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ART CONTEMPORAIN
7 lieux d’EXPOSITION
SAINT-FLOUR 26 juin-15 août
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1994-2004 : Chemin d'art, en s'installant dans la durée, est devenu un moment indispensable de
l'été artistique en Haute Auvergne. La manifestation est fidèle à ses principes de base : la sélection
rigoureuse et cohérente, la résidence d'artistes, la référence à un site esthétiquement et historiquement
fort, le souci de présenter l'art contemporain dans les meilleures conditions au public local et vacancier. Ces
éléments sont associés dans un projet qu'André Maigne conduit avec constance et passion.
Les artistes réunis en 2004 sont très différents par leur démarche mais ils ont tous parfaitement
intégré la règle du jeu proposée par l'invitant. Un parcours varié attend le spectateur, à qui sont proposés
des arrêts intrigants, réflexifs, et émouvants : le millésime 2004 est particulièrement réussi. Plusieurs
artistes viennent de très loin cette année : Canada, Australie, Etats-Unis, mais ils nous semblent très
proches de nous par l'attention qu'ils ont portée à l'insertion de leur travail dans le site et à l'expli-
citation de leur proposition, constamment marquée par le questionnement.
Tout commence pourtant par des soucis : ceux que la québécoise Christine Brault plante avec soin
sur les bords de l'Ander, en de petits enclos où ils coexistent avec l'expression du souci moral ou
psychique : leur développement est censé soulager l'inquiétude. Le parcours est à la fois léger (l'artiste
est comme une jardinière mutine avec son arrosoir) et grave (c'est de la mémoire des gens et des lieux
qu'il est question, principalement à travers l'usage du basalte). Le tour interrogatif que prend Chemin
d'art cette année est visible au plus haut degré dans la série de points d'interrogation richement colorés
par la palette de l'ordinateur de l'américain Georges Le Chevallier. Ces points d'interrogation qui se
sont autonomisés par rapport à toute question interpellent le regardeur, déchirant l'ordre mono-
chromatique de l'architecture qui les soutient. L'effet est puissant : on ne peut pas échapper au
questionnement. Le spectateur est brutalement arraché à la torpeur estivale et invité à se lancer dans
un travail d'interprétation. De l'ordre de l'énigme également sont les pierres scarifiées par l'Australien
Rodney Spooner : pierres familières, inscrites dans le temps immémorial de la vallée, mais aussi pierres
modifées par la régularité géométrique des lignes qui les coupent, et qui constituent comme une citation
des travaux basés sur des lignes très pures réalisés par l'artiste dans son pays.
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Le travail d'André Maigne sur les Nymphéas de Monet offre une exigence du même type : à la
fois légère et sérieuse, simple et chatoyante, bricolée et grandiose, sa proposition, qui est tout entière
soumise aux aléas de la nature (lumière et vent) constitue de part en part une énigme : s'agit-il d'une
réflexion sur nature et artifice, d'un commentaire ironique sur l'histoire de l'art, d'une méditation sur
le temps et l'espace ? Tout cela à la fois sans doute : le regardeur peut, comme les disques au fil de
l'eau, réfléchir à loisir. Autre occasion d'être intrigué, l'installation de Violaine Laveaux : les grandes
silhouettes faites de brindilles rouges, magnifiques dessins creux et énigmatiques qui peuplent les
combles de la maison. Sont-ce des fantômes, de grands manteaux vidés de leurs occupants, des habi-
tants d'un temps jadis non datable ? Le spectateur peut tourner longtemps dans la pièce qui reste
presque vide, alors que la présence de l'œuvre est très puissante. A l'étage au-dessous la technologie
vidéo, présente pour la première fois dans la manifestation, Natalie Rich-Fernandez, en un geste à
la fois stomatologique et entomologique, filme sa bouche comme un “mollusc” : un univers insoup-
çonné de flux, de fluides, de couleurs, un monde de suspense et d'action. La bouche est le lieu par
excellence de l'ambivalence humaine : c'est l'endroit par lequel on exprime son amour ou sa haine, on
envoie des baisers ou des mollards. La bouche, c'est à la fois les lèvres qui disent I LOVE et un orifice
hyper bactérien. Le spectateur peut être conduit au bord de la liquéfaction. Du liquide on passe au solide,
la construction faite de détritus secs et imputrescibles proposée par Steven Siegel frappe par sa
monumentalité : tout ce que nous consommons reste, et le massif édifice en papier carton aux allures
de forteresse, est là pour nous le rappeler.
Il faut suivre cette année le chemin d'art de Saint-Flour. Il offre au spectateur les ressources de
l'intelligence artistique sans sacrifier pour autant l'illustration de la beauté du site ni le plaisir esthé-
tique. Conciliant les exigences de la création la plus riche et les ambitions de la pédagogie, ce chemin
nous ouvre la voie d'un parcours commun entre les créateurs et le public, aboutissement d'un long
travail d'ancrage en un lieu et de parcours sur la planète. Un chemin essentiel.
Sophie Biass-Fabiani
Conseiller arts plastiques musées
DRAC Auvergne
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Christine BRAULT
Soucis d'histoire-s
La pratique artistique de Christine Brault Soucis d'histoire-s vient s’inscrire dans une réflexion d’où émerge l’idée de la ville comme jardin. Ce
relève principalement du travail in situ dans projet consiste donc à semer des soucis (calendula), à la fois naturels et textuels aux abords de la rivière
des sites spécifiques auprès de différentes Ander. Et tel un voyageur qui ramasse et collectionne des cailloux sur sa route, en guise de souvenir des
communautés. Selon l'artiste, tout en tenant lieux visités, l’artiste fera de même mais à l’inverse. La pierre, tout en évoquant le bloc de cire à travers
compte des éléments naturels et de lequel on aurait inséré un objet pour le conserver, symbolise mieux que tout autre élément terrestre le
l'architecture donnés d'un site en particulier, passage du temps, captant la mémoire des lieux et de ses habitants à la fois végétaux et humains.
les gens qui l'habitent ou ne font qu'y flâner Ainsi, utilisant la pierre de basalte (parlant d’elle-même de l’histoire de Saint-Flour) à la fois comme
en représentent autant son histoire en lui réceptacle et émetteur d’énergie, sur place, elle y inscrira la trace de la rencontre sur le site (datée avec
esquissant un portrait à la fois physique, un extrait du souci ou de l’inquiétude témoignée), puis, auprès de cette pierre une graine de souci sera
psychologique et social. Selon le contexte, semée. Par la suite, métaphoriquement parlant, la fleur qui sortira de la terre viendra soulager le souci
elle utilise surtout la photographie, l'écriture, dont on souhaite la disparition.
l'enregistrement sonore et la manœuvre.
Soucis d'histoire-s
Soucis d'histoire-s is part of the thought process leading to the idea of the city as a garden. So this project
involves the sowing of natural and textual soucis (in French a souci is both a marigold and a cause for
concern) along the banks of the Ander river. And, as a traveller who gathers pebbles on her way, as
mementos of places visited, the artist will do the same, but sowing rather than gathering. The stone, evo-
king a lump of wax into which one might insert an object to preserve it, symbolizes the passing of time
more than any other earthly element, by collecting the memory of places and its inhabitants, whether
plants or humans.
Christine BRAULT Thus, basalt stone (a testimony in itself to the history of Saint-Flour), as both a receiver and transmitter of
1009, avenue du Mont-Royal Est energy, is here with us to record the memories of our meetings, with even the dates, since a souci (mari-
Montréal - Québec - Canada H2J1X7 gold), with all its concern for detail, has been sown next to this stone. Eventually, metaphorically spea-
515-525-323 king, the marigold flower to emerge from the soil will soothe the souci (worry) one wishes to see disappear.
chbrault@yahoo
Christine Brault
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Violaine LAVEAUX
Les robes rouges
Plasticienne, vit et travaille à Figeac (Lot) Saint-Flour, ville marchande et religieuse, robes et manteaux, habits de pouvoir et robes de peu.
Violaine Laveaux poursuit un travail J'aime travailler en fonction de la topographie d'un lieu, en dialogue, en rythmique, avec cette notion
d'installation avec des éléments naturels désuète de cousu main, à même le lieu, à bras le corps, à pleine page, du bout des doigts, écriture silen-
(branches, pigments, cire, terre, herbes, cieuse et physique, exigeante et passionnante.
paraffine) où se mêlent la fascination du Dessiner par le vide, l'espace entre, chercher à même la branche la figure voulue et parfois se laisser
végétal, le goût du dessin. surprendre…
Utiliser la branche pour sa qualité de trait, l'immédiateté du dessin et la liberté d'écriture qu'elle me donne,
la mémoire du geste qu’elle fixe.
Dessiner à l'oreille, au son, au rythme des pas, au souffle, corriger à la voix, chercher la scansion, dérouler
une partition…
Des robes comme des horloges de la passion qui rythment le temps et scandent l'espace, écriture for-
melle, écriture sérielle qui se déroule sur les murs comme une page calligraphiée, page de signes. Rouge.
Violaine Laveaux
The Red Robes
St Flour, a religious town, and a town of merchants - gowns and coats, rich costumes and poor robes.
I like to work in harmony with the topology of a place, setting up a dialogue, a rhythm, with that outda-
ted notion of "tailor made", at one with the place, full out, hell bent, from head to toe, silent writing -
physical, demanding, passionate.
Creating through a vacuum, the space in between, using the branch to search for the face I want, and at
times taken by surprise...
Violaine LAVEAUX Using the branch for the quality of its lines, the immediateness of the creation and the freedom of
9 rue Abbé Debons 46100 Figeac writing that it gives me, the memory of a gesture. Creating by ear, by sound, the rhythm of its steps, its
violaine.laveaux@free.fr breath, correcting by speech, searching for its chant, unrolling a sheet of music...
http://violaine.laveaux.free.fr Robes, like clocks of passion that give rhythm to time and chant out space, formal writing, serial writing
that scrolls out across walls like a page of calligraphy, a pages of signs. Red.
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Georges LE CHEVALLIER
Points d'Interrogation
Né en France, d'une mère portoricaine et À la recherche d'un art qui s'adresse au Post-moderne, je vais faire une exposition publique, avec une série
d'un père français, Georges Le Chevallier a de bannières aux couleurs lumineuses qui représenteront un point d'interrogation. La juxtaposition de
vécu en France, en Espagne, et s'est établi l’architecture médiévale monochromatique de Saint-Flour avec un art multicolore inspiré par l’ordinateur,
aux Etats-Unis. Il peint des toiles au pinceau invitera les spectateurs a considérer leur relation avec eux-mêmes, avec l'histoire et avec leur environne-
ou en s'inspirant de l'informatique. Il ment. La situation surréelle d'un bâtiment auquel on a conféré le statut d'un monument historique à côté
s'intéresse aussi à l'aquarelle. Il a exposé aux du symbole de doute universel provoquera le désir du spectateur d'obtenir une réponse. À la recherche
Etats-Unis, en Espagne, au Chili. d'une telle réponse, le spectateur viendra avec une réponse personnelle, qui pourra aller du registre intel-
lectuel à l'humoristique. Le point d'interrogation est l'unique symbole qui oblige le spectateur à penser et
à chercher une réponse. Ce projet artistique concerne la recherche d'une réponse qui n'existe que dans
l'imaginaire du spectateur.
Question Marks
In search of an art that addresses postmodernism, I will create a public art exhibition with a series of
brightly colored banners representing a question mark. The juxtaposition of Saint-Flour’s monochromatic
medieval architecture with a computer inspired multi-colored art, will invite the viewers to consider their
relation to themselves, history, and their environment. This surreal situation, of a historical building or of
a self assured monument next to the universal symbol of doubt, will raise the audience’s desire for an ans-
wer. In search for such an answer, the viewer will come up with a response that can range from the humo-
rous to the intellectual. The question mark is the only symbol that makes us think and search for a res-
ponse. This project deals with the search for an answer that can only exist in the spectator’s imagination.
Georges LE CHEVALLIER
Georges LE CHEVALLIER
803 Lakeside Drive Garner NC 27529 (USA)
gplechevallier@aol.com
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André MAIGNE
Nymphéas
Après s'être consacré à la peinture, C’est une installation ludique. Comme un gamin, j’ai voulu jouer avec la lumière.
André Maigne depuis quelques Avec un miroir, voler une parcelle de soleil et taquiner l’œil du passant pendant une fraction de seconde.
années, réalise des installations Geste humain dérisoire face à ce site millénaire.
qui utilisent la lumière et le J’ai été vite confronté à de multiples difficultés. Ici, sur le plan d’eau de l’Ander, j’ai 130 miroirs.
mouvement. Elles ont été présentées Comment les maintenir au-dessus de l’eau, en apesanteur, pour profiter du reflet, de l’espace créé ?
en France, en Australie et au Chili. Comment donner à l’ensemble une réaction collective, un peu organisée ? Comment à chaque instant
capter le soleil, alors qu’il n’est jamais dans la même direction ? Le vent qui pourrait venir à mon aide
est lui aussi toujours changeant.
L’œuvre terminée est colorée. Couleur jaune ou bleue selon les moments.
En permanence, les miroirs jouent avec le soleil. L’installation nous fait des clins d’œil de lumière. Parfois
avec la permanence rétinienne, des centaines d’éclairs en une seconde impriment leur marque dans
notre œil.
André Maigne
Water lilies
This is all set up as a game. Like a little kid, I wanted to play with the light. With a mirror, steal a little bit
of the sun and tease the eye of the passer-by for just a fraction of a second; a trivial human gesture in
the light of this secular setting.
Very soon I was confronted with several problems. On the surface of the Ander, I wanted to install
130 mirrors. How could I get them to float peacefully, and take advantage of their reflections and the
space they created? How could I get whole groups of mirrors to react collectively with some kind of orga-
nization? How could I get them to capture the sun at all times, as the sun is always on the move? The
wind could have helped me out, but is always changing direction too.
André MAIGNE
The final work is one of color: blue or yellow, depending on the moment in time.
22, rue de la Résistance 15100 Saint-Flour
The mirrors continuously play with the sun. Now completed, the installation throws out sparkles of light.
andre.maigne@laposte.net
At times, multiple flashes of light leave their mark on the retina of our eyes.
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André MAIGNE - nymphéas - 20 m x 60 m - CD, flotteurs, fer - Chemin d'Art 2004 Saint-Flour
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Natalie RICH-FERNANDEZ
Mollusc,
Mollusc est la première vidéo de la L'installation Mollusc de Natalie Rich-Fernandez est présentée par VIDEOFORMES, manifestation inter-
plasticienne Natalie Rich-Fernandez. nationale d'arts vidéo et nouveaux médias.
L'installation est une coproduction Natalie www.videoformes.com.
Rich-Fernandez/ VIDEOFORMES 2004.
“La pensée se fait dans la bouche”, se plaisait à dire Tristan Tzara. Natalie Rich-Fernandez se plait, elle,
à nous donner littéralement l'eau à la bouche. Son installation vidéo, intitulée Mollusc, agit telle l'image-
écran d'un aquarium buccal. Elle nous plonge dans un espace organique liquéfié, au sein d'un milieu
quelque peu humide de désirs : sa bouche. Celle-ci s'adonne à une lente et sensuelle exploration de
liquides aux couleurs changeantes à l'intérieur desquels sa langue s'agglutine goulûment et se livre à
une danse lascive. L'organe s'immerge et exulte dans les profondeurs des eaux gluantes, se jouant des
sons émis et des bulles d'air produites par ses mouvements gourmands...
Rozenn Canévet
Extrait du texte paru dans Turbulences Vidéo # 43 (Mars 2004),
catalogue de la XIXè Manifestation d'art vidéo et multimédia de Clermont-Ferrand, pages 40>43.
Mollusc,
Tristan Tzara liked to say : “The process of thinking is done inside the mouth.”
As for Natalie Rich-Fernandez, she likes to make our mouths water. Her video installation, entitled
Mollusc, works the same way as the screen-picture of an oral aquarium. She drags us into a liquefied
organic world, at the heart of a place humid with desire : her mouth. It is slowly and sensually exploring
Natalie RICH-FERNANDEZ
fluids that keep changing colors and inside which her tongue gluttonously plunges before indulging in
Vidéoformes
lascivious dance. The organ dives in and exults in the depths of sticky waters, making light of the sounds
BP 50 62002 Clermont-Ferrand Cedex 1
and the air bubbles her voluptuous moves create...
videoformes@nat.fr
Translation : Sebastien Navosad
www.videoformes.com Excerpts from a text published in the quarterlyTurbulences Vidéo # 43 (March 2004),
catalogue of XIX° Manifestation d'art vidéo et multimédia de Clermont-Ferrand, pages 40>43.
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Steven SIEGEL
Différent du basalte
Steven Siegel est un artiste qui vit à Faire de l’art peut s’avérer un travail de brute, et parfois son produit peut aussi sembler brut, du moins
New-York. Il travaille avec des déchets de quand il est jeune. Le processus de construction peut paraître aussi simple que celui des fourmis dépla-
la consommation : papiers, cartons, çant des grains de sable. Les fourmis à Saint-Flour furent Laetitia, Nicolas, Mathieu, Jessica, Anne-Marie
bouteilles en plastique. Avec le temps, et Steven. Nous avons déplacé, replacé et attaché 12 tonnes de carton et de papier.
les installations s'intègrent de plus en plus à La référence à la géologie est évidente, mais la structure n’est pas celle du basalte, la pierre native. Au
la nature. On peut les retrouver à travers fil des années, une patine viendra adoucir cette œuvre qui sera alors habitée par des plantes et des
les Etats-Unis, au Danemark, en Allemagne, oiseaux, en s’harmonisant avec le paysage. La patience est tout ce qui est demandé au spectateur qui
etc... peut alors en faire l’interprétation qu’il désire.
Not like basalt
Making art can be rough work, and sometimes the product appears rough too- at least when it is young.
The process of building can be as simple as ants moving grains of sand . The ants in Saint-Flour were
Laetitia, Nicolas, Mathieu, Jessica, Ann-Marie et Steven. We moved, placed, and fastened 12,000 kilos of
cardboard and paper.
The reference to geology is obvious, but the structure is not like basalt, the native work. Over the years
this work will mellow, soften, and becomes host of plants and animals, as it becomes part of the land-
scape. All that is required of the viewer is patience, and any interpretation is left to him.
Steven Spiegel
Steven SIEGEL
25, Willow Glen Road New York 12571
(Etats-Unis)
845 758-6625 voice and fax
siegel@netstep.net
www.steven@siegel.net
16. Chemin d'art:Chemin d'art 24/07/09 15:13 Page17
Steven Siegel - Not like basalt - papier, carton, bois - 3 m x 2,5 m x 6 m - Chemin d'Art 2004 Saint-Flour
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Rodney SPOONER
Rodney Spooner est né en 1962 à Sydney. Rodney Spooner est un artiste australien. Il utilise les matériaux de construction qui pour lui représen-
Il travaille avec les matériaux de construction tent l’essence même de la civilisation. Faire ressortir le côté obsessionnel de l'activité de construction
comme la pierre, le béton, ou le bois. représente l’inspiration de l’artiste. Le fait que cette œuvre soit placée au cœur même de la nature
Ses œuvres se retrouvent en Australie, en amène un contraste, mais souligne aussi le fait que cette activité a bien sa place dans la vie.
Inde et en Italie.
Dans le passé, Spooner a montré un intérêt particulier pour l'environnement construit. Ses formes archi-
tecturales apparaissent comme une imitation des dispositifs physiques en place ou comme une insertion
de formes nouvelles. Plutôt que des formes ou des structures, cependant, ses installations sculpturales,
ou interventions, explorent l'espace, les rapports entre les objets, les images et les spectateurs. Ce serait
peut-être plus juste de dire que chaque œuvre de Spooner se définit par rapport à un site, qu'elle soit
dans une galerie d'art ou à l'extérieur. Son œuvre ne suit pas la tradition des investigations d'un lieu, la
définition ou la redéfinition de l'essence d'un esprit ou d'un lieu.
Rodney Spooner is an Australian artist. He uses building materials as representative of the essence of civi-
lization. Highlighting the nature of obsessional building activity is the inspiration of the artist. The place-
ment of this work amongst nature both contrasts and emphasises the appropriateness of this activity as
part of life.
Rodney SPOONER
In the past Spooner has shown a particular concern with the built environment – architectural forms
appear in mimicry of existing physical features or as the insertion of new ones. Rather than forms or struc-
tures, however, his sculptural installations, or interventions, explore space, the relationships between
objects and images and viewers. Spooner’s works could more aptly be described as site-specific, whether
Rodney SPOONER
inside or outside of a gallery. His work is not in the tradition of investigations of “place”, defining or
salop St Beulah Parc SA 5067 (AUSTRALIE)
re-defining an essence or spirit of a place.
618 8332 3702
Ruth Fazakerley
rodneyspooner@bigpond.com.au
Adelaïde, 1999
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... et tous ceux qui œuvrent
pour en devenir les artistes
Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin - Siège social : 63, rue Montlosier - 63961 Clermont-Ferrand Cedex 9 - www.caisse-epargne.fr.
Banque coopérative régie par la loi N°99-532 du 25 juin 1999 - Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 95 638 320 €. Courtage en
assurances. Garantie financière et assurance de R.C.P. conformes aux articles L530-1 et L530-2 du Code des Assurances - 382 742 013 R.C.S. Clermont-Ferrand.