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Les utopies sanglantes du x xe siècle
1. Les utopies sanglantes du XXe siècle <br /> Ni la corne totalitaire ni le paralogisme ne se sont logés dans notre front. La notion du juste et de l’injuste dans les faits usuels a tenu en haleine la sympathie.<br /> L’hémophilie politique de gens qui se pensent émancipés. Combien sont épris de l’humanité et non de l’homme ! Pour élever la première ils abaissent le second. L’égalité compose avec l’agresseur. C’est sa malédiction. Et notre figure s’en accommode.<br /> Comme on voudrait que la rédaction universelle ne fût pas, une seule nuit, interrompue, sinon par l’impulsion oblique d’un fanal amoureux ! Ainsi devise le désir. Revient le mot, ce grand refuge à tout vent.<br /> L’explosion atomique est la conscience de la matière et le poinçon de l’homme hilare qui s’en dit l’expression. Sa permanence spirituelle a commencé à produire. Nous en dégageons sans gêne l'hypogée.<br /> N’incitez pas les mots à faire une politique de masse. Le fond de cet océan dérisoire est pavé des cristaux de notre sang.<br /> Depuis l’opération des totalitarismes nous ne sommes plus liés à notre moi personnel mais à un moi collectif assassin, assassiné. Le profit de la mort condamne à vivre sans l’imaginaire, hors l’espace tactile, dans des mélanges avilissants.<br /> Ce qu’ils ont l’air de tenir si résolument dans les mains leur sera arraché avec leurs yeux. C’est la loi, ou la paille dans la loi.<br /> La poésie peut-elle être rançon d’un chantage ? Tranche potelée et répugnante, glissée entre un nuage qui pleure et la terre qui s’esclaffe ? Toutes les filandres accourent, négociables.<br /> Il en faut un, il en faut deux, il en faut… Nul ne possède assez d’ubiquité pour être seul son contemporain souverain.<br /> Elle n’a pas ou peu de regard, rien que des piquants à l’affût, innombrables. Avec un flair des lieux assombris, si aiguisé. La conscience, le hérisson…<br /> Les matinaux vivraient, même si le soir, si le matin, n’existaient plus.<br />Extrait de : Fenêtres dormantes et porte sur le toit de René Char<br />