Par Louis Faivre d’Arcier, directeur des Archives municipales de Lyon
Adrien de Gasparin est nommé préfet du Rhône en décembre 1831 à la suite de la première révolte des Canuts. En 1835, il quitte la ville pour prendre des fonctions ministérielles. Les papiers qu’il laisse derrière lui connaissent un destin romanesque avant de parvenir aux Archives municipales de Lyon au début du 20e siècle. Ces documents donnent le point de vue d’un haut fonctionnaire sur sa ville d’adoption et permettent de suivre ses relations avec les ministres successifs : Casimir Périer, Camille de Montalivet, Adolphe Thiers.
Au cours de cette conférence, Louis Faivre d’Arcier tentera de répondre à cette question : les événements ont-ils fait évoluer le point de vue du préfet ?
Conférence proposée dans le cadre du festival Novembre des Canuts
23. Statistiques et
connaissance de
la ville (1)
• Le rapport du 27
novembre 1833
(4II/1)
• -> fusion de la ville et
de ses faubourgs
demandée pour des
raisons sociologiques,
policières, financières
et urbanistiques
24. Statistiques et connaissance de la ville (2)
• Une vision
des
évolutions
sociologique
s des
quartiers:
Saint-
Georges et
la Croix-
Rousse
25. Statistiques et connaissance de la ville (3)
• Une vision
des
évolutions
sociologique
s des
quartiers:
les
faubourgs
26. L’économie
• Le coût de la main-
d’œuvre lyonnaise,
un problème lié
à l’alimentation
carnée (!), signe
d’une trop grande
aisance matérielle
des ouvriers.
4II/1, rapport du 27 novembre 1833
27. La police (1)
• Une préoccupation majeure du préfet, car elle est mal organisée
selon lui.
4II/1, rapport
du 27/11/1833
28. La police (2)
• Relations bonnes
avec Prat,
le commissaire
de police de Lyon
• Police parallèle grâce
aux fonds spéciaux
(comptes d’emploi
mensuels)
• Nécessité d’une
réorganisation
• Police d’agglomération
• Etatisation
4II/4 dépenses du commissaire central
(1er septembre 1832)
29. La police (3)
• Au quotidien, la
gestion complexe de
la « police spéciale »
(4II/2, 14 avril 1832)
30. Le lien avec les
élites parisiennes
• Le duc d’Orléans (21 mai
1832)
31. Le lien entre le préfet et le ministre:
l’exemple de la semaine sanglante (4II/5)
• De nombreuses lettres d’Adolphe Thiers à Gasparin témoignent d’un
intérêt personnel et de relations proches entre le ministre et le préfet.
• Les autographes de Thiers prennent deux formes:
• Soit des P.S. parfois très développés à des lettres écrites par son secrétariat
• Soit des lettres entièrement manuscrites
• La fréquence est inégale, mais parfois très resserrée
32. 10 avril 1834
Combats violents dans toute la ville.
Vaise tombe au pouvoir des insurgés.
Le ministre attend des rapports fréquents
et brefs du préfet,
malgré les nouvelles rassurantes de la veille
33. 11 avril 1834
Le sang français a coulé et nous en sommes désolés,
mais le Roi et le Conseil me chargent de vous témoigner
la satisfaction du gouvernement…
34. 13 avril 1834 Il faut persister jusqu’au bout.
Succès
de votre troisième journée
35. 19 avril 1834
Long développement sur le lien
entre le préfet et le ministre.
Insistance sur une communication
par télégraphe.
Source de l’image: Commons Wikimedia
DescriptionFrançais : Adrien de Gasparin, bronze de Pierre Hébert (1804-1869), fondu par les occupants en 1942, d'après une carte postale de l'éditeur Louis Lévy ayant circulé en 1924
Date18 May 2012Sourcehttp://tonton84.centerblog.net/rub-CARTES-POSTALES-villages-du-Vaucluse-19001950-5.htmAuthorLL