6. Réservoir
Ashford
Système écologique qui permet la survie indéfinie de
l’agent infectieux
Haydon
Une ou plusieurs populations ou environnements dans
lesquels l’agent pathogène peut être maintenu de façon
permanente et qui transmet l’infection à
une population cible
9. CONTROLER L’INFECTION
Réservoir (s)
Animaux ?
Population cible
Nécessite de connaître
Nécessite de connaître
Les réservois
Les réservois
Vaccination
Vaccination
Protections individuelles
Protections individuelles
18. 9 espèces pathogènes
9 espèces pathogènes
6 espèces saprophytes
6 espèces saprophytes
5 espèces intermédiaires
5 espèces intermédiaires
Arbre phylogénétique des Spirochaetes Séquence du géne rrs
Recognition of Two New Species of Intestinal Spirochetes: Serpulina intermedia sp. nov. and Serpulina murdochii sp. nov.
T. B. Stanton, E. Fournié-Amazouz, D. Postic, D. J. Trott, P. A. D. Grimont, G. Baranton, D. J. Hampson, and I. Saint Girons
.
Int. J. Syst. Bacteriol., Oct 1997; 47: 1007 - 1012
19. Classification antigénique
•Basée sur l'expression des épitopes de surface au sein des
antigènes du lipopolysaccharide (LPS)
•Plus de 60 sérovars saprophytes
•Plus de 260 sérovars pathogènes
•Sérovars proches antigéniquement regroupés en
sérogroupes
Classification sérologique reste très utilisée car étroitement
liée à la méthode de référence pour le diagnostic
sérologique de la leptospirose (MAT (sérogroupes) ).
22. Serovar et hôte préférentiel
•
•
•
•
IH et rat
Ballum et souris
Canicola et chien
Pomona et porc …
Relation spéciale Hôte Leptospires
23. Ratus norvegicus
Pas de signe clinique
220 j urines + rein +
Lepto dans tubules
IH souche 1
Pas de signe clinique
220 J urines + rein +
Lepto dans tubules
IH souche 2
Pas de signe clinique
Urines – après 40 j
Rein – à 220 J
Hamsters
mêmes souches
Grippo
Infections aigues décès
AB Thiermann Journal of wildlife disease 17 39-411981
27. CLINIQUE
FORME SEVERE avec HOSPITALISATION
• Début brutal
• Fièvre élevée, céphalées intenses, myalgies, parfois nausées,
vomissements
• Signes caractéristiques au bout de 5 à 10 jours
– ictère, syndrome hémorragique, méningé
• En fonction de la diffusion
– atteinte rénale, pulmonaire (Réunion Seychelles Amérique du sud),
cardiaque
28. MALADIE DE WEIL
FORME ICTERO-HEMORRAGIQUE
• Phase initiale début brutal, tableau septicémique (céphalées,
fièvre élevée, prostration, troubles de la conscience) puis
défervescence vers le 5ème jour
• Deuxième phase insuffisance rénale, hémorragies diffuses,
atteinte hépatique (ictère flamboyant), rash cutané, signes
méningés et myocardiques
29. MALADIE DE WEIL
FORME ICTERO-HEMORRAGIQUE
L’ictère disparaît entre le 15ème et 25ème jour
avec une remontée thermique
Mortalité 15%
à 40%
39. CULTURE
• Milieu EMJH 28°C Obscurité
• Lecture fond noir
• Culture lente 1 à 2 mois : diagnostic rétrospectif
• Positif la 1ère semaine dans le sang
40. CULTURE
Milieu très riche qui se contamine très facilement :
• 5FU et rifampicine pour rein
--
TRES FAIBLE RENDEMENT
COÛT / TEMPS
+
+
Quantité ADN (pour typage)
Détermination du sérovar
41. MAT: Micro Agglutination Test
• Nécessite l’entretien de nombreuses souches en
culture
• Choix des sérogroupes en fonction de
l’épidémiologie
Patoc pour réactions croisées avec autres serogroupes
Souches locales pour augmenter la sensibilité
Nouveau serovar
• Lecture fond noir
longue, par personnel formé
Test de
Test de
Référence
Référence
42. MAT: Micro Agglutination Test
• positif vers le 10-12 ième jour
• Retard à l’apparition des anticorps si antibiothérapie
précoce (20-30ième jour)
•
Diagnostic animal : Avantage Valable pour toutes les
espèces
•
Problème du seuil suivant publications (1/20 à 1/1600)
•
Intérêt épidémiologique : détermination des sérogroupes
mais problème des coagglutinines Même sérogroupe chez
plusieurs espèces
43. Sérologie
TECHNIQUE ELISA
• Apparition des IgM anti lepto vers 6ième jour
• Ag Pato Réaction croisée avec lepto pathogénes
EPIDEMIOLOGIE
• Recherche des IgG anti lepto
Valeurs IgG en UA
MAT >= 1/400
44. ELISA IgG
• Excellente sensibilité (100%) et spécificité (97%) de la
technique
• Utilisable pour une recherche sur les sérums positifs en MAT≥
1/400 et PCR négative
45. ELISA / MAT
• Pour les laboratoires faisant le diagnostic de la
leptospirose par le MAT
– ELISA : technique de screening limitant le nombre de MAT
à réaliser
– choix des antigènes utiliser pour l’ELISA IgG en fonction
des souches circulantes : ELISA IgG Réunion avec Ag Patoc
+ IH
• Epidémiologie pour les animaux
– Inconvénient : conjugué
46. Sérologie et épidémiologie
• Détermination de la séroprévalence
– Incidence ne reflète que les formes cliniques ( formes grippales graves
: variation de l’incidence)
– Enquête de séroprévalence doivent être réalisées les mêmes mois
pour comparaison en raison de la durée de vie des anticorps et de la
saisonnalité des infections
• Faciliter de prélèvement :
– buvard
• Détermination des sérogroupes :
– Nelle souche
47. Sérologie et épidémiologie
• Suivi d’actions prises :
– comparaison de séroprévalences
• Animaux protégés dont on ne peut obtenir les reins
– (excrétion urinaire inconstante)
• Inconvénient :
– Porteurs sans anticorps
48. Biologie moléculaire (PCR)
•Diagnostic humain et animal :
- sang (héparine mieux que sérum)
•Positive pendant la phase bactériémique
- Homme : 5 à 7 jours après le début des signes
•Réponse rapide (différent de la culture)
49. Biologie moléculaire (PCR)
•Nécessité PCR sensible car charge bactérienne faible
– spécifique (Tm, sonde Taq man)
– mais qui détecte toutes les espèces (G1G2 pas Kirschneri)
•Choisir une séquence stable :
- Les mutations diminuent la Sensibilité
•Urines Homme vers 12ième jour jusqu’à 30 jours décrits 1
an
50. Diagnostiques chez l’homme
3 techniques PCR + ELISA IgM + MAT
PCR
PCR
Elisa MAT
Elisa MAT
IgM
IgM
Levett PN (2001) Leptospirosis. Clin Microbiol Rev 14: 296--326.
51. Biologie moléculaire
• PCR
– Choisir une bonne technique d’extraction
• Urines
– Recherche dans les urines pour les animaux excréteurs mais
l’excrétion peut être intermittente
– Problème des inhibiteurs de la Taq polymerase : CI
• Reins
– Problème des animaux protégés
– Problème du lieu de prélèvement sur les gros reins : tubules
– Taille de l’échantillon si PCR en temps réel
53. TYPAGE : Nombreuses techniques
• Séquençage, MLVA (VNTR, gènes de ménage), électrophorèse en
champ pulsé
– Ces techniques nécessitent beaucoup d’ADN
– Applicables sur les souches plus difficiles sur ADN (nested)
– Typage nécessite plusieurs techniques
• HRMA
–
–
–
–
Directement sur prélèvement ou après une amplification non spécifique
Deux couples d’amorces
Amorces spécifiques sensibles
Définition de cluster (simple analyse après la PCR)
54. CONCLUSION
Tulsiani et al recommande
l’association de plusieurs tests
Culture MAT PCR rein
Tulsiani et al Annals of tropical medicine & parasitology Vol 105 145-162 2011
57. TRANSMISSION DIRECT
• par les tissus infectés ou les urines
• dont transmission congénitale ou néonatale
58. TRANSMISSION INDIRECT
• Eau contaminée par les urines
• ne se multiplie pas à l’extérieur
• peut survivre jusqu’à 6 mois :
-
dans l’eau,
les sols boueux à PH alcalin, à salinité très faible,
et en l’absence de rayonnement ultraviolet
60. TRANSMISSION
• MALADIE PROFESSIONELLE
– Egouttiers
– Travailleurs de abattoirs
– Vétérinaires
• ZONES A FORTE PLUVIOMETRIE
– Îles tropicales
– Risque d’inondations
61. Facteur de risque climatique
Cumuls mensuel du nombre de cas de leptospirose humaine
Ile de La Réunion 1998-2009
Saisonnalité : fevrier-avril +++
Desvars A, Jégo S, Chiroleu F, Bourhy P, Cardinale E, et al. (2011) Seasonality of human leptospirosis in Reunion
island (Indian Ocean) and its association with meteorological data. PLoS ONE 6: e20377.
62. Nombre de cas mensuel de leptospirose
humaine et pluviométrie mensuelle
Desvars A, Jégo S, Chiroleu F, Bourhy P, Cardinale E, et al. (2011) Seasonality of human leptospirosis in Reunion
island (Indian Ocean) and its association with meteorological data. PLoS ONE 6: e20377.
Saisonnalité liée à la pluviométrie
63. Nombre de cas mensuel de leptospirose humaine 1998-2009
et résultat de la modélisation pour l’année 2009
nb de cas en fonction de la pluie + température + rayonnement global
Desvars A, Jégo S, Chiroleu F, Bourhy P, Cardinale E, et al. (2011) Seasonality of human leptospirosis in Reunion island (Indian
Ocean) and its association with meteorological data. PLoS ONE 6: e20377.
64. Leptospirose et climat
Les Changements climatiques peuvent
affecter le comportement
des animaux réservoirs
• Augmentation des zones insalubres favorables aux
rongeurs
• Augmentation des contacts animaux-hommes
• Dynamique difficile à prévoir
65. Leptospirose humaine
Incidence
Madagascar ?
Comores ?
Maurice ?
Réunion 1987 : 15/100000 h/an
2 fois
2006 : 7.5/100000h/an
Mayotte 9/100000
Seychelles 101/100000
(mais 37% de syndrome grippal)
Séroprévalence
Réunion 1987 1.1%
2009
1.8 fois
0.66%
Durée de vie des Ac 1 à 2 ans : 98 à 99% des leptospiroses humaines sont
asymptomatiques ou paucisymptomatiques (syndrome grippal)
Duval G, Michault A, Baranton G, Law-Koune JD, Folio G, et al. (1991) Sero epidemiological survey on human
leptospirosis in Reunion Island [in French]. Rev Epidémiol Santé Publique 39: 135—141.
Desvars A, Gigan J, Hoarau G, Gerardin P, Favier F, Michault A. (2011) Seroprevalence of human leptospirosis in
Reunion Island (Indian Ocean) assessed by microscopic agglutination test on paper disc-absorbed whole blood
. Am J Trop Med Hyg
66. Pourquoi cette évolution à La Réunion?
•
Facteurs socio économiques
Distribution de la population
Modification de l’activité
Modification de l’habitat
67. Distribution de la population
Facteur de risque : facteurs climatiques
Augmentation de la population dans l’ouest et diminution dans l’est
68. Modification de l’habitat
•
Vivre en appartement
–
–
•
1987 17.9% de la population
2006 28.4% de la population
Conditions sanitaires du logement
–
–
1987 23.9% des logements sans eau
courante, sans toilette, sans salle de bain
2006 5% des logements
69. Modification de l’activité
• Diminution du risque d’être en contact avec les rats
• Secteur tertiaire
– 1987 secteur tertiaire moins de 75%
– 2006 secteur tertiaire 85%
• Travailleurs agricoles
– 1987 14% de la population active
– 2006 7.7% de la population active
• Augmentation de la mécanisation des tâches agricoles
70. Animaux à La Réunion
• Treize mammifères sur 16 vivant à La Réunion
Rats R. rattus, R. norvegicus
Souris M. musculus
Musareignes S. murinus
Tangue T. ecaudatus
Porcins Truies
Ovins
Chauve souris M. francoismoutoui
Cerfs
Bovins
Caprins
Chiens
errants
Chats
errants
Tests réalisés
- Sérologie MAT sur 17 Ag
- PCR lipl32 sonde Taqman CI sur reins
et urines
Domestic and wild animal species as reservoir hosts of leptospirosis in Reunion Island (Indian Ocean) Desvars et al soumission en cours
71. Séroprévalence
• Séroprévalence globale : 48.8%
• Rongeurs
– Plus de 80% (IH et Canicola)
• Insectivores
– Tangue 16% Musareignes 66%
• Chiens (46%) et chats errants (26%)
• Animaux d’élevage
– Cerfs chèvres 60% Truies 47% bovins 34%
• Pas d’évolution des séroprévalences
– Chiens errants 1977-1979 : 40%
1978-1983 : 40%
73. PCR urines
• 12.8% des animaux sont excréteurs dont
chauve souris
• 35% des rongeurs sont excréteurs
74. Conclusion Réunion
•
•
•
•
•
Rongeurs Probablement le réservoir principal
– (MAT + plus de 80% IH Canicola, PCR reins plus de 66%,
PCR urines 35%)
HRMA chez homme hospitalisé
–
Plus de 90% sexe Masculin
1 seul cluster Interrogans IH
2 sérogroupes prédominants
– Sexe féminin Canicola
– Sexe masculin IH
Animaux d’élevage : problème économique
75. Mayotte Homme
MAT
• Sérogroupe prédominant Mini (70%)
• Sérogroupe IH absent
Espèces génomiques
L kirschneri
L Borgpeterseni
Nouvelle souche L Borgpeterseni groupe B
Les souches isolées en Afrique appartiennent aux espèces Kir et Bor
•
Isolation and characterization of new leptospira genotypes from patients in Mayotte Borhy et al Plos Neglected Tropical
Diseases 2010 Vol 4
76. Mayotte Rats
• MAT avec les souches isolées chez l’homme
11% des rats (R rattus) sont séropositifs
• PCR sur les reins
30% positifs
Séquençage ARN 16s
4 espèces trouvées : L kirschneri, L Borgpeterseni,
L Borgpeterseni groupe B L interrogans
Le rat est probablement le réservoir à Mayotte
Similarity of the distribution of Leptospira serogroup and species in animals and humans in Mayotte
Desvars et al Soumis à AJTMH
77. Diversité des souches à Mayotte
bien que faible diversité des mammifères
• L’introduction d’une espèce animal sur une île induit
l’introduction simultanée du pathogéne
• Les rats ont été introduits de l’Afrique de l’Est au
début du 8ième siècle puis une 2ième colonisation par des
rats venant de Madagascar (3 variants retrouvés par Tollenaere et
al)
• A La Réunion Rattus Rattus est génétiquement
identique au rat européen
Tollenaere et al Phylogeography of the introduced species Rattus rattus in the western Indian Ocean with special emphasis
On the colonization history of Madagascar Journal of biogeography 2010 37 398-410
78. VACCINATION
Existe-t-il une population à risque ?
• Enquête 1987 : seul facteur de risque trouvé
eau stagnante après les pluies
• Etude sur une population considérée comme à
risque
79. Population à risque
Taux de participation 97.8% (226 personnes sur 231)
Etude transversale de la leptospirose en 1998 à l’île de La Réunion
Dr Daures-David Margarette Mémoire DES Médecine du travail
80. POPULATION A RISQUE
• Sur 226 sérologies réalisées en MAT une seule positive :
0.44%
• Enquête 1987 Population générale 1.1% 2006 : 0.66%
• Personne travaillant dans un abattoir
• MAT >1/800 en IH pomona australis
• Aucun problème de santé depuis un an
• Enquête 1988 en Nouvelle Calédonie/
– Pas de différence significative entre la population exposée à un risque
professionnel et la population générale
– dans une région de forte endémicité où les habitudes de vie exposent
autant au risque de contact avec les leptospires que les milieux
professionnels.
81. VACCINATION DES ANIMAUX
• En France uniquement les chiens
• Uniquement 2 sérogroupes dans le vaccin
– IH
– Canicola