Le sperme est un liquide opaque, blanchâtre produit par l'éjaculation, composé de spermatozoïdes en suspension dans le liquide séminal qui est un mélange des sécrétions des différentes glandes génitales mâles (prostate, vésicule séminal...).
L'étude de la composition du sperme est appelée spermocytogramme
2. Introduction
• Le sperme est un liquide opaque, blanchâtre
produit par l'éjaculation, composé de
spermatozoïdes en suspension dans le liquide
séminal qui est un mélange des sécrétions des
différentes glandes génitales mâles (prostate,
vésicule séminal...).
• L'étude de la composition du sperme est
appelée spermocytogramme.
3. Les différentes méthodes de recueil du
sperme :
• Le sperme éjaculé :
• L'éjaculation du sperme peut être obtenue :
• Par masturbation ;
• Par vibromassage ;
• Par électro-éjaculation réalisée chez certains
paraplégiques initiés en centre.
4. • Le sperme récupéré par prélèvement
nécessitant l'intervention du médecin :
• Il existe plusieurs organes dans lesquels, il est
possible de prélever du sperme contenant de
spermatozoïdes. Ce type de prélèvement est
utilisé chez des patients atteints d'une
azoospermie obstructive ou sécrétoire:
5. Au niveau des canaux déférents :
Les spermatozoïdes dans ces canaux sont souvent de
mauvaise qualité
Au niveau de l'épididyme pour récupérer des
spermatozoïdes épididymaires :
• Soit par ponction transcutanée ou
PESA(Percutaneous Epididymal Sperm Aspiration) ;
• Soit par microchirurgie en réalisant une ou
multiples micro-incisions épididymaire ; cette
technique est connue sous le nom de
MESA(Microchirurgical Epididymal Sperme
Aspiration).
6. Au niveau du testicule pour récupérer des
spermatozoïdes testiculaires :
• Soit par ponction transcutanée du testicule ou
TESA(Testicular Sperm Aspiration)
• soit par TESE (Testicular sperm extraction) : il s'agit
d'un prélèvement chirurgical du sperme en
effectuant une ou plusieurs micro-incisions
testiculaire pour récupérer le sperme intra-
testiculaire
Enfin, dans certain cas d'éjaculation rétrograde
(éjaculation dans la vessie) on peut trouver des
spermatozoïdes dans le premier jet d'urine.
7. Le spermocytogramme comprend les
données suivants :
• Le volume normal de l'éjaculât pour 3 jours
d'abstinence sexuelle se situe entre (1,5 ou 2
et 6 ml) ; Il est le reflet des capacités
sécrétoires des glandes annexes (vésicules
séminales, prostate...)
8. L'éjaculât se constitue de l'émission successive des
sécrétions de la prostate, puis des épididymes et les
déférents et enfin les vésicules séminales.
Environ :
20 % du volume de l'éjaculât provient des
sécrétions prostatiques ;
20 % provient des épididymes et les déférents ;
60 % du volume provient des vésicules séminales.
9. • La viscosité du sperme : le liquide séminal
coagule rapidement après l'éjaculation puis il
se liquéfie secondairement grâces aux
enzymes prostatiques.
• Les hyperviscosités très marquée constituent
une cause d'infertilité par la perturbation de
la mobilité des spermatozoïdes qui paraissent
peu ou non progressifs avec des tests de
Huhner toujours négatifs.
10. • Le pH : normal entre 7,2 et 8 (pour certains
auteurs : entre 7,5 et 8,5) ; Il est le témoin
indirect des sécrétions des glandes annexes
(sécrétions prostatiques acides et sécrétions
des vésicules séminales basiques).
11. • La numération des spermatozoïdes : normal entre
20 millions et 250 millions par ml, selon les
normes de l'OMS (1999), la numération normale
est égale ou supérieur 20 millions
spermatozoïdes/ml et 40 millions spermatozoïdes
par éjaculât.
• Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010,
la numération normale de spermatozoïdes dans
l'éjaculât est supérieure à 15 millions/ml et
supérieure à 39 millions par la totalité de
l'éjaculât.
12. • La première partie de l'éjaculation qui est
constitué des sécrétions prostatiques et
épididymaires contient la grande partie des
spermatozoïdes (jusqu'à 80 % de la totalité des
spermatozoïdes contenus dans l'éjaculât) d'où
l'intérêt, dans certaines situations de fragmenter
l'éjaculât et garder le premier jet qui est riche
en spermatozoïdes dans un flacon et le reste
dans un deuxième flacon.
13. • La mobilité des spermatozoïdes : une heures
après l'éjaculation, 50 % ou plus de
spermatozoïdes doivent avoir une mobilité
normale, c'est-à-dire en déplacement progressif,
dont 25 % progressifs rapides ; 30 % ou plus de
spermatozoïdes doivent avoir une mobilité
normale progressive trois heures après
l'éjaculation.
14. La mobilité des spermatozoïdes est classée en quatre catégories (ou
grades) :
catégorie "a" : mobilité fléchante et rapide (vitesse >25 µm/s).
catégorie "b" : mobilité lente (vitesse de 5-25 µm/s).
catégorie "c" : mobilité sur place.
catégorie "d" : immobilité.
15. • Selon les normes de l'OMS-1999, dans l'éjaculât, au
moins 50 % spermatozoïdes doivent avoir une
mobilité normale (catégories a+b), et aussi, dans
l'éjaculât, au moins 25 % des spermatozoïdes
doivent avoir une mobilité de catégorie "a".
• Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010,
dans l'éjaculât, au moins 30 % spermatozoïdes
doivent avoir une mobilité normale (catégories a+b),
et aussi, dans l'éjaculât, au moins 40 % des
spermatozoïdes doivent avoir une mobilité de
catégorie "a+b+c".
16. • La vitalité ou le pourcentage des spermatozoïdes
vivants à l'éjaculation doit être égale ou supérieur
à 75 % ;
• Selon les normes normales de l'OMS (1999) : le
pourcentage des spermatozoïdes vivants doit être
égale ou supérieur à 60 %.
• Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, le
pourcentage des spermatozoïdes vivants dans
l'éjaculât doit être égal ou supérieur à (58 %) de
l'ensemble des spermatozoïdes.
17. • Le pourcentage de formes anormales des
spermatozoïdes doit être inférieur à 50 %.
• Selon les norme de l'OMS-1999, et en se
basant sur la classification de " David " (des
anomalies morphologiques des
spermatozoïdes), dans l'éjaculât, au moins 30
% des spermatozoïdes doivent avoir une
morphologie normale.
18. • Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010,
et en se basant sur la classification de " Kruger "
(des anomalies morphologiques des
spermatozoïdes), dans l'éjaculât, au moins 4 %
des spermatozoïdes doivent avoir une
morphologie normale, mais certains laboratoires
utilisent la classification de " Cohen Bacrie " des
anomalies des spermatozoïdes, dans ce cas là,
dans l'éjaculat, au moins 15 % des
spermatozoïdes doivent avoir une morphologie
normale.
19. • La numération de globules blancs contenus
dans le sperme : normalement la numération
des leucocytes est inférieure à (1 million/ml).
20. • Dans certains cas, le spermocytogramme peut
être complété par :
• La spermoculture c'est-à-dire, la mise en
culture du sperme à la recherche d'agent
infectieux ; Il est demandée dans les
anomalies du spermogramme, dans les
anomalies des dosages biochimiques du
sperme et les antécédents infectieux de
l'appareil urinaire et génital.
La spermoculture
21. • La spermoculture est positive lorsque on met
en évidence une bactérie pathogène avec un
nombre de colonies égale ou supérieur à 10
puissance 3.
• Une recherche du mycoplasme et du
chlamydia trachomatis est effectuée
systématiquement par des cultures spécifiques
et par (PCR) pour les chlamydia.