1. Intervention de Madame Brigitte J E A N V OI N E
8e vice-présidente d u C o n seil général d u Val-de-Marne,
c hargée des s olidarités en faveur des pers o n ne s âgées
et des pers o n ne s han dicapées
Le 6 oct o bre 2011 - A g e n ce d u dévelop pe ment d u Val-de-Marne
Madame la Ministre,
Monsieur le Préfet,
Madame et Messieurs les élus,
Mesdames , Messieurs,
Bonjour et bienvenue pour cette manifestation organisée par le Conseil Général à
l’occasion de la 2° journée nationale des aidants, dont vous êtes l’initiatrice, Madame la
ministre.
Cette journée a le mérite de faire parler des aidants, de les faire connaître, reconnaître,
les aidants et ceux qui les soutiennent.
Dans notre pays, pas loin de 4 millions de personnes âgées de plus de 60 ans sont
aidées régulièrement en raison de leur perte d’autonomie due à un problème de santé
ou à un handicap.
Nous savons que le nombre de personnes âgées va augmenter de façon importante, et
donc toutes les familles seront concernées par des situations de dépendance physique
ou psychique . On vit plus longtemps et plus longtemps en meilleure santé. Mais nous
sommes confrontés à de nouvelles formes de dépendance, conséquence de maladies
chroniques qui se développent et notamment la maladie d’Alzheimer.
C’est un enjeu majeur pour notre société, dont le paysage va changer avec la
proportion grandissante de personnes du grand âge et la perte d’autonomie qui sera
associée pour une partie d’entre elles.
C’est pourquoi nous ne pouvons que regretter que la loi sur la dépendance, tant
attendue et réfléchie au sein de nombreux groupes de travail, ait été repoussée pour la
quatrième fois depuis le début du quinquennat.
Il ne faudrait pas, et nous ne voulons pas, au Conseil Général du Val de Marne, que la
solidarité nationale fasse les frais de la dette publique. Or il y urgence à prendre des
décisions, à anticiper, à s’organiser pour accueillir comme une opportunité et non un
problème, le nombre croissant de personnes âgées dans notre société.
Il faut que chacun puisse vieillir dans le lieu de vie de son choix, sans que ce soit les
conditions financières qui en décident, et conduisent à des décisions non désirées.
2. IL faut développer la reconnaissance sociale des aidants, en leur créant un statut si
nécessaire, en développant le télétravail pour leur permettre de poursuivre une activité
professionnelle, en développant des réseaux d’entraide comme nous allons le voir ici,
en se préoccupant de leur santé.
Cette solidarité nationale à laquelle nous tenons a un coût, mais il faut savoir que nous
dépensons déjà 24 milliards par an pour la dépendance. Mais c’est aussi une source de
croissance en raison de toutes les créations d’emploi qu’il sera nécessaire de
développer.
Le Conseil Général , au travers son deuxième plan départemental en faveur des
personnes âgées propose et développe des actions concrètes et diversifiées pour
répondre à quatre objectifs :
- faire face à l’évolution des besoins
- développer la prévention
- favoriser l’accès aux soins
- développer des projets innovants
C’est ainsi qu’en 2009, le Conseil Général a lancé l ‘Université des Aidants, projet
expérimental innovant, cofinancé par le FEDER le 25 mars 2010.
Ce projet a pour objectif d’évaluer les bénéfices ressentis par les aidants lorsqu’ils sont
accompagnés dans l’usage des derniers outils de communication.
Ce projet qui est actuellement expérimenté auprès de 100 aidants est reconnu par les
experts et les professionnels de la santé et a été récompensé au trophée du grand âge.
Je tiens ici à rendre hommage à Sylvie Roussel, et sa toute petite équipe d’avoir mis en
place cette expérimentation et de la développer avec l’ampleur qu’elle prend aujourd’hui
et l’intérêt qu’elle suscite. Plus de 500 personnes visitent tous les jours le site internet,
et 1500 personnes font partie du réseau facebook.
Avant même son évaluation définitive, on voit bien tout l’intérêt que ce dispositif
représente pour les utilisateurs et tous les témoignages nous en feront état tout au long
de la journée.
Mais on pressent également toutes les pistes de développement possibles :
- au niveau de l’intergénérationnel en faisant travailler nos collégiens dans l’échange
avec nos aînés.
- dans la mise en place d’une solidarité numérique et intergénérationnelle au travers du
soutien par des jeunes pour l’utilisation des TIC par les aînés.
- Le partage d’activités culturelles partagées sur le net…
3. Je souhaite donc que cette expérimentation ne soit plus un projet mais une action
pérenne et forte dans ce département, pour le soutien aux aidants, maillon
indispensable dans l’accompagnement de la perte d’autonomie, et nous réfléchissons
activement dans ce sens.
Bonne journée d’échanges à tous.