1. FORMATION DES SAUVETEURS SECOURISTES DU TRAVAIL
Référentiel technique
pour la formation des
SAUVETEURS SECOURISTES
DU TRAVAIL
Document à l’usage des Moniteurs SST
– FORL – SST/CVZ - 01/02/08
2. AVANT-PROPOS
Ce référentiel technique représente la synthèse du travail produit par un
groupe de formateurs provenant de l'INRS, des Caisses Régionales d'As-
surance Maladie, d’organismes et des Associations nationales conven-
tionnées.
Il constitue, au moment de sa parution, une "photographie" des techniques
de secourisme enseignées au cours des formations de Sauveteurs Secou-
ristes du Travail, c'est-à-dire, les "techniques préconisées" évoquées
dans le Référentiel Pédagogique de Formation des SST.
Il n’est pas « la conduite à tenir face à une situation d’accident » mais
seulement la description des différentes techniques utilisées par le SST
L'objectif principal de ce document est de permettre aux moniteurs SST de
retrouver le détail d'un geste ou d'une action sur lequel il aurait un doute
quant à son exécution.
Les techniques décrites dans ce référentiel sont conformes à celles décri-
tes dans le Référentiel National de Compétences de Sécurité Civile de
l’unité d’enseignement « Prévention et secours civiques de niveau 1 »
(PSC 1) du Ministère de l’Intérieur.
En cas de demande de mise en œuvre de technique inhérentes aux
dommages provoqués par des risques spécifiques, le médecin du
travail pourra enseigner la conduite à tenir particulière ou fournir au
formateur les données techniques lui permettant de l’enseigner.
COMMENT UTILISER
LE RÉFÉRENTIEL TECHNIQUE ?
La manière dont est construit ce document se veut la plus proche possible
de la logique selon laquelle le secouriste va organiser son intervention en
situation d'accident, quand il aura terminé la protection.
C'est l'action d'examiner qui sert d'aiguillage pour la suite des opérations.
Dans ce document, elle est représentée sous la forme d'un arbre de déci-
sions.
Cet arbre associe à chacun des signes de détresse repérés le résultat que
doit atteindre le secouriste à l'issue de son intervention et renvoie, dans la
partie secourir, à la page de synthèse correspondante.
Cette dernière décrit le résultat à atteindre, puis, sous forme de tableau,
présente les actions principales à effectuer selon le constat de l'observa-
tion préalable. Elle indique également le numéro de la fiche décrivant plus
précisément les modalités préconisées pour la mise en œuvre de ces
actions.
Ensuite, un deuxième tableau précise les actions complémentaires per-
mettant d'éviter une aggravation de l'état de la victime.
– FORL – SST/CVZ - 01/02/08
3. SOMMAIRE
PROTEGER
Technique de dégagement d’urgence 4
EXAMINER
Arbre de décision de l’examen de la victime 6
La victime :
Saigne-t-elle abondamment ? 7
S’étouffe-t-elle ? 7
Répond-elle ? 8
Respire-t-elle ? 9
SECOURIR
La victime saigne abondamment 11
Comprimer l’origine du saignement 13
Cas particuliers 14
La victime s’étouffe 15
Désobstruer les voies aériennes d'un adulte ou d'un enfant 17
Désobstruer les voies aériennes d'un nourrisson 18
Mettre au repos 19
La victime se plaint de sensations pénibles et/ou présente des signes anormaux 20
Mettre au repos. Ecouter, questionner, apprécier l'état de la victime pour avis médical 22
La victime se plaint de brûlures 23
Arroser pour éteindre et refroidir 25
Arroser pour rincer, déshabiller 26
Cas particuliers 27
La victime se plaint d'une douleur empêchant certains mouvements 28
Éviter toute manipulation intempestive 30
La victime se plaint d'une plaie qui ne saigne pas abondamment 31
Mettre en position d'attente 33
Conditionner le segment sectionné 34
Nettoyer et protéger la plaie 34
La victime ne répond pas mais elle respire 35
Mise sur le côté 37
Cas particuliers 38
La victime ne répond pas, elle ne respire pas 39
Chez l'adulte, compresser le thorax et souffler de l'air dans les poumons 41
Assurer une défibrillation cardiaque externe 43
Cas particuliers 44
Chez l'enfant, souffler de l'air dans les poumons et compresser le thorax 45
Assurer une défibrillation cardiaque externe 45
Chez le nourrisson, souffler de l'air dans les poumons et compresser le thorax 46
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 2
4. PROTEGER
En cas d’impossibilité de suppression ou d’isolement du
(des) danger(s) identifié(s), dégager d’urgence la victime
de la zone dangereuse en toute sécurité.
Le dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisée que pour soustraire une victime
à un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable. Cette technique peut aggraver les dommages chez une victime
atteinte d’un traumatisme.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 3
5. TECHNIQUE DE DEGAGEMENT D’URGENCE
SIGNES A QUE FAIRE ? POURQUOI LE COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REPÉRER FAIRE ?
LA VICTIME EST - faire baliser la zone Afin d’éviter tout
EXPOSEE A UN de danger en utilisant sur accident
DANGER. un témoin
Ce danger ne
peut être suppri- -se renseigner auprès Pour comprendre
mé. de témoins ce qui a créé la
La situation et/ou situation dange-
le matériel pré- reuse
sent permet au - accéder à la victime Tout en se protégeant soi-même La victime doit être visible
SST de soustraire - utiliser le chemin le plus court - facile à atteindre
la victime du Pour effectuer un - aucune entrave
danger sans dégagement
placer quiconque d’urgence de
dans une situa- - effectuer un déga- celle-ci Choisir la technique de dégagement en Si la victime est incapable de se
tion dangereuse. gement d’urgence tenant compte de sa force physique. soustraire elle-même
Afin de mettre la Éventuellement se faire aider
victime en lieu sûr
Saisir solidement la victime par les
poignets ou les chevilles
La tirer sur le sol quelle que soit sa Dégager la victime le plus rapidement
position. possible
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 4
6. EXAMINER
L'examen de la victime par le sauveteur - secouriste du travail va lui permettre de collecter des informations sur
son état afin :
- de transmettre ces informations aux secours spécialisés, pour qu'ils puissent organiser leur interven-
tion,
- de déterminer le résultat à atteindre et d'en déduire, en fonction du constat de l'observation préalable,
les actions à mettre en œuvre.
L'arbre de décisions synthétisant la démarche de l'examen de la victime est donné ci-après.
L'ordre dans lequel le SST recherchera les signes de détresse est déterminé par le niveau d'urgence
vitale; le niveau le plus élevé correspond à la situation dans laquelle le SST aura le moins de temps pour
agir, pour maintenir la victime en vie ou éviter des lésions irréversibles.
La manière de procéder est décrite dans le tableau page 6.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 5
7. ARBRE DE DECISION DE L’EXAMEN DE LA VICTIME
PROTEGER
EXAMINER SECOURIR
La victime saigne
OUI ARRETER LE SAIGNEMENT
abondamment ?
NON
DESOBSTRUER LES VOIES
La victime s'étouffe ? OUI
AERIENNES
NON
ELLE SE PLAINT DE METTRE AU REPOS, ECOUTER,
La victime répond SENSATIONS PENIBLES ET/ QUESTIONNER LA VICTIME ET
OUI
ou réagit ? OU PRESENTE DES SIGNES APPRECIER SON ETAT EN VUE
ANORMAUX DE PRENDRE UN AVIS MEDICAL
NON
ELLE SE PLAINT EVITER UNE AGGRAVATION DE
La victime est
DE BRULURES LA BRÛLURE
sur le ventre ?
OUI
Mettre la victime ELLE SE PLAINT D'UNE
EVITER UNE AGGRAVATION DE
sur le dos DOULEUR EMPECHANT
LA FRACTURE SUPPOSEE
NON CERTAINS MOUVEMENTS
ELLE SE PLAINT D'UNE
EVITER UNE AGGRAVATION DE
PLAIE QUI NE SAIGNE
Libération des LA PLAIE
PAS ABONDAMMENT
voies aériennes
LUI PERMETTRE DE CONTINUER
La victime respire ? OUI
A RESPIRER
NON
RETABLIR ARTIFICIELLEMENT
FAIRE ALERTER UNE RESPIRATION ET UNE
et CIRCULATION SANGUINE
réclamer un DAE EFFICACE et mettre en oeuvre un
DAE
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 6
8. EXAMINER LA VICTIME POUR FAIRE ALERTER ET SECOURIR
SIGNES A QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REPÉRER
SAIGNE-T-ELLE Rechercher les En cas de saignement En respectant la position de la victime
ABONDAMMENT ? saignements abondant, une grande et en lui parlant :
abondants quantité de sang peut être • Observer la victime et son envi- Repérer toute trace de sang sur les
éventuels : perdue et peut entraîner la ronnement. vêtements ou au sol.
mort rapidement.
Le cas échéant,
• Palper le cou, les membres Si les circonstances de l'accident
supérieurs et inférieurs. nous laissent supposer la présence
d’un saignement caché et que l'envi-
ronnement, la position ou les vête-
ments de la victime ne nous permet-
tent pas de le repérer visuellement.
S’ETOUFFE-T- Rechercher les En cas d’étouffement, le Repérer le comportement de la vic- La victime est le plus souvent en train
ELLE ? signes passage de l’air vers les time : de manger, ou, s’il s’agit d’un enfant,
d’étouffement : poumons est interrompu. en train de jouer avec de petits objets.
L’air n’atteint pas les Brutalement :
poumons en quantité - la victime étreint sa gorge avec sa Il s’agit d’un reflexe.
suffisante et la vie de la main,
victime est immédiatement - poser la question : « Est-ce que tu La parole n’est possible que si l’air que
menacée. t’étouffes ? » l’on respire peut faire vibrer les cordes
- elle ne peut plus parler, vocales.
- elle garde la bouche ouverte,
- elle ne peut plus respirer,
- elle ne peut plus tousser.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 7
9. EXAMINER LA VICTIME POUR FAIRE ALERTER ET SECOURIR (SUITE)
SIGNES A QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REPÉRER
RÉPOND - ELLE ? Rechercher si Pour obtenir de la victime Poser des questions simples à la Une victime qui ne peut pas répondre
la victime est des informations sur son victime : est en danger de mort.
consciente : état : • Que s’est-il passé ?
Elle peut se plaindre de • Comment ça va ?
sensations pénibles et/ou • Vous m’entendez ?
présenter des signes • Où avez vous mal?
anormaux, de brûlures,
d'une douleur empêchant En cas de non-réponse demander La victime peut ne pas répondre mais
certains mouvements ou d'exécuter un ordre simple (Ex : nous entendre et exécuter un ordre
d'une plaie qui ne saigne serrez-moi la main, ouvrez les yeux.) simple.
pas abondamment.
SI LA VICTIME NE
RÉPOND PAS :
Si la victime est sur Mettre la Pour libérer les voies Le retournement s’effectue du côté
le ventre victime sur le respiratoires et vérifier la opposé au regard de la victime.
dos respiration • Placer le bras de la victime du
côté du retournement au dessus
de sa tête et l’autre le long de son
corps ;
• Se placer ensuite dans une
position stable (à genoux ou en
trépied) du côté du retournement
à une distance suffisante pour ne
pas gêner le retournement de la
victime ;
• Saisir la victime par l’épaule et
par la hanche du côté opposé au
retournement ;
• Retourner doucement la victime
au sol jusqu'à ce qu’elle se
retrouve sur le côté ;
• Lorsque la victime se trouve sur le
côté, la main qui était à l’épaule
vient saisir la nuque de la victime
alors que l’avant bras prend appui
sur le dos de la victime ;
• Terminer le mouvement de
retournement en tirant sur la
hanche. La main qui maintient la
nuque accompagne le
mouvement ;
• Retirer délicatement la main sous
la nuque.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 8
10. EXAMINER LA VICTIME POUR FAIRE ALERTER ET SECOURIR (SUITE)
SIGNES A QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REPÉRER
Quand la victime Libérer les
est sur le dos. voies respira-
toires :
Desserrer ce Pour éviter la gêne des
qui entoure : mouvements respiratoires
Le cou, la taille
Basculer Pour faciliter le passage Le sauveteur se place à côté et à la
prudemment la de l'air. tête de la victime
tête en arrière.
Placer :
- la main (côté tête) à plat sur Permet un meilleur contrôle des
le front de la victime. mouvements imprimés à la tête.
- 2 ou 3 doigts (index, majeur) Afin de ne pas appuyer sur la trachée
de l'autre main sur la partie
dure de la pointe du menton.
Basculer prudemment la tête en La bascule de la tête en arrière et
l'inclinant vers l'arrière et simultané- l’élévation du menton entraînent
ment, élever le menton pour le faire l’ouverture de la bouche, la remontée
avancer de la langue et assurent le passage
de l’air dans les voies aériennes.
SIGNES A QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REPÉRER
RESPIRE-T-ELLE ? Repérer des Une respiration inefficace • Approcher l'oreille près du nez et La présence d’air contenant suffisam-
signes visibles ou arrêtée entraîne la la joue près de la bouche de la ment d’oxygène est indispensable à la
de respiration mort. victime vie.
pendant environ Et
10 secondes.
• Regarder se soulever le ventre Pour apprécier l'état de la respiration,
et/ou la poitrine de la victime. percevoir le souffle d'air expiré et les
bruits normaux ou anormaux de la
respiration.
Sous la pression du diaphragme, la
poitrine se soulève et les viscères
poussent la paroi abdominale et le
ventre se soulève.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 9
11. SECOURIR
On trouvera ci-après l'ensemble des pages de synthèse correspondant aux différents signes de détresse, chacune
d'entre elles est suivie par les fiches décrivant les modalités de mise en œuvre des actions principales préconisées.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 10
13. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME SAIGNE ABONDAMMENT
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
ARRÊTER LE SAIGNEMENT
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
Repérer l'origine du La plaie est accessible et dégagée. COMPRIMER L’ORIGINE DU SAIGNEMENT
saignement.
Examiner l'état de la Présence de corps étranger ou d’une Appliquer les consignes données par le SAMU –
plaie. fracture ouverte. Centre 15 ou définies préalablement par le méde-
cin du travail
La victime saigne du nez Comprimer la narine, tête en avant
Cas particuliers La victime vomit ou crache du sang
Autres hémorragies Mettre au repos. Alerter les secours médicalisés
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
ÉVITER UNE AGGRAVATION DE L'ÉTAT DE LA VICTIME
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Faire allonger la victime sur le dos. Pour palier une défaillance de sa Accompagner la victime dans cette
circulation sanguine qui pourrait action. Veiller à ce que la tête ne
entraîner une chute. heurte pas le sol.
Surveiller l’efficacité de la technique Intervenir en cas de persistance ou Le secouriste doit en permanence
utilisée. de réapparition du saignement. surveiller l’endroit où se situe la lé-
sion.
Couvrir la victime sauf la plaie qui Pour éviter qu’elle se refroidisse tout Une couverture ou des vêtements de
saigne. en surveillant la plaie. travail peuvent être utilisés.
Couvrir de préférence le corps plutôt
que les membres si la couverture est
trop petite.
Réconforter la victime. Pour apprécier sa conscience. Lui parler.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 12
14. ACTION PRINCIPALE :
COMPRIMER L’ORIGINE DU SAIGNEMENT
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
Comprimer l'endroit qui saigne Pour arrêter le saignement abon- A condition que cela n'entraîne pas Des maladies peuvent être trans-
jusqu'à la prise en charge par les dant. une augmentation du délai d'inter- mises par le sang en cas de plaie
secours spécialisés : vention, prendre si possible toutes même minime des mains du secou-
les précautions nécessaires pour riste
éviter le contact sanguin :
• si le secouriste porte des gants
de travail, il les garde pour inter-
venir,
• si le secouriste ne peut se
protéger ou se faire remplacer
par une autre personne (de pré-
férence un secouriste) protégée
et si la victime est en état de le
faire, demander à la victime
d’appuyer elle-même sur sa
plaie.
• si le secouriste ne porte pas de Mise en place des gants pendant
gants mais qu’il peut se protéger son déplacement si le secouriste
avant d’intervenir sans augmen- n'est pas sur le lieu de l'accident.
ter son délai d’intervention, il le
fait,
• si le secouriste ne porte pas de
gants, il doit agir immédiatement
et se faire remplacer dès que
possible par une personne pro-
tégée par des gants, feuille de
plastique, ou tout autre matériau
capable de l'isoler du contact
sanguin. Une fois remplacé, le
secouriste ira aussitôt se laver et
se désinfecter les mains (eau de
javel, dakin …) et retirer les vê-
tements souillés de sang le plus
tôt possible,
Avec la main Pour empêcher le sang de couler. Appuyer avec la paume de la Pour exercer une pression suffi-
main sur la plaie qui saigne ou sante sur l'ensemble de la plaie.
avec un doigt dans le cas d'une
très petite plaie.
Avec un tampon relais Pour remplacer, dès que possible, En utilisant un tampon relais tout Le volume de ce qui sert de tam-
la compression manuelle si le prêt ou improvisé avec un tampon pon permet de concentrer sur la
secouriste doit se libérer pour de tissu ou un mouchoir plié main- plaie, la pression exercée par le
réaliser une autre action : tenu en place par un lien large. lien. Le lien large répartit la pres-
sion sur le pourtour du membre, il
• un autre geste vital sur la évite l’effet de garrot.
victime ou une autre victime,
• alerter s’il est seul. Ne pas serrer trop fort les pre- Ainsi, si le pansement compressif
miers tours du lien, mais seule- est trop serré (la main ou le pied
ment le dernier, juste ce qui est devient blanc), il n’est pas néces-
nécessaire pour arrêter le saigne- saire de défaire tout le lien pour le
ment. remettre en place, au risque
d’entraîner une nouvelle perte de
Si le tampon relais n’arrête pas sang.
totalement le saignement abon-
dant, il sera complété par la pose
d’un second tampon par-dessus le
premier pour augmenter la com-
pression.
En cas d’échec, reprendre la
compression manuelle par-dessus
les pansements compressifs.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 13
15. ACTION PRINCIPALE :
CAS PARTICULIERS
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
La victime présente une plaie qui
saigne abondamment avec un
corps étranger ou une fracture
ouverte:
Appliquer les consignes définies La présence du corps étranger ne Suivre les consignes définies Cette situation nécessite un avis
préalablement par le médecin du permet pas la compression locale. préalablement par le médecin du médical indispensable.
travail ou données par le SAMU – Le retirer augmenterait le saigne- travail,
Centre 15. ment et pourrait aggraver la lésion.
ou
alerter immédiatement le SAMU –
Centre 15 et appliquer les consi-
gnes données dans l’attente de
l’arrivée des secours.
La victime présente un saigne-
ment de nez spontané:
Comprimer la narine qui saigne. Pour arrêter le saignement. Faire asseoir la victime, tête pen- La tête penchée en avant, associée
chée en avant. à la compression de la narine,
permet plus facilement d’arrêter le
Lui demander de comprimer, saignement.
pendant 10 minutes au maximum, La durée de 10 minutes permet au
la narine qui saigne avec un doigt. sang de former un caillot.
Si le saignement persiste ou se La persistance ou la répétition du
reproduit : saignement lui confère un carac-
L’avis d’un médecin est nécessaire. tère de gravité
La victime présente un saigne-
ment de nez suite à une chute ou
à un coup:
Alerter les secours médicalisés et
surveiller la conscience de la
victime
La victime vomit ou crache du
sang ou perd du sang par un
orifice naturel:
Alerter immédiatement les secours Un saignement de ce type est
médicalisés (SAMU – Centre 15) toujours un symptôme grave né-
cessitant un traitement d’urgence
Mettre la victime au repos. Pour diminuer si possible le sai- Faire allonger la victime. Le repos permet de diminuer le
gnement. Si elle ne supporte pas cette posi- rythme cardiaque et de ralentir la
tion, l’installer en position assise ou circulation.
demi-assise.
Si possible, conserver dans un Pour les montrer au médecin.
récipient, les crachats ou les vo-
missements.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 14
17. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME S’ETOUFFE
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
DESOBSTRUER LES VOIES AERIENNES
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
DESOBSTRUER un adulte ou un enfant
Identifier le niveau de Obstruction totale
l’obstruction des voies (Les voies aériennes sont obstruées totale-
aériennes chez l’adulte, ment ou presque totalement) DESOBSTRUER un nourrisson
l’enfant et le nourrisson.
Obstruction partielle METTRE AU REPOS
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
ÉVITER UNE AGGRAVATION DE L'ÉTAT DE LA VICTIME
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Installer la victime au sol, en position Pour éviter une chute consécutive à Accompagner la victime dans cette
semi-assise ou la laisser dans la posi- l’état de la victime. action. Veiller à ce que la tête ne
tion où elle se sent le mieux. heurte pas le sol si on l’allonge.
Couvrir la victime. Pour éviter qu'elle se refroidisse et Une couverture de survie peut être
l'isoler de son environnement. utilisée. Couvrir de préférence le
corps plutôt que les membres si la
couverture est trop petite.
Réconforter la victime. Pour rassurer la victime, l'action Lui parler.
ayant pu être traumatisante.
Demander un avis médical. S’assurer de l’état de la victime Contacter le SAMU – Centre 15
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 16
18. ACTION PRINCIPALE :
DESOBSTRUER UN ADULTE ET UN ENFANT
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
DÉSOBSTRUCTION chez La victime se présente le plus
un adulte ou un enfant souvent assise ou debout :
Donner des claques dans le Les claques dans le dos peuvent Laisser la victime dans la position
dos provoquer une toux réflexe capable où elle se trouve
de débloquer le corps étranger. Se placer sur le coté et légèrement
en arrière de la victime,
- soutenir son thorax avec une Pour que l’obstacle dégagé sorte
main et la pencher en avant, de la bouche plutôt que de retour-
ner dans les voies aériennes.
- donner de 1 à 5 claques vi- Pour déclencher un réflexe de toux
goureuses dans le dos, entre susceptible de débloquer et expul-
les deux omoplates, avec le ser le corps étranger qui obstrue
plat de l’autre main ouverte, les voies aériennes.
- arrêter les tapes dans le dos
dès la désobstruction obtenue,
- pour l’enfant, la technique peut Placer la tête de l’enfant vers le bas
être améliorée en le basculant pour faciliter l’expulsion du corps
à plat ventre sur les genoux du étranger.
secouriste, tête vers le bas,
avant de donner 1 à 5 claques
dans le dos. Si ce n’est pas
possible, procéder comme
Si les claques dans le dos sont chez l’adulte.
inefficaces :
Réaliser des compressions Comprimer l’air contenu dans les - Se placer derrière la victime, Le corps du SST fait fonction de
abdominales : méthode poumons provoque un effet de debout ou accroupi, plan dur et empêche la victime de
d’HEIMLICH « piston » capable de débloquer et reculer pendant la manœuvre.
d’expulser le corps étranger hors
des voies aériennes. - placer une main, poing fermé Le poing horizontal permet de
en position horizontale, dos de dégager les avants bras du secou-
la main tourné vers le haut, riste de la cage thoracique de la
juste au-dessus du nombril et victime et de bien localiser la
au dessous du sternum, pression à l’endroit voulu.
- l’autre main enveloppe la pre-
mière, les avant-bras
n’appuyant pas sur les côtes,
- tirer franchement en ramenant La poussée crée une surpression
le poing en direction de vos dans les poumons susceptible de
épaules. faire remonter le corps étranger.
- Exécuter jusqu’à 5 fois la ma- Suivant l'importance et la position
nœuvre si nécessaire. du corps étranger, plusieurs pres-
Si l’obstruction persiste mal- sions successives peuvent être
gré tout : nécessaires pour le faire remonter.
Donner à nouveau 1 à 5 cla- Idem ci dessus.
ques vigoureuses dans le dos
puis 1 à 5 compressions ab-
dominales et ainsi de suite.
Si la victime obstruée devient Commencer par les compres-
inconsciente : Pratiquer la RCP sions thoraciques et vérifier la
présence de corps étranger dans
la bouche avant de souffler.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 17
19. ACTION PRINCIPALE :
DESOBSTRUER UN NOURRISSON
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
DÉSOBSTRUCTION chez
un nourrisson
Donner des claques dans le dos Les claques dans le dos peuvent Coucher le nourrisson tête penchée Pour que sa tête soit plus basse
provoquer une toux réflexe capable en avant, à califourchon sur l’avant que le thorax et faciliter ainsi la
de débloquer le corps étranger. bras. sortie du corps étranger.
Maintenir la tête avec les doigts de Pour faciliter l’ouverture de la
part et d’autre de la bouche, sans bouche
appuyer sur la gorge
Donner 1 à 5 claques dans le dos,
entre les deux omoplates, avec le
Si les claques dans le dos sont plat de la main ouverte.
inefficaces :
Réaliser des compressions Comprimer l’air contenu dans les Placer votre avant-bras contre le
thoraciques. poumons provoque un effet de dos de l'enfant et votre main sur sa
« piston » capable de débloquer et tête ; le nourrisson est alors entre
d’expulser le corps étranger hors vos deux avant-bras et vos deux
des voies aériennes. mains.
Retourner le nourrisson sur le dos
tout en le maintenant fermement.
L’allonger tête basse sur votre
avant bras et votre cuisse.
Effectuer 1 à 5 compressions sur
le devant du thorax, avec 2 Les compressions thoraciques sont
doigts, au milieu de la poitrine, une très efficaces chez le nourrisson du
largeur de doigt au-dessous d’une fait de la grande souplesse du
ligne droite imaginaire réunissant thorax.
les deux mamelons, sans appuyer Les compressions abdominales ne
sur son extrémité inférieure ( la sont pas recommandées car elles
position des doigts est identique à peuvent provoquer une lésion des
celle des compressions thoraciques organes de l’abdomen.
utilisées pour le massage cardia-
que chez le nourrisson mais les
compressions sont plus lentes et
plus profondes que celles réalisées
au cours de la RCP).
Vérifier l’intérieur de la bouche Si le corps étranger s’y trouve
après les 5 claques dans le dos et encore, il faudra le retirer.
après les 5 compressions thoraci-
ques.
Retirer délicatement le corps étran-
ger s’il est visible et accessible.
Si le corps étranger est expulsé, Pour le calmer
parler régulièrement au nourrisson.
Si le corps étranger n’est pas
expulsé :
Donner à nouveau 1 à 5 cla- Pour obtenir une désobstruction Idem ci dessus.
ques dans le dos puis 1 à 5 des voies aériennes.
compressions thoraciques et
ainsi de suite.
Commencer par les compres-
Si la victime obstruée devient sions thoraciques et vérifier la
inconsciente : Pratiquer la RCP présence de corps étranger dans
la bouche avant de souffler.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 18
20. ACTION PRINCIPALE :
METTRE AU REPOS
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
En cas d’obstruction partielle :
Mettre au repos La victime a du mal à respirer, elle La laisser dans la position dans Pratiquer les techniques de dé-
fait des efforts de toux et parfois laquelle elle se sent le mieux, le sobstruction risquerait de mobiliser
présente un sifflement respiratoire. plus souvent assis. le corps étranger et de provoquer
une obstruction totale des voies
aériennes et un arrêt de la respira-
Encourager la victime à tousser. Pour rejeter le corps étrange tion.
Demander un avis médical au Un suivi médical est quelquefois
SAMU - Centre 15. nécessaire.
Surveiller la respiration de la vic- Si celle-ci s’arrête, pratiquer les Voire pages précédentes.
time manœuvres de désobstruction.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 19
21. LA VICTIME SE PLAINT DE SENSATIONS
PÉNIBLES ET/OU PRÉSENTE DES SIGNES
ANORMAUX
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 20
22. SIGNES REPÉRÉS :
LA VICTIME SE PLAINT DE SENSATIONS PÉNIBLES
LA VICTIME PRÉSENTE DES SIGNES VISIBLES ANORMAUX
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
METTRE AU REPOS, ECOUTER, QUESTIONNER, APPRECIER L’ETAT DE LA
VICTIME AFIN de prendre UN AVIS MEDICAL
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
Apprécier la présence et Les fonctions vitales sont présentes. METTRE AU REPOS
l'état des fonctions vita-
les. ÉCOUTER, QUESTIONNER, APPRÉCIER l'état
de la victime afin de prendre un AVIS MEDICAL
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
AIDER, À SA DEMANDE, LA VICTIME ...
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Aider, à sa demande, la victime :
A prendre un médicament.
Si possible, vérifier si la posologie Pour respecter la posologie éven- En respectant le mode d'administra-
correspond aux dires de la victime. tuellement prescrite ou écrite. tion décrit ou connu de la victime.
A prendre du sucre. Pour compenser un éventuel man- De préférence en morceaux.
que.
Réconforter la victime. Pour éviter que son état ne s'ag- Lui parler.
grave et apprécier sa conscience.
Être discret dans la transmission des Pour respecter la vie privée de la En ne transmettant les informations
informations. victime et le secret médical. qu'au médecin ou aux personnes
prenant en charge la victime.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 21
23. ACTION PRINCIPALE :
METTRE AU REPOS. ÉCOUTER, QUESTIONNER, APPRÉCIER l'état de la victime
pour AVIS MEDICAL
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
METTRE AU REPOS. Pour permettre d'attendre l'arrivée Lui conseiller de s'allonger Pour palier une défaillance de sa
des secours. ou circulation sanguine.
respecter la position où elle se sent Pour ne pas aggraver l'état de la
le mieux. victime.
ÉCOUTER. Pour recueillir et transmettre à un Laisser parler la victime sans La victime exprimera d'elle-même
médecin des informations complè- chercher à l'influencer dans ses les troubles qu'elle ressent.
tes lors de l'alerte. réponses.
La victime se plaint de :
• douleurs serrant la poitrine
• douleurs intenses à l’abdomen,
• mal de tête intense, inhabituel,
qui dure ou qui se répète.
• gêne respiratoire,
• troubles digestifs (nausées)
• troubles d'équilibre (vertiges),
• angoisses.
QUESTIONNER la victime ou son Pour compléter les informations Demander :
entourage. recueillies. • Où a-t-elle mal ?
• Comment a-t-elle mal ?
• Est-ce la première fois ? Il peut s'agir d'un premier malaise
• Depuis combien de temps ? ou d'une nouvelle manifestation.
• Suit-elle un traitement ?
• A-t-elle été récemment malade
ou hospitalisée ?
APPRÉCIER les signes anormaux, Pour être renseigné sur son état de Observer la présence de
l'état des fonctions vitales et la conscience, sa ventilation, sa • signes cutanés (pâleur intense,
possibilité de mouvement. circulation, sa possibilité de bou- sueurs abondantes),
ger. • troubles du comportement
• paralysie (membres ou visage),
• troubles digestifs visibles (vomis-
sements),
• troubles de la parole,
• agitation,
• pâleur de la face interne des
lèvres
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 22
24. LA VICTIME SE PLAINT DE BRÛLURES
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 23
25. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME SE PLAINT DE BRÛLURES
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
EMPÊCHER L'AGGRAVATION DE LA BRÛLURE
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
Brûlure provoquée par le feu ou la ARROSER POUR ÉTEINDRE si nécessaire ET
chaleur. REFROIDIR
Déterminer l'origine
de la brûlure.
Brûlure provoquée par contact avec ARROSER POUR RINCER,
un produit corrosif ou irritant. DÉSHABILLER
Brûlure d'origine électrique SUIVRE LES CONSEILS DES SECOURS
Cas particuliers MÉDICALISÉS
Brûlure interne par inhalation ou Mettre la victime en position d'attente.
ingestion de substance corrosive ou Suivre les conseils des secours médicalisés
irritante.
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
ÉVITER UNE AGGRAVATION DE L'ÉTAT DE LA VICTIME UNE FOIS LE
TRAITEMENT À L’EAU TERMINÉ
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Faire allonger la victime. Pour éviter une chute consécutive à Accompagner la victime dans cette
l’état de la victime. action. Veiller à ce que la tête ne
heurte pas le sol.
Couvrir la victime. Pour éviter qu'elle se refroidisse et Une couverture de survie peut être
l'isoler de son environnement. utilisée. Couvrir de préférence le
corps plutôt que les membres si la
couverture est trop petite.
Réconforter la victime. Pour rassurer la victime, l'action Lui parler.
ayant pu être traumatisante.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 24
26. ACTION PRINCIPALE :
ARROSER POUR ÉTEINDRE si nécessaire et REFROIDIR
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
REFROIDIR EN ARROSANT LA Pour empêcher la chaleur de Sans perdre de temps, profiter si
PARTIE BRÛLÉE. pénétrer plus profondément dans possible de la mobilité de la victime
les tissus et pour calmer la douleur. pour la mener à un point d'eau
courante (douche ou robinet) à
défaut utiliser un récipient adapté
contenant de l'eau froide.
Arroser à l'eau froide, Froide pour absorber les calories,
et calmer la douleur.
courante Courante pour entraîner la chaleur
en dehors du corps.
et à faible pression la partie Faible pression pour ne pas
brûlée provoquer de lésions supplémen-
taires de l'épiderme et éviter la
douleur.
ou
Immerger la partie brûlée dans le
récipient contenant de l'eau froide
ou
Verser doucement et régulière-
ment le contenu du récipient sur la
partie brûlée.
La durée de l'arrosage sera fonc-
tion de la température de l'eau
disponible.
En hiver, lorsque l'eau à l'extérieur Le maintien prolongé d'une per-
est très froide, maintenir la partie sonne sous l'eau trop froide peut
brûlée sous l'eau tant que la provoquer un abaissement néfaste
victime le supporte. de la température de son corps.
Autrement, la durée de l’arrosage
sera maintenue jusqu’à l’obtention
d’un avis médical.
Cela ne sert à rien, et l’on risque
Ne pas déshabiller la victime. d’arracher la peau collée aux
vêtements.
L’utilisation de ces matériels est
L'utilisation de couvertures ou laissée à l’appréciation du mé-
de compresses imprégnées de decin du travail.
gel d'eau peut remplacer avanta-
geusement l'arrosage de la
brûlure, sans présenter le risque
de trop refroidir la victime.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 25
27. ACTION PRINCIPALE :
ARROSER POUR RINCER, DÉSHABILLER
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
RINCER EN ARROSANT LA Pour empêcher le produit chimique Sans perdre de temps, profiter si Les premières secondes sous l'eau
PARTIE MOUILLEE OU de pénétrer plus profondément possible de la mobilité de la victime vont permettre d'éliminer le produit
IMPREGNEE DE PRODUIT dans les tissus. pour la mener à un point d'eau en grande partie.
CHIMIQUE ET DÉSHABILLER. courante (douche, robinet ou
dispositif prévu à cet effet) à défaut
et dans un premier temps utiliser
un récipient contenant de l'eau.
Arroser à l'eau Courante pour diluer et entraîner
courante le produit.
et à faible pression la partie Faible pression pour ne pas
brûlée provoquer de lésions supplémen-
taires de l'épiderme et éviter la
douleur.
ou
Verser doucement et régulière-
ment le contenu du récipient sur la
partie brûlée ou
Immerger cette dernière dans l'eau.
Déshabiller immédiatement la Les vêtements imprégnés empê-
victime des vêtements et sous- chent l’élimination du produit
vêtements imprégnés de produit chimique au contact de la peau.
ainsi que tous ceux qui sont imbi-
bés par l'eau de rinçage tout en
continuant l'arrosage.
Ne pas oublier de retirer les chaus- Les chaussures se remplissent
sures. d’eau de rinçage contenant du
produit et les pieds peuvent être
brûlés.
L'arrosage sera dans tous les cas L'élimination de certains produits
poursuivi jusqu'à l'arrivée des chimiques nécessite un long temps
secours. d'arrosage.
Si l'eau disponible est très froide Afin d’éviter un refroidissement trop
(en hiver, à l'extérieur) on laissera important de la victime.
la victime sous cette eau le temps
de préparer, dans un autre lieu
une douche tempérée, pour y
poursuivre l'arrosage.
L'utilisation de produits, en L’utilisation de ces produits est
douche portable ou en aérosol, laissée à l’appréciation du mé-
capables de capturer et d'élimi- decin du travail.
ner les substances corrosives
ou irritantes peut remplacer plus
efficacement l'eau de rinçage.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 26
28. ACTION PRINCIPALE :
CAS PARTICULIERS
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
La victime présente une brûlure
d'origine électrique :
Mettre la victime au repos. Le choc électrique, s'il n'a pas La mise au repos de la victime va
provoqué d'arrêt cardio- entraîner un ralentissement bénéfi-
respiratoire, a sans doute perturbé que et récupérateur des fonctions
momentanément son bon fonction- vitales.
nement.
Demander un avis médical Le médecin peut proposer une Suivre les consignes données par Cette situation nécessite un avis
conduite à tenir spécifique, en le médecin. médical indispensable.
attendant l'arrivée des secours.
La victime a inhalé ou ingéré des
substances irritantes ou corros-
ives
Placer la victime en position demi- Cette position facilite la respiration.
assise si elle a du mal à respirer.
Alerter les secours médicalisés, Le médecin peut proposer une Suivre scrupuleusement les consi- Seules les consignes du méde-
leur donner si possible la nature du conduite à tenir spécifique, en gnes du médecin. cin des urgences ou les consi-
produit et suivre leurs conseils. fonction de la nature du produit, en gnes spécifiques préalables du
attendant l'arrivée des secours. médecin du travail doivent être
appliquées.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 27
29. LA VICTIME SE PLAINT D'UNE DOULEUR
EMPÊCHANT CERTAINS MOUVEMENTS
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 28
30. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME SE PLAINT, ELLE NE PEUT EFFECTUER CERTAINS MOUVEMENTS
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
ÉVITER TOUTE AGGRAVATION DE LA FRACTURE SUPPOSEE
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
Membres. Éviter toute manipulation intempestive.
Déterminer la localisa-
tion possible de la frac- Dos et nuque. Respecter la position prise par la victime.
ture ou de l'atteinte arti-
culaire.
Tête. Maintenir la tête.
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
ÉVITER UNE AGGRAVATION DE L'ÉTAT DE LA VICTIME
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Couvrir la victime. Pour éviter qu'elle se refroidisse et Un vêtement ou une couverture de
l'isoler de son environnement. survie peuvent être utilisés.
Ne pas couvrir la fracture supposée.
Couvrir de préférence le corps plutôt
que les membres si la couverture est
trop petite.
Surveiller la victime. Repérer une aggravation de son
état.
Réconforter la victime. Pour rassurer la victime, l'action Lui parler régulièrement.
ayant pu être traumatisante.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 29
31. ACTION PRINCIPALE :
ÉVITER TOUTE MANIPULATION INTEMPESTIVE
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
Éviter les manipulations et les Tout mouvement intempestif peut Respecter la position prise par la La victime prend souvent la posi-
mouvements inutiles. provoquer une aggravation de l'état victime. tion où elle souffre le moins.
de la victime.
La fracture simple peut se trans-
former en fracture avec déforma-
tion ou en fracture ouverte ou plus
grave encore, en fracture ouverte
avec saignement abondant.
Si le membre atteint est bougé ou
Ne pas mobiliser le membre déplacé, cela fait souffrir la victime. Demander à la victime de ne pas Pour éviter de faire souffrir la
atteint. bouger. victime.
Pour éviter tous mouvements.
Pour le dos, la nuque ou la tête, Le sauveteur étant à genoux Pour éviter toute lésion de la
en plus, maintenir la tête. derrière le blessé, maintient la tête moelle épinière.
de la victime avec ses deux mains
placées de chaque côté de celle-ci
et lui demande de ne pas bouger.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 30
32. LA VICTIME SE PLAINT D'UNE PLAIE QUI NE
SAIGNE PAS ABONDAMMENT
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 31
33. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME SE PLAINT ET PRÉSENTE UNE PLAIE QUI NE SAIGNE PAS
ABONDAMMENT
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
ÉVITER TOUTE AGGRAVATION DE LA PLAIE
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
PLAIES GRAVES.
METTRE LA VICTIME EN POSITION D'AT-
Déterminer l'origine et Cas particulier : présence d'un corps TENTE
l'importance de la plaie. étranger dans la plaie.
SECTION DE MEMBRE CONDITIONNER LE SEGMENT SECTIONNE
PLAIES SIMPLES NETTOYER ET PROTÉGER LA PLAIE
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
S'ASSURER QUE LA VICTIME EST À JOUR DE SA VACCINATION CONTRE LE
TÉTANOS
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
La questionner. Pour éviter des complications se- Lui demander si elle est vaccinée
condaires graves. contre le tétanos depuis moins de 5
ans.
Dans la négative, conseiller à la vic-
time d’aller consulter un médecin.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 32
34. ACTION PRINCIPALE :
METTRE EN POSITION D'ATTENTE
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
Plaie au thorax :
Respecter la position prise par la Caler si nécessaire. Pour le confort de la victime.
victime si elle s'y sent bien
ou
Lui proposer la mise en position Pour faciliter la respiration et Le sauveteur aide la victime à se Cette position facilite les mouve-
demi-assise. soulager la douleur. mettre en position demi-assise. ments de la cage thoracique et
Le dos de la victime étant maintenu évite un éventuel encombrement
par : des voies respiratoires.
- les cuisses du sauveteur,
- une chaise, un mur
- une couverture pliée et
roulée.
Plaie à l'abdomen :
Respecter la position prise par la Caler si nécessaire. Pour le confort de la victime.
victime si elle s'y sent bien
ou
Lui proposer la position à plat dos, Pour éviter l'aggravation de son Le sauveteur aide la victime à Cette position empêche les viscè-
cuisses et genoux fléchis. état et soulager sa douleur. s'allonger à plat dos, cuisses et res de peser sur la plaie, détend la
genoux fléchis. Si possible, les musculature abdominale et diminue
caler dans cette position la douleur.
Plaie à l'œil :
Mise en position à plat dos, tête Pour éviter l'aggravation de l'état Le sauveteur aide la victime à Cette position évite une aggrava-
calée. de la victime. s'allonger à plat dos, tête mainte- tion éventuelle de la lésion et que
nue immobile et demande à la l’œil se vide de son contenu.
victime de fermer les yeux.
Cas particulier : présence d'un
corps étranger dans la plaie.
Laisser le corps étranger inclus Pour éviter tout risque de saigne-
dans la plaie. ment abondant et d'aggravation
des lésions internes.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 33
35. ACTION PRINCIPALE :
CONDITIONNER LE SEGMENT SECTIONNE
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
CONSERVER LE SEGMENT Pour augmenter les chances de Récupérer le segment sectionné.
SECTIONNE À BASSE succès d’une réimplantation.
TEMPÉRATURE. • Le placer dans un sac plasti- Afin qu’il n’y ait aucun contact avec
que propre qui sera fermé de la glace ou l’eau.
façon étanche.
• Le déposer dans un récipient Le fait de descendre la température
contenant des glaçons ou de du segment à quelques degrés au-
l'eau fraîche ( température in- dessus de zéro ralentit la vie des
férieure à 15°C). cellules et donne un délai de trois à
• Intercaler un linge entre le sac six heures pour pratiquer une
et les glaçons réimplantation.
Utiliser, s'il existe dans l'entre-
prise, le matériel spécialement
conçu pour le conditionnement
des segments de membre sec-
tionné.
ACTION PRINCIPALE :
NETTOYER ET PROTÉGER LA PLAIE
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
NETTOYER Pour éviter l'infection. Se laver les mains avec de l’eau et Cette situation ne présente pas un
du savon. caractère d’urgence, le secouriste
doit se protéger en portant des
Prendre toutes les mesures de gants (vinyle).
protections efficaces pour éviter le
contact sanguin.
ET Nettoyer la plaie en imbibant des L'eau savonneuse suffit à rendre la
compresses avec de l'eau et du plaie propre et éliminer la plupart
savon ou sur conseil médical des germes qui pourraient pénétrer
utiliser un antiseptique non coloré. dans la plaie.
Le nettoyage se fera de l'intérieur Pour éviter de réintroduire des
de la plaie vers l'extérieur, en saletés dans la plaie.
changeant à chaque fois de com-
presse.
PROTÉGER LA PLAIE. Pour éviter de souiller à nouveau la Bien sécher la peau avant d'appli- Pour que le pansement adhère
plaie. quer le pansement. mieux.
Appliquer un pansement adhésif Le pansement préserve la plaie du
tout prêt, une compresse ou un milieu ambiant.
linge propre.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 34
36. LA VICTIME NE RÉPOND PAS,
MAIS ELLE RESPIRE
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 35
37. SIGNE REPÉRÉ :
LA VICTIME NE RÉPOND PAS MAIS ELLE RESPIRE
RÉSULTAT A ATTEINDRE :
LUI PERMETTRE DE CONTINUER A RESPIRER
OBSERVATION CONSTAT DE L'OBSERVATION. ACTION PRINCIPALE
PRÉALABLE
TENIR COMPTE DE La victime est sur le dos MISE SUR LE COTE (P.L.S.).
L’ETAT ET DE LA
POSITION DE LA
VICTIME.
Cas particuliers La victime est une femme enceinte MISE SUR LE COTE (Spécificités).
La victime présente des traumatis-
mes.
La victime présente des convulsions
ACTION COMPLÉMENTAIRE :
ÉVITER UNE AGGRAVATION DE L'ÉTAT DE LA VICTIME
QUE FAIRE ? DANS QUEL BUT ? COMMENT LE FAIRE ?
Couvrir la victime. Pour éviter qu'elle se refroidisse. Une couverture ou des vêtements de
travail peuvent être utilisés.
Couvrir de préférence le corps plutôt
que les membres si la couverture est
trop petite.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 36
38. ACTION PRINCIPALE :
MISE SUR LE COTE
QUE FAIRE ? POURQUOI LE FAIRE ? COMMENT LE FAIRE ? JUSTIFICATION
Quelle que soit l'origine de Pour préparer la mise sur le côté
l'accident, y compris chute de de la victime :
hauteur ou victime éjectée dans Retirer les lunettes de la victime si Afin de ne pas blesser la victime.
un accident de la circulation : elle en porte.
Rapprocher, si nécessaire, ses Rend la mise sur le côté plus facile.
jambes côte à côte.
METTRE LA VICTIME SUR LE Pour éviter que la victime ne Placé du côté où l'on va tourner la Rend la mise sur le côté plus facile
COTE s’étouffe et pour faciliter victime, le secouriste écarte le bras et le mouvement plus régulier.
(Position latérale de sécurité PLS). l’évacuation de liquides éventuels le plus proche, à angle droit du
(salive, sang, régurgitations…). corps, en le faisant glisser au sol.
Plier ensuite son coude tout en Évite de traumatiser l’articulation
gardant la paume de sa main de l’épaule et facilite la circulation
tournée vers le haut. sanguine dans le membre.
Le secouriste s'agenouille au
niveau de la taille.
Avec sa main du côté de la tête, il Le maintien de la main de la vic-
saisit le bras opposé de la victime, time contre son oreille permet
place le dos de sa main contre son d’accompagner le mouvement de
oreille, côté secouriste. la tête et de diminuer la flexion de
la colonne cervicale.
Avec l'autre main il attrape la jambe La saisie de la jambe au niveau du
opposée, juste derrière le genou, la genou permet de l’utiliser comme
relève tout en gardant le pied au « bras de levier », facilitant la mise
sol. sur le côté de la victime.
Il recule ses genoux jusqu’à Pour que la victime ne vienne pas
l’aplomb du coude de la victime. buter contre ses genoux.
Le secouriste maintient le dos de la Pour respecter l’axe de la colonne
main de la victime pressée contre cervicale.
son oreille et accompagne le
mouvement de la tête au cours de
la mise sur le coté.
Il tire sur la jambe relevée, la Pour basculer la victime sur le coté
victime est ainsi tournée sur le
côté.
Il dégage doucement sa main qui Pour ne pas entraîner la main de la
est sous la tête de la victime en victime et éviter toute mobilisation
maintenant son coude avec la main de sa tête
qui tenait le genou
Le secouriste amène le genou vers Pour caler le bassin en maintenant
lui repliant ainsi la jambe à angle la rectitude du tronc et stabiliser la
droit avec la hanche. position.
Il ouvre la bouche de la victime Pour faciliter l’évacuation de liqui-
avec le pouce et l’index d’une des éventuels (salive, sang, régur-
main, sans mobiliser la tête. gitations...).
Il place en permanence une main Pour contrôler la présence de la
sur le ventre de la victime. respiration.
– FORL – SST/CVZ -01/02/2008 37