1. Majed Khalfallah
SG du Centre de Tunisie Pour la Démocratie & le Développement
UTICA-CMI - Avril 2013
2. Pourquoi la société civile ?
Le secteur public à toujours eu du mal à changer. Il est lié par (se
cache derrière) ces procédures, ces commission, sa neutralité,
…etc. Les acteurs du secteur public sont tributaires de décideurs
souvent acteur du domaine politique. Le secteur public ne peut
être un initiateur du changement.
Le secteur privé, en particulier dans des pays comme le notre, à
pour soucis la rentabilité, parfois facile et immédiate. Vu que le
secteur public est le principal donneurs de projet au secteur
privé, et vu que le secteur public est tributaire des décideurs
politiques, alors le secteur privé l’est aussi.
Donc, il ne reste que la société civile, qui est par essence,
indépendante des politiques, n’a pas de soucis de gains, n’est pas
hiérarchiquement tributaire du secteur public, se retrouve seule
apte à initier, des idées, intervenir là personne ne le fait, vi par les
succès de ces actions, et par sa notoriété.
3. Rôle de la société civile pour la
période transitoire.
35% des association ont été crées après le 14 Janvier 2011.
Chacune veut apporter sa contribution à la résolution des
problèmes qui sont à l’origine de la révolution (dont
principalement une réponse au chômage et l’équilibre du
développement régional).
Accroissement de la présence en Tunisie des ONG
internationales.
Globalisation des ONG nationales (en particulier avec le
Forum Social Mondial).
Disponibilité de financement pour la réalisation d’actions
de résorption du chômage (souvent incontrôlable)
4. Composition de la société civile en
Tunisie
A caractère politique (souvent de mouvance vers un parti
ou un autre)
Think-Tank (ou bien composée d’élite technocratique)
Jeunesse enthousiaste et apportant des nouvelles idées
(souvent manque d’expérience et ne croyant pas beaucoup
aux idées des « anciens »)
Caractérisée par:
Dédoublement des actions
Manque de formation
Manque de coordination
Souffrant souvent du manque de moyens
5. Nouvelles idées véhiculées par la
société civile
Empowerment des femmes Networking
Equité (inter-régions, (chômeurs/employeurs,
interclasse sociales) entrepreneur/financeur …etc)
Lutte contre la pauvreté Protection de
l’environnement
Observatoire (contre (développement durable)
pouvoir)
Mutualisation
Test de nouveaux modèles (OpenSource, Creative
économiques Common)
(entreprenariat social,
OpenGov/OpenData
Employee Owned
Companies) Amélioration de l’efficacité
de l’administration
Life Long Learning
…etc
6. Quelques projets portés par la société civile
tunisienne: OpenSource
Intégration dans une mouvance mondiale de
développement de logiciels.
Transfert de know-How rapide et pas chère
Axé sur le service plutôt que sur le produit
Près pour le CloudComputing (efficace pour mettre
des solution à la portée des PME/TPE)
Un des rares secteurs qui ne connais pas de crise de
chômage (c’est plutôt l’inverse), à l’instar des activistes
des clubs OpenSource qui sont recrutés parfois avant
le diplôme.
7. Quelques projets portés par la société civile
tunisienne: Open Knowledge
Basés sur la création artistique/technique/scientifique
sous licence Creative Common.
Mutualise les efforts des créateurs.
Assure la complémentarité au lieu de la concurrence
Exemple: Le projet OpenMa3rifa pour la création de
livres universitaires tunisiens écrits en mode wiki (par
des enseignants qui écrivent déjà des polycop)avec
publication sur support papier sponsorisé par des
grandes entreprises.
8. Quelques projets portés par la société civile
tunisienne: Employee Owned Companies
Permet aux cadres de se constituer en société de service en
copropriété (Self Employee in Owned Companies).
Tester un modèle américain en l’adoptant au contexte
tunisien.
Résout les besoins des administration et des grandes
entreprises en cadres spécialisés, sans recrutement et sans
problèmes de gestion de carrière.
Optimise les dépenses de formation (Formation ciblé en
collaboration avec l’OFP, l’EOC et le donneur d’ordre)
Entraves: La règlementation actuelle du travail et de
l’investissement.
9. Quelques projets portés par la société
civile tunisienne: Entreprenariat Social
Permet de résoudre un problème social (manque
d’eau, de transport, d’école …etc) par la création de
micro-entreprises locales sur la base d’un modèle
économique durable.
Exemples:
Commercialisation des produits des femmes artisanes.
Transport de marchandises des petits agriculteurs
Réparateur de tracteurs agricole et de moteurs de
puisage.
10. Quelques projets portés par la société
civile tunisienne: Support aux PME
Encouragement à l’entreprenariat par l’organisation
d’Events (startup weekend, Hackton, BootCamp ..etc)
Fondation pour la gestion des SeedFund offerts par les
Donneurs.
Mutualisation du travail des TPE.
11. Quelques projets portés par la société
civile tunisienne: OpenData
Encourager le secteur public à ouvrir les données à caractère non
«personnel» et non «sécurité de l’état» (en particulier les
données géographiques).
Encourager le secteur public à sous traiter la collecte et la
correction des données relatifs à son infrastructure.
Permet de créer de l’emploi pour: la création d’application grand
public, l’optimisation de l’investissement (public, privé et
étranger), …etc
Exemple:
4000 emplois direct en Espagne
En Hollande, 15000 emplois directs pour la géoinformation
En Australie, 31400 emplois directs pour la géoinformation
Un rapport de l’UE estime un marché de 40 millions à 200 millions
dinars par an en Tunisie.
12. Conclusion
Le 21éme siècle sera celui de la société civile
On s’attend à une prise de conscience de l’apport de la société
civile à l’employabilité et à la création d’opportunités de la part
du secteur privé et du secteur public.
A condition que:
La société civile soit mieux coordonnée.
La règlementation régissant les associations soit modifiée
radicalement.
Le don aux associations soit encouragé, mais mieux contrôlé.
Une révision de la règlementation du travail, de l’environnement, de
l’OpenData, de l’investissement etc...
La migration de la règlementation régissant le secteur public
de « l’obligation de procédures » vers « l’obligation du résultat».