Raoul Follereau fut un ardent partisan des régimes fascistes européens des années trente (Franco, Salazar) et plus particulièrement de celui de Benito Mussolini.
Raoul Follereau et le fascisme italien de Bénito Mussolini
1. Présentation Vendredi 16 avril 2010
Blog : Raoul Follereau, entre ombre et lumiere.
Description : Site non officiel de réflexion et Raoul Follereau et le fascisme italien
d'information sur la vie et l'œuvre de Raoul Follereau
ainsi que sur la Fondation Raoul Follereau.
Partager ce blog Dans cet article, nous allons exposer dans quelle mesure Raoul Follereau a été un partisan fidèle et
Retour à la page d'accueil dévoué du régime fasciste italien de Benito Mussolini.
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Cependant, afin de mieux comprendre les choix de Raoul Follereau de l'époque, il nous faut rappeler
Articles récents brièvement quelques événements historiques.
Raoul Follereau et le régime collaborationniste de Vichy
Compléments sur l'antisémitisme de Raoul Follereau
La Fondation Raoul Follereau reprend la fiche
Wikipédia de Raoul Follereau Rappels historiques
Raoul Follereau et la Ligue d'Union latine 2/2
Raoul Follereau et la Ligue d'Union latine 1/2
Le Pen, Follereau et Récipon pour la défense de la
mémoire du Maréchal Pétain Benito Mussolini est né le 29 juillet 1883 en Italie. Initialement membre du parti socialiste
Raoul Follereau et l'Action française italien, il en est exclu fin 1914 et lance alors un journal « Il popolo d’Italia » (Le Peuple
d’Italie) dans lequel il adopte des positions nationalistes.
Raoul Follereau dans La Libre Parole & Le Porc-Épic
Raoul Follereau et le fascisme italien
Le 23 mars 1919, il créée les Faisceaux italiens de combat, mouvement politique
Pourquoi ce blog ? semi-militarisé, dont le programme est constitué d’un mélange de réformes politiques et
Liste complète sociales de type progressistes et de revendications nationalistes.
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07/07/2010 13:00:45 Le 7 novembre 1921, le mouvement se transforme en Parti
Pourquoi ce blog ? National Fasciste et se présente au pays avec un
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Pourquoi ce blog ? antisyndical.
22/04/2010 09:22:42
Raoul Follereau et le fascisme italien Les mots se conjuguent avec
18/04/2010 22:06:58 la violence : les fascistes sont
Pourquoi ce blog ? responsables de nombreuses
agressions tant verbales que
Flux RSS physiques à l’encontre de leurs adversaires.
Fin octobre 1922, après plusieurs mois de combats armés dans toute
Newsletter l’Italie couronnés par la Marche sur Rome des chemises noires, le roi
Inscription à la newsletter Victor-Emmanuel III confie à Mussolini la charge d’un nouveau
Votre eMail gouvernement.
Recherche Les violences se poursuivent et s'amplifient. Dès janvier 1923, le Grand
OK Conseil du Fascisme décide la création de la Milice Volontaire pour la
Sécurité Nationale. Ratonnades, incendies, et ingurgitation forcée de ricin
Référencements sur le net deviennent des méthodes habituelles d'intimidation.
En janvier 1925, Mussolini assume publiquement l’assassinat du député Giacomo Matteoti qui avait
dénoncé le climat de violence, d’intimidation ainsi que le nombre de malversations au cours des élections
d’avril 1924.
Le régime bascule alors clairement sous la forme dictatoriale :
- mise sous contrôle étatique de la presse, suppression des journaux d'opposition ;
- prohibition du droit de grève, interdiction des syndicats autres que ceux officiellement reconnus par l’État
;
- attribution à Mussolini de prérogatives législatives en plus de ses pouvoirs exécutifs ; le rôle du Parlement
s’estompe au profit du Grand Conseil du Fascisme présidé par Mussolini ;
- interdiction des partis autres que le Parti National Fasciste ;
- les élections se transforment en plébiscite d'une liste unique et non
Monsieur Biographie modifiable de 400 candidats choisis par le Grand Conseil du Fascisme ;
- les conseils municipaux ne sont plus élus, mais nommés ;
Je suis mort - ...
Initialement, la dictature fasciste italienne ne présentait aucun signe
2. d'antisémitisme. Bien au contraire. En revanche, à compter des lois raciales de 1938, un antisémitisme
légal fut mis en place : recensement, exclusion de certaines professions, etc.
Dans ce contexte, qu'en est-il de Raoul Follereau ?
A l'époque des années 1920, Raoul Follereau (voir photographie de gauche) n'est
pas encore devenu l'apôtre des lépreux. Ses actions en faveur des lépreux ne
commenceront réellement qu'au milieu de la seconde guerre mondiale. En 1925,
Raoul Follereau a 22 ans. En 1927, il fonde la Ligue d'Union Latine sur laquelle nous
avons rédigé un article spécifique disponible ici.
Selon Étienne Thévenin, un de ses biographes, Raoul Follereau est séduit dès la fin
des années 20 par l'Italie fasciste (Étienne Thévenin, Raoul Follereau, hier et
aujourd'hui, Éditions Fayard, 1992, p.68).
En 1926, il rencontre personnellement Mussolini (ibid p.124). A compter de cette
Annuaire T les Blogs
ous date, Raoul Follereau passe régulièrement la semaine de Pâques à Rome avec
certains membres de la ligue (ibid p.69). En mars 1930, Raoul Follereau et ses
Blogs / Annuaire de Blogs ligueurs sont très officiellement reçus au Cercle artistique de Rome par un
dénommé Marinetti (voir photographie de droite) (ibid p.69). Thévenin n'apporte pas
davantage de précisions sur ce Marinetti. C'est Wikipédia qui nous donne la
réponse : Filippo Tommaso Marinetti était un écrivain italien de la mouvance
futuriste. Il fait partie des 119 arditi qui fondèrent, autour de Mussolini, les
Faisceaux Italiens de Combat, le 23 mars 1919 (qui deviendra, deux ans plus tard,
le Parti National Fasciste, cf. indications historiques ci-dessus).
Dans son bulletin d'avril 1932, Raoul Follereau exprime son admiration, son
amour, son ravissement et sa reconnaissance pour l'Italie fasciste de
Mussolini :
"le fascisme est un phénomène italien, d'ordre purement italien et qui ne
nous regarde en aucune manière. Nous ne devons pas nous mêler de la
BlogZone politique intérieure de ce pays, pas plus que nous ne saurons admettre
qu'un Italien fit de la propagande pour tel ou tel de nos partis. Ceci dit, qui
nous empêchera d'admirer l'Italie autant qu'elle le mérite et de l'aimer selon
notre cœur ? Qui nous empêchera d'être ravis de sa renaissance et
reconnaissants de sa victoire qui n'a peut-être pas seulement sauvé cette
nation du bolchevisme mais un peu aussi toute la civilisation latine." (ibid
p.68)
Peu après, l'Europe occidentale subit les crises diplomatiques de l'avant-
guerre. En juillet 1934, Hitler fait assassiner le chancelier autrichien Dolfuss et tente d'annexer l'Autriche.
Mussolini envoie alors une partie de son armée à la frontière italo-autrichienne pour empêcher Hitler de
mettre son projet à exécution.
Profondément germanophobe, Raoul Follereau engage alors sa Ligue d'Union Latine dans une vaste
campagne en faveur d'un rapprochement entre la France et le régime fasciste italien. En effet, Raoul
Follereau reconnait dans l'Italie fasciste de Mussolini le socle d'une civilisation commune avec la France
(ibid p.126).
De fait, lors de l'invasion, en 1935, de l'Éthiopie, Raoul Follereau prend fait et cause pour l'agresseur
italien et lance des pétitions pour que ni la France ni la Société des Nations ne prennent de sanctions
contre le Duce (ibid p. 101). L'Éthiopie était à l'époque un des derniers pays africain non colonisé et, qui
plus est, membre de cette même Société des Nations.
Plus d'infos sur la seconde guerre italo-éthiopienne (1935/1936) :
L'énergie déployée par Raoul Follereau au service de cette cause fut "considérable", selon Thévenin (ibid
p.124). Dans son numéro de janvier 1936, Raoul Follereau dénonce la Société des Nations comme un
"monstre à fabriquer la guerre" aux mains des francs-maçons. Afin de justifier sa position, Raoul Follereau
reprend à son compte la dimension soit-disant humaniste des aventures coloniales : l'intervention italienne
permettrait, selon lui, de libérer deux millions d'esclaves de l'empire éthiopien de Hailé Sélassié et d'en
soigner les populations. Il réitère sa conviction que Mussolini est victime d'un complot de la presse, de la
Société des Nations et de la franc-maçonnerie (ibid p.125).
Ouvrons une parenthèse pour souligner cette rhétorique anti-
maçonne que nous retrouvons sous la plume de Raoul Follereau.
Elle est habituelle pour l'extrême droite française de l'époque aux
yeux de laquelle la franc-maçonnerie incarne l'Anti-France, au
3. même titre que le parlementarisme, le bolchevisme ou le judaïsme.
Raoul Follereau adhère à cette idéologie et y participe activement.
Nous aurons l'occasion d'y revenir plus en détail dans cet autre
article du blog. Fermons la parenthèse.
Prolixe pour vanter les mérites de Mussolini, Raoul Follereau ne
soufflera mot des massacres commis par l'armée italienne dans la
population éthiopienne, y compris à l'aide d'armes chimiques dont
l'usage est pourtant prohibé par les conventions internationales.
Cette "mussoliniphilie" porte ses fruits : Raoul Follereau rencontre à
nouveau Mussolini le 2 janvier 1936 et ressort subjugué de
l'entretien. "Je l'admire" confie-t-il. En avril 1936, il reçoit la médaille
de vermeil de la cause franco-italienne. Et, le 3 mai 1936, Raoul
Follereau reçoit des main du Duce ... une photo dédicacée. Raoul Follereau deviendra alors assez proche
du régime fasciste italien pour être invités à divers événements officiels au cours de l'été 1936 (ibid p.126).
Thévenin ne s'étend pas sur la suite des relations entre Raoul Follereau et le Duce (ibid p.127). Pourtant,
l'actualité internationale en général et les relations franco-italiennes en particulier ne manquent pas de
rebondissements :
- en 1938, le Duce adopte des lois anti-juives, sans que l'Allemagne le lui ait demandé et alors que les juifs
italiens bénéficiaient jusqu'à lors d'une exceptionnelle intégration, y compris au sein même du Parti
National Fasciste ;
- en novembre 1938, Mussolini réclame à la France la restitution de la Savoie, de la Corse et de Nice ;
- le 10 juin 1940, alors que les armées françaises s'effondrent sous les coups de butoir de la Blitzkrieg de
la Wehrmacht, Mussolini déclare - courageusement - la guerre à la France ;
- etc.
A notre connaissance, même plusieurs années après la fin de la seconde guerre mondiale, Raoul Follereau
n'a jamais exprimé ni regrets, ni remords, pour son soutien actif et délibéré au régime fasciste italien.
Autres liens internet
4. Par Entre ombre et lumière
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