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ACTUS
Jeux olympiques aériens à Dubaï
La quatrième edition des Jeux mondiaux de l’air (World Air Games) vient de se terminer
dans la capitale des Émirats arabes unis.
ACTUS
Régis par les règles de la Fédération
aéronautique internationale (FAI) ces
Jeux mondiaux de l’air se sont donc
déroulés dans la mégapole de Dubaï, sous le
patronage du prince héritier Cheikh Hamdan
bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum en
personne. L’avenir nous dira si c’est l’ambi-
tion des Émirats arabes unis qui a enfin donné
à cet événement sportif la dimension olym-
pique recherchée, mais dans tous le cas les
conditions étaient réunies : une organisation
rigoureuse de l’événement, une gestion in-
contestée des compétitions et une couverture
médiatique mondiale. Dubaï est en capacité
de le faire, parce que Dubaï possède des
moyens qui lui permettent de bien s’entour-
er, ce que les ÉAU démontrent dans tous les
secteurs auxquels ils s’intéressent…
Dans le rétroviseur
Organisés pour la première en fois en 1997, les
Jeaux mondiaux de l’air qui ont pour ambition
de réunir en un même lieu toutes les disciplines
des sports aériens et les meilleurs athlètes de
ces disciplines au monde, n’ont jamais suscité
l’engouement escompté. Que ce soit en Turquie
en 1997, en Espagne en 2001 ou en Italie en
2009, ces joutes sportives de l’air sont restées
très confidentielles. Si en athlétisme, en ski ou
en équitation, le graal est une médaille d’or
olympique, en aéronautique, pour un compéti-
teur, le but ultime est le titre de champion du
monde. En créant les Jeux mondiaux de l’air, la
20
Les Jeux mondiaux de l’air 2015 ont
été une véritable fête internationale de
l’aviation légère et sportive, mise à la
portée du public et des médias.
FAI voulait installer une nouvelle compétition et
créer un objectif sportif au-dessus de tous les
autres. Les grandes nations qui se battent pour
les titres continentaux et mondiaux n’ont pas
adhéré à ce projet. Les fédérations nationales
phares n’ont pas joué le jeu et l’élite des sportifs
de haut niveau, plus attachés à leurs champi-
onnats du monde, ont toujours traîné les pieds.
S’il est encore prématuré de tirer des conclu-
sions rapides, raisonnablement les choses
pourraient changer à partir de cette quatrième
édition. Dans tous les cas, la toute jeune fédéra-
tion émiratie des sports aériens créée en 2012
seulement, a non seulement affiché de grandes
ambitions dès le dépôt de sa candidature, mais
surtout a offert une organisation digne des JO
avec la couverture médiatique qui y est asso-
ciée, au niveau des réseaux sociaux en partic-
ulier. La FAI a peut-être enfin trouvé un organ-
isateur à la hauteur de ses ambitions, surtout
que, dès le départ du projet, les ÉAU ont cher-
ché à donner une dimension olympique à cet
événement sportif, ce que n’avait jamais encore
réussi à faire la Fédération aéronautique inter-
nationale. On a eu véritablement le sentiment
d’assister aux Jeux olympiques de l’air du 1er
au
12 décembre 2015, surtout avec ses tradition-
nelles cérémonies de remise des médailles, la
FAI décernant des médailles d’or, d’argent et de
bronze dans chaque spécialité.
JO aéronautiques
La FAI avait retenu 11 catégories sportives et
24 disciplines pour l’évènement. Markus Hag-
geney, président en charge des sports et du
marketing de la FAI avait déclaré il y a quelques
mois que chacune des disciplines était passée
au crible « pour voir de quelle manière elles peu-
vent être le mieux présentées au public ». Pro-
mouvoir leurs disciplines, démontrer leur profes-
sionnalisme et inspirer les générations futures
tels sont les maîtres mots des Jeux mondiaux
21AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016
22
ACTUS
de l’air, et sans aucun doute Dubaï offre une vi-
trine idéale pour les sports aériens retenus, et
il y en a pour tous les goûts : aéromodélisme,
aéronefs de construction amateur, aérostation
(ballons à air chaud et dirigeables), hélicoptères
(voilures tournantes), parachutisme, paramo-
teurs, parapentes, ultralégers motorises (ULM),
voltige (avion et planeur) et vol à voile… Spec-
tacle garanti, ce, même si certaines épreuves
se passèrent en périphérie de la ville pour des
raisons évidentes, le spectacle fut grandiose au
pied des plus haut gratte-ciels du monde que
compte Dubaï comme en témoignent les imag-
es retenues pour illustrer nos propos !
Pour ceux qui connaissent Dubaï, ils ne seront
donc même pas surpris d’apprendre que par
exemple la compétition de voltige modèle réduit
s’est déroulée dans un des plus grands temples
de consommation avec aquarium, patinoire, etc.
le Dubaï Mall. Dans tous les cas, ces Jeux mon-
diaux de l’air restent comme le seul événement
qui rassemble sur une semaine autant de sports
aériens avec 854 concurrents provenant de 55
pays, et c’était du 1er
au 12 décembre dernier.
Avant de passer au menu principal, on ne peut
passer sous silence le fait que, pour créer une
telle rencontre digne des jeux olympiques, il faut
un budget à la hauteur de ses ambitions et que
même à Dubaï où l’on pourrait croire que l’ar-
gent coule à flot, rien n’aurait été possible sans
un homme qui est plus connu comme étant un
très bon poète et un excellent jockey (médaille
d’or en sport hippique aux Jeux asiatiques et
remporté l’épreuve d’endurance en individuel
aux Jeux équestres mondiaux 2014 en Nor-
mandie), le prince héritier Cheikh Hamdan bin
Mohammed bin Rashid Al Maktoum. À la tête
d’une fortune personnelle évaluée autour des 3
milliards de dollars selon le magazine américain
Forbes, celui qui est plus connu dans les activ-
ités sportives sous le pseudonym de « Fazza »
est un véritable féru des sports de l’air et en par-
ticulier de parachutisme. C’est pour développer
cette activité au Moyen-Orient qu’il a largement
contribué à la réalisation du centre de parachut-
isme SkyDive Dubai sur deux sites. D’abord le
centre de parachutisme situé en bordure de la
plameraie artificielle de Jumeirah avec une piste
de 700 x 60 dont les trois quarts sur pilotis sort-
ant d’une île artificielle au pieds de gratte-ciels
de Dubaï-Marina. Ensuite le centre de forma-
tion de base, situé dans le désert à environ 45
kilomètres à l’est de la ville avec une soufflerie
pour les sauts « indoor » et toute l’infrastructure
pour une école de parachutisme cinq étoiles sur
le site de Margham avec une piste en dur de
1 580 x 20 m.
Comme il serait trop long de détailler chacune
des 24 disciplines, nous avons pris la liberté de
nous en tenir aux disciplines qui auront retenu
ACTUS
- voltige : avion et planeur ;
- aéromodélisme : hélicoptère radiocommandé en freestyle,
Pylone-racing,
combat en vol circulaire, voltige indoor ;
- aérostation : dirigeables à air chaud et ballons à air chaud ;
- construction amateur : atelier de montage d’un appareil ;
- vol moteur : navigation de précision et atterrissage de precision ;
- vol à voile : régate en planeur (Glider Match Racing ;
- ULM : pendulaires et autogires ;
- paramoteur : slalom ;
- parachutisme : formation en chute libre, épreuve artistique,
voile contact, précison d’atterrissage, vitesse en chute libre
et pilotage de la voile ;
- parapente : voltige en solo, voltige synchronisée,
précision d’atterrissage ;
- hélicoptère : slalom et travail à l’élingue.
Aperçu des disciplines représentées aux World Air Games 2015
j
En voltige avion, Olvier Mazurel a pu
prendre une belle revanche sur le sort.
23AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016
notre attention celles qui sont remarquables, soit
par le résultat des tricolores ou pour un fait mar-
quant. On s’excusera ici auprès de nos lecteurs
vélivoles d’uniquement effleurer la compétition
de régates en planeur, le « Glider Match Rac-
ing » (GMR) pour utiliser la terminologie officielle,
sachant que le magazine Vol à Voile du meme
éditeur s’en est largement faite l’écho dans son
dernier numéro (n° 176 janvier–février 2016).
Voltige : la France en or pour
l’avion, l’Italie pur le planeur
- Voltige avion : Olivier Masurel prend sa re-
vanche à Dubaï : en « Powered Aerobatics »,
la France qui avait remporté l’été dernier tous
les titres au championnat du monde de voltige
avion de Châteauroux a confirmé sa suprématie
sur la discipline. Après sa contreperformance au
Mondial 2015, Olivier Masurel sur Extra 330SC
finit l’année 2015 avec la médaille d’or aux Jeux
Mondiaux de l’Air de Dubaï. Toutefois, ce titre
joué sur quatre épreuves et a été très disputé :
bien qu’ayant pris la tête du classement provi-
soire en remportant les deux premières man-
ches (connu et libre), le tricolore n’a jamais été
à l’abri d’un retour de ses adversaires. Talonné
par le polonais Artur Kielak (XA-42) sur les deux
premières manches, Olivier Masurel a vu revenir
l’inoxydable Mikhail Mamisotov (Extra 330SC)
qui s’est adjugé le troisième programme (In-
connu). Mais le Russe a été disqualifié à la qua-
trième manche (4 minutes libre) remportée par le
showman américain Rob Holland, maître incon-
testé depuis des années de la spécialité. Ainsi,
Olivier Masurel, troisième de l’ultime épreuve a
pu conserver la tête de la compétition de bout
en bout. Même si cette médaille d’or n’efface
pas les regrets de Châteauroux, elle confirme
que le chef de file de l’écurie Vendée-Sports
aériens demeure l’un des maîtres mondiaux de
la voltige aérienne et que le meilleur est encore à
venir, en ce qui le concerne :  « en compétition,
on veut tous gagner » dira Olivier Masurel en ra-
joutant que « c’est fantastique de gagner quand
on concoure contre les meilleurs du monde ».
En dépit d’un excellent départ, Aude Lemordant
qui était la seule femme de cette compétition se
classe 5e
, après avoir décroché la deuxième place
au programme connu, et la troisième au libre.
Au total, huit voltigeurs internationaux de sept na-
tionalités ont fait le déplacement à Dubaï. C’est
peu pour des Jeux qui se veulent mondiaux.
C’est aussi le signe que les fédérations nationales
n’adhèrent toujours pas à ce projet de la Fédéra-
tion aéronautique internationale de créer un
grand rendez-vous universel de tous les sports
aériens, à l’image des JO. Les victoires individu-
elles n’en sont pas moins belles pour autant.
- Voltige Planeur : Le patinage artistique de
la troisième dimension : à l’instar de leurs
collègues motorisés, les pilotes de voltige en pla-
neur doivent démontrer leur capacité à évoluer
dans un « box » d’un kilomètre cube, le largage
du remorqueur se faisant a 1 200 mètres/sol.
Sans propulsion, les pilotes de planeur doivent
se fier uniquement sur l’énergie qu’ils tirent de
la conversion de l’altitude en vitesse. La voltige
en planeur est sans conteste le ballet aérien de
la troisième dimension par excellence, ou le si-
lence confère au planeur la grâce et l’élégance
d’un oiseau. À 25 ans, l’Italien Luca Bertossio
est devenu le plus jeune pilote à remporter ce
titre et confirme qu’il est bien l’un des plus émi-
nents spécialistes des engins sans moteur de
la planète. La discipline dans laquelle Luca Ber-
tossio excelle, c’est le freestyle. L’objectif pour
les pilotes est de créer des motifs dans le ciel
à l’aide de trainées de fumée colorées. « On fait
vraiment corps avec le planeur » explique l’Ital-
ien, « on n’a besoin que de deux ailes pour voler
en trois dimensions !  ». Mais il est clairement
plus difficile de voler sans l’aide d’un moteur ou
il faut réussir dès le premier coup sachant qu’il
est impossible de compter sur un deuxième es-
sai pour gagner de l’altitude. Il faut concentrer
tous ses efforts dans les forces G et la vitesse.
Un vol ne dure que deux à trois minutes mais il
faut faire preuve d’une concentration extrême.
Et il faut plusieurs années pour préparer ces
deux à trois minutes de vol… Sur le podium, le
pilote Red Bull Bertossio était entouré de deux
de ses idoles de jeunesse : le Hongrois Ferenc
Tóth, médaillé d’argent, et le Tchèque Premsyl
Vavra, médaillé de bronze. Embrassant sa mé-
daille avant de monter sur le podium du mag-
nifique Jumeirah Beach Hotel de Dubaï, pour
le transalpin c’est un honneur de participer aux
mêmes compétitions : « ils étaient mes idoles
quand j’étais jeune et c’est un rêve de pouvoir
L’Italien Luca Bertossio s’est révélé
être un virtuose de la voltige en
planeur, à bord d’un Swift S-1.
24
ACTUS
les battre. Mais mon principal adversaire reste
moi-même. Je veux toujours faire mieux. La
voltige, c’est plus qu’un simple sport, c’est une
philosophie de vie basée sur la recherche de la
perfection, et cette quête est sans fin ».
- Aérostation : nuée de montgolfières sur
Dubaï : imaginez-vous le programme des équi-
pages de montgolfières : vous vous lèverez aux
aurores pour monter à bord d’un minibus qui
vient vous chercher à votre hôtel. Vous rejoignez
le site de départ avant que la ville de Dubai ne
se réveille pour un gonflage puis décollage pour
une épreuve permettant à l’équipage d’observer
les superbes paysages du désert d’Arabie. Sans
aucun doute, les disciples de Jean-François
Pilâtre de Rozier sont probablement ceux qui
ont pu le plus savourer la magie du désert aut-
our de Dubaï et ses nombreux gratte-ciels.
En effet, la compétition en montgolfière est l’art
de diriger un engin non dirigeable. Le vent vari-
ant en force et en direction, suivant le moment
de la journée, suivant le profil du terrain et sur-
tout suivant l’altitude. L’utilisation du courant
d’air ne doit rien au hasard et le meilleur pilote
est celui qui trouve plus tôt le bon courant d’air,
celui qui réussit mieux à exploiter les infimes
variations du vent. Ce talent ne doit rien au bal-
lon utilisé, car une montgolfière n’a pas vraiment
de performances propres ; les montgolfières
se valent en compétition. Leur forme fuselée
leur donne une bonne aptitude à monter ou à
descendre rapidement, mais elles doivent être
assez stables pour rester en palier, à la même
hauteur. La compétition aérostatique est donc
une compétition authentique dont le résultat ne
doit pas grand-chose au materiel.
L’aéronaute allemand David Strasmann a bat-
tu 67 compétiteurs pour remporter le titre de
champion des Jeux mondiaux de air. Avec lui
sur le podium du centre de parachutisme de
Skydive Dubai près de la palme Jumeirah, le
Belge Steven Vlegels en argent (6 642 points)
et le Suisse Stefan Zeberli en bronze (6 529). Le
médaillé d’or Strasmann, qui l’a emporté avec
un total impressionnant de 7 282 points avait de
quoi se montrer enchanté du travail de son équi-
pe : « ce fut une compétition rude car le vent
tournait dans l’après-midi, mais nous avions
une bonne équipe, une bonne vitesse et des
bonnes mesures météo  », ce que constituent
les ingrédients du succès.
- Parachutisme : record du monde en par-
achutisme de vitesse : en parachutisme, un
des faits marquants de ces joutes restera le
record du monde du Suisse Marco Wiederkehr
qui est devenu officiellement l’homme non-mo-
torisé le plus rapide du monde (sous réserve
d’homologation de la FAI) lors de son premier
saut. «  J’ai atteint 533  km/h  » dit-il. «  Cela
représente 140 mètres à la seconde, ou 1 ki-
lomètre en 6.5 secondes » rappellera le médaillé
d’or en parachutisme de vitesse.
Quelques semaines avant ces joutes, le Direc-
teur technique national de la FFP Jean-Michel
Poulet fixait les objectifs : « Les Jeux Mondiaux
constituent la dernière compétition majeure de
la saison 2015. Ils imposent aux athlètes une
organisation complexe et très déstabilisante. La
multiplicité des disciplines et des sites de com-
pétition rend les phases de concentration et de
préparation plus délicates à gérer. Mais cela per-
met à nos athlètes de vérifier et d‘ajuster toutes
les routines mises en place par les coachs et les
entraîneurs. L’objectif majeur reste de remporter
le maximum de médailles pour les groupes les
plus aguerris. Pour les autres, il s’agira de prof-
iter de cette rencontre pour s’évaluer à un an du
Mondial de Chicago ».
Les résultats sont au rendez-vous et sans trop
entrer dans les détails des différentes disciplines
du parachutisme, on relèvera que les Bleus
rentrent avec deux médailles d’or, Yohann Aby
et William Penny en Freestyle et Cindy Col-
lot-Charline Delay et Kevin Techer en Voile-con-
tact séquence à deux, six médailles d’argent
et une de bronze… Dans les épreuves de pi-
lotage sous voile, Guillaume Bernier, Julien Gui-
ho, Cédric Veiga Rios ont remporté la médaille
d’argent par équipe et, Guillaume Bernier, celle
en PSV distance. En Free Fly, Yohann Aby, Loïc
Perroin et leur vidéoman, Pierre Rabuel, termi-
nent leur collaboration sur une médaille d’ar-
gent. Même couleur pour les filles du vol relatif à
ACTUS
Les épreuves d’aérostation ont intéressé
les montgolfières et les ballons
dirigeables à air chaud.
25AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016
4, l’équipe de voile-contact à 4 rotation, celle de
vol relatif vertical. Enfin, le bronze est revenu à
l’équipe de vol relatif à 8. On ne peut que saluer
cette performance d’ensemble.
Champion du monde en voile-contact rotation
à quatre, le quatuor français rentre donc avec
la médaille d’argent. Avec 20 rotations en une
minute trente pour les meilleurs sauts, les qua-
tre parachutistes tricolores n’ont, cette fois, pas
réussi à égaler le record mondial détenu par les
Russes et qui est de 22 rotations comme nous
l’explique l’Alsacien Adrien Merlen qui précise
que «  l’équipe a dû intégrer à Dubaï le rem-
plaçant, un des performers s’étant gravement
blessé. Cela explique aussi notre deuxième
place ». Cet ingénieur de 26 ans spécialisé dans
l’expertise des matériaux métalliques à Stras-
bourg garde les pieds sur terre même si l’air est
son élément. En effet, le licencié du Para-club
de Bitche mène de front son  « vrai métier » et
la compétition en parachutisme sous voile en
catégorie rotation à quatre et il regarde déjà vers
2016… Soumis à une hygiène de vie de sportif
de haut niveau, celui qui capitalise sur son phy-
sique qu’il estime être son « point fort » se lève
tous les matins à 5 h 30 pour aller courir une
heure et fait de la musculation chaque soir. Il
tient à rappeler que « la compétition, c’est ex-
igeant. C’est l’aboutissement de tout le travail
qu’on met en œuvre. Il faut être prêt, concentré,
à son meilleur niveau ». Avec une moyenne de
700 sauts par an, Adrien Merlen en cumule 5
000 depuis sa première fois, le 7 juillet 2006.
- Paramoteurs, spectaculaires slalom sur
l’eau : chez les paramotoristes, le bilan français
est plutôt excellent  : Alexandre Mateos, privé
de championnat du monde de slalom suite à
sa blessure contractée lors de la slalomania de
Montauban, est revenu en force et s’impose
4 manches sur 5. Comme il pouvait éliminer
son plus mauvais score, il a retiré la première
manche au cours de laquelle il a eu une pe-
tite absence de mémoire… Donc carton plein
et une superbe médaille d’or. Nous sommes
persuadés qu’Alexandre a dû avoir une petite
pensée pour son ami Mathieu Rouanet qui l’a
initié au pilotage technique et qui avait rem-
porté cette médaille d’or aux World Air Games
2009 à Turin. La France reste leader des WAG
dans l’activité paramoteur. Que dire de Jérémy
Penone troisième ? Après son titre mondial en
slalom acquis en Pologne cette année qui fait
suite à son titre européen décroché en 2014 en
France à Couhé, Jérémy s’est bien battu et en
plus il a fait le spectacle avec deux bains forcés.
Un en eau douce, dans la piscine du Canopy
Piloting et l’autre en plein parcours, dans l’eau
de mer. La toute nouvelle obligation de faire les
slaloms au-dessus de l’eau s’est encore avérée
comme LA solution pour préserver au mieux
l’intégrité physique des compétiteurs.
En parachutisme, les Français
ont remporté deux médailles d’or.
Les épreuves de paramoteur
se sont déroulées au-dessus
de l’eau. La France y a
également brillé.
26
ACTUS
Avec deux Français sur le podium, séparés
par un Polonais Piotr Ficek, le 4e
également
un Polonais, Marcin Bernat, leurs meilleurs
ennemis. Nicolas Aubert, qui arrive sur ses 18
ans, finit 8e
, clairement marchant sur les pas
des locomotives Alexandre Mateos et Jérémy
Penone, sans aucun doute on reparlera de
lui à l’avenir. Et enfin, Marie Liepmann, qui se
classe 16e
sur 38 avec des scores impres-
sionnants. Coralie Mateos, restée à la maison
pour une excellente cause doit être rassurée
de voir que le flambeau est toujours français.
Si aucun problème technique ou blessé n’est
sont à signaler, juste deux repêchages (Jérémy
et la jeune compétitrice thaïlandaise qui a fait
une panne moteur en plein parcours), on re-
grettera juste que pour différentes raisons il
n’aura pas été possible d’exploiter au mieux
les fenêtres de vol pour un plus grand nom-
bre d’épreuves (une vingtaine), sans oublier
évidement les aléas météo.
- Pendulaires et les autogires : une tâche
plus difficile : notamment pour devoir évolu-
er avec un matériel de location ou encore pour
devoir effectuer des courses aux pylônes,
tantôt au-dessus du désert, tantôt sur l’eau.
On retiendra tout de même la quatrième place
de Eric Changeur, la sixième de Patrice Bur-
gio et la dixième de Stéphane Kubler qui a
dû abandonner en cours de route, suite au
crash de l’engin qu’il partageait… et qui nous
permet d’évoquer un évènement tragique, le
seul de ces joutes sportives. En effet, durant
la course en pylône le Hollandais Arend van
Randen s’est écrasé en mer le 9 décembre
2015. Il devait malheureusement décéder à
l’hôpital quelques jours plus tard.
- Parapente : les Français maitres de la
voltige solo et synchro : tout comme pour
le paramoteur, les compétitions de voltige
en parapente en solo et en synchro se sont
déroulés dans ce cadre superbe : le centre de
parachutisme de Jumeirah ou les pilotes se
sont affrontés sur trois manches. Ces com-
pétitions de voltige en parapente consistent à
effectuer un nombre de figures imposées ou
libres sous le regard de juges qui attribuent
plusieurs notes à la prestation réalisée. La
	 Pilote	 Avion	 connu 	 libre	 libre 	 4 mn libre	 Totaux	 %
1	 Olivier Masurel	 Extra 330SC	 3366,81	 3573,20	 3476,85	 3132,02	 13548,89	 76,851
2	 Artur Kielak	 XA-42	 3196,12	 3496,22	 3331,69	 2746,06	 12770,09	 72,434
3	 Rob Holland	 MX2	 3008,27	 2843,52	 3303,62	 3332,13	 12487,54	 70,831
4	 Martin Sonka	 Extra 330SC	 2867,54	 3210,38	 3211,31	 3154,47	 12443,71	 70,583
5	 Aude Lemordant	 Extra 300SC	 3299,05	 3436,36	 2771,66	 2715,84	 12222,90	 69,330
6	 Nigel Hopkins	 MXS	 2735,80	 2579,95	 3312,73	 3044,01	 11672,49	 66,208
7	 Hanspeter Rohner	 Extra 330SC	 2716,34	 2779,47	 2515,61	 2577,61	 10589,02	 60,063
8	 Mikhail Mamistov	 Extra 330SC	 3284,75	 3322,68	 3625,45	 Disq.	 10232,87	 58,042
Voltige Avion
j
ACTUS
Les ULM ont été représentés par deux catégories, les pendulaires et les autogires.
27AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016
notation comporte une note technique (70 %)
qui découle de l’exécution des figures, une
note dite de chorégraphie (20 %) qui témoi-
gne du déroulement du run et une note en re-
lation avec la qualité et l’engagement du posé
(10 %). Nous relèverons ici la superbe perfor-
mance nationale des Français. Après avoir été
sacré champion de France fin août à Annecy,
Tim Alongi remporte brillamment les Word Air
Games dans la catégorie voltige solo. Eliot
Nochez termine sur la deuxième marche du
podium, Francois Ragolski et Theo de Blic
sont respectivement quatrième et cinquième.
En voltige synchronisée, ce sont Théo De
Blic associé à l’espagnol Horacio Lorens (le
troisième en voltige solo) qui remporte cette
discipline. Derrière eux, Tim Alongi et Eliot
Nochez se parent d’argent !
En conclusion
Sans aucun doute, lors de ces WAG, la France
a confirmé sa place de grand nationpays des
sports aériens avec 16 médailles (6 or, 8 ar-
gent et 2 bronze) ce qui l’a placé à la deuxième
place des nations en nombre de médailles,
juste derrière les USA (17 médailles dont 7 en
or) et devant la Russie (11 médailles dont 5 or).
Confiante dans la réussite l’édition 2015, la
Fédération Aéronautique Internationale (FAI) a
déjà lancé l’appel à candid ature pour l’organ-
isation des Jeux 2019. L’objectif est de prof-
iter de la dynamique de Dubaï pour installer le
rythme olympique. Mais il sera difficile de faire
mieux en terme d’infrastructure et d’accueil…
Il ne reste plus qu’a souhaiter que toutes les
fédérations sportives du monde de l’aire ad-
herent enfin sans réserve à cette formule …
Une médaille d’or aux Jeux de l’air devrait
alors être mieux valorisée qu’un titre de cham-
pion du monde à l’image des sports d’hiver, la
reconnaissance olympique de l’une ou l’autre
discipline sera à ce prix.
	 Léonard FAVRE,
photos de l’auteur
	Pilote	 Planeur	 Libre	 Inconnu	 Freestyle	 Totaux	 %
1	 Luca Bertossio	 Swift S-1	 2734,23	 1507,09	 2900,58	 7141,90	 65,824
2	 Ferenc Toth	 Swift S-1	 2527,90	 1528,22	 2857,04	 6913,17	 63,716
3	 Premysl Vavra	 Swift S-1	 2353,58	 1482,13	 2729,05	 6564,75	 60,505
4	 Markus Feyerabend	 Swift S-1	 1873,13	 1375,32	 3161,13	 6409,59	 59,075
5	 Maciej Pospieszynski	 Swift S-1	 2532,29	 1297,49	 2511,24	 6341,02	 58,443
6	 Romain Vienne	 Swift S-1	 2109,24	 1385,38	 2830,15	 6324,78	 58,293
7	 Georgi Kaminskiy	 Swift S-1	 1646,55	 1519,54	 3061,05	 6227,14	 57,393
8	 Siegfried Mayr	 Swift S-1	 1826,38	 1478,04	 2839,10	 6143,52	 56,622
9	 Eric-Lentz Gauthier	 Swift S-1	 2288,98	 1150,08		 3439,06	 31,696
Voltige Planeur
j
Pratiquer le parapente à Dubaï
n’est pas chose commune !

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World Air Games in Dubai 2015

  • 1. ACTUS Jeux olympiques aériens à Dubaï La quatrième edition des Jeux mondiaux de l’air (World Air Games) vient de se terminer dans la capitale des Émirats arabes unis. ACTUS Régis par les règles de la Fédération aéronautique internationale (FAI) ces Jeux mondiaux de l’air se sont donc déroulés dans la mégapole de Dubaï, sous le patronage du prince héritier Cheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum en personne. L’avenir nous dira si c’est l’ambi- tion des Émirats arabes unis qui a enfin donné à cet événement sportif la dimension olym- pique recherchée, mais dans tous le cas les conditions étaient réunies : une organisation rigoureuse de l’événement, une gestion in- contestée des compétitions et une couverture médiatique mondiale. Dubaï est en capacité de le faire, parce que Dubaï possède des moyens qui lui permettent de bien s’entour- er, ce que les ÉAU démontrent dans tous les secteurs auxquels ils s’intéressent… Dans le rétroviseur Organisés pour la première en fois en 1997, les Jeaux mondiaux de l’air qui ont pour ambition de réunir en un même lieu toutes les disciplines des sports aériens et les meilleurs athlètes de ces disciplines au monde, n’ont jamais suscité l’engouement escompté. Que ce soit en Turquie en 1997, en Espagne en 2001 ou en Italie en 2009, ces joutes sportives de l’air sont restées très confidentielles. Si en athlétisme, en ski ou en équitation, le graal est une médaille d’or olympique, en aéronautique, pour un compéti- teur, le but ultime est le titre de champion du monde. En créant les Jeux mondiaux de l’air, la 20 Les Jeux mondiaux de l’air 2015 ont été une véritable fête internationale de l’aviation légère et sportive, mise à la portée du public et des médias.
  • 2. FAI voulait installer une nouvelle compétition et créer un objectif sportif au-dessus de tous les autres. Les grandes nations qui se battent pour les titres continentaux et mondiaux n’ont pas adhéré à ce projet. Les fédérations nationales phares n’ont pas joué le jeu et l’élite des sportifs de haut niveau, plus attachés à leurs champi- onnats du monde, ont toujours traîné les pieds. S’il est encore prématuré de tirer des conclu- sions rapides, raisonnablement les choses pourraient changer à partir de cette quatrième édition. Dans tous les cas, la toute jeune fédéra- tion émiratie des sports aériens créée en 2012 seulement, a non seulement affiché de grandes ambitions dès le dépôt de sa candidature, mais surtout a offert une organisation digne des JO avec la couverture médiatique qui y est asso- ciée, au niveau des réseaux sociaux en partic- ulier. La FAI a peut-être enfin trouvé un organ- isateur à la hauteur de ses ambitions, surtout que, dès le départ du projet, les ÉAU ont cher- ché à donner une dimension olympique à cet événement sportif, ce que n’avait jamais encore réussi à faire la Fédération aéronautique inter- nationale. On a eu véritablement le sentiment d’assister aux Jeux olympiques de l’air du 1er au 12 décembre 2015, surtout avec ses tradition- nelles cérémonies de remise des médailles, la FAI décernant des médailles d’or, d’argent et de bronze dans chaque spécialité. JO aéronautiques La FAI avait retenu 11 catégories sportives et 24 disciplines pour l’évènement. Markus Hag- geney, président en charge des sports et du marketing de la FAI avait déclaré il y a quelques mois que chacune des disciplines était passée au crible « pour voir de quelle manière elles peu- vent être le mieux présentées au public ». Pro- mouvoir leurs disciplines, démontrer leur profes- sionnalisme et inspirer les générations futures tels sont les maîtres mots des Jeux mondiaux 21AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016
  • 3. 22 ACTUS de l’air, et sans aucun doute Dubaï offre une vi- trine idéale pour les sports aériens retenus, et il y en a pour tous les goûts : aéromodélisme, aéronefs de construction amateur, aérostation (ballons à air chaud et dirigeables), hélicoptères (voilures tournantes), parachutisme, paramo- teurs, parapentes, ultralégers motorises (ULM), voltige (avion et planeur) et vol à voile… Spec- tacle garanti, ce, même si certaines épreuves se passèrent en périphérie de la ville pour des raisons évidentes, le spectacle fut grandiose au pied des plus haut gratte-ciels du monde que compte Dubaï comme en témoignent les imag- es retenues pour illustrer nos propos ! Pour ceux qui connaissent Dubaï, ils ne seront donc même pas surpris d’apprendre que par exemple la compétition de voltige modèle réduit s’est déroulée dans un des plus grands temples de consommation avec aquarium, patinoire, etc. le Dubaï Mall. Dans tous les cas, ces Jeux mon- diaux de l’air restent comme le seul événement qui rassemble sur une semaine autant de sports aériens avec 854 concurrents provenant de 55 pays, et c’était du 1er au 12 décembre dernier. Avant de passer au menu principal, on ne peut passer sous silence le fait que, pour créer une telle rencontre digne des jeux olympiques, il faut un budget à la hauteur de ses ambitions et que même à Dubaï où l’on pourrait croire que l’ar- gent coule à flot, rien n’aurait été possible sans un homme qui est plus connu comme étant un très bon poète et un excellent jockey (médaille d’or en sport hippique aux Jeux asiatiques et remporté l’épreuve d’endurance en individuel aux Jeux équestres mondiaux 2014 en Nor- mandie), le prince héritier Cheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum. À la tête d’une fortune personnelle évaluée autour des 3 milliards de dollars selon le magazine américain Forbes, celui qui est plus connu dans les activ- ités sportives sous le pseudonym de « Fazza » est un véritable féru des sports de l’air et en par- ticulier de parachutisme. C’est pour développer cette activité au Moyen-Orient qu’il a largement contribué à la réalisation du centre de parachut- isme SkyDive Dubai sur deux sites. D’abord le centre de parachutisme situé en bordure de la plameraie artificielle de Jumeirah avec une piste de 700 x 60 dont les trois quarts sur pilotis sort- ant d’une île artificielle au pieds de gratte-ciels de Dubaï-Marina. Ensuite le centre de forma- tion de base, situé dans le désert à environ 45 kilomètres à l’est de la ville avec une soufflerie pour les sauts « indoor » et toute l’infrastructure pour une école de parachutisme cinq étoiles sur le site de Margham avec une piste en dur de 1 580 x 20 m. Comme il serait trop long de détailler chacune des 24 disciplines, nous avons pris la liberté de nous en tenir aux disciplines qui auront retenu ACTUS - voltige : avion et planeur ; - aéromodélisme : hélicoptère radiocommandé en freestyle, Pylone-racing, combat en vol circulaire, voltige indoor ; - aérostation : dirigeables à air chaud et ballons à air chaud ; - construction amateur : atelier de montage d’un appareil ; - vol moteur : navigation de précision et atterrissage de precision ; - vol à voile : régate en planeur (Glider Match Racing ; - ULM : pendulaires et autogires ; - paramoteur : slalom ; - parachutisme : formation en chute libre, épreuve artistique, voile contact, précison d’atterrissage, vitesse en chute libre et pilotage de la voile ; - parapente : voltige en solo, voltige synchronisée, précision d’atterrissage ; - hélicoptère : slalom et travail à l’élingue. Aperçu des disciplines représentées aux World Air Games 2015 j En voltige avion, Olvier Mazurel a pu prendre une belle revanche sur le sort.
  • 4. 23AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016 notre attention celles qui sont remarquables, soit par le résultat des tricolores ou pour un fait mar- quant. On s’excusera ici auprès de nos lecteurs vélivoles d’uniquement effleurer la compétition de régates en planeur, le « Glider Match Rac- ing » (GMR) pour utiliser la terminologie officielle, sachant que le magazine Vol à Voile du meme éditeur s’en est largement faite l’écho dans son dernier numéro (n° 176 janvier–février 2016). Voltige : la France en or pour l’avion, l’Italie pur le planeur - Voltige avion : Olivier Masurel prend sa re- vanche à Dubaï : en « Powered Aerobatics », la France qui avait remporté l’été dernier tous les titres au championnat du monde de voltige avion de Châteauroux a confirmé sa suprématie sur la discipline. Après sa contreperformance au Mondial 2015, Olivier Masurel sur Extra 330SC finit l’année 2015 avec la médaille d’or aux Jeux Mondiaux de l’Air de Dubaï. Toutefois, ce titre joué sur quatre épreuves et a été très disputé : bien qu’ayant pris la tête du classement provi- soire en remportant les deux premières man- ches (connu et libre), le tricolore n’a jamais été à l’abri d’un retour de ses adversaires. Talonné par le polonais Artur Kielak (XA-42) sur les deux premières manches, Olivier Masurel a vu revenir l’inoxydable Mikhail Mamisotov (Extra 330SC) qui s’est adjugé le troisième programme (In- connu). Mais le Russe a été disqualifié à la qua- trième manche (4 minutes libre) remportée par le showman américain Rob Holland, maître incon- testé depuis des années de la spécialité. Ainsi, Olivier Masurel, troisième de l’ultime épreuve a pu conserver la tête de la compétition de bout en bout. Même si cette médaille d’or n’efface pas les regrets de Châteauroux, elle confirme que le chef de file de l’écurie Vendée-Sports aériens demeure l’un des maîtres mondiaux de la voltige aérienne et que le meilleur est encore à venir, en ce qui le concerne :  « en compétition, on veut tous gagner » dira Olivier Masurel en ra- joutant que « c’est fantastique de gagner quand on concoure contre les meilleurs du monde ». En dépit d’un excellent départ, Aude Lemordant qui était la seule femme de cette compétition se classe 5e , après avoir décroché la deuxième place au programme connu, et la troisième au libre. Au total, huit voltigeurs internationaux de sept na- tionalités ont fait le déplacement à Dubaï. C’est peu pour des Jeux qui se veulent mondiaux. C’est aussi le signe que les fédérations nationales n’adhèrent toujours pas à ce projet de la Fédéra- tion aéronautique internationale de créer un grand rendez-vous universel de tous les sports aériens, à l’image des JO. Les victoires individu- elles n’en sont pas moins belles pour autant. - Voltige Planeur : Le patinage artistique de la troisième dimension : à l’instar de leurs collègues motorisés, les pilotes de voltige en pla- neur doivent démontrer leur capacité à évoluer dans un « box » d’un kilomètre cube, le largage du remorqueur se faisant a 1 200 mètres/sol. Sans propulsion, les pilotes de planeur doivent se fier uniquement sur l’énergie qu’ils tirent de la conversion de l’altitude en vitesse. La voltige en planeur est sans conteste le ballet aérien de la troisième dimension par excellence, ou le si- lence confère au planeur la grâce et l’élégance d’un oiseau. À 25 ans, l’Italien Luca Bertossio est devenu le plus jeune pilote à remporter ce titre et confirme qu’il est bien l’un des plus émi- nents spécialistes des engins sans moteur de la planète. La discipline dans laquelle Luca Ber- tossio excelle, c’est le freestyle. L’objectif pour les pilotes est de créer des motifs dans le ciel à l’aide de trainées de fumée colorées. « On fait vraiment corps avec le planeur » explique l’Ital- ien, « on n’a besoin que de deux ailes pour voler en trois dimensions !  ». Mais il est clairement plus difficile de voler sans l’aide d’un moteur ou il faut réussir dès le premier coup sachant qu’il est impossible de compter sur un deuxième es- sai pour gagner de l’altitude. Il faut concentrer tous ses efforts dans les forces G et la vitesse. Un vol ne dure que deux à trois minutes mais il faut faire preuve d’une concentration extrême. Et il faut plusieurs années pour préparer ces deux à trois minutes de vol… Sur le podium, le pilote Red Bull Bertossio était entouré de deux de ses idoles de jeunesse : le Hongrois Ferenc Tóth, médaillé d’argent, et le Tchèque Premsyl Vavra, médaillé de bronze. Embrassant sa mé- daille avant de monter sur le podium du mag- nifique Jumeirah Beach Hotel de Dubaï, pour le transalpin c’est un honneur de participer aux mêmes compétitions : « ils étaient mes idoles quand j’étais jeune et c’est un rêve de pouvoir L’Italien Luca Bertossio s’est révélé être un virtuose de la voltige en planeur, à bord d’un Swift S-1.
  • 5. 24 ACTUS les battre. Mais mon principal adversaire reste moi-même. Je veux toujours faire mieux. La voltige, c’est plus qu’un simple sport, c’est une philosophie de vie basée sur la recherche de la perfection, et cette quête est sans fin ». - Aérostation : nuée de montgolfières sur Dubaï : imaginez-vous le programme des équi- pages de montgolfières : vous vous lèverez aux aurores pour monter à bord d’un minibus qui vient vous chercher à votre hôtel. Vous rejoignez le site de départ avant que la ville de Dubai ne se réveille pour un gonflage puis décollage pour une épreuve permettant à l’équipage d’observer les superbes paysages du désert d’Arabie. Sans aucun doute, les disciples de Jean-François Pilâtre de Rozier sont probablement ceux qui ont pu le plus savourer la magie du désert aut- our de Dubaï et ses nombreux gratte-ciels. En effet, la compétition en montgolfière est l’art de diriger un engin non dirigeable. Le vent vari- ant en force et en direction, suivant le moment de la journée, suivant le profil du terrain et sur- tout suivant l’altitude. L’utilisation du courant d’air ne doit rien au hasard et le meilleur pilote est celui qui trouve plus tôt le bon courant d’air, celui qui réussit mieux à exploiter les infimes variations du vent. Ce talent ne doit rien au bal- lon utilisé, car une montgolfière n’a pas vraiment de performances propres ; les montgolfières se valent en compétition. Leur forme fuselée leur donne une bonne aptitude à monter ou à descendre rapidement, mais elles doivent être assez stables pour rester en palier, à la même hauteur. La compétition aérostatique est donc une compétition authentique dont le résultat ne doit pas grand-chose au materiel. L’aéronaute allemand David Strasmann a bat- tu 67 compétiteurs pour remporter le titre de champion des Jeux mondiaux de air. Avec lui sur le podium du centre de parachutisme de Skydive Dubai près de la palme Jumeirah, le Belge Steven Vlegels en argent (6 642 points) et le Suisse Stefan Zeberli en bronze (6 529). Le médaillé d’or Strasmann, qui l’a emporté avec un total impressionnant de 7 282 points avait de quoi se montrer enchanté du travail de son équi- pe : « ce fut une compétition rude car le vent tournait dans l’après-midi, mais nous avions une bonne équipe, une bonne vitesse et des bonnes mesures météo  », ce que constituent les ingrédients du succès. - Parachutisme : record du monde en par- achutisme de vitesse : en parachutisme, un des faits marquants de ces joutes restera le record du monde du Suisse Marco Wiederkehr qui est devenu officiellement l’homme non-mo- torisé le plus rapide du monde (sous réserve d’homologation de la FAI) lors de son premier saut. «  J’ai atteint 533  km/h  » dit-il. «  Cela représente 140 mètres à la seconde, ou 1 ki- lomètre en 6.5 secondes » rappellera le médaillé d’or en parachutisme de vitesse. Quelques semaines avant ces joutes, le Direc- teur technique national de la FFP Jean-Michel Poulet fixait les objectifs : « Les Jeux Mondiaux constituent la dernière compétition majeure de la saison 2015. Ils imposent aux athlètes une organisation complexe et très déstabilisante. La multiplicité des disciplines et des sites de com- pétition rend les phases de concentration et de préparation plus délicates à gérer. Mais cela per- met à nos athlètes de vérifier et d‘ajuster toutes les routines mises en place par les coachs et les entraîneurs. L’objectif majeur reste de remporter le maximum de médailles pour les groupes les plus aguerris. Pour les autres, il s’agira de prof- iter de cette rencontre pour s’évaluer à un an du Mondial de Chicago ». Les résultats sont au rendez-vous et sans trop entrer dans les détails des différentes disciplines du parachutisme, on relèvera que les Bleus rentrent avec deux médailles d’or, Yohann Aby et William Penny en Freestyle et Cindy Col- lot-Charline Delay et Kevin Techer en Voile-con- tact séquence à deux, six médailles d’argent et une de bronze… Dans les épreuves de pi- lotage sous voile, Guillaume Bernier, Julien Gui- ho, Cédric Veiga Rios ont remporté la médaille d’argent par équipe et, Guillaume Bernier, celle en PSV distance. En Free Fly, Yohann Aby, Loïc Perroin et leur vidéoman, Pierre Rabuel, termi- nent leur collaboration sur une médaille d’ar- gent. Même couleur pour les filles du vol relatif à ACTUS Les épreuves d’aérostation ont intéressé les montgolfières et les ballons dirigeables à air chaud.
  • 6. 25AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016 4, l’équipe de voile-contact à 4 rotation, celle de vol relatif vertical. Enfin, le bronze est revenu à l’équipe de vol relatif à 8. On ne peut que saluer cette performance d’ensemble. Champion du monde en voile-contact rotation à quatre, le quatuor français rentre donc avec la médaille d’argent. Avec 20 rotations en une minute trente pour les meilleurs sauts, les qua- tre parachutistes tricolores n’ont, cette fois, pas réussi à égaler le record mondial détenu par les Russes et qui est de 22 rotations comme nous l’explique l’Alsacien Adrien Merlen qui précise que «  l’équipe a dû intégrer à Dubaï le rem- plaçant, un des performers s’étant gravement blessé. Cela explique aussi notre deuxième place ». Cet ingénieur de 26 ans spécialisé dans l’expertise des matériaux métalliques à Stras- bourg garde les pieds sur terre même si l’air est son élément. En effet, le licencié du Para-club de Bitche mène de front son  « vrai métier » et la compétition en parachutisme sous voile en catégorie rotation à quatre et il regarde déjà vers 2016… Soumis à une hygiène de vie de sportif de haut niveau, celui qui capitalise sur son phy- sique qu’il estime être son « point fort » se lève tous les matins à 5 h 30 pour aller courir une heure et fait de la musculation chaque soir. Il tient à rappeler que « la compétition, c’est ex- igeant. C’est l’aboutissement de tout le travail qu’on met en œuvre. Il faut être prêt, concentré, à son meilleur niveau ». Avec une moyenne de 700 sauts par an, Adrien Merlen en cumule 5 000 depuis sa première fois, le 7 juillet 2006. - Paramoteurs, spectaculaires slalom sur l’eau : chez les paramotoristes, le bilan français est plutôt excellent  : Alexandre Mateos, privé de championnat du monde de slalom suite à sa blessure contractée lors de la slalomania de Montauban, est revenu en force et s’impose 4 manches sur 5. Comme il pouvait éliminer son plus mauvais score, il a retiré la première manche au cours de laquelle il a eu une pe- tite absence de mémoire… Donc carton plein et une superbe médaille d’or. Nous sommes persuadés qu’Alexandre a dû avoir une petite pensée pour son ami Mathieu Rouanet qui l’a initié au pilotage technique et qui avait rem- porté cette médaille d’or aux World Air Games 2009 à Turin. La France reste leader des WAG dans l’activité paramoteur. Que dire de Jérémy Penone troisième ? Après son titre mondial en slalom acquis en Pologne cette année qui fait suite à son titre européen décroché en 2014 en France à Couhé, Jérémy s’est bien battu et en plus il a fait le spectacle avec deux bains forcés. Un en eau douce, dans la piscine du Canopy Piloting et l’autre en plein parcours, dans l’eau de mer. La toute nouvelle obligation de faire les slaloms au-dessus de l’eau s’est encore avérée comme LA solution pour préserver au mieux l’intégrité physique des compétiteurs. En parachutisme, les Français ont remporté deux médailles d’or. Les épreuves de paramoteur se sont déroulées au-dessus de l’eau. La France y a également brillé.
  • 7. 26 ACTUS Avec deux Français sur le podium, séparés par un Polonais Piotr Ficek, le 4e également un Polonais, Marcin Bernat, leurs meilleurs ennemis. Nicolas Aubert, qui arrive sur ses 18 ans, finit 8e , clairement marchant sur les pas des locomotives Alexandre Mateos et Jérémy Penone, sans aucun doute on reparlera de lui à l’avenir. Et enfin, Marie Liepmann, qui se classe 16e sur 38 avec des scores impres- sionnants. Coralie Mateos, restée à la maison pour une excellente cause doit être rassurée de voir que le flambeau est toujours français. Si aucun problème technique ou blessé n’est sont à signaler, juste deux repêchages (Jérémy et la jeune compétitrice thaïlandaise qui a fait une panne moteur en plein parcours), on re- grettera juste que pour différentes raisons il n’aura pas été possible d’exploiter au mieux les fenêtres de vol pour un plus grand nom- bre d’épreuves (une vingtaine), sans oublier évidement les aléas météo. - Pendulaires et les autogires : une tâche plus difficile : notamment pour devoir évolu- er avec un matériel de location ou encore pour devoir effectuer des courses aux pylônes, tantôt au-dessus du désert, tantôt sur l’eau. On retiendra tout de même la quatrième place de Eric Changeur, la sixième de Patrice Bur- gio et la dixième de Stéphane Kubler qui a dû abandonner en cours de route, suite au crash de l’engin qu’il partageait… et qui nous permet d’évoquer un évènement tragique, le seul de ces joutes sportives. En effet, durant la course en pylône le Hollandais Arend van Randen s’est écrasé en mer le 9 décembre 2015. Il devait malheureusement décéder à l’hôpital quelques jours plus tard. - Parapente : les Français maitres de la voltige solo et synchro : tout comme pour le paramoteur, les compétitions de voltige en parapente en solo et en synchro se sont déroulés dans ce cadre superbe : le centre de parachutisme de Jumeirah ou les pilotes se sont affrontés sur trois manches. Ces com- pétitions de voltige en parapente consistent à effectuer un nombre de figures imposées ou libres sous le regard de juges qui attribuent plusieurs notes à la prestation réalisée. La Pilote Avion connu libre libre 4 mn libre Totaux % 1 Olivier Masurel Extra 330SC 3366,81 3573,20 3476,85 3132,02 13548,89 76,851 2 Artur Kielak XA-42 3196,12 3496,22 3331,69 2746,06 12770,09 72,434 3 Rob Holland MX2 3008,27 2843,52 3303,62 3332,13 12487,54 70,831 4 Martin Sonka Extra 330SC 2867,54 3210,38 3211,31 3154,47 12443,71 70,583 5 Aude Lemordant Extra 300SC 3299,05 3436,36 2771,66 2715,84 12222,90 69,330 6 Nigel Hopkins MXS 2735,80 2579,95 3312,73 3044,01 11672,49 66,208 7 Hanspeter Rohner Extra 330SC 2716,34 2779,47 2515,61 2577,61 10589,02 60,063 8 Mikhail Mamistov Extra 330SC 3284,75 3322,68 3625,45 Disq. 10232,87 58,042 Voltige Avion j ACTUS Les ULM ont été représentés par deux catégories, les pendulaires et les autogires.
  • 8. 27AVIASPORT 731 fÉVRIER 2016 notation comporte une note technique (70 %) qui découle de l’exécution des figures, une note dite de chorégraphie (20 %) qui témoi- gne du déroulement du run et une note en re- lation avec la qualité et l’engagement du posé (10 %). Nous relèverons ici la superbe perfor- mance nationale des Français. Après avoir été sacré champion de France fin août à Annecy, Tim Alongi remporte brillamment les Word Air Games dans la catégorie voltige solo. Eliot Nochez termine sur la deuxième marche du podium, Francois Ragolski et Theo de Blic sont respectivement quatrième et cinquième. En voltige synchronisée, ce sont Théo De Blic associé à l’espagnol Horacio Lorens (le troisième en voltige solo) qui remporte cette discipline. Derrière eux, Tim Alongi et Eliot Nochez se parent d’argent ! En conclusion Sans aucun doute, lors de ces WAG, la France a confirmé sa place de grand nationpays des sports aériens avec 16 médailles (6 or, 8 ar- gent et 2 bronze) ce qui l’a placé à la deuxième place des nations en nombre de médailles, juste derrière les USA (17 médailles dont 7 en or) et devant la Russie (11 médailles dont 5 or). Confiante dans la réussite l’édition 2015, la Fédération Aéronautique Internationale (FAI) a déjà lancé l’appel à candid ature pour l’organ- isation des Jeux 2019. L’objectif est de prof- iter de la dynamique de Dubaï pour installer le rythme olympique. Mais il sera difficile de faire mieux en terme d’infrastructure et d’accueil… Il ne reste plus qu’a souhaiter que toutes les fédérations sportives du monde de l’aire ad- herent enfin sans réserve à cette formule … Une médaille d’or aux Jeux de l’air devrait alors être mieux valorisée qu’un titre de cham- pion du monde à l’image des sports d’hiver, la reconnaissance olympique de l’une ou l’autre discipline sera à ce prix. Léonard FAVRE, photos de l’auteur Pilote Planeur Libre Inconnu Freestyle Totaux % 1 Luca Bertossio Swift S-1 2734,23 1507,09 2900,58 7141,90 65,824 2 Ferenc Toth Swift S-1 2527,90 1528,22 2857,04 6913,17 63,716 3 Premysl Vavra Swift S-1 2353,58 1482,13 2729,05 6564,75 60,505 4 Markus Feyerabend Swift S-1 1873,13 1375,32 3161,13 6409,59 59,075 5 Maciej Pospieszynski Swift S-1 2532,29 1297,49 2511,24 6341,02 58,443 6 Romain Vienne Swift S-1 2109,24 1385,38 2830,15 6324,78 58,293 7 Georgi Kaminskiy Swift S-1 1646,55 1519,54 3061,05 6227,14 57,393 8 Siegfried Mayr Swift S-1 1826,38 1478,04 2839,10 6143,52 56,622 9 Eric-Lentz Gauthier Swift S-1 2288,98 1150,08 3439,06 31,696 Voltige Planeur j Pratiquer le parapente à Dubaï n’est pas chose commune !