2. Plan de la présentation
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1. L’état de santé de la population marocaine
1.1.La structure démographique
1.2.La transition épidémiologique
1.3.La pauvreté et l’analphabétisme, facteurs déterminants de la
vulnérabilité à la maladie
1.4.Les comportements à risque de plus en plus importants
1.5.Les nouveaux risques environnementaux
2.L’offre de soins
2.1.Les disparités dans l’accès aux soins
2.2.Le déficit qualitatif et quantitatif en professionnels de santé
2.3.Les nouvelles technologies biomédicales
2.4.Le secteur du médicament
3.Le financement du secteur de la santé
3.1.Le financement public
3.2.La couverture solidaire du risque maladie
4.La gouvernance du système de santé.
3. Introduction
Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, le Maroc n’a
cessé de déployer des efforts incontestables pour assurer La
promotion de la santé tout en réconciliant le citoyen avec son
système sanitaire.
Cependant le contexte sanitaire actuel au Maroc reste
marqué par un certain nombre d’acquis et aussi par des déficits
relativement importants, notamment au niveau de l’ accès aux
services de santé , ce qui rend le système de santé peu attractif
aux yeux du citoyen.
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5. Déclin progressif de l’indice synthétique de
fécondité (ISF):L’ISF est passé de 7,2 au début des
années 1960 à 2,19 en 2010
Baisse du taux d’accroissement de la population
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1.1.La structure démographique(1)
6. 1.1.La structure démographique(2)
Gain important en espérance de vie :47 ans en 1962
Contre 74.8 en 2011
vieillissement de la population:
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Tranche d’âge 1960 2004 2030
Moins de 14 ans 44,4% 31% 20,9%
Entre 15 et 59 ans 51,6% 60% 63,8%
60 ans et plus 4% 8% 15,3%
7. 1.2.La transition épidémiologique
1.2.1. La réduction de la mortalité:
Mortalité maternelle : 359 en 1978-1984 112 en 2009
Mortalité infantile et juvénile: 138 en 1980 30.5 en 2010
1.2.2. Le triple fardeau de la morbidité:
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8. 1-3- La pauvreté et l’analphabétisme, facteurs déterminants de la
vulnérabilité à la maladie
Le taux de pauvreté relative : encore élevé 14,2% en
2004 (avec des disparités régionales importantes)
Le taux d’analphabétisme : demeure encore élevé 38,5 %
de la population dont 46,8% des femmes et 54,4% dans le
monde rural
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9. 1-4- Les comportements à risque de plus en plus importants
1.4.1. Tabagisme :34,5% de la population des fumeurs masculins
âgée de 20 ans et plus. Prés de la moitié des fumeurs commencent à
fumer entre 15 et 19 ans (48,4%) et 13,1% commencent avant 15 ans.
En milieu scolaire (2006) 15,5% des élèves (âgés de 13 à 15 ans)
consomment le tabac sous diverses formes.
1.4.2. La toxicomanie:
Selon l’enquête Nationale de Prévalence des Troubles Mentaux et
Toxicomanies, réalisée en 2003 ,l’utilisation dse substances psycho
actives est de 3% alors que la dépendance à celles-ci est de 2,8%.
1.4.3. Les habitudes alimentaires: Les régimes alimentaires
inadaptés et les modes de vie malsains , la consommation de sucre
raffiné et de sel . Ces éléments et d’autres facteurs de risque ont
engendré une prévalence accrue de certaines maladies, en particulier
l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires, le diabète
sucré, certains cancers et affections mentales, etc.
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10. 1-5- Les risques environnementaux
pollution microbiologique et chimique des eaux, pollution de l’air par des
particules en suspension et des polluants gazeux en milieu urbain, la
pollution du sol par les décharges ménagères, les déchets industriels et
agricole…
D’après le profil de la charge de morbidité globale due à l’environnement,
élaborée par l’OMS pour notre pays sur la base des données 2004 :
35 (AVCI)* pour 1.000 habitants/an 20% de la charge totale de morbidité
-les maladies diarrhéiques comptent pour 7,2 AVCI/ 1.000 habitants/an,
-les maladies respiratoires pour 3,6 AVCI/1.000 habitants/an,
-les maladies cardiovasculaires pour 2,8 AVCI/1.000 habitants/an).
*(AVCI) :Années de Vie Corrigée du facteur Invalidité
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12. 2-1- Difficulté d’accès aux soins(1)
les établissements de soins de santé de base (ESSB) leur nombre est
passé de 1653 en 1990 à 2689 en 2011.
La desserte globale ESSB: 1 établissement pour 14 600/h en 1990 à 1
établissement pour 12 000/h en 2011.(6949 en milieu rural)
Le nombre d’hôpitaux publics est passé de 52 en 1960 à 142 en 2011
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13. 2-1- Difficulté d’accès aux soins(2)
Accès physique:
40% de la population n’arrivent à accéder aux structures de soins.
Accès à l’hospitalisation:
1.1 lit/1000 hab. contre 2.1 en Tunisie et 7 dans l’OCED,
Taux d’hospitalisation : 4.72 % contre [10-25%] OCDE
Densité litière:0,9/1000h ( 0,7 s. public) contre 2,2 en Tunisie et 7 en OCDE.
Accès aux Médicaments:
400 DH/habitant contre 5000 DH/habitant OCDE
Consultations externes spécialisées:
0,07/h/an
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14. 14
2-2- les disparités dans l’accès aux soins(2)
En milieu rural: grande disparité entre
les régions: le ratio habitants/ESSB
varie entre 1.300 et 29.000 habitants par
établissement.
Le nombre moyen d’habitants par ESSB
est supérieur à la moyenne nationale :
• Dans 8 régions pour le MR
• Dans 7 régions pour le MU
15. 2-3- le déficit qualitatif et quantitatif en professionnels de santé
L’OMS situe le Maroc parmi les 57 pays du Monde qui présentent une pénurie
aigue en personnel soignant.
La densité en personnel médical et paramédical pour 1000 habitants ne
dépassait guère 1,64 (2,5 seuil critique)
Déficit estimé à plus de 6000 médecins et plus de 9000 infirmiers.
RH hospitalières:
3.1 lits/médecin Contre 1.6 [OCDE]
1.3 lit/infirmier contre 0.75 lit l’OCDE
Grande iniquité entre les régions et les milieux
Capacité de formation limitée :Malgré le dédoublement des effectifs des
infirmiers en formation dans les IFCS et l’avènement de l’Initiative 3300
médecins / 2020
Capacité de recrutement limitée [2000 postes par an]
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16. 2-4- les nouvelles technologies biomédicales
Les équipements et notamment d’imagerie médicale
(radiologie conventionnelle, échographie, scintigraphie,
scannographie, IRM…), d’endoscopie et de laboratoire sont
devenus des moyens indispensables ,mais la plupart des
établissements hospitaliers nécessitent le renforcement et/ou le
renouvellement de leur plateau technique.
Mais l’acquisition d’équipement et des technologies nouvelles
demeure très coûteuse.
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17. 2.5 le secteur du médicament
Industrie pharmaceutique marocaine assure la couverture de plus de
70% des besoins du marché local .
Les produits pharmaceutiques absorbent à eux seuls 31,7% de la DGS.
l’augmentation notable des budgets alloués aux médicaments et
dispositifs médicaux (S.public 1,5 M de DH en 2011 )
Malgré les efforts importants déployés plusieurs problèmes persistent:
-Des ruptures de stock pour certains médicaments .
- Faible taux de pénétration du médicament générique.
-Absence d’une politique pharmaceutique nationale définissant une vision
claire .
-Anachronisme et l’inadéquation de certains textes juridiques ……
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18. 3- LE FINANCEMENT DU SECTEUR DE LA SANTÉ
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3- LE FINANCEMENT DU SECTEUR DE LA SANTÉ
19. la dépense globale de santé s’élève à 47,8Milliards de dirhams contre 30,5 en
2006 . Cette dépense représente 6,2% du PIB en 2010 contre 5,3% en 2006
les dépenses directes des ménages restent très importantes 53.6% : principal
problème du système de financement de la santé au Maroc
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20. 3-1- le financement public
• Le budget globale du M.S a atteint un peu plus de 10,4
M.Dh en 2010 ; soit 328 Dirhams par habitant, 5,5% du
budget général de l’Etat et 1,37% du PIB.
• Ce budget, est répartit à raison de 8,6 milliards de
Dirhams au titre du budget de fonctionnement(67% pour
le chapitre du personnel et 33% pour le chapitre du
matériel et dépenses diverses), et de 1,8 milliards de
Dirhams au titre du budget d’investissement. Cela,
montre que le budget de fonctionnement accapare la part
importante du budget du Ministère de la Santé, qui
représente 83% de l’enveloppe globale en 2010.
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21. 3-2- La couverture solidaire du risque maladie (1)
L’AMO couvre à peu près 36% de la population depuis son
entrée en vigueur le 18 août 2005. Elle concerne les
fonctionnaires et agents de l’Etat, des collectivités locales, des
établissements publics et des personnes morales de droit
public(par cnops), les personnes assujetties au régime de
sécurité sociale en vigueur dans le secteur privé (par cnss) et
les titulaires de pension des deux secteurs public et privé .
La prochaine étape consiste à la mise en place d’une
couverture maladie au profit des étudiants de l’enseignement
supérieur public et privé et aux travailleurs indépendants, aux
personnes exerçant une profession libérale.
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22. Le RAMED fondé sur les principes de l’assistance sociale et de la
solidarité nationale au profit de la population démunie. Il a été
lancé en 2008 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI sous forme
d’une phase pilote au niveau la région de Tadla Azilal et dont . Il
ciblera, une fois généralisé, environ 8,5 millions de citoyens en
situation de pauvreté ou de vulnérabilité.
Or, la multiplication des régimes présentent plusieurs
inconvénients: (Les différences de paniers de soins, niveaux de
remboursement, types d’établissements éligibles…) cela renforce
les inégalités existantes en matière d’accès aux soins de qualité.
Par ailleurs, ils limitent les possibilités de rationalisation de la
gestion des ressources .
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3-2- La couverture solidaire du risque maladie (2)
24. 4.1 Définition de la gouvernance (1)
La gouvernance est un concept nouveau et aux contours flous et
tenter de définir un concept aussi large et multiforme que celui
de la gouvernance présente un défi certain.
Mais on peut définir la gouvernance, comme la combinaison des
facteurs politiques, sociaux, économiques et institutionnels qui
influent sur le comportement des organisations et des individus
et qui influencent leur performance.
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25. 25
4.1 Définition de la gouvernance (2)
Selon l’OMS ,la notion de gouvernance des systèmes
de santé désigne : « l’ensemble des fonctions assumées par
les pouvoirs publics en vue d’atteindre les objectifs
nationaux de santé ». – Ces objectifs, qui tendent tous à
l’amélioration de l’état de santé global de la population,
concernent généralement l’équité, la couverture, l’accès, la
qualité et les droits des patients. La politique nationale
peut aussi préciser les rôles et responsabilités respectifs des
secteurs public, privé et bénévole –et ceux de la société
civile dans la prestation et le financement des soins de
santé.
26. 4.2 Au Maroc
Le système de santé marocain en matière de gouvernance
est marqué par:
Forte centralisation des décisions
Régionalisation non effective
Absence d’autonomie de gestion des établissements de santé
Absence de politique claire de médicaments et de
ressources humaines
Absence de complémentarité entre le public et le privé
Faible action sur les déterminants sociaux de la santé
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27. conclusion
Malgré les efforts déployés pour améliorer la performance du
système d’offre de soins marocain ,les résultats obtenus restent
très modestes voire faibles vis à vis des pays à niveau similaire, ce
qui met en exergue l’ampleur de son dysfonctionnement et des
grands défis qu’il faut soulever .
L’application des réformes doit être accélérée pour permettre
la restructuration de l’offre de soins, afin de répondre aux
attentes des usagers ; et faire face aux enjeux futures dictés par la
transition politique, économique, démographique et
épidémiologique.
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