SlideShare a Scribd company logo
1 of 57
Université de Perpignan Via Domitia
Patrice Oulié
Tourisme social et comité d’entreprise
Éclairage syndical, les valeurs apportées
État de survie de cette thématique…
Mémoire de première année de master en management du tourisme
Directeur de mémoire : Pierre Clermont
Avril 2008
Université de Perpignan Via Domitia
Patrice Oulié
Tourisme social et comité d’entreprise
Éclairage syndical, les valeurs apportées
État de survie de cette thématique…
Mémoire de première année de master en management du tourisme
Directeur de mémoire : Pierre Clermont
Avril 2008
2
Sommaire
1. LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF....................................................................6
1.1. Rappel historique....................................................................................................................................................6
1.2. Les différents acteurs historiques..........................................................................................................................7
2. LES SYNDICATS PROFESSIONNELS REPRÉSENTATIFS DE DROIT..................10
2.1. Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de droit....................................................11
2.2. Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales .............................................................11
3. LES VALEURS COMMUNES......................................................................................13
3.1. Valeurs de référence des associations de tourisme............................................................................................13
3.2. Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du Tourisme social...................................14
1. LA GESTION DES ENTREPRISES DU TOURISME CORPORATISTE....................15
2. LES AIDES...................................................................................................................16
2.1. Les aides à la personne.........................................................................................................................................16
2.2. L’âge d’or, l’aide à la pierre................................................................................................................................17
1. ÉTAT DES LIEUX........................................................................................................19
1.1. Données économiques...........................................................................................................................................19
2. JUGEMENT SUR SES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION .........................................22
2.1. Les forces et faiblesses .........................................................................................................................................22
2.2. Les opportunités et les menaces...........................................................................................................................27
1. OUVRAGES.................................................................................................................31
2. RAPPORTS, ACTES DE COLLOQUES ET DOCUMENTS.......................................32
3. ARTICLES....................................................................................................................33
4. SITES INTERNET........................................................................................................37
3
Avant propos
Après plusieurs années d’expérience comme directeur d’exploitation, pour une association du
tourisme social et corporatiste. Je souhaitais faire un point, et construire un projet ou mes compétences et
mes aspirations personnelles trouveraient à s’employer.
Le choix du sujet m’a paru évident, même s’il est vaste, donc difficile à traiter. Je livre ici une
synthèse des connaissances que j’ai accumulées au cours de mon parcours professionnel.
Les employeurs pour lesquels j’ai été salarié sont tous acteurs du tourisme social, mouvements de
l’éducation populaire, associations du tourisme social, tourisme social corporatiste, ou chaîne intégrée.
Ce travail termine une validation des acquis. Il me permet de lever des doutes sur mon engagement, et
de donner un nouvel élan à mon parcours professionnel.
J’envisage une reprise d’étude en master 2 dans le cadre d’un congé individuel de formation.
4
Introduction
Le sujet de ce mémoire est la survie du Tourisme social, corporatiste ou catégoriel. Cette composante
du Tourisme social et associatif est définie par Robert LANQUAR et Yves RAYNOUARD dans leur
ouvrage. Cette forme est apparue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle regroupe le
patrimoine des comités d’entreprise.
La situation économique en France reste défavorable. Le chômage est toujours élevé, les écarts entre les
revenus se creusent. La question du pouvoir d’achat des Français et la lutte contre les exclusions ont été au
cœur de la dernière campagne électorale présidentielle. Fort de ce constat ce secteur pourrait renaître grâce
au dynamisme de certains comités d’entreprise. Enlevé, le slogan de 1936 « Des vacances pour tous »
pourrait ; redevenir une actualité. Comme le rappelle une étude de l’institut français d’opinion publique
parue en juillet 2008 « 42 % des français ne partent pas ».
L’intérêt du sujet est relancé, car ce secteur est en pleine évolution. On assiste à des rapprochements entre
des associations et des confédérations syndicales. On assiste également à des éclatements ou des
regroupements d’associations. Cette réflexion permet de dresser un état des lieux.
La première partie présente le tourisme social, son histoire et les principaux acteurs. Elle donne une
définition. Elle rappelle les moments clés de son histoire. Elle traite plus particulièrement du Tourisme
social, corporatiste ou catégoriel et de ses spécificités, les comités d’entreprises. Elle montre les relations
qui existent entre certaines organisations syndicales et les associations de tourisme social, par les comités
d’entreprises. Elle met en évidence les valeurs apportées par les syndicats dans le tourisme social au
travers des comités d’entreprises.
La deuxième partie montre les différences de gestion qui existent entre les entreprises du secteur
concurrentiel et celles du mouvement associatif. Contrairement aux entreprises touristiques commerciales
qui intègrent toutes les approches fonctionnelles, les associations de tourisme corporatistes se sont
longtemps désintéressées de la gestion des résultats d’exploitation. Longtemps subventionné par les aides
aux personnes où à la pierre préoccupée avant toute chose par leur projet social les questions de gestion
n’étaient pas jugées importantes.
La troisième partie termine la présentation de ce secteur d’activité. Elle montre son importance
économique. Je procède à une analyse précise des forces et faiblesses ainsi que des menaces. Je termine
cet exposé par les opportunités qui s’offrent à lui. Enfin, je porte un jugement sur les perspectives
d’évolution et je propose des pistes de réflexion pour des solutions opérationnelles.
5
Première partie : Le Tourisme social et associatif un
particulariste historique
1. Le Tourisme social et associatif
1.1. Rappel historique
Le Tourisme social et associatif est apparu en France à la suite de l’instauration des deux premières
semaines de congés payés.
1.1.1. Origines
Il s’est développé à la fin, du XIX siècle, avec la création des premiers organismes du tourisme coopératif,
mutualiste et associatif. L'essor de ces associations a commencé à l'issue de la guerre de 1914, notamment
dans le domaine de l'accueil des jeunes, des adolescents et des adultes. C'est à ce moment que l'on voit se
développer les auberges de jeunesse, les mouvements de scoutisme et les colonies de vacances.
1.1.2. De 1936 au début de la Seconde Guerre mondiale
Il puise ses racines dans le gouvernement du Front Populaire dirigé par Léon Blum. La loi de 1936
instaurant les congés payés a été à l'origine d'une évolution marquée du tourisme. Mais la carence en
équipement et le manque de moyen financier ne permettaient pas au plus grand nombre de profiter des
possibilités offertes par les congés payés.
1.1.3. La Libération et le Conseil National de la Résistance
Les syndicats ont été dissous par le gouvernement de Vichy. Certains militants de ces organisations ont
rejoint le mouvement de la résistance. Ils ont avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, participé à la
reconstruction du paysage social d’aujourd’hui. (Création de la sécurité sociale 1945-46) Il faut attendre la
fin du conflit pour voir un nombre important d'associations se développer. La création des comités
d’entreprise par Ordonnance du 22 février 1945 facilitera leurs essors. Bien souvent installées de façon
précaire, elles offraient des locaux peu adaptés. C'est avec l'aide des pouvoirs publics et des Caisses
Allocations familiales que se sont construites les maisons familiales et les villages de vacances, à
l'architecture fonctionnelle. Les premiers efforts ont porté sur l'accueil et l'encadrement des enfants, par la
pratique d'activités adaptées aux différents groupes d'âge. Celles-ci ont permis aux parents de profiter des
moments de liberté. Quels que soient, la nature et la forme de l'institution (fédérations regroupant les
associations de bases, ou grandes associations centralisées) elles affirment toutes, des principes d'actions à
peu près semblables.
« Promouvoir le développement de loisirs susceptibles de permettre l'épanouissement des
individus et des familles dans le respect de la personnalité de chacun. Offrir des moments de
détente indispensable tout en permettant une vie de famille réelle. »1
1
Extrait du « manifeste », rédigé par les fondateurs de Renouveau Vacances en 1954
6
« Les services destinés aux jeunes enfants font l'objet de soins particuliers (bébés-club,
jardins d'enfants, club de jeunes puis clubs d'adolescents) afin que les parents profitent au
mieux de leurs vacances. L'originalité de “Villages Vacances Familles”, sa force, est de
penser à tous les âges de la famille » 2
1.2. Les différents acteurs historiques
Il s’agit de dresser une liste non exhaustive, des acteurs historiques les plus représentatifs. Nous
reviendrons dans la deuxième partie, sur l’évolution de ces organisations. Certaines ont disparu, d’autres
se sont regroupées. Mais dans l’ensemble, on retrouve toujours les mêmes acteurs. Je retiens deux
concepts que je scinde en trois groupes.
1.2.1. Le Tourisme social associatif
Il regroupe l'ensemble des associations et fédérations promotrices et gestionnaires de centres de vacances.
Sous le vocable centre de vacances, nous retrouvons l’ensemble des structures d’hébergements. Ces
centres ont une clientèle variée : enfants, jeunes familles, retraitées.
— Tourisme et travail. (T.T.) Créée en 1943
— Renouveau vacances. Créée en 1954
— Villages vacances familles. (V.V.F.) Créée en 1959
— Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) Créée en 1968
— Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de tourisme. (L.V.T.) Créée en 1974
1.2.2. Le Tourisme social corporatiste ou catégoriel
Il dispose d'installations réservées exclusivement aux salariés de l'entreprise. Elles sont gérées directement
par des comités d’entreprises ou des comités d’œuvre sociale, ou leurs émanations. Ils entretiennent des
relations avec les syndicats dont il partage les mêmes valeurs sociales. On retrouve dans cette catégorie les
Comités d’Entreprise émanant des grandes entreprises françaises dans les domaines des transports ou de
l’énergie et des télécommunications.
1.2.2.1. Les comités d’entreprises (C.E.)
Le comité d’entreprise a pour objet d’assurer une expression collective des salariés
permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions d’ordre
économique, professionnel et social. C’est un organe de représentation collective du
personnel ayant d’abord un rôle économique. Il est aussi chargé de gérer les activités
sociales et culturelles. Code du travail article L.431-4, L. 432-1 et s. 3
Nous retiendrons que ce sont des institutions représentatives du personnel. Leurs attributions sont à la
fois économiques et sociales :
• le comité d’entreprise a un droit à l’information et à consultation sur le fonctionnement de l’entreprise.
• le comité d’entreprise s’occupe des activités sociales et culturelles.
Leurs créations remontent à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. (Ordonnance du 22 février 1945 et loi
du 16 mai 1946). Son budget de fonctionnement est calculé sur la masse salariale de l’entreprise.
1.2.2.2. Différentes formes
Le comité d’entreprise est présent dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés.
2
Extrait d'une publication de Villages Vacances Familles : « 1959, 30e anniversaire, 1989. » La griffe V.V.F. des
vacances retrouvées.
3
Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X
ISBN : 2-85086-085-9, page 10
7
— comité d’entreprise France Télécom
— comité d’entreprise Renault Guyancourt
Le comité central d’entreprise est présent dans les entreprises de plusieurs établissements. Il « coiffe »
chaque entité qui est représentée par des comités d’établissements. Ces comités délèguent la gestion de
leurs œuvres sociales à un comité central d’entreprise
— comité central d’entreprise Air France
— comité central d’entreprise S.N.C.F.
Le comité interentreprises, plusieurs comités d’entreprises confient leurs œuvres communes, à un comité
interentreprises ou à une association créé pour la circonstance.
— comité interentreprises O.R.T.F.
— comité interentreprises 3 Chênes (ex usine Alsthom)
Le comité d’entreprise européen s’impose aux groupes de dimension communautaire.
— SANOFI-AVENTIS
1.2.2.3. La caisse centrale d’activités sociales
La Caisse centrale d’activités sociales (C.C.A.S.) est un organisme unique en Europe, conçue comme un
outil de satisfaction des besoins et des désirs sociaux des agents des industries électriques et gazières. Elle
est née suite à la nationalisation d’Électricité de France à la libération.
Historique
Le gouvernement décide d’indemniser les actionnaires d’Électricité de France (E.D.F.) en leur accordant 1
% du chiffre d’affaires pendant 50 ans. On retrouve alors le Conseil national de la Résistance, par
l’intermédiaire de son secrétaire d'État à la production M. Marcel Paul dirigeant communiste qui décide
d’affecter le même montant aux œuvres sociales des agents. La particularité de cet accord est qu’il n’a pas
de limite dans le temps.
Elle a pour objet de répondre aux besoins des bénéficiaires, terme utilisé pour nommer les salariés et
ayants droits. Elle crée des colonies de vacances, installe des bibliothèques dans les premières maisons
familiales, construit des villages de vacances, exploitent des villages de toile, propose de nombreux types
de séjours, gère des restaurants d’entreprises, ….
Le plus gros des comités d’entreprise en France est un opérateur puissant, dynamique et financier. Il est
confronté malgré tous à quelques difficultés :
• la privatisation des activités des entreprises de Gaz de France (G.D.F) et d’Électricité de France
• elle défraie tous les deux ou trois ans les chroniques judiciaires (rapport de la Cour des Comptes,
enquête, perquisition….
• les institutions (village de vacances de la C.C.A.S.) sont dirigées par du personnel d’E.D.F. et G.D.F.
• la C.C.A.S. a de plus en plus de mal à en assurer l’encadrement.
1.2.3. Le Tourisme des jeunes
Le Tourisme des jeunes et sa spécificité l’éducation populaire, en raison de son importance, nous
permettent de parler d’un troisième groupe. Spécialisées dans l’organisation des vacances pour les jeunes.
Elles offrent des séjours à des prix abordables sans se limiter au gîte et au couvert. À partir de 1950, les
vacances des jeunes seront organisées par des associations spécialisées. Certaines offrent des séjours
organisés pour les jeunes, avec encadrement et hébergement. Elles ne sont pas toutes propriétaires d’un
patrimoine.
— Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente vacances pour tous. Créée en 1930.
— Ligue française pour les auberges de jeunesse (L.F.A.J) Créée en 1930
— Organisation centrale des camps et activités de la jeunesse. (O.C.C.A.J.) Créée en 1945.
— C.E.I. — Club des 4 vents. Créée en 1947
8
— Fédération unie des auberges de jeunesse. (F.U.A.J.) Créée en 1956.
— Union nationale des centres sportifs et de plein air. (U.C.P.A.) Créée en 1965.
— Vacances voyages loisirs (V.V.L.)
— La jeunesse au plein air (J.P.A.)
— Fédération des oeuvres éducatives et de plein air (F.O.E.V.E.N.)
— Union des centres de vacances (U.F.C.V.)
1.2.3.1. L’éducation populaire
On retrouvera sous cette désignation des associations ou des fédérations organisatrice de séjour pour
enfants cités auparavant. Je retiens ici celles dont les domaines d’interventions sont l’organisation de
vacances et de classes de découverte, l’organisation d'activités sportives et culturelles, et la formation.
L’éducation populaire ne s’adresse pas qu’aux enfants. Elle fait référence à la diffusion de la connaissance
pour le plus grand nombre
— La Ligue de l’enseignement. Créée en 1866
— Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active. (C.E.M.E.A.) Créée en 1937
— Fédération des francs et franches Camarades (F.F.C.) créée en 1944
— Fédération nationale Léo Lagrange. Créée en 1950
— Fédération des oeuvres éducatives et de vacances de l’éducation nationale (F.O.E.V.E.N) créée en 1956
1.2.4. Les institutions représentatives au niveau national
— L’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.) créée en 1920
Cette association représente les acteurs du Tourisme social et associatif. Elle regroupe l’essentiel des
associations des mutuelles et des entreprises a but non lucratif des secteurs d’activité suivant : tourisme
familial, vacances d’enfants, tourisme de jeunes, vacances sportives et de plein air, voyages, tourisme
solidaire.
Elle a pour but de représenter et de défendre ses membres auprès des pouvoirs publics. Elle assure des
actions de promotions (charte qualité) et d’informations (évaluation économique et statistique). Sa
structure se compose d’une représentation nationale et régionale.
La liste des adhérents de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air est disponible en
Annexe 1.
1.2.5. Au niveau européen
— Bureau international du tourisme social (B.I.T.S.) créé en 1963
Cette organisation, une association à but non lucratif, regroupe des administrations en charge du tourisme,
des institutions d’éducations, des associations nationales de tourisme, des organisations non
gouvernementales, des mouvements, des organisations syndicales. Elle a pour objet de favoriser le
développement du tourisme social au niveau européen et international. Comme l’union nationale des
associations de tourisme et de plein air elle défend la finalité première du tourisme social, « le tourisme
pour le plus grand nombre ». Elle compte actuellement 140 organismes membres dans 35 pays.
La plupart sont issues de pays européen ayant une culture du tourisme social comme la Belgique,
l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, l’Espagne ; sont présentes également la Suisse, l’Autriche, l’Afrique de
l’Ouest, l’Europe de l’Est et l’Amérique du Sud.
La liste des membres du bureau international du tourisme social est disponible en Annexe 2.
9
2. Les syndicats professionnels représentatifs de droit
La mise au point des organisations de défense du monde ouvrier est parallèle au développement industriel
des nations européennes. Elles se développent dés la fin du XIX siècle et début du XX siècle.
« Les syndicats sont des groupements organisés de personnes physiques ou morales qui,
dans le cadre d’une activité professionnelle donnée, s’unissent afin de défendre et
promouvoir leurs intérêts, de participer à l’organisation et d’assurer la représentation de
leur profession et de contribuer à l’évolution du milieu économique ambiant. » 4
En France, on trouve cinq syndicats professionnels représentatifs de droit :
• la confédération générale du travail (C.G.T.). Née en 1895, elle est la plus ancienne confédération
syndicale française. Elle a été liée au parti communiste.
• la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.). Née en 1919, elle est le regroupement
des syndicats chrétiens
• la confédération française de l’encadrement – confédération générale des cadres (C. F. E. — C. G.C.).
Née en 1944, la C.G.C. devient au début des années 80 la C.F.E.-C.G.C., elle ne représente qu’une
catégorie professionnelle, l’encadrement des entreprises, cadres, ingénieurs, et agents de maîtrise.
• la C.G.T. force ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.). Née en 1948, pendant la guerre
froide, une partie des membres de la C.G.T. refusant les liens avec le parti communiste crée une division
et fondent la C.G.T.-F.O. dite F.O. Le point de discorde est l’appel par le parti communiste au rejet du
plan Marshall. (Plan sous l’emprise des États-Unis qui a permis la reconstruction de l’Europe)
• la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.). Née en 1964, d’une scission des
membres de la C.F.T.C. dans l’élan du mouvement laïque. Les statuts sont transformés avec la remise en
question du dernier « C ».La C.F.T.C. continue à fonctionner.
On trouve également d’autres organisations qui sont reconnues, et représentatives que dans certaines
branches professionnelles :
• l’union nationale des syndicats autonomes (U.N.S.A.)
• solidaires unitaires et démocratique (S.U.D.)
Les syndicats sont présents dans la fonction publique :
• fédération syndicale unitaire (F.S.U.)
On trouve également des organisations de représentation étudiante :
• confédération étudiante
• union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.)
• union nationale interuniversitaire (U.N.I.)
4
Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X
ISBN : 2-85086-085-9, page 932
10
2.1. Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de
droit
2.1.1. Par la confédération générale du travail (C.G.T.)
« Les valeurs de liberté, de solidarité, de lutte contre les exclusions sont considérées comme
les valeurs outils qui permettent l’émancipation sociale face au “pouvoir divin des
employeurs”. 5
2.1.2. Par la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.)
« La Confédération est attachée à des valeurs humaines, et notamment la famille. À travers
la prise en compte de la dimension de la personne humaine, primant sur le collectif, la CFTC
mène des négociations qui privilégient les revendications de la base de ses militants”. 6
2.1.3. Par la confédération française de l’encadrement confédération générale des
cadres (C.F.E.-C.G.C.)
« Des ingénieurs et des cadres qui souhaitaient affirmer la spécificité de leur situation dans
le monde des salariés, » 7
2.1.4. Par la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.)
« Fondamentalement attachée aux valeurs républicaines (Liberté — Égalité — Fraternité —
Laïcité), elle défend le service public et la sécurité sociale comme des structures assurant des
droits égaux aux citoyens” 8
2.1.5. Par la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.)
« Démocratie, solidarité, liberté, émancipation, autant de valeurs que la C.F.D.T. souhaite
faire partager à ses adhérents» 9
2.2. Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales
Les confédérations syndicales françaises ont des relations avec le tourisme social par le biais des
associations. Le tourisme social fait référence aux valeurs sociales défendues par les syndicats. Certaines
confédérations expriment clairement la définition des valeurs de leur politique vacances. On trouve
également des confédérations en relation directe avec des associations de tourisme social.
On citera pour mémoire :
— Edmond Maire qui a été représentant syndical, secrétaire général de la C.F.D.T. et président de V.V.F.
— Tourisme et Travail (T.T.) association du tourisme populaire liée à la C.G.T.
On retrouve ici les associations de loisirs de tourisme et de vacances et les filiales qui émanent
directement des principales confédérations syndicales.
2.2.1. Pour la confédération générale du travail (C.G.T.)
Association loi 1901 l’association nationale de coordination des activités de vacances Tourisme et Travail
(A.N.C.A.V. T.T.)
5
Extrait de, site Internet de la C.G.T. : http://www.cgt.fr/
6
Extrait de, site Internet de la C.F.T.C. : http://www.cftc.fr/
7
Extrait de, site Internet de la C.F.E.-C.G.C. : http://www.cfecgc.org/
8
Extrait de, site Internet de F.O. : http://www.force-ouvriere.fr/
9
Extrait de, site Internet de C.F.D.T. : http://www.cfdt.fr/
11
Filiale : TOURISTRA VACANCES
Tourisme et travail a cédé sa place à l’association nationale de coordination des activités de vacances
Tourisme et Travail à la suite d’un dépôt de bilan fin 1985. Elle a pour but de mutualiser et coordonner les
actions de ses adhérents, des comités d’entreprise et des associations. Elle dit agir avec ses membres pour
le développement et la pérennité du tourisme social.
S'appuyant sur les droits et les prérogatives des CE et organismes équivalents, l’ANCAV-TT,
définit les orientations de notre pôle, impulse et coordonne avec l'ensemble des acteurs, une
politique de solidarité, de mutualisation des moyens pour faire vivre ce droit le plus
largement possible. Ses objectifs, assurer la pérennité et le développement d’un tourisme
social de qualité ouvert à tous, contribuer à l’action pour conquérir les moyens nécessaires
afin de répondre aux besoins pour des vacances et des loisirs de qualité.
Elle est étroitement liée historiquement et sur les valeurs à la C.G.T. On trouve un lien sur le site de
la C.G.T.
TOURISTRA Vacances est une entreprise qui gère des villages vacances elle propose également des
séjours et voyages en France et à l'étranger, des loisirs touristiques, culturels et sportifs.
2.2.2. Pour la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.)
Association loi 1901 pour la promotion et le développement du tourisme social PROMTOUR
Cette association agissait comme distributeur de séjours de vacances. A noter qu’elle ne possédait aucun
patrimoine. Sa plate forme client était constituée par des Comités d’entreprise, par la confédération et les
fédérations C.G.T. / F.O. La confédération a décidé de se séparer de son association fin 1999. Les activités
de PROMTOUR ont été reprises sur le catalogue hiver/printemps 2000/2001 par l’association pour la
gestion des réalisations de loisirs du personnel des organismes sociaux. (A.R.E.P.O.S.)
2.2.3. Pour la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.).
Association loi 1901 l’union des comités pour les vacances U.N.C.O.V.A.C.
Filiale société coopérative : I.N.V.A.C. SERVICE U.E.S.
Créée par la CFDT en 1967, l’invitation aux vacances (INVAC), devient l’union des comités pour les
vacances (UNCOVAC) en 1997. La singularité de cette association à sa création était d’être en phase avec
une organisation syndicale. Elle souhaitait mutualiser les moyens consacrés aux vacances des comités
d’entreprise ou comités d’œuvre sociale.
Son objet principal permet au plus grand nombre de salariés de partir en vacances et contribuer au
développement des associations de tourisme
En 1995, le groupe I.N.V.A.C. a séparé la gestion de ses activités. L’INVAC UES a repris l’activité
touristique et l’union des comités pour les vacances a repris la centrale de réservation.
12
3. Les valeurs communes
3.1. Valeurs de référence des associations de tourisme
Nous retiendrons ici que les associations citées dans la première partie comme référent. Ce choix arbitraire
permet de rendre cette démonstration moins longue. Le Tourisme social est composé d’une grande
diversité d’organisme qui ont tous joué un rôle important dans la construction des valeurs.
3.1.1. Renouveau vacances
Cette Association loi 1901 a été créée en 1954 par un groupe de familles. Elle a joué un rôle
important dans le développement du Tourisme associatif.
Elle se définit comme :
« Libre et indépendante… Elle n'est soumise à aucun parti ni groupement philosophique,
corporatiste, politique, syndical, religieux ou financier. Renouveau est une association
indépendante où l'on adhère à l'idée que les "bonnes vacances" se vivent dans un climat
amical de partage, de rencontres et d'épanouissement personnel. » 10
3.1.2. Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) et Villages Vacances Familles.
(V.V.F.)
Villages vacances familles vacances a évolué en deux entités V.V.F villages et Bélambra. V.V.F.
villages et V.A.L ont fusionné en 2006 pour donner V.A.L.V.V.F.
« Nous voulons vous ouvrir des portes que seul un acteur de référence du tourisme,
parfaitement intégré dans les territoires, peut vous ouvrir : découverte du terroir, de
l’artisanat local rencontre des gens du pays...
Nous voulons également sensibiliser tous nos vacanciers à la préservation de notre
patrimoine naturel, en mettant notamment en place des animations autour de
l’environnement.
Et surtout, nous voulons des vacanciers heureux !
Avec des vacances spécialement conçues pour les familles, des vacances où les enfants sont
rois ; des vacances pour se retrouver, pour partager les bons moments, et pour se
détendre. »11
3.1.3. Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de Tourisme.
(L.V.T.)
« Regroupement de plusieurs associations de maison de vacances et organismes de
l'Économie sociale qui mettent en oeuvre la solidarité dans le domaine des vacances et des
loisirs. » 12
3.1.4. Les déclarations communes de l’ensemble des confédérations syndicales et de
l’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.)
La première déclaration date de 2001. On retrouve en février 2008 les signataires suivants :
• l’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.) représentant le secteur du
Tourisme associatif
10
Extrait de, site Internet de l’A.N.C.A.V.-T.T. :http://ancavtt.asso.fr/
11
Extrait de, site Internet de V.A.L-V.V.F. : http//www.valvvf.fr/
12
Extrait de, site Internet de L.V.T. : http://www.lvt-vacances.com/
13
• l’association nationale des villages, élus et collectivités locales (A.V.E.C.) qui représente les élus et
collectivités locales sur lesquels sont implantées les structures exploitées par V.A.L.V.V.F
• les cinq syndicats professionnels représentatifs de droit, ainsi que la F.S.U. et U.N.S.A. -Éducation
Cette déclaration commune pour le droit aux vacances fait états des préoccupations, et des objectifs
partagés par les acteurs du Tourisme social associatif, et les organisations syndicales.
On peut les résumer en quelques lignes :
« Les signataires réaffirment leur attachement au maintien et au développement d’une
politique de départ en vacances pour tous, dans un souci de mixité sociale, dont le tourisme
social et associatif est le principal porteur»13
Mais ici elles confortent l’idée que les associations de tourisme et les organisations syndicales partagent
les mêmes valeurs.
« Elles souhaitent exprimer leur volonté de concourir au développement de l’accès aux
vacances pour tous et de mettre en commun les moyens dont il disposent pour y parvenir»
Le texte de la déclaration est disponible en Annexe 3.
3.2. Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du
Tourisme social
Cette présentation, montre que les organisations syndicales et le Tourisme social se sont développées
chronologiquement dans le même contexte historique et social. Ils trouvent leurs essors dès le lendemain
de la Seconde Guerre mondiale avec la création des comités d’entreprises. On citera en exemple la
création par des résistants, préparant le retour à la paix dès juillet 1944, de Tourisme et Travail. Cette
rencontre n’a pu avoir lieu qu’au cours d’une période de plein emploi dit des Trente Glorieuses. Elle est
synonyme d’avancée sociale pour les milieux populaires. Elle va permettre à des salariés l’accès aux
vacances. Les confédérations syndicales par l’intermédiaire d’association vont répondre à ces nouveaux
besoins. Ils ambitionnent de donner à une simple activité de loisir un contenu en s’appuyant sur
l’éducation populaire. Les hommes qui créent les premières associations de tourisme se sont inspirés des
valeurs sociales portées par ces mouvements. Elles font toutes références aux valeurs républicaines. Le
socle commun de ses valeurs se décline en quatre familles.
Tableau 1 : Socle commun des valeurs de référence
Les valeurs
fondatrices
Les valeurs éthiques Les valeurs humanistes Les valeurs
éducatives
Citoyenneté Aucune discrimination dans
l’accueil des publics
Mixité sociale Découverte du
patrimoine
Laïcité Intégration dans le tissu local Famille et lien
intergénérationnel
Nature et
environnement
Éducation populaire Rencontre Vie collective
Émancipation des
individus
Partage et bien-être
Source : Mémoire de première année de master en management du tourisme – août 2008
13
Extrait de, Le tourisme social et associatif en France, Acteur majeur de l'économie sociale,
Jacques Chauvin, ISBN/ Id. 2-7475-2263-6, page74-75.
14
Seconde partie : Un particularisme de gestion encore vivace
1. La gestion des entreprises du tourisme corporatiste
Comme nous l’avons vue précédemment, ce secteur d’activité est né après la loi de 1936 sous l’impulsion
des mouvements d’éducation populaire, des organisations syndicales et des comités d’entreprise. Il est
donc difficile d’appréhender l’ensemble des modes de gestion des activités de loisirs de vacances et de
voyages des comités d’entreprise.
Les comités d’entreprises sont très diversifiés. On recense en France pas loin de 35000 comités
d’entreprise qui regroupe 6 millions de salariés14
. Il en existe de très important comme la C.C.A.S.
d’E.D.F. G.D.F. Alors que certains possèdent un établissement. Nous citerons en exemple le comité
d’entreprise de la caisse nationale d’assurance vieillesse qui vient de rejoindre vacances loisir activ’ et qui
ne possède qu’un seul établissement.
Les moyens financiers des comités d’entreprises sont définis par le Code du travail, art L.431-6, L.432-9,
L.434-8 et R.432-11. Le budget de fonctionnement est alimenté annuellement par l’employeur. Il verse
une contribution égale au minimum à 0.2 % de la masse salariale. Ce budget couvre les dépenses
courantes de fonctionnement. 15
Pour le budget des activités sociales et culturelles seules les négociations permettent d’obtenir une
participation de l’employeur, il n’y a pas de cadre juridique fixant le montant. Le comité d’entreprise gère
ses activités sociales prioritairement en direction des salariés et de leurs familles. Le départ en vacances de
leurs ayants droit petits ou grands est souvent une priorité. Ce qui a poussé certains à se lancer dans des
politiques d’investissement. Leurs patrimoines peuvent être composés de biens meubles ou immeubles.
On notera ici la grande différence de moyen qui existe entre les CE des grandes entreprises privées ou
publiques et ceux qui n’ont aucun budget. Ils sont propriétaires de camping, de village de vacances,
centres de vacances pour enfants ou de gîtes et d’appartements. La plupart de ces structures sont souvent
implantées dans des stations touristiques de bord de mer ou de montagne, à la différence des installations
des associations de tourisme qui ont été implantées en fonction d’une politique de développement du
territoire.
Le Tourisme social est un interlocuteur privilégié de l’État. La revendication de ses valeurs de solidarités
lui a permis de bénéficier d’aides dans le cadre des politiques d’aides sociales et des politiques
d’aménagement du territoire.
14
Extrait de, CAES magazine Nº 84, automne 2007
15
Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X
ISBN : 2-85086-085-9, page 128
15
2. Les aides
L’État français à participer au développement du Tourisme social et associatif au cours des années 1960 à
1980 par des politiques d’aides à la personne et des politiques d’aides à la pierre.
2.1. Les aides à la personne
Sous cette désignation, nous retrouvons l’ensemble des aides aux départs. Ces aides rendent les vacances
accessibles au plus grand nombre, elle favorise la mixité sociale. Elles sont destinées aux familles ou aux
salariés. Ces politiques « d’aides à la personne » regroupent, les aides aux vacances familiales, les bons-
vacances, les chèques vacances, la bourse solidarité vacances.
Dans le cadre du tourisme corporatiste, on notera également la participation au départ des comités
d’entreprises. Pour exemple la participation des comités d’entreprise des organismes sociaux adhérents à
l’association A.R.E.P.O.S pouvait s’élever à plus de 25 % de réduction par rapport au tarif public.
2.1.1. Les caisses d’allocations familiales (bons caf)
Ce dispositif facilite l’accès aux loisirs des enfants et permet de donner une aide au départ en vacances
pour les familles. Cette aide, une participation qui vient en déduction du coût du séjour, est calculée par
rapport aux ressources de la famille en fonction d’un barème appelé « quotient familial ». Ce quotient
permet d’établir un seuil ; l’allocataire a-t-il le droit à une aide ?
Cette action concerne les enfants et les familles. Pour les enfants, les bons peuvent servir pour les centres
de loisirs sans hébergement (C.L.S.H.), ou les colonies et camps. Pour les départs en famille cette aide
concerne des séjours en centre familial de vacances, ou campings et gîtes.
Chaque caisse d’allocation familiale décide de la destination de l’aide, elle peut être attribuée dans le
cadre des vacances collectives, maison familiales, villages de vacances, gîtes ou individuelle colonie.
Pour pouvoir faire valoir ses droits les bénéficiaires doivent choisir des organismes agrées, ce sont pour la
plupart des structures qui appartiennent à des caisses d’allocations familiales, des mouvements
d’éducation populaire ou du tourisme associatif et corporatiste.
À noter qu’une difficulté rencontrée par les organismes gestionnaires agrée qui accepte le bon caf est la
lourdeur de traitement. Chaque caf a ses propres documents, son propre mode de référencement. Bien
souvent, le traitement des documents nécessite un poste administratif dédié.
Fort de ce constat certaines caisses d’allocations familiales se sont regroupées au sein d’une association
V.A.C.A.F. Elle a pour objet de faciliter le traitement de ces aides. Elle organise également la promotion
et la commercialisation des structures leur appartenant.
Les porteurs de ces aides sont de moins en moins nombreux. L’ensemble des ouvrages cité en référence
marque la fin de cette politique d’aide à la personne à partir de 1983/1984, avec un désengagement
presque total de l’aide au départ pendant la période 1997-2000.
2.1.2. L’agence Nationale pour le chèque vacances (A.N.C.V)
« L'Agence Nationale pour les chèques-vacances est un établissement public créé par
l'Ordonnance du 26 mars 1982. Elle est chargée notamment d'émettre les Chèques-
vacances » 16
2.1.2.1. Les chèques vacances
Créés en 1981, le chèque vacances est un titre de paiement de 10 et 20 euros. Le principe d’obtention
repose sur un plan d’épargne salarial. Le salarié peut se constituer un budget vacances qui peut être
16
Extrait de, site Internet de l’agence national pour le chèque vacances : http://www.ancv.com/
16
complété par les comités d’entreprise ou l’employeur. Il épargne une somme prélevé mensuellement sur
son salaire. Les CE peuvent offrir avec ou sans aucune participation de leur ayant droits des chèques. En
1999, ils sont accessibles aux salariés d’entreprises de moins de 50 salariés. L’agence nationale pour les
chèques-vacances revendique 6 millions de Français bénéficiaires. La Direction du tourisme comptabilise
7 millions dont 35% ne partiraient pas sans cette aide.
À noter que les chèques peuvent être utilisés pour régler des activités de loisirs.
2.1.2.2. Bourse solidarité vacances
Né au début des années 2000 sous l’égide du Secrétariat d’État au tourisme, le groupement d’intérêt public
« bourse solidarité vacances » a pour but de favoriser le départ en vacances de familles défavorisées,
exclues, en quête de lien social. Elle a pour objet de collecter des offres de vacances à très bas prix afin de
permettre à des familles en situation difficile de partir en vacances. La population ciblée est la fratrie :
• familles qui ont des revenus modestes
• personnes en situation de chômage, en fin de droit, ou bénéficiaire de revenu minimum d’insertion
• jeunes sans emploi et sans qualification
• personnes touchées par la précarité, personnes handicapées à faibles ressources
• personnes âgées qui ont des revenus modestes et isolés
Les apports de types touristiques ou de transport ont été donnés dés la première année par des entreprises
comme Air France la S.N.C.F., Pierre & Vacances ou la C.C.A.S. Pour l’année 2000, 11 000 séjours
personne ont été effectués17
.
Depuis fin 2006 l’agence nationale des chèques vacances a repris les missions de l’ex groupement
d’intérêt public « bourse solidarité vacances ». Les chiffres annoncés pour 2006 sont : 9426 bénéficiaires,
28005 offres de séjours et de loisirs collectées, 1172 partenaires offreurs et demandeurs18
.
2.1.2.3. Tourisme et Handicap
Dans le cadre de la loi contre les exclusions du 29 juillet 1998, l’ensemble des établissements recevant du
public doit faciliter l’accessibilité des personnes handicapées. L’ensemble des acteurs du Tourisme a pris
en compte cette préoccupation d’intégration. Un label est né : il identifie les équipements et les sites
accessibles. À noter que les travaux nécessaires pour mettre à niveau les structures d’accueil même s’ils
sont subventionnés vont avoir une incidence sur les budgets d’investissement.
2.1.2.4. Aides aux équipements
Avec les bénéfices réalisés, l’agence attribue des aides pour les investissements immobiliers des
associations de Tourisme. Elle subventionne des projets de rénovation et de création. Suivant les chiffres
annoncés par la direction du tourisme le montant des bénéfices 2006 s’élevait à 11.3 millions d’euros.
Cette même année ce sont 145 projets subventionnés pour un montant de 6.533 millions d’euros. Ces
travaux ont permis de moderniser et d’améliorer les équipements de tourisme et de loisirs des associations
de tourisme a vocation sociale.
2.2. L’âge d’or, l’aide à la pierre
Cette politique a été menée par l’État, la caisse nationale d’allocations familiales et les collectivités
locales. Elle est à la base du développement des structures du Tourisme social dans son ensemble.
17
Extrait de, flash U.N.A.T n°105 mars 2001
18
Extrait de, site Internet de l’agence national pour le chèque vacances : http://www.ancv.com/
17
Complété par l’action et l’engagement des associations et des comités d’entreprise elles ont permis de
créer le patrimoine actuel de cette économie sociale. Il est important de montrer ici comment ces aides
publiques ont permis de financer les constructions des hébergements touristiques de ce secteur. Jean
Froidure décrit deux exemples :
« Le premier est développé par Yves RAYNOUARD, le second par Régis JOUAN » 19
Tableau 2 : Plan-type de financement d’un village de vacances au cours des années 1970 Yves RAYNOUARD
Yves RAYNOUARD, directeur général de C.O.D.A.T.E.L. Proposait en 1986 le schéma suivant
1 — Subvention de l’État 25 %
Subvention de la C.N.A.F. 35 %
Total des subventions 60 %
2 — Emprunts 20 à 25 %
3 — Souscriptions de lits 15 à 20 %
Total des emprunts et souscriptions 40 % de l’investissement
Source : Tourisme social au Tourisme associatif – ISBN/ Id. 2-7384-5618-9 – septembre 2002
Tableau 3 : Plan-type de financement d’un village de vacances au cours des années 1970 Régis JOUAN
Régis JOUAN, chargé de clientèle à l’U.C.E.L. Fait en 1989 une estimation analogue
1 — Aides de l’État, de la C.N.A.F. et des C.
A.F.
60 %
2 — Emprunts 20 à 30 %
3 – Souscriptions de lits 10 à 15 %
Source : Tourisme social au Tourisme associatif – ISBN/ Id. 2-7384-5618-9 – septembre 2002
Il complète sa démonstration en expliquant que ces montages, ou convergent des fonds publics, semi-
publics et privés n’ont pu être possible que grâce à la souplesse du statut associatif. Il continue en
expliquant que :
« L’expansion du Tourisme social repose sur deux piliers : d’une part, les dispositifs d’aides publiques et
sociales et d’autre part, l’initiative privée du secteur associatif » 20
Nous avons donc à faire à des entreprises à but non lucratif relevant de l’économie sociale. La gestion a
toujours était basée sur des budgets sociaux importants. L’état français s’est désengagé depuis plus de
vingt ans de ce rôle social. Le monde de l’entreprise est en pleine mutation, télétravail, flexibilité,
chômage, exclusion. L’évolution négative des effectifs a diminué leurs recettes. Les points développés
précédemment montrent que les structures gestionnaires ont pu se tenir à l’écart des lois de l’économie.
Nous touchons ici un point important, les associations gestionnaires n’ont pas anticipé assez tôt les
conséquences de la fin des subventions sur leurs gestions. Elles ont de plus en plus de mal à assumer leurs
fonctionnements.
19
Extrait de, du Tourisme social au Tourisme associatif, Jean Froidure, ISBN/ Id. 2-7384-5618-9, page 30
20
Extrait de, du Tourisme social au Tourisme associatif, Jean Froidure, ISBN/ Id. 2-7384-5618-9, page 31
18
Troisième partie : L’avenir du Tourisme social corporatiste
1. État des lieux
1.1. Données économiques
Une dizaine d’organisations possèdent plus de 1/3 des lits. Parmi celles-ci, nous retrouvons la caisse
centrale d’activités sociales d’E.D.F. G.D.F. qui offre 56000 lits. On peut citer également les comités
d’entreprise ou organisme assimilés de la S.N.C.F., R.A.T.P., ou Air France. On rencontre plusieurs
estimations du nombre de lits. Jean Froidure estime leurs nombres à 100 000 unités. Ce chiffre
correspondrait au nombre de lits des huit plus gros comités d’entreprise français. On retrouve cette
estimation dans l’extrait du document suivant.
Tableau 4 : Structure du tourisme social
Le tourisme corporatif
Comités d’entreprises 23000
Comités d’entreprises dans des entreprises de plus de 500 salariés soit
8%
1900
Total des lits du tourisme corporatif 250000
8 comités d’entreprises sont propriétaires de 90000
21
Source : Université de Marne la Vallée – Licence professionnelle – Ressources – 1er
septembre 2006
Jacques Chauvin quant à lui en dénombre 250 000 lits. Ce qui correspond à l’estimation faite par la
Direction du Tourisme.
« Tous types d’hébergement confondus, le parc associatif est doté d’environ 1500
équipements, soit près de 300 000 lits. Ce chiffre représente près de 20 % du parc
d’hébergement collectif touristique français et lui confère un poids économique important.
Les associations de tourisme adhérentes à l’Union Nationale des Associations de Tourisme
(UNAT) totalisent à elles seules plus de 242 000 lits. Cette capacité d’accueil est
comparable à celle des comités d’entreprise, comités d’oeuvres sociales, d’actions sociales,
d’entreprises publiques et parapubliques. Au total, le tourisme social et associatif
représente ainsi une capacité d’hébergement estimé à environ 500 000 lits. » 22
1.1.1. Les chiffres du ministère du Tourisme
Deux concepts sont retenus : le premier concerne le Tourisme social, le second le Tourisme associatif.
21
Extrait de, http://www.univ-mlv.fr/ecosoc/eco_sociale/structures/tourisme_social.pdf
22
Extrait de, http://www.tourisme.gouv.fr/fr/navd/dossiers/taz/att00002082/tourisme_associatif07.pdf
19
1.1.2. Le Tourisme social
Ce secteur est défini par des acteurs et des produits spécifiques. Les acteurs principaux sont les
associations de tourisme et les organismes sociaux tels que les comités d’entreprises (publiques et privées)
et les comités d’œuvres sociales des collectivités. Les produits sont adaptés à des publics identifiés.
« ils proposent une offre touristique accessible au plus grand nombre en fournissant des
prestations au meilleur rapport qualité/prix grâce a des aides spécifiques ou des modulations
tarifaires. Cette expression s’est imposée dans le langage courant, dans la mesure où une
part majoritaire du parc des équipements appartient ou est géré par des associations de
tourisme : près de 300 000 lits sur les 500 000 lits gérés par des opérateurs sociaux, soit 20
% de l’ensemble du parc d’hébergements touristique français. » 23
1.1.3. Le Tourisme associatif
L’activité du Tourisme associatif représente en 2007 selon la Direction du Tourisme :
• 38 millions de journées vacances
• 6 millions de vacanciers accueillis
• 1,3 milliard euros de chiffre d’affaires
• 12 000 salariés permanents
• 60 000 saisonniers
Tableau 5 : Le parc des associations de tourisme :
Villages et maisons familiales de
vacances
673
Auberges et centres d’accueil de jeunes 219
Centres sportifs 120
Refuges et chalets 139
Centres de vacances pour enfants 171
Autres 196
Total du parc 1 518
Source : Site Internet de la direction du tourisme – dernière mise à jour : Vendredi 25 janvier 2008
Tableau 6 : Répartition géographique :
Littoral 403
Moyenne montagne 212
Montagne 446
Campagne 398
Ville 67
Source : Site Internet de la direction du tourisme – dernière mise à jour : Vendredi 25 janvier 2008
Les chiffres édités par la Direction du tourisme ne tiennent pas compte des lits des comités d’entreprise.
Ce patrimoine est considéré comme « privatisé », c'est-à-dire réservé aux seuls salariés des entreprises.
23
Extrait de, http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/vacances/ambition/tourisme_social.jsp
20
Tableau 7 : Estimation du nombre de lits touristiques au 1er
janvier 2007
Établissements (en milliers) Lits (en milliers)
Hôtels de tourisme (1) 17.9 1224.80
Résidences de tourisme et hébergements assimilés
(2)
1.5 508
Campings (3) 8.1 2781.80
Villages de vacances (4) 0.9 245.20
Meublés de tourisme (5) 169.6 750.8
Chambres d'hôtes (6) 36.9 73.8
Auberges de jeunesse (7) 0.2 14.1
Total hébergement marchand 235.0 5598.5
Autres résidences secondaires (8) 2563.0 12815
Total 2798 1843.50
Source : Mémento du tourisme 2007 – ISBN/ Id.2-11-097372-6 – septembre 2007
Estimation des nombres de lits et sources
(1) Lits = chambre x 2 (Source : INSEE, direction du Tourisme, partenaires régionaux)
(2) Source : SNRT
(3) Lits = emplacements x 3 (Source : INSEE, direction du Tourisme)
(4) Source : direction du Tourisme - Au 1er janvier 2006
(5) Source : direction du Tourisme, partenaires régionaux
(6) Chambres d'hôtes des principales fédérations professionnelles. Lits = chambres d'hôtes x 2 (Source : FNCGF, Clé vacances France, Fleurs de
Soleil, Accueil paysan)
(7) Sources : FUAJ, LFAJ
(8) Autres résidences secondaires = Résidences secondaires Filocom hors meublés de tourisme et hors logements des résidences de tourisme
Nous retiendrons donc que le nombre de lits estimés par la Direction du Tourisme et l’union nationale des
associations de tourisme et de plein air se situe entre 200 000 à 250 000 lits. Soit 1.35% du parc. Ce parc
se repartit sur les types d’hébergements collectifs suivants :
• les villages de vacances
Ce sont des ensembles constitués d’hébergements individuels ou collectifs ainsi que de locaux affectés à
la gestion et aux services. Ils comprennent des installations communes destinées aux activités à caractère
sportif et aux distractions collectives. En ce qui concerne la restauration les hébergements sont équipés de
cuisine, on peu trouver également un restaurant avec distribution de plats cuisinés.
• les maisons familiales de vacances
Les maisons familiales sont composées d’hébergements variés comme des appartements des gîtes des
chambres. Leurs principales vocations sont l’accueil des familles.
• centre de vacances
Hébergement collectif pour mineur, il regroupe les colonies de vacances, centres de vacances et camps
d’ados,…Il possède un agrément du Ministère de la jeunesse et des sports.
21
2. Jugement sur ses perspectives d’évolution
Ici se termine la présentation de ce secteur d’activité. Avant de porter un jugement sur les perspectives
d’évolution, je procéderais à une analyse précise sur les forces et faiblesses ainsi que sur les menaces. Je
terminerais cet exposé par les opportunités qui s’offrent à lui.
2.1. Les forces et faiblesses
À partir des années 1980, les restructurations industrielles ont réduit les ressources des comités
d’entreprise. Les pertes d’effectifs ont diminué leurs revenus, les obligeant a sous-traité la gestion de leurs
établissements à des associations. La majorité syndicale aiguillant le choix de l’association en fonction de
sa mouvance.
Les vacances collectives proposées ne sont plus en phase avec les attentes individuelles des nouveaux
vacanciers. Leurs particularités sont que les salariés se retrouvent entre collègues de travail sur des
structures qu’ils connaissent depuis longtemps, on assiste alors à un phénomène de lassitude. L’exigence
des ayants droits fait que les catalogues des CE se sont mis a proposer une offre très diversifiée en ne
privilégiant pas que les offres du tourisme social et associatif, mais en proposant des offres commerciales.
Aujourd’hui, les salariés choisissent l’offre de départ en vacances de leurs comités d’entreprises pour
profiter des avantages offerts.
Enfin l’attribution des chèques vacances, une aide personnalisée et appréciée ne permet plus d’aiguiller le
choix des bénéficiaires. L’augmentation du temps libre a considérablement transformé les habitudes de
consommation en termes de loisirs.
Pour pouvoir étayer ma démonstration, je m’appuierais sur les quinze dernières années de l’histoire de
L’A.R.E.P.O.S. Les faiblesses les plus flagrantes sont de quatre ordres :
• le manque de rigueur des méthodes de gestion
• l’état du patrimoine
• la mobilisation des comités d’entreprises
• les attentes individuelles de leurs salariés
2.1.1. L’A.R.E.P.O.S
Son histoire débute en octobre 1967. L’association pour la gestion des réalisations de loisirs du personnel
des organismes sociaux est née à la veille du mouvement populaire de 1968, de l’union des trois
fédérations syndicales C.G.T., C.G.T.-F.O., C.F.D.T., dans le but de créer une association de vacances et
de loisirs spécifiques au personnel des organismes sociaux.
Illustration 1 : logo extrait du film AREPOS « aux prochaines »
Le film est disponible en Annexe sur un support CD
22
Elle a connu cinq restructurations :
1.1997 Éclatements des actifs de l’association. Les fonds de commerce sont logés dans une société
commerciale de statut d’entreprise unipersonnelle à responsabilité limité (E.U.R.L.) dénommée
AREPOS vacances. Les actifs immobiliers sont logés dans une Société Civile Immobilière (S.C.I.)
« Les villages de vacances ».
2.L’E.U.R.L. AREPOS vacances dépose son bilan le 18 décembre 2001. Le tribunal de commerce place la
société en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois.
3.Le groupe André Trigano procède à la reprise des fonds de commerce le 01/08/2002. Dans le cadre du
développement annoncé de sa branche tourisme, la compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) a
acquis le fonds de commerce de l’association AREPOS Vacances. Les actifs fonciers et immobiliers
restent la propriété de la SCI. Le Groupe se divise en deux branches, le tourisme avec les villages
vacances et les campings, et l’industrie avec la fabrication de chapiteaux, de bungalows toilés, de Mobil
homes et de tentes de randonnée et familiales. Ces dernières sont commercialisées sous les marques
MARECHAL et MESSAGER.
4.La compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) décide de se séparer d’AREPOS vacances le 1er
avril 2006. En mars 2007, après de longues négociations et quelques rebondissements, elle annonce la
reprise par le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’ dont les membres fondateurs
sont la caisse centrale d’activités sociales du personnel des industries électriques et gazières et
l’association Vacances Léo Lagrange. Elle abandonne la perspective d’une reprise par un groupe
hôtelier indépendant Les Hôtels du Soleil. Le siège social et plate-forme de commercialisation et de
réservation situés aux Mans est cédé à l’UNCOVAC.
5.Le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’, naissance d’un nouvel opérateur du
Tourisme social, les membres fondateurs :
— La caisse centrale d’activités sociales : le plus gros des comités d’entreprise en France
— Vacances Léo Lagrange a pour objet la promotion des vacances et loisirs socio-éducative pour les
enfants et la jeunesse et les familles. Elle gère l'exploitation de trois villages de vacances en contrat de
régie avec TOURISTRA.
— Le groupement s’est adossé à l’union loisirs vacances familles (U.L.V.F.) qui lui fournit une centrale
de réservation et une équipe commerciale.
— Union loisirs vacances familles (U.L.V.F.), créées en 1976, par les comités d’entreprises du groupe
industriel Creusot Loire au niveau national est une association. Elle gère en direct cinq établissements.
Au début des années 1990, la direction de l’association s’entoure de cadres dans les fonctions des
ressources humaines et de gestion. Les premiers changements apparaissent dès les années 1992 et 1993 et
sont majeurs. Elle gère directement ces années-là quinze villages de vacances soit 8000 lits et accueillent
80000 personnes. La mise en place d’une comptabilité analytique permet d’avoir une lecture plus
objective des résultats d’exploitation. Le recrutement des directeurs des villages vacances, qui jusqu'alors
était effectué en fonction de son obédience syndicale, se fait par rapport à des compétences reconnues de
gestionnaire.
A partir de 1992 les directeurs sont recrutés avec une formation de responsable d’équipement touristique
de l’association nationale pour la formation professionnelle des adultes. Ce choix stratégique a permis
d'assainir les comptes d’exploitation des structures d’hébergement. Un responsable commercial a
complété très rapidement l’équipe et une antenne commerciale constituée de quatre commerciaux a très
rapidement augmenté le chiffre d’affaires.
En 1997, la restructuration est imposée par le législateur, elle a obligé l’A.R.E.P.O.S et la plupart des
associations à être fiscalisées (TVA, impôts).
En 1998, le redressement se concrétise par une croissance continue du chiffre d’affaires, un résultat
courant en augmentation, des charges financières en diminution, un équilibre du résultat net.
23
En 1999 l’association A.R.E.P.O.S associée unique de l’ E.U.R.L. AREPOS vacances décide d’un
investissement de 43.21 millions de francs HT dont 6.1 millions de subventions pour la rénovation.
En 2001, la restructuration a entraîné un déséquilibre des comptes ce qui a augmenté le passif. Les
partenaires financiers ont décidé de retirer leurs confiances ce qui a contraint la société à déposer son bilan
pour cessation de paiement.
En 2002, la reprise par la compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) a amélioré les ratios et
conforté les bonnes méthodes, sans pour autant dénaturer le produit. Les chantiers mis en œuvres sont les
suivants :
• contrôle de gestion
• centralisation des achats
• politique de renégociation des contrats fournisseurs
• budget établi et suivi
• objectif prioritaire : les marges et les résultats
• externalisation de certains services (entretien, restauration…)
• effort commercial consenti auprès de certains clients
• optimisation des dates d’ouverture
• mise en place de procédure de contrôle interne
Mais la taille trop restreinte en structure ne permet pas à l’exploitation de dégager une marge
opérationnelle suffisante.
En 2007, lors de la reprise par le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’, elle ne gère
plus que onze villages soit 6000 lits. Les questions que l’ont peut se poser suite à cette reprise sont :
• pourquoi le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’n’a-t-il pas repris la totalité de
l’association ?
• pourquoi l’activité des villages a-t-elle été attribué au GIE et la centrale de réservation à l’UNCOVAC ?
2.1.2. Rigueur des méthodes de gestion
Comme le souligne Jacques Chauvin dans son ouvrage écrit en 2002 :
« Depuis une dizaine d’années, ces questions sont de plus en plus prégnantes et commencent
à être intégrées par certains comités d’entreprise : recrutement de personnels spécialisés,
gestion confiée a des associations » 24
Plusieurs points importants développés plus haut ont changé de manière radicale l’équilibre de gestions de
ces associations :
• le désengagement de l’état dans les aides à la personne et à la pierre
• l’assujettissement aux impôts commerciaux pour les associations qui se livrent à une exploitation ou a
des opérations de caractère lucratif. (T.V.A., impôt sur les sociétés, taxe professionnelle)
• les erreurs de gestion qui ont continué d’aggraver des situations délicates
• la rentabilité qui doit être toujours améliorée
24
Extrait de, Le tourisme social et associatif en France, Acteur majeur de l'économie sociale,
Jacques Chauvin, ISBN/ Id. 2-7475-2263-6, page70.
24
• les problèmes de trésorerie (dû à une mauvaise répartition des flux financiers, car il existe souvent un
déséquilibre entre les structures mer et montagne ou campagne)
• la baisse des cotisations des associations du fait de la démission des comités d’entreprises dus au
changement de leurs politiques vacances
• désendettement des comités d’entreprises
2.1.3. État du patrimoine
Vieillissement naturel des constructions et des hébergements, erreurs de conception.
Les projets de rénovation ne peuvent être envisagés sans financement public. L’état a toujours participé
par l’apport de crédit à des plans patrimoine ou des programmes de consolidation des équipements. Son
retrait serait catastrophique pour certaines associations.
De 1960 à 1980, les comités d’entreprises se sont transformés en construisant les lits dont avaient besoin
leurs bénéficiaires. Ce parc nécessite d’importants travaux de rénovation et de réhabilitation. Les
investissements concernant les remises aux normes de sécurité prennent la place des entretiens préventifs
du vieillissement naturel et de remise aux normes de confort actuels.
A noter que les associations ont toujours privilégié leurs structures les plus importantes en terme de lits.
Souvent situées dans des zones touristiques, elles sont leurs vitrines et offrent une image forte. Elles sont
aux centres de tous les intérêts. Alors qu’en terme d’économie sociale, les petites structures offrent un
meilleur résultat en terme d’intégration et de retombée locale.
Dans le cadre des rénovations, les structures devront être remises à niveau en accord avec
l’environnement. On recherchera les économies d’énergies, comme la production d’eau chaude solaire, ou
les parcs photovoltaïques sur les zones de parking. On prendra en compte les évolutions et la demande des
utilisateurs. Les structures seront modulables pour pouvoir répondre à toutes les attentes et tous les types
de clientèles. Les piscines pourront être naturelles sans traitement au chlore. Il faudra s’ouvrir sur son
environnement local et mettre en place des centres de loisirs sans hébergements ou des crèches qui
fonctionneront à l’année et permettront d’offrir à la clientèle ces services sur les périodes de vacances
scolaires. Enfin, il est possible d’envisager de recevoir des personnes âgées sur les périodes hors saison ce
qui leur permettrait de maintenir leurs autonomies tout en étant dans un environnement sécurisés.
2.1.4. Les comités d’entreprises
Les comités d’entreprises sont réélus tous les deux ans. Les changements de majorité syndicale ont
entraîné et aggravé des erreurs de gestion à des fins électorales. Il semble qu’aujourd’hui encore dans le
cadre du rachat de l’E.U.R.L AREPOS vacances deux des plus « importantes » des confédérations ne se
soient pas entendues.
La définition d’objectif simple doit redynamiser les comités d’entreprise. Les différents acteurs de ce
secteur se mobilisent, comme le montrent les rapprochements entre l’union nationale des associations de
tourisme et de plein air et les confédérations syndicales. On assiste également à des regroupements dans le
tourisme associatif. On citera V.A.L-V.F.F, Relais soleil et L.V.T.
Ils souhaitent ainsi imposer à nouveau l’idée qu’ils ont un rôle politique à jouer, qu’ils ont une
responsabilité sociale partagée avec les associations de tourisme et les syndicats. Ils se réapproprient les
enjeux du secteur basés sur le volontariat et le militantisme. Mais au-delà des organisations et des
revendications d’appartenances, elles ne doiventt pas peser.
Ils revendiquent l’attachement auxses valeurs
attachées aux valeurs. Pour cela, ils doivent rester fidèles aux principes éducatif et culturel. Ils doivent
avoir un rôle novateur dans la promotion des nouvelles valeurs émergentes. Ces nouvelles formes, comme
25
le Tourisme équitable, l’écotourisme le tourisme solidaire, restent néanmoins marginale. Connu pour
mettre en avant les contenus des séjours, cela pourrait peut être relancer le manque de perspective de
développement qui date de la fin des années 1980.
Mais les comités d’entreprise doivent faire face à une autre problématique liée à la mauvaise santé du
syndicalisme. La France serait le pays d’Europe ou il y a le moins de syndiqués. Je reprends ici, pour
étayer mes propos, quelques phrases de la conclusion d’une étude réalisée par une équipe universitaire de
Nancy sur la désyndicalisation chez les salariés.
• leur nombre est en diminution constante depuis les années 1980
La France est, parmi les grands pays industriels développés, celui où il y a le moins de
syndiqués et le plus grand nombre de fédérations et de confédérations syndicales. 25
Il y a environ 1,7 millions de syndiqués parmi les 22,5 millions de salariés français, soit un
taux de syndicalisation légèrement supérieur à 7% de la population active salariée.
• l’absence de liberté financière
Nos observations309
convergent pour indiquer que, dans les cinq confédérations, le partage
de la cotisation n’est pas favorable à ces organes qui ne peuvent en conserver qu’une
fraction minime. Dès lors, la survie de ces organes dépend de trois sources : les
contributions bénévoles des militants, les institutions représentatives du personnel (en
premier lieu le CE) et les moyens mis à disposition par l’employeur. Il est donc difficile de se
désintéresser de la gestion du CE et, plus encore, de refuser de signer un accord avec
l’employeur quand celui-ci met à disposition un local, l’ordinateur, la ligne téléphonique, le
papier, la photocopie et un contingent, plus ou moins généreux, d’heures de délégation…
• la fin du militantisme
En revanche, le syndicaliste acceptera difficilement de distraire quelques heures pour
recruter des adhérents « passifs » puisque cette activité ne lui apporte quasiment rien mais
risque de lui être très coûteuse en temps
Il est fortement question d'attribuer aux syndicats français un financement public, calqué sur
celui qui a été accordé aux partis par les lois de 1993 et 1995. Ce financement ne ferait que
parachever une évolution déjà bien avancée vers un syndicalisme qui n’aurait plus besoin
d’adhérents.
Comme on le voit ici les comités d’entreprise doivent faire face à des difficultés structurelles. Diminution
des moyens financiers et des effectifs ainsi que de la mobilisation.
Peut-être qu’à terme il devrait rejoindre les rangs du tourisme social associatif ?
2.1.5. Les attentes individuelles des vacanciers
La remise a niveau du confort des hébergement doit être effectué en priorité. Les travaux de rénovation
devront tenir compte des nouveaux besoins des vacanciers et des évolutions sociologiques. Les séjours
doivent se concentrer autour de la famille et tenir compte de l’aaccueil des familles reconstituées et des
familles monoparentales (en terme de coût du séjour).
25
Extrait de, LES SYNDIQUÉS EN FRANCE 1990-2006, Ce rapport actualise et complète une étude sur
la syndicalisation en France qui a bénéficié du soutien financier de la Direction à l’Animation, de la
Recherche, des Etudes et de la Statistique (DARES) du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du
Logement (rapport déposé le 14 novembre 2006) Mai 2007, page 151.
http://www.lesechos.fr/medias/2007/0905/300199444.pdf
26
Au-delà de ces recommandations, les comités d’entreprises devraient commencer par analyser les besoins
des salariés, et savoir si les propositions qui leur sont faite dans le cadre des offres vacances correspondent
à leurs besoins. Ils devront faire un état de l’offre, et connaître les raisons de l’utilisation ou de la non
utilisation par leurs ayants droits de leurs services. Il pourront a partir de cette analyse élaborer une
politique de vacances.
Le contenu de cette politique de vacances devra répondre aux attentes actuelles :
• multiplication de la typologie de la clientèle, famille monoparentale, groupe, personnes handicapées
• nouvelles exigences en matière de confort, d’équipement et de services
• ouverture des structures relatives à l’évolution des habitudes, comme les courts séjours dus au RTT
• concurrence avec le secteur marchand
• comparaison facilitée notamment par Internet des prix et des prestations
2.2. Les opportunités et les menaces
En permettant aux catégories sociales les plus défavorisées de pouvoir partir. Il ne doit pas devenir une
offre de vacances pauvres pour des touristes pauvres. Le solidaire n’est pas caritatif. Le brassage social
doit avoir lieu. Le premier objectif une fois sur place doit être de créer du lien et de réapprendre au plus
grand nombre à vivre ensemble.
2.2.1. Vacances d’été en danger
Cette étude de l’institut Français d’opinion publique (ifop) paru le 31 juillet 2008, montre qu’il y a deux
fois moins d’ouvriers qui sont partis en vacances cet été par rapport à l’année 2005.
Tableau 7 : Proportion de Français ne partant pas en vacances d’été
200
5
200
6
200
7
200
8
Évolution
2005/2008
Ensemble des Français 32 35 39 42 +10
Cadres 12 16 20 20 +8
Professions
intermédiaires
23 19 21 29 +6
Employés 34 37 42 47 +13
Ouvriers 20 30 34 41 +21
Retraités 48 44 51 57 +9
26
Source : l’institut Français d’opinion publique du 31 juillet 2008
Ce tableau ne fait que corroborer les études de l’Insee parue en juillet 2006, sur les départs des Français en
vacances.
« Par choix ou par contrainte, 21 millions de personnes ne sont pas parties en vacances en
2004, soit 35,4 % de la population qui n'ont pas effectué de séjour d'au moins quatre jours.
Parmi eux, un noyau dur de 26,4 % de la population n'est pas parti du tout, ni en court
séjour ni en week-end, 3 % ont tout de même effectué au moins un court séjour (deux ou trois
journées) et 6,1 % ne sont partis qu'en week-end. Ne pas partir en vacances est très lié à la
faiblesse des revenus du ménage…. Ainsi en 2004, plus de la moitié des individus
26
Extrait de, L’HUMANITE, jeudi 31 juillet 2008, page 2.
27
appartenant au quart de la population aux revenus les plus bas n'est pas partie une seule fois
en vacances dans l'année, 27
En 2004, les personnes de ‘référence ouvrière ’ n’ayant pas pris de vacances représentées
46.2 % »
Comme le montre l’extrait de ce document, c’est bien la contrainte financière qui empêche le départ
en vacances. Les populations concernées doivent bénéficier d’aides aux départs et de tarifs
préférentiels.
Le document est disponible en Annexe 4.
2.2.2. État de survie
Il apparaît que les associations ont du mal à satisfaire leurs besoins en investissement et en fond de
roulement. Elles doivent satisfaire des besoins en investissements importants pour pouvoir rénover leurs
structures. Comme nous l’avons vu dans le cas de l’AREPOS vacances la taille trop restreinte de certaine
association ne permet pas à l’exploitation de dégager des marges opérationnelles suffisantes pour assurer
les coûts de fonctionnement et de financement. Pour pouvoir répondre à cette double problématique, elles
doivent faire face aux contraintes économiques et concurrentielles et trouver de nouveaux financeurs.
Mais cette logique gestionnaire qui veut qu’une entreprise soit viable quand elle bénéficie d’un
financement stable est remise en cause par bon nombre de décideurs du monde associatif. Certains parlent
même de « l’obsession légitime de l’équilibre économique » 28
. Ils pensent que la réussite passe par « la
réappropriation de leur projet politique » 29
basé sur les valeurs décrites dans la première partie. Il souhaite
que l’État revoie sa politique d’aide sociale du tourisme.
Le texte de la déclaration est disponible en Annexe 5.
La seule vraie menace pour les exclus des départs en vacances serait la disparition de ce secteur, car il
n’aura pas su répondre dans un premier temps aux exigences du marché. Les associations et les acteurs
seront toujours présents et inventifs pour pouvoir sauver leur activité.
27
Extrait de, INSEE PREMIERE n° 1093 juillet 2006, page 2. http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1093/ip1093.pdf
28
Extrait de, Séminaire Fonda « Associations et syndicats » 15 mai 2006 le droit aux vacances
Par François Soulage, Président de l’Union nationale des associations de tourisme, page 2.
29
Extrait de, Séminaire Fonda « Associations et syndicats » 15 mai 2006 le droit aux vacances
Par François Soulage, Président de l’Union nationale des associations de tourisme, page 2.
28
Conclusion Réinventer redonner du sens
Depuis quelques années, le climat social en France est morose. Les préoccupations des ménages sont liées
à la baisse du pouvoir d’achat et à la problématique de l’emploi. La situation économique n’est guère
rassurante. Ce contexte est peu favorable pour le tourisme corporatif. Aujourd’hui, l’offre doit s’inscrire
dans le respect des valeurs de la philosophie sociale initiale du « droit aux vacances pour tous ». Elle doit
répondre au mieux aux évolutions de la clientèle.
Ne pas partir en vacances est souvent vécu comme une forme d’exclusion. Cela touche tous les âges. Le
droit aux vacances de 1936 à un sens aujourd’hui. Le tourisme social doit continuer à proposer des offres
de vacances pour le plus grand nombre. Il doit lutter contre toutes les formes d’exclusions et de précarité.
Le tourisme corporatif doit rejoindre le tourisme social et associatif. Son déficit d’image ne lui permet pas
de faire cavalier seul. Leur activité est réservée aux seuls salariés des entreprises. Ce rapprochement
permettrait d’éviter à certaines associations gestionnaires de faire face à des insuffisances de rentabilités.
Insuffisances dues bien souvent à la taille de leur parc d’hébergement, qui ne leur permette pas de réaliser
des économies d’échelle. La mise en place des systèmes déployés comme les centrales de réservations
permettraient de gérer un plus grand nombre de structures. Mais pour cela, les confédérations syndicales
doivent trouver un consensus au-delà de leur différence politique pour sauver ce qui est encore possible de
l’être. Pourquoi ne pas imaginer un grand groupe du tourisme social associatif et corporatif ?
Le tourisme corporatif doit faire face à des préoccupations spécifiques. L’exploitation est souvent
déficitaire ce qui amène des situations financières préoccupantes. Les associations ont du mal à satisfaire
leurs besoins en investissement. Pourtant, elles doivent faire face au vieillissement naturel des
constructions. La création de ces équipements remonte à plusieurs décennies, elles étaient destinées le plus
souvent à accueillir des familles aux origines modestes. Elles n’ont pas été conçues pour répondre à de
fortes exigences en matière de service. Aujourd’hui, elles doivent répondre à l’accroissement des
exigences en matière de confort, d’équipement et de services. Pour satisfaire ces besoins en
investissement, elles doivent recourir à des financements externes. Si l’exploitation peut être sous traité, il
faut que les actifs immobiliers reste dans le périmètre des comités d’entreprise. Il est primordial pour sa
survie qu’il ait les mêmes impératifs de performances économiques et commerciales que les
entreprises du secteur marchand. L’évolution des mœurs et des technologies conduit les clients à
aiguiser leurs exigences jusqu'à la personnalisation du service.
Pour les aides, j’ai limité mon travail à un inventaire. On peut souhaiter que les différents dispositifs
d’aides soient rassemblés dans un souci de lisibilité ou d’efficacité, car malgré cette multitude d’aide plus
de 40 % des Français ne partent pas. Quant à la politique sociale du tourisme elle est décidée par l’État.
Un approfondissement aurait pu être développé celui d’une politique européenne et internationale du
tourisme social. On doit parler des perspectives d’avenir et du rôle que peut jouer le Bureau international
du tourisme social
Enfin, les valeurs ajoutées par le socle commun des références justifient que le Tourisme social et
associatif perdure.
29
Table des sigles
ANCAV TT : Association Nationale de Coordination des Activités de Vacances Tourisme et Travail
AREPOS : Association pour la Gestion des Réalisations de Loisirs du Personnel des Organismes sociaux
AVEC : Association nationale des villages, élus et collectivités locales de VALVVF
CCAS : Caisse Centrale d’Activités sociales du personnel des industries électrique et gazière
CCE : Comité central d’Entreprise
CE : Comité d’Entreprise
CFDT : Confédération française démocratique du Travail
CFE-CGC : Confédération française de l’Encadrement – Confédération générale des Cadres
CFTC : Confédération française des Travailleurs chrétiens
CGT : Confédération générale du Travail
CGT-FO : Confédération générale du Travail Force ouvrière
CIAT : Compagnie Internationale André Trigano
CIE : Comité interentreprises
EDF : Électricité de France
FEN : Fédération de l'éducation nationale
FFC : Francs et franches camarades
FEDER : Fond européen de développement régional
FSU : Fédération syndicale unitaire
GDF : Gaz de France
GIE : Groupement Intérêt économique
INVAC : Invitation aux vacances
SUD : Syndicat solidaire unitaire et démocratique
TS : Tourisme social
TT : Tourisme et travail
ULVF : Union loisirs vacances familles
UNCOVAC : Union des comités pour les vacances
UNSA : Union nationale des syndicats autonomes
30
Bibliographie
1. Ouvrages
DU TOURISME SOCIAL AU TOURISME ASSOCIATIF
Jean Froidure
ISBN/ Id. 2-7384-5618-9
LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF EN FRANCE
Acteur majeur de l'économie sociale
Jacques Chauvin
ISBN/ Id. 2-7475-2263-6
Tourisme et aménagement touristique - Etudes de la Documentation française / PIERRE MERLIN - La
Documentation française
ISBN / Id.2-11-004875-1
LUMIERES SUR LA CCAS
Les activités sociales des salariés de l’énergie
ISBN/ Id. 2-7022-0768-5
LE MANAGEMENT STRATÉGIQUE DE L’ENTREPRISE
2463 — Que sais-je ? P.U.F
Michel Ghertman
ISBN/ Id.2-13-054753-2
LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF
1725 - Que sais-je ? P.U.F
Yves Raynouard, Robert Lanquar
ISBN/ Id.2-13-043803-8
VILLAGE VACANCES FAMILLES : le tourisme familial européen
1825 - Que sais-je ? P.U.F
André Guignand, et Yves Singer
ISBN/ Id.2-13-042809-6
Le comité d’entreprise, guide CE 2007
© Éditions législatives 2007
ISBN/ Id.2-85-086085-9
ISSN : 1636-6107 et 1634-197X
31
2. Rapports, actes de colloques et documents
Avis : Le tourisme social et associatif
Rapporteur : Monsieur Jean ELDIN Président du groupe de réflexion
«Tourisme social et associatif »
Ce rapport a été adopté à l’unanimité par le Conseil économique et social lors de son assemblée plénière
du mardi 14 mars 2006
Rapport Nº 2006-07
Les publications et étude de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air
Le tourisme associatif : une réalité économique et sociale mars 2006
www.unat.asso.fr
Un tourisme associatif ambitieux décembre 2006
www.unat.asso.fr
Flash l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air
http://www.unat.asso.fr/f/publication/flash.html
Convention de partenariat octobre 2007
http://www.ancavtt.asso.fr/images/tdocs/conventionpartenariat.pdf
Rapport d’activités 2007 2008 de la caisse centrale d’activités sociales du personnel des industrie
électrique et gazière
http://www.ccas.fr/kiosque/rapport_acti_2008.pdf
IRENEE
(Équipe Science Politique) Faculté de droit, sciences économiques, gestion Université de Nancy II
PACTE-CERAT Institut d’études politiques de Grenoble Université Pierre-Mendès-France de Grenoble
Dominique Andolfatto, Dominique Labbé avec la collaboration de : Antoine Bevort, Christophe Cardot,
Marina Casula, Thierry Choffat, Gilles Henry, Régis Matuszewicz, François Paccou, Pascal Pons, Aurélie
Rey, Jean-Yves Sabot, Benoît Verrier
LES SYNDIQUÉS EN France 1990-2006
Ce rapport actualise et complète une étude sur la syndicalisation en France qui a bénéficié du soutien
financier de la Direction à l’Animation, de la Recherche, des Etudes et de la Statistique (DARES) du
ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement (rapport déposé le 14 novembre 2006)
Mai 2007
http://www.lesechos.fr/medias/2007/0905//300199444.pdf
DARES octobre 2004 n°44.2
Premières synthèses informations
Mythes et réalités de la syndicalisation en France
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publications-
dares/premieres-informations-premieres-syntheses/2004-44.2-mythes-realites-syndicalisation-france.html?
var_recherche=MYTHES%20ET%20R%C9ALIT%C9S
Direction du Tourisme Mémento du tourisme 2007
http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/stat/memento/memento_2007.jsp
32
3. Articles
33
34
35
36
4. Sites Internet
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/ministere/comite-histoire/reperes/chronologie.html
http://www.ancavtt.asso.fr/
http://www.valvvf.fr/
http://www.lvt-vacances.com/
http://www.cceaf.fr/
http://www.ccecheminots.com/
http://www.ciortf.com/
http://www.cie3chenes.org/
http://www.sanofi-aventis.com/press/ppc_2665.asp
http://www.ccas.fr/
http://www.unat.asso.fr/
http://www.bits-int.org/fr/
http://www.unsa.org/
http://www.solidaires.org/
http://www.fsu.fr/
http://www.confederation-etudiante.org/
http://www.unef.fr/
http://www.uni.asso.fr/
http://www.ancavtt.asso.fr/
http://www.touristra.com/
http://www.uncovac.com/
http://www.invac.fr/
http://www.renouveau-vacances.fr/
http://www.valvvf.fr/
http://www.lvt-vacances.com/
http://www.laligue.org/ligue/index.html
http://www.auberges-de-jeunesse.com/
http://www.cei4vents.fr/
http://www.fuaj.org/Histoire
http://www.ucpa-association.com/projet/index.asp
http://www.vvl.org/
http://www.jpa.asso.fr/
http://www.vacances-loisirs-jeunesse.net/FOEVEN.html
http://www.ufcv.fr/
http://www.otu.fr/
http://www.ethic-etapes.fr/
http://www.scoutisme-francais.org/
https://www.caf.fr/wps/portal/
http://www.vacaf.org/info.php
http://www.ancv.com/
37
Annexes
38
Annexes 1
39
La liste des adhérents de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air.
Alliance Nationale des UCJG – YMCA France, Ancav - TT, Artes, Arvel Voyages, Association culturelle
Thalassa, Association d'action culturelle, sportive et de loisirs du Ministère chargé de l'agriculture,
Association Deffontaines, Association des paralysés de France, Association Les Fauvettes, Association
nationale vacances mutualiste, Association vacances de la mutualité agricole, ATC Routes du monde,
azurèva
Cap France, Cap'vacances, CEI - Club des 4 vents, Centre d'information et de documentation jeunesse,
Comité des loisirs de la Poste et de France Telecom, Culture et liberté
EPAF (Éducation et plein air finances), éthic étapes
Fédération française de camping et de caravaning, Fédération française de la randonnée, Fédération
Française des Clubs alpins et de montagne, Fédération générale des Pupilles de l'Enseignement public,
Fédération nationale Léo Lagrange, Fédération unie des auberges de jeunesse, Fondation Jean Moulin,
France Amérique Latine
Invac Services UES
Jeunesse au plein air
Les Glénans, Ligue de l'enseignement, Loisirs Provence Méditerranée, Loisirs vacances de la jeunesse,
Loisirs vacances tourisme
M'Vacances, Mutuelle des douanes
ODCVL Comptoir de projets éducatifs
Programmes internationaux d'échanges
Relaisoleil vacances, Renouveau vacances
Temps libre, Tourisme et loisirs 53
UFCV, uncovac - Le droit aux vacances, Union nationale des centres sportifs de plein air
Vacances actives, Vacances bleues, Vacances et Familles, l'accueil en plus, Vacances ouvertes, Vacances
ULVF, Vacances Voyages Loisirs, Vacanciel, valvvf, Villages Clubs du Soleil, VTF L'Esprit vacances
40
Annexes 2
41
La liste des membres du bureau international du tourisme social, Trier par : Ordre alphabétique | Pays
[Algérie] Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse ANALJ, Icheridene Voyages et Tourisme
[Allemagne] BundesForum Kinder und Jugendreisen e.V.
[Argentine] Consejo Latinoamericano de Turismo Social CLATS
[Belgique] Accès et mobilité pour tous AMT CONCEPT ASBL, AEP - Centre national de services de
vacances , Commissariat général au Tourisme - Région wallonne CGT, Commission communautaire
française COCOF, Centrum Voor Jeugdtoerisme CJT, Club Loisirs et Vacances, Fonds national d'entraide
/ National Hulpfonds FNE, Gîtes d' étape du centre belge du tourisme des jeunes CBTJ, International
Hainaut Tourisme, ASBLIHT, JEKA, Joie et Vacances (Floréal Club), La Rose des Sables ASBL, Les
Auberges de Jeunesse, Liberaal Ondersteuningspunt, Regierung der Deutschsprachigen Gemeinschaft -
Communauté Germanophone, Toerisme Vlaanderen - Office du Tourisme de la Flandre, S-Relax,
Tourisme Populaire - Fédération Nationale / Volkstoerisme – Nationale Federatie, Vakantiegenoegens -
PASAR, Vlaamse Jeugdherbergcentrale VJH
[Bénin] Fondation internationale pour le développement économique et social FIDES
[Brésil]Serviço Social do Comércio SESC, Sociedade de Servico Social
[Bulgarie] National Social Rehabilitation Center NSRC
[Cameroun] Actions des Peuples & Environnementalistes du Cameroun APEC, Groupe d’initiative
commune agro industriel et touristique du Cameroun GIC AGROTOUR
[Canada] Auberge de jeunesse du Saint Laurent Inc,.Auberge l’Autre Jardin, Association canadienne des
automobilistes CAA Québec, Centre international de formation et de recherche en tourisme CIFORT,
Confédération des Syndicats Nationaux CSN, Conseil québécois du loisir CQL, Global Tourisme
International, Hostelling International Canaa, Kéroul, La cuisine collective Hochelaga-Maisonneuve,
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport Secrétariat au loisir et au sport, Tourisme Montréal,
Tourisme Québec - Direction du secrétariat et de la concertation, Travel Cuts
[Colombie] Fundación Turismo Desarrollo, Turismo Coomeva Agencia de Viajes Ltda
[Costa Rica] Consorcio Cooperative Red Eco Turistica National Cooprena
[Espagne], Consejería De Empleo - Junta de Andalucía, Fundació Gaspar Espuña - CETT, Ministerio De
Trabajo y Asuntos Sociales IMSERSO
[Etats-Unis d'Amérique] Student & Youth Travel Association SYTA
[France] Agence Nationale pour les Chèques-Vacances ANCV, Ancav «Tourisme et Travail», Association
Nationale Vacances Mutualistes ANVM,Association Tourisme & Handicaps, Bourse Européenne Emploi
Formation du Tourisme BEEFT, Cap France, Comité des loisirs de La Poste et de France Télécom,
Communauté d’Agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, CPCV Île de France-Centre de
formations et de rencontres internationales, Ethic étapes, Fédération Nationale Léo Lagrange FNLL,
Fédération unie des auberges de jeunesse FUAJ, FIAP-Jean Monnet, GIE Vacances Loisirs ACTIV,
Jeunesse au Plein Air JPA, Loisirs Vacances Jeunesse Voyages LVJ, Loisirs Vacances Tourisme LVT,
Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi - Direction du tourisme, UNCOVAC - Le droit aux
Vacances, Union Coopérative Équipement Loisirs UCEL, Union Nationale des Associations de Tourisme
et de Plein Air UNAT, Vacances Ouvertes, VALVVF-Les villages émotion
[Guatemala] Aventures Tropicales S.A.
[Grèce] Caisse Mutuelle de santé du personnel de la banque nationale de Grèce TYPET, Greek National
Tourism Organisation GNTO
42
[Hongrie] Hungarian National Foundation of Recreation Magyar Nemzeti ÜdÜlési Alapítvány MNUA,
Syndicat Démocratique des Travailleurs Sociaux et de la Santé EDDSZ
[International] Association internationale pour le tourisme social IAST, Coopération européenne des sites
majeurs d’accueil COESIMA, Tourism International Cooperatives Association TICA, World Youth
Student & Educational Travel ConfederationWYSE-TC
[Italie] Agenzia delle Curiosità, Agenzia Turismo Friuli Venezia Giulia, Associazione Italiana Cultura e
Sport AICS, Associazioni Cristiane Lavoratori Italiani ACLI, AVEC S.R.L., Centro Turistico Giovanile
CTG, Comune di Verona - Turismo sociale, Conzorcio Sociale COIN, Ente Nazionale Democratico di
Azione Sociale ENDAS, Ente Nazionale Tempo Libero ENTEL MCL, Ente Turistico Sociale Italiano
della CISL ETSICISL, Federazione Italiana di Turismo Sociale FITUS, Federazione Italiana Tempo
Libero FITEL, Federcultura Turismo Sport-Confcooperative, Happy Age s.r.l., INTEGRA Consorzio di
Cooperative Sociali, LEGACOOP TURISMO, Ministero dello Sviluppo Economico – Dipartimento
Turismo, Sistema Turistico locale del Trasimeno, Università Popolare Apuliae UNIPA
[Mali]Association Dunanba, Association malienne pour la promotion du tourisme social AMPTS
[Mauritanie] ONG El Velah
[Mexique] Altanueva, Centro de Desarrollo Regional – Universidad de las Américas, Puebla, Ciudad de
Mexico Secrétariat au Tourisme, Corporativo de Turismo Social IMSS, Fomento Turistico de Michoacan
Foturmich, Servicio Educativo de Turismo de los Etudiantes y la Juventud de Mexico A.C. SETEJ,
Instituto Mexicano de la Juventud, Secrétariat au tourisme SECTUR,
[Pologne] Ministry of Sport and Tourism of the Republic of Poland Department of Tourism
[Portugal] Instituto Nacional par Aproveitamento dos Tempos Livres dos Trabalhadores INATEL,
Ministère du travail et de la solidarité sociale
[Roumanie] Sind Romania
[Royaume-Uni] Family Holiday Association FHA, Tourism for All
[Russie] Russian International Academy for Tourism RIAT
[Sénégal] Organisation nationale des intégrés du tourisme sénégalais ONITS
[Suisse] Secrétariat d’Etat à l’économie et au tourisme, Caisse Suisse de voyage Schweizer Reisekasse
REKA
[Togo] Les Compagnons Ruraux
[Tunisie] Association tunisienne des auberges et tourisme de jeunes ATATJ, Société Tunisienne de
Tourisme Jeune SOTUTOUR
[Turquie] Fest Travel, Ministère de la Culture et du Tourisme de la République Turque
[Vénézuela] Confederación Latinoamericana de Cooperativas y Mutuales de Trabajadores COLACOT,
Corporación Mirandina de Turismo, The Sun Channel Tourism Television C.A.
43
Annexes 3
44
45
Annexes 4
46
47
48
49
50
Annexes 5
51
52
53
54
Table des matières
AVANT PROPOS...............................................................................................................4
INTRODUCTION................................................................................................................5
PREMIÈRE PARTIE : LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF UN
PARTICULARISTE HISTORIQUE.....................................................................................6
1.Le Tourisme social et associatif.................................................................................................................................6
1.1.Rappel historique...................................................................................................................................................6
1.1.1.Origines .........................................................................................................................................................6
1.1.2.De 1936 au début de la Seconde Guerre mondiale........................................................................................6
1.1.3.La Libération et le Conseil National de la Résistance...................................................................................6
1.2.Les différents acteurs historiques..........................................................................................................................7
1.2.1.Le Tourisme social associatif.........................................................................................................................7
1.2.2.Le Tourisme social corporatiste ou catégoriel...............................................................................................7
1.2.2.1.Les comités d’entreprises (C.E.).............................................................................................................7
1.2.2.2.Différentes formes..................................................................................................................................7
1.2.2.3.La caisse centrale d’activités sociales.....................................................................................................8
1.2.3.Le Tourisme des jeunes .................................................................................................................................8
1.2.3.1.L’éducation populaire.............................................................................................................................9
1.2.4.Les institutions représentatives au niveau national .......................................................................................9
1.2.5.Au niveau européen .......................................................................................................................................9
2.Les syndicats professionnels représentatifs de droit..............................................................................................10
2.1.Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de droit........................................................11
2.1.1.Par la confédération générale du travail (C.G.T.)........................................................................................11
2.1.2.Par la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.)............................................................11
2.1.3.Par la confédération française de l’encadrement confédération générale des cadres (C.F.E.-C.G.C.)........11
2.1.4.Par la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.).................................................11
2.1.5.Par la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.).............................................................11
2.2.Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales ................................................................11
2.2.1.Pour la confédération générale du travail (C.G.T.)......................................................................................11
2.2.2.Pour la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.)...............................................12
2.2.3.Pour la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.)...........................................................12
3.Les valeurs communes..............................................................................................................................................13
3.1.Valeurs de référence des associations de tourisme..............................................................................................13
3.1.1.Renouveau vacances....................................................................................................................................13
3.1.2. Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) et Villages Vacances Familles. (V.V.F.) ..................................13
3.1.3.Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de Tourisme. (L.V.T.)...................................13
3.1.4.Les déclarations communes de l’ensemble des confédérations syndicales et de l’union nationale des
associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.)..............................................................................................13
3.2.Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du Tourisme social........................................14
55
Tourisme social et comité d'entreprise
Tourisme social et comité d'entreprise

More Related Content

What's hot

Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...
Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...
Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...Fethi Ferhane
 
Mémoire M5 - Thomas Cluzel
Mémoire M5 - Thomas CluzelMémoire M5 - Thomas Cluzel
Mémoire M5 - Thomas CluzelHity
 
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout France
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout FranceTourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout France
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout FranceCHARENTE TOURISME
 
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdfHakimMorchid
 
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaire
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaireBiocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaire
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenairepurbio
 
Etude stratégique Golden Tulipe Hotel
Etude stratégique Golden Tulipe HotelEtude stratégique Golden Tulipe Hotel
Etude stratégique Golden Tulipe HotelFakhr-Eddine Gabsi
 
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...Vincent GOLLAIN
 
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdf
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdfProspective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdf
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdfyagoubi mahmoud
 
Marketing evenementiel par Philip BOISTEL
Marketing evenementiel par Philip BOISTELMarketing evenementiel par Philip BOISTEL
Marketing evenementiel par Philip BOISTELFethi Ferhane
 
La Vision 2010 du tourisme au Maroc
La Vision 2010 du tourisme au MarocLa Vision 2010 du tourisme au Maroc
La Vision 2010 du tourisme au MarocMohcine Boudanes
 
Marketing Opérationnel cours
Marketing Opérationnel coursMarketing Opérationnel cours
Marketing Opérationnel coursAmine Alaoui
 
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timar
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timarRapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timar
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timartoufik Lfechkel
 
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...Guest & Strategy
 
Curriculum vitae de blaise kientega
Curriculum vitae de blaise kientegaCurriculum vitae de blaise kientega
Curriculum vitae de blaise kientegaHamado TIENDREBEOGO
 
Présentation Maroc
Présentation MarocPrésentation Maroc
Présentation Maroccciducher
 
Stratégie SNCF
Stratégie SNCFStratégie SNCF
Stratégie SNCFjusdekiwi
 
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]bengnadia2015
 

What's hot (20)

Gpec sofitel
Gpec sofitelGpec sofitel
Gpec sofitel
 
Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...
Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...
Memoire de fin d'etude . marketing evenementiel : cas de la cellule de commun...
 
Mémoire M5 - Thomas Cluzel
Mémoire M5 - Thomas CluzelMémoire M5 - Thomas Cluzel
Mémoire M5 - Thomas Cluzel
 
Le tourisme au Maroc
Le tourisme au MarocLe tourisme au Maroc
Le tourisme au Maroc
 
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout France
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout FranceTourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout France
Tourisme de proximité - Mythes et opportunités - Cécile Léonhardt - Atout France
 
ONCF.docx
ONCF.docxONCF.docx
ONCF.docx
 
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf
261184204-Rapport-de-stage-PME.pdf
 
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaire
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaireBiocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaire
Biocoop analyse ecosysteme-quadrant partenaire
 
Etude stratégique Golden Tulipe Hotel
Etude stratégique Golden Tulipe HotelEtude stratégique Golden Tulipe Hotel
Etude stratégique Golden Tulipe Hotel
 
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
Le marketing territorial : le comprendre et l'employer pour développer son at...
 
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdf
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdfProspective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdf
Prospective Maroc 2030_ Tourisme 2030, quelles ambitions pour le Maroc_.pdf
 
Marketing evenementiel par Philip BOISTEL
Marketing evenementiel par Philip BOISTELMarketing evenementiel par Philip BOISTEL
Marketing evenementiel par Philip BOISTEL
 
La Vision 2010 du tourisme au Maroc
La Vision 2010 du tourisme au MarocLa Vision 2010 du tourisme au Maroc
La Vision 2010 du tourisme au Maroc
 
Marketing Opérationnel cours
Marketing Opérationnel coursMarketing Opérationnel cours
Marketing Opérationnel cours
 
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timar
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timarRapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timar
Rapport de-stage-sur-transport-international-transit-et-logistique-groupe-timar
 
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...
Résultats enquête portrait chambres d'hôtes et gites 2015 - Copyright "Guest ...
 
Curriculum vitae de blaise kientega
Curriculum vitae de blaise kientegaCurriculum vitae de blaise kientega
Curriculum vitae de blaise kientega
 
Présentation Maroc
Présentation MarocPrésentation Maroc
Présentation Maroc
 
Stratégie SNCF
Stratégie SNCFStratégie SNCF
Stratégie SNCF
 
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]
Les fondamentaux du marketing territorial (2) [lecture seule]
 

Similar to Tourisme social et comité d'entreprise

Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vf
Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vfMémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vf
Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vfJulie Rogeon
 
Rapport mobilites sociales
Rapport mobilites socialesRapport mobilites sociales
Rapport mobilites socialesUNI
 
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne - Prod'hom...
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne  - Prod'hom...La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne  - Prod'hom...
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne - Prod'hom...Margot Prod'homme
 
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...MuslimVlogger
 
Quand l’ESS et la culture se rencontrent
Quand l’ESS et la culture se rencontrentQuand l’ESS et la culture se rencontrent
Quand l’ESS et la culture se rencontrentLa French Team
 
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...SWiTCH
 
Le paradoxe des banques coopératives
Le paradoxe des banques coopérativesLe paradoxe des banques coopératives
Le paradoxe des banques coopérativesDelphine Pennec
 
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat sociale
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat socialeCommunication de la CE Initiative pour entrepreneuriat sociale
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat socialeDianova
 
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport Hortense Billot
 
Le Tourisme Social
Le Tourisme SocialLe Tourisme Social
Le Tourisme SocialScott Rains
 
Rapport entrepreneuriat-culturel
 Rapport entrepreneuriat-culturel Rapport entrepreneuriat-culturel
Rapport entrepreneuriat-culturelCRM Spectacle
 
MEMOIRE_IScutari
MEMOIRE_IScutariMEMOIRE_IScutari
MEMOIRE_IScutariIna Scutari
 
Catalogue des éditions Yves Michel 2016
Catalogue des éditions Yves Michel 2016Catalogue des éditions Yves Michel 2016
Catalogue des éditions Yves Michel 2016cmsouffledor
 
Mieux que aide
Mieux que aideMieux que aide
Mieux que aideclaude930
 
201406 rapport entrepreneuriat-culturel
201406 rapport entrepreneuriat-culturel201406 rapport entrepreneuriat-culturel
201406 rapport entrepreneuriat-culturelechosentrepreneurs
 

Similar to Tourisme social et comité d'entreprise (20)

Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vf
Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vfMémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vf
Mémoire de recherche economie sociale julie rogeon_juin 2011_vf
 
Rapport mobilites sociales
Rapport mobilites socialesRapport mobilites sociales
Rapport mobilites sociales
 
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne - Prod'hom...
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne  - Prod'hom...La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne  - Prod'hom...
La mobilité des jeunes : un enjeu capital pour l'union européenne - Prod'hom...
 
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...
L’association communautaire comme processus d’intégration ? - Une étude compa...
 
Quand l’ESS et la culture se rencontrent
Quand l’ESS et la culture se rencontrentQuand l’ESS et la culture se rencontrent
Quand l’ESS et la culture se rencontrent
 
L'animation socioculturelle des adultes en communauté française
L'animation socioculturelle des adultes en communauté françaiseL'animation socioculturelle des adultes en communauté française
L'animation socioculturelle des adultes en communauté française
 
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
Le futur du tourisme en 2030 : grandes tendances, plan d'actions & recommanda...
 
Communautés 2.0 - Introduction
Communautés 2.0 -  IntroductionCommunautés 2.0 -  Introduction
Communautés 2.0 - Introduction
 
Le paradoxe des banques coopératives
Le paradoxe des banques coopérativesLe paradoxe des banques coopératives
Le paradoxe des banques coopératives
 
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat sociale
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat socialeCommunication de la CE Initiative pour entrepreneuriat sociale
Communication de la CE Initiative pour entrepreneuriat sociale
 
La Grande Mutation : De l'individu au collectif
La Grande Mutation :  De l'individu au collectifLa Grande Mutation :  De l'individu au collectif
La Grande Mutation : De l'individu au collectif
 
Agents eco
Agents ecoAgents eco
Agents eco
 
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport
Faire du bien vieillir un projet de societe - Rapport
 
Le Tourisme Social
Le Tourisme SocialLe Tourisme Social
Le Tourisme Social
 
PFE L'entrepreneuriat social
PFE L'entrepreneuriat socialPFE L'entrepreneuriat social
PFE L'entrepreneuriat social
 
Rapport entrepreneuriat-culturel
 Rapport entrepreneuriat-culturel Rapport entrepreneuriat-culturel
Rapport entrepreneuriat-culturel
 
MEMOIRE_IScutari
MEMOIRE_IScutariMEMOIRE_IScutari
MEMOIRE_IScutari
 
Catalogue des éditions Yves Michel 2016
Catalogue des éditions Yves Michel 2016Catalogue des éditions Yves Michel 2016
Catalogue des éditions Yves Michel 2016
 
Mieux que aide
Mieux que aideMieux que aide
Mieux que aide
 
201406 rapport entrepreneuriat-culturel
201406 rapport entrepreneuriat-culturel201406 rapport entrepreneuriat-culturel
201406 rapport entrepreneuriat-culturel
 

Tourisme social et comité d'entreprise

  • 1. Université de Perpignan Via Domitia Patrice Oulié Tourisme social et comité d’entreprise Éclairage syndical, les valeurs apportées État de survie de cette thématique… Mémoire de première année de master en management du tourisme Directeur de mémoire : Pierre Clermont Avril 2008
  • 2. Université de Perpignan Via Domitia Patrice Oulié Tourisme social et comité d’entreprise Éclairage syndical, les valeurs apportées État de survie de cette thématique… Mémoire de première année de master en management du tourisme Directeur de mémoire : Pierre Clermont Avril 2008 2
  • 3. Sommaire 1. LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF....................................................................6 1.1. Rappel historique....................................................................................................................................................6 1.2. Les différents acteurs historiques..........................................................................................................................7 2. LES SYNDICATS PROFESSIONNELS REPRÉSENTATIFS DE DROIT..................10 2.1. Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de droit....................................................11 2.2. Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales .............................................................11 3. LES VALEURS COMMUNES......................................................................................13 3.1. Valeurs de référence des associations de tourisme............................................................................................13 3.2. Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du Tourisme social...................................14 1. LA GESTION DES ENTREPRISES DU TOURISME CORPORATISTE....................15 2. LES AIDES...................................................................................................................16 2.1. Les aides à la personne.........................................................................................................................................16 2.2. L’âge d’or, l’aide à la pierre................................................................................................................................17 1. ÉTAT DES LIEUX........................................................................................................19 1.1. Données économiques...........................................................................................................................................19 2. JUGEMENT SUR SES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION .........................................22 2.1. Les forces et faiblesses .........................................................................................................................................22 2.2. Les opportunités et les menaces...........................................................................................................................27 1. OUVRAGES.................................................................................................................31 2. RAPPORTS, ACTES DE COLLOQUES ET DOCUMENTS.......................................32 3. ARTICLES....................................................................................................................33 4. SITES INTERNET........................................................................................................37 3
  • 4. Avant propos Après plusieurs années d’expérience comme directeur d’exploitation, pour une association du tourisme social et corporatiste. Je souhaitais faire un point, et construire un projet ou mes compétences et mes aspirations personnelles trouveraient à s’employer. Le choix du sujet m’a paru évident, même s’il est vaste, donc difficile à traiter. Je livre ici une synthèse des connaissances que j’ai accumulées au cours de mon parcours professionnel. Les employeurs pour lesquels j’ai été salarié sont tous acteurs du tourisme social, mouvements de l’éducation populaire, associations du tourisme social, tourisme social corporatiste, ou chaîne intégrée. Ce travail termine une validation des acquis. Il me permet de lever des doutes sur mon engagement, et de donner un nouvel élan à mon parcours professionnel. J’envisage une reprise d’étude en master 2 dans le cadre d’un congé individuel de formation. 4
  • 5. Introduction Le sujet de ce mémoire est la survie du Tourisme social, corporatiste ou catégoriel. Cette composante du Tourisme social et associatif est définie par Robert LANQUAR et Yves RAYNOUARD dans leur ouvrage. Cette forme est apparue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle regroupe le patrimoine des comités d’entreprise. La situation économique en France reste défavorable. Le chômage est toujours élevé, les écarts entre les revenus se creusent. La question du pouvoir d’achat des Français et la lutte contre les exclusions ont été au cœur de la dernière campagne électorale présidentielle. Fort de ce constat ce secteur pourrait renaître grâce au dynamisme de certains comités d’entreprise. Enlevé, le slogan de 1936 « Des vacances pour tous » pourrait ; redevenir une actualité. Comme le rappelle une étude de l’institut français d’opinion publique parue en juillet 2008 « 42 % des français ne partent pas ». L’intérêt du sujet est relancé, car ce secteur est en pleine évolution. On assiste à des rapprochements entre des associations et des confédérations syndicales. On assiste également à des éclatements ou des regroupements d’associations. Cette réflexion permet de dresser un état des lieux. La première partie présente le tourisme social, son histoire et les principaux acteurs. Elle donne une définition. Elle rappelle les moments clés de son histoire. Elle traite plus particulièrement du Tourisme social, corporatiste ou catégoriel et de ses spécificités, les comités d’entreprises. Elle montre les relations qui existent entre certaines organisations syndicales et les associations de tourisme social, par les comités d’entreprises. Elle met en évidence les valeurs apportées par les syndicats dans le tourisme social au travers des comités d’entreprises. La deuxième partie montre les différences de gestion qui existent entre les entreprises du secteur concurrentiel et celles du mouvement associatif. Contrairement aux entreprises touristiques commerciales qui intègrent toutes les approches fonctionnelles, les associations de tourisme corporatistes se sont longtemps désintéressées de la gestion des résultats d’exploitation. Longtemps subventionné par les aides aux personnes où à la pierre préoccupée avant toute chose par leur projet social les questions de gestion n’étaient pas jugées importantes. La troisième partie termine la présentation de ce secteur d’activité. Elle montre son importance économique. Je procède à une analyse précise des forces et faiblesses ainsi que des menaces. Je termine cet exposé par les opportunités qui s’offrent à lui. Enfin, je porte un jugement sur les perspectives d’évolution et je propose des pistes de réflexion pour des solutions opérationnelles. 5
  • 6. Première partie : Le Tourisme social et associatif un particulariste historique 1. Le Tourisme social et associatif 1.1. Rappel historique Le Tourisme social et associatif est apparu en France à la suite de l’instauration des deux premières semaines de congés payés. 1.1.1. Origines Il s’est développé à la fin, du XIX siècle, avec la création des premiers organismes du tourisme coopératif, mutualiste et associatif. L'essor de ces associations a commencé à l'issue de la guerre de 1914, notamment dans le domaine de l'accueil des jeunes, des adolescents et des adultes. C'est à ce moment que l'on voit se développer les auberges de jeunesse, les mouvements de scoutisme et les colonies de vacances. 1.1.2. De 1936 au début de la Seconde Guerre mondiale Il puise ses racines dans le gouvernement du Front Populaire dirigé par Léon Blum. La loi de 1936 instaurant les congés payés a été à l'origine d'une évolution marquée du tourisme. Mais la carence en équipement et le manque de moyen financier ne permettaient pas au plus grand nombre de profiter des possibilités offertes par les congés payés. 1.1.3. La Libération et le Conseil National de la Résistance Les syndicats ont été dissous par le gouvernement de Vichy. Certains militants de ces organisations ont rejoint le mouvement de la résistance. Ils ont avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, participé à la reconstruction du paysage social d’aujourd’hui. (Création de la sécurité sociale 1945-46) Il faut attendre la fin du conflit pour voir un nombre important d'associations se développer. La création des comités d’entreprise par Ordonnance du 22 février 1945 facilitera leurs essors. Bien souvent installées de façon précaire, elles offraient des locaux peu adaptés. C'est avec l'aide des pouvoirs publics et des Caisses Allocations familiales que se sont construites les maisons familiales et les villages de vacances, à l'architecture fonctionnelle. Les premiers efforts ont porté sur l'accueil et l'encadrement des enfants, par la pratique d'activités adaptées aux différents groupes d'âge. Celles-ci ont permis aux parents de profiter des moments de liberté. Quels que soient, la nature et la forme de l'institution (fédérations regroupant les associations de bases, ou grandes associations centralisées) elles affirment toutes, des principes d'actions à peu près semblables. « Promouvoir le développement de loisirs susceptibles de permettre l'épanouissement des individus et des familles dans le respect de la personnalité de chacun. Offrir des moments de détente indispensable tout en permettant une vie de famille réelle. »1 1 Extrait du « manifeste », rédigé par les fondateurs de Renouveau Vacances en 1954 6
  • 7. « Les services destinés aux jeunes enfants font l'objet de soins particuliers (bébés-club, jardins d'enfants, club de jeunes puis clubs d'adolescents) afin que les parents profitent au mieux de leurs vacances. L'originalité de “Villages Vacances Familles”, sa force, est de penser à tous les âges de la famille » 2 1.2. Les différents acteurs historiques Il s’agit de dresser une liste non exhaustive, des acteurs historiques les plus représentatifs. Nous reviendrons dans la deuxième partie, sur l’évolution de ces organisations. Certaines ont disparu, d’autres se sont regroupées. Mais dans l’ensemble, on retrouve toujours les mêmes acteurs. Je retiens deux concepts que je scinde en trois groupes. 1.2.1. Le Tourisme social associatif Il regroupe l'ensemble des associations et fédérations promotrices et gestionnaires de centres de vacances. Sous le vocable centre de vacances, nous retrouvons l’ensemble des structures d’hébergements. Ces centres ont une clientèle variée : enfants, jeunes familles, retraitées. — Tourisme et travail. (T.T.) Créée en 1943 — Renouveau vacances. Créée en 1954 — Villages vacances familles. (V.V.F.) Créée en 1959 — Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) Créée en 1968 — Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de tourisme. (L.V.T.) Créée en 1974 1.2.2. Le Tourisme social corporatiste ou catégoriel Il dispose d'installations réservées exclusivement aux salariés de l'entreprise. Elles sont gérées directement par des comités d’entreprises ou des comités d’œuvre sociale, ou leurs émanations. Ils entretiennent des relations avec les syndicats dont il partage les mêmes valeurs sociales. On retrouve dans cette catégorie les Comités d’Entreprise émanant des grandes entreprises françaises dans les domaines des transports ou de l’énergie et des télécommunications. 1.2.2.1. Les comités d’entreprises (C.E.) Le comité d’entreprise a pour objet d’assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions d’ordre économique, professionnel et social. C’est un organe de représentation collective du personnel ayant d’abord un rôle économique. Il est aussi chargé de gérer les activités sociales et culturelles. Code du travail article L.431-4, L. 432-1 et s. 3 Nous retiendrons que ce sont des institutions représentatives du personnel. Leurs attributions sont à la fois économiques et sociales : • le comité d’entreprise a un droit à l’information et à consultation sur le fonctionnement de l’entreprise. • le comité d’entreprise s’occupe des activités sociales et culturelles. Leurs créations remontent à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. (Ordonnance du 22 février 1945 et loi du 16 mai 1946). Son budget de fonctionnement est calculé sur la masse salariale de l’entreprise. 1.2.2.2. Différentes formes Le comité d’entreprise est présent dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. 2 Extrait d'une publication de Villages Vacances Familles : « 1959, 30e anniversaire, 1989. » La griffe V.V.F. des vacances retrouvées. 3 Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X ISBN : 2-85086-085-9, page 10 7
  • 8. — comité d’entreprise France Télécom — comité d’entreprise Renault Guyancourt Le comité central d’entreprise est présent dans les entreprises de plusieurs établissements. Il « coiffe » chaque entité qui est représentée par des comités d’établissements. Ces comités délèguent la gestion de leurs œuvres sociales à un comité central d’entreprise — comité central d’entreprise Air France — comité central d’entreprise S.N.C.F. Le comité interentreprises, plusieurs comités d’entreprises confient leurs œuvres communes, à un comité interentreprises ou à une association créé pour la circonstance. — comité interentreprises O.R.T.F. — comité interentreprises 3 Chênes (ex usine Alsthom) Le comité d’entreprise européen s’impose aux groupes de dimension communautaire. — SANOFI-AVENTIS 1.2.2.3. La caisse centrale d’activités sociales La Caisse centrale d’activités sociales (C.C.A.S.) est un organisme unique en Europe, conçue comme un outil de satisfaction des besoins et des désirs sociaux des agents des industries électriques et gazières. Elle est née suite à la nationalisation d’Électricité de France à la libération. Historique Le gouvernement décide d’indemniser les actionnaires d’Électricité de France (E.D.F.) en leur accordant 1 % du chiffre d’affaires pendant 50 ans. On retrouve alors le Conseil national de la Résistance, par l’intermédiaire de son secrétaire d'État à la production M. Marcel Paul dirigeant communiste qui décide d’affecter le même montant aux œuvres sociales des agents. La particularité de cet accord est qu’il n’a pas de limite dans le temps. Elle a pour objet de répondre aux besoins des bénéficiaires, terme utilisé pour nommer les salariés et ayants droits. Elle crée des colonies de vacances, installe des bibliothèques dans les premières maisons familiales, construit des villages de vacances, exploitent des villages de toile, propose de nombreux types de séjours, gère des restaurants d’entreprises, …. Le plus gros des comités d’entreprise en France est un opérateur puissant, dynamique et financier. Il est confronté malgré tous à quelques difficultés : • la privatisation des activités des entreprises de Gaz de France (G.D.F) et d’Électricité de France • elle défraie tous les deux ou trois ans les chroniques judiciaires (rapport de la Cour des Comptes, enquête, perquisition…. • les institutions (village de vacances de la C.C.A.S.) sont dirigées par du personnel d’E.D.F. et G.D.F. • la C.C.A.S. a de plus en plus de mal à en assurer l’encadrement. 1.2.3. Le Tourisme des jeunes Le Tourisme des jeunes et sa spécificité l’éducation populaire, en raison de son importance, nous permettent de parler d’un troisième groupe. Spécialisées dans l’organisation des vacances pour les jeunes. Elles offrent des séjours à des prix abordables sans se limiter au gîte et au couvert. À partir de 1950, les vacances des jeunes seront organisées par des associations spécialisées. Certaines offrent des séjours organisés pour les jeunes, avec encadrement et hébergement. Elles ne sont pas toutes propriétaires d’un patrimoine. — Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente vacances pour tous. Créée en 1930. — Ligue française pour les auberges de jeunesse (L.F.A.J) Créée en 1930 — Organisation centrale des camps et activités de la jeunesse. (O.C.C.A.J.) Créée en 1945. — C.E.I. — Club des 4 vents. Créée en 1947 8
  • 9. — Fédération unie des auberges de jeunesse. (F.U.A.J.) Créée en 1956. — Union nationale des centres sportifs et de plein air. (U.C.P.A.) Créée en 1965. — Vacances voyages loisirs (V.V.L.) — La jeunesse au plein air (J.P.A.) — Fédération des oeuvres éducatives et de plein air (F.O.E.V.E.N.) — Union des centres de vacances (U.F.C.V.) 1.2.3.1. L’éducation populaire On retrouvera sous cette désignation des associations ou des fédérations organisatrice de séjour pour enfants cités auparavant. Je retiens ici celles dont les domaines d’interventions sont l’organisation de vacances et de classes de découverte, l’organisation d'activités sportives et culturelles, et la formation. L’éducation populaire ne s’adresse pas qu’aux enfants. Elle fait référence à la diffusion de la connaissance pour le plus grand nombre — La Ligue de l’enseignement. Créée en 1866 — Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active. (C.E.M.E.A.) Créée en 1937 — Fédération des francs et franches Camarades (F.F.C.) créée en 1944 — Fédération nationale Léo Lagrange. Créée en 1950 — Fédération des oeuvres éducatives et de vacances de l’éducation nationale (F.O.E.V.E.N) créée en 1956 1.2.4. Les institutions représentatives au niveau national — L’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.) créée en 1920 Cette association représente les acteurs du Tourisme social et associatif. Elle regroupe l’essentiel des associations des mutuelles et des entreprises a but non lucratif des secteurs d’activité suivant : tourisme familial, vacances d’enfants, tourisme de jeunes, vacances sportives et de plein air, voyages, tourisme solidaire. Elle a pour but de représenter et de défendre ses membres auprès des pouvoirs publics. Elle assure des actions de promotions (charte qualité) et d’informations (évaluation économique et statistique). Sa structure se compose d’une représentation nationale et régionale. La liste des adhérents de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air est disponible en Annexe 1. 1.2.5. Au niveau européen — Bureau international du tourisme social (B.I.T.S.) créé en 1963 Cette organisation, une association à but non lucratif, regroupe des administrations en charge du tourisme, des institutions d’éducations, des associations nationales de tourisme, des organisations non gouvernementales, des mouvements, des organisations syndicales. Elle a pour objet de favoriser le développement du tourisme social au niveau européen et international. Comme l’union nationale des associations de tourisme et de plein air elle défend la finalité première du tourisme social, « le tourisme pour le plus grand nombre ». Elle compte actuellement 140 organismes membres dans 35 pays. La plupart sont issues de pays européen ayant une culture du tourisme social comme la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, l’Espagne ; sont présentes également la Suisse, l’Autriche, l’Afrique de l’Ouest, l’Europe de l’Est et l’Amérique du Sud. La liste des membres du bureau international du tourisme social est disponible en Annexe 2. 9
  • 10. 2. Les syndicats professionnels représentatifs de droit La mise au point des organisations de défense du monde ouvrier est parallèle au développement industriel des nations européennes. Elles se développent dés la fin du XIX siècle et début du XX siècle. « Les syndicats sont des groupements organisés de personnes physiques ou morales qui, dans le cadre d’une activité professionnelle donnée, s’unissent afin de défendre et promouvoir leurs intérêts, de participer à l’organisation et d’assurer la représentation de leur profession et de contribuer à l’évolution du milieu économique ambiant. » 4 En France, on trouve cinq syndicats professionnels représentatifs de droit : • la confédération générale du travail (C.G.T.). Née en 1895, elle est la plus ancienne confédération syndicale française. Elle a été liée au parti communiste. • la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.). Née en 1919, elle est le regroupement des syndicats chrétiens • la confédération française de l’encadrement – confédération générale des cadres (C. F. E. — C. G.C.). Née en 1944, la C.G.C. devient au début des années 80 la C.F.E.-C.G.C., elle ne représente qu’une catégorie professionnelle, l’encadrement des entreprises, cadres, ingénieurs, et agents de maîtrise. • la C.G.T. force ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.). Née en 1948, pendant la guerre froide, une partie des membres de la C.G.T. refusant les liens avec le parti communiste crée une division et fondent la C.G.T.-F.O. dite F.O. Le point de discorde est l’appel par le parti communiste au rejet du plan Marshall. (Plan sous l’emprise des États-Unis qui a permis la reconstruction de l’Europe) • la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.). Née en 1964, d’une scission des membres de la C.F.T.C. dans l’élan du mouvement laïque. Les statuts sont transformés avec la remise en question du dernier « C ».La C.F.T.C. continue à fonctionner. On trouve également d’autres organisations qui sont reconnues, et représentatives que dans certaines branches professionnelles : • l’union nationale des syndicats autonomes (U.N.S.A.) • solidaires unitaires et démocratique (S.U.D.) Les syndicats sont présents dans la fonction publique : • fédération syndicale unitaire (F.S.U.) On trouve également des organisations de représentation étudiante : • confédération étudiante • union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.) • union nationale interuniversitaire (U.N.I.) 4 Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X ISBN : 2-85086-085-9, page 932 10
  • 11. 2.1. Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de droit 2.1.1. Par la confédération générale du travail (C.G.T.) « Les valeurs de liberté, de solidarité, de lutte contre les exclusions sont considérées comme les valeurs outils qui permettent l’émancipation sociale face au “pouvoir divin des employeurs”. 5 2.1.2. Par la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.) « La Confédération est attachée à des valeurs humaines, et notamment la famille. À travers la prise en compte de la dimension de la personne humaine, primant sur le collectif, la CFTC mène des négociations qui privilégient les revendications de la base de ses militants”. 6 2.1.3. Par la confédération française de l’encadrement confédération générale des cadres (C.F.E.-C.G.C.) « Des ingénieurs et des cadres qui souhaitaient affirmer la spécificité de leur situation dans le monde des salariés, » 7 2.1.4. Par la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.) « Fondamentalement attachée aux valeurs républicaines (Liberté — Égalité — Fraternité — Laïcité), elle défend le service public et la sécurité sociale comme des structures assurant des droits égaux aux citoyens” 8 2.1.5. Par la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.) « Démocratie, solidarité, liberté, émancipation, autant de valeurs que la C.F.D.T. souhaite faire partager à ses adhérents» 9 2.2. Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales Les confédérations syndicales françaises ont des relations avec le tourisme social par le biais des associations. Le tourisme social fait référence aux valeurs sociales défendues par les syndicats. Certaines confédérations expriment clairement la définition des valeurs de leur politique vacances. On trouve également des confédérations en relation directe avec des associations de tourisme social. On citera pour mémoire : — Edmond Maire qui a été représentant syndical, secrétaire général de la C.F.D.T. et président de V.V.F. — Tourisme et Travail (T.T.) association du tourisme populaire liée à la C.G.T. On retrouve ici les associations de loisirs de tourisme et de vacances et les filiales qui émanent directement des principales confédérations syndicales. 2.2.1. Pour la confédération générale du travail (C.G.T.) Association loi 1901 l’association nationale de coordination des activités de vacances Tourisme et Travail (A.N.C.A.V. T.T.) 5 Extrait de, site Internet de la C.G.T. : http://www.cgt.fr/ 6 Extrait de, site Internet de la C.F.T.C. : http://www.cftc.fr/ 7 Extrait de, site Internet de la C.F.E.-C.G.C. : http://www.cfecgc.org/ 8 Extrait de, site Internet de F.O. : http://www.force-ouvriere.fr/ 9 Extrait de, site Internet de C.F.D.T. : http://www.cfdt.fr/ 11
  • 12. Filiale : TOURISTRA VACANCES Tourisme et travail a cédé sa place à l’association nationale de coordination des activités de vacances Tourisme et Travail à la suite d’un dépôt de bilan fin 1985. Elle a pour but de mutualiser et coordonner les actions de ses adhérents, des comités d’entreprise et des associations. Elle dit agir avec ses membres pour le développement et la pérennité du tourisme social. S'appuyant sur les droits et les prérogatives des CE et organismes équivalents, l’ANCAV-TT, définit les orientations de notre pôle, impulse et coordonne avec l'ensemble des acteurs, une politique de solidarité, de mutualisation des moyens pour faire vivre ce droit le plus largement possible. Ses objectifs, assurer la pérennité et le développement d’un tourisme social de qualité ouvert à tous, contribuer à l’action pour conquérir les moyens nécessaires afin de répondre aux besoins pour des vacances et des loisirs de qualité. Elle est étroitement liée historiquement et sur les valeurs à la C.G.T. On trouve un lien sur le site de la C.G.T. TOURISTRA Vacances est une entreprise qui gère des villages vacances elle propose également des séjours et voyages en France et à l'étranger, des loisirs touristiques, culturels et sportifs. 2.2.2. Pour la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.) Association loi 1901 pour la promotion et le développement du tourisme social PROMTOUR Cette association agissait comme distributeur de séjours de vacances. A noter qu’elle ne possédait aucun patrimoine. Sa plate forme client était constituée par des Comités d’entreprise, par la confédération et les fédérations C.G.T. / F.O. La confédération a décidé de se séparer de son association fin 1999. Les activités de PROMTOUR ont été reprises sur le catalogue hiver/printemps 2000/2001 par l’association pour la gestion des réalisations de loisirs du personnel des organismes sociaux. (A.R.E.P.O.S.) 2.2.3. Pour la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.). Association loi 1901 l’union des comités pour les vacances U.N.C.O.V.A.C. Filiale société coopérative : I.N.V.A.C. SERVICE U.E.S. Créée par la CFDT en 1967, l’invitation aux vacances (INVAC), devient l’union des comités pour les vacances (UNCOVAC) en 1997. La singularité de cette association à sa création était d’être en phase avec une organisation syndicale. Elle souhaitait mutualiser les moyens consacrés aux vacances des comités d’entreprise ou comités d’œuvre sociale. Son objet principal permet au plus grand nombre de salariés de partir en vacances et contribuer au développement des associations de tourisme En 1995, le groupe I.N.V.A.C. a séparé la gestion de ses activités. L’INVAC UES a repris l’activité touristique et l’union des comités pour les vacances a repris la centrale de réservation. 12
  • 13. 3. Les valeurs communes 3.1. Valeurs de référence des associations de tourisme Nous retiendrons ici que les associations citées dans la première partie comme référent. Ce choix arbitraire permet de rendre cette démonstration moins longue. Le Tourisme social est composé d’une grande diversité d’organisme qui ont tous joué un rôle important dans la construction des valeurs. 3.1.1. Renouveau vacances Cette Association loi 1901 a été créée en 1954 par un groupe de familles. Elle a joué un rôle important dans le développement du Tourisme associatif. Elle se définit comme : « Libre et indépendante… Elle n'est soumise à aucun parti ni groupement philosophique, corporatiste, politique, syndical, religieux ou financier. Renouveau est une association indépendante où l'on adhère à l'idée que les "bonnes vacances" se vivent dans un climat amical de partage, de rencontres et d'épanouissement personnel. » 10 3.1.2. Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) et Villages Vacances Familles. (V.V.F.) Villages vacances familles vacances a évolué en deux entités V.V.F villages et Bélambra. V.V.F. villages et V.A.L ont fusionné en 2006 pour donner V.A.L.V.V.F. « Nous voulons vous ouvrir des portes que seul un acteur de référence du tourisme, parfaitement intégré dans les territoires, peut vous ouvrir : découverte du terroir, de l’artisanat local rencontre des gens du pays... Nous voulons également sensibiliser tous nos vacanciers à la préservation de notre patrimoine naturel, en mettant notamment en place des animations autour de l’environnement. Et surtout, nous voulons des vacanciers heureux ! Avec des vacances spécialement conçues pour les familles, des vacances où les enfants sont rois ; des vacances pour se retrouver, pour partager les bons moments, et pour se détendre. »11 3.1.3. Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de Tourisme. (L.V.T.) « Regroupement de plusieurs associations de maison de vacances et organismes de l'Économie sociale qui mettent en oeuvre la solidarité dans le domaine des vacances et des loisirs. » 12 3.1.4. Les déclarations communes de l’ensemble des confédérations syndicales et de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.) La première déclaration date de 2001. On retrouve en février 2008 les signataires suivants : • l’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.) représentant le secteur du Tourisme associatif 10 Extrait de, site Internet de l’A.N.C.A.V.-T.T. :http://ancavtt.asso.fr/ 11 Extrait de, site Internet de V.A.L-V.V.F. : http//www.valvvf.fr/ 12 Extrait de, site Internet de L.V.T. : http://www.lvt-vacances.com/ 13
  • 14. • l’association nationale des villages, élus et collectivités locales (A.V.E.C.) qui représente les élus et collectivités locales sur lesquels sont implantées les structures exploitées par V.A.L.V.V.F • les cinq syndicats professionnels représentatifs de droit, ainsi que la F.S.U. et U.N.S.A. -Éducation Cette déclaration commune pour le droit aux vacances fait états des préoccupations, et des objectifs partagés par les acteurs du Tourisme social associatif, et les organisations syndicales. On peut les résumer en quelques lignes : « Les signataires réaffirment leur attachement au maintien et au développement d’une politique de départ en vacances pour tous, dans un souci de mixité sociale, dont le tourisme social et associatif est le principal porteur»13 Mais ici elles confortent l’idée que les associations de tourisme et les organisations syndicales partagent les mêmes valeurs. « Elles souhaitent exprimer leur volonté de concourir au développement de l’accès aux vacances pour tous et de mettre en commun les moyens dont il disposent pour y parvenir» Le texte de la déclaration est disponible en Annexe 3. 3.2. Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du Tourisme social Cette présentation, montre que les organisations syndicales et le Tourisme social se sont développées chronologiquement dans le même contexte historique et social. Ils trouvent leurs essors dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec la création des comités d’entreprises. On citera en exemple la création par des résistants, préparant le retour à la paix dès juillet 1944, de Tourisme et Travail. Cette rencontre n’a pu avoir lieu qu’au cours d’une période de plein emploi dit des Trente Glorieuses. Elle est synonyme d’avancée sociale pour les milieux populaires. Elle va permettre à des salariés l’accès aux vacances. Les confédérations syndicales par l’intermédiaire d’association vont répondre à ces nouveaux besoins. Ils ambitionnent de donner à une simple activité de loisir un contenu en s’appuyant sur l’éducation populaire. Les hommes qui créent les premières associations de tourisme se sont inspirés des valeurs sociales portées par ces mouvements. Elles font toutes références aux valeurs républicaines. Le socle commun de ses valeurs se décline en quatre familles. Tableau 1 : Socle commun des valeurs de référence Les valeurs fondatrices Les valeurs éthiques Les valeurs humanistes Les valeurs éducatives Citoyenneté Aucune discrimination dans l’accueil des publics Mixité sociale Découverte du patrimoine Laïcité Intégration dans le tissu local Famille et lien intergénérationnel Nature et environnement Éducation populaire Rencontre Vie collective Émancipation des individus Partage et bien-être Source : Mémoire de première année de master en management du tourisme – août 2008 13 Extrait de, Le tourisme social et associatif en France, Acteur majeur de l'économie sociale, Jacques Chauvin, ISBN/ Id. 2-7475-2263-6, page74-75. 14
  • 15. Seconde partie : Un particularisme de gestion encore vivace 1. La gestion des entreprises du tourisme corporatiste Comme nous l’avons vue précédemment, ce secteur d’activité est né après la loi de 1936 sous l’impulsion des mouvements d’éducation populaire, des organisations syndicales et des comités d’entreprise. Il est donc difficile d’appréhender l’ensemble des modes de gestion des activités de loisirs de vacances et de voyages des comités d’entreprise. Les comités d’entreprises sont très diversifiés. On recense en France pas loin de 35000 comités d’entreprise qui regroupe 6 millions de salariés14 . Il en existe de très important comme la C.C.A.S. d’E.D.F. G.D.F. Alors que certains possèdent un établissement. Nous citerons en exemple le comité d’entreprise de la caisse nationale d’assurance vieillesse qui vient de rejoindre vacances loisir activ’ et qui ne possède qu’un seul établissement. Les moyens financiers des comités d’entreprises sont définis par le Code du travail, art L.431-6, L.432-9, L.434-8 et R.432-11. Le budget de fonctionnement est alimenté annuellement par l’employeur. Il verse une contribution égale au minimum à 0.2 % de la masse salariale. Ce budget couvre les dépenses courantes de fonctionnement. 15 Pour le budget des activités sociales et culturelles seules les négociations permettent d’obtenir une participation de l’employeur, il n’y a pas de cadre juridique fixant le montant. Le comité d’entreprise gère ses activités sociales prioritairement en direction des salariés et de leurs familles. Le départ en vacances de leurs ayants droit petits ou grands est souvent une priorité. Ce qui a poussé certains à se lancer dans des politiques d’investissement. Leurs patrimoines peuvent être composés de biens meubles ou immeubles. On notera ici la grande différence de moyen qui existe entre les CE des grandes entreprises privées ou publiques et ceux qui n’ont aucun budget. Ils sont propriétaires de camping, de village de vacances, centres de vacances pour enfants ou de gîtes et d’appartements. La plupart de ces structures sont souvent implantées dans des stations touristiques de bord de mer ou de montagne, à la différence des installations des associations de tourisme qui ont été implantées en fonction d’une politique de développement du territoire. Le Tourisme social est un interlocuteur privilégié de l’État. La revendication de ses valeurs de solidarités lui a permis de bénéficier d’aides dans le cadre des politiques d’aides sociales et des politiques d’aménagement du territoire. 14 Extrait de, CAES magazine Nº 84, automne 2007 15 Extrait de, le comité d’entreprise guide CE 2007, © Éditions législatives 2007 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X ISBN : 2-85086-085-9, page 128 15
  • 16. 2. Les aides L’État français à participer au développement du Tourisme social et associatif au cours des années 1960 à 1980 par des politiques d’aides à la personne et des politiques d’aides à la pierre. 2.1. Les aides à la personne Sous cette désignation, nous retrouvons l’ensemble des aides aux départs. Ces aides rendent les vacances accessibles au plus grand nombre, elle favorise la mixité sociale. Elles sont destinées aux familles ou aux salariés. Ces politiques « d’aides à la personne » regroupent, les aides aux vacances familiales, les bons- vacances, les chèques vacances, la bourse solidarité vacances. Dans le cadre du tourisme corporatiste, on notera également la participation au départ des comités d’entreprises. Pour exemple la participation des comités d’entreprise des organismes sociaux adhérents à l’association A.R.E.P.O.S pouvait s’élever à plus de 25 % de réduction par rapport au tarif public. 2.1.1. Les caisses d’allocations familiales (bons caf) Ce dispositif facilite l’accès aux loisirs des enfants et permet de donner une aide au départ en vacances pour les familles. Cette aide, une participation qui vient en déduction du coût du séjour, est calculée par rapport aux ressources de la famille en fonction d’un barème appelé « quotient familial ». Ce quotient permet d’établir un seuil ; l’allocataire a-t-il le droit à une aide ? Cette action concerne les enfants et les familles. Pour les enfants, les bons peuvent servir pour les centres de loisirs sans hébergement (C.L.S.H.), ou les colonies et camps. Pour les départs en famille cette aide concerne des séjours en centre familial de vacances, ou campings et gîtes. Chaque caisse d’allocation familiale décide de la destination de l’aide, elle peut être attribuée dans le cadre des vacances collectives, maison familiales, villages de vacances, gîtes ou individuelle colonie. Pour pouvoir faire valoir ses droits les bénéficiaires doivent choisir des organismes agrées, ce sont pour la plupart des structures qui appartiennent à des caisses d’allocations familiales, des mouvements d’éducation populaire ou du tourisme associatif et corporatiste. À noter qu’une difficulté rencontrée par les organismes gestionnaires agrée qui accepte le bon caf est la lourdeur de traitement. Chaque caf a ses propres documents, son propre mode de référencement. Bien souvent, le traitement des documents nécessite un poste administratif dédié. Fort de ce constat certaines caisses d’allocations familiales se sont regroupées au sein d’une association V.A.C.A.F. Elle a pour objet de faciliter le traitement de ces aides. Elle organise également la promotion et la commercialisation des structures leur appartenant. Les porteurs de ces aides sont de moins en moins nombreux. L’ensemble des ouvrages cité en référence marque la fin de cette politique d’aide à la personne à partir de 1983/1984, avec un désengagement presque total de l’aide au départ pendant la période 1997-2000. 2.1.2. L’agence Nationale pour le chèque vacances (A.N.C.V) « L'Agence Nationale pour les chèques-vacances est un établissement public créé par l'Ordonnance du 26 mars 1982. Elle est chargée notamment d'émettre les Chèques- vacances » 16 2.1.2.1. Les chèques vacances Créés en 1981, le chèque vacances est un titre de paiement de 10 et 20 euros. Le principe d’obtention repose sur un plan d’épargne salarial. Le salarié peut se constituer un budget vacances qui peut être 16 Extrait de, site Internet de l’agence national pour le chèque vacances : http://www.ancv.com/ 16
  • 17. complété par les comités d’entreprise ou l’employeur. Il épargne une somme prélevé mensuellement sur son salaire. Les CE peuvent offrir avec ou sans aucune participation de leur ayant droits des chèques. En 1999, ils sont accessibles aux salariés d’entreprises de moins de 50 salariés. L’agence nationale pour les chèques-vacances revendique 6 millions de Français bénéficiaires. La Direction du tourisme comptabilise 7 millions dont 35% ne partiraient pas sans cette aide. À noter que les chèques peuvent être utilisés pour régler des activités de loisirs. 2.1.2.2. Bourse solidarité vacances Né au début des années 2000 sous l’égide du Secrétariat d’État au tourisme, le groupement d’intérêt public « bourse solidarité vacances » a pour but de favoriser le départ en vacances de familles défavorisées, exclues, en quête de lien social. Elle a pour objet de collecter des offres de vacances à très bas prix afin de permettre à des familles en situation difficile de partir en vacances. La population ciblée est la fratrie : • familles qui ont des revenus modestes • personnes en situation de chômage, en fin de droit, ou bénéficiaire de revenu minimum d’insertion • jeunes sans emploi et sans qualification • personnes touchées par la précarité, personnes handicapées à faibles ressources • personnes âgées qui ont des revenus modestes et isolés Les apports de types touristiques ou de transport ont été donnés dés la première année par des entreprises comme Air France la S.N.C.F., Pierre & Vacances ou la C.C.A.S. Pour l’année 2000, 11 000 séjours personne ont été effectués17 . Depuis fin 2006 l’agence nationale des chèques vacances a repris les missions de l’ex groupement d’intérêt public « bourse solidarité vacances ». Les chiffres annoncés pour 2006 sont : 9426 bénéficiaires, 28005 offres de séjours et de loisirs collectées, 1172 partenaires offreurs et demandeurs18 . 2.1.2.3. Tourisme et Handicap Dans le cadre de la loi contre les exclusions du 29 juillet 1998, l’ensemble des établissements recevant du public doit faciliter l’accessibilité des personnes handicapées. L’ensemble des acteurs du Tourisme a pris en compte cette préoccupation d’intégration. Un label est né : il identifie les équipements et les sites accessibles. À noter que les travaux nécessaires pour mettre à niveau les structures d’accueil même s’ils sont subventionnés vont avoir une incidence sur les budgets d’investissement. 2.1.2.4. Aides aux équipements Avec les bénéfices réalisés, l’agence attribue des aides pour les investissements immobiliers des associations de Tourisme. Elle subventionne des projets de rénovation et de création. Suivant les chiffres annoncés par la direction du tourisme le montant des bénéfices 2006 s’élevait à 11.3 millions d’euros. Cette même année ce sont 145 projets subventionnés pour un montant de 6.533 millions d’euros. Ces travaux ont permis de moderniser et d’améliorer les équipements de tourisme et de loisirs des associations de tourisme a vocation sociale. 2.2. L’âge d’or, l’aide à la pierre Cette politique a été menée par l’État, la caisse nationale d’allocations familiales et les collectivités locales. Elle est à la base du développement des structures du Tourisme social dans son ensemble. 17 Extrait de, flash U.N.A.T n°105 mars 2001 18 Extrait de, site Internet de l’agence national pour le chèque vacances : http://www.ancv.com/ 17
  • 18. Complété par l’action et l’engagement des associations et des comités d’entreprise elles ont permis de créer le patrimoine actuel de cette économie sociale. Il est important de montrer ici comment ces aides publiques ont permis de financer les constructions des hébergements touristiques de ce secteur. Jean Froidure décrit deux exemples : « Le premier est développé par Yves RAYNOUARD, le second par Régis JOUAN » 19 Tableau 2 : Plan-type de financement d’un village de vacances au cours des années 1970 Yves RAYNOUARD Yves RAYNOUARD, directeur général de C.O.D.A.T.E.L. Proposait en 1986 le schéma suivant 1 — Subvention de l’État 25 % Subvention de la C.N.A.F. 35 % Total des subventions 60 % 2 — Emprunts 20 à 25 % 3 — Souscriptions de lits 15 à 20 % Total des emprunts et souscriptions 40 % de l’investissement Source : Tourisme social au Tourisme associatif – ISBN/ Id. 2-7384-5618-9 – septembre 2002 Tableau 3 : Plan-type de financement d’un village de vacances au cours des années 1970 Régis JOUAN Régis JOUAN, chargé de clientèle à l’U.C.E.L. Fait en 1989 une estimation analogue 1 — Aides de l’État, de la C.N.A.F. et des C. A.F. 60 % 2 — Emprunts 20 à 30 % 3 – Souscriptions de lits 10 à 15 % Source : Tourisme social au Tourisme associatif – ISBN/ Id. 2-7384-5618-9 – septembre 2002 Il complète sa démonstration en expliquant que ces montages, ou convergent des fonds publics, semi- publics et privés n’ont pu être possible que grâce à la souplesse du statut associatif. Il continue en expliquant que : « L’expansion du Tourisme social repose sur deux piliers : d’une part, les dispositifs d’aides publiques et sociales et d’autre part, l’initiative privée du secteur associatif » 20 Nous avons donc à faire à des entreprises à but non lucratif relevant de l’économie sociale. La gestion a toujours était basée sur des budgets sociaux importants. L’état français s’est désengagé depuis plus de vingt ans de ce rôle social. Le monde de l’entreprise est en pleine mutation, télétravail, flexibilité, chômage, exclusion. L’évolution négative des effectifs a diminué leurs recettes. Les points développés précédemment montrent que les structures gestionnaires ont pu se tenir à l’écart des lois de l’économie. Nous touchons ici un point important, les associations gestionnaires n’ont pas anticipé assez tôt les conséquences de la fin des subventions sur leurs gestions. Elles ont de plus en plus de mal à assumer leurs fonctionnements. 19 Extrait de, du Tourisme social au Tourisme associatif, Jean Froidure, ISBN/ Id. 2-7384-5618-9, page 30 20 Extrait de, du Tourisme social au Tourisme associatif, Jean Froidure, ISBN/ Id. 2-7384-5618-9, page 31 18
  • 19. Troisième partie : L’avenir du Tourisme social corporatiste 1. État des lieux 1.1. Données économiques Une dizaine d’organisations possèdent plus de 1/3 des lits. Parmi celles-ci, nous retrouvons la caisse centrale d’activités sociales d’E.D.F. G.D.F. qui offre 56000 lits. On peut citer également les comités d’entreprise ou organisme assimilés de la S.N.C.F., R.A.T.P., ou Air France. On rencontre plusieurs estimations du nombre de lits. Jean Froidure estime leurs nombres à 100 000 unités. Ce chiffre correspondrait au nombre de lits des huit plus gros comités d’entreprise français. On retrouve cette estimation dans l’extrait du document suivant. Tableau 4 : Structure du tourisme social Le tourisme corporatif Comités d’entreprises 23000 Comités d’entreprises dans des entreprises de plus de 500 salariés soit 8% 1900 Total des lits du tourisme corporatif 250000 8 comités d’entreprises sont propriétaires de 90000 21 Source : Université de Marne la Vallée – Licence professionnelle – Ressources – 1er septembre 2006 Jacques Chauvin quant à lui en dénombre 250 000 lits. Ce qui correspond à l’estimation faite par la Direction du Tourisme. « Tous types d’hébergement confondus, le parc associatif est doté d’environ 1500 équipements, soit près de 300 000 lits. Ce chiffre représente près de 20 % du parc d’hébergement collectif touristique français et lui confère un poids économique important. Les associations de tourisme adhérentes à l’Union Nationale des Associations de Tourisme (UNAT) totalisent à elles seules plus de 242 000 lits. Cette capacité d’accueil est comparable à celle des comités d’entreprise, comités d’oeuvres sociales, d’actions sociales, d’entreprises publiques et parapubliques. Au total, le tourisme social et associatif représente ainsi une capacité d’hébergement estimé à environ 500 000 lits. » 22 1.1.1. Les chiffres du ministère du Tourisme Deux concepts sont retenus : le premier concerne le Tourisme social, le second le Tourisme associatif. 21 Extrait de, http://www.univ-mlv.fr/ecosoc/eco_sociale/structures/tourisme_social.pdf 22 Extrait de, http://www.tourisme.gouv.fr/fr/navd/dossiers/taz/att00002082/tourisme_associatif07.pdf 19
  • 20. 1.1.2. Le Tourisme social Ce secteur est défini par des acteurs et des produits spécifiques. Les acteurs principaux sont les associations de tourisme et les organismes sociaux tels que les comités d’entreprises (publiques et privées) et les comités d’œuvres sociales des collectivités. Les produits sont adaptés à des publics identifiés. « ils proposent une offre touristique accessible au plus grand nombre en fournissant des prestations au meilleur rapport qualité/prix grâce a des aides spécifiques ou des modulations tarifaires. Cette expression s’est imposée dans le langage courant, dans la mesure où une part majoritaire du parc des équipements appartient ou est géré par des associations de tourisme : près de 300 000 lits sur les 500 000 lits gérés par des opérateurs sociaux, soit 20 % de l’ensemble du parc d’hébergements touristique français. » 23 1.1.3. Le Tourisme associatif L’activité du Tourisme associatif représente en 2007 selon la Direction du Tourisme : • 38 millions de journées vacances • 6 millions de vacanciers accueillis • 1,3 milliard euros de chiffre d’affaires • 12 000 salariés permanents • 60 000 saisonniers Tableau 5 : Le parc des associations de tourisme : Villages et maisons familiales de vacances 673 Auberges et centres d’accueil de jeunes 219 Centres sportifs 120 Refuges et chalets 139 Centres de vacances pour enfants 171 Autres 196 Total du parc 1 518 Source : Site Internet de la direction du tourisme – dernière mise à jour : Vendredi 25 janvier 2008 Tableau 6 : Répartition géographique : Littoral 403 Moyenne montagne 212 Montagne 446 Campagne 398 Ville 67 Source : Site Internet de la direction du tourisme – dernière mise à jour : Vendredi 25 janvier 2008 Les chiffres édités par la Direction du tourisme ne tiennent pas compte des lits des comités d’entreprise. Ce patrimoine est considéré comme « privatisé », c'est-à-dire réservé aux seuls salariés des entreprises. 23 Extrait de, http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/vacances/ambition/tourisme_social.jsp 20
  • 21. Tableau 7 : Estimation du nombre de lits touristiques au 1er janvier 2007 Établissements (en milliers) Lits (en milliers) Hôtels de tourisme (1) 17.9 1224.80 Résidences de tourisme et hébergements assimilés (2) 1.5 508 Campings (3) 8.1 2781.80 Villages de vacances (4) 0.9 245.20 Meublés de tourisme (5) 169.6 750.8 Chambres d'hôtes (6) 36.9 73.8 Auberges de jeunesse (7) 0.2 14.1 Total hébergement marchand 235.0 5598.5 Autres résidences secondaires (8) 2563.0 12815 Total 2798 1843.50 Source : Mémento du tourisme 2007 – ISBN/ Id.2-11-097372-6 – septembre 2007 Estimation des nombres de lits et sources (1) Lits = chambre x 2 (Source : INSEE, direction du Tourisme, partenaires régionaux) (2) Source : SNRT (3) Lits = emplacements x 3 (Source : INSEE, direction du Tourisme) (4) Source : direction du Tourisme - Au 1er janvier 2006 (5) Source : direction du Tourisme, partenaires régionaux (6) Chambres d'hôtes des principales fédérations professionnelles. Lits = chambres d'hôtes x 2 (Source : FNCGF, Clé vacances France, Fleurs de Soleil, Accueil paysan) (7) Sources : FUAJ, LFAJ (8) Autres résidences secondaires = Résidences secondaires Filocom hors meublés de tourisme et hors logements des résidences de tourisme Nous retiendrons donc que le nombre de lits estimés par la Direction du Tourisme et l’union nationale des associations de tourisme et de plein air se situe entre 200 000 à 250 000 lits. Soit 1.35% du parc. Ce parc se repartit sur les types d’hébergements collectifs suivants : • les villages de vacances Ce sont des ensembles constitués d’hébergements individuels ou collectifs ainsi que de locaux affectés à la gestion et aux services. Ils comprennent des installations communes destinées aux activités à caractère sportif et aux distractions collectives. En ce qui concerne la restauration les hébergements sont équipés de cuisine, on peu trouver également un restaurant avec distribution de plats cuisinés. • les maisons familiales de vacances Les maisons familiales sont composées d’hébergements variés comme des appartements des gîtes des chambres. Leurs principales vocations sont l’accueil des familles. • centre de vacances Hébergement collectif pour mineur, il regroupe les colonies de vacances, centres de vacances et camps d’ados,…Il possède un agrément du Ministère de la jeunesse et des sports. 21
  • 22. 2. Jugement sur ses perspectives d’évolution Ici se termine la présentation de ce secteur d’activité. Avant de porter un jugement sur les perspectives d’évolution, je procéderais à une analyse précise sur les forces et faiblesses ainsi que sur les menaces. Je terminerais cet exposé par les opportunités qui s’offrent à lui. 2.1. Les forces et faiblesses À partir des années 1980, les restructurations industrielles ont réduit les ressources des comités d’entreprise. Les pertes d’effectifs ont diminué leurs revenus, les obligeant a sous-traité la gestion de leurs établissements à des associations. La majorité syndicale aiguillant le choix de l’association en fonction de sa mouvance. Les vacances collectives proposées ne sont plus en phase avec les attentes individuelles des nouveaux vacanciers. Leurs particularités sont que les salariés se retrouvent entre collègues de travail sur des structures qu’ils connaissent depuis longtemps, on assiste alors à un phénomène de lassitude. L’exigence des ayants droits fait que les catalogues des CE se sont mis a proposer une offre très diversifiée en ne privilégiant pas que les offres du tourisme social et associatif, mais en proposant des offres commerciales. Aujourd’hui, les salariés choisissent l’offre de départ en vacances de leurs comités d’entreprises pour profiter des avantages offerts. Enfin l’attribution des chèques vacances, une aide personnalisée et appréciée ne permet plus d’aiguiller le choix des bénéficiaires. L’augmentation du temps libre a considérablement transformé les habitudes de consommation en termes de loisirs. Pour pouvoir étayer ma démonstration, je m’appuierais sur les quinze dernières années de l’histoire de L’A.R.E.P.O.S. Les faiblesses les plus flagrantes sont de quatre ordres : • le manque de rigueur des méthodes de gestion • l’état du patrimoine • la mobilisation des comités d’entreprises • les attentes individuelles de leurs salariés 2.1.1. L’A.R.E.P.O.S Son histoire débute en octobre 1967. L’association pour la gestion des réalisations de loisirs du personnel des organismes sociaux est née à la veille du mouvement populaire de 1968, de l’union des trois fédérations syndicales C.G.T., C.G.T.-F.O., C.F.D.T., dans le but de créer une association de vacances et de loisirs spécifiques au personnel des organismes sociaux. Illustration 1 : logo extrait du film AREPOS « aux prochaines » Le film est disponible en Annexe sur un support CD 22
  • 23. Elle a connu cinq restructurations : 1.1997 Éclatements des actifs de l’association. Les fonds de commerce sont logés dans une société commerciale de statut d’entreprise unipersonnelle à responsabilité limité (E.U.R.L.) dénommée AREPOS vacances. Les actifs immobiliers sont logés dans une Société Civile Immobilière (S.C.I.) « Les villages de vacances ». 2.L’E.U.R.L. AREPOS vacances dépose son bilan le 18 décembre 2001. Le tribunal de commerce place la société en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois. 3.Le groupe André Trigano procède à la reprise des fonds de commerce le 01/08/2002. Dans le cadre du développement annoncé de sa branche tourisme, la compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) a acquis le fonds de commerce de l’association AREPOS Vacances. Les actifs fonciers et immobiliers restent la propriété de la SCI. Le Groupe se divise en deux branches, le tourisme avec les villages vacances et les campings, et l’industrie avec la fabrication de chapiteaux, de bungalows toilés, de Mobil homes et de tentes de randonnée et familiales. Ces dernières sont commercialisées sous les marques MARECHAL et MESSAGER. 4.La compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) décide de se séparer d’AREPOS vacances le 1er avril 2006. En mars 2007, après de longues négociations et quelques rebondissements, elle annonce la reprise par le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’ dont les membres fondateurs sont la caisse centrale d’activités sociales du personnel des industries électriques et gazières et l’association Vacances Léo Lagrange. Elle abandonne la perspective d’une reprise par un groupe hôtelier indépendant Les Hôtels du Soleil. Le siège social et plate-forme de commercialisation et de réservation situés aux Mans est cédé à l’UNCOVAC. 5.Le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’, naissance d’un nouvel opérateur du Tourisme social, les membres fondateurs : — La caisse centrale d’activités sociales : le plus gros des comités d’entreprise en France — Vacances Léo Lagrange a pour objet la promotion des vacances et loisirs socio-éducative pour les enfants et la jeunesse et les familles. Elle gère l'exploitation de trois villages de vacances en contrat de régie avec TOURISTRA. — Le groupement s’est adossé à l’union loisirs vacances familles (U.L.V.F.) qui lui fournit une centrale de réservation et une équipe commerciale. — Union loisirs vacances familles (U.L.V.F.), créées en 1976, par les comités d’entreprises du groupe industriel Creusot Loire au niveau national est une association. Elle gère en direct cinq établissements. Au début des années 1990, la direction de l’association s’entoure de cadres dans les fonctions des ressources humaines et de gestion. Les premiers changements apparaissent dès les années 1992 et 1993 et sont majeurs. Elle gère directement ces années-là quinze villages de vacances soit 8000 lits et accueillent 80000 personnes. La mise en place d’une comptabilité analytique permet d’avoir une lecture plus objective des résultats d’exploitation. Le recrutement des directeurs des villages vacances, qui jusqu'alors était effectué en fonction de son obédience syndicale, se fait par rapport à des compétences reconnues de gestionnaire. A partir de 1992 les directeurs sont recrutés avec une formation de responsable d’équipement touristique de l’association nationale pour la formation professionnelle des adultes. Ce choix stratégique a permis d'assainir les comptes d’exploitation des structures d’hébergement. Un responsable commercial a complété très rapidement l’équipe et une antenne commerciale constituée de quatre commerciaux a très rapidement augmenté le chiffre d’affaires. En 1997, la restructuration est imposée par le législateur, elle a obligé l’A.R.E.P.O.S et la plupart des associations à être fiscalisées (TVA, impôts). En 1998, le redressement se concrétise par une croissance continue du chiffre d’affaires, un résultat courant en augmentation, des charges financières en diminution, un équilibre du résultat net. 23
  • 24. En 1999 l’association A.R.E.P.O.S associée unique de l’ E.U.R.L. AREPOS vacances décide d’un investissement de 43.21 millions de francs HT dont 6.1 millions de subventions pour la rénovation. En 2001, la restructuration a entraîné un déséquilibre des comptes ce qui a augmenté le passif. Les partenaires financiers ont décidé de retirer leurs confiances ce qui a contraint la société à déposer son bilan pour cessation de paiement. En 2002, la reprise par la compagnie internationale André Trigano (C.I.A.T.) a amélioré les ratios et conforté les bonnes méthodes, sans pour autant dénaturer le produit. Les chantiers mis en œuvres sont les suivants : • contrôle de gestion • centralisation des achats • politique de renégociation des contrats fournisseurs • budget établi et suivi • objectif prioritaire : les marges et les résultats • externalisation de certains services (entretien, restauration…) • effort commercial consenti auprès de certains clients • optimisation des dates d’ouverture • mise en place de procédure de contrôle interne Mais la taille trop restreinte en structure ne permet pas à l’exploitation de dégager une marge opérationnelle suffisante. En 2007, lors de la reprise par le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’, elle ne gère plus que onze villages soit 6000 lits. Les questions que l’ont peut se poser suite à cette reprise sont : • pourquoi le groupement d’intérêt économique vacances loisirs activ ’n’a-t-il pas repris la totalité de l’association ? • pourquoi l’activité des villages a-t-elle été attribué au GIE et la centrale de réservation à l’UNCOVAC ? 2.1.2. Rigueur des méthodes de gestion Comme le souligne Jacques Chauvin dans son ouvrage écrit en 2002 : « Depuis une dizaine d’années, ces questions sont de plus en plus prégnantes et commencent à être intégrées par certains comités d’entreprise : recrutement de personnels spécialisés, gestion confiée a des associations » 24 Plusieurs points importants développés plus haut ont changé de manière radicale l’équilibre de gestions de ces associations : • le désengagement de l’état dans les aides à la personne et à la pierre • l’assujettissement aux impôts commerciaux pour les associations qui se livrent à une exploitation ou a des opérations de caractère lucratif. (T.V.A., impôt sur les sociétés, taxe professionnelle) • les erreurs de gestion qui ont continué d’aggraver des situations délicates • la rentabilité qui doit être toujours améliorée 24 Extrait de, Le tourisme social et associatif en France, Acteur majeur de l'économie sociale, Jacques Chauvin, ISBN/ Id. 2-7475-2263-6, page70. 24
  • 25. • les problèmes de trésorerie (dû à une mauvaise répartition des flux financiers, car il existe souvent un déséquilibre entre les structures mer et montagne ou campagne) • la baisse des cotisations des associations du fait de la démission des comités d’entreprises dus au changement de leurs politiques vacances • désendettement des comités d’entreprises 2.1.3. État du patrimoine Vieillissement naturel des constructions et des hébergements, erreurs de conception. Les projets de rénovation ne peuvent être envisagés sans financement public. L’état a toujours participé par l’apport de crédit à des plans patrimoine ou des programmes de consolidation des équipements. Son retrait serait catastrophique pour certaines associations. De 1960 à 1980, les comités d’entreprises se sont transformés en construisant les lits dont avaient besoin leurs bénéficiaires. Ce parc nécessite d’importants travaux de rénovation et de réhabilitation. Les investissements concernant les remises aux normes de sécurité prennent la place des entretiens préventifs du vieillissement naturel et de remise aux normes de confort actuels. A noter que les associations ont toujours privilégié leurs structures les plus importantes en terme de lits. Souvent situées dans des zones touristiques, elles sont leurs vitrines et offrent une image forte. Elles sont aux centres de tous les intérêts. Alors qu’en terme d’économie sociale, les petites structures offrent un meilleur résultat en terme d’intégration et de retombée locale. Dans le cadre des rénovations, les structures devront être remises à niveau en accord avec l’environnement. On recherchera les économies d’énergies, comme la production d’eau chaude solaire, ou les parcs photovoltaïques sur les zones de parking. On prendra en compte les évolutions et la demande des utilisateurs. Les structures seront modulables pour pouvoir répondre à toutes les attentes et tous les types de clientèles. Les piscines pourront être naturelles sans traitement au chlore. Il faudra s’ouvrir sur son environnement local et mettre en place des centres de loisirs sans hébergements ou des crèches qui fonctionneront à l’année et permettront d’offrir à la clientèle ces services sur les périodes de vacances scolaires. Enfin, il est possible d’envisager de recevoir des personnes âgées sur les périodes hors saison ce qui leur permettrait de maintenir leurs autonomies tout en étant dans un environnement sécurisés. 2.1.4. Les comités d’entreprises Les comités d’entreprises sont réélus tous les deux ans. Les changements de majorité syndicale ont entraîné et aggravé des erreurs de gestion à des fins électorales. Il semble qu’aujourd’hui encore dans le cadre du rachat de l’E.U.R.L AREPOS vacances deux des plus « importantes » des confédérations ne se soient pas entendues. La définition d’objectif simple doit redynamiser les comités d’entreprise. Les différents acteurs de ce secteur se mobilisent, comme le montrent les rapprochements entre l’union nationale des associations de tourisme et de plein air et les confédérations syndicales. On assiste également à des regroupements dans le tourisme associatif. On citera V.A.L-V.F.F, Relais soleil et L.V.T. Ils souhaitent ainsi imposer à nouveau l’idée qu’ils ont un rôle politique à jouer, qu’ils ont une responsabilité sociale partagée avec les associations de tourisme et les syndicats. Ils se réapproprient les enjeux du secteur basés sur le volontariat et le militantisme. Mais au-delà des organisations et des revendications d’appartenances, elles ne doiventt pas peser. Ils revendiquent l’attachement auxses valeurs attachées aux valeurs. Pour cela, ils doivent rester fidèles aux principes éducatif et culturel. Ils doivent avoir un rôle novateur dans la promotion des nouvelles valeurs émergentes. Ces nouvelles formes, comme 25
  • 26. le Tourisme équitable, l’écotourisme le tourisme solidaire, restent néanmoins marginale. Connu pour mettre en avant les contenus des séjours, cela pourrait peut être relancer le manque de perspective de développement qui date de la fin des années 1980. Mais les comités d’entreprise doivent faire face à une autre problématique liée à la mauvaise santé du syndicalisme. La France serait le pays d’Europe ou il y a le moins de syndiqués. Je reprends ici, pour étayer mes propos, quelques phrases de la conclusion d’une étude réalisée par une équipe universitaire de Nancy sur la désyndicalisation chez les salariés. • leur nombre est en diminution constante depuis les années 1980 La France est, parmi les grands pays industriels développés, celui où il y a le moins de syndiqués et le plus grand nombre de fédérations et de confédérations syndicales. 25 Il y a environ 1,7 millions de syndiqués parmi les 22,5 millions de salariés français, soit un taux de syndicalisation légèrement supérieur à 7% de la population active salariée. • l’absence de liberté financière Nos observations309 convergent pour indiquer que, dans les cinq confédérations, le partage de la cotisation n’est pas favorable à ces organes qui ne peuvent en conserver qu’une fraction minime. Dès lors, la survie de ces organes dépend de trois sources : les contributions bénévoles des militants, les institutions représentatives du personnel (en premier lieu le CE) et les moyens mis à disposition par l’employeur. Il est donc difficile de se désintéresser de la gestion du CE et, plus encore, de refuser de signer un accord avec l’employeur quand celui-ci met à disposition un local, l’ordinateur, la ligne téléphonique, le papier, la photocopie et un contingent, plus ou moins généreux, d’heures de délégation… • la fin du militantisme En revanche, le syndicaliste acceptera difficilement de distraire quelques heures pour recruter des adhérents « passifs » puisque cette activité ne lui apporte quasiment rien mais risque de lui être très coûteuse en temps Il est fortement question d'attribuer aux syndicats français un financement public, calqué sur celui qui a été accordé aux partis par les lois de 1993 et 1995. Ce financement ne ferait que parachever une évolution déjà bien avancée vers un syndicalisme qui n’aurait plus besoin d’adhérents. Comme on le voit ici les comités d’entreprise doivent faire face à des difficultés structurelles. Diminution des moyens financiers et des effectifs ainsi que de la mobilisation. Peut-être qu’à terme il devrait rejoindre les rangs du tourisme social associatif ? 2.1.5. Les attentes individuelles des vacanciers La remise a niveau du confort des hébergement doit être effectué en priorité. Les travaux de rénovation devront tenir compte des nouveaux besoins des vacanciers et des évolutions sociologiques. Les séjours doivent se concentrer autour de la famille et tenir compte de l’aaccueil des familles reconstituées et des familles monoparentales (en terme de coût du séjour). 25 Extrait de, LES SYNDIQUÉS EN FRANCE 1990-2006, Ce rapport actualise et complète une étude sur la syndicalisation en France qui a bénéficié du soutien financier de la Direction à l’Animation, de la Recherche, des Etudes et de la Statistique (DARES) du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement (rapport déposé le 14 novembre 2006) Mai 2007, page 151. http://www.lesechos.fr/medias/2007/0905/300199444.pdf 26
  • 27. Au-delà de ces recommandations, les comités d’entreprises devraient commencer par analyser les besoins des salariés, et savoir si les propositions qui leur sont faite dans le cadre des offres vacances correspondent à leurs besoins. Ils devront faire un état de l’offre, et connaître les raisons de l’utilisation ou de la non utilisation par leurs ayants droits de leurs services. Il pourront a partir de cette analyse élaborer une politique de vacances. Le contenu de cette politique de vacances devra répondre aux attentes actuelles : • multiplication de la typologie de la clientèle, famille monoparentale, groupe, personnes handicapées • nouvelles exigences en matière de confort, d’équipement et de services • ouverture des structures relatives à l’évolution des habitudes, comme les courts séjours dus au RTT • concurrence avec le secteur marchand • comparaison facilitée notamment par Internet des prix et des prestations 2.2. Les opportunités et les menaces En permettant aux catégories sociales les plus défavorisées de pouvoir partir. Il ne doit pas devenir une offre de vacances pauvres pour des touristes pauvres. Le solidaire n’est pas caritatif. Le brassage social doit avoir lieu. Le premier objectif une fois sur place doit être de créer du lien et de réapprendre au plus grand nombre à vivre ensemble. 2.2.1. Vacances d’été en danger Cette étude de l’institut Français d’opinion publique (ifop) paru le 31 juillet 2008, montre qu’il y a deux fois moins d’ouvriers qui sont partis en vacances cet été par rapport à l’année 2005. Tableau 7 : Proportion de Français ne partant pas en vacances d’été 200 5 200 6 200 7 200 8 Évolution 2005/2008 Ensemble des Français 32 35 39 42 +10 Cadres 12 16 20 20 +8 Professions intermédiaires 23 19 21 29 +6 Employés 34 37 42 47 +13 Ouvriers 20 30 34 41 +21 Retraités 48 44 51 57 +9 26 Source : l’institut Français d’opinion publique du 31 juillet 2008 Ce tableau ne fait que corroborer les études de l’Insee parue en juillet 2006, sur les départs des Français en vacances. « Par choix ou par contrainte, 21 millions de personnes ne sont pas parties en vacances en 2004, soit 35,4 % de la population qui n'ont pas effectué de séjour d'au moins quatre jours. Parmi eux, un noyau dur de 26,4 % de la population n'est pas parti du tout, ni en court séjour ni en week-end, 3 % ont tout de même effectué au moins un court séjour (deux ou trois journées) et 6,1 % ne sont partis qu'en week-end. Ne pas partir en vacances est très lié à la faiblesse des revenus du ménage…. Ainsi en 2004, plus de la moitié des individus 26 Extrait de, L’HUMANITE, jeudi 31 juillet 2008, page 2. 27
  • 28. appartenant au quart de la population aux revenus les plus bas n'est pas partie une seule fois en vacances dans l'année, 27 En 2004, les personnes de ‘référence ouvrière ’ n’ayant pas pris de vacances représentées 46.2 % » Comme le montre l’extrait de ce document, c’est bien la contrainte financière qui empêche le départ en vacances. Les populations concernées doivent bénéficier d’aides aux départs et de tarifs préférentiels. Le document est disponible en Annexe 4. 2.2.2. État de survie Il apparaît que les associations ont du mal à satisfaire leurs besoins en investissement et en fond de roulement. Elles doivent satisfaire des besoins en investissements importants pour pouvoir rénover leurs structures. Comme nous l’avons vu dans le cas de l’AREPOS vacances la taille trop restreinte de certaine association ne permet pas à l’exploitation de dégager des marges opérationnelles suffisantes pour assurer les coûts de fonctionnement et de financement. Pour pouvoir répondre à cette double problématique, elles doivent faire face aux contraintes économiques et concurrentielles et trouver de nouveaux financeurs. Mais cette logique gestionnaire qui veut qu’une entreprise soit viable quand elle bénéficie d’un financement stable est remise en cause par bon nombre de décideurs du monde associatif. Certains parlent même de « l’obsession légitime de l’équilibre économique » 28 . Ils pensent que la réussite passe par « la réappropriation de leur projet politique » 29 basé sur les valeurs décrites dans la première partie. Il souhaite que l’État revoie sa politique d’aide sociale du tourisme. Le texte de la déclaration est disponible en Annexe 5. La seule vraie menace pour les exclus des départs en vacances serait la disparition de ce secteur, car il n’aura pas su répondre dans un premier temps aux exigences du marché. Les associations et les acteurs seront toujours présents et inventifs pour pouvoir sauver leur activité. 27 Extrait de, INSEE PREMIERE n° 1093 juillet 2006, page 2. http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1093/ip1093.pdf 28 Extrait de, Séminaire Fonda « Associations et syndicats » 15 mai 2006 le droit aux vacances Par François Soulage, Président de l’Union nationale des associations de tourisme, page 2. 29 Extrait de, Séminaire Fonda « Associations et syndicats » 15 mai 2006 le droit aux vacances Par François Soulage, Président de l’Union nationale des associations de tourisme, page 2. 28
  • 29. Conclusion Réinventer redonner du sens Depuis quelques années, le climat social en France est morose. Les préoccupations des ménages sont liées à la baisse du pouvoir d’achat et à la problématique de l’emploi. La situation économique n’est guère rassurante. Ce contexte est peu favorable pour le tourisme corporatif. Aujourd’hui, l’offre doit s’inscrire dans le respect des valeurs de la philosophie sociale initiale du « droit aux vacances pour tous ». Elle doit répondre au mieux aux évolutions de la clientèle. Ne pas partir en vacances est souvent vécu comme une forme d’exclusion. Cela touche tous les âges. Le droit aux vacances de 1936 à un sens aujourd’hui. Le tourisme social doit continuer à proposer des offres de vacances pour le plus grand nombre. Il doit lutter contre toutes les formes d’exclusions et de précarité. Le tourisme corporatif doit rejoindre le tourisme social et associatif. Son déficit d’image ne lui permet pas de faire cavalier seul. Leur activité est réservée aux seuls salariés des entreprises. Ce rapprochement permettrait d’éviter à certaines associations gestionnaires de faire face à des insuffisances de rentabilités. Insuffisances dues bien souvent à la taille de leur parc d’hébergement, qui ne leur permette pas de réaliser des économies d’échelle. La mise en place des systèmes déployés comme les centrales de réservations permettraient de gérer un plus grand nombre de structures. Mais pour cela, les confédérations syndicales doivent trouver un consensus au-delà de leur différence politique pour sauver ce qui est encore possible de l’être. Pourquoi ne pas imaginer un grand groupe du tourisme social associatif et corporatif ? Le tourisme corporatif doit faire face à des préoccupations spécifiques. L’exploitation est souvent déficitaire ce qui amène des situations financières préoccupantes. Les associations ont du mal à satisfaire leurs besoins en investissement. Pourtant, elles doivent faire face au vieillissement naturel des constructions. La création de ces équipements remonte à plusieurs décennies, elles étaient destinées le plus souvent à accueillir des familles aux origines modestes. Elles n’ont pas été conçues pour répondre à de fortes exigences en matière de service. Aujourd’hui, elles doivent répondre à l’accroissement des exigences en matière de confort, d’équipement et de services. Pour satisfaire ces besoins en investissement, elles doivent recourir à des financements externes. Si l’exploitation peut être sous traité, il faut que les actifs immobiliers reste dans le périmètre des comités d’entreprise. Il est primordial pour sa survie qu’il ait les mêmes impératifs de performances économiques et commerciales que les entreprises du secteur marchand. L’évolution des mœurs et des technologies conduit les clients à aiguiser leurs exigences jusqu'à la personnalisation du service. Pour les aides, j’ai limité mon travail à un inventaire. On peut souhaiter que les différents dispositifs d’aides soient rassemblés dans un souci de lisibilité ou d’efficacité, car malgré cette multitude d’aide plus de 40 % des Français ne partent pas. Quant à la politique sociale du tourisme elle est décidée par l’État. Un approfondissement aurait pu être développé celui d’une politique européenne et internationale du tourisme social. On doit parler des perspectives d’avenir et du rôle que peut jouer le Bureau international du tourisme social Enfin, les valeurs ajoutées par le socle commun des références justifient que le Tourisme social et associatif perdure. 29
  • 30. Table des sigles ANCAV TT : Association Nationale de Coordination des Activités de Vacances Tourisme et Travail AREPOS : Association pour la Gestion des Réalisations de Loisirs du Personnel des Organismes sociaux AVEC : Association nationale des villages, élus et collectivités locales de VALVVF CCAS : Caisse Centrale d’Activités sociales du personnel des industries électrique et gazière CCE : Comité central d’Entreprise CE : Comité d’Entreprise CFDT : Confédération française démocratique du Travail CFE-CGC : Confédération française de l’Encadrement – Confédération générale des Cadres CFTC : Confédération française des Travailleurs chrétiens CGT : Confédération générale du Travail CGT-FO : Confédération générale du Travail Force ouvrière CIAT : Compagnie Internationale André Trigano CIE : Comité interentreprises EDF : Électricité de France FEN : Fédération de l'éducation nationale FFC : Francs et franches camarades FEDER : Fond européen de développement régional FSU : Fédération syndicale unitaire GDF : Gaz de France GIE : Groupement Intérêt économique INVAC : Invitation aux vacances SUD : Syndicat solidaire unitaire et démocratique TS : Tourisme social TT : Tourisme et travail ULVF : Union loisirs vacances familles UNCOVAC : Union des comités pour les vacances UNSA : Union nationale des syndicats autonomes 30
  • 31. Bibliographie 1. Ouvrages DU TOURISME SOCIAL AU TOURISME ASSOCIATIF Jean Froidure ISBN/ Id. 2-7384-5618-9 LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF EN FRANCE Acteur majeur de l'économie sociale Jacques Chauvin ISBN/ Id. 2-7475-2263-6 Tourisme et aménagement touristique - Etudes de la Documentation française / PIERRE MERLIN - La Documentation française ISBN / Id.2-11-004875-1 LUMIERES SUR LA CCAS Les activités sociales des salariés de l’énergie ISBN/ Id. 2-7022-0768-5 LE MANAGEMENT STRATÉGIQUE DE L’ENTREPRISE 2463 — Que sais-je ? P.U.F Michel Ghertman ISBN/ Id.2-13-054753-2 LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF 1725 - Que sais-je ? P.U.F Yves Raynouard, Robert Lanquar ISBN/ Id.2-13-043803-8 VILLAGE VACANCES FAMILLES : le tourisme familial européen 1825 - Que sais-je ? P.U.F André Guignand, et Yves Singer ISBN/ Id.2-13-042809-6 Le comité d’entreprise, guide CE 2007 © Éditions législatives 2007 ISBN/ Id.2-85-086085-9 ISSN : 1636-6107 et 1634-197X 31
  • 32. 2. Rapports, actes de colloques et documents Avis : Le tourisme social et associatif Rapporteur : Monsieur Jean ELDIN Président du groupe de réflexion «Tourisme social et associatif » Ce rapport a été adopté à l’unanimité par le Conseil économique et social lors de son assemblée plénière du mardi 14 mars 2006 Rapport Nº 2006-07 Les publications et étude de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air Le tourisme associatif : une réalité économique et sociale mars 2006 www.unat.asso.fr Un tourisme associatif ambitieux décembre 2006 www.unat.asso.fr Flash l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air http://www.unat.asso.fr/f/publication/flash.html Convention de partenariat octobre 2007 http://www.ancavtt.asso.fr/images/tdocs/conventionpartenariat.pdf Rapport d’activités 2007 2008 de la caisse centrale d’activités sociales du personnel des industrie électrique et gazière http://www.ccas.fr/kiosque/rapport_acti_2008.pdf IRENEE (Équipe Science Politique) Faculté de droit, sciences économiques, gestion Université de Nancy II PACTE-CERAT Institut d’études politiques de Grenoble Université Pierre-Mendès-France de Grenoble Dominique Andolfatto, Dominique Labbé avec la collaboration de : Antoine Bevort, Christophe Cardot, Marina Casula, Thierry Choffat, Gilles Henry, Régis Matuszewicz, François Paccou, Pascal Pons, Aurélie Rey, Jean-Yves Sabot, Benoît Verrier LES SYNDIQUÉS EN France 1990-2006 Ce rapport actualise et complète une étude sur la syndicalisation en France qui a bénéficié du soutien financier de la Direction à l’Animation, de la Recherche, des Etudes et de la Statistique (DARES) du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement (rapport déposé le 14 novembre 2006) Mai 2007 http://www.lesechos.fr/medias/2007/0905//300199444.pdf DARES octobre 2004 n°44.2 Premières synthèses informations Mythes et réalités de la syndicalisation en France http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publications- dares/premieres-informations-premieres-syntheses/2004-44.2-mythes-realites-syndicalisation-france.html? var_recherche=MYTHES%20ET%20R%C9ALIT%C9S Direction du Tourisme Mémento du tourisme 2007 http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/stat/memento/memento_2007.jsp 32
  • 34. 34
  • 35. 35
  • 36. 36
  • 37. 4. Sites Internet http://www.travail-solidarite.gouv.fr/ministere/comite-histoire/reperes/chronologie.html http://www.ancavtt.asso.fr/ http://www.valvvf.fr/ http://www.lvt-vacances.com/ http://www.cceaf.fr/ http://www.ccecheminots.com/ http://www.ciortf.com/ http://www.cie3chenes.org/ http://www.sanofi-aventis.com/press/ppc_2665.asp http://www.ccas.fr/ http://www.unat.asso.fr/ http://www.bits-int.org/fr/ http://www.unsa.org/ http://www.solidaires.org/ http://www.fsu.fr/ http://www.confederation-etudiante.org/ http://www.unef.fr/ http://www.uni.asso.fr/ http://www.ancavtt.asso.fr/ http://www.touristra.com/ http://www.uncovac.com/ http://www.invac.fr/ http://www.renouveau-vacances.fr/ http://www.valvvf.fr/ http://www.lvt-vacances.com/ http://www.laligue.org/ligue/index.html http://www.auberges-de-jeunesse.com/ http://www.cei4vents.fr/ http://www.fuaj.org/Histoire http://www.ucpa-association.com/projet/index.asp http://www.vvl.org/ http://www.jpa.asso.fr/ http://www.vacances-loisirs-jeunesse.net/FOEVEN.html http://www.ufcv.fr/ http://www.otu.fr/ http://www.ethic-etapes.fr/ http://www.scoutisme-francais.org/ https://www.caf.fr/wps/portal/ http://www.vacaf.org/info.php http://www.ancv.com/ 37
  • 40. La liste des adhérents de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air. Alliance Nationale des UCJG – YMCA France, Ancav - TT, Artes, Arvel Voyages, Association culturelle Thalassa, Association d'action culturelle, sportive et de loisirs du Ministère chargé de l'agriculture, Association Deffontaines, Association des paralysés de France, Association Les Fauvettes, Association nationale vacances mutualiste, Association vacances de la mutualité agricole, ATC Routes du monde, azurèva Cap France, Cap'vacances, CEI - Club des 4 vents, Centre d'information et de documentation jeunesse, Comité des loisirs de la Poste et de France Telecom, Culture et liberté EPAF (Éducation et plein air finances), éthic étapes Fédération française de camping et de caravaning, Fédération française de la randonnée, Fédération Française des Clubs alpins et de montagne, Fédération générale des Pupilles de l'Enseignement public, Fédération nationale Léo Lagrange, Fédération unie des auberges de jeunesse, Fondation Jean Moulin, France Amérique Latine Invac Services UES Jeunesse au plein air Les Glénans, Ligue de l'enseignement, Loisirs Provence Méditerranée, Loisirs vacances de la jeunesse, Loisirs vacances tourisme M'Vacances, Mutuelle des douanes ODCVL Comptoir de projets éducatifs Programmes internationaux d'échanges Relaisoleil vacances, Renouveau vacances Temps libre, Tourisme et loisirs 53 UFCV, uncovac - Le droit aux vacances, Union nationale des centres sportifs de plein air Vacances actives, Vacances bleues, Vacances et Familles, l'accueil en plus, Vacances ouvertes, Vacances ULVF, Vacances Voyages Loisirs, Vacanciel, valvvf, Villages Clubs du Soleil, VTF L'Esprit vacances 40
  • 42. La liste des membres du bureau international du tourisme social, Trier par : Ordre alphabétique | Pays [Algérie] Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse ANALJ, Icheridene Voyages et Tourisme [Allemagne] BundesForum Kinder und Jugendreisen e.V. [Argentine] Consejo Latinoamericano de Turismo Social CLATS [Belgique] Accès et mobilité pour tous AMT CONCEPT ASBL, AEP - Centre national de services de vacances , Commissariat général au Tourisme - Région wallonne CGT, Commission communautaire française COCOF, Centrum Voor Jeugdtoerisme CJT, Club Loisirs et Vacances, Fonds national d'entraide / National Hulpfonds FNE, Gîtes d' étape du centre belge du tourisme des jeunes CBTJ, International Hainaut Tourisme, ASBLIHT, JEKA, Joie et Vacances (Floréal Club), La Rose des Sables ASBL, Les Auberges de Jeunesse, Liberaal Ondersteuningspunt, Regierung der Deutschsprachigen Gemeinschaft - Communauté Germanophone, Toerisme Vlaanderen - Office du Tourisme de la Flandre, S-Relax, Tourisme Populaire - Fédération Nationale / Volkstoerisme – Nationale Federatie, Vakantiegenoegens - PASAR, Vlaamse Jeugdherbergcentrale VJH [Bénin] Fondation internationale pour le développement économique et social FIDES [Brésil]Serviço Social do Comércio SESC, Sociedade de Servico Social [Bulgarie] National Social Rehabilitation Center NSRC [Cameroun] Actions des Peuples & Environnementalistes du Cameroun APEC, Groupe d’initiative commune agro industriel et touristique du Cameroun GIC AGROTOUR [Canada] Auberge de jeunesse du Saint Laurent Inc,.Auberge l’Autre Jardin, Association canadienne des automobilistes CAA Québec, Centre international de formation et de recherche en tourisme CIFORT, Confédération des Syndicats Nationaux CSN, Conseil québécois du loisir CQL, Global Tourisme International, Hostelling International Canaa, Kéroul, La cuisine collective Hochelaga-Maisonneuve, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport Secrétariat au loisir et au sport, Tourisme Montréal, Tourisme Québec - Direction du secrétariat et de la concertation, Travel Cuts [Colombie] Fundación Turismo Desarrollo, Turismo Coomeva Agencia de Viajes Ltda [Costa Rica] Consorcio Cooperative Red Eco Turistica National Cooprena [Espagne], Consejería De Empleo - Junta de Andalucía, Fundació Gaspar Espuña - CETT, Ministerio De Trabajo y Asuntos Sociales IMSERSO [Etats-Unis d'Amérique] Student & Youth Travel Association SYTA [France] Agence Nationale pour les Chèques-Vacances ANCV, Ancav «Tourisme et Travail», Association Nationale Vacances Mutualistes ANVM,Association Tourisme & Handicaps, Bourse Européenne Emploi Formation du Tourisme BEEFT, Cap France, Comité des loisirs de La Poste et de France Télécom, Communauté d’Agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, CPCV Île de France-Centre de formations et de rencontres internationales, Ethic étapes, Fédération Nationale Léo Lagrange FNLL, Fédération unie des auberges de jeunesse FUAJ, FIAP-Jean Monnet, GIE Vacances Loisirs ACTIV, Jeunesse au Plein Air JPA, Loisirs Vacances Jeunesse Voyages LVJ, Loisirs Vacances Tourisme LVT, Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi - Direction du tourisme, UNCOVAC - Le droit aux Vacances, Union Coopérative Équipement Loisirs UCEL, Union Nationale des Associations de Tourisme et de Plein Air UNAT, Vacances Ouvertes, VALVVF-Les villages émotion [Guatemala] Aventures Tropicales S.A. [Grèce] Caisse Mutuelle de santé du personnel de la banque nationale de Grèce TYPET, Greek National Tourism Organisation GNTO 42
  • 43. [Hongrie] Hungarian National Foundation of Recreation Magyar Nemzeti ÜdÜlési Alapítvány MNUA, Syndicat Démocratique des Travailleurs Sociaux et de la Santé EDDSZ [International] Association internationale pour le tourisme social IAST, Coopération européenne des sites majeurs d’accueil COESIMA, Tourism International Cooperatives Association TICA, World Youth Student & Educational Travel ConfederationWYSE-TC [Italie] Agenzia delle Curiosità, Agenzia Turismo Friuli Venezia Giulia, Associazione Italiana Cultura e Sport AICS, Associazioni Cristiane Lavoratori Italiani ACLI, AVEC S.R.L., Centro Turistico Giovanile CTG, Comune di Verona - Turismo sociale, Conzorcio Sociale COIN, Ente Nazionale Democratico di Azione Sociale ENDAS, Ente Nazionale Tempo Libero ENTEL MCL, Ente Turistico Sociale Italiano della CISL ETSICISL, Federazione Italiana di Turismo Sociale FITUS, Federazione Italiana Tempo Libero FITEL, Federcultura Turismo Sport-Confcooperative, Happy Age s.r.l., INTEGRA Consorzio di Cooperative Sociali, LEGACOOP TURISMO, Ministero dello Sviluppo Economico – Dipartimento Turismo, Sistema Turistico locale del Trasimeno, Università Popolare Apuliae UNIPA [Mali]Association Dunanba, Association malienne pour la promotion du tourisme social AMPTS [Mauritanie] ONG El Velah [Mexique] Altanueva, Centro de Desarrollo Regional – Universidad de las Américas, Puebla, Ciudad de Mexico Secrétariat au Tourisme, Corporativo de Turismo Social IMSS, Fomento Turistico de Michoacan Foturmich, Servicio Educativo de Turismo de los Etudiantes y la Juventud de Mexico A.C. SETEJ, Instituto Mexicano de la Juventud, Secrétariat au tourisme SECTUR, [Pologne] Ministry of Sport and Tourism of the Republic of Poland Department of Tourism [Portugal] Instituto Nacional par Aproveitamento dos Tempos Livres dos Trabalhadores INATEL, Ministère du travail et de la solidarité sociale [Roumanie] Sind Romania [Royaume-Uni] Family Holiday Association FHA, Tourism for All [Russie] Russian International Academy for Tourism RIAT [Sénégal] Organisation nationale des intégrés du tourisme sénégalais ONITS [Suisse] Secrétariat d’Etat à l’économie et au tourisme, Caisse Suisse de voyage Schweizer Reisekasse REKA [Togo] Les Compagnons Ruraux [Tunisie] Association tunisienne des auberges et tourisme de jeunes ATATJ, Société Tunisienne de Tourisme Jeune SOTUTOUR [Turquie] Fest Travel, Ministère de la Culture et du Tourisme de la République Turque [Vénézuela] Confederación Latinoamericana de Cooperativas y Mutuales de Trabajadores COLACOT, Corporación Mirandina de Turismo, The Sun Channel Tourism Television C.A. 43
  • 45. 45
  • 47. 47
  • 48. 48
  • 49. 49
  • 50. 50
  • 52. 52
  • 53. 53
  • 54. 54
  • 55. Table des matières AVANT PROPOS...............................................................................................................4 INTRODUCTION................................................................................................................5 PREMIÈRE PARTIE : LE TOURISME SOCIAL ET ASSOCIATIF UN PARTICULARISTE HISTORIQUE.....................................................................................6 1.Le Tourisme social et associatif.................................................................................................................................6 1.1.Rappel historique...................................................................................................................................................6 1.1.1.Origines .........................................................................................................................................................6 1.1.2.De 1936 au début de la Seconde Guerre mondiale........................................................................................6 1.1.3.La Libération et le Conseil National de la Résistance...................................................................................6 1.2.Les différents acteurs historiques..........................................................................................................................7 1.2.1.Le Tourisme social associatif.........................................................................................................................7 1.2.2.Le Tourisme social corporatiste ou catégoriel...............................................................................................7 1.2.2.1.Les comités d’entreprises (C.E.).............................................................................................................7 1.2.2.2.Différentes formes..................................................................................................................................7 1.2.2.3.La caisse centrale d’activités sociales.....................................................................................................8 1.2.3.Le Tourisme des jeunes .................................................................................................................................8 1.2.3.1.L’éducation populaire.............................................................................................................................9 1.2.4.Les institutions représentatives au niveau national .......................................................................................9 1.2.5.Au niveau européen .......................................................................................................................................9 2.Les syndicats professionnels représentatifs de droit..............................................................................................10 2.1.Valeurs défendues par les syndicats professionnels représentatifs de droit........................................................11 2.1.1.Par la confédération générale du travail (C.G.T.)........................................................................................11 2.1.2.Par la confédération française des travailleurs chrétiens (C.F.T.C.)............................................................11 2.1.3.Par la confédération française de l’encadrement confédération générale des cadres (C.F.E.-C.G.C.)........11 2.1.4.Par la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.).................................................11 2.1.5.Par la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.).............................................................11 2.2.Valeurs de référence des associations des confédérations syndicales ................................................................11 2.2.1.Pour la confédération générale du travail (C.G.T.)......................................................................................11 2.2.2.Pour la CGT Force Ouvrière, communément appelée force ouvrière (F.O.)...............................................12 2.2.3.Pour la confédération française démocratique du travail (C.F.D.T.)...........................................................12 3.Les valeurs communes..............................................................................................................................................13 3.1.Valeurs de référence des associations de tourisme..............................................................................................13 3.1.1.Renouveau vacances....................................................................................................................................13 3.1.2. Vacances Auvergne Limousin. (V.A.L.) et Villages Vacances Familles. (V.V.F.) ..................................13 3.1.3.Fédérations françaises d'associations de loisirs, vacances et de Tourisme. (L.V.T.)...................................13 3.1.4.Les déclarations communes de l’ensemble des confédérations syndicales et de l’union nationale des associations de tourisme et de plein air (U.N.A.T.)..............................................................................................13 3.2.Socle commun des valeurs de références des principaux acteurs du Tourisme social........................................14 55