4- Economie verte
Définition:
« Une économie qui améliore le bien-être humain et l’équité sociale tout en
réduisant de façon significative les risques environnementaux et les pénuries
écologiques ». Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE, 2011a)
Sous sa forme la plus simple, l’économie verte se caractérise par un faible taux
d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion
sociale.
« La croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le
développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir
les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-
être. Pour ce faire, elle doit catalyser l’investissement et l’innovation qui
étayeront une croissance durable et créeront de nouvelles opportunités
économiques » Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE)
Termes connexes:
Économie brune Économie fondée sur les énergies fossiles
(charbon, pétrole, gaz) (PNUE, 2011).
Investissement socialement responsable (ISR) L’ISR concerne le
processus de sélection par les sociétés de gestion de portefeuille
des valeurs mobilières qui composent leur portefeuille en prenant
en compte, en plus de critères financiers, les pratiques
environnementales, sociales/sociétales et de gouvernance de
l’entreprise (République française, 2013a).
COP27
La Responsabilité Sociétale des Entreprises RSE, également appelée
Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises, consiste à intégrer
les enjeux environnementaux et sociaux dans le fonctionnement de l’entreprise
ainsi que dans ses produits et services.
ESG pour Environnement Social Gouvernance: GUIDE DE LA BOURSE DE
VALEURS MOBILIERES
Concept très lié à la RSE, ce sigle international désigne les critères
Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) qui permettent une
analyse extra-financière d’une entreprise. L’investisseur peut ainsi découvrir si
elle met en œuvre une stratégie socialement responsable, et particulièrement
comment elle se comporte avec l’environnement et ses parties prenantes, c’est-
à-dire ses salariés, ses partenaires, sous-traitants et clients. Autrement dit, on
appelle analyse ESG, la mesure par un investisseur de la performance RSE d’une
entreprise.
Le critère environnemental va analyser sa politique de gestion des déchets, de
réduction des émissions de gaz à effet de serre, et si elle s’attache à prévenir
tous risques environnementaux dans son activité.
Le critère social prend en compte la prévention des accidents et des
risques psychosociaux, la formation du personnel, le respect du droit des
employés, l’organisation de la chaine de sous-traitance et la qualité du
dialogue social.
Le critère de gouvernance vérifie l’indépendance du conseil
d’administration, la répartition entre les hommes et les femmes au sein
de l’équipe dirigeante, la structure de gestion et la présence d’un
comité de vérification des comptes.
Ajoutés à une évaluation purement financière, ces critères permettent
donc d’éclairer, d’une autre manière, l’investisseur sur la stratégie d’une
entreprise. Ces critères ESG sont au cœur du processus de labellisation
des fonds d’Investissement Socialement Responsable (ISR), permettant
ainsi d’assurer une adéquation entre recherche de performance et
orientation responsable de son épargne.
5- L’économie circulaire
Définition:
La notion d’économie circulaire est née des limites de l’économie actuelle, qui
est linéaire. Input ----chaine de production---output(PF+ déchets)
Depuis la révolution industrielle, le modèle de production et de consommation
repose sur des ressources naturelles abondantes, et sur un schéma d’utilisation
linéaire :
on extrait des matières premières > on produit des biens et services > on
consomme ces biens et services > on se débarrasse des déchets.
Ce modèle conduit inexorablement à l’épuisement des ressources naturelles.
Le principe clé de l’économie circulaire est d’éviter le gaspillage
des ressources et l’impact environnemental.
Pour Laurent et Le Cacheux (2015), l’économie circulaire vise des
prélèvements limités des ressources, l’utilisation d’énergies
renouvelables et la minimisation des déchets.
Selon l’ADEME (2013, p. 4), l’économie circulaire est un « système
économique d’échange et de production qui, à tous les stades du
cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter
l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact
sur l’environnement tout en développant le bien-être des
individus ».
Domaines de l’économie circulaire
Les trois domaines d’action concernent :
1. l’offre des acteurs économiques ;
2. la demande et le comportement des consommateurs ;
3. la gestion des déchets.
Chacun de ces domaines comprend un ou plusieurs piliers.
L’offre des acteurs économiques comporte jusqu’à quatre
piliers :
1. l’approvisionnement durable, qui concerne le mode
d’exploitation ou d’extraction des ressources, en limitant les
rebuts d’exploitation et l’impact sur l’environnement ;
2. l’écoconception, qui vise à prendre en compte l’ensemble
du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux
;
3. l’écologie industrielle et territoriale, qui constitue un mode
d’organisation interentreprises par des échanges de flux ou
une mutualisation des besoins ;
4. l’économie de la fonctionnalité, qui privilégie l’usage à la
possession, et tend à vendre des services liés aux produits
plutôt que les produits eux-mêmes.
La demande et le comportement des consommateurs s’appuient
sur deux piliers :
la consommation responsable, qui doit conduire l’acheteur à
effectuer son choix en prenant en compte les impacts
environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit ;
l’allongement de la durée d’usage par le consommateur, qui doit
le conduire à la réparation, à la revente ou au don et au réemploi.
Quant à la gestion des déchets, elle repose sur le recyclage, qui
vise à utiliser les matières premières issues de déchets.
Ainsi, l’économe circulaire s’inscrit dans une démarche de
développement durable.
Elle a pour objectif de passer d’un modèle de réduction des
impacts environnementaux à un modèle de création de valeur
positive sur les plans social, économique et environnemental.
6- Le développement durable
Le développement durable est généralement exprimé en termes
de capital (naturel, physique et humain). Cette approche compte
des points de vue contrastés qui sont appelés « durabilité faible »
et « durabilité forte »
Selon le point de vue de la durabilité faible, le maintien ou
l’augmentation du capital global, quelle que soit sa composition,
est suffisant pour atteindre le développement durable.
En revanche, les partisans de la durabilité forte soutiennent qu’au
delà du fait de maintenir la valeur du stock de capital global au fil
du temps, il faut également garder au minimum constants dans le
temps les composants non substituables et essentiels du capital
naturel.
Les positions des tenants de la durabilité faible et forte ne sont pas
facilement réconciliables. Cependant, les économistes des deux
écoles s’accordent sur le fait que le type de capital naturel qui est
particulièrement à risque concerne les écosystèmes.
Dasgupta (2008, p. 3), “Ecosystems are capital assets. Like
reproducible capital assets (roads, buildings, and machinery),
ecosystems depreciate if they are misused or are overused. But
they differ from reproducible capital assets in three ways:
(1) depreciation of natural capital is frequently irreversible (or at
best the systems take a long time to recover),
(2) except in a very limited sense, it isn’t possible to replace a
depleted or degraded ecosystem by a new one, and
(3) ecosystems can collapse abruptly, without much prior
warning.”
L’accentuation de la rareté écologique est une indication que nous
épuisons les écosystèmes irrévocablement et trop rapidement.
Une difficulté majeure est que les augmentations de coûts
associés à cette rareté écologique croissante ne sont pas
systématiquement répercutées sur les marchés. Presque tous les
biens et services écosystémiques à risque, ne passent pas par le
marché.
Certains produits, tels que l’eau douce, les nourritures d’origine
sauvage, le bois de chauffage… sont souvent commercialisés, mais
en raison de la mauvaise gestion des ressources biologiques et des
écosystèmes qui fournissent ces biens, leurs prix de marché ne
reflètent pas les problèmes de surexploitation dont ils font
l’objet.
Qui plus est, l’aggravation de la rareté écologique au niveau
mondial n’a pas conduit au développement de politiques et
d’institutions visant à prendre correctement en compte les coûts
supplémentaires qui en découlent. Trop souvent, les (non-
)politiques actuelles aggravent ces problèmes en encourageant le
gaspillage des ressources naturelles et la dégradation de
l’environnement.