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  1. Gironde : les zones sans pesticides près des vignes ne protègent pas assez les riverains, selon Générations futures Lecture 2 min Accueil Sud Ouest Éco Agriculture Les mesures ont été réalisées entre 2021 et 2022 dans le Médoc, le Blayais, l’Entre-deux-Mers et Léognan . © Crédit photo : Illustration Georges Gobet / AFP Par Denis Lherm Publié le 23/02/2023 à 19h26 Mis à jour le 23/02/2023 à 19h26 L’ONG Générations futures publie une nouvelle étude réalisée en Gironde sur l’exposition des riverains aux pesticides utilisés dans la viticulture. Selon elle, ils sont mal protégés En Gironde, les riverains ne sont pas assez protégés contre les pesticides pulvérisés dans les vignes, selon l’organisation non gouvernementale Générations futures. Cette dernière publie ce jeudi 23 février les résultats d’une campagne de mesure des pesticides dans l’air réalisée en 2021 et 2022 dans des zones habitées à proximité des vignes. SUR LE MÊME SUJET Selon l’ONG, les zones de non-traitement (ZNT), où l’épandage de pesticides est interdit, ne sont pas assez étendues pour mettre les riverains à l’abri des pesticides. Elle demande au gouvernement de porter les ZNT à 100 mètres, au lieu de 10 actuellement (parfois 5 mètres par dérogation). Générations futures réclame aussi l’interdiction de deux substances pesticides très
  2. présentes dans les analyses d’air, dont le folpel, un fongicide utilisé pour lutter contre le mildiou (classé cancérigène probable aux États-Unis). 90 substances recherchées En Gironde, la campagne de mesures s’est déroulée dans plusieurs sites viticoles entre le Médoc, le Blayais, l’Entre-deux-Mers ou encore Léognan, dans la banlieue de Bordeaux. Des capteurs passifs (sorte d’éponge où se déposent les polluants) ont été installés en 2021 dans cinq parcelles différentes, à des distances variables des habitations (de 5 à 515 mètres), afin de détecter 77 substances pesticides volatiles. Treize substances supplémentaires ont été recherchées en 2022, avec un autre capteur positionné à 25 mètres des vignes pendant dix semaines. Un capteur avait également été installé dans une école de Gauriac, au sud de Blaye. Pour Générations futures, les résultats sont clairs : « les préleveurs situés à 10, 25, 50 ou même 60 mètres des vignes capturent des quantités encore importantes de pesticides, supérieures aux quantités représentant le « bruit de fond » mesuré à plus de 500 mètres des vignes ». Le bruit de fond correspond aux quantités de pesticides retrouvées partout en France, y compris au cœur des villes. « L’étude montre clairement et une nouvelle fois que dans les zones viticoles, il y a une surexposition des populations aux pesticides présents dans l’air », note Pauline Cervan, membre de Générations futures. Le folpel omniprésent Autre enseignement, le folpel représente jusqu’à 90 % des substances retrouvées. « C’est un produit problématique dont on demande l’interdiction, rappelle François Veillerette, fondateur et porte-parole de l’ONG. On a des concentrations jusqu’à 13 000 nanogrammes à cinq mètres, et encore 2 004 Ng à 60 mètres, c’est très largement supérieur au bruit de fond. Nous demandons au gouvernement d’appuyer la demande d’interdiction du folpel auprès de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments, NDLR), car il arrive en fin d’homologation. On ne va pas en reprendre pour dix ans de plus ! » Contacté ce jeudi, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) n’a pas souhaité faire de commentaires. De son côté, en l’absence de normes sur la présence de pesticides dans l’air, Générations futures se borne à « démontrer une surexposition » malgré les ZNT, sans tirer de conclusions scientifiques sur la santé des riverains.
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