Ce livre présente des activités ludiques, à l'usage des professionnels et des aidants-familiaux, destinées à animer la vie en maison de retraite : http://www.editionsphalente.fr/produit/4/9782368350072/Loisirs%20et%20jeux
5. Comment utiliser ce livre ?
Cet ouvrage est constitué de trois parties :
1° La première partie, intitulée Méthodologie, fournit des informations
théoriques et les connaissances intellectuelles indispensables pour
mettre en œuvre les activités figurant dans l’ouvrage.
2° La deuxième partie, dénommée Fiches d’activités, est signalée par
un onglet vertical. Elle contient des séances d’animations présentées de
manière thématique.
3° La troisième partie, dénommée Annexes, est constituée d’outils
complémentaires permettant de mettre en œuvre les activités.
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Attention, cet ouvrage est un outil d’information. L’éditeur et l’auteur
s’exonèrent de toute responsabilité pour les conséquences dommageables
éventuelles, résultant de la mise en œuvre des activités.
6. Dans la même collection aux Éditions Phalente
Ateliers activités physiques, Delphine Dandois, octobre 2012.
Ateliers artistiques, Marie-Claire Borreman, octobre 2012
Ateliers mémoire, Emmanuelle Goury-Meyer, octobre 2012.
Organiser les fêtes et les sorties, Nadine Friederich, octobre 2012.
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Dédicace :
À mes parents et à Françoise ABIE.
7. SOMMAIRE
méthodologie
I. L’animateur, artisan du bien-être ......................................................................... 9
II. Organiser des animations...................................................................................12
fiches d’activités
1. ACTIVITÉS SOCIOCULTURELLES
FICHE 1 : Revue de presse ............................................................................................19
FICHE 2 : Séance cinéma ............................................................................................. 23
FICHE 3 : Connaissance du monde .......................................................................... 27
FICHE 4 : Écriture ........................................................................................................... 31
Fiche 5 : Café philosophie ......................................................................................... 35
FICHE 6 : Rencontres intergénérationnelles :
création de masques de carnaval ............................................................................ 39
2. ACTIVITÉS ARTISTIQUES
FICHE 7 : Chant............................................................................................................... 43
FICHE 8 : Écoute musicale .......................................................................................... 47
FICHE 9 : Sons et percussions .....................................................................................51
LOISIRS ET JEUX
8. Sommaire
FICHE 10 : Fables de La Fontaine ...............................................................................57
FICHE 11 : Contes et légendes ...................................................................................... 61
FICHE 12 : Théâtre .......................................................................................................... 65
FICHE 13 : Comédie musicale ..................................................................................... 69
FICHE 14 : Théâtre d’ombres balinais........................................................................75
FICHE 15 : Art floral .........................................................................................................83
FICHE 16 : Jardinage .......................................................................................................87
3. ACTIVITÉS LUDIQUES
FICHE 17 : Quiz.................................................................................................................. 91
FICHE 18 : Jeu du petit Bac .......................................................................................... 93
FICHE 19 : Jeu de dextérité ...........................................................................................97
FICHE 20 : Loto ................................................................................................................ 99
4. ACTIVITÉS SENSORIELLES
FICHE 21 : Atelier olfactif ........................................................................................... 103
FICHE 22 : Bien-être : massage douceur ............................................................... 107
annexes
ANNEXE 1 : Fiche d’évaluation de séance ............................................................... 113
ANNEXE 2 : Répertoire de chansons ........................................................................ 115
LOISIRS ET JEUX
9. Méthodologie
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10.
11. “ Le présent est plaisir ; le futur est désir
Voltaire, Dictionnaire philosophique
MÉTHODOLOGIE
Animer, selon l’étymologie du mot, c’est donner une âme, donner de
la vie.
Grâce à l’animation, les résidents continuent leur vie dans la joie de
vivre, la bonne humeur et le bien-être.
Le plaisir et le désir des résidents doivent être sans cesse stimulés pour
inciter les résidents à participer aux activités ludiques, créatives et de
bien-être qui sont les objectifs principaux de l’animation.
L’animation en gérontologie se situe au croisement de l’action sociale
et culturelle, et suppose l’existence d’un public : les personnes âgées dé-
pendantes ou désorientées hébergées en institution.
L’animation au sein d’une résidence est une attitude permanente qui
doit être partagée par tous afin de dynamiser les résidents, le personnel,
FICHES
favoriser les échanges, créer et préserver le lien social. Ainsi l’animation
contribue à donner du sens à la vie des résidents.
I. L’animateur, artisan du bien-être
Sa mission s’inscrit dans le cadre de la politique sociale gérontologique,
du projet institutionnel et de vie défini par la résidence. L’animateur met
en œuvre les projets d’animation en étroite collaboration avec le directeur.
ANNEXES
1. Une fonction d’accompagnement
L’animateur évalue les besoins, les désirs et les attentes des résidents.
Il s’informe sur l’histoire de vie des personnes accueillies. Les infor-
mations recueillies comme leur lieu de naissance, leur enfance, leurs
rites, leurs croyances, leur vie familiale, leur profession, guideront l’ani-
mateur dans le choix des activités ludiques, récréatives et de bien-être en
fonction des aspirations et des préférences du résident.
LOISIRS ET JEUX
9
12. Les
fiches
d’activités
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13. Sons et percussions
Public : tout public
MÉTHODOLOGIE
Groupe : 20 participants
Durée : 40 minutes (vers 15 h)
Lieu : salle d’animation
Budget : 150 à 200 euros
Moyens humains : l’animateur et le personnel
1. présentation
Cette activité a pour but de produire des Cet atelier est
sons en frappant sur des instruments à percus- parfaitement
sion. Les résidents créent leurs propres rythmes adapté aux
FICHES
et leurs propres sons. C’est un langage par les personnes
sons qui rétablit, améliore la communication, désorientées
lorsque la communication orale devient difficile,
qui, sans s’expri-
défaillante ou absente.
mer oralement,
Tous les peuples ont depuis longtemps uti-
tapent en
lisé ce mode de communication. En Afrique,
rythme sur leurs
les griots, communicateurs traditionnels dépo-
sitaires de la tradition orale, tapaient de diffé-
instruments.
rentes façons sur des tambourins pour annoncer
un évènement : mariage, décès, une visite. D’autres peuples utilisent
ANNEXES
les percussions pour accompagner des danseurs. Ces danses peuvent
être à caractère religieux ou festif : les gongs chez les bouddhistes ou le
djembé utilisé pour danser, au cours des mariages au Maroc. En Inde, les
danseuses attachent des clochettes à leurs chevilles pour exécuter des
danses sacrées.
Cet atelier est parfaitement adapté aux personnes désorientées qui,
sans s’exprimer oralement, tapent en rythme sur leurs instruments ou
tapent avec leurs mains ou leurs pieds pendant la séance.
LOISIRS ET JEUX 51
14. Activités artistiques
2. Objectifs
>> Sur le plan intellectuel : apprendre d’autres langages que la
forme orale. Susciter la curiosité des résidents pour découvrir
d’autres cultures. Se sentir fier de créer ses propres sons et ses
propres rythmes.
>> Sur le plan affectif et émotionnel : exprimer ses émotions à
travers les instruments : colère, joie. Partager des moments de
détente et de convivialité avec chacun.
>> Sur le plan physique : accélère la circulation du sang et de l’éner-
gie et les pulsations du cœur, réchauffe, mobilise les muscles et
les articulations.
>> Sur le plan social : communiquer avec les autres résidents, le
personnel, les familles. Renforcer la tolérance vis-à-vis des
personnes désorientées qui ont un réel plaisir à participer à cet
atelier.
>> Échanger ses connaissances et ses idées entre les résidents et les
familles.
3. Modalités d’intervention
Les ateliers s’effectuent toujours
dans un même lieu, dans la salle Matériel
d’animation ou une autre salle iden-
tifiable par les résidents. • Ordinateur et accès internet
L’activité est toujours program- • Lecteur CD
mée à heures fixes pour faciliter • Disques avec percussions
les repères temporels, par exemple, • Tambourin, maracas, djembé
tous les vendredis à 15 heures, pour • 2 tambourins avec cymba-
terminer vers 15 heures 45. lettes
Chaque résident est informé par • Carillon diatonique
affichage du lieu et du rythme de
l’activité.
4. Déroulement de la séance
Accueillir les résidents avec chaleur. Les asseoir confortable-
ment. Les participants sont placés en ovale ouvert, pour accueillir
d’autres résidents qui peuvent arriver.
Commencer la séance par un exercice : mettre deux résidents dos
à dos avec un tambourin et leur demander de dialoguer entre eux
à l’aide des sons. Le premier résident tape et le deuxième résident
lui répond. Recueillir les impressions des autres résidents : le dia-
52 LOISIRS ET JEUX
15. Sons et percussions – Fiche no 9
logue est-il doux ? S’agit-il d’une question ? Les questions émises
par les percussions sont-elles imprégnées de colère, d’irritabilité ?
Faire un second exercice, chaque résident frappe ou émet des
sons à l’aide de son instrument de percussion. La première per-
sonne qui commence conserve son propre son, puis la personne
assise à côté produit, elle aussi, son propre son, ainsi de suite
jusqu’au dernier résident. Chacun garde son propre son jusqu’à la
fin de l’exercice. Cette activité oblige le résident à se concentrer
MÉTHODOLOGIE
sur l’émission de son propre son et de son propre rythme et de le
conserver jusqu’à la fin de l’exercice.
Faire choisir les instruments. À partir de l’écoute de morceaux de
musiques, les résidents improvisent leurs propres percussions sur
ces morceaux. L’animateur pourra diffuser des CD de percussion-
nistes africains ou de musiques cubaines (Compay Segundo, par
exemple).
Terminer par des rythmes plus doux, par exemple, des percus-
sions sur des bambous.
Puis, pour finir, pendant que les résidents se reposent, les initier à
la maîtrise des sons sur un djembé.
Expliquer comment on obtient certains sons :
a) Le son « basse »
FICHES
C’est un son grave, obtenu en frappant la partie centrale de l’ins-
trument avec toute la main, à l’exception du pouce qui est relevé.
La main doit être suffisamment avancée pour ne pas être à cheval
sur le bord du djembé, mais il n’est pas nécessaire d’avancer la
paume jusqu’au milieu de la peau. La main ne doit pas rester col-
lée sur la peau, car le son serait étouffé.
b) Le son « tonique »
C’est un son plein qui se situe dans les fréquences médianes. Pour
obtenir ce son, on frappe le bord de la peau avec l’ensemble des
doigts resserrés ; ni le pouce ni la paume de la main ne doivent
ANNEXES
toucher la peau (il est aussi possible d’obtenir ce son en jouant
avec la main un peu plus avancée, jusqu’à environ un tiers de
la paume). La main ne doit pas rester « collée » sur la peau, car
celle-ci doit résonner librement. Le son doit être bref : on identi-
fie souvent un problème de structure (mauvais profil de la frappe,
cerclages supérieurs non parallèles au fût entraînant des irrégu-
larités de tension de la peau…) ou de tension de la peau lorsque le
son « tonique » sonne long : généralement on perçoit des harmo-
niques métalliques.
c) Le son « claqué »
C’est le son le plus aigu, souvent considéré – à tort – comme le
plus puissant (nb : chez Famoudou Konaté, comme chez d’autres
LOISIRS ET JEUX 53
16. Activités artistiques
grands djembéfolas, ce sont les toniques qui sont plus fortes que
les claqués). On l’obtient de deux manières différentes :
- la claque dite « malienne » est obtenue en avançant la main par
rapport à la position du son tonique, de telle sorte que le pouce,
qui est un peu relevé, soit presque au niveau du cerclage en fer.
La main est légèrement en cuiller afin que seul le bout des doigts
vienne frapper la peau (le bas de la paume vient en contact avec
le bord du djembé). La position exacte dépend de la dimension
du djembé, de la longueur des doigts de celui ou de celle qui joue.
Cette technique ne peut être acquise que par la pratique. Le son
ainsi obtenu est plus sec qu’avec la méthode qui suit.
- La claque dite « guinéenne » est obtenue en adoptant sensible-
ment la même position que pour le son tonique mais en écartant
légèrement les doigts ; c’est toute la surface des doigts, augmen-
tée d’environ un tiers de la paume, qui vient claquer sur la peau.
Là encore, l’explication ne suffit pas ; seule une pratique assidue
et régulière permet de maîtriser les différents sons que l’on peut
tirer d’un djembé.
En plus de ces trois sons principaux, il en existe d’autres que l’on
retrouve dans le jeu traditionnel.
d) Le son « matté »
C’est le son étouffé, obtenu en empêchant la peau de vibrer. Une
des deux mains est posée sur la peau (même position que pour la
basse) pendant que l’autre frappe. Il existe donc le matté claqué
et le matté tonique.
e) Le « fla »
Ce n’est pas un son à proprement parler, mais une technique de
jeu intervenant dans de nombreux morceaux. Il s’agit de deux
frappes très rapprochées dans le temps, se chevauchant presque
et produisant une sorte de « mini-roulement ».
Au sein des membres du personnel, certains de nos soignants,
peuvent apporter leurs touches personnelles car ils savent parfai-
tement se servir des percussions, comme dans mon institution où
l’un des collaborateurs nous a offert de petits djembés.
54 LOISIRS ET JEUX
17. Sons et percussions – Fiche no 9
Les maracas peuvent être fabriqués par les résidents en atelier
créatif.
Pour cela, récupérer des petites bouteilles plastiques de coca cola,
les remplir de riz, puis les décorer avec un papier de motif afri-
cain.
MÉTHODOLOGIE
Conseils d’expert
>> Cette activité peut être menée par un membre du personnel ou
par des membres de la famille.
>> Cette activité peut déboucher sur une démonstration du travail
effectué par les résidents aux familles, au moment de fêtes, par
exemple.
>> Des rencontres intergénérationnelles peuvent être aussi pro-
grammées avec les résidents lors de l’organisation d’un goûter
autour d’un joueur de djembé.
FICHES
Références
• Compay Segundo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Compay_Segundo
• Cours de Djembé pour débutants : http://www.youtube.com/
watch?v=Q4mUV2ZtVc4
• Communauté francophone du Djembé : http://www.djembefola.fr/
ANNEXES
LOISIRS ET JEUX 55