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S 05f - Eau potable : l'urgence humanitaire (mars 2006 - French)

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Jan. 30, 2010
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  1. EAU POTABLE : L’URGENCE HUMANITAIRE DOSSIER DE PRÉSENTATION DE L’ACTION HUMANITAIRE DE SOLIDARITÉS POUR L’ACCÈS À L’EAU POTABLE ET À L’HYGIÈNE EN SITUATION D’URGENCE ET DE RECONSTRUCTION. ACTION, PROGRAMMES, ÉTUDES DE CAS, BUDGETS, EXPERTISE, TECHNIQUES, MÉTHODES, PROJET QUALITÉ, PARTENARIATS, RÉSULTATS, NOS ENGAGEMENTS.
  2. Photo couverture : William Daniels/SOLIDARITÉS 2
  3. S O M M A I R E 3 Editorial : Eau potable, l’urgence humanitaire 5 L’action humanitaire de SOLIDARITÉS depuis 25 ans 8 L’eau : un enjeu vital 10 Notre expertise pour l’accès à l’eau potable 14 Présentation de programmes Eau SOUDAN (DARFOUR) : faire jaillir l’eau dans le désert 17 SRI LANKA : donner à boire et offrir des conditions d’hygiène aux rescapés du Tsunami 20 INDONÉSIE (SUMATRA) : après le Tsunami, rendre l’eau potable et l’hygiène aux sinistrés 23 PAKISTAN : apporter l’eau et l’hygiène aux victimes du tremblement de terre 25 BURUNDI : urgence, reconstruction et reprise du développement 29 AFGHANISTAN : accès à l’eau potable et l’assainissement à Kaboul 32 RDC : faire couler l’eau potable dans une ville de 170 000 habitants 35 Les 10 engagements de SOLIDARITÉS pour l’accès à l’eau et l’assainissement 36 Remerciements à nos partenaires 38 Vos contacts à SOLIDARITÉS 3
  4. E D I T O R I A L Eau potable, l’urgence humanitaire C’ est une véritable héca- tombe silencieuse qui tue chaque minute 15 êtres humains. C’est la première cause de mortalité dans le monde qui décime 8 mil- lions(1) d’entre nous chaque année. Dans les situations de conflit et de catastrophe naturelle, l’accès à l’eau potable et à l’hygiène est une priorité quotidienne vitale pour la survie des populations. AFP Dans notre action humanitaire, nous constatons secourir, de l’urgence à la reconstruction, plus d’un chaque jour et partout que l’eau insalubre tue du million de personnes dans le monde, grâce au sou- fait des maladies hydriques : choléra, typhoïde, tien de nos donateurs et de partenaires institution- hépatite, paludisme, diarrhée,…. nels que nous remercions ici. Mais ce n’est pas une fatalité ! C’est une question Face à ce drame de l’eau qui tue, il y a trop d’indif- de volonté et de moyens. Et les volontaires de férence, d’égoïsme ou de démission. Ensemble, SOLIDARITÉS, hydrauliciens, techniciens en eau et nous savons pourtant que ce n’est pas une fatalité. assainissement, logisticiens, savent ce qu’il faut Aussi nous vous invitons à participer au combat faire : installation de réservoirs souples, stations humanitaire de SOLIDARITÉS : de l’eau pour la vie, de potabilisation, captages de source, forages équi- pour tous. pés de pompes à main, réseaux d’adduction d’eau, latrines, formation à l’hygiène, sans oublier l’eau pour l’agriculture avec ses canaux d’irrigation, réservoirs, barrages. Dans ce dossier, nous vous présentons plusieurs Alain Boinet. programmes d’accès à l’eau potable et à l’hygiène Directeur général et fondateur. avec les techniques, méthodes et compétences nécessaires qui, chaque année, nous permettent de (1) « L’eau » de Michel Camdessus chez Robert Laffont. 2OO4. 4
  5. L’action humanitaire de SOLIDARITÉS depuis 25 ans SOLIDARITÉS Puits et pompe à main construits par SOLIDARITÉS en Afghanistan S OLIDARITÉS est une associa- tion humanitaire internatio- nale qui intervient depuis plus de afin d’accompagner les popula- tions pour quelles retrouvent leur autonomie. volontaires expatriés dans nos missions avec plus d’un millier de nationaux impliqués sur nos pro- 25 ans auprès de populations vic- grammes. times de conflits armés et de Depuis 1980, l’association catastrophes naturelles. SOLIDARITÉS (de loi 1901) a L’association est dirigée par un mobilisé plus de 12OO volontaires Conseil d’Administration de 15 En situation d’urgence, les volon- et 17O.OOO donateurs. membres avec un Bureau de 5 taires de SOLIDARITÉS répondent Chaque année, nous secourons membres. Son directeur général et aux besoins vitaux de la popula- plus d’un million de personnes. fondateur est Alain Boinet et son tion : boire, manger, s’abriter. président Pierre de la Bretesche. Dans la continuité, l’association En 2OO6, le siège de l’association SOLIDARITÉS a reçu, pour son prend en charge des programmes à Paris comprend une trentaine de action humanitaire, le soutien de de post-urgence et reconstruction permanents salariés et il y a 14O nombreuses personnalités parmi 5
  6. nous exerçons selon une démar- che cohérente, en fonction des besoins des populations vulnéra- bles, parallèlement et / ou succes- sivement : sécurité alimentaire, reconstruction et surtout accès à l’eau potable et à l’assainisse- ment, domaine dans lequel SOLIDARITÉS possède une exper- tise particulière et une grande expérience. • Sécurité Alimentaire : nous assurons dans l’urgence des distributions alimentaires, puis, en post-urgence, des programmes de relance de l’agriculture, de l’éle- SOLIDARITÉS vage ou de la pêche. • Reconstruction : Canal d’irrigation construit par SOLIDARITÉS en Afghanistan nous permettons dans l’urgence la construction d’abris, puis, en post-urgence la reconstruction de maisons, écoles, centres de soin, Aujourd’hui, les équipes de l’asso- routes, ponts... ciation SOLIDARITÉS sont présen- tes au Sri Lanka, Indonésie • Eau et assainissement : (Sumatra), en Afghanistan, au dans ce domaine essentiel de Pakistan, au Soudan (Darfour), au notre action, nous assurons : Burundi, au Niger, au Libéria, en République Démocratique du • Dans l’urgence, Congo, en Côte-d’Ivoire et en la potabilisation (à l’aide de sta- Haïti. SOLIDARITÉS est également tions mobiles), le transport SOLIDARITÉS intervenue pendant un an en Irak, (camions), et la distribution de trois ans en Albanie, en Serbie et l’eau en quantité suffisante (20 L au Kosovo, cinq ans en par jour et par personne constitue Forage au Darfour Macédoine, huit ans en Bosnie, 11 la norme que nos équipes s’effor- ans en Roumanie, six ans au cent d’atteindre), à l’aide de blad- lesquelles Jean François Deniau, Rwanda et quatre ans en Angola. ders (réservoirs souples) de ram- Bernard Kouchner, Bernard Pivot pes de distribution et de jerricans. et Gérard d’Aboville. Notre budget Des savoir-faire et des métiers Nous effectuons également des d’action humanitaire est de l’ordre complémentaires : tests de potabilité de l’eau des de 25 millions d’euros en 2OO5 SOLIDARITÉS a développé des puits, et des forages profonds per- grâce au soutien de 6O.OOO savoir-faire qui s’articulent, de mettant d’approvisionner les donateurs et de nombreuses insti- l’urgence à la post-urgence puis populations en eau potable. Nous tutions partenaires (liste en page la reconstruction, en trois mettons également en place des 36). métiers complémentaires que latrines, des douches, des aires de 6
  7. lavage pour le linge et des distri- butions de kits d’hygiène, afin de permettre aux populations regroupées sur des sites d’accueil d’avoir accès à l’hygiène de base. • En post-urgence, le forage et l’aménagement de puits profonds équipés de pompes à main, le captage et l’aménage- ment de sources, la construction de réservoirs d’eau de pluie, la mise en place de bornes fontaines. Nous réhabilitons et construisons des latrines, et menons des cam- pagnes de promotion et sensibili- sation à l’hygiène. SOLIDARITÉS • En reconstruction, nous assurons la réhabilitation ou la construction de réseaux urbains Un volontaire hydraulicien de SOLIDARITÉS prépare une analyse de l’eau ou ruraux de captage, traitement et adduction d’eau potable, com- prenant des stations de potabili- Mais l’eau est également vitale à Nos programmes d’accès à l’eau sation de grande capacité. Nous l’agriculture, c’est-à-dire à la et l’assainissement sont menés mettons en place des comités de sécurité alimentaire. C’est pour- par des volontaires spécialistes : gestion de l’eau, et formons des quoi nous construisons ou réhabi- techniciens et ingénieurs hydrau- responsables locaux à la mainte- litons aussi des ouvrages hydrau- liciens, ingénieurs en génie civil, nance et à la gestion des moyens liques (canaux d’irrigation, ingénieurs en génie rural spéciali- d’accès à l’eau potable et à l’hy- réservoirs, barrages, etc.) à voca- sés en hydrologie agricole, hydro- giène. tion agricole. géologues spécialisés en localisa- tion de nappes phréatiques et forages, techniciens opérateurs Les missions de SOLIDARITÉS dans le monde spécialistes en forage, techniciens en sanitation spécialisés en ana- lyse et traitement de l’eau. Ainsi, en répondant aux besoins vitaux des plus démunis, tout en leur donnant dans le même temps les moyens de reconstruire leur vie, SOLIDARITÉS assume son mandat et sa mission humanitaire jusqu’au bout, avec au cœur de son action l’accès constant à l’eau potable. 7
  8. L’eau : un enjeu vital L’eau est indispensable, pour boire comme pour manger. Pourtant, cette res- source si précieuse que l’on parle de « l’or bleu » est inégalement répartie et exploitée, et trop souvent porteuse de maladies mortelles. SOLIDARITÉS Darfour : la seule eau disponible... C e n’est pas un hasard si l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la d’êtres humains sur 8 au total seront confrontés à de graves pénuries d’eau. 30 % dans les nappes souterrai- nes, et 1 % dans les lacs, fleuves et rivières. décennie 2005-2015 « Eau, source de vie «, dans le cadre des objec- Etat des lieux d’un enjeu vital : • 1,2 milliard d’êtres humains tifs du millénaire et fait du 22 n’ont pas accès à l’eau potable, mars la « Journée Mondiale de • L’eau salée représente 97,5 % soit une personne sur cinq. l’Eau ». Car en 100 ans la consom- de l’eau sur terre, l’eau douce mation d’eau a été multipliée par 2,5 %, dont 69 % stockés à l’état • 2,4 milliards d’êtres humains 10, et, en 2025, près de 6 milliards solide dans les calottes polaires, n’ont pas accès à des systèmes 8
  9. AFP Corvée d’eau à Kaboul d’assainissement, soit une per- la moitié d’enfants), soit • En moyenne, un Américain sonne sur deux, alors qu’hygiène, 22 000 par jour, soit 15 chaque consomme quotidiennement 600 eau potable et santé sont forte- minute. litres d’eau pour usage domesti- ment liés. que, un Européen 300 et un • 70 % de l’eau douce dans le Africain moins de 30 litres. • Les maladies liées à l’eau (cho- monde est utilisée pour l’agricul- léra, typhoïde, polio, méningite, ture, 20 % pour l’industrie et 10 % • Là où elle manque, les femmes et hépatite A et E, diarrhées, dysen- pour notre usage. L’optimisation les enfants sont souvent chargés de terie, bilharziose, malaria, etc.) de cette ressource est une condi- la corvée d’eau, qui représente par- sont la première cause de morta- tion de la sécurité alimentaire. La fois plus d’une dizaine de kilomè- lité au monde ; elles tuent 8 mil- surexploitation menace cette res- tres à pied, et plusieurs heures par lions de personnes par an (dont source. jour... au détriment de l’éducation. 9
  10. Notre expertise pour l’accès à l’eau potable Véronique Lebourgeois est hydraulicienne au siège de SOLIDARITÉS. Elle évo- que ici, sous forme de questions-réponses, les différents aspects de notre action pour l’accès à l’eau potable pour les populations vulnérables dans les situations d’urgence puis de reconstruction: la question du contexte et des capacités de gestion des popula- tions pour mettre en œuvre des solutions adaptées et durables : puits traditionnels, aménage- ments de sources, réseaux gravi- taires, etc. Quelle est notre démarche ? Pour apporter une réponse adap- SOLIDARITÉS tée aux besoins des populations, les premières équipes sur place suivent le schéma suivant : Puits et pompe à main installés par SOLIDARITÉS au Darfour 1. évaluation des problèmes, des besoins, diagnostique de la situa- tion et stratégie de réponse Quel est mon rôle ? un problème de qualité que de 2. élaboration des solutions à quantité : insalubrité, absence apporter en se posant les ques- J’apporte conseil, expertise et d’assainissement et de respect des tions indispensables : Quoi ? com- expérience à nos équipes terrain règles d’hygiène élémentaires. ment ? pendant combien de et je joue un rôle de relais d’infor- L’accessibilité est aussi un pro- temps ? comment faire participer mations techniques entre elles. blème : en urgence, on y répond les bénéficiaires ? quels sont les en déployant des moyens pour risques ? quel va être l’impact du Quelle est la problématique de apporter l’eau en quantité suffi- programme ? combien ça coûte ? l’eau dans l’humanitaire ? sante (20 L par jour et par per- et quoi faire ensuite ? sonne) : acheminement par D’abord, faire prendre conscience camions, distribution à l’aide de 3. le programme est écrit selon que l’eau, du fait des maladies bladders (réservoirs souples) des règles déterminées avec des hydriques, est la première cause connectés à des rampes de distri- objectifs à atteindre quantifiés de mortalité au monde. C’est plus bution. En reconstruction se pose tant en terme de qualité et quan- 10
  11. CONNAISSANCES APPLICATION PRATIQUE Le génie civil Calcul de métrés pour le dosage du béton, la construction de latrines, le puits. La réhabilitation de bâtiments. Vérification de devis réalisés par les techniciens locaux, les entreprises locales Hydraulique Dimensionnement de réseau, de pompes, calcul de ligne de charge, des débits. Réhabilitation des infrastructures Choix de pompes La mécanique / électricité Maintenance des pompes, des groupes électrogène, dimensionnement de systè- mes solaires, éolien L’hydrogéologie Réalisation de forage, de puits Evaluation des risques de pollution Le traitement Mise en place d’une « simple « chaîne de de l’eau potable traitement de l’eau floculation/décanta- tion/chloration Réhabilitation de station de traitement L’assainissement Réhabilitation de réseaux d’assainisse- ment Gestion des déchets 4. une fois financé, le responsable de programme et le chef de mis- sion sont les garants du respect de nos engagements vis-à-vis de la population, du bailleur et du siège. C’est l’ensemble de l’équipe sur place qui permet la mise en œuvre technique, administrative et logistique du programme. SOLIDARITÉS Par exemple : Darfour : une volontaire hydraulicienne de SOLIDARITÉS Afin de secourir les populations vérifie une pompe à main déplacées, victimes du conflit au Darfour, les objectifs du pro- tité d’eau, que d’amélioration de nel finançant le programme, que gramme prévoient : la santé des bénéficiaires. Nous nous atteignons les objectifs fixés - La réalisation de forages d’eau pouvons ainsi suivre et nous assu- d’amélioration des conditions de potable, équipés de pompes à rer, avec le partenaire institution- vie des populations. main ou de pompes électriques 11
  12. Une expérience professionnelle préalable est indispensable pour partir en mission. En effet, pour les responsables de programme effectuant leur première mission les responsabilités sont non seule- ment nouvelles mais nombreuses : William Daniels/SOLIDARITÉS gestion d’équipe, expertise techni- que, décision à prendre, respect des procédures de sécurité, de logistique et de gestion de budget. Insécurité, résistance au stress, charge de travail importante, ris- Extension de réseau d’adduction d’eau au Sri Lanka que de corruption dans un contexte local, vie en commu- nauté, parfois dans des conditions - La mise en place de réseau de tion directement dans les bidons sommaires... tel est le lot commun distribution à partir de ces forages sur le lieu de puisage des volontaires en mission pour - La construction de latrines dans - La gestion du camp de familles SOLIDARITÉS. Dès lors, la per- les camps de déplacés déplacées (enregistrement, sonne s’adaptera d’autant mieux à - La sensibilisation des familles à concertation, protection contre ces tâches nouvelles et au l’hygiène, au lavage des mains... les violences...) contexte difficile s’il a développé - En cas d’épidémie de choléra : la un sens de l’organisation et de mise en place d’équipe de chlora- Quelles compétences s’exercent travail en équipe lors d’une expé- pour nos programmes d’accès à rience professionnelle préalable Véronique Lebourgeois sur un projet d’accès l’eau ? en France ou à l’étranger. à l’eau en RD Congo Pour réaliser nos programmes La formation technique est un nous faisons appel à des techni- prérequis pour être efficace et ciens, des ingénieurs dans le apporter des réponses pertinentes domaine de l’hydraulique, l’assai- et durables aux besoins vitaux des nissement, l’environnement, ayant populations. Les compétences les au moins une expérience profes- plus mises en pratique sur les ter- sionnelle en France et de préfé- rains d’intervention de rence une expérience dans les SOLIDARITÉS sont les suivantes : pays en voie de développement ou dans des contextes d’urgence. Les applications pratiques qui relèvent plus de l’expérience Il n’existe en France qu’une for- acquise sur le terrain et de la lec- mation qui est particulièrement ture des ouvrages spécialisés : adaptée aux interventions huma- • La formation et l’organisation nitaires : L’institut Bioforce à Lyon des villageois, pour la gestion des et le module de formation de 4 infrastructures d’eau potable SOLIDARITÉS mois de TESSI, Technicien • Les maladies hydriques et la Sanitaire de la Solidarité sensibilisation à l’hygiène des Internationale. bénéficiaires 12
  13. • La concertation et la prise en - Audits internes et externes objectif de crédibiliser notre compte des communautés locales (administratifs et opérationnels) action, de fonder la confiance : en • Les normes internationales, - Respect des « normes » définies aval vers les bénéficiaires, et en références de nos interventions dans le cadre des interventions amont vers les donateurs et les (OMS, SPHERE...) d’urgence bailleurs. • La construction de puits tradi- Enfin, « il ne suffit pas de faire le tionnels, busés ou non bien, il faut bien le faire », En quoi SOLIDARITÉS assure un • Le captage de source SOLIDARITÉS s’inscrit en 2006 rôle indispensable pour l’accès à • Le captage de rivière dans une méthode Qualité spéci- l’eau potable ? • Le fonctionnement des pompes fiquement conçue pour l’aide à mains humanitaire, adaptée aux condi- Nos programmes répondent à des • Le traitement des déchets tions et à l’environnement parti- besoins quotidiens vitaux. Dans humains à l’échelle de la famille culiers de l’action humanitaire. les situations d’urgence nous dans les pays en voie de dévelop- SOLIDARITÉS va utiliser cette sommes le plus souvent les seuls pement, quel type de latrine ? méthode-outil assortie d’un mode intervenants présents. Dans les Comment la construire ? d’emploi, qui, bien utilisée, permet situations de reconstruction post- • Le forage manuel la mise en œuvre d’une véritable crise, nos projets résultent d’une • La réalisation d’enquêtes sur démarche Qualité pour les projets véritable concertation avec les l’hygiène, l’usage de l’eau, la ges- humanitaires. populations bénéficiaires, le ges- tion des déchets Donner l’accès aux services de bases : eau / assainissement dans une démarche de qualité William Daniels/SOLIDARITÉS En dehors des situations d’ex- trême urgence où l’accès à l’eau est une question de survie, l’ob- jectif général d’un programme d’accès à l’eau et l’assainissement est de réduire le risque sanitaire d’une population donnée, princi- palement par des actions visant à Forage par l’équipe SOLIDARITÉS à Sumatra en Indonésie réduire l’impact des maladies hydriques directement liées aux conditions d’hygiène. Cette démarche Qualité s’appuie tionnaire de l’infrastructure, les sur deux piliers : le pilotage de autorités locales et nous-mêmes, Dans les situations d’urgence, le l’action et son évaluation. Ces le plus souvent en l’absence de suivi de nos actions est également deux piliers ont pour but d’amé- services publics effectifs et d’en- soumis à différentes étapes de liorer en permanence la qualité du treprises. Dans ces contextes par- contrôle : service rendu aux populations ticuliers, SOLIDARITÉS cherche - Suivi technique du siège (valida- bénéficiaires de l’assistance, grâce toujours à mettre en œuvre des tion des solutions proposées) à l’apprentissage des équipes et à solutions innovantes, peu coûteu- - Enquêtes sanitaires réalisées l’amélioration de leur pratique. ses, basées sur des énergies auprès des populations bénéficiai- Une démarche de Qualité qui, renouvelables et la protection de res et enquêtes de satisfaction sans devenir un label, a aussi pour la ressource. 13
  14. PRÉSENTATION DE PROGRAMMES EAU Soudan (Darfour) : faire jaillir l’eau dans le désert SOLIDARITÉS L a situation humanitaire du Darfour (ouest du Soudan), malgré les pressions de la com- perspectives agricoles rendent leurs besoins considérables. Nombre d’entre elles ont com- Dans la zone sahélienne du Darfour, la ressource en eau est rare. Les habitants sédentaires ou munauté internationale, est une mencé à reconstruire en dur mais nomades puisent l’eau : des plus inquiétante du moment. les conditions générales de sécu- Près d’un million et demi de per- rité ne permettent pas d’espérer • Dans les wadi, ce sont des riviè- sonnes sont désormais déplacées une amélioration rapide. Cet res qui ne sont en eau que pen- dans les trois régions affectées afflux massif de population crée dant la saison des pluies mais où par la crise et on compte environ un déséquilibre majeur et met la nappe phréatique est peu pro- 200 000 morts. aussi en danger les populations fonde. Les villageois y creusent Compte tenu des exactions com- résidentes de la région. des puits dont la majorité ne sont mises à leur encontre, elles ne Traditionnellement, les habitants ni durables ni protégés des pollu- souhaitent pas retourner chez des zones rurales du Darfour tions, des animaux... elles tant que la paix n’est pas vivent avec moins de 10 litres par • Dans des puits traditionnels revenue. La perte de leurs biens personne et par jour, tous usages lorsque la nappe n’est pas trop (récolte, abris...) et l’absence de confondus. profonde 14
  15. SOLIDARITÉS Puits et pompe à main mis en place par SOLIDARITÉS au Darfour • Dans des forages qui ont été de distribution d’urgence (pom- taire et non alimentaire, mené construits et équipés de pompes à page, stockage, chloration, distri- en partenariat avec ECHO mains, parfois de pompes électri- bution). Par ailleurs, l’accès à des (Office d’Aide Humanitaire de la ques avec un réservoir de latrines est bien souvent inexis- Commission Européenne) et la stockage, dans les années 90 tant, ce qui augmente le risque de DAH (Délégation à l’Action propagation des maladies hydri- Humanitaire) du Ministère fran- Les villages visités lors de la pre- ques, notamment par la contami- çais des Affaires Etrangères. mière évaluation menée en juin nation de l’eau, des mains par les Période du 1er juillet 2OO4 au 31 2004 par notre équipe présentent fèces (selles) humains, présents mars 2OO5, pour un budget global les mêmes caractéristiques : dans la nature. L’apparition de de 956 000 euros. • Des points d’eau mal ou peu camps de déplacés, dans et autour entretenus et une ressource très des villages et les villes, posait un Ce programme a été engagé afin limitée pour les habitants problème de salubrité majeur et de répondre aux besoins élémen- • Un afflux de familles déplacées de risque d’épidémies. En urgence, taires de 226 716 personnes dans rendant plus précaire encore la SOLIDARITÉS a ainsi également les zones de Dejbel Mara et ressource en eau disponible décidé d’aménager des latrines Muhajeria dans les camps. Enfin, un volet de Il a permis, dans le domaine de Afin de répondre aux besoins les distribution de nourriture et de l’accès à l’eau potable et l’hy- plus urgents, SOLIDARITÉS a donc produits de première nécessité a giène : prévu de réparer rapidement les été intégré au programme. - La réalisation de 17 forages, pompes à main hors d’usage, de - Programme d’urgence d’accès dont 11 couronnés de succès. lancer un programme de forage et à l’eau potable et l’assainisse- L’équipe de forage était consti- de mettre en place des systèmes ment et de distribution alimen- tuée de 8 personnes (foreurs, 15
  16. mécaniciens, chauffeurs, manœu- puisage, de l’hygiène corporelle et vres...) et d’une foreuse à marteau de l’environnement fond de trou PAT DRILL 301 T. Cette machine, financée par la Aujourd’hui, l’équipe de DAH (140 000 euros) a permis de SOLIDARITÉS au Soudan com- forer jusqu’à 100 mètres de pro- prend 35 volontaires expatriés et fondeur. 350 Soudanais répartis dans 8 - La Réhabilitation / réparation de bases au sud et à l’ouest du 86 pompes à main. Darfour et à Khartoum la capi- - La construction de 181 latrines tale. et 4 fosses (pour la gestion du nettoyage des latrines et des « Je fonds : 39 degrés à l’ombre, camps, la population a été imaginez sous le soleil ! Nertiti, au consultée pour trouver le moyen milieu de nulle part : des jerrycans le plus efficace de maintenir pro- alignés devant les rampes desti- pres toutes les toilettes soumises nées à la distribution quotidienne à un usage intensif) de l’eau, sécheresse, soleil et visa- - La formation de 38 057 person- ges impassibles. Mais je sais que nes à l’hygiène, à travers des réu- les besoins en eau sont croissants. SOLIDARITÉS nions de sensibilisation. Les La foreuse de SOLIDARITÉS arrive, enfants et les mamans, premiers l’équipe se met à identifier des concernés par le puisage de l’eau, sites potentiels ; un homme la cuisine et le nettoyage, ont été s’adresse à nous, regardant le Mise en place de la foreuse... prioritairement visés par ce volet. matériel acheminé jusqu’ici : «vous aller nous trouver de l’eau ?». Un L’accent a été mis sur l’améliora- nouvel espoir est né... ». tion du comportement vis-à-vis (Ahmed, responsable de camp pour de l’usage et du transport de SOLIDARITÉS à Nertiti, à l’ouest du « L’objectif du programme financé l’eau, de la protection du lieu de Darfour). par ECHO est de réduire la morta- lité et morbidité liées aux maladies ... quand l’eau jaillit hydriques récurrentes pour les populations qui vivent dans les camps. Il y a plusieurs volets : constructions de latrines, mainte- nance et mise en place de pompes à main, création de nouveaux points d’eau, et sensibilisation à l’hygiène. Souvent, j’ai entendu l’argument « boire de l’eau mar- ron ? Mais ça fait partie de notre quotidien ». Il faut apprendre aux mères de famille à changer et amé- liorer leurs habitudes. C’est un tra- vail de longue haleine qui donne SOLIDARITÉS des résultats sur la durée ». (Quentin, volontaire hydraulicien pour SOLIDARITÉS au Darfour). 16
  17. Sri Lanka : donner à boire et offrir des conditions d’hygiène aux rescapés du Tsunami William Daniels/SOLIDARITÉS Mise en place d’une rampe de distribution d’eau potable pour les rescapés du Tsunami au Sri Lanka L e 26 décembre 2004, le Tsunami, un raz de marée géant, ravageait les côtes de faisant près de 290 000 victimes, tuées ou disparues. De nombreu- ses infrastructures, notamment l’eau potable, ont été détruites. Pour le seul Sri Lanka, on compte plus de 31 000 morts, 4 000 dis- nombreux pays d’Asie du Sud-est, dans le domaine vital de l’accès à parus, 500 000 déplacés, 182 éco- les détruites ou endommagées. Remplissage par camion de réservoirs d’eau potable au Sri lanka Une très grande partie des puits existants ont été rendus inutilisa- bles pour de longs mois, en raison de la pollution de la nappe phréa- tique par l’eau de mer. Dès le 5 janvier 2005, une équipe d’urgence de SOLIDARITÉS partait pour le Sri Lanka, et plus précisé- ment la région d’Ampara, sur la William Daniels/SOLIDARITÉS côte est, qui a reçu de plein fouet l’impact du Tsunami (à lui seul, le district d’Ampara dénombre plus de 8 000 morts, 2 300 disparus, et 127 500 déplacés répartis en 118 camps). Dans les villages côtiers détruits et les sites accueillant la 17
  18. Ce programme a permis d’assurer, au profit de plus de 35 000 Sri- lankais du district d’Ampara : - Pour l’accès à l’eau potable : - La production d’eau potable par utilisation d’une station de pota- William Daniels/SOLIDARITÉS bilisation (60m3/j) - Le transport d’eau potable par camion (60m3/j) - Le stockage et distribution d’eau potable (100 réservoirs posés de capacité 1 000 à 2 000 litres, équipés d’un robinet.). Un respon- Réservoir d’eau potable au Sri Lanka sable de l’entretien de chaque réservoir, choisi par les usagers, a été formé par SOLIDARITÉS population sinistrée, l’une des • Programme d’urgence d’accès - La mise en place de bornes fon- premières urgences était l’accès à à l’eau potable et l’assainisse- taines publiques, l’eau potable et l’assainissement, ment, mené en partenariat avec - L’extension de réseaux d’adduc- les 18 000 puits du district étant l’Agence de l’Eau Seine tion en eau inutilisables. Normandie et la Fondation de - Le nettoyage de 500 puits et le France. Période du 21 janvier au contrôle régulier par analyse de SOLIDARITÉS a donc rapidement 3O septembre 2OO5, pour un leur eau engagé un programme d’urgence budget de 720 000 euros. Un - Une étude de la salinité et car- dans ce domaine qui se poursuit nouveau programme prend tographie de la conductivité des aujourd’hui. actuellement la suite. eaux souterraines William Daniels/SOLIDARITÉS 18
  19. • Pour l’accès à l’assainissement : « C’est le Tsunami du 26 décembre source d’eau afin de mettre en ser- - La construction de 120 latrines 2004 qui m’a décidé. Ayant été vice la station de potabilisation à usage collectif touché par les images de destruc- dans un endroit adéquat, qui se - La construction ou réhabilita- tion en Asie du Sud-est, je me suis trouve par hasard à 3 kilomètres de tion de 380 latrines familiales acheté un billet d’avion pour le Sri chez Michael. Cela fait maintenant - La vidange de 1 500 latrines Lanka. Le lendemain de mon arri- cinq mois que je fais partie de individuelles ou collectives vée j’ai rencontré Michael, un l’équipe SOLIDARITÉS au Sri Lanka, - La promotion à l’hygiène pour grand-père d’une soixantaine et je suis content d’avoir reçu la les bénéficiaires de latrines (un d’années. Il m’a raconté qu’il était responsabilité de ce poste qui groupe de promotion à l’hygiène a environ 9h du matin le 26 décem- m’apporte chaque jour toujours été créé dès le début février) bre quand il a entendu un bruit, plus d’expérience, tout en aidant la - L’aménagement de 20 aires de comme si l’océan sifflait. Michael a population affectée par le lavage eu juste assez de temps pour faire Tsunami » sortir sa famille de la maison, et (Reza, responsable terrain pour les Tout au long de la mise en œuvre ouvrir les portes arrière de l’église à programmes d’accès à l’eau de de ces actions, les autorités sri côté de celle-ci. La première vague SOLIDARITÉS dans la province lankaises concernées, notamment les a tous emportés dans l’église. d’Ampara, au Sri Lanka) celles en charge de la santé pour La deuxième, plus puissante que la ce qui a été du nettoyage des première, a défoncé les portes puits, ont été consultées et impli- d’entrée et elle a poussé Michael à quées. Simultanément, travers jusqu’à la route principale. SOLIDARITÉS a réalisé des pro- Avec la troisième vague, plus forte grammes de déblaiement des encore que les deux autres, débris et de construction de pistes Michael a perdu connaissance et il ainsi que de relance de la pêche s’est réveillé à l’hôpital quelques au filet depuis le rivage. heures plus tard. Il avait été trouvé « Les premiers tests que nous à plusieurs centaines de mètres de avons menés indiquaient que la Aujourd’hui, l’équipe de sa maison. SOLIDARITÉS m’a offert pollution durable à l’eau de mer SOLIDARITÉS au Sri Lanka com- un poste de responsable de terrain des puits a été causée par la vague prend 10 volontaires expatriés et pour les projets d’accès à l’eau du Tsunami qui les a submergés et environ 80 Sri Lankais. potable. Nous avons identifié une recouverts... d’où l’importance d’avoir su mettre en place, et Analyse de l’eau d’un puits au Sri Lanka maintenir, des solutions d’approvi- sionnement alternatives (camions citerne, et connexions aux réseaux d’adduction urbains), ce qui per- met d’avoir une situation sanitaire satisfaisante ». (Jean-Pierre, Directeur Adjoint d’un laboratoire de science du génie chimique au CNRS, et volon- taire - expert pour SOLIDARITÉS au Sri-Lanka). SOLIDARITÉS 19
  20. Indonésie (Sumatra) : après le Tsunami, rendre l’eau potable et l’hygiène aux sinistrés William Daniels/SOLIDARITÉS Puits équipé de réservoir en Indonésie L e Tsunami qui a frappé les côtes des pays de l’Asie du Sud-est le 26 décembre 2004 a provoqué, en Indonésie, plus de 220 000 morts, 500 000 déplacés, près de 250 hôpitaux et dispen- saires détruits, 1 755 écoles détruites ou endommagées. L’île de Sumatra, située au plus près de William Daniels/SOLIDARITÉS l’épicentre du séisme, a payé le plus lourd tribut. SOLIDARITÉS, qui est intervenue dès le 5 janvier 2005 au Sri Lanka, ne pouvait que répondre, dans le même élan, aux besoins des habitants sinistrés des côtes ravagées de Sumatra. 20
  21. (Office d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne), la Fondation de France et la DIPT (Délégation Interministérielle post-tsunami du Gouvernement Français). Période du 28 janvier au 27 janvier 2OO6, pour un bud- William Daniels/SOLIDARITÉS get total de 885 000 euros. Un nouveau programme prend actuellement la suite. Ce programme a permis d’assurer, au profit de plus de 39 564 per- sonnes (populations déplacées vivant dans des camps, ou en cours de réinstallation dans des Dès le 28 janvier 2005, soins) de la région de Meulaboh, villages) des districts de Nagan SOLIDARITÉS engageait, fidèle à sur la côte Ouest de Sumatra, Raya et Aceh Barat de la province sa démarche alliant urgence et frappée avec la plus extrême vio- d’Aceh (zone de Meulaboh) : reconstruction, un programme lence par le Tsunami. destiné à répondre à la fois aux • Pour l’accès à l’eau potable et besoins élémentaires et aux • Programme d’urgence d’accès l’assainissement : besoins de reconstruction (notam- à l’eau potable et l’assainisse- - Des forages, effectués grâce à ment dans les domaines essentiels ment et de reconstruction, une foreuse manuelle, permettant de l’accès à l’éducation et aux mené en partenariat avec ECHO d’atteindre la nappe phréatique Forage profond à Sumatra en Indonésie William Daniels/SOLIDARITÉS 21
  22. et Nagan Raya de la province d’Aceh (40 000 bénéficiaires), et des districts de Lolofitu-Moï, Mandrehe, Hiliduo de l’île de Nias (20 000 bénéficiaires). Nias est une petite île située au large de la côte Ouest de Sumatra, frappée le William Daniels/SOLIDARITÉS 28 mars 2005 par un tremblement de terre qui a fait 1 100 morts et plusieurs milliers de sans-abri. Compte tenu des besoins identi- fiés lors d’une évaluation préala- ble, notre action continuera à se porter sur la mise à disposition de Réservoir d’eau potable et robinet en Indonésie points d’eau potable (forages, construction et réhabilitation de puits, aménagement de sources) et de moyens d’hygiène de base profonde (60 % de ces forages ciaires usagers. De même, les (construction de latrines publi- sont artésiens et ne nécessitent autorités locales, notamment au ques et familiales, distribution de donc pas de maintenance). Dans niveau du district et des représen- kits d’hygiène et sensibilisation - les camps accueillant des dépla- tations locales des ministères formation aux règles d’hygiène cés, ces forages ont été connectés (santé, éducation, travaux élémentaires). à un réseau d’adduction d’eau ali- publics...) ont été consultées et mentant latrines, douches et cui- ont donné leur accord pour ces Aujourd’hui, l’équipe de sines projets. SOLIDARITÉS en Indonésie com- - La construction ou la réhabilita- prend 10 volontaires expatriés et tion, le nettoyage et l’aménage- Ce programme est appelé à se environ 50 Indonésiens. ment de 86 puits. Par ailleurs, des poursuivre naturellement à analyses systématiques sont Sumatra, toujours en partena- menées par nos volontaires spé- riat avec ECHO (Office d’Aide cialisés, afin de vérifier la potabi- Humanitaire de la Commission « La zone où nous travaillons est lité de l’eau et ses propriétés Européenne), et dans les domai- insalubre. Dans cette forêt côtière, - La construction de 644 latrines nes essentiels de l’accès à l’eau l’eau est omniprésente, et la nappe dans les camps, villages, ou struc- potable et l’assainissement, dans phréatique affleure ça et là en tures publiques éducatives ou de la province d’Aceh, et sur l’île poches marécageuses qui se trans- santé de Nias. Ce programme est prévu forment en cloaques aux alentours du 1er février 2006 au des maisons. La malaria, selon • Pour la Réhabilitation d’infra- 31 janvier 2007 avec un budget Sulaiman, le chef du village de structures éducatives et sociales : de 1 360 700 euros. Leung keuBeu Jagat, frappe 30 % - La réhabilitation de 23 écoles et des familles et la quasi-totalité de 6 centres de santé primaire Il s’agit d’apporter une aide aux la communauté, à commencer par populations affectées par le les enfants, sont victimes de diar- Au long de ce programme, toute séisme, mais aussi par des années rhées... ». implantation de puits ou de de conflit armé (rébellion du (Jean-Arnaud, Responsable latrine a été discutée et décidée Mouvement Aceh libre « GAM »), Géographique Tsunami à en concertation avec les bénéfi- des districts de Aceh Barat, Pidie SOLIDARITÉS). 22
  23. PAKISTAN : apporter l’eau et l’hygiène aux victimes du tremblement de terre Mise en place de réservoirs souples d’eau potable dans le camp de Mera SOLIDARITÉS L e tremblement de terre du 8 octobre 2005 au Pakistan (North West Frontier Province et montagne des contreforts de l’Himalaya. Notre action s’est concentrée dans la North West total de 498 000 euros. Ce pro- gramme a été précédé par des actions d’urgence, notamment de Cachemire) a fait au moins 73 Frontier province, où des camps distribution de produits de pre- 000 morts et près de 69 000 bles- accueillent de nombreuses victi- mière nécessité. sés, des milliers d’enfants orphe- mes, et où des vallées entières de lins ; 3 millions de personnes sont montagnes ont vu leurs villages Ce programme a été engagé afin touchées, dont au moins un mil- détruits. de couvrir les besoins en eau lion de sans-abri. Plusieurs mil- potable et hygiène des personnes liers de villages et 5 000 à 8 000 • Programme d’urgence d’accès déplacées vivant dans les camps écoles ont été ravagés. à l’eau potable et l’assainisse- de Mera (15 000 personnes) et ment, mené en partenariat avec Batera (1 500 personnes) à 5 heu- SOLIDARITÉS a décidé d’interve- l’UNICEF (Fonds des Nations res de route de la capitale nir rapidement en urgence, afin Unies pour l’Enfance) et la DFID Islamabad, au nord-ouest, ainsi de porter secours aux victimes (coopération britannique). que ceux des habitants de la val- du séisme, majoritairement des Période du 1 décembre 2OO5 au lée de Besham (36 000 habitants habitants des villages de haute 31 mai 2OO6, pour un budget concernés). 23
  24. SOLIDARITÉS Il prévoit : - SOLIDARITÉS doit également se sont effondrées, ce qui rend - La distribution de 160 000 litres réhabiliter les réseaux d’eau de 11 l’accès aux villages de montagne d’eau potable par jour sur le camp villages de la vallée de Besham et très difficile. Le besoin en eau est de Mera (15 000 personnes) : de la ville de Besham qui compte urgent car les gens des montagnes acheminement d’eau par camion, 15 000 habitants. descendent dans les plaines et for- remplissage de bladders (réser- ment des camps. Habitués à boire voirs souples) connectés à Aujourd’hui, l’équipe de l’eau des rivières de montagne, ils des rampes de distribution. SOLIDARITÉS au Pakistan com- font de même dans la plaine où Parallèlement, nous travaillons à prend 7 volontaires expatriés et l’eau est moins pure et plus facile- remplacer ces distributions d’ur- environ 20 Pakistanais. ment polluable. S’ils continuent à gence par la mise en réseau de l’utiliser, le risque de développe- l’eau du puits du camp, en éten- ment de maladies hydriques est dant et réparant un réseau local. élevé. Nous devons également - La mise en place d’un réseau faire de l’éducation à l’hygiène. Les d’eau pour 1 500 personnes sur « De nombreux villages ont été gens qui vivent dans les monta- un second camp : Batera. complètement ravagés, il n’y a gnes très froides ne sont pas habi- - La construction de latrines, dou- plus une maison debout, aucune tués à se laver durant l’hiver. Or, ches et aires de lavage pour le construction n’était vraiment aux dans les plaines, les températures linge sur le camp de Mera, et pro- normes. Les ruines sentaient la sont nettement supérieures. C’est motion de l’hygiène sur Mera et mort, le cadavre. Des centaines de pour cela que nos équipes distri- Batera ; nos équipes distribuent corps n’ont pas été retrouvés et ne buent des kits hygiène ». aussi des « kits hygiène » conte- le seront que lors du déblaiement (Matthieu, logisticien de l’équipe nant savon, dentifrice, peignes des gravats. Certaines routes de d’urgence de SOLIDARITÉS au antipoux, etc. montagne en bordure de falaises Pakistan). 24
  25. BURUNDI : urgence, reconstruction et reprise du développement Témoignage (rédigé en 2005 par Olivier JOUZEAU, responsable programmes hydrauliques SOLIDARITÉS Cankuzo) sur l’expérience de SOLIDARITÉS dans la province de Cankuzo S uite aux accords de paix de Pretoria de novembre 2003, le Burundi a traversé une phase de curité et à terme, de la pauvreté. Depuis 1996, SOLIDARITÉS parti- cipe à l’effort du pays par des pro- milieu rural. Plus largement, elle est responsable de la gestion des infrastructures hydrauliques et transition urgence-réhabilitation grammes d’eau et d’assainisse- électriques publiques, la DGHER qui s’est achevée avec la fin du ment, de sécurité alimentaire et agit également en tant que processus électoral au mois de d’habitat. Aujourd’hui notre bureau d’étude et de construction. septembre 2005. Le pays dispose équipe sur place est composée de aujourd’hui d’institutions démo- 10 volontaires expatriés et 100 Les Régies Communales de cratiques élues. Après dix années Burundais. l’Eau (RCE) de crise, 70 % des Burundais sont Pour assurer le fonctionnement, en situation d’extrême pauvreté, Qui gère l’eau au Burundi ? l’entretien, l’exploitation et la mais dans un contexte qui tend à La DGHER (Direction Générale de gestion des infrastructures se stabiliser. Les Burundais sont l’Hydraulique et des Energies hydrauliques, dans chaque com- prêts à construire leur développe- Rurales) dépend du ministère de mune existe une Régie ment, mais un certain nombre de l’aménagement du territoire Communale de l’Eau dotée de défis se posent à eux et à leurs burundais depuis la mise en place l’autonomie financière. La Régie partenaires internationaux. du nouveau gouvernement. La Communale de l’Eau est de type Aujourd’hui se construisent les DGHER est l’organe responsable associatif, c’est-à-dire gérée par bases qui permettront au Burundi des adductions en eau potable, les usagers eux-mêmes. Elle de sortir définitivement de l’insé- des sources aménagées... en regroupe l’ensemble des comités et institutions qui gèrent le patri- moine hydraulique d’une com- Source aménagée par SOLIDARITÉS AU Burundi mune (comités de points d’eau et assainissement, Assemblée Générale des Usagers, Comité communal des Usagers, Service Communal de l’eau et assainisse- ment...). Rappelons que les coordi- nateurs provinciaux des Régies Communales de l’Eau œuvrent sous l’autorité de la DGHER. Les structures RCE sont nées en 1992, lorsque l’Etat a décidé de SOLIDARITÉS rendre autonome le budget de gestion des réseaux et des sour- ces. Pour les usagers, ce fut une 25
  26. que : manque d’infrastructures d’eau potable ou d’assainisse- ment, comportements hygiéniques inadaptés. Pour améliorer cette situation, SOLIDARITÉS réalise et réhabilite des adductions d’eau potable, aménage des sources, construit et vidange des blocs de latrines com- SOLIDARITÉS munautaires. Ce volet technique s’accompagne d’un travail de sen- sibilisation des bénéficiaires Session de formation à l’hygiène au Burundi (hygiène, respect des infrastructu- res) et d’un appui aux structures petite révolution car il n’y avait tion du budget de la commune et en charge de leur gestion. avant cette date qu’une taxe du budget de la Régie. Avec l’appui de la DG ECHO communale prélevée sur les mar- (Office d’Aide Humanitaire de la chés, les gens n’avaient pas l’ha- L’action de SOLIDARITÉS à Commission Européenne), bitude de payer une cotisation Cankuzo ou comment s’adap- d’UNICEF (Fonds des Nations pour l’entretien du point d’eau. ter à un contexte évolutif... Unies pour l’Enfance) et du HCR La province de Cankuzo a été par- (Haut Commissariat aux Réfugiés Par ailleurs, ce système à peine en ticulièrement frappée en 2000 par des Nations Unies), SOLIDARITÉS place a périclité rapidement lors les combats et la forte insécurité a ainsi pu venir en aide à plus de du début de la crise en 1993. 10 à proximité de la frontière tanza- 60 000 personnes dans la pro- ans plus tard, certaines RCE nienne. Implantée depuis 2003 vince depuis 2003, soit environ n’existent que sur le papier, les dans la province, Solidarités vient un tiers de la population de la membres (présidents, trésoriers...) en aide aux populations vulnéra- province. Par ailleurs, ne sont pas formés à leurs res- bles victimes de la crise, qu’elles SOLIDARITÉS réalise dans d’au- ponsabilités ; la population, usée soient déplacées, rapatriées ou tres provinces (Muramvya, par la guerre et trop de corrup- vivant en milieu rural isolé. Bururi, Bujumbura Rural, Mwaro) tion, n’a pas confiance et n’ac- Quelles que soient leurs origines, des programmes de sécurité ali- cepte pas forcément cette sépara- leur situation sanitaire est criti- mentaire et réhabilitation. RÉCAPITULATIF DES RÉALISATIONS DE SOLIDARITÉS DANS LA PROVINCE DE CANKUZO Activité dans la province Volume des réalisations Nombre approximatif de bénéficiaires Construction/réhabilitation/ 10 AEP (adductions 33 000 extension d’adductions d’eau potable d’eau potable) Aménagement de sources 140 sources+bac à lessive 20 000 avec bacs à lessive Construction de latrines 231 latrines 10 000 Sensibilisation à l’hygiène 5 sites de déplacés et 17 000 dans les écoles primaires 21 écoles primaires Vidange de latrines et 48 vidanges 7 000 sensibilisation à l’hygiène Appui aux Régies Communales Les 5 régies communales Indirectement : de l’Eau (RCE) de la province l’ensemble des usagers 26
  27. SOLIDARITÉS Un robinet d’eau potable au cœur du village D’une action d’urgence dans les Aujourd’hui, deux années de tra- à des actions à portée plus dura- sites de déplacés et pour faire vail dans un contexte évolutif ble tout en gardant une réactivité face au retour des réfugiés ren- sont sur le point de s’achever. Un aux situations de crise pouvant trant de Tanzanie, l’essentiel du constat s’impose : l’adaptation toujours survenir. Cependant, travail s’est progressivement continuelle des pratiques dont a force est de constater une cer- orienté vers des populations rura- su faire preuve SOLIDARITÉS ne taine inertie dans les pratiques. les sédentarisées permettant ainsi suffit pourtant pas à assurer la Au Burundi, le principal apport d’initier une réflexion à plus long pérennité des infrastructures. Le financier émane aujourd’hui terme. Le retour de la sécurité renforcement de la gestion des encore de bailleurs d’urgence. Les dans un contexte de plus en plus infrastructures d’eau potable à axes stratégiques d’intervention stable a permis à SOLIDARITÉS travers ses acteurs (usagers, RCE, définis restent encore cantonnés d’intensifier le travail autour de la DGHER, autorités...) doit consti- au contexte de l’urgence. Les indi- pérennisation des ouvrages : tuer un programme de développe- cateurs considérés sont en majo- • Animation pour la mise en place ment à part entière, bien plus rité quantitatifs et relativement d’une gestion des infrastructures qu’un simple accompagnement peu qualitatifs. Pourtant, la situa- à différentes échelles. Il s’agit de pour la réussite des chantiers. tion de crise s’éloignant, il devient la mise en place de comités de Mais cette ambition n’est pas si nécessaire d’augmenter l’impact points d’eau, du suivi des assem- simple à accomplir dans un climat des interventions dans le temps blées générales des usagers et à d’incertitude politique. plus que dans l’espace. De l’élection de leur bureau exécutif, manière simplificatrice : du suivi des campagnes des col- Une évolution nécessaire des pra- « construisons moins d’infrastruc- lectes de redevances... tiques des acteurs internationaux tures hydrauliques mais consa- • Renforcement des compétences Aussi bien les bailleurs de fonds crons plus de moyens pour que les techniques et organisationnelles institutionnels que les ONG tra- populations et leurs représentants des RCE vaillent actuellement dans un soient porteurs du projet, de • Soutien logistique par distribu- contexte burundais en transition. l’identification des besoins jusqu’à tion d’outils de gestion... L’enjeu est pour eux de participer la gestion des infrastructures ». 27
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