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Qui est ce startuper ?
À PROPOS
CEO
Flore Wang
En 2013 je monte avec un groupe d’amis chinois l’association des chinois en
finance (ACfPU) qui rassemble encore aujourd’hui plus de 5000 membres
autour de débats, séminaires et conférences autour de la Chine. En 2014 je
rencontre mes futurs associés de Tomaster, une société de diffusion d’appels
d’offres destinée aux constructeurs immobiliers qui avaient besoin de
recevoir des concepts novateurs de la part de designers et architectes en
dehors de la Chine. Nos clients sont China Resources, Shanghai Metro,
Hotel Meridien Shimei Bay et nous travaillons avec le Royal College of Art et
Central Saint Martins et on reçoit même des propositions des célèbres Paul
Cocksedge et Zaha Hadid. Je quitte la finance en 2015 car on a trop de
projets sur le feu, et je m’installe à Shanghai.
Même quand j’étais employée d’une entreprise, je me suis toujours donné à
fond comme si c’était ma propre boîte. J’ai adoré mes années chez Coller
Capital notamment où j’étais souvent la dernière à quitter le bureau le soir.
Être entrepreneur, ça commence par la valeur qu’on donne au travail.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Comment vous décririez-vous en tant qu'entrepreneur ?
Je suis P (test de personnalité Myers Briggs) et c’est vrai que j’ai tendance à me laisser emporter au fil des opportunités que je
rencontre. Je ne me suis jamais dit à l’avance que je voulais monter une boîte. A chaque fois les boîtes sont venues à moi !
Quelle est votre formation initiale ?
Mes parents sont venus en France chercher plus de liberté politique. Nos débuts en France ont été difficiles, tant sur le point
financier que culturel. Ma seule préoccupation était de réussir mes études et de ne plus devoir compter l’argent lorsqu’on faisait
les courses. J’ai fait une prépa à Louis le Grand et j’ai intégré HEC en arrivant 22e aux concours d’entrée. J’ai ensuite choisi la
finance à Londres. C’était impossible de penser à l’entrepreneuriat tant que je n’avais pas constitué une base solide qui pouvait
me servir de filet de secours.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je pensais que j’aimais la finance et l’investissement, jusqu’à ce que je lise les livres de Martine Orange sur Lazard et Rothschild.
C’était évident que je n’avais pas leur passion pour planifier des OPAs, clôturer des transactions de plusieurs centaines de
millions ou encore élaborer des stratégies d’arbitrage à contre-courant.
J’ai toujours eu ce penchant artistique cependant qui m’amenait à côtoyer les milieux créatifs. Dans les milieux d’architectes,
designers et artistes, je trouvais de l’inspiration et rencontrais des personnes passionnées. Je sentais aussi que mon côté
business et financier pouvait leur apporter beaucoup. De là est née ma première société.
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Comment décririez-vous votre entreprise ?
À PROPOS
Jellynote
« rassemble des millions de musiciens dans le
monde autour de partitions, vidéos tutoriels
et divers outils d’apprentissage ludiques et
sociaux »
Jellynote rassemble des millions de musiciens dans le monde autour de partitions,
vidéos tutoriels et divers outils d’apprentissage ludiques et sociaux. Vous voulez
jouer une chanson sur votre instrument ? Ne cherchez plus sur Youtube, venez sur
Jellynote
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Pourquoi ce choix de produit / service ?
Si vous êtes allés au conservatoire durant votre jeunesse, vous avez peut-être eu une expérience frustrante où on vous apprenait
du classique alors que vous auriez préféré jouer des chansons connues. Aujourd’hui il vous suffit de chercher le nom de la
chanson sur Jellynote, et vous trouverez la partition associée, un tutoriel vidéo pour vous aider dans votre déchiffrage, des
exercices de rythme et de solfège pour vous aider à surmonter les passages difficiles et une communauté de fans comme vous
qui peuvent s’entraider, s’encourager et même auprès de qui frimer gentiment.
Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
La musique joue dans la même catégorie que le sport : les dépenses y sont discrétionnaires et leur pratique se fait sur le temps
des loisirs. Alors qu’ils occupent presque la même importance chez l’enfant, seulement 12% des adultes persistent dans la
pratique musicale occasionnelle, contre 80% des adultes qui pratiquent du sport une fois par semaine. La raison : un manque
d’infrastructure flagrant dans l’un alors qu’on observe une abondance de choix dans l’autre.
A l’image des salles de sports, il faudrait des salles de musique : des instruments en libres accès, un planning de cours collectifs,
des salles pour répéter seul ou en groupe et des profs/coachs avec qui on peut prendre des cours particuliers pour progresser
plus vite. Aujourd’hui l’abonnement premium Jellynote comprend un accès illimité à la bibliothèque de ressources musicales.
Demain l’abonnement premium inclura un libre accès à la « salle ».
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
On a réalisé une levée auprès de business angels. Tous ont eu des carrières brillantes et c’est un vrai honneur de pouvoir
bénéficier de leurs expériences. Ils font tout leur possible pour qu’on réussisse et j’espère donc ne pas les décevoir.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La question devrait être : quelles difficultés n’ai-je pas rencontrées dans cette aventure (rires) ? Lorsque Jellynote fera son IPO, je
pourrais écrire un livre sur toutes les fois où on était à quelques pas de succomber.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Tant que l’entrepreneur ne lâche pas, son entreprise pourra trouver un chemin. Le « grit » comme on dit en anglais, est pour moi
le plus grand facteur clé de succès.
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup
?
Le plus important est de garder un rythme de vie sain. Quand j’ai quitté le monde des entreprises, je me suis retrouvée seule à
gérer mon temps et ma motivation, et il m’arrivait souvent d’oublier de manger et dormir. Je m’isolais de mes amis par peur de
perdre du temps et évidemment j’oubliais toute pratique sportive. Le résultat : je jonglais entre des semaines de 120h et des
semaines où je tombais malade et ne pouvais plus rien faire. J’ai mis quelques temps à comprendre que l’entrepreneuriat est un
marathon et pas un sprint et qu’il faut garder un rythme de vie régulier et rester entouré de ses proches et amis.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
J’ai souvent des amis tentés par l’entrepreneuriat qui me demandent s’ils doivent quitter leur job et se lancer. Dans mon
expérience personnelle, je ne me suis lancée à plein temps seulement quand un projet décollait tellement vite que je n’avais plus
assez de temps à consacrer au reste. Il ne faut pas sous-estimer les doutes, inquiétudes et angoisses que vous pourrez ressentir
face à un projet trop early-stage qui n’avance pas. Je conseille toujours de faire du freelance à côté, ou bien de combiner avec
d’autres activités pour éviter de trop se mettre la pression et être en situation de burn-out au bout de quelques mois !
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Site internet
https://www.jellynote.com
Linkedin
https://www.linkedin.com/in/florewang/
Twitter
https://twitter.com/Florewang
CEO
Flore Wang
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Sébastien Bourguignon
L’AUTEUR
🚀 Auteur | Influenceur | Speaker ► Expert
Digital & Blockchain | ICO Advisor ►
Pour une transformation digitale réussie !
Sébastien Bourguignon
VP et Lead Digital Influencer au sein du cabinet de conseil Margo et CEO de la société Chain Guru, il est dans le
domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un monde
numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au sein des
entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront complètement
remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations
doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus.
Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent
un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et
plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le
quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la
science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés
à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les
partager sur son blog. Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés
qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Les Echos, La Tribune ou encore Siècle Digital. Il est aussi l’auteur
des livres blancs de « #80PortraitDeStartuper » et « 100 #PortraitDeStartuper – Saison 2 », ainsi que du livre « Portraits
de startupers – édition 2017 » aux éditions Maxima.
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