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w w w . l e c o n g r e s d u s o m m e i l . c o m
Chronobiologie, psychiatrie et insomnie
Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-9
Hypersomnies centrales
Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9
Prise en charge du SAS
Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-8
Diagnostic, mécanismes physiopathologiques du SAS
Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9
De l’éveil au sommeil agité
Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9
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page 37
COMMUNICATIONS
ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®
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CO 1-1
Les troubles du sommeil en France : la plainte de
sommeil cache parfois des pathologies graves.
ROYANT-PAROLA Sylvie 1
, HARTLEY Sarah 1
,
DAGNEAUX Sylvain 1
, LONDE Violaine 1
,
AUSSERT Frédérique 1
, MARTINOT Céline 1
,
POIROT Isabelle 2
, BRION Agnès 1
, AISENBERG Nathalie 1
,
ESCOURROU Pierre 3
1
Réseau Morphée, Garches, France ;
2
CHRU DE LILLE, Lille, France ;
3
Hôpital Antoine-Béclère, Clamart, France
Objectif Description des troubles du sommeil chez les répon-
dants à un questionnaire en ligne
Méthodes Étude observationnelle d’un auto-questionnaire
en ligne avec analyse algorithmique en trois catégories : ap-
nées du sommeil, insomnie et troubles complexes.
Résultats 12156 participants, 8388(69%) femmes dont
2279 ménopausées, âge moyen 42.2+/-14.8. Les plaintes
concernent l’insomnie chez 10822(89%): endormissement
7220/10822(67%), maintien du sommeil 9935/10822(92%)
et éveils précoces 8705/10822(80%). Le score d’ISI est le
plus élevé chez les patients ayant les trois symptômes
(18,85±3,93vs4,59±6,40). Une insomnie sans comorbidité
a été retenue par l’algorithme chez 1405(11,6%) avec un ISI
moyen de 15,0±4,61. 4969/12156(41%) ont un score ESS>10
mais seulement 3748(31%) ont une plainte de somnolence
avec un ESS moyen de 12,2±4,7vs7,9±4,3 chez les non som-
nolents. 3237(27%) ont eu un endormissement au volant.
3599(29,6%) ont un ronflement, 1169(9%) des pauses respira-
toires et 883(7%) les deux. Une suspicion de SAS a été retenue
par l’algorithme chez 1751(14,4%). 8860/12156(73%) ont une
plainte d’anxiété avec un score moyen sur l’échelle HAD an-
xiété de 9,4±3,9. Celui de l’HAD dépression est de 6,5±3,9 avec
un score >10 retrouvé chez 2012(16,5%) dont 1360/2012(67%)
ont une plainte d’insomnie d’endormissement et 1690(84%)
une insomnie de maintien de sommeil.
Conclusion Ces données montrent l’importance de l’insom-
nie chez les patients porteurs de troubles du sommeil en
France (12156 participants), avec une prévalence élevée de
somnolence, de risque accidentel et de dépression.
Déclaration de liens d’intérêts ARS et région IDF, Philips,
Orkyn
Contact auteur : HARTLEY Sarah
sarah.hartley@reseau-morphee.fr
CO 1-2
La suppression photique de la mélatonine chez
l’homme : contribution, sensibilité et seuils.
PRAYAG Abhishek 1
, NAJJAR Raymond 2
, GRONFIER Claude 1
1
Univ Lyon, Inserm U1208, Stem Cell and Brain Research Institute,
Bron, France ;
2
Department of Visual Neuroscience, Singapore Eye Research
Institute, Singapore, Singapore
Objectif Les cellules ganglionnaires à mélanopsine (ipRGCs),
avec les cônes et bâtonnets, sous-tendent les réponses non-
visuelles (NV) à la lumière, mais leur contributions dans ces
réponses sont peu connues. Ici, nous évaluons le lien entre
l’intensité lumineuse et la réponse NV de suppression de la
mélatonine. Notre objectif est de 1) déterminer la contribution
relative des photorécepteurs, 2) prédire les seuils de satura-
tion, 3) et d’initiation de cette réponse.
Méthodes Nous avons effectué une nouvelle analyse de Brai-
nard et al (2001). Dans cette étude, 72 sujets ont été exposé
à 8 lumières monochromatiques de longueurs d’onde diffé-
rentes (440 à 600 nm) à des intensités lumineuses de 1010 –
1014 photons/cm²/s, de 0200 – 0330 h. Nous avons exprimé le
pourcentage de suppression de la mélatonine en fonction des
lux alpha-opiques (Lucas et al, 2014) et construit les courbes
dose-réponse.
Résultats Nos résultats montrent que la suppression est
1) mieux prédite par l’éclairement mélanopique que par les
autres opiques, 2) peut s’initier à des niveaux lumineux aussi
bas que 4 lux mélanopique. Ce modèle dérivé prédit également
la relation entre l’éclairement mélanopique et la suppression
obtenue dans notre laboratoire, bien qu’avec des intensités
lumineuses et durée d’exposition différentes.
Conclusion La suppression de la mélatonine peut être initiée
et soutenue par les ipRGCs principalement dès le début de
l’exposition lumineuse, même à des intensités relativement
faibles. Ces résultats soulèvent l’impact non-visuel des faibles
intensités lumineuses, incluant dans la conception des éclai-
rages et dispositifs lumineux.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : PRAYAG Abhishek
abhishek.prayag@inserm.fr
COMMUNICATIONS ORALES
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CO 1-3
Dynamique d’adaptation de la sécrétion de
mélatonine et du rythme veille/sommeil au cours
du travail posté en 12h – Etude MELACTI-12.
DIAINE Annabelle 1
, RAVEROT Véronique 2
, VIPREY Marie 3
,
HAESEBAERT Julie 3
, GRONFIER Claude 4
,
PETER-DEREX Laure 5
1
Service des Pathologies Professionnelles, Hospices Civils de
Lyon, Lyon, France ;
2
Service de Biochimie et Biologie Moléculaire, UF Hormonologie,
Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ;
3
Pôle Information Médicale Evaluation Recherche, Hospices Civils
de Lyon, Lyon, France ;
4
Equipe Chronobiologie et Troubles Affectifs Inserm U1208, Lyon,
France ;
5
Centre de Médecine du Sommeil, Hospices Civils de Lyon, Lyon,
France
Objectif Si les conséquences sanitaires du travail de nuit
sont reconnues et constituent un problème majeur de santé
publique, les mécanismes par lesquels le système circadien
et le sommeil sont affectés par le travail posté restent mal
connus. L’objectif de l’étude MELACTI-12 était d’étudier lon-
gitudinalement la dynamique d’adaptation de la sécrétion de
mélatonine et le rythme veille/sommeil chez des travailleurs à
horaires postés en 12h.
Méthodes Des sujets sains travaillant sur des postes en 12h
(rotation 2-3j) ont tenu un agenda de sommeil et porté un
actimètre durant 2 semaines. Les profils de 6-sulfatoxyméla-
tonine ont été réalisés via les urines collectées toutes les 4h
durant 3 périodes de 24h pendant ces 2 semaines, incluant un
poste de nuit (PN), un poste de journée (PJ) et un repos (R). Des
questionnaires évaluant la vigilance, la qualité du sommeil et
le chronotype ont été renseignés.
Résultats 15 sujets (14 femmes, âge 45.6 +/- 10.1 ans) ont
participé. La quantité totale de mélatonine (médiane (Q1-Q3))
excrétée durant la période de sommeil lors des PN (2107 ng
(1137-2627)) était plus faible que durant les PJ ((7597 ng (5670-
15951), p<0.0001) et les R (5383 ng (4189-9823), p<0.0001)
sans réduction de la quantité excrétée sur 24h. La durée totale
du sommeil était diminuée, les siestes plus fréquentes et la
vigilance au réveil altérée lors des PN.
Conclusion L’absence d’adaptation de la sécrétion de méla-
tonine aux postes de nuit en 12h reflète l’inertie de l’horloge
biologique dans sa réponse à des rythmes imposés en rota-
tions courtes.
Déclaration de liens d’intérêts Bourse Congrès du Sommeil
2016 ; Helli Santé ; Fondation April
Contact auteur : PETER-DEREX Laure
laure.peter-derex@chu-lyon.fr
CO 1-4
Influence du Sommeil et de l’Horloge Circadienne
sur la Rythmicité de la Sensibilité à la Douleur chez
l’Humain.
DAGUET Inès 1
, KIRCHHOFF Pauline 1
, BOUHASSIRA Didier 2
,
GRONFIER Claude 1
1
Inserm U1208, Institut Cellule Souche et Cerveau, Lyon, France ;
2
Inserm U987, Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur,
Paris, France ;
Objectif Une interaction réciproque entre douleur et sommeil
est connue. En revanche, on ignore le lien entre sensibilité à la
douleur et rythmicité circadienne. L’objectif de cette étude est
d’étudier l’influence du sommeil et de l’horloge circadienne
dans la sensibilité à la douleur.
Méthodes 12 hommes sains (20-30 ans) ont réalisé un pro-
tocole de 56h dont 34h en constante routine. Ce protocole éli-
mine l’influence de l’environnement (sommeil, posture, lumi-
nosité…) et permet de faire émerger la rythmicité circadienne
endogène lorsqu’elle existe. Des mesures fréquentes (1-2h) de
la somnolence et la sensibilité à la douleur ont été réalisées.
Les stimulations thermiques (seuil de douleur ; températures
fixes à 42°C, 44°C et 46°C) ont été réalisées au moyen d’une
thermode placée sur l’avant-bras. Les participants ont évalué
l’intensité de la douleur à l’aide d’une échelle visuelle analo-
gique.
Résultats Les données montrent un rythme circadien de la
sensibilité à la douleur (pic à 3h30 ; p < 0.03) et de la somno-
lence (p < 0.0001), et des oscillations en phase. Les données
montrent également une influence du sommeil sur la sensibi-
lité à la douleur : la douleur diminue au cours du sommeil, en
revanche, elle reste constante lors de la privation de sommeil.
De plus, la douleur augmente avec la pression de sommeil.
Conclusion Nos résultats montrent une implication de l’hor-
loge biologique (contrôle circadien) et une influence de la
pression de sommeil (contrôle homéostasique) dans la sen-
sibilité à la douleur. Ils nous permettent aussi de proposer un
rôle analgésique du sommeil.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : DAGUET Inès
ines.daguet@inserm.fr
COMMUNICATIONS ORALES
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CO 1-5
Chronotype, privation chronique de sommeil, jet
lag social et symptômes TDAH chez 18436 adultes
actifs.
SAGASPE Patricia 1
, TAILLARD Jacques 2
,
BIOULAC Stéphanie 1
, MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur 1
,
PHILIP Pierre 1
1
CHU Pellegrin, Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY,
Bordeaux, France ;
2
Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux,
France ;
Objectif De nombreuses études ont démontré une forte as-
sociation entre symptômes du Trouble Déficit de l’Attention/
Hyperactivité (TDAH), chronotype vespéral et hygiène du som-
meil. L’objectif de ce travail est de confirmer ces associations
sur un grand échantillon d’adultes actifs.
Méthodes 36140 conducteurs abonnés à des sociétés d’au-
toroutes ont répondu à un questionnaire délivré par internet
estimant les symptômes TDAH (TDAHs), le chronotype, le
jetlag social, les symptômes anxieux et dépressifs et la som-
nolence diurne. Les personnes non actives ont été exclues.
18436 conducteurs ont été inclus dans l’étude.
Résultats 1678 participants (9%) ont reportés des TDAHs. Les
TDAHs sont associés avec : les sujets jeunes (OR = 2.84, [2.2–
3.5], p<.001), le sexe masculin (OR = 1.43, [1.2–1.6], p<.001),
les symptômes anxieux (OR = 7.55, [6.5–8.7], p<.001), la som-
nolence diurne (OR = 4.28, [3.5–5.2], p<.001), les symptômes
dépressifs (OR = 2.42, [1.8–3.1], p<.001) et le chronotype ves-
péral (OR = 1.23, [1.0–1.4], p<.001). Le risque de présenter des
TDAHs augmente de 1.13 (1.0–1.4, p<.001) par heure de som-
meil perdue.
Conclusion Cette étude confirme que les TDAHs sont as-
sociés au chronotype vespéral et à la privation chronique de
sommeil mais pas au décalage entre rythmes circadiens et
contraintes sociales (Jetlag social). Les TDAHs sont également
associés aux symptômes anxieux et dépressifs et à la somno-
lence diurne. La privation chronique de sommeil peut amplifier
la distractibilité et les TDAHs, il est donc important de s’inté-
resser à l’hygiène de sommeil chez les patients TDAH.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : SAGASPE Patricia
patricia.sagaspe@chu-bordeaux.fr
CO 1-6
Dynamique de l’accumulation de la pression du
sommeil versus somnolence objective au cours
d’une veille prolongée chez des patients TDAH
somnolents.
TAILLARD Jacques 1
, BIOULAC Stéphanie 2
,
SAGASPE Patricia 2
, COUTURIER Solène 2
,
BERTHOMIER Christian 3
, BRANDEWINDER Marie 3
,
PHILIP Pierre 2
1
CNRS, Université de Bordeaux, USR 3413 SANPSY, Bordeaux,
France ;
2
Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY, CHU Bordeaux,
Bordeaux, France ;
3
PHYSIP, Paris, France
Objectif Notre équipe a montré que certains patients TDAH
adultes présentent une somnolence diurne excessive au test
de maintien de l’éveil (TME). Le but de l’étude est de détermi-
ner si, chez ces patients, la somnolence diurne est liée à la
modification de la dynamique de l’accumulation de la pression
du sommeil.
Méthodes 5 patients TDAH somnolents sevrés de psychos-
timulants et 5 sujets sains appariés ont été maintenus éveil-
lés pendant 36-hr en condition constante. Un TME et un test
de somnolence de Karolinska (KDT) ont été répétés toutes les
4-hr. La pression du sommeil est mesurée par la puissance
de la bande thêta-alpha (6-9Hz, PTAF) de l’EEG au cours des
KDT. La dynamique de l’accumulation de la pression du som-
meil est déterminée par la constante de temps et l’asymptote
d’une fonction exponentielle saturante.
Résultats Pour les latences d’endormissement des TME, le
facteur groupe (contrôles versus patients, (p=0.004) et le fac-
teur temps (p<.001) d’une ANOVA à mesures répétées sont
significatifs. Pour la PTAF, seulement le facteur temps est signi-
ficatif (ANOVA, p=.003). La constante de temps et l’asymptote
ne sont pas différentes entre les deux groupes (Mann–Whit-
ney)
Conclusion Si les latences d’endormissement sont plus
courtes chez les patients TDAH que chez les contrôles lors de
la veille prolongée, la dynamique de l’accumulation de la pres-
sion du sommeil est identique. La difficulté de rester éveillée
dans des conditions soporifiques chez les patients TDAH som-
nolents ne peut donc pas être expliquée par une altération
du processus homéostatique de régulation du cycle veille/
sommeil.
Déclaration de liens d’intérêts AOI CHU Bordeaux
Contact auteur : TAILLARD Jacques
jack.taillard@gmail.com
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LE CONGRÈS DU SOMMEIL®
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CO 1-7
Troubles du sommeil et tentative de suicide à
l’adolescence : trait de vulnérabilité ou marqueur
d’un état à risque ?
ROLLING Julie 1
, LIGIER Fabienne 2
, SCHRODER Carmen 1
1
Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Strasbourg,
France ;
2
Hôpital d’enfants, Service de pédopsychiatrie, Nancy, France
Objectif Les troubles du sommeil, en particulier les anomalies
des rythmes circadiens et la privation de sommeil, constituent
un des facteurs de risque du suicide. L’adolescence s’accom-
pagne fréquemment d’un retard de phase de sommeil avec
possible désynchronisation des rythmes biologiques. Nous
nous sommes intéressés au sommeil et au chronotype d’ado-
lescents suicidants, dans le mois précédent leur tentative de
suicide, en les comparant à un groupe contrôle.
Méthodes 58 adolescents suicidants, recrutés via notre acti-
vité aux urgences pédiatriques, et 225 témoins, ont été éva-
lués concernant leurs rythmes veille-sommeil (Munich Chro-
notype Questionnaire=MCTQ) et leurs fonctionnement cognitif
et psychique (Vie et Santé Perçue-Ado=VSP-A, Multidimensio-
nal Scale of Perceived Social Support=MSPSS et Kidscreen-27).
Résultats Les suicidants (âgés de 14,3 ans (±1,5) versus 14,2
(±1,1), p=0,8) dormait en moyenne une heure de moins dans
le mois précédant leur tentative de suicide (TTS en période
scolaire (6h30 (±2h12) versus 7h20 (±1h09), p=0,01), reflétant
une dette de sommeil significativement plus importante par
rapport aux contrôles. La latence d’endormissement était al-
longée (1h24 (±1h20) versus 54 min (±1h12), p=0,04).
Conclusion Ces résultats révèlent des modifications ma-
jeures du sommeil et une dette de sommeil importante dans le
mois précédant l’acte suicidaire. Nos données incitent à pour-
suivre les recherches sur ces troubles du sommeil : sont-ils
primaires, représentant un trait de vulnérabilité prodrome d’un
trouble psychique? Ou sont-ils secondaires, et donc marqueur
d’un état à risque plus récent ?
Déclaration de liens d’intérêts Neurim
Contact auteur : SCHRODER Carmen
schroderc@unistra.fr
CO 1-8
Liens entre efficacité de sommeil et atteintes
cérébrales et cognitives chez des patients
présentant un trouble de l’usage d’alcool.
LANIEPCE Alice 1
, SEGOBIN Shailendra 1
,
BERTRAN Françoise 1
, BOUDEHENT Céline 2
, CABE Nicolas 1
,
VABRET François 1
, PITEL Anne-lise 1
, RAUCHS Géraldine 1
1
Normandie Univ, UNICAEN, PSL Research University, EPHE,
INSERM, U1077, CHU de Caen, NIMH, Caen, France ;
2
Service d’Addictologie, Centre Hospitalier Universitaire de Caen,
Caen, France ;
Objectif Le trouble de l’usage d’alcool (TUAL) est associé à
des atteintes cérébrales et cognitives hétérogènes, ainsi que
des troubles du sommeil fréquents. Le sommeil contribue à
l’intégrité des structures cérébrales et au bon fonctionnement
cognitif. Nous cherchons donc à mieux comprendre l’impact
des troubles du sommeil sur les anomalies structurales et
cognitives retrouvées chez les patients TUAL.
Méthodes Huit patients présentant un TUAL sévère et ré-
cemment abstinents (uniquement des hommes, 48.87 ans ±
7.5) ont bénéficié d’une IRM structurale pondérée en T1, d’une
évaluation neuropsychologique et d’une polysomnographie.
L’efficacité de sommeil a été corrélée au volume de substance
grise cérébrale (SPM12) et aux performances cognitives (cor-
rélations de Spearman).
Résultats L’efficacité de sommeil (86.9 % ± 6.7) est négati-
vement corrélée aux volumes de substance grise dans le cer-
velet droit (Crus I et II) et la région médiodorsale du thalamus
gauche, ainsi qu’aux performances de mémoire de travail. Ces
résultats restent significatifs lorsque l’âge, le niveau d’éduca-
tion, le score à l’ Alcohol Use Disorders Identification Test, ou
l’index d’apnées-hypopnées sont entrées en covariable.
Conclusion Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un som-
meil peu efficace pourrait contribuer aux altérations de cer-
taines régions cérébrales notamment la boucle exécutive du
circuit fronto-cérébelleux, se manifestant par la présence de
déficits de mémoire de travail chez les patients TUAL. Iden-
tifier et traiter les troubles de sommeil pourrait donc être un
élément important afin d’optimiser la récupération cognitive et
la prise en charge des patients TUAL.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : LANIEPCE Alice
laniepce@cyceron.fr
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CO 1-9
Efficacité d’un programme standardisé de Thérapie
Comportementale et Cognitive de l’insomnie
délivré par internet (e-TCCi).
JUNOT Camille 1
, MEURICE Lucie 1
, BAYON Virginie 1
,
ROUHANI Said 1
, OGRIZEK Pascale 1
, VERON Olympe 1
,
LEGER Damien 2
, ADRIEN Joëlle 2
1
Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP,
Paris, France ;
2
Hôtel-Dieu de Paris APHP et Université Paris Descartes, Sorbonne
Paris Cité EA7330 VIFASOM, Paris, France
Objectif Evaluer un protocole de Thérapie Comportementale
et Cognitive de l’insomnie dispensée par internet, selon un
programme semi-automatisé (e-TCCi).
Méthodes Les patients insomniaques étaient recrutés princi-
palement au Centre du Sommeil de l’Hôtel-Dieu (la dépression
légère ou modérée traitée n’était pas un critère d’exclusion).
La e-TCCi comportait 6 séances (1/semaine) dispensées par
«skype» pendant 6 semaines consécutives. Chaque séance
comportait d’abord un échange avec le thérapeute (10-15 min),
une présentation «power-point» (15-25 min) de l’étape éduca-
tionnelle, comportementale ou cognitive concernée, puis un
échange récapitulatif (5 min). Ensuite, le patient recevait par
mail une fiche-résumé de la séance. L’évaluation (agenda de
sommeil, ISI et EVA, qualité de vie, BDI-II, BAI) se faisait 2 mois
avant la e-TCCI (liste d’attente), avant et à la fin des 6 séances,
à 2-3 mois et 1 an de suivi.
Résultats Les données portent sur 36 patients (24 f, 12 h,
48,1±2,8 ans). L’insomnie (ISI=17,7±08) était sévère pour 36%
des patients et modérée pour 47%. Une comorbidité dépres-
sive était observée chez 67%. La e-TCCi a réduit les scores
d’insomnie (ISI=10,9±0,7 à 6 semaines, 9,1±0,8 au suivi) ainsi
que le BDI et le BAI à 6 semaines et plus encore au suivi. Les
données à un an pour 17 patients montrent que ces améliora-
tions se maintiennent.
Conclusion La e-TCCi standardisée que nous proposons est
aussi efficace qu’en groupe (n=200) avec le même programme.
Sous forme de vidéo, elle permettra une diffusion plus large de
cette prise en charge, tant pour son application clinique que
pour la formation des thérapeutes.
Déclaration de liens d’intérêts Etude financée par la SFRMS :
bourse «pratique en somnologie»
Contact auteur : ADRIEN Joëlle
joelleadrien1@gmail.com
CO 2-1
La cataplexie, perte de tonus musculaire pendant
l’éveil, emprunte t’elle le même réseau neuronal
que l’atonie musculaire du sommeil paradoxal ?
ROMAN Alexis 1
, VILLALBA Manon 1
, MOREL Anne-Laure 1
,
CHERASSE Yoann 2
, LAZARUS Michael 2
, LUPPI Pierre-Hervé 2
,
LIBOUREL Paul-Antoine 2
, PEYRON Christelle 2
1
CRNL, CNRS, UMR5292, INSERM U1028 - Université Lyon1, Lyon,
France ;
2
International Institute for Integrative Sleep Medicine, University
of Tsukuba, Tsukuba, Japan
Objectif La narcolepsie de type 1 est une maladie neurolo-
gique rare caractérisée par une hypersomnolence diurne et
des cataplexies. La cataplexie est une perte de tonus muscu-
laire, pendant l’éveil, déclenchée par une émotion forte géné-
ralement positive. Elle est considérée comme un état dissocié
du sommeil paradoxal (SP) pendant l’éveil. Cette hypothèse
sous-entend que le réseau neuronal de l’atonie musculaire du
SP serait également recruté pendant la cataplexie. Toutefois,
cela n’a jamais été démontré.
Méthodes Afin de tester cette hypothèse nous avons abolit la
transmission glutamatergique des neurones du noyau subla-
terodorsal (SLD), responsable de la mise en place de l’atonie
musculaire pendant le SP par la méthode d’ARN interférence
dans un modèle de souris narcoleptiques délétées du gène
de la préprohypocrétine. Puis, nous avons soumis nos souris
expérimentales (shGlut; n=9) et contrôles (shCtrl; n=5) à des
protocoles d’induction comportementales de cataplexies.
Résultats Comme attendu, l’inactivation des neurones gluta-
matergiques du SLD (shGLUT) a engendré une perte d’atonie
musculaire majeure pendant le SP. En revanche elle n’a pas
abolit l’apparition des cataplexies ni en condition basale et ni
après protocole d’induction comportementale.
Conclusion Nos résultats suggèrent que les neurones gluta-
matergiques du SLD ne sont pas essentiels à l’apparition des
cataplexies.
Déclaration de liens d’intérêts aucun conflit d’intérêt à dé-
clarer.Alexis Roman a été financé par un contrat région Rhône-
Alpes puis FRC. Le projet est soutenu par le CNRS, ANR (ANR-
13-BSV4-0003-01), la région Rhône-Alpes, la FRC et la SFRMS.
Contact auteur : ROMAN Alexis
alex_roman@hotmail.fr
COMMUNICATIONS ORALES
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CO 2-2
Activation des neurones histaminergiques et
orexinergiques par la testostérone.
DE LUCA Reberto 1
, XIE Xinmin 2
, ZHAO Yan 3
, HAAS Helmut 1
,
SERGEEVA Olga 1
, LIN Jian-Sheng 3
1
Depart. Neurophysiol., Heinrich-Heine-Universität, Düsseldorf,
Allemagne ;
2
Afasci Res. Lab., Afasci Inc., Redwood city, ca, Usa ;
3
Physiologie intégrée du système d’éveil, CRNL/INSERM-U1028/
CNRS-UMR5292, Université Claude Bernard, Lyon, France ;
Objectif Nous avons précédemment montré que les sys-
tèmes à histamine (HA) et à orexine (Ox), pilotés par les hor-
mones sexuelles, jouent un rôle clé dans l’éveil lié à l’attirance
sexuel (Sexual arousal). Afin de déterminer si ces hormones
exercent une action directe sur les neurones à HA et à Ox,
nous avons tenté d’identifier le récepteur à androgène sur ces
neurones et de caractériser les effets de testostérone sur leur
activité in vitro.
Méthodes La double immunohistochemie et la single-cell RT
PCR du récepteur à androgène ont été utilisées pour la mise
en évidence du récepteur. La testostérone a été testée à dif-
férentes doses sur les neurones à HA et à Ox enregistrés en
configuration «loose patch» ou en mode «whole-cell current
clamp» en tranche ou en cellules isolés.
Résultats L’immunoreactivité du récepteur à androgène est
présente dans de nombreux neurones hypothalamiques no-
tamment dans >87% des neurones à HA et dans >85% des
neurones à Ox. Single-cell RT PCR confirme également l’exis-
tence des ANRm du récepteur dans une grande partie des
neurones à HA. L’application in vitro de testostérone entraine
une augmentation significative et dose-dépendante du taux de
décharges des neurones à HA, effets abolis ou diminués par
la présence du flutamide, antagoniste de la testostérone. Des
effets très similaires ont été observés avec les neurones à Ox.
Conclusion Ces résultats, ainsi que ceux que nous avons
obtenus précédemment, indiquent que l’éveil lié à l’attirance
sexuelle serait piloté par les hormones sexuelles via les sys-
tèmes d’éveil principalement par une activation directe des
neurones à HA et à Ox
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : LIN Jian-Sheng
lin@univ-lyon1.fr
CO 2-3
Méta-analyse en réseau comparant les traitements
de la narcolepsie.
PLAZZI Giuseppe 1
, LEHERT Philippe 2
1
Dipartimento di Scienze Biomediche e Neuromotorie, Università
di Bologna, Bologne, Italie ;
2
Faculté de Médecine, Université de Melbourne, Melbourne,
Australie
Objectif La narcolepsie est une maladie rare pour laquelle peu
de traitements ont démontré dans des études randomisées et
contrôlées (ERC) une efficacité sur les principaux symptômes
qui sont la somnolence diurne excessive (SDE) mesurée par le
score d’Epworth (ESS) ou le Test de Maintien de l’Eveil (MWT)
et les crises de cataplexie rapportées par les patients. Cette
analyse a pour objectif de comparer l’efficacité et la tolérance
des traitements utilisés en narcolepsie.
Méthodes En conformité avec le standard PRISMA, une
recherche systématique a identifié 14 ERC évaluant modafi-
nil (MDF, 200-400mg/j), sodium oxybate (SXB 6g/j SXB6 et 9g/j
SXB9), et pitolisant aux doses maximales de 20 (P20) et 40 mg/j
(P40) chez les adultes narcoleptiques sur ESS, MWT, cataplexie
et l’incidence des événements indésirables. Une agrégation en
Z scores permet d’établir un index d’efficacité et un rapport
bénéfice/risque pour une comparaison multivariée.
Résultats Pour la SDE, SXB9, MDF et P40 sont significative-
ment supérieurs au placebo sur l’ESS et seul P40 est supérieur
sur le MWT. Pour la cataplexie, SXB 9g/j et P40 sont efficaces.
P40 a le meilleur indice de tolérance et sa supériorité sur les
autres traitements est confirmée par le ratio Bénéfice/Risque.
Conclusion Cette méta-analyse multi-traitement fournit l’évi-
dence que parmi les traitements de la narcolepsie, Pitolisant
est caractérisé par une efficacité au moins égale aux autres
traitements et une meilleure tolérance, se soldant par un rap-
port bénéfice/risque supérieur.
Déclaration de liens d’intérêts GP, PL: partenariats avec Bio-
projet
Contact auteur : CAUSSE Christian
c.causse@bioprojet.com
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CO 2-4
Diagnostic de l’hypersomnie idiopathique via
un protocole d’enregistrement de 32 heures en
condition bedrest.
EVANGELISTA Elisa 1
, LOPEZ Régis 1
, BARATEAU Lucie 1
,
CHENINI Sofiene 1
, BOSCO Adriana 1
, JAUSSENT Isabelle 2
,
DAUVILLIERS Yves 1
1
Centre National de Référence Narcolepsie Hypersomnie, Hopital
Gui de Chauliac, Montpellier, France ;
2
Inserm U1061, Montpellier, France
Objectif Préciser la valeur diagnostique des durées de som-
meil dans l’hypersomnie idiopathique (HI) via un enregistre-
ment contrôlé prolongé sur 32h en condition d’alitement pro-
longé (bedrest)
Méthodes Un enregistrement de 32h en condition bedrest
précédé d’une polysomnographie (PSG) et test itératif de la-
tence d’endormissement (TILE) a été réalisé chez 37 patients
diagnostiqués HI (TILE< 8min, 28 F, âge médian 27.3), 79 pa-
tients avec un phénotype d’hypersomnie primaire mais avec
un TILE>8 mn (63 F, âge médian 25.3), 32 patients avec somno-
lence secondaire (22 F, âge médian 29.2) et 21 témoins (12 F,
âge médian 27.6). Les durées de temps total de sommeil (TST)
ont permis de différencier les HI des témoins, puis ces seuils
ont été testés dans les autres groupes.
Résultats Les seuils discriminant au mieux les HI des témoins
sont de 19h sur 32h (Sensibilité 91.9%, Spécificité 85.7%) et de
12h sur les 1ères 24 heures (Sen: 100%, Spe: 85.7%). Le seuil
de 19h montre une spécificité plus élevée (81.3%) que celui
de 12h (56.3%) pour différencier les HI des sujets avec une
somnolence secondaire. Les latences au TILE sont corrélées
inversement avec la durée du sommeil sur les 32h
Conclusion En condition d’enregistrement de longue durée,
contrôlé et standardisé, les seuils les plus performants pour
le diagnostic d’HI sont de 19h sur les 32h et de 12h sur les
1ères 24h. Le seuil de 19h permet une meilleure caractérisa-
tion phénotypique et notamment plus d’inertie au réveil. Les
patients les plus somnolents au TILE sont aussi les plus sé-
vères en termes d’allongement des temps de sommeil dans
ce protocole
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : EVANGELISTA Elisa
evangelista.elisa@gmail.com
CO 2-5
Existe-t-il un intérêt à effectuer un cinquième
test de latences multiples pour le diagnostic
d’hypersomnie centrale chez l’enfant ?
GUYON Aurore 1
, FRANCO Patricia 1
1
Unité de sommeil pédiatrique, hôpital Femme Mère Enfant, Bron,
France
Objectif Selon le consensus national en 2015 et l’ICSD-3, il
est recommandé de faire 5 tests de latences multiples pour le
diagnostic d’hypersomnie centrale. Ce cinquième test effectué
à 17h est contraignant pour les enfants et les infirmières de
laboratoire. L’objectif de ce travail était de déterminer l’inté-
rêt de ce cinquième test pour le diagnostic des hypersomnies
centrales chez l’enfant.
Méthodes Les résultats des TILES et des polysomnographies
de tous les patients enregistrés à l’unité du sommeil de l’hôpi-
tal femme mère enfant à Bron depuis décembre 2015 ont été
pris en compte pour cette analyse. Nous avons relevé les la-
tences d’apparition du sommeil paradoxal lors de la polysom-
nographie ainsi que les latences d’apparition des différents
stades pour chacun des TILES. Nous avons comparé les résul-
tats obtenus lors de 4 (T4) et de 5 tests (T5) (Test de Wilcoxon).
Résultats 43 patients (17 garçons) âgés en moyenne de 12
ans (5-18 ans) ont été inclus. Aussi bien en T4 qu’en T5, 10 en-
fants avaient des latences d’endormissement < 8 min (5,8+/- 4
(T4) vs 6 +/-5 min (T5) ; P=NS). Pour 8 enfants le diagnostic de
narcolepsie a été retenu (18%, 7/8 avec cataplexies), ils avaient
une latence moyenne < 8 min (4,3 +/- 3 (T4) vs 3,6 +/- 3 min
(T5) ; p=NS) et des endormissements en SP (4,5 +/- 3 (T4) vs 7,5
+/- 5 min (T5); p = NS). Ils avaient tous > 2 SOREM aux T4 et T5.
Parmi ceux-ci, un seul enfant n’avait pas de SOREM à la PSG.
Conclusion Cette étude révèle qu’il n’y aurait pas d’intérêt
diagnostic à réaliser ce 5ème TILE. IL faut toutefois noter que
les enfants ne sortaient pas après les TILE dans notre proto-
cole.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : GUYON Aurore
aurore.guyon@chu-lyon.fr
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CO 2-6
Réflexes ostéo-tendineux pendant les cataplexies :
Toujours abolis ?
BARATEAU Lucie 1
, PIZZA Fabio 2
, LOPEZ Régis 1
,
ANTELMI Elena 2
, PLAZZI Giuseppe 2
, DAUVILLIERS Yves 1
1
Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National
Narcolepsie Hypersomnie, Montpellier, Montpellier, France ;
2
Département des Sciences Biomédicales et Neurologiques, Unité
des Troubles du Sommeil, Bologne, Bologne, Italie
Objectif Déterminer si les réflexes ostéo-tendineux (ROTs)
persistent pendant les cataplexies partielles, afin de mieux ca-
ractériser ce symptôme pathognomonique de la Narcolepsie
de type 1(NT1).
Méthodes Cinq patients non traités (3H, 2F, de 9 à 72ans),
diagnostiqués NT1 et rapportant des cataplexies partielles
typiques, ont été évalués dans deux Centres de Référence
de la Narcolepsie, en France et en Italie. Les ROTs bicipitaux
et rotuliens étaient testés systématiquement dans diverses
conditions, pendant des cataplexies de type et localisation dif-
férents. Ces épisodes étaient enregistrés et filmés.
Résultats Pendant les cataplexies généralisées, il y avait une
abolition complète du tonus musculaire et une absence de
ROTs, mais nous avons documenté la persistance des ROTs
pendant des cataplexies partielles, pour des patients d’âge
et sexe différents, pour des localisations différentes de cata-
plexies (visage, membres supérieurs) et de réflexes (bicipitaux
et rotuliens), chez des patients n’ayant jamais reçu de traite-
ment et pour d’autres après sevrage.
Conclusion Pour la première fois, nous documentons la per-
sistance des ROTs pendant des cataplexies partielles. Si l’aboli-
tion des ROTs est connue et décrite depuis longtemps dans les
cataplexies généralisées, leur absence ou présence pendant
des épisodes partiels n’avait jamais été rapportée. Cette dé-
couverte a une implication clinique : la persistance des ROTs
n’élimine pas le diagnostic de cataplexies pour les épisodes
partiels, alors que leur abolition ou persistance pendant un
épisode généralisé indique respectivement des cataplexies ou
des pseudo-cataplexies.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : BARATEAU Lucie
lucie.barateau@gmail.com
CO 2-7
Retenez votre souffle ! Les variations respiratoires
en sommeil paradoxal semblent refléter le contenu
mental chez les rêveurs lucides narcoleptiques.
OUDIETTE Delphine 1
, DODET Pauline 2
,
SIMILOWSKI Thomas 2
, ARNULF Isabelle 1
1
Hôpital Pitié-Salpêtrière & Institut du Cerveau et de la Moelle
Epinière, Paris, France ;
2
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Objectif Stable en sommeil lent, la respiration devient irrégu-
lière en sommeil paradoxal (SP). L’origine de cette variabilité
respiratoire reste mystérieuse. Nous proposons que les irré-
gularités respiratoires du SP ont une origine supra-pontique
et reflètent le contenu mental des rêves qui accompagnent
souvent ce stade.
Méthodes Nous avons recruté 21 narcoleptiques rêveurs
lucides, capables d’influencer leur contenu mental en SP et de
signaler leur lucidité via un code oculaire. Les sujets ont réalisé
de multiples siestes diurnes, au cours desquelles ils devaient
modifier leur rêve pour que le scénario onirique inclue des vo-
calisations ou une apnée (ex, plonger sous l’eau) - deux com-
portements volontaires qui nécessitent, à l’éveil, un contrôle
cortical de la ventilation. Si la variabilité respiratoire du SP est
bien le reflet des rêves, ces comportements devraient se ma-
nifester par des apnées centrales sur l’enregistrement poly-
somnographique.
Résultats 86% des narcoleptiques a été lucides en SP à au
moins une sieste. Dans 50% des siestes lucides, le récit de
rêve (ex, apnée lors d’une attaque au gaz sarin), était cohérent
avec le comportement respiratoire observé (apnée centrale).
Surtout, des apnées étaient encadrées par le code oculaire et
précédées de signes de préparation respiratoire, ce qui traduit
leur caractère volontaire.
Conclusion Le fait que les rêveurs lucides soient capables de
piloter volontairement leur respiration en SP suggère que le
contrôle cortical de la respiration est préservé lors de ce stade
et reflète probablement le contenu mental associé.
Déclaration de liens d’intérêts cette étude a été en partie
financée par le programme Big Brain Theory (IHU-A-ICM) et le
programme investissement d’avenir ANR-10-AIHU 06. DO a
obtenu la bourse de mobilité du Programme Prestige Postdoc
(Marie Curie Actions-COFUND)
Contact auteur : ARNULF Isabelle
isabelle.arnulf@aphp.fr
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CO 2-8
Une charge amyloïde cérébrale plus faible chez
les patients Narcoleptique de type 1 : un effet
protecteur du déficit en orexine ?
GABELLE Audrey 1
, JAUSSENT Isabelle 2
,
BEN BOUALLEGUE Fayçal 3
, LEHMANN Sylvain 4
,
GRASSELLI Caroline 5
, PESENTI Carole 6
,
DE VERBIZIER Delphine 7
, MARIANO-GOULART Mariano 3
,
CARLANDER Bertrand 8
, DAUVILLIERS Yves 6
1
Centre Mémoire Ressources Recherche, CHU Montpellier;
Université de Montpellier; Inserm U1061, Montpellier, France ;
2
Inserm U1061; Université de Montpellier, France, Montpellier,
France ;
3
Département de Médecine Nucléaire, CHU Gui de Chauliac,
Montpellier; Université de Montpellier, Montpellier, France ;
4
Inserm U1183, Saint Eloi Hospital, Montpellier; Université de
Montpellier, Montpellier, France ;
5
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, CHU
Montpellier, Montpellier, France ;
6
Centre de référence nationale Narcolepsie, CHU Montpellier,
Université de Montpellier, Montpellier, France ;
7
Département de Médecine Nucléaire, CHU Gui de Chauliac,
Montpellier, Montpellier, France ;
8
Centre de référence nationale Narcolepsie, Département de
Neurologie, CHU Montpellier, Montpellier, France
Objectif Comparer la charge amyloïde mesurée par TEP-
florbetapir-AV45 des patients narcoleptiques orexine/hypo-
crétine-déficient (NT1) âgés versus des contrôles appariés en
âge et sexe et évaluer chez les patients NT1 les corrélations
entre TEP-AV45, biomarqueurs du liquide cérébrospinal LCS
d’Alzheimer, cognition et paramètres sommeil.
Méthodes Les caractéristiques démographiques, neuro-
psychologiques et d’imagerie des 22 patients NT1 inclut sont
comparées à celles des 66 contrôles appariés en âge et sexe
issus de la cohorte ADNI. Le ratio de l’indice de rétention cor-
tical (SUVr) du florbetapir est défini par rapport au cervelet, au
pont ou score composite et mesuré dans le cortex et six ré-
gions d’intérêt. Le TEP-AV45 est considéré positif visuellement
ou lorsque SUVr-cortical/cervelet>1.17. Le sommeil est éva-
lué via des questionnaires validés. Les systèmes mnésiques,
exécutifs, instrumentaux sont étudiés. Les concentrations LCS
d’Aβ42, Tau, p-Tau sont mesurées par ELISA.
Résultats L’âge médian des 22 NT1 (14H/8F) est de 71ans
[65-86]. Un TEP-AV45 positif est objectivé dans 4.5% des NT1
contre 28.8% des contrôles. Le SUVr-cortical/cervelet médian
est plus faible pour le groupe NT1 comparé aux contrôles
(0,92 [0,64;1,36] vs 1,06 [0,85;1,90] p<0,0001). Les mêmes dif-
férences significatives sont observées pour les SUVr-cortical/
pont, SUVr-cortical/score composite et pour le frontal, pariétal,
temporal, précuneus, cortex cingulaire antérieur/postérieur.
Conclusion Nos résultats sont en faveur d’un effet protecteur
de l’absence d’orexine sur la genèse des plaques amyloïdes
en accord avec les données précliniques.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : GABELLE Audrey
audreygabelle@hotmail.com
CO 2-9
Effet des perfusions de corticoïdes sur les épisodes
prolongés du syndrome de Kleine-Levin.
LEOTARD Antoine 1
, GROOS Elisabeth 1
,
CHAUMEREUIL Charlotte 1
, PETER-DEREX Laure 2
,
ROSSETTI Andrea 3
, LEU-SEMENESCU Smaranda 1
,
ARNULf Isabelle 1
1
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ;
2
Hospices civils de Lyon, Lyon, France ;
3
Lausanne University Hospital, Lausanne,
Objectif Comparer les bénéfices (réduction de durée des épi-
sodes) et risques des perfusions de corticoïdes intraveineux
par rapport à l’abstention chez les patients présentant des épi-
sodes prolongés du syndrome de Kleine-Levin.
Méthodes Les résultats de 43 bolus de corticoïdes (1g par
jour, pendant 3 jour) réalisés chez 26 patients avec syndrome
de Kleine-Levin (1 à 6 bolus par patient) ont été analysés ré-
trospectivement. Les modifications de durée des épisodes
chez les patients traités (par rapport à l’épisode précédent) ont
été comparées aux variations de durée entre deux épisodes
consécutifs chez 52 patients contrôles appariés sur l’âge, le
sexe, le nombre d’épisodes, l’âge de début et la durée d’évo-
lution de la maladie.
Résultats Onze (42.3%) patients traités ont présenté une
réduction de durée d’au moins une semaine par rapport à
l’épisode précédent, contre seulement 5 (9.6%) dans le groupe
contrôle. Le bénéfice du traitement semble plus important
lorsque les perfusions sont réalisées dans les 10 jours sui-
vant le début de la crise par rapport aux perfusions tardives
(répondeurs 65.5% vs. 35.7% ; réduction médiane -12j vs +4j).
Les effets indésirables étaient légers et transitoires (insomnie,
douleurs musculaires, nervosité, mais aucun virage maniaque)
et rapportés chez 61.3% des patients.
Conclusion Les bolus de corticoïdes (sur le même schéma
que la sclérose en plaque) semblent diminuer la durée des
épisodes aigus du syndrome de Kleine-Levin (avec un rapport
bénéfice risque acceptable), d’autant plus qu’ils sont réalisés
précocement et chez des patients avec épisodes prolongés.
Déclaration de liens d’intérêts Association KLS-France.
Contact auteur : LEOTARD Antoine
tonio.leotard@gmail.com
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C0 3-1
Influence de la mesure des résistances nasales
initiales sur les effets secondaires et la compliance
à long terme du traitement par CPAP.
CASTAGNET Mathieu 1
, REJEB Rim 2
, SINON Audrey 2
,
MWENGE Gimbada Benny 2
1
Parnasse ISEI, Bruxelles, Belgique ;
2
Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles, Belgique
Objectif La résistance nasale élevée des patients serait un
facteur prédictif de refus du traitement par CPAP, une fois cor-
rigée elle permettrait d’améliorer la compliance des patients.
La corrélation entre la compliance à long terme et les résis-
tances nasales est peu étudiée. Objectif: influence de la me-
sure initiale des résistances nasales sur la compliance à long
terme de la CPAP.
Méthodes Nous avons analysés de manière rétrospective,
l’examen ORL et la rhinomanométrie initiale de tous les pa-
tients diagnostiqués de janvier 2015 à décembre 2016 pour un
SAS sévère et traités par CPAP. Les patients qui ont arrêtés le
traitement par CPAP ont été appariés selon BMI, AHI, Epworth,
index d’insomnie et l’âge.
Résultats 307 patients ont été traités par CPAP, 25 (7 femmes)
patients ont arrêtés leur traitement (groupe 1). Ces patients
ont été comparés à 53 (10 hommes) patients appariés et com-
pliants (groupe2). Nous ne constatons aucune différence dans
les proportions des scores de Mallampati (p-valeur 0,099), la
proportion des résistances nasales normal (> 200 ml/sec) (p-
valeur 0,598) et des effets secondaires (p-valeur 0.156), entre
les groupes. Les effets secondaires sont identiques dans les
deux groupes et ne sont pas corrélés à la rhinomanométrie.
L’analyse de régression multiple nous révèle que les variables
âge, rhinomanométrie, BMI, pression, ne constituent pas des
facteurs prédictifs aux effets secondaires ORL.
Conclusion La mesure des résistances nasales initiales n’est
pas corrélée aux effets secondaires ORL et la compliance à
long terme du traitement par CPAP.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : MWENGE Gimbada Benny
gimbada.mwenge@uclouvain.be
C0 3-2
Traitement du stridor associé aux autres troubles
respiratoires du sommeil dans l’atrophie
multisystématisée.
REKIK Saleheddine 1
, MARTIN Francis 1
, DODET Pauline 1
,
REDOLFI Stefania 1
, LEU-SEMENESCU Smaranda 1
,
GRABLI David 1
, CORVOL Jean-Christophe 1
,
ARNULF Isabelle 1
1
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Objectif Déterminer la fréquence des troubles respiratoires
du sommeil (TRS) dans l’atrophie multisystématisée (AMS) et
évaluer le bénéfice / tolérance des divers modes de ventila-
tion.
Méthodes Nous avons analysé rétrospectivement les carac-
téristiques du sommeil chez 45 patients atteints d’AMS ayant
eu une vidéopolysomnographie, et les comparées à celles de
45 patients parkinsoniens et 45 témoins sains. Les patients
AMS ont reçu une pression positive continue (PPC) fixe lorsque
le stridor a été isolé, une PPC autopilotée (autoPPC) s’il a été
associé à un syndrome d’apnées obstructives du sommeil
(SAOS) et une ventilation auto-asservie (VAA) ou une PPC fixe
s’il est combiné à un syndrome d’apnées centrales du som-
meil (SACS).
Résultats L’augmentation de la latence d’endormissement,
du pourcentage du stade N2, de l’index de mouvements pério-
diques des jambes, du trouble comportemental en sommeil
paradoxal et la diminution du temps du sommeil total et du
pourcentage de sommeil paradoxal ont été observés chez
les patients AMS par rapport aux autres groupes. Dans l’AMS,
62,2% des patients avaient desTRS:stridor (n=16),SAOS (n=14),
SACS (n=4) et respiration ataxique (n=1). À l’exception de 5
patients (trois refus initiaux et deux en cours d’appareillage),
la PPC fixe (n=9), l’autoPPC (n=8) et la VAA (n=2) étaient bien
tolérés et le stridor a été bien contrôlé ainsi que les apnées.
Leur survie a été comparable à celle des patients sans TRS.
Conclusion Les TRS associés à l’AMS sont multiples. Les dif-
férents traitements par pression positive sont efficaces et bien
tolérés par les patients.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : ARNULF Isabelle
isabelle.arnulf@aphp.fr
COMMUNICATIONS ORALES
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C0 3-3
Analyse de la réponse aux anti-hypertenseurs
au cours du syndrome d’apnées obstructives du
sommeil (SAOS).
REVOL Bruno 1
, JULLIAN-DESAYES Ingrid 2
,
BENMERAD Meriem 2
, BAILLY Sébastien 2
, REGNAUD Lucas 2
,
SAPENE Marc 3
, GRILLET Yves 4
, TAMISIER Renaud 2
,
PEPIN Jean-Louis 2
, JOYEUX-FAURE Marie 2
1
CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Laboratoire HP2
INSERM U1042, Grenoble, France ;
2
CHU Grenoble, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ;
3
Nouvelle Clinique Bel Air, Bordeaux, France ;
4
Pneumologue polyclinique,Valence, France
Objectif Chez les patients SAOS, la prévalence de l’hyper-
tension artérielle est élevée et la prise en charge thérapeu-
tique est similaire à celle des patients non SAOS, alors que
leur réponse au traitement est potentiellement différente.
L’objectif est d’identifier la stratégie anti-hypertensive la plus
appropriée chez les patients SAOS, à partir des données d’un
essai randomisé de télé-suivi des patients SAOS (OPTISAS 2
(NCT01505959) : 213 patients sous antihypertenseurs).
Méthodes Sélection des patients avec traitement anti-hyper-
tenseur et répartition en 3 catégories (mono, bi ou tri-thérapie).
Analyses en sous-groupes en considérant 1) les différentes
mono-thérapies, 2) parmi les bi-thérapies, celles associant au
moins un diurétique. Une approche d’inférence causale multi-
variée basée sur l’inverse de la probabilité de recevoir le traite-
ment a été utilisée. La pression artérielle (PA) est mesurée par
le patient en auto-mesure (sur 3 jours consécutifs).
Résultats Parmi les mono-thérapies, aucun traitement parti-
culier n’entraine de baisse significative de la PA ni de supério-
rité par rapport aux autres. les patients sous bi-thérapie com-
prenant ou non un diurétique (71 (33%)) ont une PA systolique
mieux contrôlée (-2.2 [-7.26-2.85] mmHg; p=0.07) comparé
aux patients sous mono-thérapie (99 (46%)) ou tri-thérapie (43
(21%)).
Conclusion Nous confirmons que le taux de réponse aux
mono-thérapies anti-hypertensives est faible chez les patients
SAOS. Les bi-thérapies sont les plus adaptées pour réguler la
PA et la tri-thérapie n’apporte pas de réduction supplémen-
taire. Ceci souligne la résistance des patients SAOS aux antihy-
pertenseurs et stratégie particulière combinée doit donc être
développée associant pression positive continue, anti-hyper-
tenseurs et activité physique.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : PEPIN Jean-Louis
jpepin@chu-grenoble.fr
C0 3-4
Impact d’un télé monitoring chez les patients
apnéiques à haut risque cardiovasculaire traités
par pression positive continue : essai OPTISAS 2.
PEPIN Jean-Louis 1
, SAPENE Marc 2
, BENMERAD Meriem 1
,
GRILLET Yves 3
, STACH Bruno 4
, RICHARD Philippe 5
,
MUIR Jean-François 6
, JULLIAN-DESAYES Ingrid 1
,
JOYEUX-FAURE Marie 1
, TAMISIER Renaud 1
1
CHU Grenoble Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ;
2
Nouvelle Clinique Bel Air, Bordeaux, France ;
3
Pneumologue,Valence, France ;
4
Pneumologue,Valenciennes, France ;
5
Pneumologue, Saint Omer, France ;
6
Hôpital De Bois-Guillaume Ctr Hospitalier Régional, Bois
Guillaume, France
Objectif Une prise en charge intégrée du SAOS nécessite
d’obtenir une bonne observance de la PPC, mais aussi une
réduction de la pression artérielle (PA) et une augmentation de
l’activité physique quotidienne. L’objectif de cet essai randomi-
sé était d’évaluer l’efficacité d’un télé-monitoring multimodal
(PPC, PA, activité physique) sur l’évolution de la PA de SAOS à
haut risque cardiovasculaire par comparaison à un bras soins
usuels.
Méthodes Essai multicentrique en ouvert, randomisé lors de
la mise sous PPC : suivi usuel versus télé-monitoring durant
6 mois. Le télé-monitoring est réalisé à l’aide d’équipements
électroniques collectant des données de PA, symptômes, ef-
fets indésirables de la PPC, oxymétrie et nombre de pas par
jour. Objectif primaire : suivi de la PA à domicile (3 jours consé-
cutifs, 10 à 18 mesures). Objectifs secondaires : adhérence à la
PPC, symptômes et nombre de pas.
Résultats 306 patients (âge moyen 60 ans [SD, 9.5]; 227
hommes [74 %]; IMC moyen 33 kg/m2 [SD, 6.3]; IAH moyen
50/heure [SD, 20]), 149 dans le groupe suivi usuel et 157 télé-
monitorés. Il n’y avait aucune différence sur la PA mesurée à
domicile, le nombre de pas ou encore les symptômes à 6 mois.
Cependant, on observait une différence significative en faveur
du groupe télé-monitoré sur l’observance de la PPC (-0.53
heure (95% CI: -1.05; 0.00), p=0.05).
Conclusion Le télé-monitoring des patients SAOS à haut
risque cardiovasculaire améliore l’observance de la PPC mais
pas la PA.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : PEPIN Jean-Louis
jpepin@chu-grenoble.fr
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C0 3-5
Bénéfices de l’application mobile myAir™ sur
l’observance à la PPC : Analyse comparative par
score de propension et transposition au modèle
français.
PEPIN Jean-Louis 1
, MALHOTRA Atul 2
, WILLES Leslee 3
,
MORIN Laurent 4
, BENJAFIELD Adam 5
1
Laboratoire HP2, Université Grenoble Alpes; Inserm, Grenoble,
France ;
2
Division of Pulmonary, Critical Care and Sleep Medicine, University
of California San Diego, La jolia, Etats-Unis ;
3
Consulting Group, Encinitas, Etats-Unis ;
4
ResMed Science Center, Saint-Priest cedex, France ;
5
ResMed Science Center, San Diégo, Etats-Unis
Objectif 15 à 25% des patients traités pour un syndrome
d’apnée hypopnée obstructif du sommeil (SAHOS) rencontrent
des difficultés à utiliser la Pression Positive Continue (PPC) qui
affectent leur qualité de vie et complexifient la prise en charge
du traitement avec un impact important sur les couts de san-
té. Ceci conduit à l’application de règles de financement plus
contraignantes du traitement PPC basées sur le niveau d’ob-
servance réel comme en France. Les applications mobiles pro-
curant un support personnalisé aux patients pourraient être
un moyen d’améliorer l’observance mais ces nouvelles tech-
nologies n’ont pas fait l’objet d’évaluation à grande échelle.
Méthodes Une analyse comparative rétrospective a été
réalisée à partir d’une base de données anonymisée de 128
037 patients SAHOS traités aux États-Unis par PPC (AirSense
et AirCurve, ResMed) et télésuivis (AirView™, ResMed) dans
l’objectif d’évaluer l’apport de l’application mobile d’enga-
gement myAir™ (ResMed) synchronisée avec l’appareil de
PPC, sur l’amélioration de l’observance lors des 3 premières
périodes de 28 jours de traitement suivant l’initiation de la PPC
avec AirView (AW). L’observance des patients utilisant myAir a
été comparée à celle des patients n’ayant pas activé l’appli-
cation mobile (AW seul). Pour minimiser les risques de biais
potentiels, les patients ont été appariés selon un rapport 1:2
sur scores de propension (âge, type d’appareil, IAH résiduel j1,
date d’initiation, fuites au masque j1).
Résultats 42 679 patients myAir ont été appariés à 85 358
patients AW seul. Les patients étaient traités correctement
dans les 2 groupes (IAH résiduel moyen <5). L’observance à la
PPC était plus élevée d’ 1h dans le groupe myAir sur les 3 pé-
riodes d’observation dont celle de 28j (myAir 6,1±1,9h vs AW
seul 5,1±2,5h). Le % de patients observants était augmenté
très significativement: seuil ≥4h à 28j : myAir 86% vs AW seul
69% ; à 56j : myAir 82% vs 63% AW seul ; à 84j : myAir 78% vs
AW seul 59%. Seuil <2h à 28j : myAir 4% vs AW seul 16% ; à 56j
: myAir 8% vs 23% AW seul ; à 84j : myAir 12% vs AW seul 28%.
Conclusion L’utilisation de plateformes de télésanté telle que
l’application mobile myAir pourrait être une solution simple et
économique pour améliorer significativement la proportion de
patients observants à la PPC.
Déclaration de liens d’intérêts ResMed
Contact auteur : MORIN Laurent
laurent.morin@resmed.fr
C0 3-6
Observance à 1, 3, 6 et 12 mois de la PPC instaurée
en ambulatoire chez 66 enfants et adolescents
pour un syndrome d’apnées obstructives du
sommeil.
PERRIOL Marie-Pierre 1
1
Hôpital Jean Bernard,Valenciennes, France
Objectif Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil
(SAOS) sont présents chez 5% environ des enfants et des ado-
lescents. Si le SAOS persiste après amygdalectomie ou sans
indication chirurgicale, une ventilation par pression positive
continue (PPC) peut être proposée. Notre objectif est de suivre
l’observance des 12 premiers mois dans 3 réseaux régionaux
multidisciplinaires et dégager des facteurs prédictifs d’obser-
vance
Méthodes Suivi longitudinal de 66 enfants (<18 ans), ayant
des signes cliniques de SAOS, confirmé en polysomnographie
hospitalière. Après avis ORL, mise en place de la PPC au domi-
cile ou en hôpital de jour ; en autopiloté ou en pression fixe,
avec masque nasal industriel. Réévaluation en consultation à
M1, M3, M6 et M12
Résultats âge moyen 10 ± 3 ans. IAH initial 13,2 ± 11/h. En-
fants encore appareillés à M1 : 100%, à M3 : 97%, à M6 : 95%
et à M12 : 90%. Observance moyenne : 6h40 à M1, 6h55 à M3,
6h17 à M6 et 6h30 à M12. Aucun critère clinique ou polysom-
nographique initial n’est prédictif du degré d’observance. Les
enfants de primaire et les enfants obèses sont plus observants
(p<0,05). L’observance tend à être meilleure en mode auto-
piloté. Elle est similaire quel que soit le milieu d’initiation de
la PPC.
Conclusion L’adhésion à un traitement par PPC, justifié et
réfléchi, instauré en ambulatoire, est forte et prolongée, témoi-
gnant de la tolérance et du bénéfice perçu par les enfants et
leurs familles. La PPC peut être proposée dans le cadre du
parcours de soin multidisciplinaire de l’enfant, de manière
transitoire et surveillée
Déclaration de liens d’intérêts Prestataires
Contact auteur : PERRIOL Marie-Pierre
perriol-mp@ch-valenciennes.fr
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C0 3-7
Prédicteurs de l’observance à court et long terme
de la ventilation auto asservie dans l’étude
ADVENT-HF.
PERGER Elisa 1
, LYONS Owen 2
, INAMI Toru 2
,
SMITH Stéphanie 3
, FLORAS John 4
, LOGAN Alexander 4
,
REDOLFI Stefania 1
, BRADLEY Douglas 4
1
Service des Pathologies du Sommeil, Groupe Hospitalier Pitié-
Salpêtrière, Paris, Paris, France ;
2
Sleep Research Laboratory of the UHN TRI, University of Toronto,
Toronto, Canada ;
3
Sleep Research Laboratory of the UHN Toronto Rehabilitation
Institute, Toronto, Canada ;
4
Department of Medicine of the University of Toronto, Toronto,
Canada
Objectif La ventilation auto asservie (VAA) a été conçue pour
traiter les troubles respiratoires du sommeil chez les patients
avec insuffisance cardiaque (IC). Malgré le fait qu’une utilisa-
tion régulière de la VAA soit associée à une amélioration des
symptômes et de la qualité de vie, l’observance reste problé-
matique. Nous avons évalué l’observance à la VAA chez des
patients avec IC et apnées du sommeil centrales (ACS) ou obs-
tructives (AOS) dans l’étude ADVENT-HF, afin de déterminer les
facteurs prédictifs de l’observance à court et long terme.
Méthodes Patients inclus et mis sous VAA entre septembre
2010 et avril 2017. La moyenne d’heures d’utilisation/nuit de la
VAA a été calculée à 1 et 12 mois de la randomisation et a été
comparée entre les groupes ACS et AOS.
Résultats L’observance à 1 et 12 mois était de 4.6±2.1 et
4.0±2.5 h/nuit (p<0.01) chez tous les 136 patients, 4.8±2.3 et
4.6±2.4 h/nuit chez les 45 patients avec ACS (p=0.46), 4.5±1.9
et 3.6±2.5 h/nuit chez les 91 patients avec AOS (p<0.01). Le
meilleur facteur prédictif d’une observance ≥4h/nuit à 1 mois
était l’importance de l’augmentation de l’efficacité du som-
meil. L’observance de la VAA à 1 mois était le meilleur prédic-
teur de l’observance à 12 mois.
Conclusion Dans l’étude ADVENT-HF l’observance est bonne
à 1 mois et à 12 mois elle est stable dans le groupe ACS et
baisse dans le groupe AOS. L’observance à 1 mois est corrélée
à l’amélioration de l’efficacité du sommeil et elle prédit l’obser-
vance à 12 mois.
Déclaration de liens d’intérêts L’ADVENT-HF est financé par
le « Canadian Institute of Health Research » et une subvention
sans restrictions de Philips Respironics
Contact auteur : PERGER Elisa
elisaperger@hotmail.com
C0 3-8
Morbi-mortalité de patients insuffisants cardiaques
avec apnées centrales traités par Ventilation Auto-
Asservie (VAA) : cohorte FACE résultats à 2 ans.
TAMISIER Renaud 1
, DAMY Thibaud 2
, GOUTORBE Frédéric 3
,
PALOT Alain 4
, LEVY Patrick 1
, DAVY Jean-Marc 6
,
LAVERGNE Florent 7
, MORIN Laurent 7
, PEPIN Jean-Louis 1
,
D’ORTHO Marie-Pia 8
1
HP2 Lab, Université Grenoble Alpes, Inserm Grenoble, Grenoble,
France ;
2
APHP Hôpital Henri Mondor, Créteil, France ;
3
Centre hospitalier de Béziers, Béziers, France ;
4
APHM, Hôpital Nord, Marseille, France ;
6
Centre Hospitalier universitaire Arnaud de Villeneuve, Montpellier,
France ;
7
RESMED, Saint-Priest, France ;
8
AP-HP, DHU FIRE, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Université Denis
Diderot, Paris, France
Objectif Les troubles respiratoires du sommeil sont associés
à un mauvais pronostic chez les patients présentant une insuf-
fisance cardiaque chronique. FACE a pour objectif de fournir
des données « en vie réelle » sur une population d’ICC à frac-
tion d’éjection ventriculaire gauche altérée ou préservée pré-
sentant des apnées centrales prédominantes ou combinées à
des apnées obstructives, éligibles à la VAA. Une analyse inter-
médiaire à 2 ans de suivi est présentée ici.
Méthodes La morbi-mortalité, la fonction cardiaque et la
qualité de vie sont évaluées sur une période de 2 ans en fonc-
tion de l’observance à la VAA: traité : ≥3h ou contrôle <3h/
nuit. Le critère principal est le délai de survenu du premier
évènement : décès,hospitalisation imprévue pour aggravation
de l’IC, greffe cardiaque ou dispositif d’assistance circulatoire
mécanique. Les survies sont estimées par méthode de Kaplan-
Meier et comparées par tests log-rank et modèles de Cox
Résultats 391 pts ICC avec un SAS central ou un SAS com-
biné ont été inclus dans l’analyse. Le suivi médian était de 21,6
mois. Caractéristiques des patients : âge 70.7±11.0 ans, 87.5%
d’homme, iIMC 28.3±5.2 kg/m2. FEVG était sévèrement ou
modérément altérée et préservée chez respectivement 38.7%,
22.1% et 39.2% des pts IC. 55,2% des patients présentaient une
étiologie ischémique. 69% avaient un SAS central prédominant
et 31% un SAS combiné. 76% des patients avaient un SAS sé-
vère. 66% des patients suivis étaient observants à la VAA. Une
hypoxémie sévère était associée à une forte augmentation de
la mortalité (HR=12) dans cette population. La morbi-mortalité
était améliorée sous VAA chez les pts présentant une hypoxé-
mie sévère (T90, IDO > médiane) à l’inclusion en particulier
ceux avec une FEVG modérément altérée ou préservée, ou
une obésité. Aucun bénéfice n’était observé chez les pts peu
hypoxémiques. La VAA était associée à un plus mauvais pro-
nostic chez les patients ischémiques en particulier ceux avec
une FEVG altérée
Conclusion Les résultats à 2 ans du registre FACE suggèrent
que les patients ICC présentant des apnées centrales avec une
hypoxémie sévère ou une étiologie non ischémique, en parti-
culier ceux ayant une FEVG modérément altérée ou préservée,
pourraient bénéficier le plus d’une prise en charge par VAA.
Déclaration de liens d’intérêts étude financée par ResMed
Contact auteur : TAMISIER Renaud
rtamisier@chu-grenoble.fr
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CO 4-1
Classification des apnées par la pression
susternale, la pléthysmographie par inductance et
la pression oesophagienne : étude comparative.
SABIL Abdelkebir 1
, GLOS Martin 2
, GUNTHER Alexandra 2
,
SCHÖBEL Christophe 2
, VEAUTHIER Christian 2
, FIETZE Ingo 2
,
PENZEL Thomas 2
1
Recherche Cliniques, CIDELEC, Paris, France ;
2
Interdisciplinary Sleep Medicine Center, Charité – Université de
Berlin, Berlin, Allemagne
Objectif Déterminer si la pression susternale (Pss), mesurée
de manière non-invasive par le capteur PneaVoX® (CIDELEC,
France), est capable de classifier les apnées de manière aussi
fiable que les sangles de pléthysmographie par inductance
(RIP) en comparaison avec la pression œsophagienne (Poes),
méthode de référence de l’évaluation de l’effort respiratoire.
Méthodes L’étude a été réalisée chez 35 patients admis à
l’Hôpital Charité de Berlin pour une polysomnographie (PSG).
L’effort respiratoire a été évalué simultanément par la Poes,
le RIP et la Pss. 3526 apnées ont été classifiées par 2 lecteurs
indépendants selon les règles de l’AASM en utilisant la varia-
tion de la Poes, puis en utilisant les signaux thorax et abdomen
du RIP. Une troisième classification a été faite en utilisant seu-
lement la variation de la Pss.
Résultats La comparaison d’apnées caractérisées par la Pss
à des apnées caractérisées par la Poes montre une concor-
dance de 99,0% pour les AO, 94,0% pour les AC et 92,1% pour
les AM par le lecteur 1 et 97.2%, 92.6% et 96,9%, respective-
ment, par le lecteur 2. La comparaison d’apnées caractérisées
par un RIP à des apnées caractérisées par la Poes montre
une concordance de 98,9% pour les AO, 92,5% pour les AC et
80,5% pour les AM par le lecteur 1 et 97,8%, 87,0 % et 83,4%,
respectivement, par le lecteur 2.
Conclusion La PSS et les sangles de RIP montrent une bonne
concordance avec la pression œsophagienne avec des ré-
sultats légèrement supérieurs pour la PSS. En conclusion, le
PneaVox® est capable de caractériser les apnées de manière
fiable.
Déclaration de liens d’intérêts A. SABIL est employé par
CIDELEC.
Contact auteur : SABIL Abdelkebir
kebir.sabil@cidelec.net
CO 4-2
Intérêt de l’analyse du mouvement mandibulaire
pour caractériser les hypopnées.
MELKI Boutheina 1
, LE DONG Nam 2
, CUTHBERT Valérie 2
,
DENISON Stéphane 2
, GOZAL David 3
,
MARTINOT Jean-Benoît 4
, PEPIN Jean-Louis 1
,
BOREL Jean-Christian 1
1
University Grenoble Alpes, Grenoble, France ;
2
RespiSom, Erpent, Belgium ;
3
University of Chicago, Chicago, Usa ;
4
CHU UCL Namur, Namur, Belgium
Objectif L’amplitude des mouvements mandibulaires (MM)
au cours des événements respiratoires du sommeil reflète
l’intensité de l’effort diaphragmatique. On la mesure ici pour
identifier le caractère obstructif de l’ hypopnée par comparai-
son à son origine centrale.
Méthodes 18 patients consécutifs avec SAHOS ont été enre-
gistrés en PSG avec un cathéter oesophagien (Gaeltec®) et un
magnétométre (Brizzy®). Les hypopnées sont scorées comme
obstructives (HObs), centrales (HCent) ou mixtes (HMix) à
l’insu des MM, sur base du signal de pression oesophagienne
(POES). Les amplitudes des signaux MM et de POES sont me-
surées après enveloppement. Les segments normaux (N) sont
identifiés.
Résultats Les caractéristique du groupe étudié sont : âge
moyen de 56.7 ± 15.7 ans,AHI de 29.1 ± 4.9 et IMC de 29.5±7.4
kg/m2. Les données comportent 306990 valeurs d’amplitude
appariées de MM et POES (HObs:70%, HCent:8%,HMix :6% et
Normal :16%). L’analyse de corrélation croisée (CCF) sur 25293
fragments aléatoires montre un coefficient moyen 0,74 avec
un décalage moyen de 0.0 sec. La comparaison des quantiles
par paire (selon Harrell-Davis) montre une différence significa-
tive (p<10-12) des amplitudes MM et POES parmi les 4 sous-
groupes. Les médianes de MM (mm) sont : 0,13 Normal, 0.15
HCent, 0.20 HMix et 0.36 HObs. Cette tendance est cohérente
avec POES (mmHg) 4.33 Normal, 1.91 HCent, 5.52 en HMix et
9.34 en HObs.
Conclusion L’étude de l’ amplitude des MM permet de ca-
ractériser la nature obstructive ou centrale des hypopnées au
cours du SAHOS .
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : MARTINOT Jean-Benoît
martinot.j@respisom.be
COMMUNICATIONS ORALES
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CO 4-3
Interêt de la polygraphie ventilatoire avec une voie
EEG pour la classification de la sévérité du SAHOS.
ESCOURROU Pierre 1
, BALEKJI Zouheir 1
,
BERTHOMIER Christian 2
, BAFFET Guillaume 3
,
BRANDEWINDER Marie 2
, BERTHOMIER Pierre 2
,
PUISAIS Nathalie 1
, COLAS DES FRANCS Claire 1
,
AUSSERT Frédérique 1
, ROISMAN Gabriel 1
1
Centre de Médecine du Sommeil - Hôpital Béclère, Clamart,
France ;
2
PHYSIP, Paris, France ;
3
CIDELEC, Ste Gemmes sur Loire, France
Objectif L’Index d’Apnées-Hypopnées (IAH) déterminé par
la polygraphie ventilatoire (PV) dans le SAS a une validité li-
mitée par la durée inconnue du sommeil et la non prise en
compte des hypopnées non désaturantes mais suivies d’un
micro-éveil. Il en résulte des erreurs dans la détermination de
la sévérité du SAHOS. Le but a été de comparer la polysomno-
graphie (PSG) avec une PV associée à l’analyse automatique
d’une voie EEG (PV+).
Méthodes 25 patients (47ans, 12H, 33kg/m2) suspects de
SAHOS ont eu une PSG ambulatoire avec un CID-LXe (Cidelec)
équipé d’une voie EEG supplémentaire (Cz-Pz). L’analyse a été
réalisée en aveugle par 2 somnologues (S1,S2) en PV puis en
PV+ sur les périodes de sommeil déterminées par l’algorithme
d’analyse automatique de détection veille et sommeil ASEEGA
(A) sur CzPz et enfin en polysomnographie (PSG) suivant les
critères de l’AASM. Les comparaisons portent sur le scorage
Veille/Sommeil: tests de Kappa (K) et les IAH: ANOVA.
Résultats L’accord pour le scorage V/S était de 94% (coef-
ficient kappa K=0,81) entre S1 et S2 et 96% (K=0,79) entre A
et le consensus de S1 et S2. Le Temps Total de Sommeil a
été : S1 = 393±79 min, S2 = 398±76, A = 391±79 (p NS). Les
IAH mesurés en PV 24±4, en PV+ 27±5 et PSG 31±5 étaient
significativement différents (p<0,001). Par rapport à PV, 4 (16%)
patients ont une classe de sévérité de SAS supérieure en PV+
et 8 (32%) supérieure en PSG.
Conclusion Par l’analyse automatisée V/S, la PV+ permet de
mieux déterminer la sévérité des SAS que la PV, mais la prise
en compte des micro-éveils respiratoires reste nécessaire
pour égaler la PSG.
Déclaration de liens d’intérêts Cidelec, Resmed,Physip
Contact auteur : ESCOURROU Pierre
pierre.escourrou@aphp.fr
CO 4-4
Apport de l’endoscopie sous sommeil induit (ESSI)
dans la prise en charge du syndrome d’apnées
hypopnées obstructives (SAHOS) de l’enfant.
KENNEL Thibault 1
, BLANCHET Catherine 1
,
MONDAIN Michel 1
, AKKARI Mohamed 1
1
Service d’ORL et Chirurgie Cervico Faciale, Hôpital Gui de Chauliac,
CHU de Montpellier, Montpellier, France
Objectif L’ utilisation de l’ESSI dans l’exploration des troubles
respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) pédiatriques n’est
pas encore clairement définie. L’objectif principal de cette
étude est de déterminer l’influence de l’ESSI sur la décision
thérapeutique face à un SAHOS de l’enfant. Un des objectifs
secondaires est de déterminer la concordance entre l’examen
physique vigile et l’ESSI dans la détection des différents sites
obstructifs. Le deuxième objectif secondaire est de rechercher
une corrélation entre les résultats de l’ESSI et ceux de la poly-
somnographie (PSG) ou de la polygraphie ventilatoire (PV).
Méthodes Etude prospective monocentrique portant sur 22
enfants (14 garçons et 8 filles, âge moyen 7.4±4.1 ans) ayant
bénéficié d’une ESSI entre septembre 2015 et septembre 2017
pour exploration de TROS. Tous les patients ont bénéficié au
préalable d’une évaluation clinique par un oto-rhino-laryngo-
logiste pédiatrique, ainsi que d’un enregistrement du sommeil
(PV ou PSG). Les projets thérapeutiques respectivement envi-
sagés avant et après ESSI ont été comparés. Les sites obs-
tructifs objectivés à l’examen physique et lors de l’ESSI ont
été confrontés. Une recherche de corrélation entre l’index
d’apnées-hypopnées obstructives (IAHO) et le nombre de site
obstructifs retrouvés à l’ESSI a été réalisée.
Résultats L’endoscopie sous sommeil induit a conduit à une
modification de la prise en charge thérapeutique dans 40,9%
des cas. La concordance entre endoscopie vigile et endosco-
pie sous sommeil induit était de 27,3%. Une atteinte multisite a
été retrouvé lors de l’ESSI dans 63,6% des cas. L’IAHO était de
4,83 en moyenne lors des atteintes multi site, et de 1,8 lors des
atteintes uni-site (différence non significative, p=0,26).
Conclusion L’ESSI contribue à l’amélioration de la prise en
charge du SAHOS de l’enfant. Elle permet une meilleure détec-
tion des sites obstructifs, orientant ainsi la décision thérapeu-
tique. Sa réalisation nécessite toutefois une standardisation de
la méthode d’évaluation ainsi que du protocole anesthésique.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : AKKARI Mohamed
mohamed.akkari.orl@gmail.com
COMMUNICATIONS ORALES
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®
MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 35
CO 4-5
Implication de structures cardiorespiratoires dans
les apnées du sommeil : Une question de sexe.
BAUM David Marcel 1
, SAUSSEREAU Maud 1
, JETON Florine 2
,
VOITURON Nicolas 2
, PLANÈS Carole 2
, CARDOT Philippe 1
,
BODINEAU Laurence 1
, FIAMMA Marie-Noëlle 1
1
UMR_S 1158 INSERM UPMC - Neurophysiologie Respiratoire
Expérimentale et Clinique, Paris, France ;
2
Laboratoire HYPOXIE & POUMON - EA2363 - Université Paris 13,
Sorbonne Paris Cite, Bobigny, France
Objectif Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
SAOS est caractérisé par des collapsus des voies aériennes
supérieures durant le sommeil, entraînant des épisodes d’hy-
poxie qui altèrent la commande centrale respiratoire. Des don-
nées cliniques et expérimentales démontrent une prévalence
plus importante chez les hommes que chez les femmes et une
implication des systèmes sérotoninergiques. Notre but est de
décortiquer l’interaction entre les voies sérotoninergiques et
les hormones sexuelles.
Méthodes Des souris C57BL/6 mâles et femelles ont été
soumises à des épisodes d’hypoxie intermittente chronique
(HIC) afin de modéliser le SAOS. L’immunohistochimie de FOSB
nous a permis de déterminer les structures encéphaliques
impliquées. La co-détection de la sérotonine 5-HT déterminait
le phénotype des neurones FOSB-positifs.
Résultats Indépendamment du sexe, l’HIC a induit l’expres-
sion de FOSB dans des structures cardiorespiratoires clas-
siques. En revanche, FOSB a été accumulé dans certaines
structures uniquement chez les mâles, parmi lesquelles le
Raphé Dorsal. Ces structures contenaient déjà un nombre de
neurones FOSB+ significativement supérieur chez les femelles
en conditions basales sans changer en HIC. Le Raphé Dorsal
n’a présenté aucune co-localisation de FOSB avec la 5-HT.
Conclusion L’activité basale élevée de certaines structures
des femelles pourrait constituer un mécanisme de protection
contre l’HIC. La réponse à l’HIC ne semble pas directement
impliquer les neurones 5-HT. L’altération sérotoninergique
pourrait alors avoir lieu en aval du relargage de la 5-HT.
Déclaration de liens d’intérêts Financement de 4e année de
thèse par la SFRMS
Contact auteur : FIAMMA Marie-Noëlle
marie-noelle.fiamma@upmc.fr
CO 4-6
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
est associé à une dysfonction posturale d’origine
centrale.
REMY-NERIS Ségolène 1
, CLAVEL Louis 2
, SANDOZ Baptiste 2
,
JACQ Olivier 1
, ARNULF Isabelle 3
, ROUCH Philippe 2
,
SIMILOWSKI Thomas 1
, ATTALI Valérie
1
UPMC Université Paris 06, INSERM, UMRS1158, Paris, France ;
2
Arts et Métiers ParisTech, LBM - Institut de Biomécanique
Humaine Georges Charpak, Paris, France ;
3
GH Pitié-Salpêtrière, Service des Pathologies du Sommeil
(Département «R3S»), Paris, France ;
4
Service Pathologies du sommeil Pitié Salpêtrière, UMRS1158 et
Arts et Métiers ParisTech, LBM, Paris, France
Objectif Nous avons fait l’hypothèse qu’il existait une dys-
fonction posturale d’origine centrale dans le syndrome d’ap-
nées obstructives du sommeil (SAOS).
Méthodes Une stabilométrie couplée à la ventilation a été
réalisée, yeux ouverts (YO), yeux fermés (YF), en double tâche
(DT) chez 8 patients SAOS (53ans [42 ; 63]; IMC 28,3kg/m2 [24.2
; 34.1] ; IAH 23/h [18; 31]) et 16 sujets sains appariés (53ans
[44 ; 61]; 25,5kg/m2 [23.7 ; 26.1]). Ont été analysés, l’index de
synchronisation posturo ventilatoire (IS), l’aire de l’ellipse de
confiance à 95% du déplacement du centre de pression (AEC),
sa vitesse sur l’axe antéro-postérieur (vitAP), le délai d’activa-
tion de la contre perturbation (∆tc) et son efficacité (H2).
Résultats En YO, chez les SAOS, IS 0,10 [0,09; 0,14] (vs 0,07
[0,06; 0,10] ; p=0,02) et ∆tc 1,9s [1,3; 2,5] (vs 0,8 [0,6; 1] ;
p=0,0004), étaient plus élevés, vitAP plus faible (2.3mm/s [1.6;
2.7] vs 4.9 [4.0; 6.6] ; p=0,003), sans différence sur AEC (80mm2
[37; 267] vs 88 [53; 130] ; p=0,98) ni H2 (0,13 [0,01; 0,32] vs 0,13
[0,03; 0,21] ; p=0,92). H2 était plus élevé chez les SAOS en YF
(0,15 [0,09; 0,27] vs 0,07 [0,05; 0,12] ; p=0,02) et ne diminuait
que chez les sujets sains en DT (p=0,01).
Conclusion La dysfonction posturale dans le SAOS est carac-
térisée par une altération du système de contre perturbation,
plus marquée en l’absence d’afférence visuelle ou double
tâche, en faveur d’une origine centrale. La synchronisation
posturo ventilatoire élevée, suggère un lien entre dysfonction
posturale et une adaptation, précédemment décrite dans le
SAOS, de la commande corticale respiratoire.
Déclaration de liens d’intérêts Antadir, Resmed
Contact auteur : ATTALI Valérie
valerie.attali@aphp.fr
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CO 4-7
Activation volontaire réduite et inhibition
intracorticale accrue à l’exercice chez le patient
atteint de syndrome d’apnée obstructive du
sommeil.
MARILLIER Mathieu 1
, GRUET Mathieu 1
,
BAILLIEUL Sébastien 1
, LE ROUX MALLOUF Thibault 1
,
WUYAM Bernard 1
, TAMISIER Renaud 1
, PEPIN Jean-Louis 1
,
LEVY Patrick 1
, VERGES Samuel 1
1
Laboratoire HP2 - INSERM U1042, Grenoble, France
Objectif La force et l’endurance musculaire semblent être
réduites chez le patient atteint de syndrome d’apnée obstruc-
tive du sommeil (SAOS) sévère. Cette étude visait à évaluer
les mécanismes neuromusculaires de la fatigue induite par
l’exercice chez le patient SAOS avant et après 8 semaines de
traitement par pression positive continue (PPC).
Méthodes Douze patients SAOS (âge 59±7ans; IMC
-
clus. La force maximale volontaire (FMV), les niveaux d’acti-
vation volontaire (NAV) par stimulation du nerf fémoral (FNS)
et stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et l’inhibition
intracorticale ont été mesurés lors d’une tâche fatigante (TF:
extensions du genou) jusqu’à épuisement.
Résultats Le temps d’effort était inférieur chez les patients
SAOS comparés aux contrôles (991±461 vs 1375±583s,
(86±10 vs 89±8%, p=0.022) et NAVTMS (86±16 vs 91±7%,
p=0.049) étaient inférieurs chez les patients SAOS avant
et pendant TF. La période de silence (225±54 vs 194±47ms,
p<0.001) et l’inhibition intracorticale à intervalle long (67±31 vs
80±25%, p=0.012) étaient supérieures chez les patients SAOS
avant et pendant TF. Le traitement par PPC n’améliorait aucun
de ces paramètres.
Conclusion Cette étude démontre que les patients SAOS
sévères ont une dysfonction du quadriceps probablement liée
à un déficit d’activation centrale et une inhibition intracorticale
accrue. Un traitement de 8 semaines par PPC n’inverse pas
ces altérations neuromusculaires.
Déclaration de liens d’intérêts Fond de dotation AGIR pour
les maladies chroniques et Recherche en Santé Respiratoire
Contact auteur : MARILLIER Mathieu
mmarillier@chu-grenoble.fr
CO 4-8
Caractéristiques initiales de la cohorte
« COHYPOB » : étude des facteurs prédictifs de
l’hypoventilation alvéolaire chronique chez l’obèse.
RENAUD-PICARD Benjamin 1
, SCHALLER Alexandre 1
,
CANUET Matthieu 1
, PRADIGNAC Alain 2
,
KESSLER Laurence 3
, JEGU Jérémie 4
, KESSLER Romain 1
1
Service de Pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg,
Strasbourg, France ;
2
Service de médecine interne, endocrinologie et nutrition,
hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ;
3
Service de diabétologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg,
Strasbourg, France ;
4
Service de santé publique, hôpitaux universitaires de Strasbourg,
Strasbourg, France
Objectif Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) repré-
sente la seconde cause d’insuffisance respiratoire chronique
après la BPCO. Sa prévalence a considérablement augmenté
au cours des dernières années. Le SOH a un impact important
sur la qualité de vie et le pronostic de ces patients. Son dépis-
tage précoce permettrait de mettre en route des traitements
validés et d’éviter des complications graves. Nous présentons
ici les caractéristiques à l’inclusion des patients de l’étude «
COHYPOB » dont l’objectif principal est de rechercher si la pré-
sence d’une hypoventilation nocturne est un facteur de risque
prédictif à la survenue d’un SOH.
Méthodes Il s’agit d’une étude longitudinale, prospective,
multicentrique, ouverte. Nous souhaitons recruter 350 sujets
obèses, volontaires, ambulants, sans syndrome obésité hypo-
ventilation connu. Chaque sujet est vu lors de 4 visites médi-
cales au moment de l’inclusion, à un, deux et trois ans. Au
cours de ces visites, sont réalisés un examen clinique, une
évaluation de la dyspnée (score mMRC) et de la somnolence
(questionnaire d’Epworth). Une gazométrie artérielle, des
épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) et une poly(somno)
graphie sont également réalisées. 19 sujets ont été exclus en
raison de la découverte d’un syndrome d’apnées obstructives
du sommeil (SAOS) sévère.
Résultats Nous avons inclus 116 sujets, 24% d’hommes et
76% de femmes. L’âge moyen était de 47±14 ans. L’indice de
masse corporelle moyen était de 37.4±4 kg/m2. 10% des su-
jets avaient une dyspnée avec un score mMRC ≥ 2. Les EFR
montraient une CVF ≤ 85% de la théorique chez 10% des su-
jets. La mesure des gaz du sang artériel retrouvait une PaO2 ≤
80 mmHg chez 25% des sujets ; aucun n’était hypercapnique
; les bicarbonates étaient ≥ 27 mmol/l chez 5% des sujets. La
saturation moyenne nocturne était ≤ 90% chez 5% des sujets
et 10% d’entre eux avaient ≥ 15% du temps de sommeil avec
une SaO2 < 90%.
Conclusion Dans une cohorte de sujets obèses, entre 5 et
10% des patients présentent des marqueurs d’hypoventilation
nocturne.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : RENAUD-PICARD Benjamin
benjaminrenaud@free.fr
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CO 4-9
Rôle de la somnolence diurne et les troubles de
l’humeur dans l’impact professionnel du syndrome
d’apnées hypopnées obstructives du sommeil.
KAMMOUN Nessrine 1
, MSAAD Sameh 2
, HAJJAJI Mounira 1
,
KOTTI Amina 2
, REKIK Selma 3
, KAMMOUN Samy 2
,
MASMOUDI Mohamed Larbi 1
, YANGUI Ilhem 2
,
JMAL HAMMAMI Kaouthar 1
1
Service de médecine du travail, CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax,
Tunisie ;
2
Service de pneumo-allergologie et de la médecine du sommeil.
CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie ;
3
Faculté de médicine de Sfax. Université Sfax, Sfax, Tunisie
Objectif Évaluer l’impact professionnel du syndrome d’ap-
nées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et en préci-
ser les facteurs déterminants
Méthodes Cent trente neufs sujets adultes actifs (107 travail-
leurs col bleu, 32 travailleur col blanc) ont complété l’échelle
de somnolence d’Epworth (SSE), le questionnaire sur la baisse
de productivité au travail et la limitation des activités (WPAI), le
questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 (test de sévérité
de la dépression) et ont répondu à diverses questions sur les
accidents au travail et l’absentéisme. Le diagnostic du SAHOS
a été confirmé par une polygraphie ventilatoire de type III
Résultats L’échantillon a été composé de 108 sujets SAHOS
et 31 sujets sains (âge moyen=48,98±9,80 ans). Les scores
moyens du présentéisme et de baisse de la productivité ont
été plus élevés chez les sujets somnolents (ayant un SSE
≥11) comparativement aux sujets non somnolents (SSE <11)
(p=0,0001). Pour les dimensions présentéisme et baisse de
productivité, la force de l’association avec le SSE a été plus
importante chez les travailleurs col blanc comparativement
aux travailleurs col bleu (p=0,0001). Les sujets ayant un IAH ≥
30/h ont eu le score de présentéisme le plus élevé, compara-
tivement à ceux ayant un IAH<30/h (41,4±28,07 vs 29,1±27,12
; p=0,012). Le score de dépression PHQ9 a été plus élevé chez
les sujets somnolents ayant un SSE ≥ 11 comparativement
aux sujets non somnolents (PHQ9=11,97±4,99 et 6,54±5,27
respectivement ; p=0,0001). A l’analyse multi-variée en régres-
sion logistique, une faible corrélation statiquement significa-
tive a été retrouvée entre les dimensions WPAI d’une part et
de l’autre part le score PHQ-9 et le SEE, en particulier chez le
travailleur col blanc
Conclusion Nos résultats suggèrent que l’impact profession-
nel du SAHOS serait dépendant de la sévérité de la somno-
lence et les troubles de l’humeur associés à la maladie. Cette
association a été plus marquée chez les travailleurs col blanc.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : KAMMOUN Nesrine
nessrinekammoun@gmail.com
CO 5-1
Troubles du contrôle des impulsions et syndrome
des jambes sans repos dans la Maladie de
Parkinson : étude transversale.
MARQUES Ana 1
, FIGORILLI Michela 1
, PEREIRA Bruno 2
,
DEBILLY Bérengère 1
, DEROST Philippe 1
, BEUDIN Patricia 3
,
VIDAL Tiphaine 4
, DURIF Franck 1
, FANTINI Maria livia 1
1
Université Clermont Auvergne, NPsy-Sydo, CHU Clermont-
Ferrand, Neurologie, Clermont-Ferrand, France ;
2
Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand,
Biostatistique, Clermont-Ferrand, France ;
3
Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand,
Explorations fonctionnelles du système nerveux, Clermont-
Ferrand, France ;
4
Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand, Centre
Mémoire de Ressources et de Recherche, Clermont-Ferrand,
France
Objectif Bien que le traitement dopaminergique continu
soit le facteur de risque principal d’apparition de troubles du
contrôle des impulsions (TCI) dans la maladie de Parkinson
Idiopathique (MPI), d’autres facteurs de risque non pharmaco-
logiques ont été identifiés. Notre objectif est de déterminer si
le syndrome des jambes sans repos (SJSR), dont l’association
avec des choix plus impulsifs a été rapportée dans la popu-
lation générale, indépendamment du traitement dopaminer-
gique, pourrait être associé a un profil psycho-comportemen-
tal particulier et à des TCI dans la MPI.
Méthodes 80 patients parkinsoniens consécutifs ont été
inclus et évalués pour la présence de SJSR. Les paramètres du
sommeil ont été étudiés au cours d’une vidéo-polysomnogra-
phie. Nous avons comparé la fréquence des TCI et d’un large
éventail de caractéristiques psycho-comportementales entre
les patients avec SJSR (MPI-SJSR, n=30) et sans SJSR (MPI-nS-
JSR, n=50).
Résultats Les patients MPI-SJSR présentaient plus de TCI que
les MPI-nSJSR (50% versus 26%, p=0.03), notamment des com-
pulsions alimentaires, ainsi qu’un profil psycho-comportemen-
tal différent avec plus de comportements hyper dopaminer-
giques. Les analyses multi variées et le score de propension,
contrôlant les facteurs de confusion tels que l’âge, le sexe,
le temps total de sommeil, la durée et la dose de traitement
dopaminergique, ont montré que la présence de SJSR était
un prédicteur indépendant de la présence de TCI dans la MPI
(OR=5.79 [1.63; 20.5] and OR=4.89 [2.27; 11]).
Conclusion Le SJSR pourrait être per se un facteur de risque
supplémentaire de comportements impulsifs dans la MPI
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : MARQUES Ana
ar_marques@chu-clermontferrand.fr
COMMUNICATIONS ORALES
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CO 5-2
L’hepcidine : un nouveau biomarqueur de la
maladie d’Ekbom Willis ?
CHENINI Sofiene 1
, VIALARET Jérôme 2
, DELABY Constance 2
,
GUIRAUD Lily 1
, GABELLE Audrey 3
, LOPEZ Régis 1
,
HIRTZ Christophe 2
, JAUSSENT Isabelle 4
, LEHMANN Sylvain 2
,
DAUVILLIERS Yves 5
1
Unité des troubles du sommeil et de l’éveil - hôpital Gui de
Chauliac, Montpellier, France ;
2
Laboratoire de Biochimie Protéomique Clinique et CCBHM,
INSERM U1040, Montpellier, France ;
3
Centres Mémoire de Ressources et de Recherche; hôpital Gui de
Chauliac, Montpellier, France ;
4
Université de Montpellier, Inserm, U1061, Montpellier, France ;
5
Unité des troubles du sommeil et de l’éveil - hôpital Gui de
Chauliac, Inserm, U1061, Montpellier, Montpellier, France
Objectif Comparer les taux d’Hepcidine plasmatiques chez
des patients atteints de Maladie d’Ekbom Willis (MEW) et des
témoins.
Méthodes Cent-huit patients avec une MEW primaire non
traités (65 femmes ; âge médiane 61.5 ans) et 45 témoins (28
femmes, âge médiane 53.9 ans) ont été inclus. Aucun des
participants n’avait de troubles du métabolisme du fer, d’in-
suffisance rénale ou hépatique, de pathologie inflammatoire
ou neurologique. Tous les participants avaient une ferritine >
50µg/l, et ont bénéficié d’un examen clinique et d’un enregis-
trement polysomnographique. L’hepcidine a été quantifié par
une méthode de spectroscopie de masse validée. La sévérité
de la MEW a été évaluée par le questionnaire de IRLSSG.
Résultats Malgré un taux de ferritine normal, le taux d’hep-
cidine et le ratio hepcidine/ferritine (RHF) étaient plus élevés
chez les patients que chez les témoins. Les taux d’Hepcidine
et le RHF étaient corrélés positivement aux mouvements pé-
riodiques des jambes dans tout l’échantillon. Les taux d’hep-
cidine semblaient s’associer à la sévérité de la MEW dans une
relation complexe en U, sans lien avec l’âge de début, l’histoire
familiale, la prédisposition génétique ou les données polysom-
nographiques. Il n’y avait pas d’association entre la ferritine et
la sévérité de la MEW.
Conclusion L’hepcidine plasmatique est plus élevée dans la
MEW que chez les témoins, et est possiblement associée à la
sévérité de la maladie. Ces résultats sont en faveur d’une dys-
regulation complexe du métabolisme du fer dans la MEW, et
ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques en utilisant
des antagonistes de l’Hepcidine.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : CHENINI Sofiene
sofienechenini@hotmail.com
CO 5-3
La charge mécanique au niveau des voies
aériennes supérieures, induite par un déplacement
de fluides, est-elle compensée à niveau cortical à
l’éveil ?
LAUNOIS Claire 1
, ARNULF Isabelle 2
, SIMILOWSKI Thomas 1
,
REDOLFI Stefania 2
1
INSERM, UMRS1158 Neurophysiologie respiratoire expérimentale
et clinique, Paris, France ;
2
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Service de
Pathologies du Sommeil, Paris, France
Objectif Nous avons précédemment montré, chez des pa-
tients en position assise ayant un syndrome d’apnées obs-
tructives du sommeil, la présence de potentiels pré-moteurs
inspiratoires (PPI) sur l’électroencéphalogramme d’éveil, tra-
duisant l’existence d’une compensation corticale de la charge
mécanique située au niveau de leurs voies aériennes supé-
rieures (VAS). Il a été montré que le déplacement des fluides
des membres inférieurs vers la région cervicale (DF) augmente
la charge mécanique au niveau des VAS et favorise la surve-
nue d’apnées obstructives. Notre objectif est d’évaluer si le DF
entraine l’apparition d’une compensation corticale.
Méthodes Nous avons induit un DF par le passage de la
position assise à allongée puis par l’application d’un pantalon
anti-gravité (PAG) chez des sujets sains, à l’éveil, et recherché
l’apparition d’un PPI.
Résultats Nous avons inclus 12 hommes sains (âge médian
27±6 ans ; IMC 21,7±4,6 kg/m2). Le passage de la position
assise à la position allongée a provoqué un DF de 410±140 ml
et le PAG de 95±143 ml. Un PPI était retrouvé chez 1 sujet en
position assise, chez 5 sujets en position allongée et chez 0
sujet après application du PAG. Les sujets ayant un PPI en po-
sition allongée avait un DF plus important lors du passage de
la position assise à allongée que les sujets sans PPI en position
allongée (440±90 mL vs 320±45 ml, p=0.02), sans différence
d’âge et d’IMC.
Conclusion Le passage de la position assise à allongée en-
traine un DF et est associé à l’apparition d’une compensation
corticale transitoire chez le sujet sain à l’éveil.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : LAUNOIS Claire
launois.claire@gmail.com
COMMUNICATIONS ORALES
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®
MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 39
CO 5-4
Utilisation d’une voie EEG couplée aux signaux
de polygraphie ventilatoire pour la détection
automatique de l’éveil et du sommeil.
VANBUIS Jade 1
, SABIL Abdelkebir 2
, BAFFET Guillaume 3
,
FEUILLOY Mathieu 4
, MESLIER Nicole 5
,
GAGNADOUX Frédéric 5
1
Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest, Angers, France ;
2
Cidelec, Paris, France ;
3
Cidelec, Angers, France ;
4
Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest et Laboratoire
d’Acoustique de l’Université du Maine, Angers, France ;
5
Pulmonary Department of Angers University Hospital et INSERM
1063 de l’Université Bretagne Loire, Angers, France
Objectif Le codage de l’éveil et du sommeil nécessite au
moins trois EEG, deux EOG et un EMG et il est coûteux et chro-
nophage. Dans une polygraphie ventilatoire (PV), le temps
total d’enregistrement plutôt que le temps total de sommeil
(TTS) est utilisé pour calculer l’indice d’apnées et d’hypopnées
(IAH). Ainsi, l’IAH est généralement sous-estimé. L’objectif de
cette étude était d’évaluer la performance d’un algorithme de
détection automatique de l’éveil et du sommeil, basé sur une
seule voie EEG, par rapport à la lecture manuelle de polysom-
nographie (PSG).
Méthodes Une cohorte de 162 patients avec un IAH entre
0 et 50/h répartis dans des groupes de développement et de
test a été utilisée. Aucun patient n’était sous traitement médi-
camenteux pouvant altérer l’EEG au moment de l’enregistre-
ment. Chaque PSG a été codée selon les recommandations
AASM. L’algorithme de détection éveil/sommeil utilise la déri-
vation FP2-A1 associée à la variabilité de certains signaux de
la PV. Les détections automatique et manuelle de l’éveil et du
sommeil ont été comparées époque par époque.
Résultats Le coefficient Kappa était de 0,73, et le pourcen-
tage d’accord de 91%. La sensibilité, la spécificité et la valeur
prédictive positive de la détection de l’éveil étaient respective-
ment de 79%, 94% et 79%.
Conclusion La détection automatique de l’éveil et du som-
meil basée sur une seule voie EEG ajoutée à une PV de rou-
tine pourrait être utilisée comme méthode efficace et rentable
pour l’estimation de TTS et l’amélioration du calcul de l’IAH.
Déclaration de liens d’intérêts A. Sabil et G. Baffet sont em-
ployés de Cidelec.
Contact auteur : VANBUIS Jade
jade.vanbuis@cidelec.net
CO 5-5
Baclofène et syndrome d’apnées du sommeil :
analyse de la base mondiale de pharmacovigilance
de l’OMS (Vigibase®
).
REVOL Bruno 1
, JULLIAN-DESAYES Ingrid 2
, BAILLY Sébastien 2
,
MALLARET Michel 3
, TAMISIER Renaud 4
, AGIER Marie-Sara 5
,
LADOR Frédéric 6
, PEPIN Jean-Louis 4
, JOYEUX-FAURE Marie 4
1
CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Laboratoire HP2
INSERM U1042, Grenoble, France ;
2
CHU Grenoble, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ;
3
CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Grenoble, France ;
4
CHU Grenoble laboratoire EFCR, Laboratoire HP2 INSERM U1042,
Grenoble, France ;
5
Département de Pharmacovigilance CHU Tours, Tours, France ;
6
Service de Pneumologie HUG, Genève, Suisse
Objectif En France, le baclofène est autorisé à fortes doses
depuis 2014 dans le traitement de l’alcoolodépendance. Dans
cette indication, plusieurs « cas cliniques » publiés ont rap-
porté la survenue de syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
comme effet indésirable. L’objectif est de confirmer ce signal à
partir des données de la base mondiale de pharmacovigilance
de l’OMS (Vigibase®).
Méthodes Extraction des cas de SAS sous baclofène rap-
portés entre 1970 et 2017. Analyse de disproportionnalité par
une méthode cas/non-cas. Les taux rapportés (reported odds
ratio (ROR)) cumulés de SAS lié au baclofène ont été analysés
année par année.
Résultats Au mois de juillet 2017, parmi les cas imputés au
baclofène, on retrouve 50 cas de SAS (ROR 4.32, n=50, inter-
valle de confiance à 95 % [IC] 3.27-5.71) dont 29 sont survenus
aux USA et 16 en France (12 patients traités pour alcoolodé-
pendance,3 pour boulimie et 1 non renseigné).La comparaison
France/USA montre une différence en terme de doses admi-
nistrées (plus élevées en France), de voie d’administration (ex-
clusivement orale en France, alors qu’elle est majoritairement
intra-thécale aux USA) et d’indications (alcoolodépendance
uniquement rapportée en France). Le signal de pharmacovi-
gilance est 50 fois plus élevé en France qu’aux USA (ROR =
110,97 (n=16, IC 95 % 62.40-197.33) versus 1,90 (n=29, 95 % IC
1.32-2.74)). L’analyse par année montre que ce signal émerge
en 2014, depuis l’utilisation du baclofène à fortes doses dans
le traitement de l’alcoolodépendance.
Conclusion Notre étude confirme l’association SAS - baclo-
fène, en particulier par voie orale à fortes doses dans l’alcoo-
lodépendance. Cet effet semble dose dépendant et pourrait
s’expliquer par l’action centrale du baclofène, responsable
d’une dépression respiratoire et/ou d’une augmentation du
collapsus des voies aériennes supérieures durant le sommeil.
Déclaration de liens d’intérêts aucun
Contact auteur : REVOL Bruno
brevol@chu-grenoble.fr
Cs2017 communications
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  • 1. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 19 w w w . l e c o n g r e s d u s o m m e i l . c o m Chronobiologie, psychiatrie et insomnie Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-9 Hypersomnies centrales Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9 Prise en charge du SAS Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-8 Diagnostic, mécanismes physiopathologiques du SAS Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9 De l’éveil au sommeil agité Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9 page 20 page 24 page 29 page 33 page 37 COMMUNICATIONS ORALES
  • 2. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com20 CO 1-1 Les troubles du sommeil en France : la plainte de sommeil cache parfois des pathologies graves. ROYANT-PAROLA Sylvie 1 , HARTLEY Sarah 1 , DAGNEAUX Sylvain 1 , LONDE Violaine 1 , AUSSERT Frédérique 1 , MARTINOT Céline 1 , POIROT Isabelle 2 , BRION Agnès 1 , AISENBERG Nathalie 1 , ESCOURROU Pierre 3 1 Réseau Morphée, Garches, France ; 2 CHRU DE LILLE, Lille, France ; 3 Hôpital Antoine-Béclère, Clamart, France Objectif Description des troubles du sommeil chez les répon- dants à un questionnaire en ligne Méthodes Étude observationnelle d’un auto-questionnaire en ligne avec analyse algorithmique en trois catégories : ap- nées du sommeil, insomnie et troubles complexes. Résultats 12156 participants, 8388(69%) femmes dont 2279 ménopausées, âge moyen 42.2+/-14.8. Les plaintes concernent l’insomnie chez 10822(89%): endormissement 7220/10822(67%), maintien du sommeil 9935/10822(92%) et éveils précoces 8705/10822(80%). Le score d’ISI est le plus élevé chez les patients ayant les trois symptômes (18,85±3,93vs4,59±6,40). Une insomnie sans comorbidité a été retenue par l’algorithme chez 1405(11,6%) avec un ISI moyen de 15,0±4,61. 4969/12156(41%) ont un score ESS>10 mais seulement 3748(31%) ont une plainte de somnolence avec un ESS moyen de 12,2±4,7vs7,9±4,3 chez les non som- nolents. 3237(27%) ont eu un endormissement au volant. 3599(29,6%) ont un ronflement, 1169(9%) des pauses respira- toires et 883(7%) les deux. Une suspicion de SAS a été retenue par l’algorithme chez 1751(14,4%). 8860/12156(73%) ont une plainte d’anxiété avec un score moyen sur l’échelle HAD an- xiété de 9,4±3,9. Celui de l’HAD dépression est de 6,5±3,9 avec un score >10 retrouvé chez 2012(16,5%) dont 1360/2012(67%) ont une plainte d’insomnie d’endormissement et 1690(84%) une insomnie de maintien de sommeil. Conclusion Ces données montrent l’importance de l’insom- nie chez les patients porteurs de troubles du sommeil en France (12156 participants), avec une prévalence élevée de somnolence, de risque accidentel et de dépression. Déclaration de liens d’intérêts ARS et région IDF, Philips, Orkyn Contact auteur : HARTLEY Sarah sarah.hartley@reseau-morphee.fr CO 1-2 La suppression photique de la mélatonine chez l’homme : contribution, sensibilité et seuils. PRAYAG Abhishek 1 , NAJJAR Raymond 2 , GRONFIER Claude 1 1 Univ Lyon, Inserm U1208, Stem Cell and Brain Research Institute, Bron, France ; 2 Department of Visual Neuroscience, Singapore Eye Research Institute, Singapore, Singapore Objectif Les cellules ganglionnaires à mélanopsine (ipRGCs), avec les cônes et bâtonnets, sous-tendent les réponses non- visuelles (NV) à la lumière, mais leur contributions dans ces réponses sont peu connues. Ici, nous évaluons le lien entre l’intensité lumineuse et la réponse NV de suppression de la mélatonine. Notre objectif est de 1) déterminer la contribution relative des photorécepteurs, 2) prédire les seuils de satura- tion, 3) et d’initiation de cette réponse. Méthodes Nous avons effectué une nouvelle analyse de Brai- nard et al (2001). Dans cette étude, 72 sujets ont été exposé à 8 lumières monochromatiques de longueurs d’onde diffé- rentes (440 à 600 nm) à des intensités lumineuses de 1010 – 1014 photons/cm²/s, de 0200 – 0330 h. Nous avons exprimé le pourcentage de suppression de la mélatonine en fonction des lux alpha-opiques (Lucas et al, 2014) et construit les courbes dose-réponse. Résultats Nos résultats montrent que la suppression est 1) mieux prédite par l’éclairement mélanopique que par les autres opiques, 2) peut s’initier à des niveaux lumineux aussi bas que 4 lux mélanopique. Ce modèle dérivé prédit également la relation entre l’éclairement mélanopique et la suppression obtenue dans notre laboratoire, bien qu’avec des intensités lumineuses et durée d’exposition différentes. Conclusion La suppression de la mélatonine peut être initiée et soutenue par les ipRGCs principalement dès le début de l’exposition lumineuse, même à des intensités relativement faibles. Ces résultats soulèvent l’impact non-visuel des faibles intensités lumineuses, incluant dans la conception des éclai- rages et dispositifs lumineux. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : PRAYAG Abhishek abhishek.prayag@inserm.fr
  • 3. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 21 CO 1-3 Dynamique d’adaptation de la sécrétion de mélatonine et du rythme veille/sommeil au cours du travail posté en 12h – Etude MELACTI-12. DIAINE Annabelle 1 , RAVEROT Véronique 2 , VIPREY Marie 3 , HAESEBAERT Julie 3 , GRONFIER Claude 4 , PETER-DEREX Laure 5 1 Service des Pathologies Professionnelles, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ; 2 Service de Biochimie et Biologie Moléculaire, UF Hormonologie, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ; 3 Pôle Information Médicale Evaluation Recherche, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ; 4 Equipe Chronobiologie et Troubles Affectifs Inserm U1208, Lyon, France ; 5 Centre de Médecine du Sommeil, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Objectif Si les conséquences sanitaires du travail de nuit sont reconnues et constituent un problème majeur de santé publique, les mécanismes par lesquels le système circadien et le sommeil sont affectés par le travail posté restent mal connus. L’objectif de l’étude MELACTI-12 était d’étudier lon- gitudinalement la dynamique d’adaptation de la sécrétion de mélatonine et le rythme veille/sommeil chez des travailleurs à horaires postés en 12h. Méthodes Des sujets sains travaillant sur des postes en 12h (rotation 2-3j) ont tenu un agenda de sommeil et porté un actimètre durant 2 semaines. Les profils de 6-sulfatoxyméla- tonine ont été réalisés via les urines collectées toutes les 4h durant 3 périodes de 24h pendant ces 2 semaines, incluant un poste de nuit (PN), un poste de journée (PJ) et un repos (R). Des questionnaires évaluant la vigilance, la qualité du sommeil et le chronotype ont été renseignés. Résultats 15 sujets (14 femmes, âge 45.6 +/- 10.1 ans) ont participé. La quantité totale de mélatonine (médiane (Q1-Q3)) excrétée durant la période de sommeil lors des PN (2107 ng (1137-2627)) était plus faible que durant les PJ ((7597 ng (5670- 15951), p<0.0001) et les R (5383 ng (4189-9823), p<0.0001) sans réduction de la quantité excrétée sur 24h. La durée totale du sommeil était diminuée, les siestes plus fréquentes et la vigilance au réveil altérée lors des PN. Conclusion L’absence d’adaptation de la sécrétion de méla- tonine aux postes de nuit en 12h reflète l’inertie de l’horloge biologique dans sa réponse à des rythmes imposés en rota- tions courtes. Déclaration de liens d’intérêts Bourse Congrès du Sommeil 2016 ; Helli Santé ; Fondation April Contact auteur : PETER-DEREX Laure laure.peter-derex@chu-lyon.fr CO 1-4 Influence du Sommeil et de l’Horloge Circadienne sur la Rythmicité de la Sensibilité à la Douleur chez l’Humain. DAGUET Inès 1 , KIRCHHOFF Pauline 1 , BOUHASSIRA Didier 2 , GRONFIER Claude 1 1 Inserm U1208, Institut Cellule Souche et Cerveau, Lyon, France ; 2 Inserm U987, Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur, Paris, France ; Objectif Une interaction réciproque entre douleur et sommeil est connue. En revanche, on ignore le lien entre sensibilité à la douleur et rythmicité circadienne. L’objectif de cette étude est d’étudier l’influence du sommeil et de l’horloge circadienne dans la sensibilité à la douleur. Méthodes 12 hommes sains (20-30 ans) ont réalisé un pro- tocole de 56h dont 34h en constante routine. Ce protocole éli- mine l’influence de l’environnement (sommeil, posture, lumi- nosité…) et permet de faire émerger la rythmicité circadienne endogène lorsqu’elle existe. Des mesures fréquentes (1-2h) de la somnolence et la sensibilité à la douleur ont été réalisées. Les stimulations thermiques (seuil de douleur ; températures fixes à 42°C, 44°C et 46°C) ont été réalisées au moyen d’une thermode placée sur l’avant-bras. Les participants ont évalué l’intensité de la douleur à l’aide d’une échelle visuelle analo- gique. Résultats Les données montrent un rythme circadien de la sensibilité à la douleur (pic à 3h30 ; p < 0.03) et de la somno- lence (p < 0.0001), et des oscillations en phase. Les données montrent également une influence du sommeil sur la sensibi- lité à la douleur : la douleur diminue au cours du sommeil, en revanche, elle reste constante lors de la privation de sommeil. De plus, la douleur augmente avec la pression de sommeil. Conclusion Nos résultats montrent une implication de l’hor- loge biologique (contrôle circadien) et une influence de la pression de sommeil (contrôle homéostasique) dans la sen- sibilité à la douleur. Ils nous permettent aussi de proposer un rôle analgésique du sommeil. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : DAGUET Inès ines.daguet@inserm.fr
  • 4. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com22 CO 1-5 Chronotype, privation chronique de sommeil, jet lag social et symptômes TDAH chez 18436 adultes actifs. SAGASPE Patricia 1 , TAILLARD Jacques 2 , BIOULAC Stéphanie 1 , MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur 1 , PHILIP Pierre 1 1 CHU Pellegrin, Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; 2 Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; Objectif De nombreuses études ont démontré une forte as- sociation entre symptômes du Trouble Déficit de l’Attention/ Hyperactivité (TDAH), chronotype vespéral et hygiène du som- meil. L’objectif de ce travail est de confirmer ces associations sur un grand échantillon d’adultes actifs. Méthodes 36140 conducteurs abonnés à des sociétés d’au- toroutes ont répondu à un questionnaire délivré par internet estimant les symptômes TDAH (TDAHs), le chronotype, le jetlag social, les symptômes anxieux et dépressifs et la som- nolence diurne. Les personnes non actives ont été exclues. 18436 conducteurs ont été inclus dans l’étude. Résultats 1678 participants (9%) ont reportés des TDAHs. Les TDAHs sont associés avec : les sujets jeunes (OR = 2.84, [2.2– 3.5], p<.001), le sexe masculin (OR = 1.43, [1.2–1.6], p<.001), les symptômes anxieux (OR = 7.55, [6.5–8.7], p<.001), la som- nolence diurne (OR = 4.28, [3.5–5.2], p<.001), les symptômes dépressifs (OR = 2.42, [1.8–3.1], p<.001) et le chronotype ves- péral (OR = 1.23, [1.0–1.4], p<.001). Le risque de présenter des TDAHs augmente de 1.13 (1.0–1.4, p<.001) par heure de som- meil perdue. Conclusion Cette étude confirme que les TDAHs sont as- sociés au chronotype vespéral et à la privation chronique de sommeil mais pas au décalage entre rythmes circadiens et contraintes sociales (Jetlag social). Les TDAHs sont également associés aux symptômes anxieux et dépressifs et à la somno- lence diurne. La privation chronique de sommeil peut amplifier la distractibilité et les TDAHs, il est donc important de s’inté- resser à l’hygiène de sommeil chez les patients TDAH. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : SAGASPE Patricia patricia.sagaspe@chu-bordeaux.fr CO 1-6 Dynamique de l’accumulation de la pression du sommeil versus somnolence objective au cours d’une veille prolongée chez des patients TDAH somnolents. TAILLARD Jacques 1 , BIOULAC Stéphanie 2 , SAGASPE Patricia 2 , COUTURIER Solène 2 , BERTHOMIER Christian 3 , BRANDEWINDER Marie 3 , PHILIP Pierre 2 1 CNRS, Université de Bordeaux, USR 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; 2 Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY, CHU Bordeaux, Bordeaux, France ; 3 PHYSIP, Paris, France Objectif Notre équipe a montré que certains patients TDAH adultes présentent une somnolence diurne excessive au test de maintien de l’éveil (TME). Le but de l’étude est de détermi- ner si, chez ces patients, la somnolence diurne est liée à la modification de la dynamique de l’accumulation de la pression du sommeil. Méthodes 5 patients TDAH somnolents sevrés de psychos- timulants et 5 sujets sains appariés ont été maintenus éveil- lés pendant 36-hr en condition constante. Un TME et un test de somnolence de Karolinska (KDT) ont été répétés toutes les 4-hr. La pression du sommeil est mesurée par la puissance de la bande thêta-alpha (6-9Hz, PTAF) de l’EEG au cours des KDT. La dynamique de l’accumulation de la pression du som- meil est déterminée par la constante de temps et l’asymptote d’une fonction exponentielle saturante. Résultats Pour les latences d’endormissement des TME, le facteur groupe (contrôles versus patients, (p=0.004) et le fac- teur temps (p<.001) d’une ANOVA à mesures répétées sont significatifs. Pour la PTAF, seulement le facteur temps est signi- ficatif (ANOVA, p=.003). La constante de temps et l’asymptote ne sont pas différentes entre les deux groupes (Mann–Whit- ney) Conclusion Si les latences d’endormissement sont plus courtes chez les patients TDAH que chez les contrôles lors de la veille prolongée, la dynamique de l’accumulation de la pres- sion du sommeil est identique. La difficulté de rester éveillée dans des conditions soporifiques chez les patients TDAH som- nolents ne peut donc pas être expliquée par une altération du processus homéostatique de régulation du cycle veille/ sommeil. Déclaration de liens d’intérêts AOI CHU Bordeaux Contact auteur : TAILLARD Jacques jack.taillard@gmail.com
  • 5. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 23 CO 1-7 Troubles du sommeil et tentative de suicide à l’adolescence : trait de vulnérabilité ou marqueur d’un état à risque ? ROLLING Julie 1 , LIGIER Fabienne 2 , SCHRODER Carmen 1 1 Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Strasbourg, France ; 2 Hôpital d’enfants, Service de pédopsychiatrie, Nancy, France Objectif Les troubles du sommeil, en particulier les anomalies des rythmes circadiens et la privation de sommeil, constituent un des facteurs de risque du suicide. L’adolescence s’accom- pagne fréquemment d’un retard de phase de sommeil avec possible désynchronisation des rythmes biologiques. Nous nous sommes intéressés au sommeil et au chronotype d’ado- lescents suicidants, dans le mois précédent leur tentative de suicide, en les comparant à un groupe contrôle. Méthodes 58 adolescents suicidants, recrutés via notre acti- vité aux urgences pédiatriques, et 225 témoins, ont été éva- lués concernant leurs rythmes veille-sommeil (Munich Chro- notype Questionnaire=MCTQ) et leurs fonctionnement cognitif et psychique (Vie et Santé Perçue-Ado=VSP-A, Multidimensio- nal Scale of Perceived Social Support=MSPSS et Kidscreen-27). Résultats Les suicidants (âgés de 14,3 ans (±1,5) versus 14,2 (±1,1), p=0,8) dormait en moyenne une heure de moins dans le mois précédant leur tentative de suicide (TTS en période scolaire (6h30 (±2h12) versus 7h20 (±1h09), p=0,01), reflétant une dette de sommeil significativement plus importante par rapport aux contrôles. La latence d’endormissement était al- longée (1h24 (±1h20) versus 54 min (±1h12), p=0,04). Conclusion Ces résultats révèlent des modifications ma- jeures du sommeil et une dette de sommeil importante dans le mois précédant l’acte suicidaire. Nos données incitent à pour- suivre les recherches sur ces troubles du sommeil : sont-ils primaires, représentant un trait de vulnérabilité prodrome d’un trouble psychique? Ou sont-ils secondaires, et donc marqueur d’un état à risque plus récent ? Déclaration de liens d’intérêts Neurim Contact auteur : SCHRODER Carmen schroderc@unistra.fr CO 1-8 Liens entre efficacité de sommeil et atteintes cérébrales et cognitives chez des patients présentant un trouble de l’usage d’alcool. LANIEPCE Alice 1 , SEGOBIN Shailendra 1 , BERTRAN Françoise 1 , BOUDEHENT Céline 2 , CABE Nicolas 1 , VABRET François 1 , PITEL Anne-lise 1 , RAUCHS Géraldine 1 1 Normandie Univ, UNICAEN, PSL Research University, EPHE, INSERM, U1077, CHU de Caen, NIMH, Caen, France ; 2 Service d’Addictologie, Centre Hospitalier Universitaire de Caen, Caen, France ; Objectif Le trouble de l’usage d’alcool (TUAL) est associé à des atteintes cérébrales et cognitives hétérogènes, ainsi que des troubles du sommeil fréquents. Le sommeil contribue à l’intégrité des structures cérébrales et au bon fonctionnement cognitif. Nous cherchons donc à mieux comprendre l’impact des troubles du sommeil sur les anomalies structurales et cognitives retrouvées chez les patients TUAL. Méthodes Huit patients présentant un TUAL sévère et ré- cemment abstinents (uniquement des hommes, 48.87 ans ± 7.5) ont bénéficié d’une IRM structurale pondérée en T1, d’une évaluation neuropsychologique et d’une polysomnographie. L’efficacité de sommeil a été corrélée au volume de substance grise cérébrale (SPM12) et aux performances cognitives (cor- rélations de Spearman). Résultats L’efficacité de sommeil (86.9 % ± 6.7) est négati- vement corrélée aux volumes de substance grise dans le cer- velet droit (Crus I et II) et la région médiodorsale du thalamus gauche, ainsi qu’aux performances de mémoire de travail. Ces résultats restent significatifs lorsque l’âge, le niveau d’éduca- tion, le score à l’ Alcohol Use Disorders Identification Test, ou l’index d’apnées-hypopnées sont entrées en covariable. Conclusion Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un som- meil peu efficace pourrait contribuer aux altérations de cer- taines régions cérébrales notamment la boucle exécutive du circuit fronto-cérébelleux, se manifestant par la présence de déficits de mémoire de travail chez les patients TUAL. Iden- tifier et traiter les troubles de sommeil pourrait donc être un élément important afin d’optimiser la récupération cognitive et la prise en charge des patients TUAL. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : LANIEPCE Alice laniepce@cyceron.fr
  • 6. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com24 CO 1-9 Efficacité d’un programme standardisé de Thérapie Comportementale et Cognitive de l’insomnie délivré par internet (e-TCCi). JUNOT Camille 1 , MEURICE Lucie 1 , BAYON Virginie 1 , ROUHANI Said 1 , OGRIZEK Pascale 1 , VERON Olympe 1 , LEGER Damien 2 , ADRIEN Joëlle 2 1 Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP, Paris, France ; 2 Hôtel-Dieu de Paris APHP et Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité EA7330 VIFASOM, Paris, France Objectif Evaluer un protocole de Thérapie Comportementale et Cognitive de l’insomnie dispensée par internet, selon un programme semi-automatisé (e-TCCi). Méthodes Les patients insomniaques étaient recrutés princi- palement au Centre du Sommeil de l’Hôtel-Dieu (la dépression légère ou modérée traitée n’était pas un critère d’exclusion). La e-TCCi comportait 6 séances (1/semaine) dispensées par «skype» pendant 6 semaines consécutives. Chaque séance comportait d’abord un échange avec le thérapeute (10-15 min), une présentation «power-point» (15-25 min) de l’étape éduca- tionnelle, comportementale ou cognitive concernée, puis un échange récapitulatif (5 min). Ensuite, le patient recevait par mail une fiche-résumé de la séance. L’évaluation (agenda de sommeil, ISI et EVA, qualité de vie, BDI-II, BAI) se faisait 2 mois avant la e-TCCI (liste d’attente), avant et à la fin des 6 séances, à 2-3 mois et 1 an de suivi. Résultats Les données portent sur 36 patients (24 f, 12 h, 48,1±2,8 ans). L’insomnie (ISI=17,7±08) était sévère pour 36% des patients et modérée pour 47%. Une comorbidité dépres- sive était observée chez 67%. La e-TCCi a réduit les scores d’insomnie (ISI=10,9±0,7 à 6 semaines, 9,1±0,8 au suivi) ainsi que le BDI et le BAI à 6 semaines et plus encore au suivi. Les données à un an pour 17 patients montrent que ces améliora- tions se maintiennent. Conclusion La e-TCCi standardisée que nous proposons est aussi efficace qu’en groupe (n=200) avec le même programme. Sous forme de vidéo, elle permettra une diffusion plus large de cette prise en charge, tant pour son application clinique que pour la formation des thérapeutes. Déclaration de liens d’intérêts Etude financée par la SFRMS : bourse «pratique en somnologie» Contact auteur : ADRIEN Joëlle joelleadrien1@gmail.com CO 2-1 La cataplexie, perte de tonus musculaire pendant l’éveil, emprunte t’elle le même réseau neuronal que l’atonie musculaire du sommeil paradoxal ? ROMAN Alexis 1 , VILLALBA Manon 1 , MOREL Anne-Laure 1 , CHERASSE Yoann 2 , LAZARUS Michael 2 , LUPPI Pierre-Hervé 2 , LIBOUREL Paul-Antoine 2 , PEYRON Christelle 2 1 CRNL, CNRS, UMR5292, INSERM U1028 - Université Lyon1, Lyon, France ; 2 International Institute for Integrative Sleep Medicine, University of Tsukuba, Tsukuba, Japan Objectif La narcolepsie de type 1 est une maladie neurolo- gique rare caractérisée par une hypersomnolence diurne et des cataplexies. La cataplexie est une perte de tonus muscu- laire, pendant l’éveil, déclenchée par une émotion forte géné- ralement positive. Elle est considérée comme un état dissocié du sommeil paradoxal (SP) pendant l’éveil. Cette hypothèse sous-entend que le réseau neuronal de l’atonie musculaire du SP serait également recruté pendant la cataplexie. Toutefois, cela n’a jamais été démontré. Méthodes Afin de tester cette hypothèse nous avons abolit la transmission glutamatergique des neurones du noyau subla- terodorsal (SLD), responsable de la mise en place de l’atonie musculaire pendant le SP par la méthode d’ARN interférence dans un modèle de souris narcoleptiques délétées du gène de la préprohypocrétine. Puis, nous avons soumis nos souris expérimentales (shGlut; n=9) et contrôles (shCtrl; n=5) à des protocoles d’induction comportementales de cataplexies. Résultats Comme attendu, l’inactivation des neurones gluta- matergiques du SLD (shGLUT) a engendré une perte d’atonie musculaire majeure pendant le SP. En revanche elle n’a pas abolit l’apparition des cataplexies ni en condition basale et ni après protocole d’induction comportementale. Conclusion Nos résultats suggèrent que les neurones gluta- matergiques du SLD ne sont pas essentiels à l’apparition des cataplexies. Déclaration de liens d’intérêts aucun conflit d’intérêt à dé- clarer.Alexis Roman a été financé par un contrat région Rhône- Alpes puis FRC. Le projet est soutenu par le CNRS, ANR (ANR- 13-BSV4-0003-01), la région Rhône-Alpes, la FRC et la SFRMS. Contact auteur : ROMAN Alexis alex_roman@hotmail.fr
  • 7. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 25 CO 2-2 Activation des neurones histaminergiques et orexinergiques par la testostérone. DE LUCA Reberto 1 , XIE Xinmin 2 , ZHAO Yan 3 , HAAS Helmut 1 , SERGEEVA Olga 1 , LIN Jian-Sheng 3 1 Depart. Neurophysiol., Heinrich-Heine-Universität, Düsseldorf, Allemagne ; 2 Afasci Res. Lab., Afasci Inc., Redwood city, ca, Usa ; 3 Physiologie intégrée du système d’éveil, CRNL/INSERM-U1028/ CNRS-UMR5292, Université Claude Bernard, Lyon, France ; Objectif Nous avons précédemment montré que les sys- tèmes à histamine (HA) et à orexine (Ox), pilotés par les hor- mones sexuelles, jouent un rôle clé dans l’éveil lié à l’attirance sexuel (Sexual arousal). Afin de déterminer si ces hormones exercent une action directe sur les neurones à HA et à Ox, nous avons tenté d’identifier le récepteur à androgène sur ces neurones et de caractériser les effets de testostérone sur leur activité in vitro. Méthodes La double immunohistochemie et la single-cell RT PCR du récepteur à androgène ont été utilisées pour la mise en évidence du récepteur. La testostérone a été testée à dif- férentes doses sur les neurones à HA et à Ox enregistrés en configuration «loose patch» ou en mode «whole-cell current clamp» en tranche ou en cellules isolés. Résultats L’immunoreactivité du récepteur à androgène est présente dans de nombreux neurones hypothalamiques no- tamment dans >87% des neurones à HA et dans >85% des neurones à Ox. Single-cell RT PCR confirme également l’exis- tence des ANRm du récepteur dans une grande partie des neurones à HA. L’application in vitro de testostérone entraine une augmentation significative et dose-dépendante du taux de décharges des neurones à HA, effets abolis ou diminués par la présence du flutamide, antagoniste de la testostérone. Des effets très similaires ont été observés avec les neurones à Ox. Conclusion Ces résultats, ainsi que ceux que nous avons obtenus précédemment, indiquent que l’éveil lié à l’attirance sexuelle serait piloté par les hormones sexuelles via les sys- tèmes d’éveil principalement par une activation directe des neurones à HA et à Ox Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : LIN Jian-Sheng lin@univ-lyon1.fr CO 2-3 Méta-analyse en réseau comparant les traitements de la narcolepsie. PLAZZI Giuseppe 1 , LEHERT Philippe 2 1 Dipartimento di Scienze Biomediche e Neuromotorie, Università di Bologna, Bologne, Italie ; 2 Faculté de Médecine, Université de Melbourne, Melbourne, Australie Objectif La narcolepsie est une maladie rare pour laquelle peu de traitements ont démontré dans des études randomisées et contrôlées (ERC) une efficacité sur les principaux symptômes qui sont la somnolence diurne excessive (SDE) mesurée par le score d’Epworth (ESS) ou le Test de Maintien de l’Eveil (MWT) et les crises de cataplexie rapportées par les patients. Cette analyse a pour objectif de comparer l’efficacité et la tolérance des traitements utilisés en narcolepsie. Méthodes En conformité avec le standard PRISMA, une recherche systématique a identifié 14 ERC évaluant modafi- nil (MDF, 200-400mg/j), sodium oxybate (SXB 6g/j SXB6 et 9g/j SXB9), et pitolisant aux doses maximales de 20 (P20) et 40 mg/j (P40) chez les adultes narcoleptiques sur ESS, MWT, cataplexie et l’incidence des événements indésirables. Une agrégation en Z scores permet d’établir un index d’efficacité et un rapport bénéfice/risque pour une comparaison multivariée. Résultats Pour la SDE, SXB9, MDF et P40 sont significative- ment supérieurs au placebo sur l’ESS et seul P40 est supérieur sur le MWT. Pour la cataplexie, SXB 9g/j et P40 sont efficaces. P40 a le meilleur indice de tolérance et sa supériorité sur les autres traitements est confirmée par le ratio Bénéfice/Risque. Conclusion Cette méta-analyse multi-traitement fournit l’évi- dence que parmi les traitements de la narcolepsie, Pitolisant est caractérisé par une efficacité au moins égale aux autres traitements et une meilleure tolérance, se soldant par un rap- port bénéfice/risque supérieur. Déclaration de liens d’intérêts GP, PL: partenariats avec Bio- projet Contact auteur : CAUSSE Christian c.causse@bioprojet.com
  • 8. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com26 CO 2-4 Diagnostic de l’hypersomnie idiopathique via un protocole d’enregistrement de 32 heures en condition bedrest. EVANGELISTA Elisa 1 , LOPEZ Régis 1 , BARATEAU Lucie 1 , CHENINI Sofiene 1 , BOSCO Adriana 1 , JAUSSENT Isabelle 2 , DAUVILLIERS Yves 1 1 Centre National de Référence Narcolepsie Hypersomnie, Hopital Gui de Chauliac, Montpellier, France ; 2 Inserm U1061, Montpellier, France Objectif Préciser la valeur diagnostique des durées de som- meil dans l’hypersomnie idiopathique (HI) via un enregistre- ment contrôlé prolongé sur 32h en condition d’alitement pro- longé (bedrest) Méthodes Un enregistrement de 32h en condition bedrest précédé d’une polysomnographie (PSG) et test itératif de la- tence d’endormissement (TILE) a été réalisé chez 37 patients diagnostiqués HI (TILE< 8min, 28 F, âge médian 27.3), 79 pa- tients avec un phénotype d’hypersomnie primaire mais avec un TILE>8 mn (63 F, âge médian 25.3), 32 patients avec somno- lence secondaire (22 F, âge médian 29.2) et 21 témoins (12 F, âge médian 27.6). Les durées de temps total de sommeil (TST) ont permis de différencier les HI des témoins, puis ces seuils ont été testés dans les autres groupes. Résultats Les seuils discriminant au mieux les HI des témoins sont de 19h sur 32h (Sensibilité 91.9%, Spécificité 85.7%) et de 12h sur les 1ères 24 heures (Sen: 100%, Spe: 85.7%). Le seuil de 19h montre une spécificité plus élevée (81.3%) que celui de 12h (56.3%) pour différencier les HI des sujets avec une somnolence secondaire. Les latences au TILE sont corrélées inversement avec la durée du sommeil sur les 32h Conclusion En condition d’enregistrement de longue durée, contrôlé et standardisé, les seuils les plus performants pour le diagnostic d’HI sont de 19h sur les 32h et de 12h sur les 1ères 24h. Le seuil de 19h permet une meilleure caractérisa- tion phénotypique et notamment plus d’inertie au réveil. Les patients les plus somnolents au TILE sont aussi les plus sé- vères en termes d’allongement des temps de sommeil dans ce protocole Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : EVANGELISTA Elisa evangelista.elisa@gmail.com CO 2-5 Existe-t-il un intérêt à effectuer un cinquième test de latences multiples pour le diagnostic d’hypersomnie centrale chez l’enfant ? GUYON Aurore 1 , FRANCO Patricia 1 1 Unité de sommeil pédiatrique, hôpital Femme Mère Enfant, Bron, France Objectif Selon le consensus national en 2015 et l’ICSD-3, il est recommandé de faire 5 tests de latences multiples pour le diagnostic d’hypersomnie centrale. Ce cinquième test effectué à 17h est contraignant pour les enfants et les infirmières de laboratoire. L’objectif de ce travail était de déterminer l’inté- rêt de ce cinquième test pour le diagnostic des hypersomnies centrales chez l’enfant. Méthodes Les résultats des TILES et des polysomnographies de tous les patients enregistrés à l’unité du sommeil de l’hôpi- tal femme mère enfant à Bron depuis décembre 2015 ont été pris en compte pour cette analyse. Nous avons relevé les la- tences d’apparition du sommeil paradoxal lors de la polysom- nographie ainsi que les latences d’apparition des différents stades pour chacun des TILES. Nous avons comparé les résul- tats obtenus lors de 4 (T4) et de 5 tests (T5) (Test de Wilcoxon). Résultats 43 patients (17 garçons) âgés en moyenne de 12 ans (5-18 ans) ont été inclus. Aussi bien en T4 qu’en T5, 10 en- fants avaient des latences d’endormissement < 8 min (5,8+/- 4 (T4) vs 6 +/-5 min (T5) ; P=NS). Pour 8 enfants le diagnostic de narcolepsie a été retenu (18%, 7/8 avec cataplexies), ils avaient une latence moyenne < 8 min (4,3 +/- 3 (T4) vs 3,6 +/- 3 min (T5) ; p=NS) et des endormissements en SP (4,5 +/- 3 (T4) vs 7,5 +/- 5 min (T5); p = NS). Ils avaient tous > 2 SOREM aux T4 et T5. Parmi ceux-ci, un seul enfant n’avait pas de SOREM à la PSG. Conclusion Cette étude révèle qu’il n’y aurait pas d’intérêt diagnostic à réaliser ce 5ème TILE. IL faut toutefois noter que les enfants ne sortaient pas après les TILE dans notre proto- cole. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : GUYON Aurore aurore.guyon@chu-lyon.fr
  • 9. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 27 CO 2-6 Réflexes ostéo-tendineux pendant les cataplexies : Toujours abolis ? BARATEAU Lucie 1 , PIZZA Fabio 2 , LOPEZ Régis 1 , ANTELMI Elena 2 , PLAZZI Giuseppe 2 , DAUVILLIERS Yves 1 1 Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National Narcolepsie Hypersomnie, Montpellier, Montpellier, France ; 2 Département des Sciences Biomédicales et Neurologiques, Unité des Troubles du Sommeil, Bologne, Bologne, Italie Objectif Déterminer si les réflexes ostéo-tendineux (ROTs) persistent pendant les cataplexies partielles, afin de mieux ca- ractériser ce symptôme pathognomonique de la Narcolepsie de type 1(NT1). Méthodes Cinq patients non traités (3H, 2F, de 9 à 72ans), diagnostiqués NT1 et rapportant des cataplexies partielles typiques, ont été évalués dans deux Centres de Référence de la Narcolepsie, en France et en Italie. Les ROTs bicipitaux et rotuliens étaient testés systématiquement dans diverses conditions, pendant des cataplexies de type et localisation dif- férents. Ces épisodes étaient enregistrés et filmés. Résultats Pendant les cataplexies généralisées, il y avait une abolition complète du tonus musculaire et une absence de ROTs, mais nous avons documenté la persistance des ROTs pendant des cataplexies partielles, pour des patients d’âge et sexe différents, pour des localisations différentes de cata- plexies (visage, membres supérieurs) et de réflexes (bicipitaux et rotuliens), chez des patients n’ayant jamais reçu de traite- ment et pour d’autres après sevrage. Conclusion Pour la première fois, nous documentons la per- sistance des ROTs pendant des cataplexies partielles. Si l’aboli- tion des ROTs est connue et décrite depuis longtemps dans les cataplexies généralisées, leur absence ou présence pendant des épisodes partiels n’avait jamais été rapportée. Cette dé- couverte a une implication clinique : la persistance des ROTs n’élimine pas le diagnostic de cataplexies pour les épisodes partiels, alors que leur abolition ou persistance pendant un épisode généralisé indique respectivement des cataplexies ou des pseudo-cataplexies. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : BARATEAU Lucie lucie.barateau@gmail.com CO 2-7 Retenez votre souffle ! Les variations respiratoires en sommeil paradoxal semblent refléter le contenu mental chez les rêveurs lucides narcoleptiques. OUDIETTE Delphine 1 , DODET Pauline 2 , SIMILOWSKI Thomas 2 , ARNULF Isabelle 1 1 Hôpital Pitié-Salpêtrière & Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, Paris, France ; 2 Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Objectif Stable en sommeil lent, la respiration devient irrégu- lière en sommeil paradoxal (SP). L’origine de cette variabilité respiratoire reste mystérieuse. Nous proposons que les irré- gularités respiratoires du SP ont une origine supra-pontique et reflètent le contenu mental des rêves qui accompagnent souvent ce stade. Méthodes Nous avons recruté 21 narcoleptiques rêveurs lucides, capables d’influencer leur contenu mental en SP et de signaler leur lucidité via un code oculaire. Les sujets ont réalisé de multiples siestes diurnes, au cours desquelles ils devaient modifier leur rêve pour que le scénario onirique inclue des vo- calisations ou une apnée (ex, plonger sous l’eau) - deux com- portements volontaires qui nécessitent, à l’éveil, un contrôle cortical de la ventilation. Si la variabilité respiratoire du SP est bien le reflet des rêves, ces comportements devraient se ma- nifester par des apnées centrales sur l’enregistrement poly- somnographique. Résultats 86% des narcoleptiques a été lucides en SP à au moins une sieste. Dans 50% des siestes lucides, le récit de rêve (ex, apnée lors d’une attaque au gaz sarin), était cohérent avec le comportement respiratoire observé (apnée centrale). Surtout, des apnées étaient encadrées par le code oculaire et précédées de signes de préparation respiratoire, ce qui traduit leur caractère volontaire. Conclusion Le fait que les rêveurs lucides soient capables de piloter volontairement leur respiration en SP suggère que le contrôle cortical de la respiration est préservé lors de ce stade et reflète probablement le contenu mental associé. Déclaration de liens d’intérêts cette étude a été en partie financée par le programme Big Brain Theory (IHU-A-ICM) et le programme investissement d’avenir ANR-10-AIHU 06. DO a obtenu la bourse de mobilité du Programme Prestige Postdoc (Marie Curie Actions-COFUND) Contact auteur : ARNULF Isabelle isabelle.arnulf@aphp.fr
  • 10. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com28 CO 2-8 Une charge amyloïde cérébrale plus faible chez les patients Narcoleptique de type 1 : un effet protecteur du déficit en orexine ? GABELLE Audrey 1 , JAUSSENT Isabelle 2 , BEN BOUALLEGUE Fayçal 3 , LEHMANN Sylvain 4 , GRASSELLI Caroline 5 , PESENTI Carole 6 , DE VERBIZIER Delphine 7 , MARIANO-GOULART Mariano 3 , CARLANDER Bertrand 8 , DAUVILLIERS Yves 6 1 Centre Mémoire Ressources Recherche, CHU Montpellier; Université de Montpellier; Inserm U1061, Montpellier, France ; 2 Inserm U1061; Université de Montpellier, France, Montpellier, France ; 3 Département de Médecine Nucléaire, CHU Gui de Chauliac, Montpellier; Université de Montpellier, Montpellier, France ; 4 Inserm U1183, Saint Eloi Hospital, Montpellier; Université de Montpellier, Montpellier, France ; 5 Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, CHU Montpellier, Montpellier, France ; 6 Centre de référence nationale Narcolepsie, CHU Montpellier, Université de Montpellier, Montpellier, France ; 7 Département de Médecine Nucléaire, CHU Gui de Chauliac, Montpellier, Montpellier, France ; 8 Centre de référence nationale Narcolepsie, Département de Neurologie, CHU Montpellier, Montpellier, France Objectif Comparer la charge amyloïde mesurée par TEP- florbetapir-AV45 des patients narcoleptiques orexine/hypo- crétine-déficient (NT1) âgés versus des contrôles appariés en âge et sexe et évaluer chez les patients NT1 les corrélations entre TEP-AV45, biomarqueurs du liquide cérébrospinal LCS d’Alzheimer, cognition et paramètres sommeil. Méthodes Les caractéristiques démographiques, neuro- psychologiques et d’imagerie des 22 patients NT1 inclut sont comparées à celles des 66 contrôles appariés en âge et sexe issus de la cohorte ADNI. Le ratio de l’indice de rétention cor- tical (SUVr) du florbetapir est défini par rapport au cervelet, au pont ou score composite et mesuré dans le cortex et six ré- gions d’intérêt. Le TEP-AV45 est considéré positif visuellement ou lorsque SUVr-cortical/cervelet>1.17. Le sommeil est éva- lué via des questionnaires validés. Les systèmes mnésiques, exécutifs, instrumentaux sont étudiés. Les concentrations LCS d’Aβ42, Tau, p-Tau sont mesurées par ELISA. Résultats L’âge médian des 22 NT1 (14H/8F) est de 71ans [65-86]. Un TEP-AV45 positif est objectivé dans 4.5% des NT1 contre 28.8% des contrôles. Le SUVr-cortical/cervelet médian est plus faible pour le groupe NT1 comparé aux contrôles (0,92 [0,64;1,36] vs 1,06 [0,85;1,90] p<0,0001). Les mêmes dif- férences significatives sont observées pour les SUVr-cortical/ pont, SUVr-cortical/score composite et pour le frontal, pariétal, temporal, précuneus, cortex cingulaire antérieur/postérieur. Conclusion Nos résultats sont en faveur d’un effet protecteur de l’absence d’orexine sur la genèse des plaques amyloïdes en accord avec les données précliniques. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : GABELLE Audrey audreygabelle@hotmail.com CO 2-9 Effet des perfusions de corticoïdes sur les épisodes prolongés du syndrome de Kleine-Levin. LEOTARD Antoine 1 , GROOS Elisabeth 1 , CHAUMEREUIL Charlotte 1 , PETER-DEREX Laure 2 , ROSSETTI Andrea 3 , LEU-SEMENESCU Smaranda 1 , ARNULf Isabelle 1 1 Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; 2 Hospices civils de Lyon, Lyon, France ; 3 Lausanne University Hospital, Lausanne, Objectif Comparer les bénéfices (réduction de durée des épi- sodes) et risques des perfusions de corticoïdes intraveineux par rapport à l’abstention chez les patients présentant des épi- sodes prolongés du syndrome de Kleine-Levin. Méthodes Les résultats de 43 bolus de corticoïdes (1g par jour, pendant 3 jour) réalisés chez 26 patients avec syndrome de Kleine-Levin (1 à 6 bolus par patient) ont été analysés ré- trospectivement. Les modifications de durée des épisodes chez les patients traités (par rapport à l’épisode précédent) ont été comparées aux variations de durée entre deux épisodes consécutifs chez 52 patients contrôles appariés sur l’âge, le sexe, le nombre d’épisodes, l’âge de début et la durée d’évo- lution de la maladie. Résultats Onze (42.3%) patients traités ont présenté une réduction de durée d’au moins une semaine par rapport à l’épisode précédent, contre seulement 5 (9.6%) dans le groupe contrôle. Le bénéfice du traitement semble plus important lorsque les perfusions sont réalisées dans les 10 jours sui- vant le début de la crise par rapport aux perfusions tardives (répondeurs 65.5% vs. 35.7% ; réduction médiane -12j vs +4j). Les effets indésirables étaient légers et transitoires (insomnie, douleurs musculaires, nervosité, mais aucun virage maniaque) et rapportés chez 61.3% des patients. Conclusion Les bolus de corticoïdes (sur le même schéma que la sclérose en plaque) semblent diminuer la durée des épisodes aigus du syndrome de Kleine-Levin (avec un rapport bénéfice risque acceptable), d’autant plus qu’ils sont réalisés précocement et chez des patients avec épisodes prolongés. Déclaration de liens d’intérêts Association KLS-France. Contact auteur : LEOTARD Antoine tonio.leotard@gmail.com
  • 11. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 29 C0 3-1 Influence de la mesure des résistances nasales initiales sur les effets secondaires et la compliance à long terme du traitement par CPAP. CASTAGNET Mathieu 1 , REJEB Rim 2 , SINON Audrey 2 , MWENGE Gimbada Benny 2 1 Parnasse ISEI, Bruxelles, Belgique ; 2 Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles, Belgique Objectif La résistance nasale élevée des patients serait un facteur prédictif de refus du traitement par CPAP, une fois cor- rigée elle permettrait d’améliorer la compliance des patients. La corrélation entre la compliance à long terme et les résis- tances nasales est peu étudiée. Objectif: influence de la me- sure initiale des résistances nasales sur la compliance à long terme de la CPAP. Méthodes Nous avons analysés de manière rétrospective, l’examen ORL et la rhinomanométrie initiale de tous les pa- tients diagnostiqués de janvier 2015 à décembre 2016 pour un SAS sévère et traités par CPAP. Les patients qui ont arrêtés le traitement par CPAP ont été appariés selon BMI, AHI, Epworth, index d’insomnie et l’âge. Résultats 307 patients ont été traités par CPAP, 25 (7 femmes) patients ont arrêtés leur traitement (groupe 1). Ces patients ont été comparés à 53 (10 hommes) patients appariés et com- pliants (groupe2). Nous ne constatons aucune différence dans les proportions des scores de Mallampati (p-valeur 0,099), la proportion des résistances nasales normal (> 200 ml/sec) (p- valeur 0,598) et des effets secondaires (p-valeur 0.156), entre les groupes. Les effets secondaires sont identiques dans les deux groupes et ne sont pas corrélés à la rhinomanométrie. L’analyse de régression multiple nous révèle que les variables âge, rhinomanométrie, BMI, pression, ne constituent pas des facteurs prédictifs aux effets secondaires ORL. Conclusion La mesure des résistances nasales initiales n’est pas corrélée aux effets secondaires ORL et la compliance à long terme du traitement par CPAP. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : MWENGE Gimbada Benny gimbada.mwenge@uclouvain.be C0 3-2 Traitement du stridor associé aux autres troubles respiratoires du sommeil dans l’atrophie multisystématisée. REKIK Saleheddine 1 , MARTIN Francis 1 , DODET Pauline 1 , REDOLFI Stefania 1 , LEU-SEMENESCU Smaranda 1 , GRABLI David 1 , CORVOL Jean-Christophe 1 , ARNULF Isabelle 1 1 Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Objectif Déterminer la fréquence des troubles respiratoires du sommeil (TRS) dans l’atrophie multisystématisée (AMS) et évaluer le bénéfice / tolérance des divers modes de ventila- tion. Méthodes Nous avons analysé rétrospectivement les carac- téristiques du sommeil chez 45 patients atteints d’AMS ayant eu une vidéopolysomnographie, et les comparées à celles de 45 patients parkinsoniens et 45 témoins sains. Les patients AMS ont reçu une pression positive continue (PPC) fixe lorsque le stridor a été isolé, une PPC autopilotée (autoPPC) s’il a été associé à un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et une ventilation auto-asservie (VAA) ou une PPC fixe s’il est combiné à un syndrome d’apnées centrales du som- meil (SACS). Résultats L’augmentation de la latence d’endormissement, du pourcentage du stade N2, de l’index de mouvements pério- diques des jambes, du trouble comportemental en sommeil paradoxal et la diminution du temps du sommeil total et du pourcentage de sommeil paradoxal ont été observés chez les patients AMS par rapport aux autres groupes. Dans l’AMS, 62,2% des patients avaient desTRS:stridor (n=16),SAOS (n=14), SACS (n=4) et respiration ataxique (n=1). À l’exception de 5 patients (trois refus initiaux et deux en cours d’appareillage), la PPC fixe (n=9), l’autoPPC (n=8) et la VAA (n=2) étaient bien tolérés et le stridor a été bien contrôlé ainsi que les apnées. Leur survie a été comparable à celle des patients sans TRS. Conclusion Les TRS associés à l’AMS sont multiples. Les dif- férents traitements par pression positive sont efficaces et bien tolérés par les patients. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : ARNULF Isabelle isabelle.arnulf@aphp.fr
  • 12. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com30 C0 3-3 Analyse de la réponse aux anti-hypertenseurs au cours du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). REVOL Bruno 1 , JULLIAN-DESAYES Ingrid 2 , BENMERAD Meriem 2 , BAILLY Sébastien 2 , REGNAUD Lucas 2 , SAPENE Marc 3 , GRILLET Yves 4 , TAMISIER Renaud 2 , PEPIN Jean-Louis 2 , JOYEUX-FAURE Marie 2 1 CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 2 CHU Grenoble, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 3 Nouvelle Clinique Bel Air, Bordeaux, France ; 4 Pneumologue polyclinique,Valence, France Objectif Chez les patients SAOS, la prévalence de l’hyper- tension artérielle est élevée et la prise en charge thérapeu- tique est similaire à celle des patients non SAOS, alors que leur réponse au traitement est potentiellement différente. L’objectif est d’identifier la stratégie anti-hypertensive la plus appropriée chez les patients SAOS, à partir des données d’un essai randomisé de télé-suivi des patients SAOS (OPTISAS 2 (NCT01505959) : 213 patients sous antihypertenseurs). Méthodes Sélection des patients avec traitement anti-hyper- tenseur et répartition en 3 catégories (mono, bi ou tri-thérapie). Analyses en sous-groupes en considérant 1) les différentes mono-thérapies, 2) parmi les bi-thérapies, celles associant au moins un diurétique. Une approche d’inférence causale multi- variée basée sur l’inverse de la probabilité de recevoir le traite- ment a été utilisée. La pression artérielle (PA) est mesurée par le patient en auto-mesure (sur 3 jours consécutifs). Résultats Parmi les mono-thérapies, aucun traitement parti- culier n’entraine de baisse significative de la PA ni de supério- rité par rapport aux autres. les patients sous bi-thérapie com- prenant ou non un diurétique (71 (33%)) ont une PA systolique mieux contrôlée (-2.2 [-7.26-2.85] mmHg; p=0.07) comparé aux patients sous mono-thérapie (99 (46%)) ou tri-thérapie (43 (21%)). Conclusion Nous confirmons que le taux de réponse aux mono-thérapies anti-hypertensives est faible chez les patients SAOS. Les bi-thérapies sont les plus adaptées pour réguler la PA et la tri-thérapie n’apporte pas de réduction supplémen- taire. Ceci souligne la résistance des patients SAOS aux antihy- pertenseurs et stratégie particulière combinée doit donc être développée associant pression positive continue, anti-hyper- tenseurs et activité physique. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : PEPIN Jean-Louis jpepin@chu-grenoble.fr C0 3-4 Impact d’un télé monitoring chez les patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire traités par pression positive continue : essai OPTISAS 2. PEPIN Jean-Louis 1 , SAPENE Marc 2 , BENMERAD Meriem 1 , GRILLET Yves 3 , STACH Bruno 4 , RICHARD Philippe 5 , MUIR Jean-François 6 , JULLIAN-DESAYES Ingrid 1 , JOYEUX-FAURE Marie 1 , TAMISIER Renaud 1 1 CHU Grenoble Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 2 Nouvelle Clinique Bel Air, Bordeaux, France ; 3 Pneumologue,Valence, France ; 4 Pneumologue,Valenciennes, France ; 5 Pneumologue, Saint Omer, France ; 6 Hôpital De Bois-Guillaume Ctr Hospitalier Régional, Bois Guillaume, France Objectif Une prise en charge intégrée du SAOS nécessite d’obtenir une bonne observance de la PPC, mais aussi une réduction de la pression artérielle (PA) et une augmentation de l’activité physique quotidienne. L’objectif de cet essai randomi- sé était d’évaluer l’efficacité d’un télé-monitoring multimodal (PPC, PA, activité physique) sur l’évolution de la PA de SAOS à haut risque cardiovasculaire par comparaison à un bras soins usuels. Méthodes Essai multicentrique en ouvert, randomisé lors de la mise sous PPC : suivi usuel versus télé-monitoring durant 6 mois. Le télé-monitoring est réalisé à l’aide d’équipements électroniques collectant des données de PA, symptômes, ef- fets indésirables de la PPC, oxymétrie et nombre de pas par jour. Objectif primaire : suivi de la PA à domicile (3 jours consé- cutifs, 10 à 18 mesures). Objectifs secondaires : adhérence à la PPC, symptômes et nombre de pas. Résultats 306 patients (âge moyen 60 ans [SD, 9.5]; 227 hommes [74 %]; IMC moyen 33 kg/m2 [SD, 6.3]; IAH moyen 50/heure [SD, 20]), 149 dans le groupe suivi usuel et 157 télé- monitorés. Il n’y avait aucune différence sur la PA mesurée à domicile, le nombre de pas ou encore les symptômes à 6 mois. Cependant, on observait une différence significative en faveur du groupe télé-monitoré sur l’observance de la PPC (-0.53 heure (95% CI: -1.05; 0.00), p=0.05). Conclusion Le télé-monitoring des patients SAOS à haut risque cardiovasculaire améliore l’observance de la PPC mais pas la PA. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : PEPIN Jean-Louis jpepin@chu-grenoble.fr
  • 13. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 31 C0 3-5 Bénéfices de l’application mobile myAir™ sur l’observance à la PPC : Analyse comparative par score de propension et transposition au modèle français. PEPIN Jean-Louis 1 , MALHOTRA Atul 2 , WILLES Leslee 3 , MORIN Laurent 4 , BENJAFIELD Adam 5 1 Laboratoire HP2, Université Grenoble Alpes; Inserm, Grenoble, France ; 2 Division of Pulmonary, Critical Care and Sleep Medicine, University of California San Diego, La jolia, Etats-Unis ; 3 Consulting Group, Encinitas, Etats-Unis ; 4 ResMed Science Center, Saint-Priest cedex, France ; 5 ResMed Science Center, San Diégo, Etats-Unis Objectif 15 à 25% des patients traités pour un syndrome d’apnée hypopnée obstructif du sommeil (SAHOS) rencontrent des difficultés à utiliser la Pression Positive Continue (PPC) qui affectent leur qualité de vie et complexifient la prise en charge du traitement avec un impact important sur les couts de san- té. Ceci conduit à l’application de règles de financement plus contraignantes du traitement PPC basées sur le niveau d’ob- servance réel comme en France. Les applications mobiles pro- curant un support personnalisé aux patients pourraient être un moyen d’améliorer l’observance mais ces nouvelles tech- nologies n’ont pas fait l’objet d’évaluation à grande échelle. Méthodes Une analyse comparative rétrospective a été réalisée à partir d’une base de données anonymisée de 128 037 patients SAHOS traités aux États-Unis par PPC (AirSense et AirCurve, ResMed) et télésuivis (AirView™, ResMed) dans l’objectif d’évaluer l’apport de l’application mobile d’enga- gement myAir™ (ResMed) synchronisée avec l’appareil de PPC, sur l’amélioration de l’observance lors des 3 premières périodes de 28 jours de traitement suivant l’initiation de la PPC avec AirView (AW). L’observance des patients utilisant myAir a été comparée à celle des patients n’ayant pas activé l’appli- cation mobile (AW seul). Pour minimiser les risques de biais potentiels, les patients ont été appariés selon un rapport 1:2 sur scores de propension (âge, type d’appareil, IAH résiduel j1, date d’initiation, fuites au masque j1). Résultats 42 679 patients myAir ont été appariés à 85 358 patients AW seul. Les patients étaient traités correctement dans les 2 groupes (IAH résiduel moyen <5). L’observance à la PPC était plus élevée d’ 1h dans le groupe myAir sur les 3 pé- riodes d’observation dont celle de 28j (myAir 6,1±1,9h vs AW seul 5,1±2,5h). Le % de patients observants était augmenté très significativement: seuil ≥4h à 28j : myAir 86% vs AW seul 69% ; à 56j : myAir 82% vs 63% AW seul ; à 84j : myAir 78% vs AW seul 59%. Seuil <2h à 28j : myAir 4% vs AW seul 16% ; à 56j : myAir 8% vs 23% AW seul ; à 84j : myAir 12% vs AW seul 28%. Conclusion L’utilisation de plateformes de télésanté telle que l’application mobile myAir pourrait être une solution simple et économique pour améliorer significativement la proportion de patients observants à la PPC. Déclaration de liens d’intérêts ResMed Contact auteur : MORIN Laurent laurent.morin@resmed.fr C0 3-6 Observance à 1, 3, 6 et 12 mois de la PPC instaurée en ambulatoire chez 66 enfants et adolescents pour un syndrome d’apnées obstructives du sommeil. PERRIOL Marie-Pierre 1 1 Hôpital Jean Bernard,Valenciennes, France Objectif Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil (SAOS) sont présents chez 5% environ des enfants et des ado- lescents. Si le SAOS persiste après amygdalectomie ou sans indication chirurgicale, une ventilation par pression positive continue (PPC) peut être proposée. Notre objectif est de suivre l’observance des 12 premiers mois dans 3 réseaux régionaux multidisciplinaires et dégager des facteurs prédictifs d’obser- vance Méthodes Suivi longitudinal de 66 enfants (<18 ans), ayant des signes cliniques de SAOS, confirmé en polysomnographie hospitalière. Après avis ORL, mise en place de la PPC au domi- cile ou en hôpital de jour ; en autopiloté ou en pression fixe, avec masque nasal industriel. Réévaluation en consultation à M1, M3, M6 et M12 Résultats âge moyen 10 ± 3 ans. IAH initial 13,2 ± 11/h. En- fants encore appareillés à M1 : 100%, à M3 : 97%, à M6 : 95% et à M12 : 90%. Observance moyenne : 6h40 à M1, 6h55 à M3, 6h17 à M6 et 6h30 à M12. Aucun critère clinique ou polysom- nographique initial n’est prédictif du degré d’observance. Les enfants de primaire et les enfants obèses sont plus observants (p<0,05). L’observance tend à être meilleure en mode auto- piloté. Elle est similaire quel que soit le milieu d’initiation de la PPC. Conclusion L’adhésion à un traitement par PPC, justifié et réfléchi, instauré en ambulatoire, est forte et prolongée, témoi- gnant de la tolérance et du bénéfice perçu par les enfants et leurs familles. La PPC peut être proposée dans le cadre du parcours de soin multidisciplinaire de l’enfant, de manière transitoire et surveillée Déclaration de liens d’intérêts Prestataires Contact auteur : PERRIOL Marie-Pierre perriol-mp@ch-valenciennes.fr
  • 14. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com32 C0 3-7 Prédicteurs de l’observance à court et long terme de la ventilation auto asservie dans l’étude ADVENT-HF. PERGER Elisa 1 , LYONS Owen 2 , INAMI Toru 2 , SMITH Stéphanie 3 , FLORAS John 4 , LOGAN Alexander 4 , REDOLFI Stefania 1 , BRADLEY Douglas 4 1 Service des Pathologies du Sommeil, Groupe Hospitalier Pitié- Salpêtrière, Paris, Paris, France ; 2 Sleep Research Laboratory of the UHN TRI, University of Toronto, Toronto, Canada ; 3 Sleep Research Laboratory of the UHN Toronto Rehabilitation Institute, Toronto, Canada ; 4 Department of Medicine of the University of Toronto, Toronto, Canada Objectif La ventilation auto asservie (VAA) a été conçue pour traiter les troubles respiratoires du sommeil chez les patients avec insuffisance cardiaque (IC). Malgré le fait qu’une utilisa- tion régulière de la VAA soit associée à une amélioration des symptômes et de la qualité de vie, l’observance reste problé- matique. Nous avons évalué l’observance à la VAA chez des patients avec IC et apnées du sommeil centrales (ACS) ou obs- tructives (AOS) dans l’étude ADVENT-HF, afin de déterminer les facteurs prédictifs de l’observance à court et long terme. Méthodes Patients inclus et mis sous VAA entre septembre 2010 et avril 2017. La moyenne d’heures d’utilisation/nuit de la VAA a été calculée à 1 et 12 mois de la randomisation et a été comparée entre les groupes ACS et AOS. Résultats L’observance à 1 et 12 mois était de 4.6±2.1 et 4.0±2.5 h/nuit (p<0.01) chez tous les 136 patients, 4.8±2.3 et 4.6±2.4 h/nuit chez les 45 patients avec ACS (p=0.46), 4.5±1.9 et 3.6±2.5 h/nuit chez les 91 patients avec AOS (p<0.01). Le meilleur facteur prédictif d’une observance ≥4h/nuit à 1 mois était l’importance de l’augmentation de l’efficacité du som- meil. L’observance de la VAA à 1 mois était le meilleur prédic- teur de l’observance à 12 mois. Conclusion Dans l’étude ADVENT-HF l’observance est bonne à 1 mois et à 12 mois elle est stable dans le groupe ACS et baisse dans le groupe AOS. L’observance à 1 mois est corrélée à l’amélioration de l’efficacité du sommeil et elle prédit l’obser- vance à 12 mois. Déclaration de liens d’intérêts L’ADVENT-HF est financé par le « Canadian Institute of Health Research » et une subvention sans restrictions de Philips Respironics Contact auteur : PERGER Elisa elisaperger@hotmail.com C0 3-8 Morbi-mortalité de patients insuffisants cardiaques avec apnées centrales traités par Ventilation Auto- Asservie (VAA) : cohorte FACE résultats à 2 ans. TAMISIER Renaud 1 , DAMY Thibaud 2 , GOUTORBE Frédéric 3 , PALOT Alain 4 , LEVY Patrick 1 , DAVY Jean-Marc 6 , LAVERGNE Florent 7 , MORIN Laurent 7 , PEPIN Jean-Louis 1 , D’ORTHO Marie-Pia 8 1 HP2 Lab, Université Grenoble Alpes, Inserm Grenoble, Grenoble, France ; 2 APHP Hôpital Henri Mondor, Créteil, France ; 3 Centre hospitalier de Béziers, Béziers, France ; 4 APHM, Hôpital Nord, Marseille, France ; 6 Centre Hospitalier universitaire Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France ; 7 RESMED, Saint-Priest, France ; 8 AP-HP, DHU FIRE, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Université Denis Diderot, Paris, France Objectif Les troubles respiratoires du sommeil sont associés à un mauvais pronostic chez les patients présentant une insuf- fisance cardiaque chronique. FACE a pour objectif de fournir des données « en vie réelle » sur une population d’ICC à frac- tion d’éjection ventriculaire gauche altérée ou préservée pré- sentant des apnées centrales prédominantes ou combinées à des apnées obstructives, éligibles à la VAA. Une analyse inter- médiaire à 2 ans de suivi est présentée ici. Méthodes La morbi-mortalité, la fonction cardiaque et la qualité de vie sont évaluées sur une période de 2 ans en fonc- tion de l’observance à la VAA: traité : ≥3h ou contrôle <3h/ nuit. Le critère principal est le délai de survenu du premier évènement : décès,hospitalisation imprévue pour aggravation de l’IC, greffe cardiaque ou dispositif d’assistance circulatoire mécanique. Les survies sont estimées par méthode de Kaplan- Meier et comparées par tests log-rank et modèles de Cox Résultats 391 pts ICC avec un SAS central ou un SAS com- biné ont été inclus dans l’analyse. Le suivi médian était de 21,6 mois. Caractéristiques des patients : âge 70.7±11.0 ans, 87.5% d’homme, iIMC 28.3±5.2 kg/m2. FEVG était sévèrement ou modérément altérée et préservée chez respectivement 38.7%, 22.1% et 39.2% des pts IC. 55,2% des patients présentaient une étiologie ischémique. 69% avaient un SAS central prédominant et 31% un SAS combiné. 76% des patients avaient un SAS sé- vère. 66% des patients suivis étaient observants à la VAA. Une hypoxémie sévère était associée à une forte augmentation de la mortalité (HR=12) dans cette population. La morbi-mortalité était améliorée sous VAA chez les pts présentant une hypoxé- mie sévère (T90, IDO > médiane) à l’inclusion en particulier ceux avec une FEVG modérément altérée ou préservée, ou une obésité. Aucun bénéfice n’était observé chez les pts peu hypoxémiques. La VAA était associée à un plus mauvais pro- nostic chez les patients ischémiques en particulier ceux avec une FEVG altérée Conclusion Les résultats à 2 ans du registre FACE suggèrent que les patients ICC présentant des apnées centrales avec une hypoxémie sévère ou une étiologie non ischémique, en parti- culier ceux ayant une FEVG modérément altérée ou préservée, pourraient bénéficier le plus d’une prise en charge par VAA. Déclaration de liens d’intérêts étude financée par ResMed Contact auteur : TAMISIER Renaud rtamisier@chu-grenoble.fr
  • 15. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 33 CO 4-1 Classification des apnées par la pression susternale, la pléthysmographie par inductance et la pression oesophagienne : étude comparative. SABIL Abdelkebir 1 , GLOS Martin 2 , GUNTHER Alexandra 2 , SCHÖBEL Christophe 2 , VEAUTHIER Christian 2 , FIETZE Ingo 2 , PENZEL Thomas 2 1 Recherche Cliniques, CIDELEC, Paris, France ; 2 Interdisciplinary Sleep Medicine Center, Charité – Université de Berlin, Berlin, Allemagne Objectif Déterminer si la pression susternale (Pss), mesurée de manière non-invasive par le capteur PneaVoX® (CIDELEC, France), est capable de classifier les apnées de manière aussi fiable que les sangles de pléthysmographie par inductance (RIP) en comparaison avec la pression œsophagienne (Poes), méthode de référence de l’évaluation de l’effort respiratoire. Méthodes L’étude a été réalisée chez 35 patients admis à l’Hôpital Charité de Berlin pour une polysomnographie (PSG). L’effort respiratoire a été évalué simultanément par la Poes, le RIP et la Pss. 3526 apnées ont été classifiées par 2 lecteurs indépendants selon les règles de l’AASM en utilisant la varia- tion de la Poes, puis en utilisant les signaux thorax et abdomen du RIP. Une troisième classification a été faite en utilisant seu- lement la variation de la Pss. Résultats La comparaison d’apnées caractérisées par la Pss à des apnées caractérisées par la Poes montre une concor- dance de 99,0% pour les AO, 94,0% pour les AC et 92,1% pour les AM par le lecteur 1 et 97.2%, 92.6% et 96,9%, respective- ment, par le lecteur 2. La comparaison d’apnées caractérisées par un RIP à des apnées caractérisées par la Poes montre une concordance de 98,9% pour les AO, 92,5% pour les AC et 80,5% pour les AM par le lecteur 1 et 97,8%, 87,0 % et 83,4%, respectivement, par le lecteur 2. Conclusion La PSS et les sangles de RIP montrent une bonne concordance avec la pression œsophagienne avec des ré- sultats légèrement supérieurs pour la PSS. En conclusion, le PneaVox® est capable de caractériser les apnées de manière fiable. Déclaration de liens d’intérêts A. SABIL est employé par CIDELEC. Contact auteur : SABIL Abdelkebir kebir.sabil@cidelec.net CO 4-2 Intérêt de l’analyse du mouvement mandibulaire pour caractériser les hypopnées. MELKI Boutheina 1 , LE DONG Nam 2 , CUTHBERT Valérie 2 , DENISON Stéphane 2 , GOZAL David 3 , MARTINOT Jean-Benoît 4 , PEPIN Jean-Louis 1 , BOREL Jean-Christian 1 1 University Grenoble Alpes, Grenoble, France ; 2 RespiSom, Erpent, Belgium ; 3 University of Chicago, Chicago, Usa ; 4 CHU UCL Namur, Namur, Belgium Objectif L’amplitude des mouvements mandibulaires (MM) au cours des événements respiratoires du sommeil reflète l’intensité de l’effort diaphragmatique. On la mesure ici pour identifier le caractère obstructif de l’ hypopnée par comparai- son à son origine centrale. Méthodes 18 patients consécutifs avec SAHOS ont été enre- gistrés en PSG avec un cathéter oesophagien (Gaeltec®) et un magnétométre (Brizzy®). Les hypopnées sont scorées comme obstructives (HObs), centrales (HCent) ou mixtes (HMix) à l’insu des MM, sur base du signal de pression oesophagienne (POES). Les amplitudes des signaux MM et de POES sont me- surées après enveloppement. Les segments normaux (N) sont identifiés. Résultats Les caractéristique du groupe étudié sont : âge moyen de 56.7 ± 15.7 ans,AHI de 29.1 ± 4.9 et IMC de 29.5±7.4 kg/m2. Les données comportent 306990 valeurs d’amplitude appariées de MM et POES (HObs:70%, HCent:8%,HMix :6% et Normal :16%). L’analyse de corrélation croisée (CCF) sur 25293 fragments aléatoires montre un coefficient moyen 0,74 avec un décalage moyen de 0.0 sec. La comparaison des quantiles par paire (selon Harrell-Davis) montre une différence significa- tive (p<10-12) des amplitudes MM et POES parmi les 4 sous- groupes. Les médianes de MM (mm) sont : 0,13 Normal, 0.15 HCent, 0.20 HMix et 0.36 HObs. Cette tendance est cohérente avec POES (mmHg) 4.33 Normal, 1.91 HCent, 5.52 en HMix et 9.34 en HObs. Conclusion L’étude de l’ amplitude des MM permet de ca- ractériser la nature obstructive ou centrale des hypopnées au cours du SAHOS . Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : MARTINOT Jean-Benoît martinot.j@respisom.be
  • 16. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com34 CO 4-3 Interêt de la polygraphie ventilatoire avec une voie EEG pour la classification de la sévérité du SAHOS. ESCOURROU Pierre 1 , BALEKJI Zouheir 1 , BERTHOMIER Christian 2 , BAFFET Guillaume 3 , BRANDEWINDER Marie 2 , BERTHOMIER Pierre 2 , PUISAIS Nathalie 1 , COLAS DES FRANCS Claire 1 , AUSSERT Frédérique 1 , ROISMAN Gabriel 1 1 Centre de Médecine du Sommeil - Hôpital Béclère, Clamart, France ; 2 PHYSIP, Paris, France ; 3 CIDELEC, Ste Gemmes sur Loire, France Objectif L’Index d’Apnées-Hypopnées (IAH) déterminé par la polygraphie ventilatoire (PV) dans le SAS a une validité li- mitée par la durée inconnue du sommeil et la non prise en compte des hypopnées non désaturantes mais suivies d’un micro-éveil. Il en résulte des erreurs dans la détermination de la sévérité du SAHOS. Le but a été de comparer la polysomno- graphie (PSG) avec une PV associée à l’analyse automatique d’une voie EEG (PV+). Méthodes 25 patients (47ans, 12H, 33kg/m2) suspects de SAHOS ont eu une PSG ambulatoire avec un CID-LXe (Cidelec) équipé d’une voie EEG supplémentaire (Cz-Pz). L’analyse a été réalisée en aveugle par 2 somnologues (S1,S2) en PV puis en PV+ sur les périodes de sommeil déterminées par l’algorithme d’analyse automatique de détection veille et sommeil ASEEGA (A) sur CzPz et enfin en polysomnographie (PSG) suivant les critères de l’AASM. Les comparaisons portent sur le scorage Veille/Sommeil: tests de Kappa (K) et les IAH: ANOVA. Résultats L’accord pour le scorage V/S était de 94% (coef- ficient kappa K=0,81) entre S1 et S2 et 96% (K=0,79) entre A et le consensus de S1 et S2. Le Temps Total de Sommeil a été : S1 = 393±79 min, S2 = 398±76, A = 391±79 (p NS). Les IAH mesurés en PV 24±4, en PV+ 27±5 et PSG 31±5 étaient significativement différents (p<0,001). Par rapport à PV, 4 (16%) patients ont une classe de sévérité de SAS supérieure en PV+ et 8 (32%) supérieure en PSG. Conclusion Par l’analyse automatisée V/S, la PV+ permet de mieux déterminer la sévérité des SAS que la PV, mais la prise en compte des micro-éveils respiratoires reste nécessaire pour égaler la PSG. Déclaration de liens d’intérêts Cidelec, Resmed,Physip Contact auteur : ESCOURROU Pierre pierre.escourrou@aphp.fr CO 4-4 Apport de l’endoscopie sous sommeil induit (ESSI) dans la prise en charge du syndrome d’apnées hypopnées obstructives (SAHOS) de l’enfant. KENNEL Thibault 1 , BLANCHET Catherine 1 , MONDAIN Michel 1 , AKKARI Mohamed 1 1 Service d’ORL et Chirurgie Cervico Faciale, Hôpital Gui de Chauliac, CHU de Montpellier, Montpellier, France Objectif L’ utilisation de l’ESSI dans l’exploration des troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) pédiatriques n’est pas encore clairement définie. L’objectif principal de cette étude est de déterminer l’influence de l’ESSI sur la décision thérapeutique face à un SAHOS de l’enfant. Un des objectifs secondaires est de déterminer la concordance entre l’examen physique vigile et l’ESSI dans la détection des différents sites obstructifs. Le deuxième objectif secondaire est de rechercher une corrélation entre les résultats de l’ESSI et ceux de la poly- somnographie (PSG) ou de la polygraphie ventilatoire (PV). Méthodes Etude prospective monocentrique portant sur 22 enfants (14 garçons et 8 filles, âge moyen 7.4±4.1 ans) ayant bénéficié d’une ESSI entre septembre 2015 et septembre 2017 pour exploration de TROS. Tous les patients ont bénéficié au préalable d’une évaluation clinique par un oto-rhino-laryngo- logiste pédiatrique, ainsi que d’un enregistrement du sommeil (PV ou PSG). Les projets thérapeutiques respectivement envi- sagés avant et après ESSI ont été comparés. Les sites obs- tructifs objectivés à l’examen physique et lors de l’ESSI ont été confrontés. Une recherche de corrélation entre l’index d’apnées-hypopnées obstructives (IAHO) et le nombre de site obstructifs retrouvés à l’ESSI a été réalisée. Résultats L’endoscopie sous sommeil induit a conduit à une modification de la prise en charge thérapeutique dans 40,9% des cas. La concordance entre endoscopie vigile et endosco- pie sous sommeil induit était de 27,3%. Une atteinte multisite a été retrouvé lors de l’ESSI dans 63,6% des cas. L’IAHO était de 4,83 en moyenne lors des atteintes multi site, et de 1,8 lors des atteintes uni-site (différence non significative, p=0,26). Conclusion L’ESSI contribue à l’amélioration de la prise en charge du SAHOS de l’enfant. Elle permet une meilleure détec- tion des sites obstructifs, orientant ainsi la décision thérapeu- tique. Sa réalisation nécessite toutefois une standardisation de la méthode d’évaluation ainsi que du protocole anesthésique. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : AKKARI Mohamed mohamed.akkari.orl@gmail.com
  • 17. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 35 CO 4-5 Implication de structures cardiorespiratoires dans les apnées du sommeil : Une question de sexe. BAUM David Marcel 1 , SAUSSEREAU Maud 1 , JETON Florine 2 , VOITURON Nicolas 2 , PLANÈS Carole 2 , CARDOT Philippe 1 , BODINEAU Laurence 1 , FIAMMA Marie-Noëlle 1 1 UMR_S 1158 INSERM UPMC - Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Clinique, Paris, France ; 2 Laboratoire HYPOXIE & POUMON - EA2363 - Université Paris 13, Sorbonne Paris Cite, Bobigny, France Objectif Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil SAOS est caractérisé par des collapsus des voies aériennes supérieures durant le sommeil, entraînant des épisodes d’hy- poxie qui altèrent la commande centrale respiratoire. Des don- nées cliniques et expérimentales démontrent une prévalence plus importante chez les hommes que chez les femmes et une implication des systèmes sérotoninergiques. Notre but est de décortiquer l’interaction entre les voies sérotoninergiques et les hormones sexuelles. Méthodes Des souris C57BL/6 mâles et femelles ont été soumises à des épisodes d’hypoxie intermittente chronique (HIC) afin de modéliser le SAOS. L’immunohistochimie de FOSB nous a permis de déterminer les structures encéphaliques impliquées. La co-détection de la sérotonine 5-HT déterminait le phénotype des neurones FOSB-positifs. Résultats Indépendamment du sexe, l’HIC a induit l’expres- sion de FOSB dans des structures cardiorespiratoires clas- siques. En revanche, FOSB a été accumulé dans certaines structures uniquement chez les mâles, parmi lesquelles le Raphé Dorsal. Ces structures contenaient déjà un nombre de neurones FOSB+ significativement supérieur chez les femelles en conditions basales sans changer en HIC. Le Raphé Dorsal n’a présenté aucune co-localisation de FOSB avec la 5-HT. Conclusion L’activité basale élevée de certaines structures des femelles pourrait constituer un mécanisme de protection contre l’HIC. La réponse à l’HIC ne semble pas directement impliquer les neurones 5-HT. L’altération sérotoninergique pourrait alors avoir lieu en aval du relargage de la 5-HT. Déclaration de liens d’intérêts Financement de 4e année de thèse par la SFRMS Contact auteur : FIAMMA Marie-Noëlle marie-noelle.fiamma@upmc.fr CO 4-6 Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil est associé à une dysfonction posturale d’origine centrale. REMY-NERIS Ségolène 1 , CLAVEL Louis 2 , SANDOZ Baptiste 2 , JACQ Olivier 1 , ARNULF Isabelle 3 , ROUCH Philippe 2 , SIMILOWSKI Thomas 1 , ATTALI Valérie 1 UPMC Université Paris 06, INSERM, UMRS1158, Paris, France ; 2 Arts et Métiers ParisTech, LBM - Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Paris, France ; 3 GH Pitié-Salpêtrière, Service des Pathologies du Sommeil (Département «R3S»), Paris, France ; 4 Service Pathologies du sommeil Pitié Salpêtrière, UMRS1158 et Arts et Métiers ParisTech, LBM, Paris, France Objectif Nous avons fait l’hypothèse qu’il existait une dys- fonction posturale d’origine centrale dans le syndrome d’ap- nées obstructives du sommeil (SAOS). Méthodes Une stabilométrie couplée à la ventilation a été réalisée, yeux ouverts (YO), yeux fermés (YF), en double tâche (DT) chez 8 patients SAOS (53ans [42 ; 63]; IMC 28,3kg/m2 [24.2 ; 34.1] ; IAH 23/h [18; 31]) et 16 sujets sains appariés (53ans [44 ; 61]; 25,5kg/m2 [23.7 ; 26.1]). Ont été analysés, l’index de synchronisation posturo ventilatoire (IS), l’aire de l’ellipse de confiance à 95% du déplacement du centre de pression (AEC), sa vitesse sur l’axe antéro-postérieur (vitAP), le délai d’activa- tion de la contre perturbation (∆tc) et son efficacité (H2). Résultats En YO, chez les SAOS, IS 0,10 [0,09; 0,14] (vs 0,07 [0,06; 0,10] ; p=0,02) et ∆tc 1,9s [1,3; 2,5] (vs 0,8 [0,6; 1] ; p=0,0004), étaient plus élevés, vitAP plus faible (2.3mm/s [1.6; 2.7] vs 4.9 [4.0; 6.6] ; p=0,003), sans différence sur AEC (80mm2 [37; 267] vs 88 [53; 130] ; p=0,98) ni H2 (0,13 [0,01; 0,32] vs 0,13 [0,03; 0,21] ; p=0,92). H2 était plus élevé chez les SAOS en YF (0,15 [0,09; 0,27] vs 0,07 [0,05; 0,12] ; p=0,02) et ne diminuait que chez les sujets sains en DT (p=0,01). Conclusion La dysfonction posturale dans le SAOS est carac- térisée par une altération du système de contre perturbation, plus marquée en l’absence d’afférence visuelle ou double tâche, en faveur d’une origine centrale. La synchronisation posturo ventilatoire élevée, suggère un lien entre dysfonction posturale et une adaptation, précédemment décrite dans le SAOS, de la commande corticale respiratoire. Déclaration de liens d’intérêts Antadir, Resmed Contact auteur : ATTALI Valérie valerie.attali@aphp.fr
  • 18. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com36 CO 4-7 Activation volontaire réduite et inhibition intracorticale accrue à l’exercice chez le patient atteint de syndrome d’apnée obstructive du sommeil. MARILLIER Mathieu 1 , GRUET Mathieu 1 , BAILLIEUL Sébastien 1 , LE ROUX MALLOUF Thibault 1 , WUYAM Bernard 1 , TAMISIER Renaud 1 , PEPIN Jean-Louis 1 , LEVY Patrick 1 , VERGES Samuel 1 1 Laboratoire HP2 - INSERM U1042, Grenoble, France Objectif La force et l’endurance musculaire semblent être réduites chez le patient atteint de syndrome d’apnée obstruc- tive du sommeil (SAOS) sévère. Cette étude visait à évaluer les mécanismes neuromusculaires de la fatigue induite par l’exercice chez le patient SAOS avant et après 8 semaines de traitement par pression positive continue (PPC). Méthodes Douze patients SAOS (âge 59±7ans; IMC - clus. La force maximale volontaire (FMV), les niveaux d’acti- vation volontaire (NAV) par stimulation du nerf fémoral (FNS) et stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et l’inhibition intracorticale ont été mesurés lors d’une tâche fatigante (TF: extensions du genou) jusqu’à épuisement. Résultats Le temps d’effort était inférieur chez les patients SAOS comparés aux contrôles (991±461 vs 1375±583s, (86±10 vs 89±8%, p=0.022) et NAVTMS (86±16 vs 91±7%, p=0.049) étaient inférieurs chez les patients SAOS avant et pendant TF. La période de silence (225±54 vs 194±47ms, p<0.001) et l’inhibition intracorticale à intervalle long (67±31 vs 80±25%, p=0.012) étaient supérieures chez les patients SAOS avant et pendant TF. Le traitement par PPC n’améliorait aucun de ces paramètres. Conclusion Cette étude démontre que les patients SAOS sévères ont une dysfonction du quadriceps probablement liée à un déficit d’activation centrale et une inhibition intracorticale accrue. Un traitement de 8 semaines par PPC n’inverse pas ces altérations neuromusculaires. Déclaration de liens d’intérêts Fond de dotation AGIR pour les maladies chroniques et Recherche en Santé Respiratoire Contact auteur : MARILLIER Mathieu mmarillier@chu-grenoble.fr CO 4-8 Caractéristiques initiales de la cohorte « COHYPOB » : étude des facteurs prédictifs de l’hypoventilation alvéolaire chronique chez l’obèse. RENAUD-PICARD Benjamin 1 , SCHALLER Alexandre 1 , CANUET Matthieu 1 , PRADIGNAC Alain 2 , KESSLER Laurence 3 , JEGU Jérémie 4 , KESSLER Romain 1 1 Service de Pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ; 2 Service de médecine interne, endocrinologie et nutrition, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ; 3 Service de diabétologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ; 4 Service de santé publique, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France Objectif Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) repré- sente la seconde cause d’insuffisance respiratoire chronique après la BPCO. Sa prévalence a considérablement augmenté au cours des dernières années. Le SOH a un impact important sur la qualité de vie et le pronostic de ces patients. Son dépis- tage précoce permettrait de mettre en route des traitements validés et d’éviter des complications graves. Nous présentons ici les caractéristiques à l’inclusion des patients de l’étude « COHYPOB » dont l’objectif principal est de rechercher si la pré- sence d’une hypoventilation nocturne est un facteur de risque prédictif à la survenue d’un SOH. Méthodes Il s’agit d’une étude longitudinale, prospective, multicentrique, ouverte. Nous souhaitons recruter 350 sujets obèses, volontaires, ambulants, sans syndrome obésité hypo- ventilation connu. Chaque sujet est vu lors de 4 visites médi- cales au moment de l’inclusion, à un, deux et trois ans. Au cours de ces visites, sont réalisés un examen clinique, une évaluation de la dyspnée (score mMRC) et de la somnolence (questionnaire d’Epworth). Une gazométrie artérielle, des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) et une poly(somno) graphie sont également réalisées. 19 sujets ont été exclus en raison de la découverte d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sévère. Résultats Nous avons inclus 116 sujets, 24% d’hommes et 76% de femmes. L’âge moyen était de 47±14 ans. L’indice de masse corporelle moyen était de 37.4±4 kg/m2. 10% des su- jets avaient une dyspnée avec un score mMRC ≥ 2. Les EFR montraient une CVF ≤ 85% de la théorique chez 10% des su- jets. La mesure des gaz du sang artériel retrouvait une PaO2 ≤ 80 mmHg chez 25% des sujets ; aucun n’était hypercapnique ; les bicarbonates étaient ≥ 27 mmol/l chez 5% des sujets. La saturation moyenne nocturne était ≤ 90% chez 5% des sujets et 10% d’entre eux avaient ≥ 15% du temps de sommeil avec une SaO2 < 90%. Conclusion Dans une cohorte de sujets obèses, entre 5 et 10% des patients présentent des marqueurs d’hypoventilation nocturne. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : RENAUD-PICARD Benjamin benjaminrenaud@free.fr
  • 19. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 37 CO 4-9 Rôle de la somnolence diurne et les troubles de l’humeur dans l’impact professionnel du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil. KAMMOUN Nessrine 1 , MSAAD Sameh 2 , HAJJAJI Mounira 1 , KOTTI Amina 2 , REKIK Selma 3 , KAMMOUN Samy 2 , MASMOUDI Mohamed Larbi 1 , YANGUI Ilhem 2 , JMAL HAMMAMI Kaouthar 1 1 Service de médecine du travail, CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie ; 2 Service de pneumo-allergologie et de la médecine du sommeil. CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie ; 3 Faculté de médicine de Sfax. Université Sfax, Sfax, Tunisie Objectif Évaluer l’impact professionnel du syndrome d’ap- nées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et en préci- ser les facteurs déterminants Méthodes Cent trente neufs sujets adultes actifs (107 travail- leurs col bleu, 32 travailleur col blanc) ont complété l’échelle de somnolence d’Epworth (SSE), le questionnaire sur la baisse de productivité au travail et la limitation des activités (WPAI), le questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 (test de sévérité de la dépression) et ont répondu à diverses questions sur les accidents au travail et l’absentéisme. Le diagnostic du SAHOS a été confirmé par une polygraphie ventilatoire de type III Résultats L’échantillon a été composé de 108 sujets SAHOS et 31 sujets sains (âge moyen=48,98±9,80 ans). Les scores moyens du présentéisme et de baisse de la productivité ont été plus élevés chez les sujets somnolents (ayant un SSE ≥11) comparativement aux sujets non somnolents (SSE <11) (p=0,0001). Pour les dimensions présentéisme et baisse de productivité, la force de l’association avec le SSE a été plus importante chez les travailleurs col blanc comparativement aux travailleurs col bleu (p=0,0001). Les sujets ayant un IAH ≥ 30/h ont eu le score de présentéisme le plus élevé, compara- tivement à ceux ayant un IAH<30/h (41,4±28,07 vs 29,1±27,12 ; p=0,012). Le score de dépression PHQ9 a été plus élevé chez les sujets somnolents ayant un SSE ≥ 11 comparativement aux sujets non somnolents (PHQ9=11,97±4,99 et 6,54±5,27 respectivement ; p=0,0001). A l’analyse multi-variée en régres- sion logistique, une faible corrélation statiquement significa- tive a été retrouvée entre les dimensions WPAI d’une part et de l’autre part le score PHQ-9 et le SEE, en particulier chez le travailleur col blanc Conclusion Nos résultats suggèrent que l’impact profession- nel du SAHOS serait dépendant de la sévérité de la somno- lence et les troubles de l’humeur associés à la maladie. Cette association a été plus marquée chez les travailleurs col blanc. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : KAMMOUN Nesrine nessrinekammoun@gmail.com CO 5-1 Troubles du contrôle des impulsions et syndrome des jambes sans repos dans la Maladie de Parkinson : étude transversale. MARQUES Ana 1 , FIGORILLI Michela 1 , PEREIRA Bruno 2 , DEBILLY Bérengère 1 , DEROST Philippe 1 , BEUDIN Patricia 3 , VIDAL Tiphaine 4 , DURIF Franck 1 , FANTINI Maria livia 1 1 Université Clermont Auvergne, NPsy-Sydo, CHU Clermont- Ferrand, Neurologie, Clermont-Ferrand, France ; 2 Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand, Biostatistique, Clermont-Ferrand, France ; 3 Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand, Explorations fonctionnelles du système nerveux, Clermont- Ferrand, France ; 4 Université Clermont Auvergne, CHU Clermont-Ferrand, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, Clermont-Ferrand, France Objectif Bien que le traitement dopaminergique continu soit le facteur de risque principal d’apparition de troubles du contrôle des impulsions (TCI) dans la maladie de Parkinson Idiopathique (MPI), d’autres facteurs de risque non pharmaco- logiques ont été identifiés. Notre objectif est de déterminer si le syndrome des jambes sans repos (SJSR), dont l’association avec des choix plus impulsifs a été rapportée dans la popu- lation générale, indépendamment du traitement dopaminer- gique, pourrait être associé a un profil psycho-comportemen- tal particulier et à des TCI dans la MPI. Méthodes 80 patients parkinsoniens consécutifs ont été inclus et évalués pour la présence de SJSR. Les paramètres du sommeil ont été étudiés au cours d’une vidéo-polysomnogra- phie. Nous avons comparé la fréquence des TCI et d’un large éventail de caractéristiques psycho-comportementales entre les patients avec SJSR (MPI-SJSR, n=30) et sans SJSR (MPI-nS- JSR, n=50). Résultats Les patients MPI-SJSR présentaient plus de TCI que les MPI-nSJSR (50% versus 26%, p=0.03), notamment des com- pulsions alimentaires, ainsi qu’un profil psycho-comportemen- tal différent avec plus de comportements hyper dopaminer- giques. Les analyses multi variées et le score de propension, contrôlant les facteurs de confusion tels que l’âge, le sexe, le temps total de sommeil, la durée et la dose de traitement dopaminergique, ont montré que la présence de SJSR était un prédicteur indépendant de la présence de TCI dans la MPI (OR=5.79 [1.63; 20.5] and OR=4.89 [2.27; 11]). Conclusion Le SJSR pourrait être per se un facteur de risque supplémentaire de comportements impulsifs dans la MPI Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : MARQUES Ana ar_marques@chu-clermontferrand.fr
  • 20. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com38 CO 5-2 L’hepcidine : un nouveau biomarqueur de la maladie d’Ekbom Willis ? CHENINI Sofiene 1 , VIALARET Jérôme 2 , DELABY Constance 2 , GUIRAUD Lily 1 , GABELLE Audrey 3 , LOPEZ Régis 1 , HIRTZ Christophe 2 , JAUSSENT Isabelle 4 , LEHMANN Sylvain 2 , DAUVILLIERS Yves 5 1 Unité des troubles du sommeil et de l’éveil - hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France ; 2 Laboratoire de Biochimie Protéomique Clinique et CCBHM, INSERM U1040, Montpellier, France ; 3 Centres Mémoire de Ressources et de Recherche; hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France ; 4 Université de Montpellier, Inserm, U1061, Montpellier, France ; 5 Unité des troubles du sommeil et de l’éveil - hôpital Gui de Chauliac, Inserm, U1061, Montpellier, Montpellier, France Objectif Comparer les taux d’Hepcidine plasmatiques chez des patients atteints de Maladie d’Ekbom Willis (MEW) et des témoins. Méthodes Cent-huit patients avec une MEW primaire non traités (65 femmes ; âge médiane 61.5 ans) et 45 témoins (28 femmes, âge médiane 53.9 ans) ont été inclus. Aucun des participants n’avait de troubles du métabolisme du fer, d’in- suffisance rénale ou hépatique, de pathologie inflammatoire ou neurologique. Tous les participants avaient une ferritine > 50µg/l, et ont bénéficié d’un examen clinique et d’un enregis- trement polysomnographique. L’hepcidine a été quantifié par une méthode de spectroscopie de masse validée. La sévérité de la MEW a été évaluée par le questionnaire de IRLSSG. Résultats Malgré un taux de ferritine normal, le taux d’hep- cidine et le ratio hepcidine/ferritine (RHF) étaient plus élevés chez les patients que chez les témoins. Les taux d’Hepcidine et le RHF étaient corrélés positivement aux mouvements pé- riodiques des jambes dans tout l’échantillon. Les taux d’hep- cidine semblaient s’associer à la sévérité de la MEW dans une relation complexe en U, sans lien avec l’âge de début, l’histoire familiale, la prédisposition génétique ou les données polysom- nographiques. Il n’y avait pas d’association entre la ferritine et la sévérité de la MEW. Conclusion L’hepcidine plasmatique est plus élevée dans la MEW que chez les témoins, et est possiblement associée à la sévérité de la maladie. Ces résultats sont en faveur d’une dys- regulation complexe du métabolisme du fer dans la MEW, et ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques en utilisant des antagonistes de l’Hepcidine. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : CHENINI Sofiene sofienechenini@hotmail.com CO 5-3 La charge mécanique au niveau des voies aériennes supérieures, induite par un déplacement de fluides, est-elle compensée à niveau cortical à l’éveil ? LAUNOIS Claire 1 , ARNULF Isabelle 2 , SIMILOWSKI Thomas 1 , REDOLFI Stefania 2 1 INSERM, UMRS1158 Neurophysiologie respiratoire expérimentale et clinique, Paris, France ; 2 Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Service de Pathologies du Sommeil, Paris, France Objectif Nous avons précédemment montré, chez des pa- tients en position assise ayant un syndrome d’apnées obs- tructives du sommeil, la présence de potentiels pré-moteurs inspiratoires (PPI) sur l’électroencéphalogramme d’éveil, tra- duisant l’existence d’une compensation corticale de la charge mécanique située au niveau de leurs voies aériennes supé- rieures (VAS). Il a été montré que le déplacement des fluides des membres inférieurs vers la région cervicale (DF) augmente la charge mécanique au niveau des VAS et favorise la surve- nue d’apnées obstructives. Notre objectif est d’évaluer si le DF entraine l’apparition d’une compensation corticale. Méthodes Nous avons induit un DF par le passage de la position assise à allongée puis par l’application d’un pantalon anti-gravité (PAG) chez des sujets sains, à l’éveil, et recherché l’apparition d’un PPI. Résultats Nous avons inclus 12 hommes sains (âge médian 27±6 ans ; IMC 21,7±4,6 kg/m2). Le passage de la position assise à la position allongée a provoqué un DF de 410±140 ml et le PAG de 95±143 ml. Un PPI était retrouvé chez 1 sujet en position assise, chez 5 sujets en position allongée et chez 0 sujet après application du PAG. Les sujets ayant un PPI en po- sition allongée avait un DF plus important lors du passage de la position assise à allongée que les sujets sans PPI en position allongée (440±90 mL vs 320±45 ml, p=0.02), sans différence d’âge et d’IMC. Conclusion Le passage de la position assise à allongée en- traine un DF et est associé à l’apparition d’une compensation corticale transitoire chez le sujet sain à l’éveil. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : LAUNOIS Claire launois.claire@gmail.com
  • 21. COMMUNICATIONS ORALES LE CONGRÈS DU SOMMEIL® MARSEILLE 2017 23-24-25 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 39 CO 5-4 Utilisation d’une voie EEG couplée aux signaux de polygraphie ventilatoire pour la détection automatique de l’éveil et du sommeil. VANBUIS Jade 1 , SABIL Abdelkebir 2 , BAFFET Guillaume 3 , FEUILLOY Mathieu 4 , MESLIER Nicole 5 , GAGNADOUX Frédéric 5 1 Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest, Angers, France ; 2 Cidelec, Paris, France ; 3 Cidelec, Angers, France ; 4 Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest et Laboratoire d’Acoustique de l’Université du Maine, Angers, France ; 5 Pulmonary Department of Angers University Hospital et INSERM 1063 de l’Université Bretagne Loire, Angers, France Objectif Le codage de l’éveil et du sommeil nécessite au moins trois EEG, deux EOG et un EMG et il est coûteux et chro- nophage. Dans une polygraphie ventilatoire (PV), le temps total d’enregistrement plutôt que le temps total de sommeil (TTS) est utilisé pour calculer l’indice d’apnées et d’hypopnées (IAH). Ainsi, l’IAH est généralement sous-estimé. L’objectif de cette étude était d’évaluer la performance d’un algorithme de détection automatique de l’éveil et du sommeil, basé sur une seule voie EEG, par rapport à la lecture manuelle de polysom- nographie (PSG). Méthodes Une cohorte de 162 patients avec un IAH entre 0 et 50/h répartis dans des groupes de développement et de test a été utilisée. Aucun patient n’était sous traitement médi- camenteux pouvant altérer l’EEG au moment de l’enregistre- ment. Chaque PSG a été codée selon les recommandations AASM. L’algorithme de détection éveil/sommeil utilise la déri- vation FP2-A1 associée à la variabilité de certains signaux de la PV. Les détections automatique et manuelle de l’éveil et du sommeil ont été comparées époque par époque. Résultats Le coefficient Kappa était de 0,73, et le pourcen- tage d’accord de 91%. La sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive positive de la détection de l’éveil étaient respective- ment de 79%, 94% et 79%. Conclusion La détection automatique de l’éveil et du som- meil basée sur une seule voie EEG ajoutée à une PV de rou- tine pourrait être utilisée comme méthode efficace et rentable pour l’estimation de TTS et l’amélioration du calcul de l’IAH. Déclaration de liens d’intérêts A. Sabil et G. Baffet sont em- ployés de Cidelec. Contact auteur : VANBUIS Jade jade.vanbuis@cidelec.net CO 5-5 Baclofène et syndrome d’apnées du sommeil : analyse de la base mondiale de pharmacovigilance de l’OMS (Vigibase® ). REVOL Bruno 1 , JULLIAN-DESAYES Ingrid 2 , BAILLY Sébastien 2 , MALLARET Michel 3 , TAMISIER Renaud 4 , AGIER Marie-Sara 5 , LADOR Frédéric 6 , PEPIN Jean-Louis 4 , JOYEUX-FAURE Marie 4 1 CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 2 CHU Grenoble, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 3 CHU Grenoble Centre de Pharmacovigilance, Grenoble, France ; 4 CHU Grenoble laboratoire EFCR, Laboratoire HP2 INSERM U1042, Grenoble, France ; 5 Département de Pharmacovigilance CHU Tours, Tours, France ; 6 Service de Pneumologie HUG, Genève, Suisse Objectif En France, le baclofène est autorisé à fortes doses depuis 2014 dans le traitement de l’alcoolodépendance. Dans cette indication, plusieurs « cas cliniques » publiés ont rap- porté la survenue de syndrome d’apnées du sommeil (SAS) comme effet indésirable. L’objectif est de confirmer ce signal à partir des données de la base mondiale de pharmacovigilance de l’OMS (Vigibase®). Méthodes Extraction des cas de SAS sous baclofène rap- portés entre 1970 et 2017. Analyse de disproportionnalité par une méthode cas/non-cas. Les taux rapportés (reported odds ratio (ROR)) cumulés de SAS lié au baclofène ont été analysés année par année. Résultats Au mois de juillet 2017, parmi les cas imputés au baclofène, on retrouve 50 cas de SAS (ROR 4.32, n=50, inter- valle de confiance à 95 % [IC] 3.27-5.71) dont 29 sont survenus aux USA et 16 en France (12 patients traités pour alcoolodé- pendance,3 pour boulimie et 1 non renseigné).La comparaison France/USA montre une différence en terme de doses admi- nistrées (plus élevées en France), de voie d’administration (ex- clusivement orale en France, alors qu’elle est majoritairement intra-thécale aux USA) et d’indications (alcoolodépendance uniquement rapportée en France). Le signal de pharmacovi- gilance est 50 fois plus élevé en France qu’aux USA (ROR = 110,97 (n=16, IC 95 % 62.40-197.33) versus 1,90 (n=29, 95 % IC 1.32-2.74)). L’analyse par année montre que ce signal émerge en 2014, depuis l’utilisation du baclofène à fortes doses dans le traitement de l’alcoolodépendance. Conclusion Notre étude confirme l’association SAS - baclo- fène, en particulier par voie orale à fortes doses dans l’alcoo- lodépendance. Cet effet semble dose dépendant et pourrait s’expliquer par l’action centrale du baclofène, responsable d’une dépression respiratoire et/ou d’une augmentation du collapsus des voies aériennes supérieures durant le sommeil. Déclaration de liens d’intérêts aucun Contact auteur : REVOL Bruno brevol@chu-grenoble.fr