APPROACHES OF LAND USE AND MANAGEMENT FOR CLIMATE RESILIENCE
1. UnautreSahelestpossible!
Les approches sur l’utilisation des terres et
leur gestion pour la résilience au climat
APPROCHES OF LAND USE
AND MANAGEMENT FOR CLIMAT
RESILIENCE
Dr Ablassé BILGO, a.bilgo@agrhymet.ne,ablassebilgo@yahoo.fr
Dr Maty BA DIAO, m.badiao@agrhymet.ne
Centre régional AGRHYMET, www.agrhymet.ne
Niamey, Niger
Portail Changement climatique et gestion durable des terres :
www.agrhymet.ne/portailCC ; e-amil : portailCC@agrhymet.ne
2. UnautreSahelestpossible!
Plan
• Introduction
• Approches régionales de la gestion
durable des terres (cas de l’AGRHYMET/
CILSS)
• Approches locales de la gestion durable
des terres pour leur résilience au
changement climatique
• Conclusion
3. UnautreSahelestpossible! Comité Inter Etats de Lutte contre la Sècheresse au
Sahel CILSS
Mandat « S’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et
la lutte contre la sècheresse et la désertification, pour un nouvel
équilibre écologique au Sahel »
- Secretariat Executif à Ouagadougou (Burkina Faso www.cilss.bf),
- Institut du Sahel à Bamako (Mali, www.insah.org)
- Centre Régional AGRHYMET à Niamey (Niger, www.agrhymet.ne)
13 pays mais extension des activités vers les 17 pays CILSS/CEDEAO
4. UnautreSahelestpossible! Approches régionale pour la Gestion
des Durables des terres : cas de
l’AGRHYMET/CILSS
- Renforcement des capacités de 17 pays du
Sahel et de l’Afrique de l’Ouest
- Financement de projets sur les innovations de
GDT et d’adaptation au changement
climatique
- Production et gestion de l’information
- Recherche scientifique
5. UnautreSahelestpossible!
Financement
de projets
terrain dans
des zones du
PANA des
pays
Appuis aux
politiques
nationales et
régionales
Renforcement
des capacités
des services
techniques
nationaux
Approches pour la Gestion des Durables des
terres, cas du CILSS/AGRHYMET
6. UnautreSahelestpossible!
• Informations : production de bulletins
• Base de données climatiques
• Formations continues (contrôle
qualité/traitement/analyse + appui matériel)
• Formations de bases : cycles de Techniciens
supérieurs, ingénieurs et mastères
(changement climatique et développement
durable, GDT, GIREE, etc)
• Formations actions : transfert d’outils et de
connaissances en matière de GDT
• Séminaires/ateliers : cartographie, interprétation
des images, etc.
Informations, données climatiques
et formations sur la GDT/Changement climatique
7. UnautreSahelestpossible! Des projets pour appuyer les pays
Le projet Intégration de
l’adaptation au
changement climatique
dans les secteurs de
l’agriculture et de l’eau
en Afrique de l’Ouest
FFEM CC
Le Projet
Régional de
Gestion
Durable des
Terres (15 000
ha à restaurer)
Le Projet Alliance Mondiale
Contre le Changement
Climatique (GCCA)
Financement
de projets
terrain dans
des zones du
PANA
Appuis aux
politiques
nationales et
régionales
Projet ACDI/CC:
Projet d’appui aux
capacités
d’adaptation des
pays du CILSS au
changement
climatique
8. UnautreSahelestpossible!
Projet AMESD: African
Monitoring of Environment
for Sustainable
Development (Suivi de
l’environnement pour un
développement durable en
Afrique)
Des projets pour appuyer les pays
Appui à l’Adaptation au
Changement Climatique en
Afrique de l’Ouest par
l’Amélioration de l’Information
Climatique
Renforcement
des capacités
des services
techniques
Projet ClimDev/ISACIP: Projet
Appui Institutionnel aux
Institutions Africaines du Climat
Projet FERSOL : Fiches
techniques et
webmapping
9. UnautreSahelestpossible! Financement de projets terrain pour
les pays du CILSS : FFEM, UE, CRDI
• FFEM, 1 122 770 euros : Benin, Burkina Faso,
Cap Vert, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal,
Togo
• PGRDT (Union Européenne, 4 891 329 euros) :
Projets pays et multi-pays (bassin Volta et
Tchad)
• FFEM, 150 000 euros : Bénin, Niger, Sénégal
10. UnautreSahelestpossible! Intégration du changement climatique/GDT
dans les politiques et stratégies des pays
• Intégration
– dans le processus de budgétisation
– intégrer CC dans système de suivi –
évaluation
– dans politiques et stratégies nationales
sectorielles
• Outils de sélection et de priorisation des
options d’adaptation/atténuation
13. UnautreSahelestpossible! Les diguettes anti-érosives :
cordons pierreux et digues filtrantes
Réduction de l’ érosion
et du ruissèlement
Aménagement de
cordons pierreux dans
la zone sahélienne du
Burkina Faso
Ecartement entre
cordons, 33 m
(ZOUGMORE et ai. 2000)
Les cordons pierreux entraîne
une diminution des pertes en
terre de 21% avec un écartement
entre cordons pierreux de 50 m,
46% avec un écartement de 33
m, et 61% avec un écartement de
25 m.
Robert Zougmoré, Zacharie Zida, 2005
Assemblages de
pierres sur une
courbe de
niveau réalisés
sur les bas et
moyens glacis
dont la pente ne
dépasse pas 3%
14. UnautreSahelestpossible!
Zaï (Burkina Faso) ou tassa (Niger)En manuel
En mécanisé
Technique traditionnelle : trous de 15
à 20 cm de diamètre et de
profondeur + poignée (500g) de
matière organique
ZONES D’APPLICATION
Nord soudanienne et sahélienne,
pluviométrie de 600 à 900 mm
dépend aussi du type de sol –
densité environ 10 000 trous/ha
15. UnautreSahelestpossible!
Avantages de la mécanisation (cas du
Niger) :
• Rapidité d’exécution: 50 h/ha au
lieu de 300 h/ha en manuel
• Permet de casser des sols
encroutés
• La parcelle produit des
rendements au moins de 1000 à
1200 kg/ha contre environ 800
kg/ha avec le zai manuel
• Hausse également du rendement
paille de 4 T à 5 T / ha
• Taux de retour annuel sur
investissement :
• Bénéfice: surplus de 1000 kg*100
F si sol nu avant
• Coûts:
– 10 jours homme de main d’œuvre à
1500 F pour la fertilisation soit 15 000 F
– location charrue asine à dent à 10 000
F/ha
– 4 t de matière organique à 5000 F/t soit
20000 F
• Soit un taux de retour annuel de
220 %
Intérêt de la mécanisation du tassa
16. UnautreSahelestpossible! Demi-lunes en zone sahélienne
Demi-lune de grand diamètre pour lutter con
le ruissellement au Sénégal (Thiès)
Demi-lunes agricoles au Burkina
Faso
Demi-lunes agroforestières au NigerDensité : 313 DL/ha
Diamètre : 4 m
Écartement : 4 m sur
ligne et 6 m entre
courbes de niveau
Profondeur 0,15 -0,30
m
Hauteur bourrelet 0,25
-0,40 m
Rendement : Niger
600 kg/ha
17. UnautreSahelestpossible! Les jachères améliorées : cas du tapis herbacé
Impact du tapis herbacé en
Reconstitution de la
biodiversité des herbacées
pendant le temps de jachère
(300 à 400%)
climat sahélien (Nord Burkina Faso,
Sangaré, 2001) sur les rendements
agricoles en sorgho (remise en
culture après 2 ans) :
rendements en grains : 1860
kg/ha,
rendements en pailles : 5246
kg/ha
Le tapis herbacé est une pratique de récupération des terres
dégradées par ensemencement d’espèces herbacées locales après
un travail préalable du sol (sous-solage ou scarifiage).
Rôle :
- limite l’érosion et infiltre
l’eau
- Re-installation de la
végétation
- restauration du sol
NB :
L’ensemence
ment avec
Andropogon
gayanus,
graminée
pérenne
double la
fertilité du sol
Cf. Technique
d’autodissémination
18. UnautreSahelestpossible! L’usage des charrues motorisées :
delfino et treno
• La charrue couplée à un tracteur permet de
creuser rapidement des demi-lunes : 7000 demi-
lunes/jour
• On peut l’utiliser sur des sols argilo sableux à
argileux, dans des zones à moins de 300 mm
• On obtient environ 300 demi lunes à l’ha, de 4 m
de diamètre et 50 cm de profondeur
• Il est possible de traiter 10 ha par jour (2 ha / h si
sol meuble, 1 ha / h si sol gravillonnaire)
• Il faut ensuite procéder au semis direct
d’espèces forestières
• Reconstitution de la diversité biologique. Cas de
Djibo (Burkina Faso) : 8 espèces de ligneux et 25
d’herbacées)
• Possibilité de cultures de céréales
Conditions : sols profonds (80 cm)
19. UnautreSahelestpossible!
Approche d’assainissement écologique pour la valorisation des excréta humains (urine et
fèces en pays Agriculture : un approvisionnement certains de fertilisants : cette approche est
promue par le CREPA dans 17 pays
Principe de l’hygiénisation :
urine : fermeture hermétique du
contenant pendant 1 mois
fèces : fermeture de la fosse pleine
pendant 6 mois (CREPA, 2006)
Récoltes (céréales et cultures
maraîchères) saines
Stockage de l’urine au Burkina Faso
(CREPA, 2010)
Latrine ECOSAN au Mali (Guegneka,
2010)
Stockage d’urine au Togo, 2010)
20. UnautreSahelestpossible!
Amélioration des techniques et des
sources organiques
de compostage
Compostage mise
en œuvre de
formules
efficientes de
compostage des
déchets urbains
Sources potentielles de matières
organiques :
déchets urbains, 40 000 tonnes à
Ouagadougou par exemple
coques d’arachides
tiges de cotonniers
bois et rameaux fragmentés (BRF)
Meilleures
formules :
Déchets
50% verts +
déchets
d’abattoir +
phosphates
naturels +/-
du déchets
papier
21. UnautreSahelestpossible! Introduction des légumineuses et des plantes de
couverture dans les systèmes de culture
Améliorer la fertilité des sols par l’utilisation du pois
d’angole en association culturale et de Mucuna
cochinchinensis au Burkina Faso
• Réduction très significative de la pression des
adventices si Mucuna cochinchinensis est utilisé
comme précédent cultural
• Les rendements des cultures après les précédents
de légumineuses sont significativement plus élevés
par rapport aux témoins (SEGDA et al., 2005).
22. UnautreSahelestpossible! Système de culture Sorgho-Jatropha curcas
Production
de J. curcas
en couloir à
Orodara
(Burkina
Faso)
Cas du Burkina
Faso : 70 000 ha
de J. curcas, soit
0,8% de terres
cultivables ou 1,9
% de terres
cultivées (MMCE,
2009)
Résultats d’enquête au Burkina
Faso (SANOU, 2010)
la plantation a-t-elle un impact sur le
rendement des cultures associées?
Jatropha c. a-
t-il un impact
sur le sol ?
oui non ne sait pas oui
Provinces Yatenga 20,0% 40,0% 40,0% 80,0%
Zandoma 80,0% 20,0% 100,0%
Passoré 40,0% 60,0% 100,0%
Ganzourgou 50,0% 50,0% 100,0%
Kourwéogo 25,0% 50,0% 25,0% 100,0%
Oubritenga 40,0% 60,0% 100,0%
Kompienga 20,0% 80,0% 100,0%
Gourma 20,0% 80,0% 100,0%
Tapoa 25,0% 25,0% 50,0% 100,0%
Jatropha curca planté en monoculture
pour les besoins uniquement
énergétiques est fortement déconseillé
23. UnautreSahelestpossible! Le système de riziculture intensive (SRI)
Il s’agit de produire le riz
avec très peu de
semences, d’eau,
d’engrais, sur un sol riche
en matière organique et
bien aéré toutes choses
qui favorisent
l’accroissement voire le
doublement du rendement.
24. UnautreSahelestpossible! Les digues anti-salinisation au Sénégal
La digue anti-sel constitue
une technique adaptée en vue
d’empêcher la remontée
de la langue salée d’une part
et d’autre part de protéger et
de récupérer les sols
salés ou sulfatés acides en
amont de l’ouvrage.
Les rendements :
avant aménagement : 0,5 t/ha
après aménagements : 2 à
3,5t /ha.
25. UnautreSahelestpossible! La récupération des terres de mangroves
(cas de la Guinée Bissau)
Saison sèche (entrée d’eau de mer) :
o Destruction des adventices par le sel
o Apports de limons/argile
Saison des pluies (admission d’eau
douce) :
o Culture de riz
o Pas d’engrais chimique ni de désherbants
o rendements de 3 à 4 tonnes/ha)
Technique traditionnelle de culture du
riz; le « bolanhas » est utilisée pour
maintenir la fertilité des terres :
- réaliser une digue en terre dans le
bas fond d’un bras mort lagunaire
en aval de la surface à cultiver
o pour empêcher les remontées
superficielle de l’eau de mer
o et de permettre à l’eau de
pluie d’assurer le lessivage du
sel pour réduire la salinité de
la partie en amont de culture
Coût : 1 250 000 FCFA (pas de prise
en compte de la main d’œuvre
communautaire et du matériel
communautaire)
26. UnautreSahelestpossible! Zaï et régénération naturelle assistée :
le zaï forestier
Espèces herbacées Espèces ligneuses
Village Traitt Nb
d’espèces
Nb de
familles
Nb
d’espèces
Nb de
familles
Gourga Aménagé 44 16 54 22
Témoin 16 7 11 5
Somyaga Aménagé NR NR 34 19
Témoin NR NR 9 3
28. UnautreSahelestpossible!
Taille
ménag
e
Superfici
e (ha)
Production
nette (kg)
Besoin
s (kg)
Gap
(kg)
Productio
n nette si
cordon et
zai (kg)
Sur-
plus
Très
pauvres 7 1,5 1020 1330 -310 2040 710
Pauvres 10 2 1360 1900 -540 2720 820
Simulation des effets de la mise à l’échelle annuelle de la GDT au
Burkina Faso (Centre nord, Kaya)
Simulation of scalling up SLM practices in Kaya (Burkina Faso)
29. UnautreSahelestpossible!
Conclusion
Les approches de GDT pour la résilience se
résument ainsi :
les techniques d’adaptation méritent des
améliorations progressives par la recherche
scientifique pour tenir compte de la dynamique du
climat
Le renforcement des capacités des Etats par la
formation des cadres, la mise à disposition de
l’information climatique et des équipements (ex.
météorologiques)
l’intégration des options d’agriculture intelligente
face au changement climatique dans les politiques
et stratégies des pays