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TAGS	:		DÉVELOPPEMENT	DURABLE			ÉCONOMIE	COLLABORATIVE			INNOVATION			CROWDFUNDING		
	
Économie	collaborative	:	quelles	opportunités	pour	mon	
entreprise	?	
	
	
	
BlaBlaCar,	le	Bon	Coin,	La	Ruche	qui	dit	Oui,…	ces	noms	d’entreprises	(françaises	!)	vous	disent	
forcément	quelque	chose.	Elles	ont	toutes	vu	le	jour	grâce	au	succès	de	l’économie	(ou	consommation)	
collaborative.	Cette	dernière	révolutionne	les	comportements	des	citoyens	et	consommateurs.	Elle	a	
des	impacts	positifs	sur	l’environnement,	sur	la	réduction	du	gaspillage	avec	une	réutilisation	des	
ressources	jusqu’à	leur	dernier	souffle	et	permet	le	développement	d’une	économie	circulaire,	plus	
responsable.	De	nouveaux	services	font	leur	apparition	et	viennent	concurrencer	les	capacités	
dormantes	de	nos	armoires.		
Mais	commençons	par	le	commencement	:	
	
La	consommation	collaborative,	kézaco	?	
	
La	consommation	collaborative	(ou	l’économie	de	partage)	est	un	modèle	économique	favorisant	
l’usage	sur	la	possession	et	permettant	d’optimiser	les	ressources	via	le	partage,	le	troc,	la	revente,	la	
location,	le	prêt	ou	le	don	de	biens	et	services	(Rachel	Botsman,	What’s	Mine	is	Yours,	2010).	Comment	
en	sommes-nous	arrivés	là,	nous	qui	avons	grandi	dans	une	économie	capitaliste	prônant	la	loi	du	«	
consommer	toujours	plus	»	?	A	cause	de	la	crise	économique,	financière,	sociale,	environnementale	et	
culturelle,	pardi	!	Depuis	2008,	les	consommateurs	assistent	à	une	baisse	constante	de	leur	pouvoir	
d’achat.	Petit	à	petit,	ils	remettent	en	question	leur	mode	de	vie	et	sont	beaucoup	plus	attentifs	à	la	
qualité	des	produits	et	aux	impacts	de	leurs	achats.	Ainsi,	62%	des	Européens	pensent	que	leur	manière	
d’acheter	a	évolué	au	cours	de	ces	5	dernières	années(Observatoire	Cetelem,	2015).	Ils	veulent	acheter	
malin,	tant	au	niveau	du	prix	que	des	gains	en	termes	d’utilité	et	d’espace.	Ils	souhaitent	reprendre	le	
contrôle	de	leur	consommation	en	passant	de	comportements	d’achat	impulsifs	à	des	comportements	
plus	réfléchis.	Ils	prennent	davantage	en	considération	l’impact	économique,	environnemental	et	
sociétal	de	leurs	choix	de	consommation.	
	
Mon	copain	Jeremy	(Rifkin)	explique	cette	mutation	dans	son	livre	«	Le	coût	marginal	0	»	(les	liens	qui	
libèrent,	2014).	Pendant	très	longtemps,	le	marché	fut	géré	par	la	main	invisible	de	l’offre	et	de	la	
demande,	base	du	capitalisme.	Il	y	a	une	dizaine	d’années,	les	consommateurs	ont	commencé	à	changer	
la	donne	en	devenant	«	prosommateur	»	(prosumer	dans	la	langue	de	Shakespeare).	Grâce	au	système	
de	pair-à-pair	(des	ordinateurs	connectés	qui	communiquent	entre	eux	et	partagent	des	
informations),	les	individus	sont	à	la	fois	producteur	et	consommateur	:	ils	partagent	sur	Internet	du	
contenu	(de	la	musique,	des	vidéos,	des	données,	de	l’information),	réduisant	quasiment	à	néant	le	coût	
marginal	de	production	(soit	le	coût	de	production	d’une	unité	supplémentaire).
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Certains	parlent	de	révolution,	Rifkin	parle	de	rupture	avec	la	société	industrielle.	Il	prédit	même	la	
disparition	prochaine	du	capitalisme	face	à	l’explosion	d’Internet	et	de	l’Économie	Sociale	et	Solidaire	
(ESS).	L’Internet	des	objets,	les	énergies	renouvelables,	les	logiciels	libres,	l’intelligence	artificielle	ont	
transformé	en	profondeur	l’économie	mondiale	que	nous	connaissions	autrefois.	Les	nouvelles	
technologies,	notamment	celles	des	réseaux	intelligents,	y	sont	évidemment	pour	quelque	chose	:	en	
installant	des	panneaux	solaires	sur	le	toit	de	ma	maison,	je	deviens	un	«	prosommateur	»	:	je	produis	
ma	propre	électricité	et	peux	même	dans	certains	cas,	revendre	le	surplus	que	je	ne	consomme	pas.	
	
Ce	qui	est	à	toi	est	aussi	à	moi	
	
Toutes	ces	informations	m’amènent	à	réfléchir	:	j’achète	mes	vêtements	en	fonction	des	saisons	et	des	
modes,	les	jette	ou	les	donne	dans	le	meilleur	des	cas,	quand	je	m’en	suis	lassée.	De	même,	j’achète	un	
produit	lorsqu’il	semble	«	indispensable	»	à	mon	quotidien,	sans	vraiment	réfléchir	à	son	utilisation	sur	
le	long	terme.	Mais	est-il	vraiment	nécessaire	d’acheter	une	perceuse	?	Oui,	si	je	suis	une	bricoleuse	et	
qu’il	est	rassurant	pour	moi	de	l’avoir	sous	la	main,	tout	le	temps.	Dans	le	cas	contraire,	je	ne	l’utiliserai	
en	moyenne	que	13	minutes	au	cours	de	ma	vie.	Pourquoi	ne	pas	acheter/louer	ce	bien	à	plusieurs	?	
Cela	aurait	plusieurs	avantages	:	économique	(rapport	coût/utilisation	très	faible	si	je	l’emprunte	ou	je	
la	loue)	et	social	(je	créé	du	lien	social	avec	des	individus	autour	de	moi).	En	Suisse,	
l’initiative	Pumpipumpe	invite	les	personnes	à	coller	sur	leurs	boîtes	aux	lettres	des	stickers	indiquant	
les	objets	qu’elles	souhaitent	prêter	à	leurs	voisins	:	outils	de	bricolage,	de	cuisine,	de	jardinage,…	En	
France,	le	concept	a	été	décliné	par	Laetitia	et	Kevin,	fondateurs	de	ShareVoisins	:	après	avoir	mis	un	
mot	dans	leur	immeuble	pour	inciter	leurs	voisins	à	partager	des	objets	gratuitement,	une	campagne	de	
crowdfunding	sur	Ulule	a	rassemblé	les	fonds	nécessaires	pour	concevoir	un	site	Internet.	Ainsi,	on	peut	
désormais	proposer	ou	demander	des	objets	aux	voisins	de	son	quartier.	En	plus,	on	met	en	avant	son	
engagement	en	collant	sur	sa	boîte-aux-lettres	le	sticker	«	je	partage	gratuitement	des	objets	avec	vous	
sur	ShareVoisins	».	Belle	initiative	!	
	
La	consommation	collaborative	vient	en	réponse	à	cette	réflexion	de	«	nécessité	»	:	elle	permet	
d’exploiter	les	biens	à	100%,	d’étendre	leur	durée	de	vie	en	louant,	échangeant,	prêtant	à	son	voisin	ou	
à	des	inconnus.	Du	coup,	l’usage	prend	le	pas	sur	la	propriété.	C’est	une	sacrée	révolution	dans	notre	
société,	un	moyen	de	faire	des	économies,	de	créer	du	lien	social,	tout	en	respectant	l’environnement	
(le	meilleur	déchet	est	celui	que	l’on	ne	produit	pas,	non	?).	Nous	achetons	bien	plus	qu’un	produit	:	
nous	achetons	un	service.	
	
Nous	sommes	aujourd’hui	entrés	dans	le	3ème	âge	d’Internet	:	après	l’information	(échange	de	
contenus)	et	le	social	(mise	en	lien	des	gens	en	ligne),	les	internautes	se	connectent	désormais	pour	
partager	des	biens	ou	des	usages.	Le	numérique	remet	sur	le	devant	de	la	scène	des	pratiques	anciennes	
:	le	prêt,	le	troc	ou	encore	le	don.	Les	nombreux	sites,	plateformes	de	partage	et	applications	mobiles	
permettent	la	mise	en	relation	d’offreurs	et	demandeurs	de	services	avec	des	fonctionnalités	telles	que	
la	géolocalisation,	les	enchères	en	temps	réel,…	
	
En	somme,	qui	sont	ces	nouveaux	consommateurs	AWARE*	(*sources	:	JC	VAN	DAMME)	?	
	
Les	clés	de	ce	modèle	économique	?	LA	CONFIANCE.	Selon	Frédéric	Mazzella,	fondateur	et	Président	de	
BlaBlaCar,	ces	nouvelles	plateformes	s’appuient	fortement	sur	la	construction	de	la	confiance	entre	les	
membres	d’une	même	communauté	(virtuelle).	Les	plateformes	ont	réussi	à	développer	la	confiance	
grâce	au	paiement	en	ligne,	qui	permet	d’éviter	le	transfert	d’argent	en	direct	et	de	rassurer	le	
consommateur.	Par	ailleurs,	la	réputation,	fondée	sur	la	création	de	profils	et	la	notation,	prend	une	
place	centrale	dans	les	échanges.	On	choisit	un	conducteur	bien	noté	sur	BlaBlaCar	plutôt	que	l’inverse,	
c’est	bien	logique.
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Du	coup,	L’ESPRIT	COMMUNAUTAIRE	est	très	fort	et	souligne	notre	besoin	d’appartenir	à	un	groupe,	
une	communauté,	boosté	par	le	contexte	actuel	de	crise	sociale	et	identitaire.	Nos	choix	de	
consommation	collaborative	nous	donnent	l’opportunité	de	rencontrer	de	nouvelles	personnes	et	de	
partager	avec	elles	des	expériences,	des	bons	plans.		
Cette	proximité	rassure	et	permet	de	CREER	DU	LIEN	SOCIAL.	La	Ruche	qui	dit	Oui	propose	par	exemple	
de	rapprocher	producteur	et	consommateur	:	je	papote	avec	mon	producteur	local	de	pommes,	je	sais	
d’où	viennent	mes	pommes	et	connait	leur	qualité.	Gagnant/gagnant	:	sans	intermédiaire,	mon	
producteur	augmente	sa	marge,	je	paye	mes	pommes	moins	chères	et	on	est	devenu	super	copains	!	
	
Mais	qui	sont	ces	personnes	qui	louent	leur	voiture,	leur	appartement,	troquent	leur	vêtement	et	vont	
acheter	leur	baguette	à	l’AMAP	(Association	pour	le	Maintien	de	l’Agriculture	de	Proximité)	du	coin	?	
Non,	ce	ne	sont	pas	tous	des	bobos	et	des	hipsters	:	89%	de	la	population	française	a	déjà	réalisé	au	
moins	une	fois	une	pratique	de	consommation	collaborative	(sources	:	consocollabo.com).	L’aspect	
générationnel	et	la	situation	familiale	ont	aussi	un	impact	significatif.	En	effet,	nous	remarquons	que	
peu	de	très	jeunes	et	de	personnes	de	plus	de	65	ans	participent	à	des	activités	de	consommation	
collaborative.	En	revanche,	les	25-34	ans	sont	les	plus	représentés.	Plusieurs	facteurs	peuvent	
l’expliquer	:	d’une	part,	les	personnes	dont	les	usages	numériques	sont	les	plus	développés	sont	les	plus	
collaboratives.	Cette	tranche	d’âge	est	en	première	ligne,	utilisant	quotidiennement	les	nouvelles	
technologies	et	les	réseaux	sociaux.	D’autre	part,	les	individus	utilisant	davantage	des	plateformes	
numériques	ont	tendance	à	avoir	plusieurs	pratiques	collaboratives.	Preuve	en	est	:	les	25-34	ans	
représentent	près	de	la	moitié	des	répondants	et	ont	entre	3	et	4	pratiques	collaboratives	régulières.	
Enfin,	le	lieu	de	vie	joue	un	rôle	majeur	dans	les	pratiques	collaboratives	:	les	urbains	des	grandes	villes	
de	province	(plus	de	100	000	habitants)	ou	résidant	à	Paris	sont	surreprésentés	parmi	les	multi-
pratiquants.	
	
	
	
Selon	une	enquête	réalisée	par	OuiShare	(enquête	Je	partage	!	Et	vous	?	ShaREvolution,	2015),	les	
principales	motivations	sont	d’ordre	économique	(75%)	et	idéologique	(la	recherche	de	sens	pour	
74%).	Le	seul	frein	à	ces	pratiques	?	Le	temps	nécessaire	à	la	recherche	de	l’offre	et	à	la	transaction,	
évoqué	par	près	de	sept	sondés	sur	dix.
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Ainsi,	4	profils	se	dégagent	des	consommateurs	collaborateurs	:	
	
	
	
Et	l’impact	sur	les	entreprises	dans	tout	ça	?	
	
Pour	84%	des	Français,	l’économie	collaborative	stimule	la	concurrence	et	oblige	les	acteurs	
traditionnels	à	se	remettre	en	question	(Observatoire	de	la	confiance,	TNS	Sofres/La	Poste,	novembre	
2013).	Par	ailleurs,	selon	Olivier	Salesse,	directeur	stratégie	chez	PwC,	«	les	entreprises	de	l’économie	
collaborative	modifient	la	répartition	des	revenus	au	sein	de	la	chaîne	de	valeur	».	Comment	l’économie	
de	partage	affecte	le	monde	du	biz	biz	?	Des	entreprises	comme	Ebay	et	Craigslist	à	l’international,	et	
Leboncoin	en	France,	travaillent	depuis	le	début	des	années	2000	sur	la	mise	en	réseau	d’offreurs	et	de	
demandeurs	de	services	en	utilisant	Internet	et	ses	fonctionnalités.	Depuis,	de	nombreuses	starts-ups	
ont	vu	le	jour	:	plus	jeunes,	plus	flexibles,	plus	ancrées	dans	la	culture	du	«	No	risk	No	fun	».	La	France	
est	plutôt	bonne	élève	:	sur	276	acteurs	de	la	consommation	collaborative	actifs	recensés	fin	2014,	
70%	sont	Français	(sources	:	consocollaborative.com).	Cocorico	!	Parmi	eux,	BlaBlaCar	(qui	se	lance	en	
Russie,	Ukraine	et	prochainement	au	Brésil,	en	Inde	et	en	Turquie),	La	Ruche	qui	dit	Oui,	Ulule	ou	encore	
Vestiaire	Collective.	
	
Quatre	grands	modèles	se	partagent	le	marché	de	l’économie	du	partage	(Cartographie	des	acteurs	de	
la	consommation	collaborative,	ShaREvolution,	2015)	:	
	
	
	
1.	La	re-distribution	:	elle	concerne	un	transfert	de	propriété	d’un	bien	entre	particuliers.	Il	peut	s’agir	
de	biens	matériels	d’occasion	(généraliste	avec	Leboncoin,	thématique	avec	vide-dressing)	de	biens	
homemade/faits-maison	(Etsy,	Little	Market),	ou	de	don/troc	de	biens	d’occasion	(Emmaüs,	France	
Troc)		
2.	Produit-services	:	pour	de	la	location	ou	prêt	de	biens	matériels	entre	particuliers	(logement	par	
exemple),	de	mobilité	(location	de	véhicules	entre	particuliers),	d’espaces/m2	(espaces	de	travail
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partagés,	espaces	événementiels,	etc.)		
3.	Services	p2p	(pair-à-pair)	:	ces	services	font	référence	à	la	mobilité	(le	covoiturage	traditionnel	ou	en	
temps	réel),	logistique	(livraison),	service	à	la	personne,	santé	et	bien-être	(coaching),	restauration	
(table	d’hôte,	plats	à	emporter,	livrés	à	domicile,	chef	à	domicile),	expériences	et	cours	(guides	
touristiques,	voyages	collaboratifs,	cours	entre	particuliers)		
4.	Systèmes	locaux	coopératifs	:	l’alimentation	(circuits	courts	avec	les	Associations	de	Maintien	pour	
l’Agriculture	de	Proximité,	La	Ruche	qui	dit	Oui,	les	supermarchés	coopératifs	avec	la	Louve,	agriculture	
avec	jardins	ou	potagers	partagés),	l’habitat	(collocation,	participatif)	
	
Les	modèles	de	revenus	sont	également	différents	des	modèles	classiques	:	ainsi,	l’entreprise	peut	être	
rémunérée	par	abonnement,	paiement	à	l’usage,	frais	de	services,	freemium	(propose	une	offre	gratuite	
en	libre	accès	et	une	offre	premium,	plus	haut	de	gamme,	en	accès	payant),	revente,	publicité	ou	encore	
par	des	dons	ou	subventions.	
	
L’économie	collaborative	peut	aussi	être	solidaire	!	
	
Les	banques,	plus	frileuses	à	l’idée	d’accorder	des	prêts	à	des	entrepreneurs	plein	d’idées,	se	voient	
substituées	par	Internet	qui	a	donné	naissance	à	de	nouvelles	plateformes	de	financement	participatif,	
dit	de	«	crowdfunding	».	Que	cela	soit	en	prêt	(microcrédits	accordés	à	des	projets	du	Sud	comme	
Babyloan),	en	prise	de	participation	(en	finançant	le	disque	d’un	artiste	sur	My	Major	Company),	en	don	
(en	arrondissant	votre	ticket	en	caisse	à	l’euro	supérieur	avec	MICROdon),	ou	en	récompense	(avec	
Ulule),	il	y	aurait	actuellement	près	de	500	plateformes	de	financement	de	ce	type	dans	le	monde.	Selon	
Adrien	AUMONT,	co-fondateur	de	KissKissBankBank,	la	plupart	des	individus	n’attendent	pas	de	
contrepartie	financière	(nous	l’avions	rencontrer	lors	d’un	Créativ’Café	co-organisé	avec	Accro).	
D’ailleurs,	leur	contribution	se	matérialise	généralement	par	un	goodie,	un	livre	ou	un	objet.	En	France,	
plus	de	6	millions	d’euros	ont	ainsi	été	collectés	depuis	2010	pour	financer	15	000	projets.	
	
En	rendant	l’individu	maître	de	sa	consommation,	de	nouvelles	opportunités	de	business	s’offrent	aux	
entreprises,	impliquant	également	la	mise	en	place	de	nouveaux	leviers	de	communication.	
	
L’économie	collaborative	profite-t-elle	à	l’emploi	?	
	
On	peut	se	poser	la	question.	En	changeant	nos	modes	de	consommation,	l’économie	collaborative	
bouleverse	également	notre	rapport	à	l’emploi	et	à	l’activité.	Elle	favorise	l’émergence	de	nouvelles	
formes	de	travail,	avec	la	montée	en	puissance	du	travail	indépendant,	travail	à	la	demande,	
entrepreneuriat,…	Bref,	de	nouvelles	générations	souhaitant	apporter	des	nouvelles	solutions	à	des	
besoins	sociaux	peu	ou	mal	satisfaits.	En	tout	cas,	77%	des	Français	pensent	qu’effectivement,	
l’économie	collaborative	génère	de	l’emploi	(Observatoire	de	la	confiance,	TNS	Sofres/La	Poste,	
novembre	2013).	Les	«	pour	»	soulignent	que	cette	dernière	permet	d’offrir	un	choix	plus	large	de	
services	et	permet	aux	individus	d’arrondir	leur	fin	de	mois	avec	des	ressources	sous-utilisés	(objets,	
logement,	temps	libre,…),	les	«	contre	»	mettent	en	avant	les	pertes	des	industries	traditionnelles	dues	à	
cette	concurrence	déloyale.	
	
5.2%	de	la	population	tire	plus	de	50%	de	son	revenu	de	la	consommation	collaborative,	dont	12%	des	
25-34	ans.	Aujourd’hui,	la	consommation	collaborative	embauche	3000	personnes	dont	1000	à	temps	
plein	(sources	:	consocollabo.com).	La	plupart	des	acteurs	sont	jeunes	:	seuls	7%	d’entre	eux	existaient	
avant	2000	et	48%	ont	été	créés	après	2012.	BlaBlaCar	(encore	et	toujours)	connait	un	succès	croissant	
se	traduisant	par	l’embauche	de	100	nouvelles	personnes	en	CDI	pour	des	postes	de	développeur	web	
et	mobile	pour	la	seule	année	2015.	
	
Ces	nouveaux	acteurs	adoptent	différentes	stratégies	pour	se	démarquer	:	internationalisation	(La	
Ruche	qui	dit	Oui	devient	Food	Assembly),	spécialisation	(MisterBnb),	diversification	(E-loue	rachète
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Sejourning	et	Mamanlou)	et	concentration	(Drivy	rachète	Buzzcar,	Etsy	rachète	My	Little	Market).	
	
L’économie	collaborative	peut	également	soutenir	les	emplois	d’insertion.	Il	est	en	effet	possible	
d’établir	des	passerelles	entre	l’ESS,	toutes	deux	cherchant	à	développer	des	projets	collectifs,	centrés	
autour	de	l’humain.	Si	ce	type	de	«	services	alternatifs	»	progressent	et	séduisent	de	plus	en	plus	de	
consommateurs,	d’autres	secteurs	souffrent	du	succès	de	ces	nouveaux	business-models.	Nous	avons	
pu	le	constater	en	France	avec	l’accueil	musclé	réservé	par	les	fédérations	de	Taxis	à	UberPop	ou	des	
hôteliers	à	Airbnb.	Ainsi,	la	difficulté	subsiste	dans	la	distinction	entre	le	travail	amateur	et	
professionnel,	car	certaines	plateformes	peuvent	entrer	en	concurrence	avec	des	activités	
professionnelles	existantes,	d’où	la	nécessité	de	mettre	en	place	une	législation	claire	et	précise.	
	
Et	demain	?	
	
L’économie	collaborative	est-elle	un	simple	effet	de	mode	?	74%	des	Français	pensent	que	ces	
nouvelles	pratiques	de	consommation	constituent	des	changements	pérennes	(Observatoire	de	la	
confiance,	TNS	Sofres/La	Poste,	novembre	2013).	La	FING	et	OuiShare	se	sont	prêtés	au	jeu	des	
devinettes	et	ont	imaginé	cinq	scénarios	complémentaires	de	l’évolution	de	l’économie	collaborative,	
qui	peuvent	être	distingués	en	deux	parties	:	l’une	se	rapprocherait	de	l’ESS,	qui	répondrait	aux	
différents	enjeux	sociétaux	et	écologiques,	et	l’autre	se	développerait	davantage	autour	d’une	logique	
capitaliste.	
	
En	complémentarité	avec	les	plateformes	numériques	déjà	disponibles	sur	le	Net	et	les	
smartphones,	des	«	hubs	»	physiques	devraient	voir	le	jour	sur	le	territoire	et	ce	de	façon	plus	
homogène	afin	d’apporter	de	la	valeur	à	l’échelle	locale	(de	la	même	manière	que	La	Ruche	qui	dit	Oui).	
	
Par	ailleurs,	les	objets	seront	pensés	en	amont	de	leur	conception	dans	le	but	d’être	partagés	(comme	
pour	Vélib’	par	exemple).	Ainsi,	les	industriels	devront	davantage	s’adapter	afin	de	prendre	en	compte	
ces	problématiques	dans	leur	cahier	des	charges.	
	
Après	une	adaptation	progressive	des	industriels,	ce	sera	au	tour	des	services	et	des	politiques	de	
s’adapter	à	ces	nouveaux	enjeux	:	les	jeunes	usagers	collaboratifs	feront	leur	entrée	petit	à	petit	dans	la	
vie	active.	
	
De	son	côté,	PwC	prévoit	63%	de	croissance	annuelle	pour	l’économie	collaborative	d’ici	à	2025,	soit	
près	de	335	milliards	de	dollars	contre	15	milliards	en	2014.	3	secteurs	vont	particulièrement	profiter	
de	cet	essor	:	la	finance	collaborative	(63%	de	croissance	annuelle),	le	recrutement	en	ligne	(37%)	et	le	
logement	(31%).	L’auto-partage	s’accroche	à	la	locomotive	de	tête	avec	une	hausse	annuelle	de	23%.	
	
Un	cadre	réglementaire	et	une	fiscalité	à	la	loupe	
	
De	nombreux	enjeux	et	des	problématiques	découlent	de	cette	nouvelle	économie	:	droits	des	
consommateurs,	règles	de	la	concurrence,	protection	sociale	et	surtout	la	règlementation	de	
l’économie	collaborative.	Le	Conseil	National	du	Numérique,	organe	consultatif	du	gouvernement	
français	sur	les	sujets	numériques,	a	demandé	d’entamer	une	réflexion	approfondie	autour	de	cette	
économie	dans	le	but	de	réguler	ces	nouveaux	acteurs.	En	France,	nous	travaillons	à	mieux	encadrer	
l’économie	collaborative	:	Uberpop	a	cessé	son	activité	en	France	sous	la	pression	forte	des	taxis	et	de	
l’Etat,	et	les	plateformes	collaboratives	telles	qu’Airbnb	et	Drivy	ont	désormais	l’obligation	de	
communiquer	à	leurs	usagers	les	règles	fiscales	les	concernant,	suite	à	l’amendement	sur	l’information	
fiscale.	En	clair,	les	revenus	perçus	par	ce	type	d’activités	seront	imposables	et	à	déclarer	à	l’Impôt	Sur	
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sous-locations	illégales.	D’autres	propositions	seront	formulées	par	le	gouvernement	début	2016	dans	le	
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Bref…	le	débat	est	ouvert	!	Les	liens	sont	multiples	entre	économie	de	partage	et	entrepreneuriat,	
innovation	(sociale),	gouvernance,	démocratie,…	Ces	sujets	sont	plus	que	d’actualité,	engageants,	
passionnants	et	seront	traités	dans	le	cadre	d’autres	billets	à	venir	cette	année	!	
	
Une	question	?	Un	projet	?	Testez-nous	!		
Contacter	un	expert	en	stratégie	de	développement	durable	
	
TO	BE	CONTINUED…		
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Crédit	photo	:	Matière	Grise	–	Montréal	Gazette	
Infographies	:	Sharevolution	
	
—	—	—	
	
Pour	aller	plus	loin	:	
Il	y	a	Internet…		
–	Enquête	«	je	partage	et	vous	?	»		
–	Les	acteurs	de	la	consommation	collaborative		
–	www.lafabriqueecologique.fr	
Et	des	livres	aussi…		
–	La	vie	share	mode	d’emploi	:	consommation,	partage	et	mode	de	vie	(Anne-Sophie	NOVEL,	Broché,	
2013)	
–	Société	collaborative,	la	fin	des	hiérarchies	(OuiShare,	Rue	de	l’échiquier,	2015)		
–	La	nouvelle	société	du	coût	marginal	0	(Jeremy	RIFFKIN,	les	liens	qui	libèrent,	2014)		
–	What’s	mine	is	yours	:	the	rise	of	collaborative	consumption	(Rachel	BOTSMAN	et	Roo	ROGERS,	Harper	
Business,	2010)	
Et	si	vous	avez	vraiment	le	temps	:		
–	Documentaire	«	Global	partage	»,	Canal	+		
–	On	s’abonne	à	Socialter,	le	magazine	de	l’économie	nouvelle	génération	
	
	
-	Retrouvez	cet	article	et	bien	d’autres	sur	le	blog	de	l’agence	Matière	Grise.	-

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