2. OBJECTIFS
Décrire les particularités cliniques d’une envenimation par vipéridés, par élapidés
Décrire les signes de gravité d’une envenimation par morsure de serpent
Planifier la conduite à tenir lors de morsures de serpent
4. Introduction
L’envenimation est l’ensemble des manifestations locales et générales induites
par la pénétration dans l’organisme d’une substance toxique produite par un
animal venimeux (serpent).
Intérêts
• Urgence médiale
• + 50% médecine traditionnelle = retard de CS
6. I- Classification et épidémiologie
Les élapidés protéroglyphes syndrome neurologiques
Les vipéridés nécrose locale et syndrome hémorragique
Les travaux agricoles,
le ramassage de bois, 85% des morsures
la chasse et les déplacements nocturnes
pendant le sommeil = 10 %
¾ des morsures siègent aux membres inférieurs.
7.
8. II- Appareil venimeux et le venin
crochets des protéroglyphes:1 cm
Solénoglyphes: 3 cm
Les vipères: glandes à venin et un système de canaux et des crochets
rétractiles permettant l’injection de venin.
Selon les circonstances, la quantité de venin injectée peut aller de 0-90% du
contenu des glandes.
9. II- Appareil venimeux et le venin
Les venins de vipéridés: toxines destinées à immobiliser et à digérer
partiellement leurs proies:
Les hémorragines agressent les endothéliums capillaires
Les protéases procoagulantes (enzymes thrombine-like, activateurs du facteur X,
etc.) et anticoagulantes (inhibiteurs des facteurs IX et X, activateurs de la protéine
C, phospholipases A2 anticoagulantes…)
Anticoagulantes (inhibiteurs des facteurs IX et X, activateurs de la protéine C..)
10. II- Appareil venimeux et le venin
Enzymes fibrinolytiques: nécrose locale
Phospholipase hémolytique provoquant la libération d’histamine et kinines qui
jouent un rôle dans l’hypotension initiale
Hyaluronidase qui assure la diffusion du venin.
11. II- Appareil venimeux et le venin
Les neurotoxines, qui prédominent dans les venins d'élapidés, ne traversent
pas la barrière hémato-méningée, mais bloquent, à très faible dose, la
transmission neuromusculaire par un effet curare-like.
α-neurotoxines post-synaptiques
β-neurotoxines pré-synaptiques
toxines dépolarisantes(dendrotoxines et fasciculines anticholinestérasiques de
Dendroaspis):fasciculations musculaires, paralysie respiratoire
12. III-Clinique
Le syndrome vipérin: sd hémorragique et local (douleur, œdème, nécrose),
bouche anaérobie (gangrène gazeuse).
Décès par hémorragie
Le syndrome cobraïque: neurotoxines et sd neurologique
- un état de choc,
- une atteinte cérébrale avec ptose palpébrale bilatérale pathognomonique
- avec trismus, trouble de la déglutition.
13. III-Clinique
Le décès peut survenir par paralysie respiratoire dans un délai de 2 à 10h.
- un syndrome muscarinique: myosis, hypersécrétion bronchique,
bronchoconstriction, hypersialorrhée, vomissements et clonies précède le
syndrome cobraïque.
14. III-Clinique
Atteintes des autres fonctions
Atteinte cardiocirculatoire
Insuffisance rénale
Projections oculaires: conjonctivite, immédiate, accompagnée d’une
mydriase, peut évoluer vers une kératite, voire la cécité
Autres symptômes. Non spécifiques, angoisse, douleur épigastrique, nausées,
soif et sécheresse des muqueuses, céphalées, acouphènes, phosphènes,
convulsions. bronchoconstriction, œdème glottique, dyspnée asthmatiforme,
AOP
15. IV- PEC
Recommandations générales
➢ Repos strict (permet d’éviter la diffusion rapide du venin).
➢ Si déplacement nécessaire : Immobiliser le membre mordu.
➢ Eviter :
- Succion de la plaie : inefficace voire dangereuse
- Incision ou cautérisation : inutile et augmente la surface de diffusion du venin et les risques
d’infection et de nécrose
- Eviter les garrots autant que possible, mais faire un bandage élastique, modérément serré (limite
la diffusion lymphatique).
- Sérothérapie précoce en dehors d’une structure de santé (réaction allergique possible)
16. IV- PEC
Premiers soins et prise en charge préhospitalière
VV (molécules d’urgence, un remplissage vasculaire, antalgique)
Evacuation rapide vers une structure hospitalière.
Si syndrome cobraïque: fonction respiratoire++++
oxygénothérapie, ventilation assistée,
intubation trachéale
17. IV- PEC
Prise en charge hospitalière et immunothérapie
Le transfert en milieu hospitalier: le plus rapide possible.
➢ Bilan initial.
Bilan d’hémostase (TP, TCA, fibrinogène, NFS-plaquettes) et ECG
Ionogramme, urée, créatinine, transaminases, CPK, myoglobinurie
Rhésus et recherche d’agglutinines irrégulières: bilan prétransfusionnel
Ponction artérielle, VV centrale : CI si trbles de l’hémostase
18. IV- PEC
Indications de l’immunothérapie
Si aggravation: œdème rapidement progressif, un saignement, des
manifestations systémiques, respiratoires, digestives et cardio-vasculaires
Immunothérapie antivenimeuse: seul traitement curatif efficace
Spécifique de chaque espèce
Sérums polyvalents.
19. IV- PEC
Modalités d’administration
En perf de 20 à 30min ou en bolus
Dose fonction de sévérité et même dose chez l’enfant
Patient réévalué/4h et immunothérapie poursuivie tant que nécessaire
Si collapsus: anti venin stop, normalisation de lhémodynamie
20. IV- PEC
TTT d’appoint
Analgésie: paracétamol et apparentés, sd vipérin(morphine),association possibl
Les anticholinestérasiques (Néostigmine et atropine)
Une antibioprophylaxie
Elle peut être indiquée si la plaie est anfractueuse ou souillée.
Prophylaxies antitétanique et antipaludique sont systématiques.
Chirurgie