançais des
«
langues indigènes et les populations
« noires l'assimilent plus facilement —
« Il faut donc féliciter l'administration
« locale, se conformant en cela aux di-
« rectives de M. A. Sarraut, d'avoir rendu
« obligatoire renseignement exclusif du
«' français dans les écoles destinées aux
«-Indigènes ».
Il est impossible dJètre plus franc;
on va apprendre le français à l'immense
majorité des indigènes, d'abord pour les
1
-L'ËVÉIL ECONOMIQUE
attacher à la métropole par les liens sa-
crés de la grammaire et dé l'orthogra-
phe, ensuite pour éviter à trois douzai-
nes d'administrateurs la peine d'appren-
dre les langues indigènes, ou même
l'anglais. Que devient, dans cet énoncé
simpliste de la théorie dé l'éducation in-
digène, la belle envolée de M. Sarraut
sur la nécessité d ouvrir aux populations
des colonies le trésor de la science occi-
dentale ? Ce trésor, l'anglais le leur; ou-
vrirait tout aussi bien et même mieux,
puisqu'elles l'apprennent plus facile-
ment^-Mais il n'en est plus question ici,
et les magnifiques envolées oratoires font
place au plus déplorable utilitarisme ;
il s'agit surtout d'épargner dès ennuis
au fonctionnaire français, de confisquer
l'indigène au profit de l'administration.
Voilà 1 opposition dès deux théories.
En Indochine assurément, la seconde
n'a pas "été exposée avec le même
cynisme; le toile y eût été général,
malgré 1 indifférence que beaucoup trop
de gens apportent à ces questions. Mais
on a décoré de fleurs la, hideuse façade
de prison que nous présente M. Auga-
gneur (car c'est de ce polilicien de bas
étage, colonisateur purement adminis-
tratif, célèbre par les scandales de Ma-
dagascar, qu'émanent les arrêtés eu
question) — on l'a enveloppée de guir-
landes, sans parvenir à la dissimuler
tout à fait. Le fonds reste le même ; on
va apprendre le français à 20 millions
d'annamites pour les attachera la mé-
tropole (ce qui est pure utopie et ah-
SociétéAnonymede
Constructionsmécaniques
An Capitol de 500.000 $00
Anciens Etablissements
Itobert — Gué fin — Théard
Le Conseil d'Administration de la
S. A. C. M. a l'honneur d'informer sa
clientèle et ses nombreux Amis que
Monsieur Bertrand, Directeur de la
Banque Industrielle de Chine, ex-Pré-
sident du Conseil, Monsieur Lhermitte,
Directeur de la Maison Brossard-Mo-
pin, Ex-Adminisiraieur-Delégué, Mon-
sieur Raphaël, Ingénieur des Mines, In-
génieur-Conseil de la Banque Indus-
trielle, Ex-Directeur Général, Monsieur
Hoerler, Agent technique enfilature,Ex-
Agent Commercial, ne font plus partie
à aucun titre de l'Administration, de
la Direction ni du Personnel de la
Société.
Pour le Conseil d'Administration
*'
R. THÉARD
surde gaspillage) et pour éviter à ceux
qui Ont chargé de leur instruction et de
leur éducation, dans le sens lé plus
large du mot, là peine de se mettre à la
hauteur de leurs devoirs. Voila la pure
et simple vérité, à laquelle tous les. dis-
cours du monde, toutes lès théories,
toutes les félicitations officielles et tés
congratulations ne feront rien, jusqu'au .
jour où le mensonge éclatera aux yeux
de tons. ''- '::';^;'
Oui, sans doute, l'Anharhile comme
l'Africain ont droit an trésor de là scien-
ce occidentale. Mais combien d'Anna-
mites, combien d'Africains, pousseront
l'étude de cette science jusqu'au point
où elle devient véritablement un tré-
sor ? Mettons un sur dix mille, ce qui
est déjà beaucoup, car cela fait pour
l'Indochine seule deux mille indigènes
arrivant à une haute culture, c est-à-
dire un nombre sensiblement Supérieur
à celui des Français parvenus au même
point et habitant l'Indochine.
Combien même d'indigènes en dehors
de toute science et de tout trésor ont
besoin de connaissances usuelles dépas-
sant le point où leur propre langue leur
permet d'atteindre.ç'esl-à-dire besoin de
connaître passablement le français ?
Soyons large et mettons un sur mille,
c'est-à-dire un total d'une vingtaine de
milliers d'individus. On peut bien ad-
mettre que la vie productrice d'un homr
me, ses études terminées, dure environ
vingt ans ; ce sera donc par an une cen-
taine d'Annamites à admettre dans l'en-
seignement supérieur* un millier au ma-
ximum dans l'enseignement secondaire,
le reste n'a que faire du français ; et en
obligeant des populations entières, des
centaines de milliers d'enfants à perdre
leur temps à ces études fastidieuses et
qui ne leur serviront à rien, qui bien au
contraire les détourneront de là vie uti-
le; nous ne faisons pas autre chose que
d'obéir non au bon sens que recom-
mandé le ministre belge dès colon les,
mais aux préôçcupatioais du plus bas
utilitarisme, et du plus aveuglé en më-
me temps, qui s'étalent avec impudeur
dansles arrêtés de M, AugagnéUr et dans
les commentaires èvideinment inspirés,
poux ne pas dire plus, qui en sont faits
par•* lé Temps «>.
;' P; DUCLÀUX
N. D. L. H. >- M. Sarraut ne cotiuaitiui-
rnêrne aucune langue étrangère et à Wasning.
ton sa diarrhée verbale fit place à la cbnsti'-
pationi D'autre part,nouslemettons au défi
de soutenir une conversation en latin avec le
plus humble curé annamite. Avant d'impo-
ser a des centaines de milliers d'enfants
indigènes le tour dé force qu'il a été inca-
pable de réaliser, lui-même, il eût bien fait
de réfléchir un peu.
.Grands Magasins Réunis : h'"J0" '*
''"'.$%?$£.~vin,,n""'"-. M——^ ' — — - —...
L'ÉVKIL ECONOMIQUE
Laconstructiondescheminsde1erenIndochine;
Chemin de fer du Langbiang — Grand côtier et Transindochinois
Depuis vingt ans, il est question en Indochine
d'aménager là station d'altitude de Balai et de
rendre possible l'accès de eelté station par tin
chemin de fer« crémaillère.
Il semble que la réalisation de ce projet n'est
plus lointaine: Un ingénieur spécialiste des voies
ferrées a crémaillère,qui s7occupe delà question
depuis plusieurs mois, a déjà levé le tracé de tou-
te la partie dé, cette voie comprise entre Malaîn
-{station dulSaïgèn^K/ianh-Hoà)et Djiring.
On assure-i:qufi prochainement une convention
doit inlefveKirppûr phrmcUre lit Cohstriiclion de:
ce ivonffon--Le.$:éMdesïdelà section Djiring^Dalal
. (où se trouve là station d'altitude) seraient faites
pendant que-seraient effebhiés lés travaux entre
Màlam et Djiring/.
Gomme- on le voit, celle'voie ferrée passe en
première urgence el nul ne s'en plamdra.
H y aurait également-ivtiiniérêt majeur à ne
pas abandonner l;e projet de;relier la côte d'An-
nain du Mékong par 187 kilomètres de voie ferrée,
tandis que l'on paraît vouloir consacrer'tousles
efforts à l'achèvement du transindochinois, lequel
ne fera que doubler une voie maritime en iraver-
'
s'ant une région désertique, le Siam pousse ses
chemins de fer vers le Laos français. Si le rail
siamois atteint le Mékong avant la voie française,
il. faut nous attendre de ce côté à de gros mé-
. comptes économiques, sinon politiques. Userait
„ strictement sage de nous éviter de telles décon-
venues.
(Le Courrier colonial)
N. 1>. L. i*. — Nous étions sur le point
de souligner la grossière erreur de notre
confrère parisien quant au tracé du.chemin
de fer du Langbjaug.quand nous nous som-
mes souvenu que certains de nos confrères
de Saïgon n'étaient pas mieux informés. CVst
probablement à cette source, qu'il pouvait
présumer bonue, que le Courrier colonial
s'est'documenté. Nous lui accordons donc le
bénéfice des circonstances atténuantes.
Il n'a jamais, jamais, jamais été question
d'un chemin de fer de Malaîn à Dalat par
Djiring ; à tort ou à raison le plan Doumer
(rappelons quec'est toujours à l'achèvement
des projets Doumer que l'on travaille en In-
dochine) a fait partir cet'e ligne de Tour
Tjame (la gare de Phanraug) et que le tron-
çon de Tour Tjame à Xom-Gom (actuelle-
ment Krongpha) est en exploitation depuis
plusieurs années ; les journal s't'essaigonnais
sont donc impardonnables de ne pas le sa-
voir. S'ils avaient comme nous, pris la peine
des'informer, ils auraient pu comme nous
se procurer au moins depuis cinq ans la bro-
chure de M. l'ingénieur Constantin dont un
chapitre est consacré aux anciens projets de
voie ferrée de Xom-Gom à Dalat par Belle-;
vue. .
j
-Enfin, ayant, ce que nous n'avions pas, j
l'occasion de voir de temps en temps à Saï- J
gon les ingénieurs de la mission-Porte qui
construit ce chemin de fer, ils auraient pu,
dès l'hiver dernier, obtenir quelques indica-
tions leur évitant une erreur de 200 km.
quant au point de départ de cet embranche-
ment. Donc nos confrères du Sud, qui ont
lancé le canard du chemin de fer via Malam
et Djiring, «ont inexcusables.
Eu ce~qui concerne la ligne de la côte
d'Annam au Mékong, nôtre confrère commet
une petite inexactitude dont nous ne lui fe-
rons pas un crime. Ce n'est pas de la côte
au Mékong qu'il y a 187 km., mais de Tâu-
Ap.gare terminus de la ligne qui sera inau-
gurée Tan prochain, et qui forme le pre-
mier tieis delà ligne de Vinh à Dôngha.
tâu^Ap est par cette ligne à 95 km de Ben-
thuy, le principal port du Nord-Annâm. Il
y aura donc 282 km. de Thakhek sur lé
Mékong à Bênthuy.
Notre confrère a mille fois raison de dire
qu'il y a un intérêt majeur à ne pas àban—
donner ce projet que M. Long endoctriné
par le fameux et néfaste colbnef Bernard et
par d'autres étranges théories sur la "néces-
sité défaire le.désert entre la faibleludocbl-
•ne et ces terribles conquérants : les Siamois
— a mis au second plan. /
Espérons qu'à son retour, il envisagera les
choses du point de vue du bon sens et des
réalités et 'qu'il,sourira-à l'idée du péril sia-
mois. Tant que nous serons en Indochine, il
est plus que probable que nous continuerons
à vivre en excellents fermes avec lesSiainois;
lorsque les Annamites estimeront qu'ils n'ont
plus besoin de notre protection, ils se dé-
brouilleront avec leurs vo sius, nous n'au-
rons alors plus aucune raison de témoigner
plus de sympathie aux uns qu'aux autres.
Eh attendant, le Siam qui n'a qu'une très
faible population, dont la moitié seulement
devrais siamois, pour sou vaste'territoire
eu grande partie en brousse et forêt vierge,
ne demande qu'à vivre en paix avec ses voi-
sins et à poursuivre son oeuvre de pacifica-
tion intérieure et de dé.veloppemeni écono--
mique. Nous avons donc tout intérêt à col-
laborer avec lui à ce développement, à pro-
fiter dé ses voies de communication et a le
faire profiler des noires. Quant à la théorie
des « marches » elle n'a plus cours en Euro-
pe depuis huit siècles au moins.
Ceci dit,faisons remarquer qu'à l'extrémité
de cette ligue de 187 km., nous trouvons le
irra'nd centre siamois de Nakorn Panom (ou
Lakhone Panom —
Panomville) bien, plus
important que notre petit Thakhek et, de
notre côté cette fois, les très importantes
mines d'étain de la nam Patène, en pleine
exploitation ; sans parler du commerce du
grand bief navigable du Mékong" bordé de
villages du côté français, mais de villes du
côté siamois et où une compagnie locale de
navigation à vapeur ayant une douzaine de
chaloupes et une demi-douzaine de remor-
queurs créerait entre Savannakhel et Vien-'
tiane et même plus en aval un mouvement
commercial très appréciable des le début.
..Quant au troisième point de la citation ci-
dessus du Courrier Colonial, nous pro-
testons contre un point de vue faux, et qui
est celui de gens qui connaissent mal l'An-
nam ou n'y sont pas revenus depuis long-
temps -T Le transindochinois, ou plutôt le
Grand Côtier doublera la Voie maritime
comme en Afrique du Nord la double la li-
gne de Casablanca à Tunis, en Tunisie celle
de Tunis à Sfax, en France celle de Marseille
à Vintimille, c'est-à-dire très utilemënl. Il
est faux de dire qu'il y a lé long de la côte
'd'Annam une région désertique, en réalité il
y en a plusieurs: mais ce sont- exactement
celles que desservent; les tronçons actuelle-
ment en exploitation à savoir de Giarai à
Pharirang.sur 230km,et de Tourâne à Dông-
ha sur 175 km> Tout le reste du tracé, tout
ce qui reste à faire desservira des; régions
fertiles, et encore mai développées, des ré-
gions fertiles et bien peuplées et des régl-
ons fertiles-, peuplées et très développées,'• Prenons d'abord la ligne du sud. A partir
de Phaurang et jusqu'à Nhatrâug, c'est une
région très fertile, mais peu peuplée et sus^-
çeptibie. d'un gros développement. C'est d'a-
bord la: région que Jeanne Leuba décrit si
bien d'ans j'ai le de fev, où l'énergie des co-
lons français ressuscite et complèle" les an-
ciens travaux d'irrigation des Tjunies du
temps jadis,avec cet le vallée pleine de pro-
messes,peut-êlre même au point de vue mi-
nier, que suit le chemin de fer du Langbiang
-- Ce sont d'intéressants ports dépêche avec
les salines voisines., — Puis c'est l'étroite
bande de terre entre la montagne et cet.Etang
de Berre Indochinois qu'estla Baie de Cam-
ranh, entourée de salines et de plantations
qui ne demandent qu'à se. multiplier, avec'
des pêcheries qui n'attendent qu'un outillage
un peu moderne pour se développer r- C'est
enfin la belle.forêt riche en banlaug.puis les
: plantations, puis lés cultures qui se succè-
dent entre la Baie dé Camranh et Nhatrang.
Voici maintenant la ligne à construire.
Les 30 premiers kilomètres relieront Nha-
tranget sa belle vallée à l'importante petite,
ville de Niiihlloa an milieu d'une plaine fer-
tile, mais Ninh-lloa est surtout le point de
départ de la roule du Darlac, .un arrière-pays
des pins intéressants et que civilise avec, une
véritable passion un homme admirable : M..
Sabatier.Délrgné de Bau>Mè-'lhuot.leDar-
lac, avec à sa tète des hommes comme M.
Sabalier, se développera et amènera sur
Ninh-lIoa,un intèressantcourantcommercial.
A.12 km. de Ninh-Hoa; le port non sans
importance de Hone Cohe exporte en par-
ticulier de grandes quantités de porcs sur
Singapour.
Puis, c'est 18 km. plus loin, le centre de
Gia sur l'excellente baie si bien protégée de
Grands Magasins Réunis : K*J°«* nouveautésdames et hommes
Ï/EVEÏL 'ECONOMIQUE
Port Dayot— De là au delà du Cap VàreUa.il
y a 38 km, dé désert si l'on veut ; néanmoins
on yplâcerajau moins deux haltes, celle de
Tubpug, petit port de pèche, avec quelques
rizières et une source .Ihèrmàle.puis celle de
là Baie dé Vùug-Ro, excellent port d'abri,
près du. Cap Vârella ; ce sera un bon petit
port de pèche et sans doute vèrra-t-On s'y
établir dés bûcherons et y prospérer un com-
merce de bois et produits forestiers.
Au bout de ces 38 km. c'est la vallée du
Sông-Dà^-Ràn?, où Ton prévoit de grands
travaux d'irrigation, c'est Té petit port dé
Th'uyr:I'l,oà et la belle, riche et intéressante
province de Pliu-Yên avec ses collines culti-
vées, i:s'e's.pâturâ^è&ft''Sës-c'hà'mp's entourés
de haies lui dônnàut un aspect dé terre de
France,' avec ses industries,indigènes diver-
ses; poteries, soies etc, avêè ses jolis ports
deVùông-Lâm et deSông-Gâusi gracieuse*
ment cachés sôùs leurs cocotiers. Il y a
bien deux petites chaînés de montagnes à
traverser, mais entre les deux.c est une ré-
gion bien peuplée, puis nous arrivons dans
une des provinces les plus belles, les plus
riches et les plus intéressantes dé i'Àunàm :
celle de Binh-Dinh.
Quinhone le port, Binh-Dinh le CheMiéu
indigène,sont deux petites villes industrieu-
ses et actives que sépare une plaine très peu-
plée. Dans les environs, il y a déjà dés usi-
nés européennes ; tissage de soie à Phù-
Phông, industrie des oeufs a Quinhone,
nombreux ateliers de tissage indigène, in-
dustries indigènes très réputées des vermi-
celles, dés chapeaux de luxe, dés terres cui-
tes "etc. —Dé Binh-Dinh part une route pour
le Kontum, vaste arrière-pays moï qui se ci-
vilise, lui aussi. La ligne desservira ensuite
'U ne excellente région à thé, puis Ta petite
vilié de Bongsôn, centre d 'une région riche
ou cocotiers, puis les salines de Sa HuyiL
Elle entre ensuite dans cette autre magni-
fique province : celte de Quâng-Ngâi.
Là, ;la ligne fera largement ses affaires rien
qu'avec le trafic local — Enfin depuis la fron-
tière du Quaug-Nàm, la ligne traversera la
région très fertile de Iladông, avec dans le
voisinage les ruines de My-Son, les mines
d'or de Bôhjj-Miou ; on trouve bien, ensuite,
avant d'arriver à Quahg Nam citadélle.quel^
qués kilomètres de terrain stérile, mais ap-
peler cela un désert serait exagéré.
Bref, sur lés 550 km. environ qui sépa-
rent Nhatrang de Tpurahe.à peïneyen a-t-il
en divers endroits une centaine à travers dès
régions pauvres ou stériles où iln'yaura pas
de trafic local ; le reste vaut, comme d'ail-
leurs tout l'Annam, beaucoup mieux que sa
réputation.
Non seulement le trafic local y assurera
de bonnes recettes, mais l'ensemble amènera
aux lignes ancienues un supplément de tra-
fic qui les rendra payantes. Ceci suppose
bien entendu une exploitation intelligente at
soucieuse de rendre service aux populations
et de ne négliger aucun élément de recettes,
C'est ainsi que nous préconiserons des
'
embranchements pour tous ces petits ports
que la configuration de la côle oblige à lais-
ser à 8 ou 10 km de la grande ligue : Phan-
R-i, Phaii Rang, Quinhone, Tam-Quan, Tu-
Xu et Failoo. — Quant à Phanthiêt, on sait
quelle raison stupide soi-disant stratégique
l'a fait laisser loin du tracé de la ligne, ce
qui a nécessité un embranchement ; nous
estimons que cet embranchement doit deve?
ïiir la ligne principale par son prolongement
de Phanthiêt â Malam et suppression du
tronçon Muong-Mam à Malam. Qu ne laisse
pas ainsi de côté une ville de 22.000 habi-
tants. ,
Pour Phan-Rang,Ia ligne de Xom-Gom à
Tour Tjame devrait être prolongée jusqu'à
Phan-Rang.Quinhone également devra avoir
nu embranchement qui servira aussi à des
trains-tramways de Quinhone à Binh-Dinh.
Quant aux autres embranchements, on
nous objectera la dépense d'avoir pour dé
petites ligués de qulques kilomètres une
locomotive sous pression. Nous n'en deman-
. dons pas tant mais une ligué légère sur rou-
te avec un petit tram remorqué par un che-
val ; quand par hasard U y aura deux ou
trois wagons dé marchandises à conduire de
la grande ligné au petit port,; oh.y.attellera
une paire de boeufs, tjrie exploitation ainsi
simplifiée permettra de né laisser de côté
aucun des ,petits ports pu centres que la
grande ligne ne pourra pas desservir.
Voyons maintenant cet autre prétendu dé-
sert :.le. pays que .traverse'.-le Vluh-jfjôughà.
La ligne.actuellement en exploitation,.trà'i-
verse réellement un désert,au moiùs;ppu,i
secondé moitié du trajet de Hùé a Dônghay
(Mais immédiatement la où .finit la ligfle com-
mence un canton d'une prodigieuse'fertilité.
Disons aussi qu'à Dôngha aboutit la route çlè
Dôngha à Savànnakhet qui lorsqu'elle sera
finie, dans 18 rnois pu 2 ans, amènera de
toute façon un bon élément de trafic — Là
ligne longe ensuite d'un côte là plaine, culti-
vée qu'arrose la rivière de Dônghôi, d'autre
côté la grande foret encore peu exploitée,
mais.qui àmèuerâ parplusiëurs rivières aux
différentes gares de très beaux bois de côns^-
truclion. -,
Après Dôpghoi, c'est une plaine assez
étroite mais cultivée, puis là traversée de là
rivière, de; Troc, dont les grottes, fameuses de
Cùlac attireront de. nombreux touristes. Là
ligue remonte ensuite, la maguifiqùe Vallée
du Sông Giangpu Sông Nai, si cultivée dans
sa partie inférieure et si propre à la coloni-
sation dans sa partie -moyen hé, jusqu'au col
de Tap-Àp qui donne açdès a la vallée du
Huqpgkhê, très belle,fertile, bien peuplée -r-
Ua gros mouvement de bois de construçtidii
se fera par cette.lignè suttout dans la direc-
tion de Bênthiijr. Il y a déjà aux environs du
Col de Kepnetde belles plantations de café
et un Intéressant élevage, de bétail. Toute
cette région n'attend que le chemin de fer
pour se déyeloppér. Disons aussi! que la 'ré-
gion 'montagneuse a Test de, la ligne con-
tient cte riches vallées bien cultivées.
Quant au Huôngkhè,n'en parlons pas puis-
que, la cônstructïpû delà ligué sera prochai-
nement achevée et qu'elle fait partie de la
ligne du. Mékong'à la mer.
N'ôûs estimons donc que M. Long à par-
faitement raison de tenir à l'achèvement
du Grand côtier. Nous n'étions pas de cet
avis il y a quelques années, nous avons re-
connu notre erreur du jour où nous avons
étudie la question du point de vue local,
suivant de près le développement remarqua-
ble des régions desservies par la route man-
darine et ce développement non moins re-
marquable des ports,du jour où s'est déve-
loppé le cabotage.
Notre conclusion est que le grand côlie'r
doit être terminé, mais que sans attendre la
fin de ce travail, il faut commencer le vrai
Transindochinois, c'est-à-dire lechemin de
fer de la mer au Mékong, en fait la ligue du
Col de Meugia.
L'argent ue manquera pas si les emprunts
locaux sont étendus aux grands ports de
Chine où tant de capitaux cherchent un pla-
cement sûr.si à côté des-empruuts—loteries,
il y a des emprunts à lots et intérêts et des
emprunts à intérêts simplement ; si, à côté
des emprunts en piastres,il y en a en francs.
Mais il faut surtout que l'Administration
inspire confiance en son honnêteté, résiste
à la tentation des détournements, emploie
bien et fidèlement l'argent )des emprunts à
des chemins de fer et uou a des palais, des
expositions, des gaspillages divers.
Il faut une réduction des dépenses somp-
tuaires et des dépenses dç personnel, et que
le budget.ordinaire contribue pour une large
part aux dépensés de construction et d èu^
trêtleh dés routes, canaux, ponts et chéihitis
de fer.
IL. CtfdHfcuoùssiEfr
À la Ville clé ÉFagiie
Vous trouverez un grand choix
d'oéUvrès d'art et cUi'iositéa
d'Extrêmë-Orieh.t
25, RmPaul-Bert — kaiioî
L'EVEIL ECONOMIQUE
Le fameux hôtel de Dalat
Il parait que dans notre récent article
sur l'Hôtel de Dalat « The Langbiang
Palace Hôtel » il s'était glissé quelques
inexactitudes. Quant on critique il faut
être exactjscrupulensément exact; aussi
avons-nous voulu nous renseigner à
bonne source. La vérité est pire que ce
que nous avions cru. Le Langbiang
Palace Hôtel est ~uue oeuvre de ma-
boulisme. collectif.:..
Ou sait que. la construction- d un
grand hôtel à Dalat fut décidée par M..
Rounie dans le but de permettre aux
fonctionnaires fatigués par un long sé-
jour de se reposer sans avoir à rentrer
en France, retour qui déjà était.plein de
dangers au point que les Anglais eux
l'interdisaient aux.-femtr.es et aux en-
fants-- On pouvait déjà prévoir que la
guerre durerait encore trois ans, mais
ou ne se doutait guère qu'il faudrait
sept ans pour construire un simple hô-
tel de montagne. Il est de fait que si l'on
avait construit avec méthode et bon
sens, on aurait pu profiler du Lang-
biang pendant les deux dernières années
de la guerre et les trois années qui oiit
suivi, -pendant lesquelles les séjours en
France n'avaient rien d'agréable pour
les familles coloniales — Il n'était d'ail-
leurs pas encore question de réserver
l'hôtel aux hôtes de distinction et mil"
liardaires américains et de laisser les
Français plus modestes se débrouiller à
construire sans subvention les hôtels de
deuxième ordre jugés bien assez bons
pour eux. Il fallait pour en arriver à cet
excès de snobisme attendre la venuede
M:. Long.
Donc M. Roume s'adressa au Service
des Bâtiments Civils de Huê. Il aurait
dû leur dire : K Vous allez vous procu-
rer en Europe les plans d'une vingtaine
de grands hôtels de montagne, de Fran-
ce ou de Suisse,et nous ferons un choix;
mais je vous interdis d'avoir une idée
personnelle »• Voilà ce que M. Roume
oublia de dire. En Juin 1916, après l'a-
voir couvé de longs mois,le Service des
bâtiments civils de Huê présente un pro-
jet mirobolant. En fait d'hôtel de mon-
tagne.ons'étaitinspiré
de l'hôtel Lutélia,
qui venait d'être inauguré à Paris près
du Bon Marché,
x
Le projet comprenait un bâtiment à
rez-de-chaussée pour les salles commu-
nes et deux étages avec dix appartements
et trente-six chambres avec cabinets de
toilette. La disposition des chambres,
cabinets de toilette et petits endroits
(en français W Cprononcez vescez, et
en anglais W C, prononcez deubliouci)
était celle donc de l'hôtel Luletia, celui,
affirmait-on, que les spécialistes déclar
raient l'hôtel moderne le plus conforta-
ble.
M. Roume n'ayant nullement l'inten-
tion de construire au Langbiang un nou-
veau Paris à l'image de celui des bords
de la Seine (on n'avait pas encore eu
l'idée d'enfler le Gamly pour lui donner
l'aspect d'un fleuve) refusa bieu enten-
du ce projet, disant que l'iiôtel Lutetia
était un hôtel de passage et non de vil-
légiature, un hôtel de grande ville sans
espace libre et* non un hôtel de mon-
tagne, et qu'il n'avait surtout rien de
colonial.ILexigea un hôtel dans le genre
de ceux de Java, avec bâtiment à réz-de-
chaussée-pour les salles communes et
des chambres réparties dans des chalets
construits autour du bâtiment principal.
Ce second projet, établi sur l'ordre du
Gouverneur général» fût dressé par le
Service des Bâtiments civils de Huê et
mis à exécution.
Sur ces entrefaites,changement de sa-
trape. M. Sarraut succède à M. Roume ;
en novembre 1917 il monte au Lang-
biang.
«Nom de Dieu de nom de Dieu I-.q-u.el
est le cochon qui m'a f... u çà ? quel
est l'abruti qui a fait ce plan? Ah !
c'est vous, vous êtes un c.,. — Nom de
Dieu ! vous allez cesser ces travaux,
me f... tous ces plans en 1 air, f... tez-
moi un étage de plus et vingt chambres,
sacré nom de... etc. »
« Bâm lay quan Ion, fit l'architecte,
avec une grande courbette, nous ferons
tout ce que votre Excellence condescen-
dra à bien vouloir ordonner. M. l'entre-
preneur, arrêtez les travaux.»
Un 3e projet fut alors étudié par le
Service des Bâtiments civils deHnê,mais
il ne fut pas suivi d'exécution parce
qu'au moment de l'approbation,Dalat ne
faisait plus partie de TAnnam et formait
une circonscription spéciale.
Après la bourrasquesarrautesque,un
doux zéphyr soufflait sur le Tamdao.
La circonscription spéciale n'avait
pas de Service des Bâtiments civils, pas
d architecte. On s'adressa pour la mise
au point du troisième projet à un archi-
tecte privé de Saïgon. Celui-ci étant un
ex-bâtiment civil qui venait de jeter aux
orties le froc administratif, parce qu'il
en avait assez de cette vie-là, ne vit là
que l'occasion de chambarder l'oeuvre
des anciens collègues — et accepta —
Plus sage que lui,l'architecte N. avait re-
fusé de compromettre sa réputation dans
celte bouillabaisse.
Donc après de longs mois d'attente,
et assuré dune bonne et confortable in-
demnité pour temps perdu, personnel
inutilisé et matériel inemployé, l'entre-
preneur reprenait les travaux sur les
plans de Monsieur V.
Lorsque les travaux furent suffisam-
ment avancés, en octobre 1919,1e Gou-
vernement général s avisa de nommer
une commission chargée d'examiner les
conditions dé fonctionnement de l'Hôtel.
Montèrent donc au LaugbiangM. Férau-
dy, directeur de l'Hôtel Continental,qu'à
Saïgon on considérait comme un spéci-
aliste es questions hôtelières, plus le
nombre voulu de sommités administra-
tives pour faire nombre.
M. Féraudy émit différents voeux, qui
fuient bien entendu adoptés par la Com-.
mission, et dont le principal était d'ail-
leurs assez naturel. L'architecte avait
adopté la disposition employée après
coup dans les maisons coloniales vieux
jeu et qui consiste à transformer la vé-
randha d'une chambre à coucher en ca-
binet de toilette. On a l'immense avan-
tage de ne recevoir l'air qu'à travers les
odeurs et l'humidité de ce sanctum et si
l'on veut faire admirer le paysage à ses
L'EVEIL ECONOMIQUE
visiteurs, c'est une occasion de leur mon-
trer son linge sale, son pot à eau, sa
douche et son bidet. Féraûdy estima que
c'était assez pour dégoûter les visiteurs
les moins difficiles. Son avis étant par-
tagé et I avis de la commission approu-
vé par la Haute Hautorité Compétente,
on remania toutes les chambres ; les ca-
binets de toilette furent reconstruits à
l'intérieur, Contre la cloison du corridor,
et les chambres donnèrent désormais
sur l'extérieur.
C'est alors qu'on s'aperçut qu'on avait
orienté l'hôtel de travers, face à la forêt
au lieu d'être faCe au panorama. A M.
le Gouverneur général Long revient le
mérite de cette découverte. Juin 1920
en est la data mémorable. M. Long or-
donna de faire faire demi-tour au bâti-
ment ceutral de façon à ce que la façade
postérieure de l'hôtel devînt la façade,
principale. Malheureusement les archi-
tectes imprévoyants n'avaient pas pensé
à construire l'hôtel sur une plaque tour-
nante avec un mécanisme de transmis-
sion commandé par la girouette du Pa-
lais Puginier. Faute de cette précaution,
il fallut à nouveau faire appel aux ma-
çons.
L'architecte de Hué qui sur ces entre-
faites, avait été à nouveau appelé à s'oc-
cuper, à titre de conseil, de l'Hôtel de
Dalat et qui n'avait pas eu l'amour-pro-
pre de répondre par le mot de cam-
bronne, en profita pour conseiller, au
lieu de cabinets communs aux extrémités
des étages, d'en doter chaque chambre.
Ceci ayant été adopté, il en résulta un
tout petit remaniement, pour insérer
dans les murs du rez-de-çhaussèe au-des-
sous de chaque chambre les fameux
tuyaux d'écoulement qui depuis.... 1 —
.Nous reconnaissons donc ici l'erreur de
notre premier article : les lieux d'ai-
sances n'avaient pas été oubliés — on
avait oublié d'en faire assez, voilà tout.
Nous avons fait erreur également,pa-
raît-il,au sujet de la solidité des murs :
ceux-ci n'ont jamais menacé de s'écrou-
ler. Seulement, ils avaient été construits
pour un seul étage ; ils ont donc simple-
ment été repris en certains points pour
permettre la construction des deux éta-
ges, qui avaient été refusés par un Gou-
verneur général et démandés par son
successeur —
Déplorons notre erreur
et enregistrons l'euphémisme qui fait"
dire par « la bonne source » à peu près
ce que nous avions dit : « On n'a pas eu
à renforcer les murs, on les a tout sim-
plement repris en certains points pour
permettre une surcharge ».
Le concessionnaire, M. Dessanti, nous
écrit-on encore, est mal venu à se plain-
dre, car après avoir exécuté toutes les
modifications demandées par l'expert
Féraudy, on a ensuite exécuté tous les
aménagements et améliorations deman-
dés par M. Dessanti, lui-même autre
expert ès-grands hôtels,qui reconnut par
écrit. que ces aménagements- permet-
taient l'exploitation-de l'hôtel.
Seulement M. Dessanti n'avait pas
prévu que les conduites des lieux d'ai-
sances fuiraient et embaumeraient sa-
lons et salles à manger; Et puis il. a eu
bien raison de se plaindre puisque çà a
pris et qu'il a pu rompre un contrat qui
se trouvait né pas être avantageux.
Avec le conseil de construire ces ma-
lencontreux goguenots,' finit croyonsr
nous le rôle assez effacé bien que .pro-
fondément grotesque des architectes de
Huê.
Mais là ne finissent pas les avatars de
The Langbiang Palace hôtel.
Fermé pour grosses réparations quel-
ques semaines après son inauguration,
il va être ouvert à nouveau, étant reve-
nu à plus de sept millions'de frcs, soit
200.000 frcs par chambre ; soit un inté-
rêt et amortissement annuel pour ne pas
parler de la subvention,, de 20.000 frs
par an, soit, en comptant 200 jours par
an d'exploitation, ce qui est beaucoup,
1.000 frcs par jour.
On peut donc dire -r-
puisque l'hôtel
n'est fait que pour les hôtes de distinc-
tion et milliardaires américains —
que
chaque journéede séjour au Langbiang
d'un décès nobles visiteurs coûtera 1.000
frcs à la colonie rien que pour sa cham-
bre. .!.'". ..''-.
. Tout de même il y a une limite ; l'hô-
tel tel quel n'est exploitable qu'avec une
énorme subvention.
En effet,lès frais généraux sont énor-
mes pour un si petit nombre de cham-
bres. 11 ..a donc fallu se résoudre à envi-
sager la construction d'un nombre de
chambres permettant de tripler le* nom-
bre des clients, et comme on ne pouvait
pas espérer avoir beaucoup plus de 35
milliardaires et hôtes de distinction à la
fois, il a fallu aussi se résoudre à envi-
sager l'ouverture de l'hôtel aux gens du
vulgaire. Sans doute prendra-t-on, et
ce sera là pour l'architecte une occasion
de se distinguer,des mesures pour éviter
à la noblesse le Contact de la roture.
La faiblesse des murs obligea l'admi-
nistration,à son grand regret, à renoncer
au puojet cependant grandiose d'un grat-
te-ciel à sept ou huit étages, avec mon-
te-charges électriques à l'instar du pa-
lais gubernatorial du Tam-Dao.
Que faire alors ?
Le deus ex machina se présenta alors
sous la forme du fameux architecte ur-
baniste.HébrardjUti phénomène, celui-là
qui ne sort pas d'une muselle.
L'EVEIL ECONOMIQUE
Cet esthète, que L'Indochine paie au
'.'poids de l'or pour aller prendre le frais
•en France, pendant la-saison, chaude,
villégiaturer dans les mers du'sud pen-
dant la belle saison, vient, quand il en a
le temps,â la colonie donner de mirobo-
lants conseils pour la reconstruction de
-nos villes. Avec quelques centaines de
niillions.on réalisera son plan d'un Huê
à faire pâlir dé jalousie Rio dé Janeiro
ou Philadelphia .;.on enlèvera l'hôpital
du bord de l'eau pour lé ''.coller sur
une Colline, le lycée sur une autre, que
-cela plaise ou non aux géornanCienS, on
enverra le pont actuel dans la banlieue
et on le remplacera par un autre,, mieux
placé, plus large que le Pont Talexan-
; dré, comme disait ma concierge, mais
combien plus beau I A droite et à gau-
che,une double rangée de magasins de
bijouterie, de modes et d'objets de luxe
réalisera ainsi sur l'eau, à la façon du
moyen-âge, une rue qui laissera bien loin
notre rue de la Paix après elle.
C'est donc ce grand architecte urba-
niste, le même qu'on attend; pour refaire
les plans de l'Uni versitéel tâcher de faire
ressembler la Poste à aulrechose qu'un
accordéon, c'est ce sauveur qu on at-
tend pour doter de deux ailes The L ang-
tbiang Palace Hôtel.
Mais ne critiquons pas avant d'avoir
vu, contentons-nous de préparer nos
piastres.
En attendant, l'initiative privée cons-
truit et aménage sans subvention deux
hôtels de deuxième ordre pour le vul-
gaire, desortequè s'il faut sept.ans pour
agrandir The Langbiang Palace Hôtel
comme il a fallu sept ans pour le cons-
truire, et si d'ici là les 35 chambres sont
prises par des Excellences et des milli-
ardaires, il y aura tout de même moyen
pour la roture d'aller prendre à ses
frais, le frais à la montagne.
Ne terminons pas cet article sans fé-
liciter le Bureau de Tourisme d'avoir
amorcéun Service des chasses des Hôtes
-de Distinction — Un fonctionnaire de
rang assez élevé pour être admis en la
Présencedes Grands vient d'être — avec
« telles indemnités'que de droit — mis à
la tête de ce service qui comprendra
garde chasse, piqueurs, rabatteurs e.tc-
de manière à. ce que les hôtes de Dis-
tinction ne soient pas moins bien traités
qu'à Rambouillet.
Bref le Langbiang s'annonce une très
bonne affairé. Nous y verrons affluer
des hôtes de distinGtiôn,princes étran-
gers, princes de la. science,: diploma-
tes, journalistes parisiens en mission,,
inspecteurs dès colonies, sénateurs et
députés; etc, qui seront automobiles, lo-
gés, nourris, fêtés, promenés eu Baie
d'Al'O'-ngj transportés en trains spéciaux,
Conduits à la chasse par le Grand Ve-
neur, lé tout aux frais de la colonie, y
compris les frais de pousse-pousse du
correspondant d'Excelsior et les pour^
boires donnés par les Inspecteurs des
Colonies ; d'autre pai-t, les milliardaires
américains payant 12 p. par jour pour
une chambre qui revient à l'Etat à 1.000
frcs, buvant de l'eau du G'amly et ne
payant que ce qu'ils ne peuvent pas ob-
tenir gratuitement.
Il y a, il est vrai, les grosses affaires
que ces visiteurs vont amorcer, les ca-
pitaux que les Américains enthousias-
més vont placer.
C'est prendre les capitalistes étran-
gers pour dès imbéciles, c'est donc se
tromper lourdement. Pourquoi vou-
driez-vous que les étrangers viennent
placer leurs capitaux dans un pays où
une formidable barrière douanière les
empêche de venir vendre leurs produits,
où ils ne peuvent pas acquérir de terres
ni avoir dans les entreprises financières
un droit de contrôle proportionné à leur
apport.
Quant aux capitalistes et industriels
français.ils n'ont besoin ni de The Langr
biang Palace Hôtel, ni des grandes chas-
ses de M. le Grand Veneur, ni des mi-
cropalaces de la Direction du Tourisme
pour -venir discrètement Visiter l'Indo-
chine.
Le fils d'un grand industriel de l'Est
vient de passer un mois au Tonkin, ne
perdant pas son temps, et un industriel
dePioubaix nous a annoncé sa visite
probable cet hiver pour étudier la créa-
tion d'une grande usine.
Ces gens-là ne demandent pas autre
chose que Ce que nous demandons pour
le voyageur indochinois : des hôtels
convenables dans les grandes villes,au-
berges propres aux étapes, des chemins
ruraux dans les régions montagneuses,
des chemins de ferplus confortables.etc.
II. C.
La Foire de Hanoï
invcavcEisTs-E! SUCOÉS
K) au 2-1 Décembre
Demandez et Exigez la
SOCONY GASOLINE
La meilleure de toutes les essences pour moteurs
Dès les premiers débuts de l'automobile les producteurs
de la Socoir^ Gasoline n'ont jamais
cessé de fournir aux consommateurs une essence irréprochable.
C'est la marque de qualité, celle
qui- sert de point de comparaison pour apprécier les autres essences. Aucune ne l'égale.
STANDARD OIL COMPANY OF NEW-YORK
L EVEIL ECONOMIQUE
Projet d'Installation d'une ligne aérienne
entre Vinh et Vientiane
1. — Généralités
-
La raison d'ordre général la t lus impor-
taute qui légitime 1 idée d'une ligne d'avions
Vientiane- Vinh réside en ceci, que pareille
ligne assurerait le service aérien mr la por-
tion de la grande voie aérienne internationa-
le Europe-Chine qui se trouve eu territoire
Indochinois. Cette ligne passera en ce qui
concerne le Siam par Bangkok et en Indo-
chine par Hanoï ou Ilaiplioiig.
Par ailleurs, la ligne siamoise de courrier
par avion Bangkok
—- on plus exactement
ivorat, point terminus de la voie ferrée,
Wongkhay (près de Vientiane)
— fonctionne-
ra probablement en avril 1932 (avions Bié-
giiet, service hebdomadaire) ; — elle est ac-
tuellement en pleine organisation. Si la ligne
îhdochiuoise Vienliane-Vinh était ouverte, la
liaison entre les deux capitales du Siam et
de l'Indochine serait alors opérée :
i° —
Bangkok- Ko rat (chemin de fer) 1 jour.
2P.-^ Eorat-Vientiane (avion) 1 jour.
3°. — Vientianè-Vinh. (avion) 1 jour.
4° — Viuh-Hanoï (chemin de fer) 1 jour.
Enfin, et sans insister sur l'intérêt politi-
que de la ligne envisagée, il y a lieu de remar-'
quer qu'elle servirait, concurremment au
débloquement du moyen Laos par le Irans-
port rapide du personnel et des correspon-
-
dànces.
"
.' .
.Actuellement, entre Ilanpï et Vientiane,
les leltresmetlent 10 jours/ renseignements
au minimum . . . .
j
donnés par la
les colis mettent 20 jours/Direction
:
des
au minimum . . . .'Postes.
les passagers 10 jours auj
., v,,
p
minimum. .... .)"
••" Avec la ligné envisagée, la liaison serait
opérée en deux jours.
II. —
Descriptions du parcours
Le parcours envisagé part de Vinh, survo-
le Voi-Bô, le col de Keo-Neua, Na-Pé, Kam-
Kent, la Nam-Ka-Diuh.Paksane, le Mékong
et Vientiane.
Le point le plus élevé du parcours, le col
; de Keo-Neua, est à 780 mètres ; la vallée de
: la Nam-Ka-Dinh est difficile et couverte de
'
forêts .; la partie de survol du Mékong est
facile ; dans la bonne saison, les bancs de
sable nombreux du fleuve, et quelques plai-
. nés assurent à l'aviateur des atterrissages
suffisants.
Du côté de TAnnam, la rivière de Npân-
Phô conduit directemeniau col.de Keo-Neua
sans difficultés.
Le parcours ainsi envisagé atteint de Vinh
à Vientiane 365 kilomètres.
Mais la grande difficulté/réside dans le
«liinat des régions traversées ; d'un côté de
ia cliaine-annamitique, il n'est pas le môme
que de l'autre côté et la différence est assez
sensible pour gêner considérablement les
évolutions des avions ; il est presque vrai de
dire que s'il fait beau d'un côlé de la chaîne,
il fait mauvais del'autre, et réciproquement :
en hiver, par exemple, le Laos jouit d'un
climat très sec et d'uueatmosphère limpide,
peu de nuages, pas de pluie ; au même mo-
ment, à Viiih, c'est le plafond bas et souvent
le crachin ; en été,, au conliaire, aux orages
violents et prolongés du Laos correspond à
Vinh la sécheresse, le beau ciel bleu nettoyé
par le grand vent d'Ouest improprement ap-
pelé vent du Laos ; le moment où les pluies
s'installent à Viiih^est celui où leur intensi.lé-
commence à faiblir-au Laos; •;.:; V; /
La rencontre de ces deux régimes différents
produit tonte une région d'atmosphère trou-
blée et les difficultés dû survol sont encore
augmentées par la présence de montagnes
élevées, de vallées profondes en totalité cou- ,
vertes de forêts et très peu peuplées.
D'une, manière comme de l'autre; que lès
nuagesyiennent du Versant dé t'Annani ou du
versant du Laos, ils s'accrochent tous a la
chaliiè-annam!tique créant un obstacle s'èle-
vaiit la plupart du temps à grande hauteur
et particulièrement gênant pour les aviateurs.
On peut admettre, en moyeune,qu.e la chaîne
n'est pas dégagée plus de deux jours par
mo;s<
Le passage de la chaîne s'effectuera donc
normalenïént, au-dessus dés nuages, peut-
être dedans, constituant par là la partie la
plus délicate de. tout le ^parcours.
'
III. — Basés dé l'organisation
de la Ligne
Une société strictement civile, soutenue
plus ou moins par les subventions dé .-l'Etat,
constitue bien le meilleur mode d'organisation
d'une ligne aérienne et apporte les meilleures.
garanties;de succès.
Mais,: dans ce projet rapidement étudié, il
ne s'agit pas d'une telle organisation.'
L'intérêt poliliqn'e'et administratif de la li-
gne, l'intérêt, qu'il ;y aurait à faire l'essai en
Indochine d'un tronçon de ligue aérienne et
d'apporter
Tés avantages de la. rapidité dans
un pays ou les communications sont encore
difficiles, ont conduit à' rétablissement du
projetjsah's considération de rendement éco-
nomique; c'est une ligne d'Etat qu'il s'agit
de crée.r,entretenue par le Budget Général de
l'Indochine, et ayant son budget propre.
En ce qui concerne l'organisation même de
la ligne, il faut, pour être dans la mesure du
possible certain d'il u bon rendemeiit,lui-assu-
rer deux conditions :
l°-En faire un organe indépendant, dont
la Direction pourrait prendre de soi-même
toutes décisions utiles/
2° - Intéresser le personnel au fonctionne-
ment de ce, service par la décomposition du
traitement en deux parties, l'une fixe, l'autre
en rapport avec le travail fourni.
En tenant compte de ces deux conditions,,
la ligue pourrait-profiter des ateliers bien
outillés,de l'Aéronautique militaire pour les
grosses réparations exécutées sous forme de
cessions, profiler de la présence en Indo-
chine d'un matériel aéronautique assez.
important, profiter même en certains cas,
de la présence d'un personnel idoine pour
combler des vacances subites. -
Atiu de faciliter OPS échangés possibles, il
paraît utile de rattacher pour ordre — et
seulement pour ordre — celte organisation à
t* Vér'ô'uâutique militaire, sous la forme d'une-
section supplémentaire d'une; des escadrilles
existantes dont lé personnel est.seul; qualifié-
actuellement en ludochiue pour s'ôceuper;|le
questions aéronauliquès. ?
IV Détermination du projêtf
Les considérations quiprécèdentiet dont,
le but est de w-e tre eu lumière,; au milieu
rie
.beaucoup d'autres, lès poiuis les plus ini-
'portants' du problème, conduisent tout natu-
réllemêuLanx déductions suiVautesqui déter-
minent le projet.
o —
Emploi d'appareilsTiimoteûrs, se sou-
tenant en partant de 1.000 mètres, sur ,un»
parcours de. trente kilomètres avec un seul
moteur , . .
~
ç>o -^. Dotation en :nstruments de bordles.
plus récents permettant les vols de nuit ou
dans-la brume.
30 _ installation dé T. S. F. à terre et èur
Taviou permettant la navigation à la radio-
goniométrie et .1 arrivée à tous moments,-en
plein vol, des renseignements atmosphériques,
nécessaires. -,
4.0 — Doublement du pilo'e par un navi-
gateur, opérateur
de T; S. F. qui s'occupera
uniquement de la roule à suivre et des rela-
tions: par saiis-fil.
'"
5» —Avoir une voie aérienne jalonnée de
terrains rapprochés de 40 kilomètres dans' la'
partie mouiagneuse. et de 50 à 80 dans les.
parties plaies.
6° .— Faire le voyage sans escale avec!en
Tune des stations terminus seulemeut.'un
atelier bien outillé.
Ces conditions permettent, dans la mesure
du possible, de s'assurer des facteurs.
'Sécurité.
Régularité,
sans lesquels, malgré la rapidité, il ne peut
être.question de ligne aérienne.
C'est sur Ténumération de ces données
qu'a été choisi le type d'appareil.
(Voir suite à la fage 13)
GnilUlS
MaCjaSÎnS
HéllinS: Rayons bijouterie - Papeterie _ Parfumerie - Sf>orfr
L'OEIL lilGONOMJQUE
Régions de l'Indochine Survolées
pendant l'année 1921.
10 L'EVEIL ECONOMIQUE
L'Ecole Française d Extrême-Orient et son Musée
L'Ecole Française d'Extrême-Orient vient de
publier un magnifique numéro de son bulletin, le
no i du tome XX]., qui constitue en fait un très bej
ouvrage, où l'histoire de l'Ecole maintenant célè-
bre, est donnée depuis sa naissance en 1898 jus-
qu'à sa majorité en 1920. C'est en effet le 3 Avril
1920 qu'un décret présidentiel a conféré à l'Ecole
la personnalité civile.
Il suffit de parcourir rapidement cet historique
si fourni et si documenté pour se rendre compte
que l'enfance et l'adolescence de l'Ecole furent ac-
tives et fécondes et concevoir pour la nouvelle pé-
riode dans laquelle elle est entrée il y a deux
ans les plus belles espérances.
Nous nous proposons de donnera nos lecteurs,
avec d'autres photographies des détails plus com-
plets sur l'école, son but, son histoire, son champ
d'activité, ses réalisations.
L'Ecole fsc d'Extrême Orient et sa Bibliothèque (20.000 volumes^ à Hanoï — Boulevard Carreau
Le Musée de l'Ecole f« d'Extrême-Orient à Hanoï
L'EVEIL ECONOMIQUE 11
Les richesses du Musée de l'Ecole fso d'Extrême-Orient.
Une merveille de l'art laotien : vantail de poite en bois sculpté.
À LA FOIRE DE HANOI
Voici le plan du pavillon de 24 stands qui a été
achevé à la fin du mois dernier, dans les conditi-
ons de rapidité que l'on sait. Nous donnerons la
semaine prochaine avec quelques vues de laFoire,
ou plutôt des chantiers de la Fo;re, prises le 10 de-
ce mois, les plans et croquis du grand pavillon de
48 stands actuellement en construction.
PROJET DECONSTRUCTION»•<«."PAVILLON D'EXPOSITION «m u. FOIRE DEHANOI
*< , Appraurt
Lt/Irsiden! Suat'rtttir
I.e Pavillon neuf de 24 stands, en voie d'achèvement, construit on M jours.
Longueur totale 50
'" — Stands des à coins 6 '"
X »
Largeur IO "' —Les autres stands à "'
X •'
-11. .V'iitj «uONOMivjlJ'£
SILHOUETTES NOUVELLES
Hobe à long corselet de soie
rose emboîtant les hanches et
relevé de côté en un gros noeud
placé en arrière de la hanche
gauche. Jupe en voile de soie
rose s'évasant en mille godets.
Hobe de foulard noir avec le
haut de la jupe en foulard drapé
sur un haut volant de chantilly
les courts mancherons sont éga-
lement en chantilly.
Robe de velours noir très sim-
ple, gros noeud de velours noir
retenant derrière le drapé de la
jupe.
Croquis des Modes de la Femme de France 84, rue Lafayette. PARIS.
VU-VAN-AN S Cic
18, Boulevard Dông-Khanh
— Hanoï
Soieries
L'EVEIL -KCONO.MIQUE
Projet.d'Installation-d'une ligne aérienne entre Vinli et Vientiane
(Suite de la page 8)
Farman-Goliath à 2 moteurs de 260 HP La création des nouveaux terrains, l'eh-
Salmson. ;" tretien de ceux qui existent reviennent au
Les caractéristiques, sont les suivantes :
.Envergure':'... .... . 28 mètres
Longueur ...... ..14 »
Hauteur . .... .... 5 »~
Surface totale de la -
cellule . . ..; 16o » carrés
Poids toalà vide . 2.000 kilogrammes.
Charge totale--.. • ,< 2*640^.:
'
»
".Le chiffreMi la 'chargetotateést le chiffré :
de France ; tuais étant donné la déperdition
que suh.issenLà^ibii:s etiriôteurs à la Colonie
et robligâtioh de monter souvent à grande
altitudëj il;y a Heu de réduire de 20 o/o la
charge-totale; elle reste à;2^Il îkilogs.
En prévision de changements atmosphéri-
ques eu cours de mission, l'avion emporte-
rait au départ dé Vinh S heures de combus-
tibles. .-'.'.. ;.^•'
- ,:'./'
L'équipage .comprendra':
Un pilote-européen. ; - ; :
Un navigateur européen.
Un mécâhicien indigène-. '•''.
L'appareil sera doté des instruments de
bord les
1
plus récents et dont voici une liste
approchée;
T. S. F. émission et réception. •
Navigraphesj Le; Prieur ».
Gyroclino mètres «Le Prieur ».
Compas;à rose <ie.l4,.
Indicateur; devltesse «Dugil » etc.. etc.
Le service envisagé esthébdomadaire (Un
voyage atler el retouv par semaiue) eu li-
aison.avec le service siamois.
En ce qui concerne rorgahisalion de la li-
gne, elle est jalonnée, par les terrains sui-
vants :
Vinh
'
).'"-
- existe.
| .... . . . 45 km.
Voi-Bô . :) . existe.
f ....... . . 25 1cm.
Na-Pé A . . existe.
V . . ... . . 45 km.
Cam-Keutl existe.
!..
85 km.
'
'
'.
.,„... „„ ~ , à créer.
. J :.. 80 km.
Un point vers Ban j
N. Tbng i à créer.
|
. . 85 km.
Vientiane . ... ) existe.
365 km.
Budget Général Chapitre IV (Voies aérien-
nes) et n'enireut pas comme frais dans le
Budget de l'entreprise.
Enfin la Direction et les ateliers et maga-
sins de la ligne sont à Vinh,endroit plus fa-
cile d'accès que Vientianeet en liaison directe
avec Hanoï par voie ferrée.
V. — Tableau du personnel et installations nécessaires
A.— Personnel
'-..''., [Traitement ,, , ,_ ., .'„.'
' "
de l'unité Nombre Total Observations
' Vinli
Européens:
"
.' „
1 Directeur. .'''.'..''-. . , . . 7.200 p.00 1.'
'
7;200 p. 00
. 4 Mécanicien. .' . . . . . . . 6.010 00 1- 6.U00 00
'
'
1 Radiotélégraphiste . . . .. . . 6.000 00-, .'.;. 1 :'y. 6.000 00 ;
Indigènes :
- i CompUbieV -'. '; : . .V. . . L200 p. 00; . 1 ..| 1,200 p, 00
1 Magasinier. . . . . . . . . "720 00l 1 . !.. 7i0 00
14 Mécaniciens ouvriers ou radios.'-: ; (1)720 00 :'I4 -40.0SO 00 (1) Ir.aiiemenl/
2 Secrétaires. ... . . . . . • 600 001
-
2 [ 1.200 00 noyen.
1 Planton., .:.. ;... . . .
.[,200
00! . t. 200 00 .
IVapé. : ; ,
Indigènes : ; . .-.' . • .'
2 Radiotélégraphistes. . . . . . 840 p. 00 2- t.680 p. 00 Sjjour àu.Laos.
Vientiane I '.. i .
Indigènes : I
IConlreniaîtreGlief de station. . . 1 200 p. 00 I- 1.200 p. CO'! id
2 Mécaniciens. ........ 840 00! 2 1:680 00 >d
4 Aides. . . .... . . . .' . ' 300 00' 4 1.440 PO id
4Secrétaire. .:.... . ..... 720 00 1 120 00 id
Européens :
2 Pilotes. ... . V '. . . .
'
. (450+250)
:
;
xl2x 2 16.800 p. 00
Personnel-navigant :
2 Navigateurs. :.:;. ... . id 2 16.800 00
.-.,. . Indigènes :
2 Mécaniciens. . :. (70+50) .
X12X 2 2.880 00
i75!80O"pTO0
'
Le traitement du personnel navigant comporté incluse les primes de vol moyennes.
Aucun traitement de gardien de terrain n'est, envisagé dans celte énumération ; ces
frais sont imputables au Budget Général Chapitre VI Article 4.
Total : Européens........ 7
Indigènes .31
B. — installations
.STATION .' INSTALLATIONS
'
''en piastres"'
OBSERVATIONS
-Vinli
'
- hangars individuels légers. . 3 000 p. 00 En bois, et paillote.
I hangar, aielier 3.000 00 • Bois briques et tuiles.
1 local . Direction .
Comptabilité
Magasin
Logement à l'é âge. . 20.0 0 00
i local T. S. F SOn 00
1 magasin essence. . . . . 800 00
Voi-Iîo ] hangar individuel. . . . . l.HH) 00 Paillote..
jïVapè -1 hangar.. . . . . ... 1.500 00
'' •" '
id
'
Cam Kéut 1 hangar. ....... 4 500 00 id
1 local T. S. F 800 00 Dans la brousse.
Logement 2 indigènes. . . . 3.000 00 id
1 i hangar . 1.500 00
Y ,1 hangar . 1 500 00
Vientiane 1 hangar. . . I 500 00
1 magasin matériel et bureau. .. | 4 000 00
1 magasin essence. j 800 00 :
1 logement 9 indigènes.
'
. . ! 6.000 00 i
i .
|
49.200 p. 00
tOo/o pour imprévues. . . . j 4.920 CO
i 54,120 p 00
14 L'EVEIL ECONOMIQUE
Observations concernant les installations
, Le type de hangar est en bois bambous et
paillotes et individuel, analogue au type ac-
tuellement étudié pour leBréguet à l'Aéronau-
tique d'Indochine.
Le hangar atelier est assez réduit, les
grosses réparations étant faites à l'Aéronau-
tique militaire.
Il est prévu un seul logement d Européen
à l'étage.du local Direction; les autres Euro-
péens bénéficient d'une indemnité de loge-
ment.
Chaque terrain;de la ligne comprend Un
.hangar léger ; le pi ix moyen, sur l'ensem-
ble de la ligue de hangar de ce type est éva-
lué à 1.500 : l'installation du terrain même,
si elle est à faire n'est pas décomptée ici.;
elle est à la charge du Buhgetgénéral de
l'Indochine chapitre VI article 4<
Le logement pour indigènes a été prévu à
Vientiane ; le terrain étant un peu éloigné
de la- ville.
VI — Conditions du Travail
Le service est hebdomadaire.
Eu comptant la vitesse horaire moyenne à
12j km., le voyage aller et retour Vinh-
Vieutiaue comprendra 6 heures soit pour
l'année : C x 52 — . . . .312 heures.
Les essais, faux départs etc..
preuueut 1 x 52. . . =52 —K9.
ce qui donne un total annuel . 304
heures de vol à prévoir.
- .
Nous avons vu que la charge totale de
l'avion peut être évaluée à 2.4 12 kilogram-
mes.
Elle peut être décomposée ainsi :
Combustibles (5 h). . . . . 725
Equipage. . .' . .- . . . 200
'
Aménagement et matériel di-
vers. . . . . . . ... 100
Dispouible.v . .... . 1.027
2.112
515 k° essence (comptés très large).
140' huile. . .
70 eau.
2 Eq. 90X2 + 1 1. = 80..== 260 k°
Fret ou passagers.
soit, en çomptaut 110 kilos par passager et bagages non surtaxés: : .
9 passagers. '-.
-
•/•'.'
ou le fret correspondant '== 1.027 kilogrammes.
La capacité de transport de l'aviou reste donc liés intéressante.v
Vil.
-
Budget de l'Entreprise
-..".'A..
— Frais de première installation
"
^ .' .' •..". Èi piastres .
. . ,.-, : ; ,.;E,rfrancs
-
:.,
.d;$=6L
1° —Achat de deux avions.. „ . . .» . , 500.000 f. 00 83.333-p,Q0
2°—Achat de.trois moteurs de rechange. , ., • 75.000 ,00  42.500 00'
3° — Achat d'un stock de pièces de rechange pour j :
avion.et moteur (35 o/o de là valeur des avions) | 475.000 00 "29.166 00
4" —Installations . -. . . . ;. . . . '.'.'. 54.420 00
'5° — Outillage.malérield'exploitatlon.posledeT.S.F. 200.000 00 33.353 00
0° —r Frais spéciaux de personnel, pendant l'organisa-j --.
tien de la ligne. . . . . . . .
.j
8.000 00
Total. ..'..' . . . i 220.452 p. 00
Observations concernant les frais
de première installation
'!• — Le prix de l'avion Goliath au catalo-
gue est fixé à 220.000 francs. Il est peut-être
possible d'obtenir une diminution,, il n'eu est,
en tout cas,^pas tenu compte ici. L'appareil
doté de quelques instruments, adapté à la vie
coloniale, emballé et rendu à Vinh est complé'
à 250.000 fi;: 00 •
2* — L^ s'ock de pièces de rechanges est
complé à 35 o/o-'du prix des avions ; pro-
portion élevée mais nécessaire en vertu de
réloignement de la Métropole ;. les prix de
transport à la .Colonie sont compris dans la
somme'iudiquée. -
3* — Les frais spéciaux de personnel pen-
dant l'installation de la ligne comprennent les
frais à faire tant en France qu'en Indochine
pendant la .période qui précédera le fo'nc--
l'ion uemeut,
4- — Les aérodromes terminus.de Vinh et
Vientiane étant à proximité immédiate des
centres qu'ils desservent, il n'a pas paru né-
cessaire de prévoir l'achat d'autos pour le
transport des passagers.
L'EVEIL ECONOMIQUE 15
B - Frais d'exploitation annuels
.'.-'"•.
%
..'
'
'-.*"'
*
-
.
''"«, En piastres
Enfrancs
r
.
- 4 p. a 6.1.
1- —Personnel.'. . ..... . . . . ,. ..•"• 75.800 p.00
2" —: Frais supplémentaires de personnel (traversées
congés; etc. :.;,-:.'...'.-.. . . .... ; 42.600 O'O..'
3" — Indèmniités de logement-ou de cherté de vie. 4.500 00
'&' —Dépenses d'administration, . . . . '.. .... . 2.000 00
5^ ^ Frais de bureau. ,. .... ..... 600 00
6- —Publicité. . .'. .-'... . . ..- , . . .-... . 800 00.
7- —
Transports et dépannages. ... ... . .8.000 00
8- —Combustibles. . . . . ...:., ... 180.000f. 00 . 30.000 OÙ
9-;—Rechanges ~?b2— 87.500 .00
•
44.600 00 '-'
40" ^-Cessions de l'Aéronautique, militair&. .''.,'.- .''"' 8.000 00
44- -i Amortissement des avions! '." . . . .- . . 425.000. 00 20,833 00
12' —Dépréciation sur les installations 40 o/o.- . . 5.412 "00
Total. ..... . 483,145 p. 00
'
'
-
'
'-'
:
,
-
'.,
___-.
_:
Observations concernant les frais
d'exploitation annuels
3 — L'indemnité de cherté de vie Ti'est.
décomptée qu'au personnel détaché au Laos;
l'indemnité de logement qu'aux Européens
non logés.
7 — Les transports ne concernent que les
transports effectués à l'intérieur de la Colo-
nie (Personnel el matériel) et les dépannages
qui pourront parfoisêtredifficiles et coûleùx..
8~ Les combustibles sont calculés sur
les bases suivantes]:
Au total annuel déjà calculé, il y a lieu,
pour essence, d'ajouter 12 o/o en sus pour
les perdes et fuites inévitables ; cela fait
364^31
= 408 heures.
L'heuj^ est décomptée À 143 litres essen-
ce fîusÉOlitres huile (chiffres'forts) ; ce qui
donne 4G8 X 143 x 2f, 70 +
364x^0x3 1,00—. J68.4-48f.00
il couy|pt d'y ajouter :
Pétroles, graisses diverses 11. 5S2 .00
Le total ressort à . . . . . 180.000 f.00
10 - Les cessions de l'Aéronautique mi-
litaire comportent les grosses réparations,
que le petit atelier de la ligue ne peut effec-
tuer.
-11 — L'amortissement des. avions est
complé à un demi avion par an non en rai-
son.de l'usure due aux services rendus mais
en raison de la difficulté de conservation
dans un pays chaud et humide.
11est compté 1 moteur par an.
C — Recettes
La ligne étant ligne d'Etat et tendant au
débloquement du Laos, ou peut admettre
qu'il ne sera appliqué aucune surtaxe sur lès
lettres intérieures.
Au contraire, en ce qui concerne les let-
tres pour l'étranger, qui emprunteront la li-
gne aérienne siamoise de Kong-Khay-Korat,
il est fort probable qu'une surtaxe sera âp*
pliquéëàu Siam ; elle doit donc l'être en In-
dochine ; la fixation d'une surtaxe unique
pour l'ensemble des deux pays est à discuter
entre les deux Gouvernements.
Il est bien possible, même probable, que
les lignes siamoises et indoehinoises s'instal-
lant et fonctionnant, beaucoup de lettres de
ou pour France suivront la voie aérienne,
même au prix d'une surtaxe : le poids trans-,
porté en lettres, sera alors très important et
procurera des recettes très appréciables.
Mais à l'heure actuelle,l'évaluation du poids
des lettres à transporter, l'évaluation même
de la surtaxe dont elles seraient frappées
est chose difficile; nous, ne tendrons donc
pas compte des recettes de cette catégorie. .
Le transport des colis postaux au contrai-
re donnera les recettes réelles de la ligne. Il
faut eu effet que la surtaxe permette la sé-
lection entre les colis, précieux ou non, ur-
gents ou non..
On peut admettre, dans ces conditions,une
surtaxe de 0 p. 50 par kilo;
Enfin le transport des voyageurs (110 kilos
bagages non enregistrés compris) sur le par-
cours Vinh à Vientiane ou Vientiane-Vinh
pourrait être taxé au même prix soità55p.00.
Par ailleurs, il ne faut pas compter que
l'avion fera tous ses voyages à plein charge-
ment ; en moyenne, on peut admettre qu'il
partira avec 75 •/• seulement du poids dis-
ponible pour les passagers,bagages et autres
chargements.
Sur lie poids de 1.027 k; indiqué plus haut,
il n'y en aura donc que 770 qui feront recette
à ') p. 50 le kilo, soit annuellement :
770 x 0, p. 50 X 52 x 2 =-40.040 p. 00.
Eu résumé :
Les frais de première ins-
tallation montent à . . . 220.452 p. 00
Les frais annuels à 183.145
-. 40.040 = 143.105 p. 00
La subvention que le Ministère des Colo-
nies pourrait accorder à une pareille entre"
prise en raison de la valeur militaire (bom-
bardement) des appareils employés étant
totalement inconnue, il n'en a pas été. tenu
compte.
16 L'EVEIL ECONOMIQUE
Chez nos confrères
Nouvel emprunt
Le Gouverneur général annonce un nouvel
emprunt de 40 millions de francs. La Com-
mission delà Chambre quia entendu M.Long
à ce sujet a du féliciter cnaudement Je.chef de
la Colonie pour ses excellentes' intentions.
L'Indochine ne devait certainement pas être
Oubliée dans lés éloges distribués au gouver-
neur général lors de cette séance.
Êuchantés, enchantés, de sesavoir si bien
traités par nos parlementaires, mais en atteu-.
daut nos nhaqués comptent leurs piastres.;
La Tribune Indigène.
IV. 1). Ij. R. —Nous espérons que cet em-
prunt marquera en Indochine la ri ri des em-
prunts forcés. -
Cet emprunt de 40 millions de 1res a- tout
pour réussir. D'aburd les fonctionnaires et
autres Frauçais trouveront avantage à y sous-
crire plutôt que d'acheter de la rente fran-
çaise, si difficile à négocier ou des bons du
Trésor. Ce sera tant mieux, car il est immoial
de prêter à un prodigue et les Français se-
raient sages d'acculer le gouvernement métro-
politaiu aux économies, en particulier au li-
cenciement de 250.000 fonctionnaires et à la
suppression de certains monopoles. Souscrire
à l'emprunt indochinois sera au contraire une
bonne action car cet argent servira à cons-
truire des chemins de fer et dés canaux d'ir-
rigation d'un bon rapport.
En second lieu les différentes caisses que la
loi oblige à placer leurs disponibilités en
fonds d'étal, les pourront placer en fonds in-
dochinois et ce seia rien que de ce côté un
faon commencement pour l'emprunt.
Il s'agira, comme cette fois c'est surtout au
bas de laine européen qu'on va s'adresser, de
faire, en temps voulu, une propagande bien
étudiée. L'aaministratio.n fait souvent, mala-
droitement sa publicité payant cher pour un
résultat minime; or la publicité ne s'impro-
vise pas, elle demande à être soigneusement
étudiée ; dans le cas actuel il s'agit avant tout
de montrer aux gens l'excellente garantie que
leur offre un emprunt destiné au développe-
ment économique du pays ; il faudra appren-
dre au public certains faits concernant, les
chemins de fer quJil connaît mal et, tout d'a-
bord, lui faire connaître où se trouve la ligne
qu'il s'agit de construire.
C'était navrant en janvier et février der-
nier de voir certains journaux de Cochinchme
et non des moindres parler du chemin de fer
de Vinh à Dôngha comme s'ils n'avaient pas
la moindre idée de la géographie du pays,
de môme qu'on a vu ces mêmes journaux
ignorer à 2u0 kilomètres près le point de dé-
part de l'embranchement actuellement en voie
d'achèvement du chemin de fer du Langbiang.
Les cimetières d'éléphants
La fin tragique du jeuue comte de Leusse.
a ramené l'attention sur les chasseurs d'élé-
phants et de fauves, qui partent eu troupe
-- les amis du comte de Leusse n'étaient pas
moins de cent — à la recherche d'aventures
et d'émotions. Et, à ce propos, Ton croit gé-
néralement que c'est par la chasse que l'on
fait provision des défenses d éléphant, qui
atteignent à l'heure actuelle, tant l'ivoire est
précieux, un prix très élevé. Or, c'est par des
fouilles que l'on récolte l'ivoire ; la pa-lience
en cela sert plus que le fusil. Et voici pour-
quoi. Les éléphants ont leurs coutumes, el
l'une d'elles est que jamais l'un d'eux ne
doit mourir parmi ses compagnons; quand un
éléphant se sent près de sa lia, il se sépare
de ses amis et s'en va directement au cime-
tière qui est destiné à la tribu dont il fait
partie, et chacune possède le sien.
C'est toujiiurs.dans un endroit marécageux,
au milieu d'une végétation puissante, entourée
d'arbres et c'est la qu'il meurt ; son corps
énorme s'enfonce doucement dans le sol par
son propre poids. Beaucoup de ces champs
mortuaires sont connus des indigènes qui-
entreprennent chaque année, de durs voya-
ges pour se procurer les défenses des pa-
chydermes décédés. Naturellement, les nùirs
tiennent secrets les emplacements des cime^-
tières, car pour eux*- un cimetière d'éléphants
vaut la découverte d'une mine d'or.
(Annales coloniales)
rV. D. L. 11. — Nous serions curieux de
savoir si nos éléphants indochinois ont la mê-
me coutume. Nous n'en avons jamais entendu
parler mais il ne -manque pas de chasseurs'
d'éléphants ou dé fonctionnaires résidant dans
les provinces où ces pachydermes abondent.
Des cimetières d'éléphants au Laos et eu An-
nan) donneraient peut-être moins de déboires
que les mines d'or.
La démoralisation des Annamites
par nos institutions
Dans ce choc des passions, des appétits,
les conflits se multiplient,.qui donnent lieu
à de nombreux procès. Là encore, nous
voyons une meutali'é nouvelle se manifester
chez nos compatriotes. Ceci explique pour-
quoi le métier d'avocat est devenu si lucratif
en Coehinchine, et les juges quittent sans
regret la magistrature pour le barreau. Au-
tour des avocats, gravitent des individus in-
terlopes qui enveniment comme à plaisir les
querelles pour amener les parties à s'assi-
gner devant la justice et à recourir ainsi aux
bons offices onéreux d'un avocat-; On ne s'in-
quiète pas de savoir si on a ou non le droit
pour soi'. Le tout est d'avoir un défenseur,
et le dénouement de nombreuses affaires est
là qui démontre que cette confiance placée
par les Indigènes dans les avocats est justi-
fiée : des causas qu'on tenait, pour perdues
d'avance ont été gagnées à la surprise géné-
rale. On en attribue l'heureuse issue, non
à l'esprit d'équité dès juges, mais à l'habile-
té des avocats.
Celte croyance à la puissance dés avocats
et les décisions .de justice qui la fortifient
..déconcertent'le bon sens, inné des indigènes
et ont eu pour résultat inattendu d'abaisser
chez eux le degré de la moralité.
En effet, du moment que la valeur intrin-
sèque d'une cause ne compte pas et que le
talent de l'avocat peut la présenter sous un
jou,r favorable aux juges, à qaoi bon-se sou-
cier des conséquences, bonnesou mauvaises,
d'un acte? Et puisque.lés services d'un avo-
cat se soldent par des honoraires, plu s'ou
moins élevés, la question se réduit en défi-
nitive à avoir beaucoup d'argent pour pou-
voir se mettre à l'abri des sanctions pénales.
Cette croyance populaire ne fait qu'exas-
pérer de plus en plus chez nos bourgeois la
soif de l'or qui permet toutes les jouissances,
jusque et y compris celle de faire du mal
impunément. A la lumière de cette consta-
tation, ou sent davantage la nécessité, pour
notre pays, d'une élite qui, sans méconnaî-
tre l'utilité de l'action, se consacre à la réa-
Gl'clIldS MiMlclSinS ItétlIliS ',®Rayom Ménage - Electricité - Quincaillerie - Armes
L'ÊVÊIt ECONOMIQUE 17
!Iisation d'un idéal a travers les vicissitudes
et les épreuves de l'existence dont chaque
nomme a son lot et dont il doit sortir tou^
jours, sinon à son avantage, du moins à son
iiûnnéur.
NGUYÊIV-PHAN-LONG
iSEcko Annamite
tiré dé l'article : Meëurs Nouvelles.
BxpbsitlMéolorfiëlk
: Qn annoûcë pôùf le 19 novembre là fer-
ih'et ufè dél'E^posi tien coloniale de^Marseille,
; ;ït serait furieux dé cd/ûnàitre lé bilan, de
'cètïtè;;,aÏÏ^re..;L :,....^;,
"
;', ;,.".";..;V,/ ,"...
; Certes^'Tle^t bieïr difficile le; ^àguèrdë
l'argent avec %>§ frais genêraux: àuMs formi^-
oablès, mais jce qui pourràlLéffè pour nous
'ujfte consolation,, c'est quB |4ndochiné sera
p tus connue -et peut-être les capitaux mé-
tropolitains se liasarderônt-ils un peu plus
chez nous. , ," :- ,: .?,
-..:..lia Tïihùnè^itiïgièiïe..-,;,.
 (
N- O. L. R, — H paraît si nous en croyons
l'Intransigeant cité parle radio de Bord'eàùïc
du;19 Novembre que ^Exposition: fut : une rè-
: mette financière inattendue. L'Indochine ayant
...apporté la plus ;forte contribution à ce sujet
aura sans doute la plus forte partie dés béné-
fices fabuleux réalisés ; et ce seront des milli-
ons qui feront bien à propos retour à nos cais-
ses de réseryes. Dès lors, il semble qù'iln'y a
plus lieu de tant s'inquiéter quant à l'éqùili-
'bre desïprochàihs btidgels. Lés •'bénéfices: reti-
rés de l'Exposition de Marseille permettront
;de desserrer de. quelques.tours de vis le fires-^
soir à contribuables. Nous allons vivre l'âge
d'or,
L'Allemagne synstalje dans les colonies
hollandaises
.;:: Ayant perdu sesxdlonies,liAlIémagne est
"en train de conquérir, économiquement les
T>lôn;ès hqllatidâisës. On à dit à ce sujet que
Stiûnés aurait offert au Gouvernement des
Indes néerlandaises dé lui faire tin prêt de
dix millions de livres sterling, s'il consentait
à placer sous son contrôle tous les contrats
et travaux envisagés pour l'année 1922» Le
budget prévoitcertains travaux importants à
tl'ava et Stinïiès espère s'approprier ces cou.
trais qui s'élèvent au total à quarante mil-
Iiôiïs de livrés. ;Dè façon à avoir la haute
main sur le commercé dès Tndès h'èerlàndai-
ses, lès Allemands s'Occupent dé là création
d'une Charnbre de commerce pour lès Indes
nêèrlanâaïsës,. avec une brancilé à la Haye.
liulletin de l'Agence Générale des Colonies
X'. D. L. R. Certains de nos compatriotes
enrbùvetbnt up sentiment pénible eh lisant çe-
TH.: jalousie à l'égard; des boches, m'.éc'ô'h'tén.-
tbment à regard des Hollandais.
Ils au-r-àietil-tfl-rt--,.'.cè-':se:Mt;â§it'Cd'mtp'e..l,eh'--
fiint qui a refusé le gâteau qu'on lui offrait et
qui se fâche, pleure et tape du pied quand il
volt son frère le manger.
Les Hollandais ayant des côlpriies dispro-
portionnées à l'importance de leur pays.qui
ne
peut fournir, ni le personnel ni le matériel
suffisant, ils sont donc amenés à faire appel
très largement aux étrangers surtout à l'indus-
trie étrangère.
Mais: l'industrie française, hostile en prin-
cipe à l'exportation, sô' refuse absolument à
vendre, dans un,pays étranger aussi lointain
que Java. Nous savons déjà quelles grimaces
elle fait pour condescendre à vendre en Indo-
chine autre chose que dé l'épicerie, un peu de
quincaillerie et d'étoffes.
Autrefois, avant 4870, nous disait Un vieux
colon hollandais,lôrsquela France libreéchaih-
^rsteWait encore l'esprit'd'expansion corn-,
'Wéyei'alea un 'hàut'degré, toutes les sucreries
"de'JaVà, étaient montées avec du riiaterièl fran-t
ça'ls. Plus tard lorsqu'il veut lieu de renou-
veler, améliorer ou transformer ce thatêrieJ,
l'industrie sucrière javanaise se heurta à un
refus absolu de l'industrie française dé travail-
ler "avec les pays lointains. On s'adressa alors,
avec regret, à l'industrie allemande. -
D'autre.pari,la situation géographique créée
par; le traité de Fraukfort amenait forcément
la Hollande qui est le port du Rhin, à-,travailler
surtout avec les Allemands. Reprocher cette
préférence aux Hollandais eût été aussi stupiuè
que de reprôcjhér à Marseille' de commercer
avec lé bassin du Rhône et non avec celui dé
La Garonne.
Aujourd'hui que nôtre grande industrie a
de nouveau accès sur le Rhin, il ne tiendrait
qù a nous de renouer lès anciennes relations et
de chercher nous aussi à Vendre à Java les
rails de Lorraine et les locomotives et machi-
nes d'Alsace. Seulement il faudrait s'en donner
là peine, ce que font les Boches.
L'Opinion en France
Le pays lui-même, ou, pour mieux dire'
la moyenne de la masse électorale, de l'avis;
de tous les bons observateurs, manifeste.un
doublé sentiment très clair : le sentiment du.
rôle nécessaire de l'autorité dans tous les
domaihës7 et'd'une autorité décidée autant
que juste ; lèsentimént de l'inaptitude rela-
tive d'une certaine bourgeoisie, passive, op-
portuniste et Verbeuse, â remplir ce rôle.
Mais,, si la moyenne de la--nation a tin avis
très ferme sur les réalités pratiques, elle
éprouve de la peine à distinguer dans quel
Compagniei^xporlationd'Eireie^riit;.
(Sociétéïiiuipe m capital de l.OOft.OOOfrancs)
Siège d'Exploitation —Hanoi (Tonkin)
Siège social — Paris —
4$, Bd Haussm'tinn
Matières premières et Produits
fabriqués d'Extrême-Orient
Capital 3.000 000$ de Tientsin
Adresse télëg.
BROSSARPIN
Godes :
Az. français
Bentley
A. B.C. 5T h.
Siège Social.
TIENTS1N
Agences
Paris
Singapore
Saïgon
Haiphong
Hongkong
Shanghaï
Tientsin
Pékin
ENTREPRISE C3-E3STÈR,A.31.E IDE TR,A."V^.TJ2S: PTJBLIOS
Opérations industrielles, maritimes, foncières, commerciales
Frojetm et dtevia sur dexuaude
Agence de Haiphong : 16-18, rue Dominé
18 L'EVEIL ECONOMIQUE
sens telle ou telle formule politique influerait
sur ces réalités» Pour parler bref, le pays
suivrait, sans se préoccuper de l'étiquette,
tout gouvernement fort, moyennant que l'o-
pinion eût confiance dans la capacité deschefs
«t fût rassurée quant à leurs arrière-pensées
finales. Aux yeux d'un peuple déçu, scepti-
que, mais très imbu de l'esprit constructif,
ïa doctrine compte moins que la capacité
effective des dirigeants, ceux-ci étant présu-
més respectueux des intérêts essentiels de
l'individu.
Une telle disposition des esprits ne va pas
sans avantages ; elle ne va pas non plus sans
dangers, car elle peut soutenir éventuelle-
ment toutes sortes de combinaisons, el les
plus opposées.
La Journée Industrielle
Informationsdiverses
Monsieur Monguillot voyage
L'instabilité des Gouverneurs généraux et
leurs longs séjours en France font qu'ils n'ont
suère te'temps d'apprendre à connaître le
pays C'est pourquoi il est d'autant plus dé-
sirable que les Résidents Supérieurs restent
de longues années à la tête des différents pays
de l'Union. ... M
.- En particulier nous souhaiterions voir M.
Monguillot sieneravecleïonkinun bail d une
dizaine d'années. Il aurait ainsi le temps de
connaître à peu près tout le pays et de l'.assez
bien connaître, de former des projets et de les
réalis6r.
Des voyages comme celui qu'il vient de faire
dans la région de Caobang sont réellement
fructueux et il serait regrettable qu'il n'ait pas
le temps de mener a bien l'oeuvre qu'il a en-
treprise en ce qui concerne l'instruction des
montagnards et la formation de fonctionnaires
thos et mans. Lors de son voyage, RI. Mon-
guillot. a vu de ses yeux à quels moyens coil-
teux, faute de bons chemins, certaines mines
sont obligées de recourir pour évacuer leurs
produits;il est désirable qu'il reste assez long-
temps au Tonkin pour faire exécuter les ché-
ïhins dont il a reconnu la nécessité ; il a pu
voir aussi que de simples chemins très rudi-
wientaires rendraient bien service à des popu-
lations habituées à se servir de charrettes
mais qui n'ont que faire de belles pistes à
automobiles de luxe.
Exposition d'échantillons à Osaka.
Une Exposilion d'échantillons d'articles de
manufacture étrangère, organisée par le Dé-
. partement municipal du Commerce et de l'In-
dustrie d'O'saka.aura lien dans les bâtiments
industriels, Tennoji Park, Osaka, du'15 Mars
au 31 niai 1923.
Les conditions de participation à cette Ex-
position sont les suivantes : —
.— Tonsles échantillons doivent être adres-
sés an « Municipal Department of Commerce
and Industry, >Nakanoshima,l-chome, Osaka.
2. — Les échantillons à exposer doivent arri-
ver à Osaka, au plus tard, en février 4923.
L. Herment
Commissionnaire en marchandises
et matières premières
Importation — Exportation
Codes : A. B. C. 5lh Ed & Bentley
Comptoir de représentation de maisons
françaises. Renseignements Commerciaux
Sourabaya — Java
3.— Il n'est pas nécessaire de faire une de-
mande d'admission ; il suffît d'envoyer la no-
menclature.des échantillons qu'on désire ex-
poser, accompagnée des documents d'expé-
dition (connaissement, etcl)
A.— Les échantillons doivent être accom-
pagnés de prix-courants, catalogues,conditions
de paiement.de la marchandise, délai delivrai-
son delà marchandise et d'autres renseigne-
ments utiles.
5.— Les frais d'expédition jusqu'à Osaka
sont à la charge de l'expéditeur. -^ Tous les.
autres frais seront supportés parla Municipa-
lité d"Osaka.
6.— Les échantillons resteront la propriété
du « Musée Commercial Municipal.
7.— La correspondance doit être en langue
anglaise ou japonaise.
-
Nota—La Chambre de Commerce fsVdë
Yokohama se met à là disposition dès Indus-
triels et Commerçants français qui désireraient
prendre part à cette Exposition.
La folie protectionniste
Nous avons eu connaissance d'une étrange
circulaire de la Clnmbre de Commerce de
Haïphong signée de M. Paquin, président p. i._
au sujet du « droit de préférence au pavillon
•français ». .
Nous en extrayons le passage suivant :
A l'occasion de la prise du Décret du 28 jan~
mer 1922, le Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine-
Marchande écrit qu'ei£raison de la, crise actuelle
de l'armement maritime français, Un intérêt
tout-particulier s'attaché à ce que lé droit de pré-
férence soit appliqué dans la mesure la plus lar^-
gemént protécliotinïsle, du moment où toutes les
nations entreront dans la voie, d'une protection à,
outrance de leurs industries el notamment de leur
marine marchande. Pour ces motifs, il 'serait'
souhaitable que les Maisons de commerce fran-
çaises paissent également s'engager à réserver:
lout.lfiur fret au pavillon national même auprix-,,
si les circonstances l'exigent, d'un sacrifice pas^.
sàgër. -
Distractions dé Hanoi
Cinéma Pat hé Frères
Boulevard Francis-Garnier. —?
Hanoï.
; Tous les soirs à 21 heures.
Changement complet du program-.
me tous ies lundis et vendredis.
Du Lundi 20 au jeudi 23 Novembre
1922.
L'Assommoir. — D'Emile Zola en &'.
époques.
1ère Epoque ; Vers la Destinée, —r
en 5 parties.
Du vendredi 24 au dimanche 26.
Novembre 1922.
Le crime du Bou:f.
— Drame co-.
mique en 6 Parties.
L'Argus de la Presse
L'Argus de la Presse publie,
une nouvelle édition de « No-,
menelature des journaux en.
langue française paraissant dans,
le monde entier ». C'est un travail,
méthodique et patient, qui con-
tient plus de 5.000 noms de pério-
diques en même temps qu'il rend,
hommage à la Presse Française.
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  • 1. L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
  • 2. L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire. 1915. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
  • 3. «»••• Ann^ —. M" 'J&i't Oiïiïanehe i:> .-.Vjvfemtort 192a
  • 4. Il L'EVïiiL ECONOMIQUE SERVICE FLUVIAL DU TÔNK1N fortuné SAUVAGE, armateur Direction 138, Qnai du Commerce — Hanoi, Téléphone 110 La maison est chargée du service subventionné sur la Rivière-Noire, la Rivière-Claire et le Song-Gam, lignes qui se recommandent tout particulièrement aux touristes. Le voyage s'etïectue par des vapeurs luxueux où le touriste trouve tout le confort des grands paquebots. "* Horaires Carie des lignes Mib-veuttonuêcs. Hanoï-Viétri ESCALE: Sonlay ALLISK Départ de liaiioi les lundi, ua.rÀ<, mercredi et vendredi à 10 heurts du matin. Arrivée à Vtetri le soir mê- me vers 18 heures. HETOUn Départ de Viélri les hindi, mercTtdi, jeudi et veudiedi à 13 h, 50. Arrivée à Hanoi le soir mê- me à 19 heures. Viétri - Tuyên-Quang ESCALES : Shum, Phan- l.uoiig, Lè-my, Kim-Xuyên, Vankhé, I'hudoHn, Dja. AU.ER Départ de Viétri les n ardi, jeudi et .samedi à 5 heures. Arrivée à Tuyên-Quang le soir vers 16 h. 30. RETOUR Départ de Tuyèn-Quang les lundi, mercredi et vendredi à 7 heures. Arrivée à Viétri le même jour à 13 h. 30 et à Hanoi par même bateau vers'19 heures. Viétri-Chobo ESCALES: Truog-Ua, Lapho, Dachoug, Tu-Vu, Hoa-binh. ALLEU Départ de Viélri le mercre- di à 6 heures. Arrivée à Chobo le soir vers 17 heures. RETOUR Déport de Chobo le jeudi à 7 heures. Arrivée à Viétri le soir à 14 h„ à Hanoi par même bateau vers 19 heures. Tuyên-Quang — Chiêm-hoa ESCALES: Song-rGum, Ngoi- Cham et Pho-Trinh. (de M»i & fin Décembre seulement) ALLER Départ de Tuyên-Quang les mercredi et dimanche à 7'h. Arrivée à Chiêm-ho:i le soir à 15 heures. RETOUR Départ de Chiêm-lloa les mardi el jeudi à G heures. Arrivée àTuyè -Qnanp IIHUS la même matinée à 9 h. Voyages supplémentaires facultatifs de Hanoi à Viétii le- Jeudi el Samedi et de Viétri à Hanoi les mercredi et Vendredi Li^nc ,ccm merci aie * 1-1 maison a un service commercial régulier Hanoi-Haiphoiig et vice versa avec départs de Haiphong les mer credi cl samedi à 17 heures et de Hanoi, les mardi et vendredi à 17 heures. Service commercial facultatif entre Hanoi-Namdinh el entre .Haiphong-Namdinh. Toutes les marchandises doivent être embarquées une heure au moins avant le départ. Des connaissements directs ronl délivrés de et pour toutes les escales. La maison s'occupe de tous affrètements, consignations et remorquages. .^ Agence principale à Haiphûng - Agences secondaires a Sontay, Viétri, Tuyên-Quang et Chobo
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  • 6. IV L EVEIL ECONOMIQUE L'Eveil Economique dé l'Indochine - l'Eveil Economique de l'Indochine est la meilleure revue technique, le seul hebdo- madaire illustré de la cdonie. Organe par excellence de ceux qui travail- lein.ji traite a'une façon vivante les ques- tions éconcuniques iutéiessant niidochine. Par ses récils de voyages; *es nombreuses cartes, it vulgarise là connaissance de la géographie du pays et des pays voisins. A .l'utile il juiiiL l'agréable : sa page de mode si soignée, ses articles littéraires,'voi- re culinaires. » » Qui s'intéresse au développement Econo- mique de l'ii.dochiue aoit s'ubouuer à l'Eveil Economique. * * Industriels et Commcrçauls, pour vous faire connaître vous ne'sa tiriez choisir un meilleur organe de publicité. Publicité hors texte sur la base de 440 S la page ; dans le texte sur la base de 220 $ la colonne. Prix fixe.
  • 7. 1/EYEll, ECONOMIQUE P. A. LAPIGQUE & G6ARMATEURS à HAIPHONG et HONGKONG Service réguiicr subvciilioDne llaiphoGg — Kouan-Tchcon-Wan — Hongkong Ligne INDÔCHIH^^^ .'.; . ; parle vapeur «SONô-MA» Portée en lourd 3.300 T. :^ Commandant : MATHÏS - Aménagements pour passagecS de cabine et déPont. —Eclaizage Eleeitiqûe. T.S. F. Ligne régulière de Hongkong à Haïphoug- Saïgon— Smgapore — Saban — Batavia (facultatif)— Maurice H- La Réunion ^-Tamatave _ Durban; Port Elisabeth (facultatif) et retour via Bombay — Colombo.' =: . -./.' Flotte dé la Compagnie S/S o'Hanoi». ....1.200 T. portée en lourd S/S «Sông-Hoï» .. o.OOOT. id. T:S.F. S/S «Sông-Ma»... 3:300T. id. T.S.F. S/S «S'ông-GÏang».-1.80.0 T.' id. S/S «Sông-Bo».... 4.810 T.- id. • T.S.F. 1. — Le Song-Ma. 2. — Le Sorig-Giang. Usines et Entrepôts Frigorifiques à Bénthuy (Wd-Aunam) Fabrique de Conserves PALCO'S — Boeuf el Porc salés ou frigorifiés •— Suifs el Saindoux — Ions sous-produils Jr'MlVlJt-'XliOEli 3V4EOTO - F*OMï^ES 3VIOTTEUR & Dans toutes leurs applications moder- nes, des merveilles de mécanique. Les devis sont fournis gratuitement. Afin d'éviter une correspondance trop longue, prière de bien vouloir nous four- nir les renseignements les plus précis. Paul Devèze , 3 il î) Hue des Vifji.«tons. Alai'KCilIc Hôtel de l'EuropeIl M i pli on i| Agréé du Tôuntig-Club de Fiance Le jalia.» iréc&xx-t — Xie jp>Xi*» confortable Xie -rre oiXXoiJ.i' marcb.6 Ventilateur de piafend et douche dans chaque chambre. Cabinets et salles de bains propres, spacieux. Nombreuses salles .à mangeryel salcns particuliers. Annexes distinctes, à cheval sur quatre rues à preximilé de la Peste et des Banques. Propriété de la Société hôtelière Indochinoise Téléphone 6<$
  • 8. VI L'EVEIL ECONOMIQUE C'est ce dont l'Indochine a le plus besoin. . . - / Oui, mais'CjUels Ponts?- ._.. . - - Des ponts à grande portée, donc des Ponts suspendus. ; Des ponts suspendus'! mais ça branle, ça oscille, .ça ne peut, pas supporter les poids lourds, tout le monde le sait ! v " / . . Erreur ! cher. ami. Ne confondons pas les ponts suspendus de nos grands pères avec les ponts suspendus modernes. Mais pourquoi discuter ? Citons des faits. Nous avons montré dans nos derniers numéros le Pont suspendu des' Andelys> récem- ment construit par la Maison Arnodin pour remplacer un substantiel pont de pierre'qui gênait la navigation.: Car en Francel'Administration n'en est plus comme au Toiikin a mépriser les voies navigables. Ce pont suspendu, approuvé par les T. P. et par Je Ministère de la cruerre ne branle pas plus au passage des. plus lourds convois qu'un pont rigide, • Pont sur le Lot, d'an type nouveau léger, àpla'.elige er. bois, coistriiit réje.n riint par M. F. Arrioini. Nous avons donné également plusieurs vues du pont que la même maison a construit il y a deux ans à Constantine au-dessus de la fameuse gorge du -Ranime!, et cela, sans le secours d'aucun échalïaudage. Nous n'avons'pas, en Indochine, de gouffres pareils entourant nos villes, niais nous avons des lleuves larges, profonds, rapides, coulant sur un sol boueux ou sablonneux et il faut nller chercher à une profondeur énorme le terrain solide où établir les fondations des piles. '. Le pont suspendu système Arnodin dont la portée peut atteindre 500 m. réduit à deux ou trois le nombre des piles sur les fleuves les plus larges, supprima toutes piles dans le lit du fleuve, dans la plupart des cas. ' ' ' » ' Pour tous renseignements, s'adresser au bureau de YEveil Economique,
  • 10. vu L'EVE!u ECONOMIQUE Les Ponts Transbordeurs Arnodin Si nous ouvrons la Grande Encyclopédie, au mot «transbordeur», nous lisons Transbordeurs. — Les transbordeursVou ponts transbordeurs ont été imaginés il y a quelques an- nées seulement, pour remédier aux inconvénients du passage des fleuves maritimes,en aval des grands ports au moyen de bacs. Quatre sont dus au construc- teur Arnodin de Paris, et à peu près semblables comme dispositions géné- rales ; ils fonction- nent actuellement àBilbao, à Bizerte, à Rouen et.'près de Rochefort à Mar- trou. Nous ne dé- crirons que ce der- nier, le plus récent (1899,. 1900) et aussi le plus grand. Il a remplacé un ancien bàç;'.# ;yapeur. Il se compose de deux pylônes métalliques; de 68 mètres, qui re- posent^.; de part et d'autre de la Charente, sur des substructions en maçonnerie et. qui supportent, à 50 m. au-dessus du niveau du fleuve, un tablier de pont suspendu de 160 m. dé portée, réduit à son ossature.Un chariot, qui peut rouler sur ce tablier, d'une extrémité à l'autre, soutient, a hauteur des rives avec de longs câbles de suspens-ion, d'une so- lidité à toute épreuve, une plateforme de ;i6 m. de I o 11gueur et de 14 m. de largeur, présen- tant dans le sens 1ongitudinal, une chaussée pour les voitures et deux trottoirs pour les piétons Le déplacement du chariot, procuré par une machine électrique de la for- ce de 20 chevaux installée, dans un petit bâtiment au pied d'un des pylô- nes, entraîne celui de la piate-iorme, et celle-ci passe, par un va-et. vient continuel, voitures et piétons, d'une rive à l'autre, sans gêner la navigation même à voiles. La traversée très rapide, s'effectue d'ailleurs sans qu'on res.seitte ni balancement, ni trépidation. (La Grande Encyclopédie.) Us sont donc si bien connus, les Ponts Transbordeurs Arnodin, que la 4otr#ttde Encyclopédie cëmme le Larousse, leur consacre une description. N'est- ce pas une consécration pour une invention, la meilleure preuve de sa popularité 1 ... - -1 '' ' . Ajussi peut-on s'attendre à ce que bientôt l'Indochine, le pays du monde au.qufej ces ponts conviennent le plus particulièrement, en possède plusieurs, là, où, dans nos ports fluviaux, une navigation intense ne doit pas être con- trariée par un trafic terrestre intense aussi, qui veut passer plus commodé- ment que par un bac. Pour tous renseignements, s'adresser à M. CUCHEROUSSET, Dr de l'Eveil Economique. Cic de Commerce & de Navigation d'Extrême-Orient Paris, Marseille, le Havre, Londres, Saïgon « - HAIPHONG: 36. Rue Hartnand. — HANOI: 33 Boulevard Dông-Khanh Agents généraux pour l'Indochine de la" Stê FRANÇAISE DES AUTOMOBILES «Z E DEL » Torpédo r3-lS H. P. 820 x 20,ë> places, Eclairage et Démarrage Electriques ; 5 roues SANKEY détachables, Derniers perfectionnements ASSORTIMENT COMPLET d'accessoires d'AUTO, MOTO, VELO, POUSSE-POUSSE Ampoules Électriques, Accus,Bougies,Carburateurs,« ZENITH » et « SOEEX » Extincteurs d'incendie«PYIiENE» Klaxons, Pièces détachées, enveloppes & chambres à air etc... etc...
  • 11. 6rae Année NUMERO 284 Dimanche 1.9 Novembre 1822 L'enseignement indigène sur .lés deux rives ' dû Congo. " . '. -:. . -;. : .• . •'-,. P^DUCLÂUX La construction des chemins de fer'en :;•'•'.. Indochine . ... , C-<; ':. .' ... [L.JCOQHERO.DSSET Le fameux hôtel de Dalat ..:.. ; . . H..C, Projet d'installation d'une ligne aérienne entre Vin h et Vientiane ,..-•' > ... ..,- L'Ecole Française 'd'Èxtrêthe-Oiient et son •' Musée . - y. " .' : .; v ;'.> , ;.-:'';. .. La Foire de Hanoï ... i. '^' ;. . . La mode . ,v- >,';.. . ........;'.;} ,,: ; . Chez nos confrères .. . ' . v ;...;'.->' . Informations; diverses . . "'.'. . . A. . L'enseignement indigène sur les deux rives du Congo Monsieur le Directeur, Vous avez publié dans votre dernier numéro un très intéressant article sur « les idées belges sur l'Enseignement Colonial ». Les principes posés par lé Congrès Colonial Belge dépassent au res- te cette question d'enseignement ; ils sont d'application beaucoup plus géné- rale, et se retrouvent si l'on considère par exemple l'assistance médicale, l'or- ganisation de la justice,voire la simple administration - Mais, en nous tenant au point plus spécialement considéré, c'est- à-dire à l'instruction à distribuer à la population indigène, voulez-vous me permettre d'ajouter quelques mots à 1 exposé des idées belges ? Je me reporte en effet aux paroles mêmes de M. L. Frânck.Min.islre belge des Colonies, reproduites par le journal cele Temps » du 18 Février 1921. Les voici : « Nous rompons résolument avec la politique d'assimilation ou d association, sous quelque étiquette qu'on la déguise. Nous estimons que la Société indigène doit librement se développer, selon son propre fonds, sa propre nature, sa men- '" talilé, son milieu - Nous devons nous efforcer de faire de meilleurs Africains ' et non des imitations d'Européens-Nous devons éduquer les populations en nous servant des dialectes locaux, et nous devons apprendre les langues europé- ennes uniquement aux sujets d'élite destinés à devenir des assistants médi- caux el des employés. Nous devons aus- si respecter et développer les institutipins indigènes; en Afrique on les a beaucoup trop démolies. Ces institutions doivent servir d'ossature aux sociétés locales ;si nous ne les développons pas, nous ne réussirons qu'à créer un vaste proléta- riat noir, très difficile à gouverner ï> .... Il nous paraît, n'est-ce pas, que voilà un ministre qui parle avec beaucoup de bon sens. Les Belges sont gens du nord, un peu lents d'esprit et lourds d'aspect peut-être, aux yeux de quelques-uns, mais ne s'emballant pas, réfléchissant avant de parler, méthodiques, exami- nant les problèmes au lieu de les noyer sous un flot de paroles, et plus sensibles aux résultats de l'expérience qu'au bril- lant des théories préconçues. A quelques semaines de là, ce même « Temps » publiait un autre article, très curieux à rapprocher du premier, sur l'Enseignement en Afrique Equaioriale française (18 Mars 1921) — L'Afrique équato>riale française touche le Congo belge, les populations sont sensiblement les mêmes, arrivées au même degré de développement social et de civilisation : on pourrait supposer que des méthodes sensiblement comparables aussi doivent être employées sur les deux rives du Congo. Or voici la partie capitale des mesures prises par arrêté du gouverneur génévalde notre colonie, mesures que relate l'article du Temps. - « L'ouverture de toute école nouvelle « pour indigènes sera soumise à une « autorisation administrative. Aucune « école ne sera autorisée si; l'enseigne^ « ment n'y est donné en français ; l'e.n- « seignement de toute autre langue est « interdit et l'iuobservation de cette « prescription entraînera la fermeture « immédiate de 1 école ». Voilà le texte,et le Temps ajoute que ; « l'administration de la colonie a visé «un double but—1° —Elle a juste- « ment considéré qu'une colonie n'est « véritablement" liée à la métropole que « le jour où la langue de cette dernière « est devenue celle de l'immense majo- « rite des Indigènes—2°—Les dialectes « indigènes étant fort nombreux, les In- « digènes habitant à quelque distance « ne se comprenant pas entre eux, les « administrateurs ne peuvent se passer « d'interprètes, dès qu'ils; changent de « région, et par conséquent ont besoin « d'une langue deliaison quinepeut être « que le français — Si nous n'y prenions «garde, l'usage de l'anglais tendrait à « se développer rapidement, parce que « l'anglais par sa simplicité se rappro- « che beaucoup plus que le lrançais des « langues indigènes et les populations « noires l'assimilent plus facilement — « Il faut donc féliciter l'administration « locale, se conformant en cela aux di- « rectives de M. A. Sarraut, d'avoir rendu « obligatoire renseignement exclusif du «' français dans les écoles destinées aux «-Indigènes ». Il est impossible dJètre plus franc; on va apprendre le français à l'immense majorité des indigènes, d'abord pour les
  • 12. 1 -L'ËVÉIL ECONOMIQUE attacher à la métropole par les liens sa- crés de la grammaire et dé l'orthogra- phe, ensuite pour éviter à trois douzai- nes d'administrateurs la peine d'appren- dre les langues indigènes, ou même l'anglais. Que devient, dans cet énoncé simpliste de la théorie dé l'éducation in- digène, la belle envolée de M. Sarraut sur la nécessité d ouvrir aux populations des colonies le trésor de la science occi- dentale ? Ce trésor, l'anglais le leur; ou- vrirait tout aussi bien et même mieux, puisqu'elles l'apprennent plus facile- ment^-Mais il n'en est plus question ici, et les magnifiques envolées oratoires font place au plus déplorable utilitarisme ; il s'agit surtout d'épargner dès ennuis au fonctionnaire français, de confisquer l'indigène au profit de l'administration. Voilà 1 opposition dès deux théories. En Indochine assurément, la seconde n'a pas "été exposée avec le même cynisme; le toile y eût été général, malgré 1 indifférence que beaucoup trop de gens apportent à ces questions. Mais on a décoré de fleurs la, hideuse façade de prison que nous présente M. Auga- gneur (car c'est de ce polilicien de bas étage, colonisateur purement adminis- tratif, célèbre par les scandales de Ma- dagascar, qu'émanent les arrêtés eu question) — on l'a enveloppée de guir- landes, sans parvenir à la dissimuler tout à fait. Le fonds reste le même ; on va apprendre le français à 20 millions d'annamites pour les attachera la mé- tropole (ce qui est pure utopie et ah- SociétéAnonymede Constructionsmécaniques An Capitol de 500.000 $00 Anciens Etablissements Itobert — Gué fin — Théard Le Conseil d'Administration de la S. A. C. M. a l'honneur d'informer sa clientèle et ses nombreux Amis que Monsieur Bertrand, Directeur de la Banque Industrielle de Chine, ex-Pré- sident du Conseil, Monsieur Lhermitte, Directeur de la Maison Brossard-Mo- pin, Ex-Adminisiraieur-Delégué, Mon- sieur Raphaël, Ingénieur des Mines, In- génieur-Conseil de la Banque Indus- trielle, Ex-Directeur Général, Monsieur Hoerler, Agent technique enfilature,Ex- Agent Commercial, ne font plus partie à aucun titre de l'Administration, de la Direction ni du Personnel de la Société. Pour le Conseil d'Administration *' R. THÉARD surde gaspillage) et pour éviter à ceux qui Ont chargé de leur instruction et de leur éducation, dans le sens lé plus large du mot, là peine de se mettre à la hauteur de leurs devoirs. Voila la pure et simple vérité, à laquelle tous les. dis- cours du monde, toutes lès théories, toutes les félicitations officielles et tés congratulations ne feront rien, jusqu'au . jour où le mensonge éclatera aux yeux de tons. ''- '::';^;' Oui, sans doute, l'Anharhile comme l'Africain ont droit an trésor de là scien- ce occidentale. Mais combien d'Anna- mites, combien d'Africains, pousseront l'étude de cette science jusqu'au point où elle devient véritablement un tré- sor ? Mettons un sur dix mille, ce qui est déjà beaucoup, car cela fait pour l'Indochine seule deux mille indigènes arrivant à une haute culture, c est-à- dire un nombre sensiblement Supérieur à celui des Français parvenus au même point et habitant l'Indochine. Combien même d'indigènes en dehors de toute science et de tout trésor ont besoin de connaissances usuelles dépas- sant le point où leur propre langue leur permet d'atteindre.ç'esl-à-dire besoin de connaître passablement le français ? Soyons large et mettons un sur mille, c'est-à-dire un total d'une vingtaine de milliers d'individus. On peut bien ad- mettre que la vie productrice d'un homr me, ses études terminées, dure environ vingt ans ; ce sera donc par an une cen- taine d'Annamites à admettre dans l'en- seignement supérieur* un millier au ma- ximum dans l'enseignement secondaire, le reste n'a que faire du français ; et en obligeant des populations entières, des centaines de milliers d'enfants à perdre leur temps à ces études fastidieuses et qui ne leur serviront à rien, qui bien au contraire les détourneront de là vie uti- le; nous ne faisons pas autre chose que d'obéir non au bon sens que recom- mandé le ministre belge dès colon les, mais aux préôçcupatioais du plus bas utilitarisme, et du plus aveuglé en më- me temps, qui s'étalent avec impudeur dansles arrêtés de M, AugagnéUr et dans les commentaires èvideinment inspirés, poux ne pas dire plus, qui en sont faits par•* lé Temps «>. ;' P; DUCLÀUX N. D. L. H. >- M. Sarraut ne cotiuaitiui- rnêrne aucune langue étrangère et à Wasning. ton sa diarrhée verbale fit place à la cbnsti'- pationi D'autre part,nouslemettons au défi de soutenir une conversation en latin avec le plus humble curé annamite. Avant d'impo- ser a des centaines de milliers d'enfants indigènes le tour dé force qu'il a été inca- pable de réaliser, lui-même, il eût bien fait de réfléchir un peu. .Grands Magasins Réunis : h'"J0" '* ''"'.$%?$£.~vin,,n""'"-. M——^ ' — — - —...
  • 13. L'ÉVKIL ECONOMIQUE Laconstructiondescheminsde1erenIndochine; Chemin de fer du Langbiang — Grand côtier et Transindochinois Depuis vingt ans, il est question en Indochine d'aménager là station d'altitude de Balai et de rendre possible l'accès de eelté station par tin chemin de fer« crémaillère. Il semble que la réalisation de ce projet n'est plus lointaine: Un ingénieur spécialiste des voies ferrées a crémaillère,qui s7occupe delà question depuis plusieurs mois, a déjà levé le tracé de tou- te la partie dé, cette voie comprise entre Malaîn -{station dulSaïgèn^K/ianh-Hoà)et Djiring. On assure-i:qufi prochainement une convention doit inlefveKirppûr phrmcUre lit Cohstriiclion de: ce ivonffon--Le.$:éMdesïdelà section Djiring^Dalal . (où se trouve là station d'altitude) seraient faites pendant que-seraient effebhiés lés travaux entre Màlam et Djiring/. Gomme- on le voit, celle'voie ferrée passe en première urgence el nul ne s'en plamdra. H y aurait également-ivtiiniérêt majeur à ne pas abandonner l;e projet de;relier la côte d'An- nain du Mékong par 187 kilomètres de voie ferrée, tandis que l'on paraît vouloir consacrer'tousles efforts à l'achèvement du transindochinois, lequel ne fera que doubler une voie maritime en iraver- ' s'ant une région désertique, le Siam pousse ses chemins de fer vers le Laos français. Si le rail siamois atteint le Mékong avant la voie française, il. faut nous attendre de ce côté à de gros mé- . comptes économiques, sinon politiques. Userait „ strictement sage de nous éviter de telles décon- venues. (Le Courrier colonial) N. 1>. L. i*. — Nous étions sur le point de souligner la grossière erreur de notre confrère parisien quant au tracé du.chemin de fer du Langbjaug.quand nous nous som- mes souvenu que certains de nos confrères de Saïgon n'étaient pas mieux informés. CVst probablement à cette source, qu'il pouvait présumer bonue, que le Courrier colonial s'est'documenté. Nous lui accordons donc le bénéfice des circonstances atténuantes. Il n'a jamais, jamais, jamais été question d'un chemin de fer de Malaîn à Dalat par Djiring ; à tort ou à raison le plan Doumer (rappelons quec'est toujours à l'achèvement des projets Doumer que l'on travaille en In- dochine) a fait partir cet'e ligne de Tour Tjame (la gare de Phanraug) et que le tron- çon de Tour Tjame à Xom-Gom (actuelle- ment Krongpha) est en exploitation depuis plusieurs années ; les journal s't'essaigonnais sont donc impardonnables de ne pas le sa- voir. S'ils avaient comme nous, pris la peine des'informer, ils auraient pu comme nous se procurer au moins depuis cinq ans la bro- chure de M. l'ingénieur Constantin dont un chapitre est consacré aux anciens projets de voie ferrée de Xom-Gom à Dalat par Belle-; vue. . j -Enfin, ayant, ce que nous n'avions pas, j l'occasion de voir de temps en temps à Saï- J gon les ingénieurs de la mission-Porte qui construit ce chemin de fer, ils auraient pu, dès l'hiver dernier, obtenir quelques indica- tions leur évitant une erreur de 200 km. quant au point de départ de cet embranche- ment. Donc nos confrères du Sud, qui ont lancé le canard du chemin de fer via Malam et Djiring, «ont inexcusables. Eu ce~qui concerne la ligne de la côte d'Annam au Mékong, nôtre confrère commet une petite inexactitude dont nous ne lui fe- rons pas un crime. Ce n'est pas de la côte au Mékong qu'il y a 187 km., mais de Tâu- Ap.gare terminus de la ligne qui sera inau- gurée Tan prochain, et qui forme le pre- mier tieis delà ligne de Vinh à Dôngha. tâu^Ap est par cette ligne à 95 km de Ben- thuy, le principal port du Nord-Annâm. Il y aura donc 282 km. de Thakhek sur lé Mékong à Bênthuy. Notre confrère a mille fois raison de dire qu'il y a un intérêt majeur à ne pas àban— donner ce projet que M. Long endoctriné par le fameux et néfaste colbnef Bernard et par d'autres étranges théories sur la "néces- sité défaire le.désert entre la faibleludocbl- •ne et ces terribles conquérants : les Siamois — a mis au second plan. / Espérons qu'à son retour, il envisagera les choses du point de vue du bon sens et des réalités et 'qu'il,sourira-à l'idée du péril sia- mois. Tant que nous serons en Indochine, il est plus que probable que nous continuerons à vivre en excellents fermes avec lesSiainois; lorsque les Annamites estimeront qu'ils n'ont plus besoin de notre protection, ils se dé- brouilleront avec leurs vo sius, nous n'au- rons alors plus aucune raison de témoigner plus de sympathie aux uns qu'aux autres. Eh attendant, le Siam qui n'a qu'une très faible population, dont la moitié seulement devrais siamois, pour sou vaste'territoire eu grande partie en brousse et forêt vierge, ne demande qu'à vivre en paix avec ses voi- sins et à poursuivre son oeuvre de pacifica- tion intérieure et de dé.veloppemeni écono-- mique. Nous avons donc tout intérêt à col- laborer avec lui à ce développement, à pro- fiter dé ses voies de communication et a le faire profiler des noires. Quant à la théorie des « marches » elle n'a plus cours en Euro- pe depuis huit siècles au moins. Ceci dit,faisons remarquer qu'à l'extrémité de cette ligue de 187 km., nous trouvons le irra'nd centre siamois de Nakorn Panom (ou Lakhone Panom — Panomville) bien, plus important que notre petit Thakhek et, de notre côté cette fois, les très importantes mines d'étain de la nam Patène, en pleine exploitation ; sans parler du commerce du grand bief navigable du Mékong" bordé de villages du côté français, mais de villes du côté siamois et où une compagnie locale de navigation à vapeur ayant une douzaine de chaloupes et une demi-douzaine de remor- queurs créerait entre Savannakhel et Vien-' tiane et même plus en aval un mouvement commercial très appréciable des le début. ..Quant au troisième point de la citation ci- dessus du Courrier Colonial, nous pro- testons contre un point de vue faux, et qui est celui de gens qui connaissent mal l'An- nam ou n'y sont pas revenus depuis long- temps -T Le transindochinois, ou plutôt le Grand Côtier doublera la Voie maritime comme en Afrique du Nord la double la li- gne de Casablanca à Tunis, en Tunisie celle de Tunis à Sfax, en France celle de Marseille à Vintimille, c'est-à-dire très utilemënl. Il est faux de dire qu'il y a lé long de la côte 'd'Annam une région désertique, en réalité il y en a plusieurs: mais ce sont- exactement celles que desservent; les tronçons actuelle- ment en exploitation à savoir de Giarai à Pharirang.sur 230km,et de Tourâne à Dông- ha sur 175 km> Tout le reste du tracé, tout ce qui reste à faire desservira des; régions fertiles, et encore mai développées, des ré- gions fertiles et bien peuplées et des régl- ons fertiles-, peuplées et très développées,'• Prenons d'abord la ligne du sud. A partir de Phaurang et jusqu'à Nhatrâug, c'est une région très fertile, mais peu peuplée et sus^- çeptibie. d'un gros développement. C'est d'a- bord la: région que Jeanne Leuba décrit si bien d'ans j'ai le de fev, où l'énergie des co- lons français ressuscite et complèle" les an- ciens travaux d'irrigation des Tjunies du temps jadis,avec cet le vallée pleine de pro- messes,peut-êlre même au point de vue mi- nier, que suit le chemin de fer du Langbiang -- Ce sont d'intéressants ports dépêche avec les salines voisines., — Puis c'est l'étroite bande de terre entre la montagne et cet.Etang de Berre Indochinois qu'estla Baie de Cam- ranh, entourée de salines et de plantations qui ne demandent qu'à se. multiplier, avec' des pêcheries qui n'attendent qu'un outillage un peu moderne pour se développer r- C'est enfin la belle.forêt riche en banlaug.puis les : plantations, puis lés cultures qui se succè- dent entre la Baie dé Camranh et Nhatrang. Voici maintenant la ligne à construire. Les 30 premiers kilomètres relieront Nha- tranget sa belle vallée à l'importante petite, ville de Niiihlloa an milieu d'une plaine fer- tile, mais Ninh-lloa est surtout le point de départ de la roule du Darlac, .un arrière-pays des pins intéressants et que civilise avec, une véritable passion un homme admirable : M.. Sabatier.Délrgné de Bau>Mè-'lhuot.leDar- lac, avec à sa tète des hommes comme M. Sabalier, se développera et amènera sur Ninh-lIoa,un intèressantcourantcommercial. A.12 km. de Ninh-Hoa; le port non sans importance de Hone Cohe exporte en par- ticulier de grandes quantités de porcs sur Singapour. Puis, c'est 18 km. plus loin, le centre de Gia sur l'excellente baie si bien protégée de Grands Magasins Réunis : K*J°«* nouveautésdames et hommes
  • 14. Ï/EVEÏL 'ECONOMIQUE Port Dayot— De là au delà du Cap VàreUa.il y a 38 km, dé désert si l'on veut ; néanmoins on yplâcerajau moins deux haltes, celle de Tubpug, petit port de pèche, avec quelques rizières et une source .Ihèrmàle.puis celle de là Baie dé Vùug-Ro, excellent port d'abri, près du. Cap Vârella ; ce sera un bon petit port de pèche et sans doute vèrra-t-On s'y établir dés bûcherons et y prospérer un com- merce de bois et produits forestiers. Au bout de ces 38 km. c'est la vallée du Sông-Dà^-Ràn?, où Ton prévoit de grands travaux d'irrigation, c'est Té petit port dé Th'uyr:I'l,oà et la belle, riche et intéressante province de Pliu-Yên avec ses collines culti- vées, i:s'e's.pâturâ^è&ft''Sës-c'hà'mp's entourés de haies lui dônnàut un aspect dé terre de France,' avec ses industries,indigènes diver- ses; poteries, soies etc, avêè ses jolis ports deVùông-Lâm et deSông-Gâusi gracieuse* ment cachés sôùs leurs cocotiers. Il y a bien deux petites chaînés de montagnes à traverser, mais entre les deux.c est une ré- gion bien peuplée, puis nous arrivons dans une des provinces les plus belles, les plus riches et les plus intéressantes dé i'Àunàm : celle de Binh-Dinh. Quinhone le port, Binh-Dinh le CheMiéu indigène,sont deux petites villes industrieu- ses et actives que sépare une plaine très peu- plée. Dans les environs, il y a déjà dés usi- nés européennes ; tissage de soie à Phù- Phông, industrie des oeufs a Quinhone, nombreux ateliers de tissage indigène, in- dustries indigènes très réputées des vermi- celles, dés chapeaux de luxe, dés terres cui- tes "etc. —Dé Binh-Dinh part une route pour le Kontum, vaste arrière-pays moï qui se ci- vilise, lui aussi. La ligne desservira ensuite 'U ne excellente région à thé, puis Ta petite vilié de Bongsôn, centre d 'une région riche ou cocotiers, puis les salines de Sa HuyiL Elle entre ensuite dans cette autre magni- fique province : celte de Quâng-Ngâi. Là, ;la ligne fera largement ses affaires rien qu'avec le trafic local — Enfin depuis la fron- tière du Quaug-Nàm, la ligne traversera la région très fertile de Iladông, avec dans le voisinage les ruines de My-Son, les mines d'or de Bôhjj-Miou ; on trouve bien, ensuite, avant d'arriver à Quahg Nam citadélle.quel^ qués kilomètres de terrain stérile, mais ap- peler cela un désert serait exagéré. Bref, sur lés 550 km. environ qui sépa- rent Nhatrang de Tpurahe.à peïneyen a-t-il en divers endroits une centaine à travers dès régions pauvres ou stériles où iln'yaura pas de trafic local ; le reste vaut, comme d'ail- leurs tout l'Annam, beaucoup mieux que sa réputation. Non seulement le trafic local y assurera de bonnes recettes, mais l'ensemble amènera aux lignes ancienues un supplément de tra- fic qui les rendra payantes. Ceci suppose bien entendu une exploitation intelligente at soucieuse de rendre service aux populations et de ne négliger aucun élément de recettes, C'est ainsi que nous préconiserons des ' embranchements pour tous ces petits ports que la configuration de la côle oblige à lais- ser à 8 ou 10 km de la grande ligue : Phan- R-i, Phaii Rang, Quinhone, Tam-Quan, Tu- Xu et Failoo. — Quant à Phanthiêt, on sait quelle raison stupide soi-disant stratégique l'a fait laisser loin du tracé de la ligne, ce qui a nécessité un embranchement ; nous estimons que cet embranchement doit deve? ïiir la ligne principale par son prolongement de Phanthiêt â Malam et suppression du tronçon Muong-Mam à Malam. Qu ne laisse pas ainsi de côté une ville de 22.000 habi- tants. , Pour Phan-Rang,Ia ligne de Xom-Gom à Tour Tjame devrait être prolongée jusqu'à Phan-Rang.Quinhone également devra avoir nu embranchement qui servira aussi à des trains-tramways de Quinhone à Binh-Dinh. Quant aux autres embranchements, on nous objectera la dépense d'avoir pour dé petites ligués de qulques kilomètres une locomotive sous pression. Nous n'en deman- . dons pas tant mais une ligué légère sur rou- te avec un petit tram remorqué par un che- val ; quand par hasard U y aura deux ou trois wagons dé marchandises à conduire de la grande ligné au petit port,; oh.y.attellera une paire de boeufs, tjrie exploitation ainsi simplifiée permettra de né laisser de côté aucun des ,petits ports pu centres que la grande ligne ne pourra pas desservir. Voyons maintenant cet autre prétendu dé- sert :.le. pays que .traverse'.-le Vluh-jfjôughà. La ligne.actuellement en exploitation,.trà'i- verse réellement un désert,au moiùs;ppu,i secondé moitié du trajet de Hùé a Dônghay (Mais immédiatement la où .finit la ligfle com- mence un canton d'une prodigieuse'fertilité. Disons aussi qu'à Dôngha aboutit la route çlè Dôngha à Savànnakhet qui lorsqu'elle sera finie, dans 18 rnois pu 2 ans, amènera de toute façon un bon élément de trafic — Là ligne longe ensuite d'un côte là plaine, culti- vée qu'arrose la rivière de Dônghôi, d'autre côté la grande foret encore peu exploitée, mais.qui àmèuerâ parplusiëurs rivières aux différentes gares de très beaux bois de côns^- truclion. -, Après Dôpghoi, c'est une plaine assez étroite mais cultivée, puis là traversée de là rivière, de; Troc, dont les grottes, fameuses de Cùlac attireront de. nombreux touristes. Là ligue remonte ensuite, la maguifiqùe Vallée du Sông Giangpu Sông Nai, si cultivée dans sa partie inférieure et si propre à la coloni- sation dans sa partie -moyen hé, jusqu'au col de Tap-Àp qui donne açdès a la vallée du Huqpgkhê, très belle,fertile, bien peuplée -r- Ua gros mouvement de bois de construçtidii se fera par cette.lignè suttout dans la direc- tion de Bênthiijr. Il y a déjà aux environs du Col de Kepnetde belles plantations de café et un Intéressant élevage, de bétail. Toute cette région n'attend que le chemin de fer pour se déyeloppér. Disons aussi! que la 'ré- gion 'montagneuse a Test de, la ligne con- tient cte riches vallées bien cultivées. Quant au Huôngkhè,n'en parlons pas puis- que, la cônstructïpû delà ligué sera prochai- nement achevée et qu'elle fait partie de la ligne du. Mékong'à la mer. N'ôûs estimons donc que M. Long à par- faitement raison de tenir à l'achèvement du Grand côtier. Nous n'étions pas de cet avis il y a quelques années, nous avons re- connu notre erreur du jour où nous avons étudie la question du point de vue local, suivant de près le développement remarqua- ble des régions desservies par la route man- darine et ce développement non moins re- marquable des ports,du jour où s'est déve- loppé le cabotage. Notre conclusion est que le grand côlie'r doit être terminé, mais que sans attendre la fin de ce travail, il faut commencer le vrai Transindochinois, c'est-à-dire lechemin de fer de la mer au Mékong, en fait la ligue du Col de Meugia. L'argent ue manquera pas si les emprunts locaux sont étendus aux grands ports de Chine où tant de capitaux cherchent un pla- cement sûr.si à côté des-empruuts—loteries, il y a des emprunts à lots et intérêts et des emprunts à intérêts simplement ; si, à côté des emprunts en piastres,il y en a en francs. Mais il faut surtout que l'Administration inspire confiance en son honnêteté, résiste à la tentation des détournements, emploie bien et fidèlement l'argent )des emprunts à des chemins de fer et uou a des palais, des expositions, des gaspillages divers. Il faut une réduction des dépenses somp- tuaires et des dépenses dç personnel, et que le budget.ordinaire contribue pour une large part aux dépensés de construction et d èu^ trêtleh dés routes, canaux, ponts et chéihitis de fer. IL. CtfdHfcuoùssiEfr À la Ville clé ÉFagiie Vous trouverez un grand choix d'oéUvrès d'art et cUi'iositéa d'Extrêmë-Orieh.t 25, RmPaul-Bert — kaiioî
  • 15. L'EVEIL ECONOMIQUE Le fameux hôtel de Dalat Il parait que dans notre récent article sur l'Hôtel de Dalat « The Langbiang Palace Hôtel » il s'était glissé quelques inexactitudes. Quant on critique il faut être exactjscrupulensément exact; aussi avons-nous voulu nous renseigner à bonne source. La vérité est pire que ce que nous avions cru. Le Langbiang Palace Hôtel est ~uue oeuvre de ma- boulisme. collectif.:.. Ou sait que. la construction- d un grand hôtel à Dalat fut décidée par M.. Rounie dans le but de permettre aux fonctionnaires fatigués par un long sé- jour de se reposer sans avoir à rentrer en France, retour qui déjà était.plein de dangers au point que les Anglais eux l'interdisaient aux.-femtr.es et aux en- fants-- On pouvait déjà prévoir que la guerre durerait encore trois ans, mais ou ne se doutait guère qu'il faudrait sept ans pour construire un simple hô- tel de montagne. Il est de fait que si l'on avait construit avec méthode et bon sens, on aurait pu profiler du Lang- biang pendant les deux dernières années de la guerre et les trois années qui oiit suivi, -pendant lesquelles les séjours en France n'avaient rien d'agréable pour les familles coloniales — Il n'était d'ail- leurs pas encore question de réserver l'hôtel aux hôtes de distinction et mil" liardaires américains et de laisser les Français plus modestes se débrouiller à construire sans subvention les hôtels de deuxième ordre jugés bien assez bons pour eux. Il fallait pour en arriver à cet excès de snobisme attendre la venuede M:. Long. Donc M. Roume s'adressa au Service des Bâtiments Civils de Huê. Il aurait dû leur dire : K Vous allez vous procu- rer en Europe les plans d'une vingtaine de grands hôtels de montagne, de Fran- ce ou de Suisse,et nous ferons un choix; mais je vous interdis d'avoir une idée personnelle »• Voilà ce que M. Roume oublia de dire. En Juin 1916, après l'a- voir couvé de longs mois,le Service des bâtiments civils de Huê présente un pro- jet mirobolant. En fait d'hôtel de mon- tagne.ons'étaitinspiré de l'hôtel Lutélia, qui venait d'être inauguré à Paris près du Bon Marché, x Le projet comprenait un bâtiment à rez-de-chaussée pour les salles commu- nes et deux étages avec dix appartements et trente-six chambres avec cabinets de toilette. La disposition des chambres, cabinets de toilette et petits endroits (en français W Cprononcez vescez, et en anglais W C, prononcez deubliouci) était celle donc de l'hôtel Luletia, celui, affirmait-on, que les spécialistes déclar raient l'hôtel moderne le plus conforta- ble. M. Roume n'ayant nullement l'inten- tion de construire au Langbiang un nou- veau Paris à l'image de celui des bords de la Seine (on n'avait pas encore eu l'idée d'enfler le Gamly pour lui donner l'aspect d'un fleuve) refusa bieu enten- du ce projet, disant que l'iiôtel Lutetia était un hôtel de passage et non de vil- légiature, un hôtel de grande ville sans espace libre et* non un hôtel de mon- tagne, et qu'il n'avait surtout rien de colonial.ILexigea un hôtel dans le genre de ceux de Java, avec bâtiment à réz-de- chaussée-pour les salles communes et des chambres réparties dans des chalets construits autour du bâtiment principal. Ce second projet, établi sur l'ordre du Gouverneur général» fût dressé par le Service des Bâtiments civils de Huê et mis à exécution. Sur ces entrefaites,changement de sa- trape. M. Sarraut succède à M. Roume ; en novembre 1917 il monte au Lang- biang. «Nom de Dieu de nom de Dieu I-.q-u.el est le cochon qui m'a f... u çà ? quel est l'abruti qui a fait ce plan? Ah ! c'est vous, vous êtes un c.,. — Nom de Dieu ! vous allez cesser ces travaux, me f... tous ces plans en 1 air, f... tez- moi un étage de plus et vingt chambres, sacré nom de... etc. » « Bâm lay quan Ion, fit l'architecte, avec une grande courbette, nous ferons tout ce que votre Excellence condescen- dra à bien vouloir ordonner. M. l'entre- preneur, arrêtez les travaux.» Un 3e projet fut alors étudié par le Service des Bâtiments civils deHnê,mais il ne fut pas suivi d'exécution parce qu'au moment de l'approbation,Dalat ne faisait plus partie de TAnnam et formait une circonscription spéciale. Après la bourrasquesarrautesque,un doux zéphyr soufflait sur le Tamdao. La circonscription spéciale n'avait pas de Service des Bâtiments civils, pas d architecte. On s'adressa pour la mise au point du troisième projet à un archi- tecte privé de Saïgon. Celui-ci étant un ex-bâtiment civil qui venait de jeter aux orties le froc administratif, parce qu'il en avait assez de cette vie-là, ne vit là que l'occasion de chambarder l'oeuvre des anciens collègues — et accepta — Plus sage que lui,l'architecte N. avait re- fusé de compromettre sa réputation dans celte bouillabaisse. Donc après de longs mois d'attente, et assuré dune bonne et confortable in- demnité pour temps perdu, personnel inutilisé et matériel inemployé, l'entre- preneur reprenait les travaux sur les plans de Monsieur V. Lorsque les travaux furent suffisam- ment avancés, en octobre 1919,1e Gou- vernement général s avisa de nommer une commission chargée d'examiner les conditions dé fonctionnement de l'Hôtel. Montèrent donc au LaugbiangM. Férau- dy, directeur de l'Hôtel Continental,qu'à Saïgon on considérait comme un spéci- aliste es questions hôtelières, plus le nombre voulu de sommités administra- tives pour faire nombre. M. Féraudy émit différents voeux, qui fuient bien entendu adoptés par la Com-. mission, et dont le principal était d'ail- leurs assez naturel. L'architecte avait adopté la disposition employée après coup dans les maisons coloniales vieux jeu et qui consiste à transformer la vé- randha d'une chambre à coucher en ca- binet de toilette. On a l'immense avan- tage de ne recevoir l'air qu'à travers les odeurs et l'humidité de ce sanctum et si l'on veut faire admirer le paysage à ses
  • 16. L'EVEIL ECONOMIQUE visiteurs, c'est une occasion de leur mon- trer son linge sale, son pot à eau, sa douche et son bidet. Féraûdy estima que c'était assez pour dégoûter les visiteurs les moins difficiles. Son avis étant par- tagé et I avis de la commission approu- vé par la Haute Hautorité Compétente, on remania toutes les chambres ; les ca- binets de toilette furent reconstruits à l'intérieur, Contre la cloison du corridor, et les chambres donnèrent désormais sur l'extérieur. C'est alors qu'on s'aperçut qu'on avait orienté l'hôtel de travers, face à la forêt au lieu d'être faCe au panorama. A M. le Gouverneur général Long revient le mérite de cette découverte. Juin 1920 en est la data mémorable. M. Long or- donna de faire faire demi-tour au bâti- ment ceutral de façon à ce que la façade postérieure de l'hôtel devînt la façade, principale. Malheureusement les archi- tectes imprévoyants n'avaient pas pensé à construire l'hôtel sur une plaque tour- nante avec un mécanisme de transmis- sion commandé par la girouette du Pa- lais Puginier. Faute de cette précaution, il fallut à nouveau faire appel aux ma- çons. L'architecte de Hué qui sur ces entre- faites, avait été à nouveau appelé à s'oc- cuper, à titre de conseil, de l'Hôtel de Dalat et qui n'avait pas eu l'amour-pro- pre de répondre par le mot de cam- bronne, en profita pour conseiller, au lieu de cabinets communs aux extrémités des étages, d'en doter chaque chambre. Ceci ayant été adopté, il en résulta un tout petit remaniement, pour insérer dans les murs du rez-de-çhaussèe au-des- sous de chaque chambre les fameux tuyaux d'écoulement qui depuis.... 1 — .Nous reconnaissons donc ici l'erreur de notre premier article : les lieux d'ai- sances n'avaient pas été oubliés — on avait oublié d'en faire assez, voilà tout. Nous avons fait erreur également,pa- raît-il,au sujet de la solidité des murs : ceux-ci n'ont jamais menacé de s'écrou- ler. Seulement, ils avaient été construits pour un seul étage ; ils ont donc simple- ment été repris en certains points pour permettre la construction des deux éta- ges, qui avaient été refusés par un Gou- verneur général et démandés par son successeur — Déplorons notre erreur et enregistrons l'euphémisme qui fait" dire par « la bonne source » à peu près ce que nous avions dit : « On n'a pas eu à renforcer les murs, on les a tout sim- plement repris en certains points pour permettre une surcharge ». Le concessionnaire, M. Dessanti, nous écrit-on encore, est mal venu à se plain- dre, car après avoir exécuté toutes les modifications demandées par l'expert Féraudy, on a ensuite exécuté tous les aménagements et améliorations deman- dés par M. Dessanti, lui-même autre expert ès-grands hôtels,qui reconnut par écrit. que ces aménagements- permet- taient l'exploitation-de l'hôtel. Seulement M. Dessanti n'avait pas prévu que les conduites des lieux d'ai- sances fuiraient et embaumeraient sa- lons et salles à manger; Et puis il. a eu bien raison de se plaindre puisque çà a pris et qu'il a pu rompre un contrat qui se trouvait né pas être avantageux. Avec le conseil de construire ces ma- lencontreux goguenots,' finit croyonsr nous le rôle assez effacé bien que .pro- fondément grotesque des architectes de Huê. Mais là ne finissent pas les avatars de The Langbiang Palace hôtel. Fermé pour grosses réparations quel- ques semaines après son inauguration, il va être ouvert à nouveau, étant reve- nu à plus de sept millions'de frcs, soit 200.000 frcs par chambre ; soit un inté- rêt et amortissement annuel pour ne pas parler de la subvention,, de 20.000 frs par an, soit, en comptant 200 jours par an d'exploitation, ce qui est beaucoup, 1.000 frcs par jour. On peut donc dire -r- puisque l'hôtel n'est fait que pour les hôtes de distinc- tion et milliardaires américains — que chaque journéede séjour au Langbiang d'un décès nobles visiteurs coûtera 1.000 frcs à la colonie rien que pour sa cham- bre. .!.'". ..''-. . Tout de même il y a une limite ; l'hô- tel tel quel n'est exploitable qu'avec une énorme subvention. En effet,lès frais généraux sont énor- mes pour un si petit nombre de cham- bres. 11 ..a donc fallu se résoudre à envi- sager la construction d'un nombre de chambres permettant de tripler le* nom- bre des clients, et comme on ne pouvait pas espérer avoir beaucoup plus de 35 milliardaires et hôtes de distinction à la fois, il a fallu aussi se résoudre à envi- sager l'ouverture de l'hôtel aux gens du vulgaire. Sans doute prendra-t-on, et ce sera là pour l'architecte une occasion de se distinguer,des mesures pour éviter à la noblesse le Contact de la roture. La faiblesse des murs obligea l'admi- nistration,à son grand regret, à renoncer au puojet cependant grandiose d'un grat- te-ciel à sept ou huit étages, avec mon- te-charges électriques à l'instar du pa- lais gubernatorial du Tam-Dao. Que faire alors ? Le deus ex machina se présenta alors sous la forme du fameux architecte ur- baniste.HébrardjUti phénomène, celui-là qui ne sort pas d'une muselle.
  • 17. L'EVEIL ECONOMIQUE Cet esthète, que L'Indochine paie au '.'poids de l'or pour aller prendre le frais •en France, pendant la-saison, chaude, villégiaturer dans les mers du'sud pen- dant la belle saison, vient, quand il en a le temps,â la colonie donner de mirobo- lants conseils pour la reconstruction de -nos villes. Avec quelques centaines de niillions.on réalisera son plan d'un Huê à faire pâlir dé jalousie Rio dé Janeiro ou Philadelphia .;.on enlèvera l'hôpital du bord de l'eau pour lé ''.coller sur une Colline, le lycée sur une autre, que -cela plaise ou non aux géornanCienS, on enverra le pont actuel dans la banlieue et on le remplacera par un autre,, mieux placé, plus large que le Pont Talexan- ; dré, comme disait ma concierge, mais combien plus beau I A droite et à gau- che,une double rangée de magasins de bijouterie, de modes et d'objets de luxe réalisera ainsi sur l'eau, à la façon du moyen-âge, une rue qui laissera bien loin notre rue de la Paix après elle. C'est donc ce grand architecte urba- niste, le même qu'on attend; pour refaire les plans de l'Uni versitéel tâcher de faire ressembler la Poste à aulrechose qu'un accordéon, c'est ce sauveur qu on at- tend pour doter de deux ailes The L ang- tbiang Palace Hôtel. Mais ne critiquons pas avant d'avoir vu, contentons-nous de préparer nos piastres. En attendant, l'initiative privée cons- truit et aménage sans subvention deux hôtels de deuxième ordre pour le vul- gaire, desortequè s'il faut sept.ans pour agrandir The Langbiang Palace Hôtel comme il a fallu sept ans pour le cons- truire, et si d'ici là les 35 chambres sont prises par des Excellences et des milli- ardaires, il y aura tout de même moyen pour la roture d'aller prendre à ses frais, le frais à la montagne. Ne terminons pas cet article sans fé- liciter le Bureau de Tourisme d'avoir amorcéun Service des chasses des Hôtes -de Distinction — Un fonctionnaire de rang assez élevé pour être admis en la Présencedes Grands vient d'être — avec « telles indemnités'que de droit — mis à la tête de ce service qui comprendra garde chasse, piqueurs, rabatteurs e.tc- de manière à. ce que les hôtes de Dis- tinction ne soient pas moins bien traités qu'à Rambouillet. Bref le Langbiang s'annonce une très bonne affairé. Nous y verrons affluer des hôtes de distinGtiôn,princes étran- gers, princes de la. science,: diploma- tes, journalistes parisiens en mission,, inspecteurs dès colonies, sénateurs et députés; etc, qui seront automobiles, lo- gés, nourris, fêtés, promenés eu Baie d'Al'O'-ngj transportés en trains spéciaux, Conduits à la chasse par le Grand Ve- neur, lé tout aux frais de la colonie, y compris les frais de pousse-pousse du correspondant d'Excelsior et les pour^ boires donnés par les Inspecteurs des Colonies ; d'autre pai-t, les milliardaires américains payant 12 p. par jour pour une chambre qui revient à l'Etat à 1.000 frcs, buvant de l'eau du G'amly et ne payant que ce qu'ils ne peuvent pas ob- tenir gratuitement. Il y a, il est vrai, les grosses affaires que ces visiteurs vont amorcer, les ca- pitaux que les Américains enthousias- més vont placer. C'est prendre les capitalistes étran- gers pour dès imbéciles, c'est donc se tromper lourdement. Pourquoi vou- driez-vous que les étrangers viennent placer leurs capitaux dans un pays où une formidable barrière douanière les empêche de venir vendre leurs produits, où ils ne peuvent pas acquérir de terres ni avoir dans les entreprises financières un droit de contrôle proportionné à leur apport. Quant aux capitalistes et industriels français.ils n'ont besoin ni de The Langr biang Palace Hôtel, ni des grandes chas- ses de M. le Grand Veneur, ni des mi- cropalaces de la Direction du Tourisme pour -venir discrètement Visiter l'Indo- chine. Le fils d'un grand industriel de l'Est vient de passer un mois au Tonkin, ne perdant pas son temps, et un industriel dePioubaix nous a annoncé sa visite probable cet hiver pour étudier la créa- tion d'une grande usine. Ces gens-là ne demandent pas autre chose que Ce que nous demandons pour le voyageur indochinois : des hôtels convenables dans les grandes villes,au- berges propres aux étapes, des chemins ruraux dans les régions montagneuses, des chemins de ferplus confortables.etc. II. C. La Foire de Hanoï invcavcEisTs-E! SUCOÉS K) au 2-1 Décembre Demandez et Exigez la SOCONY GASOLINE La meilleure de toutes les essences pour moteurs Dès les premiers débuts de l'automobile les producteurs de la Socoir^ Gasoline n'ont jamais cessé de fournir aux consommateurs une essence irréprochable. C'est la marque de qualité, celle qui- sert de point de comparaison pour apprécier les autres essences. Aucune ne l'égale. STANDARD OIL COMPANY OF NEW-YORK
  • 18. L EVEIL ECONOMIQUE Projet d'Installation d'une ligne aérienne entre Vinh et Vientiane 1. — Généralités - La raison d'ordre général la t lus impor- taute qui légitime 1 idée d'une ligne d'avions Vientiane- Vinh réside en ceci, que pareille ligne assurerait le service aérien mr la por- tion de la grande voie aérienne internationa- le Europe-Chine qui se trouve eu territoire Indochinois. Cette ligne passera en ce qui concerne le Siam par Bangkok et en Indo- chine par Hanoï ou Ilaiplioiig. Par ailleurs, la ligne siamoise de courrier par avion Bangkok —- on plus exactement ivorat, point terminus de la voie ferrée, Wongkhay (près de Vientiane) — fonctionne- ra probablement en avril 1932 (avions Bié- giiet, service hebdomadaire) ; — elle est ac- tuellement en pleine organisation. Si la ligne îhdochiuoise Vienliane-Vinh était ouverte, la liaison entre les deux capitales du Siam et de l'Indochine serait alors opérée : i° — Bangkok- Ko rat (chemin de fer) 1 jour. 2P.-^ Eorat-Vientiane (avion) 1 jour. 3°. — Vientianè-Vinh. (avion) 1 jour. 4° — Viuh-Hanoï (chemin de fer) 1 jour. Enfin, et sans insister sur l'intérêt politi- que de la ligne envisagée, il y a lieu de remar-' quer qu'elle servirait, concurremment au débloquement du moyen Laos par le Irans- port rapide du personnel et des correspon- - dànces. " .' . .Actuellement, entre Ilanpï et Vientiane, les leltresmetlent 10 jours/ renseignements au minimum . . . . j donnés par la les colis mettent 20 jours/Direction : des au minimum . . . .'Postes. les passagers 10 jours auj ., v,, p minimum. .... .)" ••" Avec la ligné envisagée, la liaison serait opérée en deux jours. II. — Descriptions du parcours Le parcours envisagé part de Vinh, survo- le Voi-Bô, le col de Keo-Neua, Na-Pé, Kam- Kent, la Nam-Ka-Diuh.Paksane, le Mékong et Vientiane. Le point le plus élevé du parcours, le col ; de Keo-Neua, est à 780 mètres ; la vallée de : la Nam-Ka-Dinh est difficile et couverte de ' forêts .; la partie de survol du Mékong est facile ; dans la bonne saison, les bancs de sable nombreux du fleuve, et quelques plai- . nés assurent à l'aviateur des atterrissages suffisants. Du côté de TAnnam, la rivière de Npân- Phô conduit directemeniau col.de Keo-Neua sans difficultés. Le parcours ainsi envisagé atteint de Vinh à Vientiane 365 kilomètres. Mais la grande difficulté/réside dans le «liinat des régions traversées ; d'un côté de ia cliaine-annamitique, il n'est pas le môme que de l'autre côté et la différence est assez sensible pour gêner considérablement les évolutions des avions ; il est presque vrai de dire que s'il fait beau d'un côlé de la chaîne, il fait mauvais del'autre, et réciproquement : en hiver, par exemple, le Laos jouit d'un climat très sec et d'uueatmosphère limpide, peu de nuages, pas de pluie ; au même mo- ment, à Viiih, c'est le plafond bas et souvent le crachin ; en été,, au conliaire, aux orages violents et prolongés du Laos correspond à Vinh la sécheresse, le beau ciel bleu nettoyé par le grand vent d'Ouest improprement ap- pelé vent du Laos ; le moment où les pluies s'installent à Viiih^est celui où leur intensi.lé- commence à faiblir-au Laos; •;.:; V; / La rencontre de ces deux régimes différents produit tonte une région d'atmosphère trou- blée et les difficultés dû survol sont encore augmentées par la présence de montagnes élevées, de vallées profondes en totalité cou- , vertes de forêts et très peu peuplées. D'une, manière comme de l'autre; que lès nuagesyiennent du Versant dé t'Annani ou du versant du Laos, ils s'accrochent tous a la chaliiè-annam!tique créant un obstacle s'èle- vaiit la plupart du temps à grande hauteur et particulièrement gênant pour les aviateurs. On peut admettre, en moyeune,qu.e la chaîne n'est pas dégagée plus de deux jours par mo;s< Le passage de la chaîne s'effectuera donc normalenïént, au-dessus dés nuages, peut- être dedans, constituant par là la partie la plus délicate de. tout le ^parcours. ' III. — Basés dé l'organisation de la Ligne Une société strictement civile, soutenue plus ou moins par les subventions dé .-l'Etat, constitue bien le meilleur mode d'organisation d'une ligne aérienne et apporte les meilleures. garanties;de succès. Mais,: dans ce projet rapidement étudié, il ne s'agit pas d'une telle organisation.' L'intérêt poliliqn'e'et administratif de la li- gne, l'intérêt, qu'il ;y aurait à faire l'essai en Indochine d'un tronçon de ligue aérienne et d'apporter Tés avantages de la. rapidité dans un pays ou les communications sont encore difficiles, ont conduit à' rétablissement du projetjsah's considération de rendement éco- nomique; c'est une ligne d'Etat qu'il s'agit de crée.r,entretenue par le Budget Général de l'Indochine, et ayant son budget propre. En ce qui concerne l'organisation même de la ligne, il faut, pour être dans la mesure du possible certain d'il u bon rendemeiit,lui-assu- rer deux conditions : l°-En faire un organe indépendant, dont la Direction pourrait prendre de soi-même toutes décisions utiles/ 2° - Intéresser le personnel au fonctionne- ment de ce, service par la décomposition du traitement en deux parties, l'une fixe, l'autre en rapport avec le travail fourni. En tenant compte de ces deux conditions,, la ligue pourrait-profiter des ateliers bien outillés,de l'Aéronautique militaire pour les grosses réparations exécutées sous forme de cessions, profiler de la présence en Indo- chine d'un matériel aéronautique assez. important, profiter même en certains cas, de la présence d'un personnel idoine pour combler des vacances subites. - Atiu de faciliter OPS échangés possibles, il paraît utile de rattacher pour ordre — et seulement pour ordre — celte organisation à t* Vér'ô'uâutique militaire, sous la forme d'une- section supplémentaire d'une; des escadrilles existantes dont lé personnel est.seul; qualifié- actuellement en ludochiue pour s'ôceuper;|le questions aéronauliquès. ? IV Détermination du projêtf Les considérations quiprécèdentiet dont, le but est de w-e tre eu lumière,; au milieu rie .beaucoup d'autres, lès poiuis les plus ini- 'portants' du problème, conduisent tout natu- réllemêuLanx déductions suiVautesqui déter- minent le projet. o — Emploi d'appareilsTiimoteûrs, se sou- tenant en partant de 1.000 mètres, sur ,un» parcours de. trente kilomètres avec un seul moteur , . . ~ ç>o -^. Dotation en :nstruments de bordles. plus récents permettant les vols de nuit ou dans-la brume. 30 _ installation dé T. S. F. à terre et èur Taviou permettant la navigation à la radio- goniométrie et .1 arrivée à tous moments,-en plein vol, des renseignements atmosphériques, nécessaires. -, 4.0 — Doublement du pilo'e par un navi- gateur, opérateur de T; S. F. qui s'occupera uniquement de la roule à suivre et des rela- tions: par saiis-fil. '" 5» —Avoir une voie aérienne jalonnée de terrains rapprochés de 40 kilomètres dans' la' partie mouiagneuse. et de 50 à 80 dans les. parties plaies. 6° .— Faire le voyage sans escale avec!en Tune des stations terminus seulemeut.'un atelier bien outillé. Ces conditions permettent, dans la mesure du possible, de s'assurer des facteurs. 'Sécurité. Régularité, sans lesquels, malgré la rapidité, il ne peut être.question de ligne aérienne. C'est sur Ténumération de ces données qu'a été choisi le type d'appareil. (Voir suite à la fage 13) GnilUlS MaCjaSÎnS HéllinS: Rayons bijouterie - Papeterie _ Parfumerie - Sf>orfr
  • 19. L'OEIL lilGONOMJQUE Régions de l'Indochine Survolées pendant l'année 1921.
  • 20. 10 L'EVEIL ECONOMIQUE L'Ecole Française d Extrême-Orient et son Musée L'Ecole Française d'Extrême-Orient vient de publier un magnifique numéro de son bulletin, le no i du tome XX]., qui constitue en fait un très bej ouvrage, où l'histoire de l'Ecole maintenant célè- bre, est donnée depuis sa naissance en 1898 jus- qu'à sa majorité en 1920. C'est en effet le 3 Avril 1920 qu'un décret présidentiel a conféré à l'Ecole la personnalité civile. Il suffit de parcourir rapidement cet historique si fourni et si documenté pour se rendre compte que l'enfance et l'adolescence de l'Ecole furent ac- tives et fécondes et concevoir pour la nouvelle pé- riode dans laquelle elle est entrée il y a deux ans les plus belles espérances. Nous nous proposons de donnera nos lecteurs, avec d'autres photographies des détails plus com- plets sur l'école, son but, son histoire, son champ d'activité, ses réalisations. L'Ecole fsc d'Extrême Orient et sa Bibliothèque (20.000 volumes^ à Hanoï — Boulevard Carreau Le Musée de l'Ecole f« d'Extrême-Orient à Hanoï
  • 21. L'EVEIL ECONOMIQUE 11 Les richesses du Musée de l'Ecole fso d'Extrême-Orient. Une merveille de l'art laotien : vantail de poite en bois sculpté. À LA FOIRE DE HANOI Voici le plan du pavillon de 24 stands qui a été achevé à la fin du mois dernier, dans les conditi- ons de rapidité que l'on sait. Nous donnerons la semaine prochaine avec quelques vues de laFoire, ou plutôt des chantiers de la Fo;re, prises le 10 de- ce mois, les plans et croquis du grand pavillon de 48 stands actuellement en construction. PROJET DECONSTRUCTION»•<«."PAVILLON D'EXPOSITION «m u. FOIRE DEHANOI *< , Appraurt Lt/Irsiden! Suat'rtttir I.e Pavillon neuf de 24 stands, en voie d'achèvement, construit on M jours. Longueur totale 50 '" — Stands des à coins 6 '" X » Largeur IO "' —Les autres stands à "' X •'
  • 22. -11. .V'iitj «uONOMivjlJ'£ SILHOUETTES NOUVELLES Hobe à long corselet de soie rose emboîtant les hanches et relevé de côté en un gros noeud placé en arrière de la hanche gauche. Jupe en voile de soie rose s'évasant en mille godets. Hobe de foulard noir avec le haut de la jupe en foulard drapé sur un haut volant de chantilly les courts mancherons sont éga- lement en chantilly. Robe de velours noir très sim- ple, gros noeud de velours noir retenant derrière le drapé de la jupe. Croquis des Modes de la Femme de France 84, rue Lafayette. PARIS. VU-VAN-AN S Cic 18, Boulevard Dông-Khanh — Hanoï Soieries
  • 23. L'EVEIL -KCONO.MIQUE Projet.d'Installation-d'une ligne aérienne entre Vinli et Vientiane (Suite de la page 8) Farman-Goliath à 2 moteurs de 260 HP La création des nouveaux terrains, l'eh- Salmson. ;" tretien de ceux qui existent reviennent au Les caractéristiques, sont les suivantes : .Envergure':'... .... . 28 mètres Longueur ...... ..14 » Hauteur . .... .... 5 »~ Surface totale de la - cellule . . ..; 16o » carrés Poids toalà vide . 2.000 kilogrammes. Charge totale--.. • ,< 2*640^.: ' » ".Le chiffreMi la 'chargetotateést le chiffré : de France ; tuais étant donné la déperdition que suh.issenLà^ibii:s etiriôteurs à la Colonie et robligâtioh de monter souvent à grande altitudëj il;y a Heu de réduire de 20 o/o la charge-totale; elle reste à;2^Il îkilogs. En prévision de changements atmosphéri- ques eu cours de mission, l'avion emporte- rait au départ dé Vinh S heures de combus- tibles. .-'.'.. ;.^•' - ,:'./' L'équipage .comprendra': Un pilote-européen. ; - ; : Un navigateur européen. Un mécâhicien indigène-. '•''. L'appareil sera doté des instruments de bord les 1 plus récents et dont voici une liste approchée; T. S. F. émission et réception. • Navigraphesj Le; Prieur ». Gyroclino mètres «Le Prieur ». Compas;à rose <ie.l4,. Indicateur; devltesse «Dugil » etc.. etc. Le service envisagé esthébdomadaire (Un voyage atler el retouv par semaiue) eu li- aison.avec le service siamois. En ce qui concerne rorgahisalion de la li- gne, elle est jalonnée, par les terrains sui- vants : Vinh ' ).'"- - existe. | .... . . . 45 km. Voi-Bô . :) . existe. f ....... . . 25 1cm. Na-Pé A . . existe. V . . ... . . 45 km. Cam-Keutl existe. !.. 85 km. ' ' '. .,„... „„ ~ , à créer. . J :.. 80 km. Un point vers Ban j N. Tbng i à créer. | . . 85 km. Vientiane . ... ) existe. 365 km. Budget Général Chapitre IV (Voies aérien- nes) et n'enireut pas comme frais dans le Budget de l'entreprise. Enfin la Direction et les ateliers et maga- sins de la ligne sont à Vinh,endroit plus fa- cile d'accès que Vientianeet en liaison directe avec Hanoï par voie ferrée. V. — Tableau du personnel et installations nécessaires A.— Personnel '-..''., [Traitement ,, , ,_ ., .'„.' ' " de l'unité Nombre Total Observations ' Vinli Européens: " .' „ 1 Directeur. .'''.'..''-. . , . . 7.200 p.00 1.' ' 7;200 p. 00 . 4 Mécanicien. .' . . . . . . . 6.010 00 1- 6.U00 00 ' ' 1 Radiotélégraphiste . . . .. . . 6.000 00-, .'.;. 1 :'y. 6.000 00 ; Indigènes : - i CompUbieV -'. '; : . .V. . . L200 p. 00; . 1 ..| 1,200 p, 00 1 Magasinier. . . . . . . . . "720 00l 1 . !.. 7i0 00 14 Mécaniciens ouvriers ou radios.'-: ; (1)720 00 :'I4 -40.0SO 00 (1) Ir.aiiemenl/ 2 Secrétaires. ... . . . . . • 600 001 - 2 [ 1.200 00 noyen. 1 Planton., .:.. ;... . . . .[,200 00! . t. 200 00 . IVapé. : ; , Indigènes : ; . .-.' . • .' 2 Radiotélégraphistes. . . . . . 840 p. 00 2- t.680 p. 00 Sjjour àu.Laos. Vientiane I '.. i . Indigènes : I IConlreniaîtreGlief de station. . . 1 200 p. 00 I- 1.200 p. CO'! id 2 Mécaniciens. ........ 840 00! 2 1:680 00 >d 4 Aides. . . .... . . . .' . ' 300 00' 4 1.440 PO id 4Secrétaire. .:.... . ..... 720 00 1 120 00 id Européens : 2 Pilotes. ... . V '. . . . ' . (450+250) : ; xl2x 2 16.800 p. 00 Personnel-navigant : 2 Navigateurs. :.:;. ... . id 2 16.800 00 .-.,. . Indigènes : 2 Mécaniciens. . :. (70+50) . X12X 2 2.880 00 i75!80O"pTO0 ' Le traitement du personnel navigant comporté incluse les primes de vol moyennes. Aucun traitement de gardien de terrain n'est, envisagé dans celte énumération ; ces frais sont imputables au Budget Général Chapitre VI Article 4. Total : Européens........ 7 Indigènes .31 B. — installations .STATION .' INSTALLATIONS ' ''en piastres"' OBSERVATIONS -Vinli ' - hangars individuels légers. . 3 000 p. 00 En bois, et paillote. I hangar, aielier 3.000 00 • Bois briques et tuiles. 1 local . Direction . Comptabilité Magasin Logement à l'é âge. . 20.0 0 00 i local T. S. F SOn 00 1 magasin essence. . . . . 800 00 Voi-Iîo ] hangar individuel. . . . . l.HH) 00 Paillote.. jïVapè -1 hangar.. . . . . ... 1.500 00 '' •" ' id ' Cam Kéut 1 hangar. ....... 4 500 00 id 1 local T. S. F 800 00 Dans la brousse. Logement 2 indigènes. . . . 3.000 00 id 1 i hangar . 1.500 00 Y ,1 hangar . 1 500 00 Vientiane 1 hangar. . . I 500 00 1 magasin matériel et bureau. .. | 4 000 00 1 magasin essence. j 800 00 : 1 logement 9 indigènes. ' . . ! 6.000 00 i i . | 49.200 p. 00 tOo/o pour imprévues. . . . j 4.920 CO i 54,120 p 00
  • 24. 14 L'EVEIL ECONOMIQUE Observations concernant les installations , Le type de hangar est en bois bambous et paillotes et individuel, analogue au type ac- tuellement étudié pour leBréguet à l'Aéronau- tique d'Indochine. Le hangar atelier est assez réduit, les grosses réparations étant faites à l'Aéronau- tique militaire. Il est prévu un seul logement d Européen à l'étage.du local Direction; les autres Euro- péens bénéficient d'une indemnité de loge- ment. Chaque terrain;de la ligne comprend Un .hangar léger ; le pi ix moyen, sur l'ensem- ble de la ligue de hangar de ce type est éva- lué à 1.500 : l'installation du terrain même, si elle est à faire n'est pas décomptée ici.; elle est à la charge du Buhgetgénéral de l'Indochine chapitre VI article 4< Le logement pour indigènes a été prévu à Vientiane ; le terrain étant un peu éloigné de la- ville. VI — Conditions du Travail Le service est hebdomadaire. Eu comptant la vitesse horaire moyenne à 12j km., le voyage aller et retour Vinh- Vieutiaue comprendra 6 heures soit pour l'année : C x 52 — . . . .312 heures. Les essais, faux départs etc.. preuueut 1 x 52. . . =52 —K9. ce qui donne un total annuel . 304 heures de vol à prévoir. - . Nous avons vu que la charge totale de l'avion peut être évaluée à 2.4 12 kilogram- mes. Elle peut être décomposée ainsi : Combustibles (5 h). . . . . 725 Equipage. . .' . .- . . . 200 ' Aménagement et matériel di- vers. . . . . . . ... 100 Dispouible.v . .... . 1.027 2.112 515 k° essence (comptés très large). 140' huile. . . 70 eau. 2 Eq. 90X2 + 1 1. = 80..== 260 k° Fret ou passagers. soit, en çomptaut 110 kilos par passager et bagages non surtaxés: : . 9 passagers. '-. - •/•'.' ou le fret correspondant '== 1.027 kilogrammes. La capacité de transport de l'aviou reste donc liés intéressante.v Vil. - Budget de l'Entreprise -..".'A.. — Frais de première installation " ^ .' .' •..". Èi piastres . . . ,.-, : ; ,.;E,rfrancs - :., .d;$=6L 1° —Achat de deux avions.. „ . . .» . , 500.000 f. 00 83.333-p,Q0 2°—Achat de.trois moteurs de rechange. , ., • 75.000 ,00 42.500 00' 3° — Achat d'un stock de pièces de rechange pour j : avion.et moteur (35 o/o de là valeur des avions) | 475.000 00 "29.166 00 4" —Installations . -. . . . ;. . . . '.'.'. 54.420 00 '5° — Outillage.malérield'exploitatlon.posledeT.S.F. 200.000 00 33.353 00 0° —r Frais spéciaux de personnel, pendant l'organisa-j --. tien de la ligne. . . . . . . . .j 8.000 00 Total. ..'..' . . . i 220.452 p. 00 Observations concernant les frais de première installation '!• — Le prix de l'avion Goliath au catalo- gue est fixé à 220.000 francs. Il est peut-être possible d'obtenir une diminution,, il n'eu est, en tout cas,^pas tenu compte ici. L'appareil doté de quelques instruments, adapté à la vie coloniale, emballé et rendu à Vinh est complé' à 250.000 fi;: 00 • 2* — L^ s'ock de pièces de rechanges est complé à 35 o/o-'du prix des avions ; pro- portion élevée mais nécessaire en vertu de réloignement de la Métropole ;. les prix de transport à la .Colonie sont compris dans la somme'iudiquée. - 3* — Les frais spéciaux de personnel pen- dant l'installation de la ligne comprennent les frais à faire tant en France qu'en Indochine pendant la .période qui précédera le fo'nc-- l'ion uemeut, 4- — Les aérodromes terminus.de Vinh et Vientiane étant à proximité immédiate des centres qu'ils desservent, il n'a pas paru né- cessaire de prévoir l'achat d'autos pour le transport des passagers.
  • 25. L'EVEIL ECONOMIQUE 15 B - Frais d'exploitation annuels .'.-'"•. % ..' ' '-.*"' * - . ''"«, En piastres Enfrancs r . - 4 p. a 6.1. 1- —Personnel.'. . ..... . . . . ,. ..•"• 75.800 p.00 2" —: Frais supplémentaires de personnel (traversées congés; etc. :.;,-:.'...'.-.. . . .... ; 42.600 O'O..' 3" — Indèmniités de logement-ou de cherté de vie. 4.500 00 '&' —Dépenses d'administration, . . . . '.. .... . 2.000 00 5^ ^ Frais de bureau. ,. .... ..... 600 00 6- —Publicité. . .'. .-'... . . ..- , . . .-... . 800 00. 7- — Transports et dépannages. ... ... . .8.000 00 8- —Combustibles. . . . . ...:., ... 180.000f. 00 . 30.000 OÙ 9-;—Rechanges ~?b2— 87.500 .00 • 44.600 00 '-' 40" ^-Cessions de l'Aéronautique, militair&. .''.,'.- .''"' 8.000 00 44- -i Amortissement des avions! '." . . . .- . . 425.000. 00 20,833 00 12' —Dépréciation sur les installations 40 o/o.- . . 5.412 "00 Total. ..... . 483,145 p. 00 ' ' - ' '-' : , - '., ___-. _: Observations concernant les frais d'exploitation annuels 3 — L'indemnité de cherté de vie Ti'est. décomptée qu'au personnel détaché au Laos; l'indemnité de logement qu'aux Européens non logés. 7 — Les transports ne concernent que les transports effectués à l'intérieur de la Colo- nie (Personnel el matériel) et les dépannages qui pourront parfoisêtredifficiles et coûleùx.. 8~ Les combustibles sont calculés sur les bases suivantes]: Au total annuel déjà calculé, il y a lieu, pour essence, d'ajouter 12 o/o en sus pour les perdes et fuites inévitables ; cela fait 364^31 = 408 heures. L'heuj^ est décomptée À 143 litres essen- ce fîusÉOlitres huile (chiffres'forts) ; ce qui donne 4G8 X 143 x 2f, 70 + 364x^0x3 1,00—. J68.4-48f.00 il couy|pt d'y ajouter : Pétroles, graisses diverses 11. 5S2 .00 Le total ressort à . . . . . 180.000 f.00 10 - Les cessions de l'Aéronautique mi- litaire comportent les grosses réparations, que le petit atelier de la ligue ne peut effec- tuer. -11 — L'amortissement des. avions est complé à un demi avion par an non en rai- son.de l'usure due aux services rendus mais en raison de la difficulté de conservation dans un pays chaud et humide. 11est compté 1 moteur par an. C — Recettes La ligne étant ligne d'Etat et tendant au débloquement du Laos, ou peut admettre qu'il ne sera appliqué aucune surtaxe sur lès lettres intérieures. Au contraire, en ce qui concerne les let- tres pour l'étranger, qui emprunteront la li- gne aérienne siamoise de Kong-Khay-Korat, il est fort probable qu'une surtaxe sera âp* pliquéëàu Siam ; elle doit donc l'être en In- dochine ; la fixation d'une surtaxe unique pour l'ensemble des deux pays est à discuter entre les deux Gouvernements. Il est bien possible, même probable, que les lignes siamoises et indoehinoises s'instal- lant et fonctionnant, beaucoup de lettres de ou pour France suivront la voie aérienne, même au prix d'une surtaxe : le poids trans-, porté en lettres, sera alors très important et procurera des recettes très appréciables. Mais à l'heure actuelle,l'évaluation du poids des lettres à transporter, l'évaluation même de la surtaxe dont elles seraient frappées est chose difficile; nous, ne tendrons donc pas compte des recettes de cette catégorie. . Le transport des colis postaux au contrai- re donnera les recettes réelles de la ligne. Il faut eu effet que la surtaxe permette la sé- lection entre les colis, précieux ou non, ur- gents ou non.. On peut admettre, dans ces conditions,une surtaxe de 0 p. 50 par kilo; Enfin le transport des voyageurs (110 kilos bagages non enregistrés compris) sur le par- cours Vinh à Vientiane ou Vientiane-Vinh pourrait être taxé au même prix soità55p.00. Par ailleurs, il ne faut pas compter que l'avion fera tous ses voyages à plein charge- ment ; en moyenne, on peut admettre qu'il partira avec 75 •/• seulement du poids dis- ponible pour les passagers,bagages et autres chargements. Sur lie poids de 1.027 k; indiqué plus haut, il n'y en aura donc que 770 qui feront recette à ') p. 50 le kilo, soit annuellement : 770 x 0, p. 50 X 52 x 2 =-40.040 p. 00. Eu résumé : Les frais de première ins- tallation montent à . . . 220.452 p. 00 Les frais annuels à 183.145 -. 40.040 = 143.105 p. 00 La subvention que le Ministère des Colo- nies pourrait accorder à une pareille entre" prise en raison de la valeur militaire (bom- bardement) des appareils employés étant totalement inconnue, il n'en a pas été. tenu compte.
  • 26. 16 L'EVEIL ECONOMIQUE Chez nos confrères Nouvel emprunt Le Gouverneur général annonce un nouvel emprunt de 40 millions de francs. La Com- mission delà Chambre quia entendu M.Long à ce sujet a du féliciter cnaudement Je.chef de la Colonie pour ses excellentes' intentions. L'Indochine ne devait certainement pas être Oubliée dans lés éloges distribués au gouver- neur général lors de cette séance. Êuchantés, enchantés, de sesavoir si bien traités par nos parlementaires, mais en atteu-. daut nos nhaqués comptent leurs piastres.; La Tribune Indigène. IV. 1). Ij. R. —Nous espérons que cet em- prunt marquera en Indochine la ri ri des em- prunts forcés. - Cet emprunt de 40 millions de 1res a- tout pour réussir. D'aburd les fonctionnaires et autres Frauçais trouveront avantage à y sous- crire plutôt que d'acheter de la rente fran- çaise, si difficile à négocier ou des bons du Trésor. Ce sera tant mieux, car il est immoial de prêter à un prodigue et les Français se- raient sages d'acculer le gouvernement métro- politaiu aux économies, en particulier au li- cenciement de 250.000 fonctionnaires et à la suppression de certains monopoles. Souscrire à l'emprunt indochinois sera au contraire une bonne action car cet argent servira à cons- truire des chemins de fer et dés canaux d'ir- rigation d'un bon rapport. En second lieu les différentes caisses que la loi oblige à placer leurs disponibilités en fonds d'étal, les pourront placer en fonds in- dochinois et ce seia rien que de ce côté un faon commencement pour l'emprunt. Il s'agira, comme cette fois c'est surtout au bas de laine européen qu'on va s'adresser, de faire, en temps voulu, une propagande bien étudiée. L'aaministratio.n fait souvent, mala- droitement sa publicité payant cher pour un résultat minime; or la publicité ne s'impro- vise pas, elle demande à être soigneusement étudiée ; dans le cas actuel il s'agit avant tout de montrer aux gens l'excellente garantie que leur offre un emprunt destiné au développe- ment économique du pays ; il faudra appren- dre au public certains faits concernant, les chemins de fer quJil connaît mal et, tout d'a- bord, lui faire connaître où se trouve la ligne qu'il s'agit de construire. C'était navrant en janvier et février der- nier de voir certains journaux de Cochinchme et non des moindres parler du chemin de fer de Vinh à Dôngha comme s'ils n'avaient pas la moindre idée de la géographie du pays, de môme qu'on a vu ces mêmes journaux ignorer à 2u0 kilomètres près le point de dé- part de l'embranchement actuellement en voie d'achèvement du chemin de fer du Langbiang. Les cimetières d'éléphants La fin tragique du jeuue comte de Leusse. a ramené l'attention sur les chasseurs d'élé- phants et de fauves, qui partent eu troupe -- les amis du comte de Leusse n'étaient pas moins de cent — à la recherche d'aventures et d'émotions. Et, à ce propos, Ton croit gé- néralement que c'est par la chasse que l'on fait provision des défenses d éléphant, qui atteignent à l'heure actuelle, tant l'ivoire est précieux, un prix très élevé. Or, c'est par des fouilles que l'on récolte l'ivoire ; la pa-lience en cela sert plus que le fusil. Et voici pour- quoi. Les éléphants ont leurs coutumes, el l'une d'elles est que jamais l'un d'eux ne doit mourir parmi ses compagnons; quand un éléphant se sent près de sa lia, il se sépare de ses amis et s'en va directement au cime- tière qui est destiné à la tribu dont il fait partie, et chacune possède le sien. C'est toujiiurs.dans un endroit marécageux, au milieu d'une végétation puissante, entourée d'arbres et c'est la qu'il meurt ; son corps énorme s'enfonce doucement dans le sol par son propre poids. Beaucoup de ces champs mortuaires sont connus des indigènes qui- entreprennent chaque année, de durs voya- ges pour se procurer les défenses des pa- chydermes décédés. Naturellement, les nùirs tiennent secrets les emplacements des cime^- tières, car pour eux*- un cimetière d'éléphants vaut la découverte d'une mine d'or. (Annales coloniales) rV. D. L. 11. — Nous serions curieux de savoir si nos éléphants indochinois ont la mê- me coutume. Nous n'en avons jamais entendu parler mais il ne -manque pas de chasseurs' d'éléphants ou dé fonctionnaires résidant dans les provinces où ces pachydermes abondent. Des cimetières d'éléphants au Laos et eu An- nan) donneraient peut-être moins de déboires que les mines d'or. La démoralisation des Annamites par nos institutions Dans ce choc des passions, des appétits, les conflits se multiplient,.qui donnent lieu à de nombreux procès. Là encore, nous voyons une meutali'é nouvelle se manifester chez nos compatriotes. Ceci explique pour- quoi le métier d'avocat est devenu si lucratif en Coehinchine, et les juges quittent sans regret la magistrature pour le barreau. Au- tour des avocats, gravitent des individus in- terlopes qui enveniment comme à plaisir les querelles pour amener les parties à s'assi- gner devant la justice et à recourir ainsi aux bons offices onéreux d'un avocat-; On ne s'in- quiète pas de savoir si on a ou non le droit pour soi'. Le tout est d'avoir un défenseur, et le dénouement de nombreuses affaires est là qui démontre que cette confiance placée par les Indigènes dans les avocats est justi- fiée : des causas qu'on tenait, pour perdues d'avance ont été gagnées à la surprise géné- rale. On en attribue l'heureuse issue, non à l'esprit d'équité dès juges, mais à l'habile- té des avocats. Celte croyance à la puissance dés avocats et les décisions .de justice qui la fortifient ..déconcertent'le bon sens, inné des indigènes et ont eu pour résultat inattendu d'abaisser chez eux le degré de la moralité. En effet, du moment que la valeur intrin- sèque d'une cause ne compte pas et que le talent de l'avocat peut la présenter sous un jou,r favorable aux juges, à qaoi bon-se sou- cier des conséquences, bonnesou mauvaises, d'un acte? Et puisque.lés services d'un avo- cat se soldent par des honoraires, plu s'ou moins élevés, la question se réduit en défi- nitive à avoir beaucoup d'argent pour pou- voir se mettre à l'abri des sanctions pénales. Cette croyance populaire ne fait qu'exas- pérer de plus en plus chez nos bourgeois la soif de l'or qui permet toutes les jouissances, jusque et y compris celle de faire du mal impunément. A la lumière de cette consta- tation, ou sent davantage la nécessité, pour notre pays, d'une élite qui, sans méconnaî- tre l'utilité de l'action, se consacre à la réa- Gl'clIldS MiMlclSinS ItétlIliS ',®Rayom Ménage - Electricité - Quincaillerie - Armes
  • 27. L'ÊVÊIt ECONOMIQUE 17 !Iisation d'un idéal a travers les vicissitudes et les épreuves de l'existence dont chaque nomme a son lot et dont il doit sortir tou^ jours, sinon à son avantage, du moins à son iiûnnéur. NGUYÊIV-PHAN-LONG iSEcko Annamite tiré dé l'article : Meëurs Nouvelles. BxpbsitlMéolorfiëlk : Qn annoûcë pôùf le 19 novembre là fer- ih'et ufè dél'E^posi tien coloniale de^Marseille, ; ;ït serait furieux dé cd/ûnàitre lé bilan, de 'cètïtè;;,aÏÏ^re..;L :,....^;, " ;', ;,.".";..;V,/ ,"... ; Certes^'Tle^t bieïr difficile le; ^àguèrdë l'argent avec %>§ frais genêraux: àuMs formi^- oablès, mais jce qui pourràlLéffè pour nous 'ujfte consolation,, c'est quB |4ndochiné sera p tus connue -et peut-être les capitaux mé- tropolitains se liasarderônt-ils un peu plus chez nous. , ," :- ,: .?, -..:..lia Tïihùnè^itiïgièiïe..-,;,. ( N- O. L. R, — H paraît si nous en croyons l'Intransigeant cité parle radio de Bord'eàùïc du;19 Novembre que ^Exposition: fut : une rè- : mette financière inattendue. L'Indochine ayant ...apporté la plus ;forte contribution à ce sujet aura sans doute la plus forte partie dés béné- fices fabuleux réalisés ; et ce seront des milli- ons qui feront bien à propos retour à nos cais- ses de réseryes. Dès lors, il semble qù'iln'y a plus lieu de tant s'inquiéter quant à l'éqùili- 'bre desïprochàihs btidgels. Lés •'bénéfices: reti- rés de l'Exposition de Marseille permettront ;de desserrer de. quelques.tours de vis le fires-^ soir à contribuables. Nous allons vivre l'âge d'or, L'Allemagne synstalje dans les colonies hollandaises .;:: Ayant perdu sesxdlonies,liAlIémagne est "en train de conquérir, économiquement les T>lôn;ès hqllatidâisës. On à dit à ce sujet que Stiûnés aurait offert au Gouvernement des Indes néerlandaises dé lui faire tin prêt de dix millions de livres sterling, s'il consentait à placer sous son contrôle tous les contrats et travaux envisagés pour l'année 1922» Le budget prévoitcertains travaux importants à tl'ava et Stinïiès espère s'approprier ces cou. trais qui s'élèvent au total à quarante mil- Iiôiïs de livrés. ;Dè façon à avoir la haute main sur le commercé dès Tndès h'èerlàndai- ses, lès Allemands s'Occupent dé là création d'une Charnbre de commerce pour lès Indes nêèrlanâaïsës,. avec une brancilé à la Haye. liulletin de l'Agence Générale des Colonies X'. D. L. R. Certains de nos compatriotes enrbùvetbnt up sentiment pénible eh lisant çe- TH.: jalousie à l'égard; des boches, m'.éc'ô'h'tén.- tbment à regard des Hollandais. Ils au-r-àietil-tfl-rt--,.'.cè-':se:Mt;â§it'Cd'mtp'e..l,eh'-- fiint qui a refusé le gâteau qu'on lui offrait et qui se fâche, pleure et tape du pied quand il volt son frère le manger. Les Hollandais ayant des côlpriies dispro- portionnées à l'importance de leur pays.qui ne peut fournir, ni le personnel ni le matériel suffisant, ils sont donc amenés à faire appel très largement aux étrangers surtout à l'indus- trie étrangère. Mais: l'industrie française, hostile en prin- cipe à l'exportation, sô' refuse absolument à vendre, dans un,pays étranger aussi lointain que Java. Nous savons déjà quelles grimaces elle fait pour condescendre à vendre en Indo- chine autre chose que dé l'épicerie, un peu de quincaillerie et d'étoffes. Autrefois, avant 4870, nous disait Un vieux colon hollandais,lôrsquela France libreéchaih- ^rsteWait encore l'esprit'd'expansion corn-, 'Wéyei'alea un 'hàut'degré, toutes les sucreries "de'JaVà, étaient montées avec du riiaterièl fran-t ça'ls. Plus tard lorsqu'il veut lieu de renou- veler, améliorer ou transformer ce thatêrieJ, l'industrie sucrière javanaise se heurta à un refus absolu de l'industrie française dé travail- ler "avec les pays lointains. On s'adressa alors, avec regret, à l'industrie allemande. - D'autre.pari,la situation géographique créée par; le traité de Fraukfort amenait forcément la Hollande qui est le port du Rhin, à-,travailler surtout avec les Allemands. Reprocher cette préférence aux Hollandais eût été aussi stupiuè que de reprôcjhér à Marseille' de commercer avec lé bassin du Rhône et non avec celui dé La Garonne. Aujourd'hui que nôtre grande industrie a de nouveau accès sur le Rhin, il ne tiendrait qù a nous de renouer lès anciennes relations et de chercher nous aussi à Vendre à Java les rails de Lorraine et les locomotives et machi- nes d'Alsace. Seulement il faudrait s'en donner là peine, ce que font les Boches. L'Opinion en France Le pays lui-même, ou, pour mieux dire' la moyenne de la masse électorale, de l'avis; de tous les bons observateurs, manifeste.un doublé sentiment très clair : le sentiment du. rôle nécessaire de l'autorité dans tous les domaihës7 et'd'une autorité décidée autant que juste ; lèsentimént de l'inaptitude rela- tive d'une certaine bourgeoisie, passive, op- portuniste et Verbeuse, â remplir ce rôle. Mais,, si la moyenne de la--nation a tin avis très ferme sur les réalités pratiques, elle éprouve de la peine à distinguer dans quel Compagniei^xporlationd'Eireie^riit;. (Sociétéïiiuipe m capital de l.OOft.OOOfrancs) Siège d'Exploitation —Hanoi (Tonkin) Siège social — Paris — 4$, Bd Haussm'tinn Matières premières et Produits fabriqués d'Extrême-Orient Capital 3.000 000$ de Tientsin Adresse télëg. BROSSARPIN Godes : Az. français Bentley A. B.C. 5T h. Siège Social. TIENTS1N Agences Paris Singapore Saïgon Haiphong Hongkong Shanghaï Tientsin Pékin ENTREPRISE C3-E3STÈR,A.31.E IDE TR,A."V^.TJ2S: PTJBLIOS Opérations industrielles, maritimes, foncières, commerciales Frojetm et dtevia sur dexuaude Agence de Haiphong : 16-18, rue Dominé
  • 28. 18 L'EVEIL ECONOMIQUE sens telle ou telle formule politique influerait sur ces réalités» Pour parler bref, le pays suivrait, sans se préoccuper de l'étiquette, tout gouvernement fort, moyennant que l'o- pinion eût confiance dans la capacité deschefs «t fût rassurée quant à leurs arrière-pensées finales. Aux yeux d'un peuple déçu, scepti- que, mais très imbu de l'esprit constructif, ïa doctrine compte moins que la capacité effective des dirigeants, ceux-ci étant présu- més respectueux des intérêts essentiels de l'individu. Une telle disposition des esprits ne va pas sans avantages ; elle ne va pas non plus sans dangers, car elle peut soutenir éventuelle- ment toutes sortes de combinaisons, el les plus opposées. La Journée Industrielle Informationsdiverses Monsieur Monguillot voyage L'instabilité des Gouverneurs généraux et leurs longs séjours en France font qu'ils n'ont suère te'temps d'apprendre à connaître le pays C'est pourquoi il est d'autant plus dé- sirable que les Résidents Supérieurs restent de longues années à la tête des différents pays de l'Union. ... M .- En particulier nous souhaiterions voir M. Monguillot sieneravecleïonkinun bail d une dizaine d'années. Il aurait ainsi le temps de connaître à peu près tout le pays et de l'.assez bien connaître, de former des projets et de les réalis6r. Des voyages comme celui qu'il vient de faire dans la région de Caobang sont réellement fructueux et il serait regrettable qu'il n'ait pas le temps de mener a bien l'oeuvre qu'il a en- treprise en ce qui concerne l'instruction des montagnards et la formation de fonctionnaires thos et mans. Lors de son voyage, RI. Mon- guillot. a vu de ses yeux à quels moyens coil- teux, faute de bons chemins, certaines mines sont obligées de recourir pour évacuer leurs produits;il est désirable qu'il reste assez long- temps au Tonkin pour faire exécuter les ché- ïhins dont il a reconnu la nécessité ; il a pu voir aussi que de simples chemins très rudi- wientaires rendraient bien service à des popu- lations habituées à se servir de charrettes mais qui n'ont que faire de belles pistes à automobiles de luxe. Exposition d'échantillons à Osaka. Une Exposilion d'échantillons d'articles de manufacture étrangère, organisée par le Dé- . partement municipal du Commerce et de l'In- dustrie d'O'saka.aura lien dans les bâtiments industriels, Tennoji Park, Osaka, du'15 Mars au 31 niai 1923. Les conditions de participation à cette Ex- position sont les suivantes : — .— Tonsles échantillons doivent être adres- sés an « Municipal Department of Commerce and Industry, >Nakanoshima,l-chome, Osaka. 2. — Les échantillons à exposer doivent arri- ver à Osaka, au plus tard, en février 4923. L. Herment Commissionnaire en marchandises et matières premières Importation — Exportation Codes : A. B. C. 5lh Ed & Bentley Comptoir de représentation de maisons françaises. Renseignements Commerciaux Sourabaya — Java 3.— Il n'est pas nécessaire de faire une de- mande d'admission ; il suffît d'envoyer la no- menclature.des échantillons qu'on désire ex- poser, accompagnée des documents d'expé- dition (connaissement, etcl) A.— Les échantillons doivent être accom- pagnés de prix-courants, catalogues,conditions de paiement.de la marchandise, délai delivrai- son delà marchandise et d'autres renseigne- ments utiles. 5.— Les frais d'expédition jusqu'à Osaka sont à la charge de l'expéditeur. -^ Tous les. autres frais seront supportés parla Municipa- lité d"Osaka. 6.— Les échantillons resteront la propriété du « Musée Commercial Municipal. 7.— La correspondance doit être en langue anglaise ou japonaise. - Nota—La Chambre de Commerce fsVdë Yokohama se met à là disposition dès Indus- triels et Commerçants français qui désireraient prendre part à cette Exposition. La folie protectionniste Nous avons eu connaissance d'une étrange circulaire de la Clnmbre de Commerce de Haïphong signée de M. Paquin, président p. i._ au sujet du « droit de préférence au pavillon •français ». . Nous en extrayons le passage suivant : A l'occasion de la prise du Décret du 28 jan~ mer 1922, le Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine- Marchande écrit qu'ei£raison de la, crise actuelle de l'armement maritime français, Un intérêt tout-particulier s'attaché à ce que lé droit de pré- férence soit appliqué dans la mesure la plus lar^- gemént protécliotinïsle, du moment où toutes les nations entreront dans la voie, d'une protection à, outrance de leurs industries el notamment de leur marine marchande. Pour ces motifs, il 'serait' souhaitable que les Maisons de commerce fran- çaises paissent également s'engager à réserver: lout.lfiur fret au pavillon national même auprix-,, si les circonstances l'exigent, d'un sacrifice pas^. sàgër. - Distractions dé Hanoi Cinéma Pat hé Frères Boulevard Francis-Garnier. —? Hanoï. ; Tous les soirs à 21 heures. Changement complet du program-. me tous ies lundis et vendredis. Du Lundi 20 au jeudi 23 Novembre 1922. L'Assommoir. — D'Emile Zola en &'. époques. 1ère Epoque ; Vers la Destinée, —r en 5 parties. Du vendredi 24 au dimanche 26. Novembre 1922. Le crime du Bou:f. — Drame co-. mique en 6 Parties. L'Argus de la Presse L'Argus de la Presse publie, une nouvelle édition de « No-, menelature des journaux en. langue française paraissant dans, le monde entier ». C'est un travail, méthodique et patient, qui con- tient plus de 5.000 noms de pério- diques en même temps qu'il rend, hommage à la Presse Française.