4. 2 / 1 le concept de mobilité. La mobilité géographique, qui s’exprime par les migrations, est complexe. Elle peut être faite de déplacements quotidiens récurrents, ou à plus longue période, fruits de la séparation entre lieu de travail et lieu d’habitation (migrations journalières, navettes) ; ou tenir à des exigences du ravitaillement et du ressourcement (« migrations » d’achat, de loisir) ; ou résulter des rythmes saisonniers (en montagne, dans les lieux touristiques, nomadisme, transhumance) ou de la mobilité du travail (chantiers). Les déplacements durables, avec changement de résidence, peuvent être contraints (déportation, exil, exode) ou désirés (recherche d’un meilleur logement, de meilleurs revenus, d’un meilleur cadre de vie). Il existe nombre de situations intermédiaires, liées aux étapes d’une carrière, à la nature de la profession, au cycle de vie (études, présence et âge des enfants, retraite). La mobilité peut être intra-urbaine (changement d’adresse dans la même agglomération), à plus longue distance, voire internationale. Les mots de la géographie,, dictionnaire critique , Roger Brunet, R. Ferras, H. Théry,1992.
5. 2 / 2 Analyse de la situation actuelle des grandes migrations.
6. 2 / 2 Analyse de la situation actuelle des grandes migrations. Suite à une guerre civile au Rwanda, de nombreux réfugiés fuient au Zaïre. Deux ans plus tard, une guerre civile au Zaïre chasse ces réfugiés du Zaïre. C’est le calvaire pour les réfugiés rwandais, chassés des camps de l’Est par l’offensive rebelle (zaïroise). Beaucoup de ces réfugiés ont regagné le Rwanda. Mais beaucoup restent. Médecins dans Frontières avance le chiffre de 340 000 réfugiés encore au Zaïre, parmi lesquels 190 000 n’ont jamais pu être localisés. Nul ne se risque à évaluer le nombre de ceux qui sont morts faute d’assistance (…) ou ont été éliminés. Nul n’est en mesure non plus de dresser un bilan précis de la situation faite à ceux (qui ont été) rapatriés au Rwanda (…). Les fuyards qui se sont enfoncés dans la forêt (…) peu à peu réapparaissent Des camps se reforment. « Ce ne sont plus des malades, ce sont des pré-cadavres. Ils n’ont même plus la force de manger », rapporte une équipe de Médecins sans Frontières. Dossiers et documents du Monde, juillet/août 1997.
23. Mégapoles et métropoles L’importance des populations non intégrées, qui vivent dans des campements ou des formes d’habitats élémentaires, donne au gigantisme urbain un caractère particulièrement explosif. On parlera de « mégapoles » plutôt que de « métropoles » pour nommer l’hypertrophie des plus grandes villes de certains pays pauvres. Une métropole est au sens étymologique, une « ville mère », c’est-à-dire créatrice, source d’activités à l’échelle du monde. La taille ne donne pas toujours le rôle de la ville. Les grandes métropoles du monde, A. Colin, 1997. 2 / 3 / 2 L’urbanisation dans le monde.
24. 2 / 3 / 2 L’urbanisation dans le monde. Un exemple de croissance urbaine : Le Caire. Le grand Caire compte 13 millions d’habitants, soit 20 à 25 % des 59 millions d’Égyptiens et près de la moitié de la population urbaine. La concentration moyenne est de 32 000 hab./km² et peut dépasser les 100 000 dans certains quartiers de la vieille ville. La croissance annuelle de la population de la capitale (3,3%) dépasse largement la moyenne nationale (2,2%) et l’exode rural augmente chaque année la population du Caire de 1,6%, soit près d’un quart de millions d’habitants. C’est en effet au Caire qu’un Égyptien a le plus de chances de trouver du travail. Malgré la crise du logement, on y est mieux logé qu’à la campagne, on y est aussi mieux soigné. Mais les plus démunis n’ont d’autre recours que la douzaine de « quartiers champignons » qui ont poussé autour de la capitale où 30% des habitations n’ont ni eau ni égouts. D’après A. Buccianti, Le Monde, 26 septembre 1994
