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  1. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 1 LES EXPERTS DE DEMAIN POSITION PAPER RECYCLAGE DES EMBALLAGES PLASTIQUES MENAGERS : LA FRANCE ATTEINDRA-T-ELLE SES OBJECTIFS ?
  2. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 2 SYNTHESE La prise de conscience mondiale sur les effets de la pollution des plastiques dans l’environnement a poussé les législateurs à adopter plusieurs réformes, tant au niveau européen que français. Ces réglementations s’attaquent au problème des emballages plastiques (industriels et ménagers) qui sont les moins recyclés et qui ont un cycle de vie très court (quelques jours ou semaines). En France, le problème principal réside dans les emballages plastiques ménagers, où la piètre performance du système de collecte-tri-recyclage, la positionne à l’avant dernière place en Europe. Le taux de recyclage des emballagesest de seulement 26% (2018) en France versus 42% en Europe (45% en Italie, 50% en Allemagne, et 51% en Espagne). La « Loi relative à la lutte contre le gaspillage età l’économie circulaire » de 2020 avait fixé l’objectifambitieux de 100% d’emballages recyclés pour 2025. Or, la pandémie du Covid-19 a souligné aux yeux du grand public que certains produits en plastique sont indispensables (ex : masques chirurgicaux, …). Le tout récent Décret « 3R » (2021)a d’ailleursintroduit la notionde réductionde 100%desemballagesenplastique à usage unique inutiles, « définis comme ceux n'ayant pas de fonction technique essentielle, comme une fonction de protection, sanitaire et d'intégrité des produits, de transport, ou de support d'information règlementaire ». Cet objectif, est-il atteignable ? La France rattrapera-t-elle son retard par rapport aux autres pays européens ? Selon nos estimations, la France devrait atteindre l’objectif de 100 % des emballages en plastique à usage unique inutiles recyclés pour 2025 et entrer dans le peloton de tête des pays européens sur le recyclage de tout type d’emballage ménager en 2030, sous réserve d’un triple effort du secteur et des acteurs industriels :  La suppression de l’utilisation du plastique lorsque cela est possible  L’amélioration de la collecte et du tri  Le développement du recyclage chimique Ces changements auront des impacts majeurs sur toute la chaîne de valeur, avec une évolution du positionnementdesacteursdumarché (entre industrielsetrecycleurs),en faveurde ceux qui saurontle mieux capter la valeur. En particulier, trois acteurs verront leur métier évoluer :  Les acteurs de la collecte, tri et recyclage, dont la consolidation et le saut technologique est inévitable afin de créer les volumes nécessaires à la rentabilité.  Les producteurs de résines, qui intègrent le recyclage chimique pour mieux maîtriser la production de polymères recyclés.  Enfin, les metteurs sur le marché (grande distribution, par exemple) qui doivent sécuriser leurs approvisionnements en emballages recyclés.
  3. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 3 INTRODUCTION La prise de conscience mondiale surles effetsde la pollution desplastiquesa poussé les législateursà adopter plusieurs réformes, tant au niveau européen que français.1 En France, le problème principal réside dans les emballages plastiques ménagers, où la piètre performance du système de collecte-tri-recyclage, la positionne à l’avant dernière place en Europe en la matière. Le taux de recyclage des emballages plastiques est de seulement 26% (2018) en France versus 42% en Europe (45% en Italie, 50% en Allemagne, 51% en Espagne). La « Loi relative à la lutte contre le gaspillage età l’économie circulaire » de 2020 avaitfixé l’objectifambitieux de 100% d’emballages recyclés pour 2025. Or, la pandémie du Covid19 a souligné aux yeux du grand public que certains produits en plastique étaient indispensables (masques, sachets individuels, …). Le récent Décret « 3R » (2021) a d’ailleurs introduit la notion de réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique inutiles, « définis comme ceux n'ayant pas de fonction technique essentielle, comme une fonction de protection, sanitaire et d'intégrité des produits, de transport, ou de support d'information réglementaire ». La France parviendra-t-elle à atteindre l’objectif fixé ? Dans la première partie de ce Position Paper, nous explorerons les trois leviers permettant de rapprocher la France de ces objectifs. Tout d’abord, la réduction de l’utilisation des plastiques : soit par leur substitution ou réutilisation, soit par l’élimination de l’emballage. Ensuite, l’évolution des standards d’écoconception permettant une meilleure recyclabilité couplée à une amélioration de la chaîne logistique, du geste de tri à la valorisation. Enfin, le rôle crucial joué par l’utilisation du recyclage chimique. Puis, dans une seconde partie, nous analysons les évolutions des acteurs de la chaîne de valeur de l’emballage plastique. En effet, l’atteinte des objectifs ne se fera pas sans une implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur. Afin de saisir les nouvelles opportunités qui s’ouvrent, trois grands acteurs sont en train d’opérer une évolution : les recycleurs, les producteurs de résines et les metteurs sur le marché. Nous analyserons cela dans une deuxième partie. 1 La directive européenne « Single-Use Plastics » (2019) impose que les emballagesplastiquesà usage unique soient totalement remplacés(batônnets de coton-tige, assiettes, pailles, ...). Cette même directive prévoit aussi : 50% des emballages plastiques recyclés à 2025 (55% à 2030), l’intégration progressive de matièresrecycléesaux bouteillesen plastique (25% en 2025) et réduire la mise en décharge à 10% du totaldes déchetsménagersd'ici à 2035. La « Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » (adoptée en 2020) impose à horizon 2025 l’objectif de 100% d’emballage plastiquesà usage unique recyclés,alorsque le Décret 3RDécretn° 2021-517du 29 avril2021 vise une réduction de 100 % desemballages en plastique à usage unique inutiles, « définis comme ceux n'ayant pasde fonction technique essentielle,comme une fonction de protection,sanitaire et d'intégrité des produits, de transport, ou de support d'information règlementaire, est fixé à l'échéance du 31 décembre 2025.»
  4. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 4 COMMENT REDUIREL’USAGE DES PLASTIQUES ET AUGMENTER LEUR RECYCLABILITE DANS LES EMABALLAGES SUBSTITUTION VOIRE ELIMINATION DES EMBALLAGES, UNE SOLUTION PARTIELLE Le plastique paraît difficilement remplaçable dans certains usages car il dispose de propriétés (légèreté, souplesse, propriétés barrière, coût) qui permettent de :  Le transformer facilement,  Le transporter en grande quantité (avec moindre émissions de CO2 par rapport au verre, plus lourd),  Ou de l’utiliser dans des procédés alimentaires ou sanitaires. Des alternativesexistent pourtant pour remplacer le plastique. Le verre et le papier sont les deux alternatives les plus évidentes, mais il existe aussi l’aluminium et l’acier (utilisé notamment pour les boîtes de conserve). Tous ces matériaux présentent des avantages et des inconvénients et ne semblent pas pouvoir remplacer le plastique à 100% : le verre est lourd, fragile, et très consommateur d’énergie ; la présence de produits polluants (les encres, par exemple) rend difficile une utilisation du papier recyclé pour les emballages avec contact alimentaire. Une autre solution estle réemploi : c’est la voie prise par le vrac dans les supermarchés où chacun emmène son propre contenant ; c’est aussi la recharge des flacons ou bouteilles en plastiques ou le système d’emballage consigné (retour de l’emballage à des points de retours). Enfin, la meilleure solution est de repenser le produit pour se passer de l’emballage : c’est l’exemple du shampoing solide oudesproduits« faits maison » comme Sodastream(le soda faitmaisonavecune bouteille en plastique fournie par le producteur). Ces solutions pourrontprendre autour de 10% du marché des emballages ménagers d’ici 2030. SIMPLIFICATION ET STANDARDISATION, LES NOUVEAUX MOTS D’ORDRE DES RECYCLEURS (1 EMBALLAGE, 1 RESINE) Le deuxième levierest la simplification de l’emballage et sa standardisation.Le couple produit-emballagedevra être conçu de manière à réduire l’emballage plastique età le simplifier pour faciliterla collecte etle recyclage, selon une démarche dite d’écoconception. Finis les emballages avec étiquettes collées, un bouchon coloré et une silhouette stylée qui utilisent plusieurs plastiques différents. Le maître mot deviendra alors la standardisation des types d’emballages : 1 emballage, 1 type de plastique. Qui ditplusieurs plastiques,dit en effet incapacité pourunrecycleurde distinguer etde séparercesplastiques, et par conséquent, de les réutiliser dans le même type d’emballage. Par exemple, on observe la diminution des emballages multicouches qui ne sont pas recyclables pour aller vers du monocouche recyclable. Le Groupe MOM a ainsi développé un nouvel emballage monocouche pour ses Pom’Potes, dont l’emballage aujourd’hui est tri-couche (polyéthylène téréphtalate (PET), aluminium et polyéthylène (PE)) et non recyclable.
  5. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 5 L’éco-conception est impulsée, d’ailleurs, par les objectifs des metteurs surle marché,c’est-à-dire lesutilisateurs d’emballages, comme la grande distribution, l’agroalimentaire ou la cosmétique :  Pour des questions d’image : les consommateurs finaux s’orientent de plus en plus vers des choix compatibles avecl’environnement. Danone a ainsi annoncé que d’ici à 2024 en Europe, les yaourts en pot PS seront arrêtés car non recyclables, pour les substituer par des yaourts en pot RPET ou en verre.  Mais aussi et surtout par la réglementation. Celle-ci exige progressivement des taux minimums d’incorporation de matières recyclées et la recyclabilité des emballages , sous peine de taxe. Ces efforts en matière de standardisation et d’écoconception devront s’accompagner d’une meilleure communicationvis-à-visduconsommateursurla compositionet le tri desemballages.Celui-ciestaujourd’hui perdu face à une multiplication de labels et d’allégations environnementales. Toutefois, malgré leur potentiel de recyclage, la plupart des plastiques actuellement sur le marché sont des plastiques conventionnels qui se dégradent difficilement dans l’environnement. Des investissements en recherche sont réalisés autour de plastiques alternatifs avec des propriétés de dégradation meilleure mais restent pour l’instant réservés à des marchés de niche. Quoi qu’il en soit, malgré la standardisation et l’éco-conception, tous les emballages ne sont pas recyclables avec la technologie actuelle de recyclage mécanique (cf. le tableau I1 Les résines et leur recyclabilité selon le type d’emballage),etsont actuellement incinérésouenfouis.Il fautdonc utiliser les résines les plus recyclables et développer d’autres technologies, comme le recyclage chimique. I.1 Les résines et leur recyclabilité selon le type d’emballage
  6. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 6 Source : Elaboration Bpifrance à partir des données de la Fondation Ellen MacArthur et du Décret 3R du Ministère de la Transition Ecologique LE RECYCLAGE CHIMIQUE : UNE TECHNOLOGIE INCONTOURNABLE POUR AMELIORER LA QUALITE DU PLASTIQUE RECYCLE Le dernier levier pour augmenter la recyclabilité et le taux de recyclage est donc le recyclage chimique. Le recyclage chimique modifie la structure des déchets plastiques et les ramènent à ses constituants de base en éliminant les polluants et additifs. Pour ce faire, différents procédés peuvent être utilisés : pyrolyse, glycolyse, méthanolyse, catalyse enzymatique… Ces procédés permettent d’atteindre une qualité similaire à celle de la résine vierge, devenant ainsi la technologie incontournable pour atteindre les objectifs de recyclage des emballages plastiques ménagers. Des investissements industriels de plus d’un milliard d’euros sont annoncés dans la construction de plusieurs usines de recyclage chimique en France (cf annonces récentes : Eastman, Loop Industrie, Plastic Energy, Michelin, ). Les horizons de temps de déploiement de ces technologies varient. Les procédés les plus matures utilisent la pyrolyse et seront déployés à grande échelle à partir de 2025. D’autres technologies comme la catalyse enzymatique, en phase de démonstration devrait suivre avant 2030.
  7. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 7 Le recyclage semble donc être la pièce centrale du puzzle pour réduire la production de plastique vierge . En outre, pour répondre à ces enjeux cruciaux, une transformation profonde des acteurs de la chaîne de valeur est en courset nécessaire. Car les objectifs de recyclage requièrentaussi une mobilisation de tous les acteurs industriels. Nous explorons les évolutions du secteur dans la deuxième partie. I.2 Feuille de Route des innovations technologiques et des usages à mettre en place à horizon 20402 Sources : Elaboration Bpifrance à partir des données de Citeo, Elipso, Ellen McArthur, PlasticEurope 2 Ministère de la Transition Ecologique,Quelpotentiel3Rd’icià 2025 ? (Réduction,réemploi,recyclage) pour lesemballagesen plastique ?,Novembre 2020.
  8. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 8 COMMENT LE SECTEUR SE TRANSFORME ET OUVRE DE NOUVELLES OPPORTUNITES LES ACTEURS DE COLLECTE-TRI-RECYCLAGE FONT UN SAUT DANS LE FUTUR Pour respecter les objectifs, la filière de collecte-tri-recyclage doit faire un saut technologique et d’échelle. Un effort massifde déploiementtechnologique doitêtre soutenu:robotisation,trioptique,gestionà distance (InternetofThings) etIntelligence Artificielle (notammentavecla reconnaissance desrésinesetleurséparation automatique) sont parmi les technologies que les acteurs doivent intégrer à leurs structures pour optimiser la gestion des flux. Le retard de la filière doit être d’abord rattrapé au niveau de la collecte et des centres de tri. Les centres de tri sont le premier maillon dans la chaîne de valeur du recyclage, après la collecte auprès des citoyens et entreprises (cf. le schéma II2.La Chaîne de valeur du plastique et ses flux). La collecte sélective, très faible en France, devrait progresser grâce à la généralisation des emballages que l’on peut désormais jeter dans le tri sélectif. Reste à gérer l’accroissement du flux attendu. Une recherche d’effet d’échelle des centres de tri est en cours afin de répondre aux volumes et aux standards de qualité : il est attendu que du nombre actuel de 180, les centres de tri (gérés majoritairement par les collectivités locales) se resserrentautour d’une centaine, ou un centre par département, adaptés aux nouvelles consignes de tri d’ici 2022. A titre de comparaison, l’Allemagne compte 80 centres de tri. Une des causes du retard du système réside dans le faible coût de la mise en décharge. Elle est encore autorisée enFrance,alorsqu’enAllemagne etdanslespaysscandinaves, elle estinterdite.Parailleurs,l’objectif de réduction à 10%des déchets ménagers et assimilés mis en décharge à 2035 (par rapportà 2018) n’incite que partiellement les acteurs français à renouveler leurs installations. La mise en décharge étant souvent plus rentable que le recyclage, les principaux acteurs du marché n'ont pas déployéla technologie nécessaire pourséparerefficacementles plastiquesrecyclablesdesautres.Cesmêmes acteurs ont souvent aussi des usines d’incinération et détiennent des décharges. II.2 La chaîne de valeur des emballages plastiques et ses flux (données 2018)
  9. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 9 Source : Données élaborées par Bpifrance Restructuration des centres de tri, à horizon 2030-2040, et adoption des nouvelles technologies (y compris de recyclage chimique, comme cité précédemment) sont donc des transformations essentielles pour que les objectifs soient atteints. LES PRODUCTEURS DE PLASTIQUE CAPTENT DE NOUVELLES PARTS DE MARCHE Les exigencesd’incorporationetlesbesoinsde recyclage ont eupoureffet de faire monterlesprix desrésines recyclées qui sont désormais beaucoup plus élevés que les prix des résines non recyclées. On assiste donc à une restructuration du maillon de production de la filière et à une redistribution des cartes afin de capter cette valeur. Les producteurs de résines – les pétrochimistes - intègrent les pyrolyseurs3 dans leur business model (Total a racheté le recycleurSynova – cf encadré ;Borealis a acheté MTMetEcoplast;BASFa,de son côté, investi dans Quantafuel). Cela garantit une production de résines recyclées et contribue à l’atteinte des objectifs fixés. Production de plastique : le cas de Total TOTAL a pour ambition de produire 30% de polymères recyclés d’ici 2030 et produit aujourd’hui 20 000 tonnes de PP recyclé via sa filiale SYNOVA (achetée en 2019). En octobre 2019, TOTAL a annoncé doubler la capacité de production de PP recyclé en réponse à la demande constante du marché pour des matières recycléesde haute performance,notammentpourle marché automobile. Enparallèle,la joint-venture Total Corbion PLA investit dans le PLA, un bioplastique 100 % biosourcé, recyclable et biodégradable en Thaïlande et bientôt en France. 3 Les pyroliseurs sont des entreprisesquiutilisent le processus de la pyrolyse pour transformer lesdéchets.La pyrolyse consiste à chauffer lesdéchets à des hautes températures, entre 350 et 650 ℃, en l’absence d’oxygène. Source : Ademe.
  10. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 10 LES « METTEURS SUR LE MARCHE » SECURISENT LEURS APPROVISIONNEMENTS Poussés par des besoins d’approvisionnement en matière recyclée, les metteurs sur le marché (ex. Coca-Cola, L’Oréal, ...) sont aussi concernés. Ils intègrent désormais la chaîne de production et de recyclage en faisant des accords d’achat long terme ou des joint-ventures avec des recycleurs (Ikea et Coca-Cola disposent désormaisd’usinesde recyclage).Ils sécurisentainsi l’accès à la matière recyclée afin de respecterlesobjectifs européens et français. De plus, avec l’écoconception, les metteurs sur le marché et les producteurs d’emballages travaillent main dans la main afin de coconcevoir des emballages plus facilement recyclables. Ces coopérations sont essentielles car elles recherchent la simplification des emballages, contribuant ainsi au deuxième levier de simplification et standardisation des emballages plastiques.
  11. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 11 CONCLUSION Tout bouge dans le monde des déchets d’emballages plastiques ménagers. Le secteur est en pleine transformationetlesacteurssontincités à se positionnerrapidementetà rechercherdeseffetsd’échelle pour pouvoir capter les nouvelles opportunités offertes par les objectifs de recyclage. Pour que l’objectif de 100% de recyclage de plastiques à usage unique inutile soit atteint en 2025 tel que prévu dans le Décret 3R, il faudra changer de vitesse :  En amont de la chaîne de valeur, les industries devront écoconcevoir, utiliser des résines recyclables et travailler avec les metteurs sur le marché.  En aval, au niveau du tri et du recyclage, les recycleurs devront investir pour déployer les technologies innovantes (IA, recyclage chimique)  L’Etat devra poursuivre les interdictions de plastiques à usage unique, réguler les décharges afin de limiter l’enfouissement des déchets et continuer d’inciter le geste de tri pour garantir les volumes. Au-delà de 2025, le taux de recyclage des déchets d’emballages plastiques pourrait plus que doubler positionnant ainsi la France dans le peloton de tête des pays européens.
  12. LES EXPERTS DE DEMAIN – POSITION PAPER N°1 – Pourquoi la France n’atteindra pas ses objectifs en matière de recy clage des emballages plastiques 12 ) Qu’est-ce que DEMAIN ? Nos experts Prénom NOM, Rôle prenom.nom@bpifrance.fr Les entreprises ont besoin de se préparer aux révolutions en cours. Pour mieux les accompagner face aux défis à venir, Bpifrance lance le projet Demain, une démarche collective de réflexion sur neuf enjeux majeurs, autour de l'économie et de l'industrie. Contact bpifrance.fr www.twitter.com/Bpifrance
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