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MMIIDDII EExxpprreessss
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Nº5 Janvier 2015 – Publication trimestrielle – 2e
année – 12 €
Toute l’actualité ferroviaire à bord du MMIIDDII EEExxxppprrreeessssss !
LLuucchhoonn ::
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Publication trimestrielle
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France : 12 € / Europe : 15 €
PORTFOLIO Des viaducs et des trains
INTERNATIONAL Thello couleur Azur
Et aussi :
Les électrifications P.O. et MIDI
Les gares de voie directe type ancien P.O.
La libéralisation du transport de voyageurs par car
Les actualités
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12 MMMIIIDDDIII EEExxxppprrreeessssss mmmaaagggaaazzziiinnneee
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’ancien PO cherchait constamment comment améliorer ses gares de voie unique. Avant d’aboutir à des modèles standards, il multiplia
les instructions avec plus ou moins de succès. Certaines ne concernaient que quelques installations, parfois même une seule. Il arrivait
aussi que ces dispositions se superposent ou bien se contredisent… La majeure partie de ces nombreux tâtonnements affectait
davantage les équipements dont l’emploi pour l’exploitation de type voie directe était envisagé. Les principales étapes de l’évolution sont donc
résumées ci-après.
Texte de Jean Thouvenin
Les acquis de la période 1880 (environ) – 1916
Vers 1880, il semble que les gares habituelles étaient à voie directe et selon le schéma suivant :
L’application du Code des signaux de 1885 remplaça par des carrés non annoncés les disques rouges d’arrêt absolu qui les
existaient jusqu’alors. Ces carrés subsistèrent dans toutes les versions ultérieures jusqu’à leur remplacement par les disques SNCF à
partir de 1942.
Après un essai de verrou d’aiguille type Saxby en 1888, les aiguilles sur voie directe furent progressivement dotées de ce dispositif
de verrouillage indépendant, en direction de cette voie, muni d’un levier à pied d’œuvre. Cet équipement resta toujours de règle par la
suite en voie directe ancien PO. Il en fut de même pour des verrous de contrôle, en définitive du type vertical (voir plus bas une photo de
ce modèle), appliqués aux appareils d’entrée des gares.
Des enclenchements Bouré furent installés alors. Comme d’ailleurs celle des verrous verticaux, que l’on retrouvera aussi tout au
long de l’évolution ultérieure, cette installation concernait en outre les gares de voie de gauche.
Vers 1898 se manifesta décidément la prédilection du PO pour les croisements de trains « à gauche », c’est-à-dire avec entrée de
chaque train croiseur sur la voie à sa gauche. Au point que de 1912 à 1916, le réseau s’évertua à imaginer des configurations où
l’exploitation à voie directe et celle « à volonté » en voie de gauche se trouvaient superposées. Certains textes d’alors ne traitaient même
que du verrouillage des aiguilles pour les gares des deux types au lieu de décrire ces derniers. Ces superpositions disparurent par la
suite, mais le principe du croisement normal à gauche resta plus ou moins en vigueur jusqu’à la fin.
Telles sont les circonstances qui permirent de trouver sur le réseau dès 1913 des gares dont la signalisation et certains
verrouillages préfiguraient déjà le type « Louroux-de-Bouble » de 1917 qui deviendra le standard jusqu’à l’entrée en vigueur du Code
Verlant (voir plus bas le schéma le concernant).
Voici comment se présentait en juillet 1909 la consigne de la gare de Savennes entre Eygurande et Bort (cf. page suivante).
Le « type Bellenaves » ( 1916-1921) : fondé sur une serrure centrale à clés de
régime
Après des études menées depuis 1913, ce type de gare fut introduit en 1916 à Bellenaves (ligne Lapeyrouse-Gannat), puis
appliqué à quelques autres gares. Le PO prenait ainsi en compte un système dans lequel chaque signal d’arrêt protégeant la gare est
enclenché par une serrure individuelle à une seule entrée. Dans une serrure centrale sont normalement des clés de correspondant
chacune à un régime d’exploitation (par exemple, passage direct, croisement) dont chacune est apte à ouvrir la serrure du signal
L
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Le « type Louroux-de- Bouble » avant le Code Verlant : de 1917 à 1938
Le « type Louroux-de-Bouble » fut appliqué à la gare de ce nom quelques mois après que Bellenaves, sa collatérale, ait reçue son
propre modèle évoqué ci-dessus. Le « Louroux-de-Bouble », dès l’origine, était plus simple et sa serrure centrale intégrait
l’enclenchement entre le signal avancé et celui de croisement que Bellenaves réalisait hors de celle-ci. Les deux types de gares étaient
cependant assez analogues.
Situation du modèle Louroux-de-Bouble selon document technique du 14 mai 1929 :
(Comme dans le «type Bellenaves », il y a un enclenchement par chaîne entre les signaux 2 et 4. Par la suite, le modèle le réalisera
au moyen d’une manette d’enclenchement).
L’équipement « Louroux-de-Bouble » avait été appliqué après 1921 à d’assez nombreuses gares, Si bien qu’en 1931, une
Instruction 315 (2e
tirage) vint codifier et standardiser en quelque sorte le système, préfigurant ainsi les textes en forme de consigne –
type consécutifs au Code Verlant. On notera que les dispositions de 1931 permettaient de recevoir sur la voie d’évitement, après arrêt à
au signal de croisement, un train entrant avec voie directe à gauche ayant un arrêt normal à la gare.
Ce modèle a donc joué un rôle décisif dans l’évolution des gares de voie directe du réseau PO. À tel point que vers 1960 certains
cheminots s’y référaient encore bien que parlant de gares relevant depuis longtemps du modèle « voie directe ancien PO » tel que mis
au point par la SNCF.
Ci-après, extraits de l’Instruction 315 de 1931 :
VERROUILLAGE DES AIGUILLES DANS CERTAINES GARES DE VOIE UNIQUE À SERVICE NORMAL QUI PEUVENT ÊTRE
FRANCHIES SANS RALENTISSEMENT DANS LES DEUX SENS PAR LES TRAINS CIRCULANT SUR UNE VOIE DIRECTE
Article premier
Généralités
Les gares auxquelles s’applique la présente Instruction sont des gares à service normal disposant de deux voies pour la réception
des trains (voir schéma annexé).
L’une de ces voies, prolongeant la voie principale unique sans déviation, s’appelle voie directe ; l’autre, se raccordant à chacune
de ses extrémités à la voie principale unique par la branche en déviation d’une aiguille, dite aiguille d’entrée, s’appelle voie
d’évitement.
Chaque aiguille d’entrée est actionnée à pied d’œuvre au moyen d’un levier à contrepoids tournant.
Le système de verrouillage employé a pour objet :
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1 – de permettre, quand il y a lieu, le passage sans ralentissement sur l’aiguille d’entrée des trains reçus sur la voie directe, ou
passant sans arrêt sur cette voie ;
2 – d’empêcher, pendant les périodes où la agre est ouverte au service, l’ouverture simultanée des signaux avancés de chaque
direction, si chaque aiguille d’entrée n’est pas verrouillée en direction de celle des deux voies (voie directe ou voie d’évitement) que les
trains arrivants trouvent à leur gauche.
Deux régimes de réception des trains peuvent être mis successisement en vigueur, suivant les besoins. Ce sont le régime de la
voie directe et le régime de la voie de gauche.
Sous le régime de la voie directe, qui, en dehors de cas de croisement ou de dépassement, est celui normalement en vigueur et qui
toujours être établi pour le passage des trains sans arrêt, la voie directe est utilisée pour la réception des trains des deux sens.
Sous le régime de la voie de gauche, qui doit toujours être établi en cas de croisement, la voie directe est utilisée pour la réception
des trains qui trouvent cette voie à leur gauche à l’aiguille d’entrée, la voie d’évitement est utilisée pour la réception des trains qui
trouvent cette voie à leur gauche à l’aiguille d’entrée.
Article 3
Aiguilles et verrous
1 – Aiguille d’entrée où les trains arrivants trouvent la voie directe à gauche.
Cette aiguille donne normalement, sous l’action de son contrepoids, la direction de la voie directe. Le contrepoids est à cet effet
calé dans la position voulue sur le levier de manœuvre au moyen d’une cheville cadenassée ; la clé du cadenas de la cheville est confiée
au Chef de Service.
L’aiguille est pourvue d’un verrou Saxby qui permet de la fixer dans sa position normale seulement. Le verrou Saxby est relié à
deux leviers, à savoir :
- Le levier de manœuvre proprement dit qui, placé au voisinage immédiat de l’aiguille, permet de la déverrouiller ou de la
verrouiller ;
- le levier de déverrouillage à distance qui, placé près du bàtiment des voyageurs, permet seulement d’effectuer le déverrouillage
de l’aiguille, mais non son reverrouillage lorsqu’elle a été déverrouillée.
La position normale du levier de déverrouillage à distance est la position de verrouillage.
La position normale du levier de déverrouillage à distance est la position inverse de celle où ce levier déverrouille l’aiguille.
2 – Aiguille d’entrée où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite.
Le contrepoids de cette aiguille peut être calé sur le levier de manœuvre au moyen du pène d’une serrure, soit dans la position où il
fait donner à l’aiguille la direction de la voie directe, soit dans la position où il fait donner à l’aiguille la direction de la voie d’évitement.
Dans la position normale, le contrepoids est calé dans la première de ces positions.
Un verrou Saxby, dont le levier de manœuvre est placé au voisinage immédiat de l’aiguille, permet d’immobiliser celle-ci en direction
de la voie direction et dans cette direction seulement. Sa position normale est celle du verrouillage.
Le levier du verrou Saxby peut être immobilisé en position de verrouillage, qui est sa position normale, par une serrure Bouré. Dans
cette serrure peut être emprisonnée la clé de la serrure du pène qui cale le contrepoids de l’aiguille dans la position où il fait donner à
celle-ci la direction de la voie directe. La dite clé peut être libérée lorsque le levier du verrou Saxby est lui-même libéré.
Pour la réception des trains sous le régime de la voie de gauche, le contrepoids de l’aiguille est calé sur le levier de manœuvre au
moyen du pène d’une serrure dans la position où il fait donner à l’aiguille la direction de la voie d’évitement.
Un verrou tournant actionné à distance permet d’immobiliser l’aiguille en direction de cette voie, et dans cette direction seulement.
Une serrure Bouré fixe le levier du verrou tournant en position de déverrouillage toutes les fois que le contrepoids n’est pas calé sur le
levier de manœuvre par le pène de la serrure correspondante dans la position où il fait donner à l’aiguille la direction de la voie
d’évitement.
[…]
Article 6
Particuliarités des enclenchements
Serrure centrale
Dans chaque gare existe une serrure centrale Bouré, agencée de façon à permettre au Chef de Service de s’opposer
matériellement à ce que le signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite puisse être ouvert en direction
d’une voie autre que celle vers laquelle doit être dirigé le train.
Clés du Chef de Service
Le Chef de Service dispose à cet effet de deux clés Bouré, dites « Clés du Chef de Service » marquées respectivement D et G
possédant chacune une entrée dans la serrure centrale où elles ne peuvent, d’ailleurs, se trouver simultanément.
Le signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite ne peut être ouvert :
a – en direction de la voie directe qu’autant que la clé D est emprisonnée dans la serrure centrale ;
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b – en direction de la voie d’évitement qu’autant que la clé G est emprisonnée dans la serrure centrale.
La clé D et la clé G restent en principe dans le bureau du Chef de Service : la clé G y est maintenue prisonnière dans une serrure
auxiliaire d’où elle ne peut être retirée qu’autant que le signal de ralentissement qui précède l’aiguille où les trains arrivants trouvent la
voie directe à droite a été immobilisé à la fermeture.
Serrure du levier du signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite
La serrure immobilisant à la fermeture le levier du signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite est
une serrure à une seule entrée. À cette entrée, peut s’adapter, tantôt l’une, tantôt l’autre des deux clés du signal placées normalement
dans la serrure centrale et portant chacune un médaillon.
Celle des deux clés dont le médaillon porte l’inscription « voie directe » est celle à utiliser toutes les fois que le signal doit être ouvert
en direction de la voie directe. L’autre clé portant l’inscription « voie d’évitement » est celle à utiliser pour l’ouverture du signal en direction
de la voie d’évitement.
Enclenchement conditionnel réalisable entre le signal avancé et le signal de croisement sités du côté où les trains
arrivants trouvent la voie directe à droite.
Le levier du signal de croisement situé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à droite, et monté sur le même bâti que
le levier du signal avancé situé du même côté. Entre ces deux leviers se trouve une manette actionnant un organe d’enclenchement qui,
dans la position normale de la manette, laisse indépendants l’un de l’autre les deux leviers. Au contraire, lorsque la manette a été placée
en position renversée, position dans laquelle il est nécessaire de l’immobiliser par une serrure pour pouvoir retirer de la serrure centrale
la clé « voie d’évitement » du signal avancé, le levier de ce signal et celui du signal de croisement sont enclenchés entre eux de façon à
ne plus pouvoir être placés simultanément en position d’ouverture.
Serrures du levier du signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à gauche
La serrure immobilisant à la fermeture le levier du signal avancé du côté où les trains arrivants trouvent la voie directe à gauche est
une serrure à deux entrées ; elle ne libère le levier du signal qu’autant que l’on a emprisonné une clé dans chaque entrée.
1 – L’une de ces clés est prise dans la serrure du levier de déverrouillage à distance après fixation de ce dernier dans la position
normale.
2 – L’autre clé est une des trois clés du signal placées chacune dans une entrée de la serrure centrale ; au-dessus de chacune des
trois entrée de cette serrure, une inscription indique dans quel cas la clé correspondante doit être utilisée pour l’ouverture du signal. Cette
indication est donnée par l’une des trois mentions D, C, N ci-après :
- D – train sans croisement ni dépassement ;
- C – train croisant ou dépassant ;
- N – service de nuit.
Cette dernière clé ne peut d’ailleurs jamais être utiliseé qu’autant, qu’après la fin du service de la gare, le Chef de Service a apporté
dans la serrure centrale une clé N portant un médaillon où est inscrite la mention « service de nuit ». Dix minutes au moins avant la
reprise du service de la gare, la clé N doit être retirée de la serrure centreale par les soins du Chef de Service qui en a la garde. La clé N
n’existe pas dans les gares à service continu.
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Le « type Louroux-de-Bouble » avec le Code Verlant des signaux : 1938-1942
Le nouveau code conduisit à remplacer chaque rond vert par deux signaux à savoir un Avertissement suivi d’un autre du côté voie
directe à gauche, ou d’un Rappel de Ralentissement de l’autre côté de la gare. La signalisation redevenait ainsi dissymétrique et le
nombre des signaux de chaque installation atteignit alors son maximum : 9 signaux par gare, non compris les voyants de talon.
Ces dispositions furent incluses comme suit dans l’Ordre de Service SNCF Sud- Ouest 2315 (3e
tirage) du 7 octobre 1938, qui
reprenait pour le reste celles de 1931.
Cet équipement fut remplacé à partir de 1942 par celui défini dans les versions successives de la consigne-type ci-après.
Les versions successives de la consigne-type créée en 1942
Une première consigne réglant l’usage des installations de sécurité sur voie directe type PO a figuré dans le recueil des
Installations Régionales de Sécurité du Sud-Ouest approuvé le 17 août 1942. L’innovation essentielle était la suppression des carrés
avec remplacement de ceux avancés par des disques. L’on aboutit ainsi au schéma suivant :
L
a
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simplification ainsi obtenue fut toutefois progressive. On déposa d’abord les cocardes des carrés, en appelant simplement ce modèle «
voie directe type PO ». Puis disparut la manette d’enclenchement dans une « voie directe type simplifié Sud-ouest ». Ces deux
dispositions se rencontraient encore en 1946 dans diverses gares : par exemple au Bugue pour la première, à Chavenon (sur voie
unique de Doyet à Moulins) pour la seconde.
En avril 1959, une nouvelle édition eut lieu, avec la dénomination définitive « Gares de voie directe type ancien PO ». On trouvera
ci-dessous le tirage de janvier 1963, qui fut le dernier et prit en compte le fait que les Avertissements et Rappels, non contrôlés à
l’origine, avaient désormais des contrôles électriques. C’était un progrès notable, évitant la présentation du disque pour les arrêts
inopinés en gare.
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Les derniers vestiges : à La Rochefoucauld
Vers 1950, la consigne-type régissait de nombreuses gares : sur les voies uniques Doyet – Moulins, Lapeyrouse – Gannat,
Montluçon – Eygurande, Montluçon – Saint-Sulpice-Laurière, Magnac – Touvre – Limoges, Volvic – Laqueuille, Eygurande – Niversac,
Libourne – Bergerac, Brive – Figeac, Capdenac – Viviez (suite à mise en voie unique), Capdenac – Tessonnières, Albi-Ville –
Tessonnières, Niversac – Le Buisson, Monsempron – Agen.
Mais déjà, le remplacement par des modèles unifiés, avec aussi des suppressions, avait débuté, en commençant par les sections
les plus chargées. Il se fit parfois avec des étapes intermédiaires, créant des situations d’assez courte durée. Tel fut par exemple le cas
de Chabanais (sur Angoulême-Limoges) qui reçut des panneaux ronds lumineux comme signaux à distance et bénéficia de sémaphores
tout en demeurant du type ancien P.O. jusqu’à 1989.
Désormais, il ne reste qu’une gare encore classifiée de la sorte : celle de La Rochefoucauld, située sur la même ligne. Gare
cependant pourvue maintenant d’équipements composites, depuis 1976 pour l’essentiel. Elle possède à la fois :
- Des équipements purement unifiés : le poste de gare (groupe de leviers et commutateurs, contrôles), deux sémaphores
mécaniques, les aiguilles d’entrée et leurs leviers ; dispositif d’arrêt automatique des trains (DAAT) ; cantonnement téléphonique
assisté par informatique (CAPI) ;
- Une serrure centrale unifiée « S » qui, fait exceptionnel, a été modifiée pour l’adapter à la voie directe ancien PO, comme l’on
peut voir sur sa photo du 13 novembre 1988.
- Des vestiges du type régional : verrous indépendants Saxby et verrous verticaux ; tous les signaux à cocardes ; deux voyants de
talon, mais sans éclairage de nuit et avec des particularités que montrent les photos ci-dessous de la sortie côté Limoges prises
par Alain Machuré en octobre 2009 :
Vue d’ensemble du poste de gare en matériel unifié : Sortie vers Limoges : on voit le voyant 6, tandis que le voyant 10
(ouvert) est derrière le sémaphore :
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MMiiddii ddee 11990000 àà 11993399
Texte de Frédéric DELABORDE
Les débuts de la traction électrique
u début du XXe
siècle, la traction électrique a été
développée pour résoudre successivement :
- les problèmes de traction liés à la présence de
longs tunnels, de fortes charges et/ou de fortes rampes ;
- les contraintes d'exploitation souvent rencontrées sur les lignes
de banlieue, où les trafics nécessitent des démarrages rapides
avec des cadences fréquentes ;
- les problèmes économiques liés au coût des matières premières
(charbon notamment), la traction électrique devenant
intéressante dès que le trafic atteint un seuil déterminé.
Si au départ les problèmes de traction justifiaient à eux seuls
une électrification, après quelques décennies, seules les contraintes
d'exploitation et/ou les problèmes économiques permettaient de
rentabiliser un tel projet.
Dans certains pays, la proximité de ressources hydrauliques a
joué un rôle déterminant dans le développement de l'électrification :
les premiers axes électrifiés ne furent pas forcément les lignes les
plus fréquentées, mais plutôt celles situées à proximité des massifs
montagneux (Compagnie du Midi en France, mais aussi la Suisse,
l’Autriche, la Bavière et Italie).
Premières électrifications en France
n France, dès 1900, les premiers trains électriques
circulèrent de Paris Invalides au Champ-de-Mars
jusqu'à Issy Plaine, et de Paris Austerlitz à Orsay (voir
photo à droite) par le courant continu 650 V capté par un troisième
rail qui équipa progressivement la banlieue ouest sous l'impulsion
des travaux de l'ingénieur Natalis Mazen. Le service était assuré
d'abord par des trains remorqués par des fourgons automoteurs,
puis ensuite par des autorails de type Sprague.
La compagnie du Midi fut sans conteste la plus ambitieuse en
matière de traction électrique, d’une part en raison du profil
montagneux de son réseau et, d’autre part, de la proximité de
ressources hydro-électriques.
Entre 1911 et 1917, la Compagnie du Midi électrifia d'abord en
courant continu 850 V la ligne de montagne à voie étroite de
Villefranche à Bourg Madame (56 km) : le matériel roulant fait appel
à 10 automotrices et 10 fourgons automoteurs, équipés de la
marche en unités multiples système Sprague, analogue à celui
utilisé à Paris. Ce système permettait de gravir sans crémaillère les
rampes de 60 ‰ que comporte la ligne de Cerdagne.
Profitant de la sous station de Villefranche, la Compagnie du
Midi va expérimenter sur la ligne de Perpignan à Villefranche le
courant monophasé 12000 V, 162/3
Hz. La tension plus élevée qu’en
continu permet d’espacer les sous stations et de diminuer les frais
d’infrastructures.
Pour simplifier la caténaire, le courant monophasé est retenu
de préférence au triphasé, courant choisi par exemple par les
italiens pour électrifier la ligne de la Valteline, au nord de Milan.
Enfin, la fréquence de 162/3
Hz est adoptée afin de pouvoir alimenter
directement les moteurs, chose que ne permettait pas la fréquence
industrielle 50 Hz.
Dans la foulée, la Compagnie du Midi électrifia entre 1914
et 1917 les lignes de Lourdes à Pierrefite (20 km), de Tarbes à
Bagnères de Bigorre (22 km) et les sections Pau – Tarbes et
Lannemezan – Arrau. Les résultats furent jugés très encourageants
et incitèrent la Compagnie du Midi à étendre l'électrification sur un
grand nombre de lignes de son réseau.
La décision ministérielle de 1920
ous ces projets furent entièrement revus après la
guerre, à la suite de la décision ministérielle de 1920
invitant les Compagnies du Midi, du P.O. et du P.L.M.
à présenter un programme ambitieux d'électrification (plus de 9000
A
E
T