1. Je m’appelle Julien, j’ai 22 ans. J’ai été en seconde gé-
nérale aux Francs-Bourgeois et je me suis orienté en STI
Génie Electrotechnique en première par curiosité. Après
le bac obtenu en 2010 mention très bien, j’ai intégré un
DUT Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII)
dans l’école dans laquelle je suis toujours : le Conserva-
toire national des arts et métiers (Cnam). J’ai réussi mon
DUT en 2012 en faisant une alternance chez Orange
puis j’ai continué en école d’ingénieur en changeant
d’entreprise (Nexter Systems).
J’ai connu mon école (CNAM) sur un salon de l’étu-
diant, pendant mon année de terminale. Je l’ai choisie
parce qu’elle était réputée pour ses cours du soir. Elle
m’offrait, en plus, l’opportunité d’entrer en école d’ingé-
nieur assez facilement à la suite de mon DUT.
Ce que je fais (et ai fait) à l’école était intéressant. Au
début, nous étudions essentiellement les mathématiques
appliquées de physique fondamentale. Nous révisions
les bases de l’électricité (aussi bien pour le DUT que
pour l’école d’ingénieur) afin de permettre à tous les
élèves de partir avec la même base. Je recommande
cette formation à un élève très intéressé par le technique,
et en particulier le technique spécialité électricité. Je fais
partie de la première promotion et nous avons eu des
problèmes dans l’organisation des cours. Cependant,
en fin d’année, nous avons finalement eu certains cours
très spécifiques qui se rattachaient vraiment à ce que
l’on peut faire en entreprise
Ce que je trouve surtout attrayant dans la formation,
c’est la possibilité de transposer facilement les lois et
connaissances en électricité à d’autres domaines. Le
secteur où je travaille a du budget et des moyens. Des
postes sont régulièrement ouverts, et c’est plutôt bien
payé.
L’entreprise dans laquelle je fais mon alternance est
Nexter Systems. Elle produit des systèmes complexes
pour l’armée de terre comme : Char Leclerc, VBCI (véhi-
cule blindé de combat d’infanterie).
Je n’ai pas eu de mal à décrocher ce poste. J’ai fait ap-
pel à mes connaissances pour transmettre mon CV. Ma
mention TB au bac m’a ouvert la porte de l’entreprise.
J’ai signé un contrat d’apprentissage de 3 ans (durée de
la formation en école d’ingénieur).
Au sein de l’école, le rythme de l’alternance varie en
fonction de l’année :
1ere
année : 1mois/1mois, 1 mois/1mois, 2
mois/2mois, 2 mois/2mois
2eme
année : 3mois/3mois, 3mois/3mois
3eme
année : 6mois/6mois
Pour ce qui est de mon nombre d’heure de cours, j’ai
2 cours par jours de 3h45 chacun. Lors de travaux pra-
tique, la durée du cours est rallongée à 4h15. En entre-
prise, je suis en horaire cadre déclaré à 37h.
Pour les rythmes d’alternance, ils commencent à être
intéressants à partir de 3mois/3mois selon moi. Les pé-
riodes trop courtes ne permettent pas de se «mettre dans
le bain», aussi bien pour les cours que pour l’entreprise.
Pour ce qui est du 6 mois/6 mois, tout ce que je peux
dire à ce sujet c’est que 6 mois de cours de suite, c’est
dur, et le retour en entreprise, c’est comme une re-décou-
verte. J’ai du mal à me remettre sur mes dossiers.
Ce qui me plait dans le métier est de travailler pour
l’armement et ainsi utiliser de la technologie de pointe.
De ce fait, les dossiers sur lesquels je travaille sont plus
ou moins confidentiels.
Je suis en bureau d’étude dans un service en charge du
développement de réseau électrique de bord. J’étais en
charge des essais lors des années précédentes. La prin-
cipale contrainte est comme toujours les délais à tenir.
J’ai appris l’approche système liée au fait qu’en étant
architecte réseau électrique, on est amené à travailler
avec tous les cœurs de métiers présents sur un projet
et à prendre en compte les différents processus mis en
place afin de mener à bien un projet. J’ai pu aussi com-
prendre que la plupart des notions vues en cours sont
importantes, mais juste «conceptuellement» parlant, les
calculs ne sont pas utiles par exemple.
J’ai appris à gérer mon temps par rapport à des
contraintes de temps aussi (chose qu’on ne voit pas en
cours, même lors des «projets» que l’on peut avoir).
Je suis revenu en entreprise en mars 2015, et je sais
enfin ce que je vais faire cette année.
J’ai deux missions qui vont m’occuper les 6 mois : la
première est une mission de simulation/mise à jour de
modèles représentants des composants électriques sur
le logiciel de calcul scientifique matlab que j’ai appris
à utiliser en cours d’ailleurs. La seconde est une mission
de suivi et de gestion d’essais sur un banc d’intégration.
MON STAGE EN ALTERNANCE